Liberté et Equité: Journal de la résistance
Committee to Protect Journalists : In Tunisia, security agents intimidate reporters
Inside The Gulf: « Conscience universelle » sélective de Ben Ali
Amor Harouni: LE MIRACLE DU SIECLE – Meutres prémédités perpétrés par le sionisme et prétendus comme légitime défense
Blog « Débat Tunisie »: Caricatures de fin d’année
http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html
Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative :
manfiyoun@gmail.com
Interdiction du départ de la manifestation de soutien au peuple Palestinien Organisé par le PDP
Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité
Organisation de droits de l’homme indépendante
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis,
Tel/fax : 71340 860
Liberte.equite@gmail.com
Tunis, le 31 décembre 2008
Journal de la résistance
5) Arrestation d’étudiants à Sfax
Les étudiants qui ont été arrêtés dans la foulée de la manifestation populaire massive organisée mardi 30 décembre 2008 sont toujours en détention.
6) Harcèlement du jeune Ridha Ben Mohammed Ben Hassen Kossa
Ridha Ben Mohammed Ben Hassen Kossa, ex prisonnier d’opinion, demeurant à la cité Bouhassina à Sousse est en butte au harcèlement permanent d’agents de la police politique qui l’interrogent sans cesse sur ses relations et font intrusion à son domicile pour le perquisitionner. Ainsi, ils ont saisi son ordinateur, à une autre occasion ils l’ont emmené avec eux, comme cela a été le cas hier. Il est resté au poste plusieurs heures avant d’être relâché. […]
Pour le bureau exécutif de l’Organisation
Le Président
Maître Mohammed Nouri
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Liberté et Equité
Organisation de droits de l’homme indépendante
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis,
Tel/fax : 71340 860
Liberte.equite@gmail.com
Tunis, le 31 décembre 2008
Harcèlement de Lassaad Mermech
Pour le bureau exécutif de l’Organisation
Le Président
Maître Mohammed Nouri
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Committee to Protect Journalists
In Tunisia, security agents intimidate reporters
Al-Jazeera correspondent Lotfi Hajji told CPJ that an agent punched him in the face at the headquarters of the PDP, where a march was supposed to commence. He said he suffered minor cuts and that his eyeglasses were broken. Mohamed Hamrouni, who writes for the PDP-affiliated newspaper Al-Mawkif and contributes to the Qatari newspaper Al-Arab, was also roughed up when plainclothes police dispersed the crowd attempting to start the protest march, Hajji told CPJ.
“We are troubled by the insistence of Tunisian authorities on stifling the efforts of independent journalists to report on legitimate news stories,” said
Security agents also blocked Ismail Dbara, a freelance contributor to the online news site Elaph, from reaching downtown
Lotfi Hidouri, contributor to the news Web site Kalima and
Tunisie: manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza
Quelques milliers de personnes ont participé jeudi à Tunis à une manifestation de solidarité avec la population de Gaza, à l’appel du parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et plusieurs formations de l’opposition modérée.
Conduite par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi, plusieurs hauts responsables de l’Etat et des dirigeants de partis politiques et d’organisations diverses, la marche a traversé pendant plus d’une heure l’avenue Mohamed V, l’une des principales artères de la capitale tunisienne.
“Arrêtez le massacre”, “où sont les droits de l’Homme?”, “Stop the holocaust in Gaza”, pouvait-on lire sur les banderoles portées par des militantes de l’Union nationale des femmes de Tunisie (UNFT) et de l’Association tunisienne des mères (ATM).
Alors que cette manifestation a été boycottée par l’Ordre des avocats et le Parti démocratique progressiste (PDP), un autre défilé organisé simultanément sur le même parcours a été dispersé par les forces de l’ordre. Représentant notamment l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et le Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), les quelque 700 manifestants qui y participaient ont appelé à la levée du blocus de Gaza et à l’ouverture des points de passage.
Associated Press
« Conscience universelle » sélective de Ben Ali
“La violente agression sauvage qui se déroule depuis quelques jours contre la ville de Gaza assiégée (…) doit inciter la conscience universelle à agir vigoureusement”, a-t-il estimé, demandant son “arrêt immédiat” et la levée du blocus sur Gaza et une protection internationale aux Palestiniens et aux civils tués “dans leurs propres foyers”.
Aucune mention en revanche de la part de Ben Ali des agissements du Hamas qui ont conduit à l’offensive israélienne.
Affirmant la politique de son pays en faveur d’un règlement pacifique, il a exhorté “les parties internationales influentes à mettre fin sans retard” à une “grave détérioration” dans la région.
Il a demandé aux Etats arabes “une position ferme pour arrêter l’effusion de sang palestinien et à rouvrir la voie à une solution pacifique”, affirmant que “la tenue d’un sommet arabe extraordinaire doit aller au-delà de simples résolutions de dénonciation”.
Depuis le lancement samedi de l’offensive militaire israélienne contre le mouvement islamiste Hamas dans la bande de Gaza, près de 400 Palestiniens ont été tués et 1.900 blessés, selon des sources médicales à Gaza.
25% des tués sont des civils selon l’Onu.
S’adressant à ses concitoyens, le président tunisien a promis d'”élargir l’aire des libertés publiques” et de “faire en sorte que les les prochaines élections présidentielle et législatives se déroulent dans les meilleures conditions”.
Il a mis l’accent sur la préservation des emplois malgré la crise économique. “Nous suivons de manière attentive les développements de la crise (…) pour atténuer autant que possible ses retombées négatives”, a-t-il dit, envisageant la dynamisation de l’investissement et des PME.
(Source: “Inside The Gulf ” le 31 décembre 2008)
Gaza : Les manifestations très autorisées de Carthage
À Tunis, il y a les bonnes et les mauvaises manifestations. Les citoyens du pays du jasmin qui désirent montrer leur solidarité avec le peuple palestinien meurtri par les attaques d’Israël contre Gaza doivent impérativement défiler aux côtés du tout puissant parti au pouvoir, le RCD.
« La violente agression sauvage qui se déroule depuis quelques jours contre la ville de Gaza assiégée (…) doit inciter la conscience universelle à agir vigoureusement (…). La tenue d’un sommet arabe extraordinaire doit aller au-delà de simples résolutions de dénonciation. »
Ce n’est pas un vulgaire gauchiste qui a prononcé ces fortes paroles, mais bien le président tunisien Ben Ali (Ben à vie pour les intimes) qui s’attardait, mercredi, sur la situation à Gaza lors de ses vœux du « nouvel an administratif » (en passant, ce terme est une jolie trouvaille tunisienne, pays où on excelle dans le politiquement correct. Mais ne nous égarons pas…).
Côté cour, Carthage condamne fermement les agressions israéliennes et appelle à une manifestation ce jeudi 1er janvier dans les rues de Tunis. Comme cela a été le cas lors de rassemblements semblables, en 2002, tout le monde s’attend à ce que la « manif’ officielle » compte plus de flics que de protestataires. « Quand on arrivait en retard de cinq minutes, il n’était plus permis d’entrer dans la manifestation. Il voulait une manif’ sans manifestants », se rappelle un naïf qui pensait, à l’époque, pouvoir protester librement contre les tueries du camp de réfugiés de Jénine.
Côté jardin, Tunis a systématiquement réprimé toutes les tentatives indépendantes du pouvoir de marquer la solidarité du peuple tunisien avec ses frères et ses camarades de Gaza.
« A l’appel de leur conseil de l’ordre, des centaines d’avocats, selon les organisateurs, sont sortis (mardi) du palais de Justice de Tunis et parcouru quelques centaines de mètres avant d’être contenus par les forces de l’ordre », rapporte l’Agence France Presse. Même issue pour une marche initiée, le même jour, par le Parti démocratique progressiste (PDP) et enterrée dans l’œuf par les vigilants pandores.
Refusant d’avaler la même couleuvre qu’en 2002, Maya Jribi, leader du PDP, a refusé cette fois la proposition du pouvoir de participer jeudi à « une marche de protestation administrative (qui aura lieu) dans une ville morte, où il n’y aura personne ».
Tant pis pour cette extrémiste. Tous les partis de l’opposition de Sa Majesté ont d’ores et déjà confirmé leur présence jeudi. Ces gens civilisés adorent « manifester » sous les banderoles de la dictature…
Mohamed Ettaieb
Meutres prémédités perpétrés par le sionisme et prétendus comme légitime défense
Tunis le 1er Janvier 2009
Comment peut-on croire qu’un occupant dont la férocité n’a pas de limite s’arroge le droit à la légitime defense sous pretexte qu’il s’agit de réactions aux attaques de roquettes de la résistance de HAMAS sur les colonies. Il faut comprendre que durant la trève de 6 mois, Israel n’a pas honoré ses engagements (comme de coutume), raids par intermitance, assassinats de résistants, bombardements de gens sans défense, interpellations de citoyens …etc, fermeture du terminal de Rafah, blocage des autres et le malheur, ceci a été accompli avec la complicité des gouvernants d’Egypte . La seule ouverture tolérée est l’évacuation des malades et blessés par humanisme laissent-ils entendre, quant aux Ghazaouis ils sont condamnés à mourir de faim et ce par manque d’éléctricité, de carburant alors que l’Egypte approvisionne Israel en gaz avec des prix insignifiants, manque de matériel sanitaire dans les hopitaux, médicaments, denrées alimentaires essentielles et j’en passe car de ce côté-là, l’humanisme n’a plus raison d’être. Donc, c’est la punition de tout un peuple.
D’autre part, comment justifier cette rencontre presque intime de la vipère livni avec l’arrière petit fils qui se prend pou l’héritier de Ramses. Cette dame si l’on ose l’appeler ainsi, a osé défier voire insulter le monde Arabo-Musulman en les traitant de terroristes au Caire – même et l’on parle encore de la souveraineté nationale . Il n’empêche qu’un accord sous la table a été obtenu par les sionistes en vue de l’encouragement aux offensives chirurgicales pour exterminer le HAMAS avançant des arguments mensongers que du fait que la résistance du HAMAS est islamiste cela nuirait à l’interret des décideurs de l’Egypte qui ont une peur bleue des Frères Musulmans ainsi que dans certains autres pays Arabes et Musulmans et Européens qui les traitent également d’êxtremistes et de terroristes en vue de s’en débarrasser en les accusants de tous les maux de la planète et même responsables des catastrophes écologiques naturelles. A cet égard, il ne faut pas oublier qu’à l’avenir l’Islamisme tel Tsunami se chargera de faire la différence et rendra à César ce qu’il lui appartient .
Par ailleurs, n’oublions pas également que la politique de la terre brûlée ne mènera qu’à la catastrophe.
L’histoire retiendra que seul le langage est de mise et comme prétendu que la loi du plus fort est toujours la meilleure, on se pose la question, comment un pays comme les USA malgré son arsenal militaire sophistiqué unique au monde et sa prospérité économique est incapable de gérer quoi que se soit dans sa domination de l’univers (guerre en Iraq , Afghanistan , entre autre l’appui à la Géorgie qui s’est avéré un fiasco total et la défaite cuisante au Viêtnam semant ainsi la pagaille).
Maintenant, on connait le résultat de la crise financière mondiale semée par les USA et moissonnée par les autres riches et pauvres. Il ne reste plus qu’à attendre cette fin qui s’annonce déroutante pour l’oncle Sam en Iraq et en Afghanistan et autres coins du globe. Le seul remède est le changement de sa politique étrangère haineuse envers les pays Arabo-musulmans et le Moyen Orient, alors peut être là tout le monde y trouverait son compte dans la légalité et la justice et non à la simple transmission des ordres à la vassalité uniquement pour préserver ses interrets capitalistes.
Un dernier conseil, il est préférable d’en tenir compte car certains traitres espèrent obliger HAMAS à se soumettre mais c’est du domaine de l’utopie.
Pour conclure, malgré les sacrifices consentis le peuple Palestinien sortira tôt ou tard vainqueur dans l’épreuve grâce à sa volonté inébranlable et à sa résistance sacrée. Gloire aux Héros et le Paradis aux Martyrs incha ALLAH .
Une campagne de protestation contre la censure en ligne entraîne un débat au sein de la blogosphère tunisienne
31/12/2008
Les Tunisiens ont organisé une nouvelle campagne de protestation en ligne le 25 décembre, invitant les bloggeurs à publier un post vierge représentant la censure. Les critiques affirment que le sujet méritent une action plus directe.
Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis – 31/12/08
|
Une journée nationale de protestation contre la censure en Tunisie, organisée le 25 décembre, a suscité la critique de certains bloggeurs, qui estiment que cette campagne ne répond pas aux objectifs.
Bien qu’il y ait participé, le bloggeur Anis considère cette “Campagne Blog Blanc 2008” – durant laquelle les bloggeurs ont publié un post vierge censé illustrer la censure – comme une perte de temps. Il s’est dit déçu de voir les bloggeurs se mobiliser “pour de telles futilités” et non “pour les personnes injustement emprisonnées”.
Saloua, une autre bloggeuse, a raillé cette idée, affirmant que les Tunisiens devraient plutôt multiplier les messages sur leurs blogs à cette occasion ; “en fait, c’est une manière de censurer nos propres blogs, alors que nous sommes exposés quotidiennement à la censure”.
Achour Neji, ou exmouslem, a appelé à un élargissement de cette initiative. “Alors que nous préparons le journée des blogs contre la censure”, écrit-il, “je crois que nous devons aussi nous opposer… aux fausses allégations de parler au nom de Dieu et des gens, et lorsqu’il existe des menaces de violence explicites.”
Selon Neji, les demandes de retrait des articles ou des posts et les menaces qui les accompagnent sont purement “la pointe de l’iceberg de la violence qui s’est répandue dans les veines de l’idéologie islamiste”.
Depuis 2006, les bloggeurs tunisiens utilisent la journée du 25 décembre pour sensibiliser à l’interdiction et à la manipulation des écrits en ligne. On estime que cent soixante bloggeurs ont participé à la campagne de cette année.
De nombreux bloggeurs se sont plaints en 2008 d’intrusions et de blocages de sites web par l’Agence Tunisienne de l’Internet (ATI). Ils accusent également l’ATI d’être derrière le blocage de plusieurs sites très populaires. C’est cette question qui a incité le journaliste Ziad El Heni à intenter un procès contre l’agence, l’accusant de bloquer le site web de rencontres Facebook avant sa réouverture en août dernier, sur ordre du Président. El Heni a perdu son procès en première instance, mais se prépare à faire appel.
De nombreux Tunisiens considèrent le blogging comme leur ultime lieu d’expression de leurs opinions et réactions.
“Personne ne peut nier que la fermeture des sites traditionnels d’expression pour les Tunisiens les a conduits à avoir recours aux blogs”, écrit la bloggeuse Monia Ferjani. “Mais je pense toutefois que les Tunisiens n’auraient pas utilisé les blogs s’ils ne s’étaient pas intéressés aux technologies et s’ils n’avaient pas été convaincus de l’efficacité de la méthode.”
L’augmentation du nombre de bloggeurs, poursuit-elle, “est un phénomène sain pour la culture tunisienne et la conscience politique… les citoyens conservent une distance par rapport aux médias [traditionnels] parce qu’ils estiment que cette alternative est meilleure.”
L’universitaire Adel Hadj Salem estime que la prévalence des blogs en Tunisie est une chose normale. “Dans les pays où existent des médias multiples et objectifs, nous notons un accroissement des blogs ; que dire alors d’un pays comme le nôtre, où les autorités politiques monopolisent tous les canaux d’expression de masse ?”
Lotfi Azzouz, directeur de la branche tunisienne d’Amnesty International, estime pour sa part que la propagation des blogs est une bonne chose, au vu de leur contenu et de la réalité de la censure dans le pays. Le site web d’Amnesty International en Tunisie a été bloqué, explique-t-il, après qu’un membre eut publié un article controversé.
“Il existe un blog de notre branche sur lequel je m’empresse de publier tout ce qui a trait à la Tunisie”, explique-t-il. “Nous n’avons pas le droit de défendre les prisonniers en Tunisie, mais nous avons le droit de diffuser des rapports ou des articles de presse publiés par notre organisation sur la Tunisie. Par conséquent, vous ne trouverez sur notre blog aucune information sur les évènements dans le bassin minier, bien que notre organisation ait publié de nombreux communiqués et articles sur le sujet ; nous ne publions pas non plus d’informations sur la torture.”
Des bloggeurs d’Egypte se sont joints à leurs camarades tunisiens cette année à l’occasion de cette Campagne Blog Blanc. Marwa Rakha a appelé à soutenir la cause tunisienne, et condamné la censure en ligne. “Les jeunes Tunisiens maîtrisent la technologie et transcendent les médias traditionnels”, écrit-elle, “créant un média de libre expresson qui se caractérise par l’honnêteté, la transparence et la spontanéité, et qui attire un public qui en a assez des discours officiels.”
“Le succès des blogs arabes n’est pas resté impuni dans les pays où n’existe aucune liberté d’expression – de nombreux blogs y ont été bloqués… [et] l’Egypte, l’Arabie Saoudite et le Maroc ont enregistré des cas d’emprisonnement de bloggeurs”, poursuit-elle.
“J’invite donc tous les blogs arabes à participer à notre action pacifique pour protester contre le blocage de blogs et le harcèlement à l’encontre des bloggeurs dans leurs pays respectifs.”
(Source : «Magharebia » (site financé par le pentagone US), le 31 décembre 2008)
Lien : http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/blog/2008/12/31/feature-02
Caricatures de fin d’année
Posté par __z__
Vous connaissez sûrement cette odeur nauséabonde de lait cramé qui persiste dans une cuisine. 2008 fuit ses responsabilités en nous laissant cette odeur nommée crise et qui ne nous a pas encore montré toute sa puanteur. S’ajoute à la liste cette horrible odeur que vient de causer le feu du gouvernement Israélien en chauffant encore plus la casserole bouillante nommée Gaza. Malgré cette sombre actualité qui ne nous promet pas un parfum de rose pour 2009, je voudrai terminer 2008 sur une note humoristique en souhaitant la bonne année respectivement à:
Notre saint patron national Sidi Belhassen (ou Sidi Boubou pour les intimes)
lui qui nous a éclairé en 2008 par son érudition et sa vision mystique concernant les conséquences négatives de la crise financière sur l’Humanité, lui qui nous a permit de toucher à sa science grâce à ses articles de La Presse( ici ou encore ici ), lui qui maraboute tout ce qu’il touche, à lui je souhaite une année plus riche et plus faste encore. Ce serait bien qu’il use de sa sagesse pour nous éclairer un peu plus sur la crise du bassin minier mais n’abusons pas de sa baraka trop précieuse pour servir d’aussi basses besognes…
A notre nouveau Blogueur premier de sa classe: Naoufel Masri
Il vient d’être diplômé de la prestigieuse Académie du RCD, appelée aussi l’Académie du Mauve. La blogosphère lui a d’ailleurs unanimement rendu hommage et je me joins à elle pour lui présenter à mon tour mes félicitations et mes voeux de bonheur pour l’année qui suit. Ce que je trouve intéressant par le témoignage de ce jeune homme, c’est qu’il vient de nous donner la preuve de ce que l’on savait déjà: l’idéologie mauve ne va pas plus loin que la surface, elle est habillage du vide et gesticulation. De fait le RCD n’a pas eu besoin de faire appel à des universitaires ni de construire des amphis pour enseigner la science du Changement. Il s’est contenté d’une boutique de fringues au centre ville. Vous y reconnaîtrez des têtes bien connues comme celle de notre Ammar national, ancien client qui voudrait transmettre à sa descendance son goût affirmé pour le mauve. Vous y verrez aussi sortir des jeunes tout frais à l’image de ce Naoufel fier de porter les couleurs du Changement.
Le seul ennui avec cette marque, autant elle nous vante la mode et le changement autant ses stylistes peinent à nous créer de nouvelles tendances. Il paraît même que pour la saison printemps – hiver 2009, ils nous ressortent la même collection d’il y a vingt ans…
Mes sincères voeux, et là point d’ironie, je les adresse à toute la blogosphère:
A elle qui a su faire preuve d’indépendance et qui a su se mettre en bloc contre le Tunisian Blog Awards une sorte d’OVNI qui dans sa sélection a exclu les blogs contestataires sous prétexte qu’ils étaient racistes et haineux. Meilleurs voeux pour cette même blogosphére qui s’est montrée solidaire contre la censure de Ammar par sa dernière mobilisation dite “Note Blanche”.
Cette dernière action a était mentionnée par Bakchich.info (ici) qui par la même occasion rapporte la censure de mon blog. A propos, les ciseaux de Ammar ont été bien efficaces puisque j’ai perdu plus de la moitié de mon lectorat et toute la raison d’être de ce travail que je tente de mener depuis septembre 2007. Cependant je ne perds pas cette volonté de continuer mais je réfléchis à nouveau mode opératoire.
Bonne année donc à tous ceux qui méritent et même à ceux qui ne méritent pas et gardons espoir…
(Source : le blog « Débat Tunisie », le 31 décembre 2008 à 17h56)
Lien : http://debatunisie.canalblog.com/archives/2008/12/31/11918981.html
Pour apprécier toutes les caricatures de _z_ , cliquez sur ce lien :
http://debatunisie.canalblog.com/albums/caricatures/index.html
Le réveillon dans un quartier populaire
Elle nous emmena dans toutes ses ruelles, impasses et maisons pour nous montrer comment la population prépare et fête, chaque 31 décembre, l’avènement du nouvel an. Nous nous sommes rendus sur les lieux vers 10 heures trente du matin ; parce qu’en général ce qui se fait comme commissions avant cette heure n’entre pas dans les préparatifs du réveillon. Lorsque nous avons quitté la cité, minuit avait sonné depuis une demi-heure !
Commandes pour la soirée !
Ce sont les femmes de tous âges qui font le marché, comme à l’accoutumée. Un peu plus que les jours précédents, les boutiques des marchands de volaille sont prises d’assaut par les clientes qui commandent exceptionnellement soit un poulet entier soit davantage d’abats que pendant la semaine. Le boucher, lui, accueille toujours la clientèle snob du quartier, en apparence plus aisée que le reste des habitants.
Au marché, on s’offre ce jour-là des fruits et de la salade ; oui mais les moins chers de préférence. On rentre aussi avec des boissons gazeuses et des jus. Ne jamais oublier en pareille circonstance les fruits secs pour la soirée et plutôt autre chose que les glibettes si les moyens le permettent ! Pour le pain, il faut s’en approvisionner dès avant-midi si vous ne voulez pas faire le tour des autres quartiers après et rentrer les mains vides !
L’essentiel étant d’acheter du gâteau, en galette ou en morceaux, presque tous les commerçants du coin se convertissent en pâtissiers l’espace d’un jour ou de deux : pour un peu vous feriez votre commande chez le boucher ou le cordonnier ! La marchandise est exposée sur les comptoirs, les étals, les vitrines ensoleillées et aussi dans les cageots à même le trottoir ! On propose des pièces de gâteau généreusement nappées de chocolat et de colorants multiples. Pour le détail de la garniture, il ne faut jamais en demander le secret au revendeur ; seul le fournisseur qui livre lui-même ses gâteaux à mobylette ou à bord d’une guimbarde jamais nettoyée, peut vous le révéler ! En tout cas et quelle qu’en soit la taille et le prix, les clients n’en laisseront rien. Avant 16 heures, il n’y en aura plus une miette!
Les snobs rentrent avec une galette achetée en ville, chez un pâtissier «de renom» s’il vous plaît à 50 ou 60 dinars ! Prix excessif, vous vous en doutez bien, pour une galette garnie aux cacahuètes et noyaux d’abricots !
Intenses activités
Les enfants sont plus bruyants ce jour-là et ne parlent entre eux que de ce que leurs parents ont acheté pour le réveillon et chacun d’y mettre de son bobard afin de ne pas paraître ridicule devant les autres mythomanes en herbe.
Les hommes que vous rencontrez au café abondent en commentaires virulents à l’encontre de cette fête intruse et jettent l’anathème sur ceux qui la célèbrent qu’ils traitent d’hérétiques parfois, tout cela au même moment où l’un ou l’une des leurs a déjà fini ses achats pour le réveillon, achats dont du reste ces hommes ont été informés à leur sortie de la maison !
L’après-midi, les mouvements des « mâles » deviennent plus fébriles : jeunes et moins jeunes s’activent intensément pour s’approvisionner en vin et en bière. On se répartit les tâches et les courses ; mais il n’y a rien à craindre de ce côté ; ce ne sont pas les fournisseurs clandestins qui manquent dans les parages. Encore faut-il trouver le bon endroit et la meilleure compagnie pour la beuverie de tout à l’heure !
Dans les salons de coiffure, des adolescentes et des jeunes femmes se font bichonner en prévision peut-être d’une sortie nocturne ou d’une soirée exceptionnellement torride et animée. Les garçons qui en ont les moyens louent à l’heure des mobylettes ou des motos de troisième main pour offrir à la petite amie une virée pas comme les autres, le soir ! Il en est qui préfèrent louer des films égyptiens en CD (du genre autorisé ou interdit) pour une fête very hard.
A flots !
Sinon, la plupart des familles passent la soirée chez elles à suivre les variétés télévisées autour d’un canoun qu’on n’oubliera pas tout au long de la veillée d’alimenter en charbon. On chantera, dansera, papotera jusqu’à ce que fatigue et sommeil s’ensuivent ! Dehors, des mouvements plus ou moins discrets animent encore le quartier ; les bagarres habituelles sont à l’occasion plus nombreuses et plus violentes sous l’effet de l’alcool ou d’animosités anciennes qui remontent à propos de rien ce soir-là ! Les rondes de police calment les esprits pendant leur passage, mais qui sait si une fois les agents partis, le vin et le sang ne couleront pas à flots en même temps et à des endroits différents de la cité !
Badreddine BEN HENDA
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 1er janvier 2009)