1 août 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2262 du 01.08.2006

 archives : www.tunisnews.net


Amnesty International: Action urgente pour Adel Tebourski L’association des Tunisiens en France: Halte à l’horreur ! AP: Manifestation à Tunis contre le massacre de Cana Faiek Ghomrassni: Retraite a 55 ans qui va payer ?
Israel Adam Shamir:Vrais et faux amis Le Soir: Entre les Etats-Unis et Israël, un lien indéfectible ?
Al-Ahram Hebdo: Les Arabes élisent leur Miss e-Marakech : L’immigration Maghrébine au Canada

 
 Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens    

URGENT ACTION France: Fear of forcible return/Fear of torture: Adel Tebourski (m)
 
PUBLIC AI Index: EUR 21/005/2006 28 July 2006 UA 204/06 Fear of forcible return/Fear of torture FRANCE Adel Tebourski (m), aged 42, Tunisian national Adel Tebourski is at imminent risk of being forcibly returned to Tunisia by the  French authorities. Should he be returned, he could be charged under anti-terrorism legislation, and would be at grave risk of torture and other  serious human rights violations. He could be deported at any time. Adel Tebourski, who until recently held dual French/Tunisian nationality, is  being held at the Mesnil-Amelot detention centre in the suburbs of Paris. He  has been detained in France since 2001, spending more than three years in  prison before being tried. In May 2005 he was sentenced to six years’  imprisonment for providing false identity documents to two alleged al-Qa’ida  operatives involved in the killing of Commander Massoud, leader of the Northern  Alliance coalition group in Afghanistan, on 9 September 2001. Adel Tebourski was released from a prison in Nantes on 21 July 2006. On the  same day, he was stripped of his French nationality and moved to the  Mesnil-Amelot detention centre. This followed an order by the French Minister  of Interior to have him expelled from France under the terms of an emergency  deportation procedure which denies individuals the right to have their removal  suspended while they appeal. On 28 July, the French government body which  determines the status of refugees, the Office français de protections des  réfugiés et apatrides (OFPRA), rejected Adel Tebourski’s request for political  asylum. His lawyer is taking action to stop the deportation. Adel Tebourski has lived in Europe for the last 21 years: first in Belgium and  then in France. He married a French national in 1995, and they have one child.  He divorced in 2004 while he was in detention. BACKGROUND INFORMATION Over the years, Amnesty International has received numerous reports of torture  and ill-treatment by the Tunisian security forces, including by agents of the  State Security Department at the Ministry of the Interior in the capital,  Tunis. In virtually all cases, allegations of torture are not investigated and  the perpetrators are not brought to justice. Tunisian national Adil Rahali was deported to Tunisia from Ireland in April  2004 after his application for asylum was refused. He was arrested on arrival  in Tunisia and taken to the State Security Department of the Ministry of the  Interior, where he was held in secret detention for several days and reportedly  tortured. Adil Rahali, who had worked in Europe for more than a decade, was  charged under 2003 « anti-terrorism » law with belonging to a « terrorist »  organization operating abroad. The organization was not named and no details  were provided about the exact nature of its activities. No investigation is  known to have been conducted into the alleged torture despite the fact that his  lawyer filed a complaint. In March 2005, Adil Rahili was sentenced under  « anti-terrorism » legislation to 10 years’ imprisonment, reduced to five years  on appeal in September 2005. In May 2004, Tunisian national Tarek Belkhirat was forcibly returned to Tunisia  from France after his request for asylum was rejected. He was arrested upon his  return to Tunisia and charged under the 2003 anti-terrorism law. In February  2005, the Council of State (Conseil d’État), the highest administrative court  in France, quashed the order to deport Tarek Belkhirat to Tunisia. In March  2005, a court in Tunis sentenced him to ten years imprisonment, reduced to five  years on appeal in October 2005. He remains in prison in Tunisia.  RECOMMENDED ACTION: Please send appeals to arrive as quickly as possible, in French, English or your own language: – expressing concern at reports that Adel Tebourski is at imminent risk of being forcibly returned to Tunisia, and calling for all attempts to return him to be halted; – urging the French authorities to stop the forcible return of any person to a country where they are at risk of serious human rights abuses, in accordance with France’s international obligations, including the United Nations Convention relating to the Status of Refugees and the Convention against Torture and Other Cruel, Inhuman or Degrading Treatment or Punishment, and under customary international law; – reminding the French authorities that, regardless of any security concerns they might have regarding Adel Tebourski, the forcible return of anyone to a country where there are substantial reasons to believe they are at risk of torture, is absolutely prohibited under international law; – urging the French authorities not to send Adel Tebourski to any third country where he would not be granted effective and durable protection against forcible return to Tunisia. APPEALS TO: Foreign Affairs Minister Monsieur Philippe Douste Blazy Ministre des Affaires Etrangères 37, quai des Orfèvres PARIS F-75007 France Fax: + 33 1 43 17 42 75 Salutation: Dear Minister Interior Minister Monsieur Nicolas Sarkozy Ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire Place Beauvau Paris F-75008 Cedex 08 FRANCE Fax: + 33 1 43 59 89 50 Email: laurent.solly@interieur.gouv.fr Salutation: Dear Minister COPIES TO: diplomatic representatives of France accredited to your country. AI Index: EUR 21/005/2006        28 July 2006


Actualités diplomatiques du ministère des Affaires étrangères Point de presse du 28 juillet 2006 du porte-parole du Quai d’Orsay 1 – PROGRAMMES 2 – LIBAN 3 – LIBAN/POINT DE SITUATION 4 – AFFAIRE TEBOURSKI ==================================================================

4 – AFFAIRE TEBOURSKI

(Concernant l’expulsion de M. Tebourski qui est un Tunisien qui doit être expulsé vers la Tunisie et dont le comité sur la torture de l’ONU a demandé que l’expulsion soit différée. Je voudrais savoir si la France compte procéder à cette expulsion ou si au contraire vous allez répondre à l’appel du comité contre la torture de l’ONU ?) A ma connaissance, il y a une procédure qui est en cours devant l’OFPRA. Je n’ai pas le résultat de cette procédure. L’OFPRA se prononce en toute indépendance et selon les critères internationaux retenus pour définir le statut des réfugiés et apatrides. Ensuite, un certain nombre de procédures judiciaires sont possibles, notamment des recours devant la juridiction administrative. Je n’ai donc rien à ajouter à cela. (Considérez-vous que la Tunisie est un pays qui présente des garanties suffisantes en matière de respect de l’intégrité physique, des droits fondamentaux et des libertés en cas d’expulsion ?) Ce n’est pas à nous de le dire. Il y a des critères qui existent, notamment à l’OFPRA pour ce qui est de la définition du statut des réfugiés et apatrides et pour ce qui est des risques auxquels certaines personnes pourraient être exposées en étant rapatriées dans leur pays d’origine. Encore une fois, c’est à l’OFPRA d’apprécier. Il y a des procédures qui existent. Ce n’est pas à moi d’émettre un jugement là-dessus. (Le Quai d’Orsay, en tant que tel, peut-il, à un moment ou à un autre, intervenir dans ce dossier ou bien est-ce uniquement l’OFPRA, le ministère de l’Intérieur ?) Le Quai d’Orsay exerce une tutelle administrative sur l’OFPRA, qui est partagée d’ailleurs, et qui vaut pour le fonctionnement administratif de l’OFPRA, mais nous n’intervenons pas du tout dans les procédures./.

 

L’association des Tunisiens en France

Halte à l’horreur !

Depuis le 12 juillet 2006, une action de destruction systématique de la bande de Gaza et du Liban est engagée par l’armée israélienne, faisant des centaines de morts, des milliers de blessés et provocant l’exode sous les bombes du tiers la population libanaise. L’armée d’Israël s’évertue à détruire, de manière minutieuse et systématique, toute l’infrastructure économique et de communication  du Liban. Un plan machiavélique de destruction totale de tout un pays et de génocide de son peuple est ainsi exécuté au vu et au su du monde entier. L’horreur a atteint son paroxysme avec le carnage de Cana où 51 civils au moins, dont 25 enfants, sont morts assassinés sous les bombardements israéliens à une heure du matin en plein sommeil dans un bâtiment servant de refuge depuis le début de l’agression chose que les renseignements de l’armée israélienne ne pouvaient ignorer.

La sauvagerie de ce crime de guerre (le deuxième commis par l’armée israélienne au même endroit le premier en 1996) démontre qu’Israël, mis en échec sur le terrain par le courage de la résistance libanaise, se venge sur des populations civiles désarmées et isolées. Nous savons tous que le prétexte de la capture en territoire libanais de 2 soldats israéliens, par les milices du Hezbollah invoqué par Israël pour justifier son invasion du Liban s’est avéré aussi fallacieux que les prétendues armes de destructions massives  détenues par l’Iraq lors de son invasion et destruction par l’armée des USA. Ce n’est qu’un faux prétexte pour mettre en exécution un plan élaboré depuis longtemps par l’état d’Israël visant l’appropriation des ressources en eau du Liban et la destruction de cet état démocratique multiconfessionnel qui dérangeait tout le monde et en particulier Israël qui défend l’idée d’un état basé sur une seule race et uni confessionnel. Au delà de ses prétentions intrinsèques, l’état d’Israël représente l’appendice de la stratégie des Etats Unis dans la région visant à imposer ce qu’ils appellent le grand moyen Orient pour l’asservissement total de tous les états arabes. Ce n’est pas un hasard si le gouvernement américain fait capoter toute tentative de cessez le feu et toute condamnation de l’état sioniste par le conseil de sécurité des Nations unies.  Le mutisme du reste des états du monde et leur incapacité à s’opposer à l’hégémonisme américain ne présage rien de bon dans la région et dans le Monde. Israël se conduit en gendarme de la région sous les ordres des Etats Unis, foulant aux pieds les lois internationales et ignorant tous les appels à la raison. Son armée massacre les populations, à Gaza en Palestine comme  au Liban et peut être demain en Syrie et ailleurs au nom de son « droit à se défendre.

Le soutien inconditionnel des Etats-Unis, l’impuissance de l’Europe et silence complice de nombreux états arabes, ne peut que conforter l’état sioniste dans sa folie meurtrière au nom de « la défense de sa sécurité ». Mais qui menace aujourd’hui cette sécurité et celle des peuples de la région ? Qui dénie le droit du peuple palestinien à l’existence et d’avoir son état libre et indépendant ? Qui organise des assassinats « ciblés » ? Qui détruit les villages et affame les populations en Palestine ?

Israël ne veut pas d’une durable, négociée et garantie par le droit, il veut sa paix. Il veut  imposer aux peuples en Palestine, au Liban et peut être demain ailleurs une capitulation totale.

C’est pour cela qu’il n’a jamais reconnu les résolutions des Nations unies qui l’ont pourtant crée en 1948. C’est l’état d’Israël qui représente une véritable menace pour la région et pour l’avenir des, populations y compris la sienne.

L’état d’Israël maintient une tension continue dans la région par ce qu’il ne peut vivre sans guerre pour essayer de masquer le chômage, l’inflation et les conflits entre les juifs de différentes origines composants sa population, il ne cherche aucunement la paix. Ces politiques et ces pratiques sont aujourd’hui décriées par tous les peuples du monde y compris par une partie (la plus lucide) de la population israélienne, en témoigne les milliers de manifestants sortis dans les rues de Tel-Aviv pour dénoncer l’invasion du Liban et les massacres des populations libanaises et palestiniennes.

Face au projet américain du Grand moyen Orient, dont le chaos irakien est une illustration vivante, face à l’impuissance des grandes « puissances », l’incapacité des Nations Unies et le silence complice à l’échelle planétaire la résistance des palestiniens et des libanais quelle qu’en soit la forme, quels qu’en soient les moyens, les auteurs  et quel qu’en soit le prix est un droit légitime et leur seule voie  d’exister.

L’association des Tunisiens en France, ne peut rester indifférente à l’horreur et à la barbarie de l’armée israélienne, elle joint sa voix et celles de ses adhérents et en appelle à l’opinion publique nationale et internationale pour obliger les états à arrêter cette course à la mort et imposer à Israël l’arrêt des massacres.

L’ATF dénonce le mutisme complice de certaines associations et de certains états et exige:  

►     L’arrêt total et immédiat des agressions et des bombardements

►     Une médiation internationale pour l’échange des prisonniers

►     Le respect et l’application des droits nationaux du peuple palestinien

►     Le retrait total de l’armée israélienne du Liban et le respect de sa souveraineté.

►     Le respect et la mise en application de toutes les résolutions de l’ONU concernant Israël et sa condamnation pour crimes de guerre

►     Non au terrorisme d’état et à toute forme de terrorisme

►     Oui à une paix juste et durable qui garantisse le droit du peuple palestinien à disposer d’un état viable, libre et indépendant dans des frontières reconnues                                                                Le Bureau National de l’ATF

                                                                                  Paris le 1er août 2006 


Manifestation à Tunis contre le massacre de Cana

–par Bouazza ben Bouazza– AP | 01.08.06 | 22:00 TUNIS (AP) — Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mardi en fin d’après-midi à Tunis, à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), protestant après le bombardement de l’aviation israélienne qui a fait 56 morts, dont une trentaine d’enfants dimanche dans le village libanais de Cana. Des artistes, acteurs, poètes, ainsi que des membres de partis d’opposition et de diverses associations participaient également à la marche, encadrée par un important dispositif de sécurité. « J’ai ressenti une grande tristesse à la vue des images des enfants morts sous les bombes israéliennes à Cana », déclarait Selma Ayari. « Ce qui se passe au Liban est horrible, il faut y mettre fin », ajoutait cette lycéenne de 13 ans, accompagnée de sa mère. Une autre fillette tenait une photo d’une enfant gisant sous les décombres d’une maison bombardée et portant la légende: « de quel droit l’a-t-on tuée? ». « Ma présence ici est la moindre des choses que je puisse faire pour exprimer ma solidarité avec les peuples palestinien et libanais et mon ressentiment à l’égard des exactions qu’ils endurent », a déclaré pour sa part la célèbre chanteuse Najet Attia, du syndicat des artistes tunisiens. Conduits par le secrétaire général de l’UGTT, Abdessalem Jrad, les manifestants ont scandé des slogans exprimant leur soutien à la résistance libanaise et dans les territoires palestiniens, et s’élevant contre le mutisme des régimes arabes. Brandissant des drapeaux palestiniens, libanais, du Hezbollah, et des portraits de son chef Hassan Nasrallah, de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser ou du syrien Bachar Al-Assad, ils ont dénonçé les « agressions sauvages » de l’armée israélienne contre les civils. « Les travailleurs tunisiens: soutien total à la lutte des peuples palestinien, libanais et irakien contre l’occupation et l’agression », « arrêtez la guerre », lisait-on sur certaines pancartes, d’autres qualifiant Cana de « crime contre l’humanité » et exigeant que ses auteurs soient traduits en justice. Aux cris de « Bush, le peuple arabe ne sera pas humilié », d’autres manifestants brandissaient des banderoles stigmatisant « le soutien inconditionnel » de Washington à l’Etat hébreu. La consule générale du Liban à Tunis, Nadia Yahia, s’est jointe au cortège. « Je ne suis pas étonnée de voir les Tunisiens manifester ainsi leur solidarité avec le peuple libanais », a-t-elle déclaré, souhaitant « la victoire à la résistance libanaise ». Selon une source syndicale, les entreprises tunisiennes arrêteront mercredi le travail pendant cinq minutes, « en hommage aux martyrs de Cana et en signe de soutien à la résistance au Liban et dans les territoires palestiniens ». AP

 

RETRAITE A 55 ANS QUI VA PAYER ?

 

         Un article du même titre ci-dessus est paru sur le site de Tunis News en réponse à l’une des revendications du Syndicat Général de l’Enseignement Secondaire (SGES) lors de ses dernières grèves, signé par Mr Foued Zaouche se réclamant écrivain. Tout ceci parait normal, mais il y a un hic. Cet article est paru sur un torchon,un magazine de caniveau nommé « REALITES » oh combien célèbre ne serait-ce pour avoir comme langage le « Tbandir » du dialecte Tunisien bien connu d’une part et d’autre part d’avoir parmi ses plumes et non des « moindres » Mr « Bob » (le diminutif de Boubaker ) ou « Bop » Sghaier le plus flic des journalistes ou le journaliste le plus flic, sinon le très respectable sénateur,grand « défenseur » des droits de l’homme j’ai nommé Rhida Mellouli.

         Au tout début de l’article Mr Zaouche ne fait que répéter l’_expression la plus hypocrite  « oui…. Mais » de Giscard à tour de bras. Il fait cela en parlant tantôt de son respect pour le corps enseignant tantôt de la légitimité du travail syndical et du droit de retraite. Tout cela n’est qu’un écran d’une épaisse fumée derrière laquelle Mr Zaouche cache une profonde haine aux classes laborieuses qui sont les véritables « bailleurs de fonds » de tout régime de sécurité sociale puisque les patrons sont les derniers à s’acquitter de leurs charges sociales et il n’y a qu’a voir le nombre des plaintes enregistrées dans les tribunaux Tunisiens  pour s’en rendre compte.

          D’aucuns diront il est un peu tard de répondre à de telles ignominies, à de telles perfidies. J’ai espéré de la part du Syndicat Général de l’Enseignement Secondaire un certain droit de réponse. Mais…Je ne prétends pas me réclamer du corps enseignant tout entier, ni avoir la vérité absolue mais le discours de Mr Zaouche interpelle plus d’un enseignant et ce pour diverses raisons.

             La première s’agissant de l’espérance de vie des Tunisiens on peut rétorquer à Mr Zaouche qu’un pays comme le Japon, qui n’a jamais eu de rente pétrolière, ni de ressources minières d’aucun genre s’est permis d’honorer les retraites de ses citoyens qui sont réputés être les plus âgés du monde , leur espérance de vie dépasse toutes les espérances.

           La deuxième en citant Mr Zaouche « La sueur du peuple Tunisien qui ne peut compter que sur lui-même ». Ce n’est que plus vrai mais est-ce qu’il ne faut pas compter avec la cupidité,  l’insatiable avidité du clan Trabelsi  et toute la sphère maffiocrate qui nous gouverne et saigne le pays et par là même les caisses de sécurité à blanc.

              La troisième et en citant toujours  l’auteur, qui n’a pas froid aux yeux et qui va jusqu’à citer un exemple des pays Anglo-Saxons. Une retraite à 65 ans voire même à 67 ans .Faut-il lui rappeler que Taoufik Baccar le célèbre académicien et homme de Lettres sinon Professeur émérite sous d’autres cieux n’est pas le seul à se voir refuser le droit de travailler après l’age fatidique des 60 ans, mais pour quelles raisons ?

                 La quatrième :Mr Zaouche veut nous rappeler que notre pays est un pays en voie de développement, qu’il faut comparer ce qui est comparable. Quelle acrobatie !! Pourquoi se comparer aux grands quand il s’agit de se montrer, de faire la frime devant les autres nations mais s’obstiner à , présenter le pays passant par des difficultés insurmontables (crises de tous genres :énergie, emploi,conjonctures internationales et même climatiques des fois et j’en passe) quand il s’agit des revendications ? Mr Zaouche va, sans le vouloir, à l’encontre du: discours officiel qui n’arrête pas de se gargariser en nous bombardant d’indices de tous genres reflétant le bien-être socio-économique  dans lequel nous baignons  et qui ne relève en fait que de la clairvoyance et la sagesse du timonier qui tient la barre de notre destinée,ZABA, le téméraire

               La cinquième : Mr Zaouche se pose la question « Qui va payer ? » en parlant des retraites. Ceci en lui-même est acceptable voire même compréhensible mais s’est-il une seule fois poser la question  comment ont été géré les caisses de sécurité sociale durant toute la période allant de « l’indépendance » à nos jours quand le nombre d’actifs était de loin supérieur aux passifs mais que malheureusement la gestion catastrophique de l’argent des travailleurs  a été une vraie ligne de conduite en écartant sciemment les intéressés eux même  et en dilapidant des sommes colossales à tort et à travers dans des « projets » plus que suspects .

                La sixième : Mr Zaouche  saute du coq à l’âne :se croyant citoyen mais ne cachant pas son souhait d’être un « sujet » en parlant des pays  pétroliers voisins ou plutôt des monarchies pétrolières et avec un tour de passe passe   se compare aussi aux pays développés  tels la Grande Bretagne tout en se retournant contre un pays comme la France,matrice des droits de l’homme, pour distiller  son venin en parlant des « droits démagogiques » c’est-à-dire des droits arrachés par des dizaines d’années de luttes syndicales. Mr expose clairement sa couleur : Un anti démocratique, un réactionnaire de 1ère catégorie,un anti syndicaliste viscéral.

                   La septième :Mr Zaouche se montre outragé, offusqué,  , stupéfait, , en voulant comparer ce qui est comparable : parler du PNB et l’histoire des 25000 Dollars : un autre leurre. Il ne faut pas comparer la quantité, car un citoyen (pardon je veux parler  du «  sujet » ) d’un pays du Golfe prendrait une place d’honneur par rapport à un citoyen helvétique sinon scandinave. Faut-il rappeler à Mr Zaouche que les citoyens d’un pays comme les USA qui tiennent le haut du tableau en ce qui concerne le revenu par habitant ne connaissent pas les cotisations obligatoires et n’ont pas donc de retraite systématique, alors  comparons quoi avec quoi. .

                  La huitième : Parler du « débat responsable et citoyen » serait aussi de la pure propagande. Qui dans la Tunisie d’aujourd’hui oserait croire un seul instant à une duperie pareille ? Qui, sauf notre ami Foued Zaouche serait le Tartuffe de l’histoire ? Le débat existe-il ? La démocratie a-t-elle ses raisons d’être dans un pays pareil ? Est-ce que les  ONG du monde entier qui ont épinglé le régime Tunisien à leur tableau de chasse feraient fausse route contre vents et marées ? Est-ce que la dernière interpelletion du conseil de l’Europe au sujet des droits de l’homme relèverait d’un amalgame  ou d’un accident de parcours ?

                  La neuvième : Mr Zaouche ne clôture sa diatribe contre le SGES que par un appel pressant au travail « Travaillons, et travaillons encore car nous n’avons que notre pays comme seul espace de vie». C’est absolument vrai Monsieur nous n’avons que notre pays pour espace de vie, mais débarrassé de la bande à Ben Ali qui ne fait que brader le pays et ses richesses aux premiers venus en accablant les générations futures de milliards de dettes et en poussant  les caisses sociales à une faillite certaine. Sans cette condition sine qua non il n’est guère possible d’envisager une  retraite heureuse aux enseignants sinon à l’ensemble de nos concitoyens

   

              Mr Zaouche, revenez  à votre esprit. Vous ne faites pas seulement fausse route mais vous nagez à contre courant. Le pays en entier est à la recherche de sa voie. Elle ne serait jamais celle empruntée par les hypocrites, thuriféraires, caciques et autres laudateurs à la solde d’un régime voué aux oubliettes. Elle serait tout simplement celle de tous  ceux et celles qui croient en l’idéal de liberté en l’idéal d’un vrai changement qui redonnerait espoir à l’immense majorité des Tunisiens. A bon entendeur SALUt

                                                                                                       Faiek GHOMRASSNI

 

 


 

Vrais et faux amis

  

 
Par Israel Adam Shamir www.israelshamir.net     
(traduction: Maria Poumier) Voilà deux semaines que la guerre s’est installée tranquillement au Proche Orient, comme une vieille tante qui revient périodiquement rendre visite à ses neveux. Elle est bien partie pour y rester, et maintenant que le choc initial, celui de la bataille pour le Liban, est passé, on y voit plus clair. Tout d’abord, voyons ce qui est nouveau, là-dedans. Malgré la puissance sinistre de l’attaque israélienne, d’une brutalité et d’une sournoiserie sans précédents, les inébranlables combattants de cheikh Hassan Nasrallah ont tenu bon. Le blietzkrieg prévu par les stratèges de Tel Aviv a marqué une pause sur les pentes des collines de Maroun Ras, et a été happé par les rues de Bint Jbail. Si en 1982, durant l’invasion israélienne antérieure, les tanks juifs avaient franchi le fleuve Litani en 48h à peine, cette fois-ci leur avance se mesure strictement en mètres. Une arme vieillotte mais redoutable, mise au point par les Russes à l’époque de leur combat décisif contre les Allemands, et qui reçut le nom d’une jeune fille, Katyusha, maintient en alerte l’arrière pays israélien, jusque là imprenable, tout le long du chemin jusqu’à Haïfa. Les vaisseaux israéliens Apache dans les airs, les Saar sur la mer, et les meilleurs tanks Merkaba ont été atteints par des missiles précis. L’envahisseur frustré a tapissé les routes et les villages du Liban avec des centaines de corps d’enfants libanais déchiquetés ; mais, étonnamment, bien peu de combattants du Hezbollah ont été tués ou faits prisonniers. Ils brandissent une arme secrète : le Hezbollah est la première organisation arabe que les Juifs n’ont pas réussi à infiltrer. Les services secrets israéliens ne savaient pas quelles armes ils avaient ni quels plans ils avaient préparés. Les combattants du Hezbollah n’ont pas fait plaisir aux Juifs et ne sont pas suicidés en criant Dieu est grand : ils se battent, ils battent l’ennemi et ils détruisent à la fois deux mythes : celui de l’invulnérabilité israélienne et celui de l’impuissance arabe. L’importance de ce qu’ils font ne peut pas être surestimé: si le Liban avait succombé avec une faible résistance, les tanks israéliens rouleraient vers Damas, et les bombardiers israéliens viseraient déjà Téhéran. C’est le vœu des néocons américains (peut-être faudrait-il orthographier neo-cohens ?) William Kristol s’exprime tout simplement : « Dans la mesure où la Syrie et l’Iran sont les ennemis d’Israël, ce sont également les ennemis des États-Unis. Nous pourrions envisager de contrer cet acte d’agression de la part de l’Iran par une frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Pourquoi attendre ? Quelqu’un s’imagine-t-il qu’un Iran doté de puissance atomique puisse être arrêté ? » Michael Ledeen nous ressort la rhétorique de la guerre froide : « On ne peut pas échapper aux mollahs. Il faut soit les battre à plate couture, soit se soumettre à leur épouvantable dessein ». Larry Kudklow est sûr de la victoire : « Il faudra à Israël et aux États-Unis environ 35 minutes pour venir à bout de toute la marine iranienne et de sa force de frappe aérienne… C’est le moment de se débarrasser du dictateur syrien, ‘Baby’ Assad ». Les neocons ont une bonne raison de pousser à la guerre tout de suite : leur position dans l’administration US commence à se fragiliser, et les premiers signes de la révolte goy se sont matérialisés dans une éclatante étude critique sur le lobby juif. Une « bonne guerre » les ramènerait au cœur du pouvoir à Washington. L’attaque israélienne sur Damas et Téhéran peut encore se produire, mais chaque jour qui passe, le coup de frein libanais diminue les chances d’une guerre régionale. On commence à entendre le mot bien inquiétant de « défaite » sur les chaînes de télévision israéliennes : « coincés au Liban », c’est le vieux cauchemar des Israéliens qui ont déjà connu cette situation et n’ont aucune envie de la revivre. Une « défaite au Liban » serait certes une défaite limitée ; cela n’amènerait pas le vainqueur jusqu’à Haïfa, mais cela apprendrait la modestie aux Israéliens, pour commencer. Voilà pourquoi dans cette guerre, les vrais amis d’Israel souhaitent pour son armée une défaite retentissante au sud Liban, une défaite qui ramène les soldats chez eux et qui détournera d’autres entreprises aventureuses les généraux pour un bon moment. Les faux amis d’Israël sont ceux qui souhaitent la victoire israélienne, une victoire qui les mènerait à Téhéran, à la guerre nucléaire, à la destruction de masse et à la mort. Tandis que les faux amis, qui sont les Juifs américains organisés, faisaient des marches de soutien à l’aventure libanaise, les vrais amis d’Israël, c’est à dire les Israéliens, manifestaient dans les rues de Tel Aviv en dénonçant les crimes de guerre de leurs dirigeants. En tant qu’Israélien, je ne peux pas me réjouir quand Haïfa est bombardée, et Tel Aviv menacée. Il y a trop d’innocents qui ne peuvent pas distinguer leur main droite de leur main gauche, et il y a trop de moutons. Et pourtant, je ne peux pas condamner non plus la chose, car ce remède de cheval peut marcher là où les doux sermons ont échoué. Les missiles du Hezbollah peuvent encore secouer les méninges israéliennes et casser leur addiction à la puissance militaire. De la même façon, un bon Allemand aurait prié pour la défaite de ses compatriotes en Hollande en 1940 parce que cela aurait pu les sauver du drame de 1945. Les Allemands étaient trop forts, pour leur malheur. Cette puissance excessive les amena au désastre. C’est le même destin qui attend l’Israël. Trop de puissance ne vaut pas mieux que pas assez : « Les forts ne sont jamais absolument forts, non plus que les faibles ne sont parfaitement faibles. Ceux qui ont reçu du destin la puissance se reposent sur celle-ci, et se retrouvent anéantis. La puissance est aussi impitoyable pour celui qui la possède (ou qui croit la posséder) que pour ses victimes. Elle écrase celles-ci, et intoxique les autres », écrivait Simone Weil, la philosophe française, en se rapportant à la guerre de Troie. Cette guerre en est une bonne illustration : une escarmouche mineure a débouché sur une grande bataille et sur la destruction massive de la nature et de villes entières, à cause de la puissance militaire excessive d’Israël. De petits incidents de frontière ont lieu tous les jours de par le monde, mais ne donnent pas lieu à des excès semblables. Si l’Israël était plus malin, il aurait compris quelle serait la riposte prévisible à sa brutalité envers Gaza. Si l’Israël était plus faible, il aurait riposté de façon proportionnelle, au plan militaire. Mais c’est un pays trop stupide et trop fort pour comprendre son intérêt. Les Juifs retombent tout le temps dans leurs erreurs. En 66 après Jésus-Christ, il y a presque deux mille ans, les Juifs avaient accompli un grand exploit : ils avaient battu la 12ème légion de Cestius Gallus. C’était aussi ahurissant que la guerre des Six Jours, parce que les légions romaines n’étaient pas du menu fretin. Les Juifs ont été entraînés par leur haut-fait, et ont cru, du haut de leur suffisance, que Dieu combattrait à leurs côtés. Mais Dieu avait d’autres projets, et dès 70 ap J.- C. le temple était en ruines. Une fois de plus, aujourd’hui, les Juifs sont intoxiqués par leurs prouesses militaires, par l’obéissance des États-Unis et de l’Europe, par le contrôle qu’ils exercent sur les médias. Leur arrogance et leur brutalité les conduisent au désastre, parce qu’après le viol de Gaza et le viol du Liban, même l’habitant le plus tolérant du Proche Orient arrivera à la même conclusion que les Romains il y a deux mille ans : il ne peut pas y avoir de paix dans la région tant que l’État juif existera. Après avoir vécu sous la férule des néocons, les Américains arriveront à la même conclusion. Une autre erreur que les Juifs font à nouveau consiste à maltraiter les autochtones. Après la victoire des Hasmonéens sur les Séleucides (la victoire qui est décrite dans le livre biblique des Macchabées), ils s’étaient emparés de la Palestine. Leur premier exploit fut l’expulsion des habitants de Césarée, et le repeuplement de la ville par les Juifs. Déjà la Naqba… A cette époque, les habitants de la Palestine n’avaient pas de centrales électriques, de sorte que les Juifs durent se contenter de détruire leurs temples. Poursuivant leur but de devenir la lumière des nations, les Juifs se devaient de plonger les nations dans les ténèbres les plus noires, ce qu’ils firent. La centaine d’années de gouvernement juif absolu (de 168 à 68 av. J. – C.) fut l’époque la plus horrible pour la région, et le général romain Pompée fut reçu comme un libérateur lorsqu’il soumit les Juifs et parvint à borner l’exercice de leur puissance à Jérusalem et à quelques autres zones. « Il ne s’agit pas d’une guerre, mais d’une campagne anti-terroriste ; Israël combat les terroristes du Hezbollah  », disent les médias juifs. Mais des centaines de bâtiments carbonisés, les ponts effondrés et les centrales électriques éventrées, les femmes et les enfants piétinés, les réfugiés terrorisés réfutent ce bobard éculé. Napoléon prétendait combattre les Mamelouks, et non pas la Sublime Porte, mais l’Empire ottoman envoya ses troupes en Palestine, et il dut prendre la fuite après la désertion de ses soldats. Adolf Hitler prétendait qu’il luttait contre les « communistes », et non pas contre la Russie, mais les Russes s’unirent autour de Staline et ils éventèrent la ruse. George Bush prétend qu’il veut en finir avec Saddam Hussein, et non pas achever l’Irak, et des milliers de soldats américains tués démentent son mensonge. Or voilà que les Libanais ont rejeté le slogan publicitaire, et ils affirment carrément : ceci est une guerre juive contre le Liban, une guerre totale contre ses citoyens ; le mot d’ordre en a été formulé par le généralissime israélien Halutz : « Pour chaque roquette, nous détruirons dix grands immeubles à Beyrouth ». Et les Libanais ont compris le message ; ils n’ont pas embrayé sur le prétexte juif d’en finir avec le Hezbollah. Ils ont eu le sentiment que les Hezbollah les représente, qu’il est partie intégrante du Liban. L’armée libanaise devrait prendre place aux côtés du Hezbollah, et cela enrayerait complètement les plans de l’envahisseur. Les Juifs ont même bombardé Ashrafieh, la banlieue chic maronite de Beyrouth, qui était à la tête du mouvement pour le retrait de l’armée syrienne hors du Liban. « Haram, ya Ashrafieh », désolé de ce qui vous arrive. Votre légèreté a vite été malmenée. Tout faibles et brutaux qu’ils étaient, les Syriens auraient protégé vos paradis des noirs vautours du sud. Vous êtes comme l’agneau qui a rejeté son vieux berger encombrant et qui s’est vite retrouvé dans la gueule du loup. Le rêve d’un Liban indépendant n’était qu’une illusion bricolée par les Maîtres des Rêves. Le concept d’indépendance ne marche pas : le Liban serait bien mieux loti en tant que partie intégrante et autonome de la Syrie ; et la Syrie s’en sortirait mieux si elle s’unissait à l’Irak, à la Jordanie, à la Palestine. L’Empire ottoman aurait dû se muer en Commonwealth oriental, et non pas en entité brisée, car unis nous nous imposons, et divisés nous chutons. La France porte une lourde responsabilité dans la destruction du Liban. C’est la France qui a chassé les Syriens du Liban. Les États-Unis, ennemis évidents des Arabes, n’auraient pas pu le faire sans le soutien de Paris. En chassant le protecteur syrien, la France s’est mise dans l’obligation morale de défendre Beyrouth. « Vous êtes responsable à jamais de ceux que vous apprivoisez » disait le renard au Petit Prince, dans le conte de Saint-Exupéry. Et la France a apprivoisé le Liban. Le triste et raciste spectacle de l’évacuation des ressortissants étrangers devrait être remplacé par un autre : le débarquement de troupes française pour la bataille, non pas à titre de force de paix de l’ONU ou de l’OTAN, mais à titre de défenseurs justifiés du Liban. Ils savent s’y prendre : en 1860, la belle époque des Druzes, les soldats français ont débarqué et restauré la paix en repoussant l’agresseur. Ils peuvent renouveler l’exploit ; si les Français combattaient au coude à coude avec les Libanais, contre l’envahisseur juif, cela amènerait la paix au Proche Orient et à la France. Certains pays arabes ont trahi leur devoir de fraternité. L’Égypte, l’Arabie Saoudite et la Jordanie ont condamné non pas l’agresseur juif, mais le résistant, le Hezbollah. Les pays du Golfe n’ont rien fait pour sauver le Liban. Ils devraient avoir honte de leur trahison. En fait ils pourraient remettre en vigueur l’embargo sur le pétrole de 1974, qui avait été un succès, et forcer l’Europe à faire reculer le pitbull sioniste en folie. La résistance du Hezbollah, tenace et brave, fait honneur aux combattants, et fait honte à d’autres dirigeants arabes. Ils devraient se souvenir que ceux qui ont trahi la Palestine ont été punis : le Roi Farouk a été renversé, et le Roi Abdallah a été assassiné. Plus la guerre dure, plus les chances de se voir chassés par leurs peuples augmentent pour ces dirigeants. Voilà une bonne raison pour ne pas rechercher le cessez-le-feu. Les soldats du Hezbollah sont les véritables héros du Proche Orient. Non pas pour leur puissance, mais pour leur compassion. Ce sont les seuls qui ont ressenti de la compassion pour le martyre des Palestiniens. Ils ne sont pas restés à observer le viol de Gaza dans l’indifférence, ils ont essayé d’arrêter le violeur avec leurs moyens modestes, exactement comme l’Angleterre jadis avait exprimé sa protestation face à la conquête allemande de la Pologne. La compassion et la solidarité sont plus importantes que la souveraineté. C’est la raison pour laquelle nous ne pouvons pas condamner les combattants du Hezbollah ni même « les deux côtés ». Un philosophe russe du nom d’Ivan Ilyin (1883-1954) faisait une distinction claire entre le violeur et le résistant (dans La résistance au mal par la force) : « Le violeur dit à sa victime : « tu es en mon pouvoir », tandis que le résistant répond au violeur : « tu détruis et tu seras détruit, renonce donc ! Car je mets ici fin à ta tyrannie ». En fait, les Juifs ont tenté de dominer les Palestiniens si complètement, ils les ont torturés si librement sans l’ombre d’un remords, qu’un résistant devait apparaître un jour. Face à l’obéissance honteuse du reste des Arabes, les combattants du cheikh Hassan Nasrallah méritent toute notre ferveur. Ils ont été les premiers opposants qui ont bousculé les règles du jeu israéliennes et qui ont amené la guerre sur le territoire juif. Jusqu’à ce jour, les ennemis d’Israël acceptaient tacitement d’en faire un sanctuaire. Même en 1948, les armées de l’Égypte, de la Transjordanie, de la Syrie, du Liban et de l’Irak n’ont pas franchi les frontières de l’État juif, et se sont satisfaits de sécuriser les territoires attribués par l’ONU à l’État palestinien arabe. En 1967-71 l’Égypte de Nasser n’a pas osé envoyer un seul bombardier sur Tel Aviv, alors que l’aviation israélienne bombardait et incendiait les villes égyptiennes. Grâce au cheik Nasrallah, les villes israéliennes ont éprouvé, à dose homéopathique, ce que connaissent Gaza et Beyrouth. Espérons que cette expérience servira à démolir le complexe de supériorité juif, de façon à ce que les Israéliens en ressortent plus modestes, plus ouvert au compromis, plus enclins à la considération pour leurs voisins. Ils ne devraient pas tenter trop loin leur chance, car la chance actuelle des Juifs nous rappelle dangereusement le poème de Friedrich Schiller sur le très chanceux Polycrate (poème tiré d’un récit d’Hérodote). Son hôte était fort marri parce que trop de chance finit souvent par un désastre. Il pria Polycrate de prendre son anneau à la valeur inestimable et de le jeter à la mer, ce qu’il fit. Mais le lendemain, un pêcheur se présenta à la cour pour lui offrir l’énorme poisson qu’il avait attrapé. Quand on éventra le poisson, on retrouva la bague précieuse dans son estomac. « Terrorisé, l’invité repartit : ‘« Je ne puis rester plus longtemps ici, les dieux ont décidé de vous faire périr, et pour ne pas périr moi-même, je dois m’enfuir’ ». Effectivement, Polycrate subit un terrible revers du destin et finit crucifié par les Perses. Israël pousse sa chance trop loin. Ses généraux sont coupables du pire des crimes de guerre, le crime d’agression. Ils tuent impunément et sont applaudis par leurs vassaux américains. Maintenant ils ont défié l’ONU et flingué quelques soldats de la paix, mais ne vous en faites pas, personne ne les grondera pour cela. L’ambassadeur israélien à l’ONU a déjà exigé des excuses à cet invertébré d’Annan, et je suis sûr qu’il les obtiendra. Les Juifs n’ont rien à craindre, mais le chef du clergé orthodoxe, l’archevêque grec Christodoulos d’Athènes, comme l’archevêque palestinien Théodose Atalla Hann de Sebaste leur a rappelé ceci : « Craignez la colère de Dieu ».

Entre les Etats-Unis et Israël, un lien indéfectible ?

ANALYSE
 
 
Depuis au moins 1967, la proximité entre la politique américaine au Proche-Orient et les intérêts israéliens fait partie des éléments d’analyse qui ne se contestent pas. À de rares exceptions près, comme l’affaire Pollard (du nom d’un juif américain qui espionnait pour Israël dans les années 80, condamné à la prison à vie), tout se passe comme si l’Amérique et Israël filaient le parfait amour. Depuis l’avènement de George Bush Jr et de ses amis néo-conservateurs, la relation américano-israélienne s’est encore raffermie, au point de tendre à la complète harmonie. ?Mais pourquoi donc ? Pourquoi, par exemple, une résolution appuyant sans réserve Israël dans la crise actuelle a-t-elle été adoptée par le Sénat à l’unanimité et par la Chambre des représentants par 410 voix contre 8 les 18 et 20 juillet ? La réponse se révèle complexe, qui mêle l’histoire, l’idéologie et le poids d’un lobby… ?Beaucoup d’Américains se sentent des affinités avec les Israéliens, percevant une commune destinée de peuples pionniers. Deux nations religieuses rassemblées sur des terres où se trouvaient des indigènes hostiles. Comme l’écrit Alan Dershowitz, célèbre professeur de droit à Harvard, voilà « deux nations démocratiques nées de la tradition et des cultures occidentales. Ce n’est pas un miracle si les Américains s’identifient plus à une nation démocratique qu’aux théocraties totalitaires ou aux dictatures oppressives qui encerclent Israël ». ?D’où le lien idéologique. Puissant. Déjà dominant dans les cercles néo-conservateurs américains depuis une vingtaine d’années. Qui culmine depuis les terribles attentats de septembre 2001 aux États-Unis.
Ariel Sharon, alors Premier ministre d’un Israël aux prises avec la seconde intifada palestinienne, sut convaincre Bush et beaucoup d’Américains que les deux pays partageaient le même ennemi : le « terrorisme ». Le Bien contre le Mal. Une même « vision », peu nuancée, allait unir les deux hommes, ce que Ehoud Olmert, successeur de Sharon, a compris. ?Les analyses, dès lors, ne pouvaient que correspondre sur les dangers communs, le Hamas, le Hezbollah, l’Iran, la Syrie. Sur l’Irak de Saddam Hussein également, bien sûr, et les néo-conservateurs américains, souvent proches de la droite israélienne, ont poussé à l’invasion de ce pays parce qu’ils estimaient que cela servait les intérêts américains… et aussi israéliens. ?Et puis donc, il y a le lobby. L’influent lobby pro-Israël. Dont il faut distinguer la mouvance et quelques groupes institutionnalisés. La mouvance ? Informelle et sans leadership. Une longue série d’organisations juives américaines, les puissants groupes de chrétiens évangéliques, les néoconservateurs, et toutes sortes de personnalités. ?Parmi les organisations institutionnalisées, l’AIPAC (American Israel Public Affairs Committee) est la plus connue. Le lobbying, aux États-Unis, se trouve être une activité parfaitement légale. Et codifiée. Il y a le lobby des armes, du pétrole, des pensionnés, des transporteurs routiers, etc. L’AIPAC, selon plusieurs rapports, est le second en efficacité auprès du Congrès américain.
?Une étude signée par deux prestigieux universitaires américains a soulevé un tollé aux USA en mars dernier. Dans The Israel Lobby, John Mearsheimer et Stephen Walt dénonçaient une « situation sans équivalent dans l’histoire américaine » qui voit un lobby « de facto agent d’un gouvernement étranger » subjuguer la politique étrangère américaine au Proche-Orient. Et cela de manière toujours croissante. ?Il ne fait pas bon affronter ce lobby qui dit « promouvoir les relations américano-israéliennes ». Ni même susciter sa méfiance. Les élus le savent pertinemment bien. Si, par certaines faiblesses, l’étude citée mérite une partie des critiques qu’elle s’est attirées, personne n’a contesté les passages concernant la stratégie à laquelle l’AIPAC recourt pour rallier le Congrès à sa cause. ?« Le succès de l’AIPAC est dû à sa capacité à récompenser les législateurs et les candidats à la députation qui appuient son agenda et à punir ceux qui s’y opposent. L’argent est capital dans les élections et l’AIPAC s’assure que ses amis reçoivent un soutien financier puissant de la part d’une myriade de comités d’action politique » (les organismes autorisés à faire des donations aux candidats).
?Le fait est que des élus (ou candidats) ayant eu le malheur de lancer des déclarations jugées hostiles à Israël ont vu leurs adversaires soudain recevoir de larges dotations électorales… Un procédé dissuasif. Comme plaisante l’Israélien Uri Avnery, vétéran du rapprochement israélo-palestinien, « tous les sénateurs et députés savent que critiquer Israël relève du suicide politique. Si le gouvernement israélien voulait demain une loi américaine demandant l’annulation des Dix Commandements de la Bible, 95 sénateurs sur cent (au moins) signeraient aussitôt le projet ».
?Un tel nombre de sénateurs avaient d’ailleurs adopté une loi en 1995 exigeant le déménagement de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Depuis, les présidents américains doivent, tous les six mois, opposer leur veto argumenté à l’application de cette loi car les élus américains avaient négligé un détail : ce déménagement peut mettre le Proche-Orient à feu et à sang… ?Victimes d’accusations parfois hystériques, Mearsheimer et Walt se défendent : « Ce n’est pas que le lobby pro-Israël soit la seule chose qui façonne le soutien américain et la sympathie pour Israël. Mais il assure la nature inconditionnelle de ce soutien, le fait que notre soutien se poursuit indépendamment de ce que sont les politiques israéliennes. » L’actualité récente, que cela soit dans les territoires palestiniens ou au Liban, corrobore ce constat. BAUDOUIN LOOS
 
(Source: Le soir (Bruxelles), 1er aout 2006)


 

Les Arabes élisent leur Miss

 
Le village de la paix, Charm Al-Cheikh, qui a réussi auparavant à regrouper les chefs arabes et étrangers, a regroupé cette semaine 19 pays arabes représentés par leurs plus belles filles. Ces dernières sont arrivées à l’hôtel Intercontinental de Charm pour participer à la première compétition de Miss Arab World 2006. La compétition qui a duré trois jours n’a pas manqué d’être forte. Et c’est la Tunisienne Nadia bin Fadlah qui fut couronnée. Ses dauphines étaient l’Iraqienne Claudia Hana et l’Egyptienne Dina Adel.
 
(Source: Al Ahram Hebdo)


 
 

L’immigration Maghrébine au Canada

Combien y a-t-il de Maghrébins au Canada? 50.000 algériens? 100.000 marocains? Et 10.000 tunisiens? Moins que ça, si on se réfère aux statistiques canadiennes de différentes sources. Mais notre communauté reste forte et continuer de se renforcer depuis 1997 La communauté Marocaine reste la plus importante et en plus… elle investit fort!   A. El Fouladi
Les cinq pays maghrébins (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) se trouvent représentés au Canada grosso modo dans le même ordre de classement, de point de vue démographique. Pour la période 1997-2004, le Québec a reçu 20.092 algériens, 187 libyens, 19.273 marocains et 3.500 tunisiens. Quant aux flux mauritanien, il était en deçà des normes qui permettent à une ethnie d’être prise en compte dans les sources statistiques que nous avions consultées. Avant 1997, seulement 6995 algériens (qui ont déclaré l’Algérie comme dernier pays de résidence) vivent au Québec contre 16.515 marocains. L’importance de la communauté marocaine au canada avant 1997, s’expliquerait par le flux migratoire des marocains de confession juive après 1967 ainsi que par le renforcement de liens de coopération entre le Maroc et le Canada dans les années 1970. En effet, avant 1961, seulement 800 canadiens déclarent être nés au Maroc. Ce chiffre est passé à 5580 en 1970, à 10.140 en 1980, à 15.450 en 1990 et puis à 20.440 en 1996. La communauté marocaine serait actuellement de l’ordre de 50.000 toutes confessions confondues, celle algérienne de l’ordre de 31.000 et celle tunisienne de l’ordre d’au mois 4195, faute d’avoir des chiffres la concernant aussi bien à l’échelle du Canada, qu’au Québec avant 1997. LES IMMIGRANTS MAGHRÉBINS INVESTISSEURS Il est à souligner que Statistiques Canada fait ressortir les immigrants investisseurs Marocains parmi les 10 meilleurs de leur catégorie. Aucun autre pays maghrébin ne figure dans ce palmarès. Entre 1997 et 2002, le Canada a reçu 92 immigrants marocains investisseurs, ce qui classe le Maroc au 8è rang de cette catégorie. Quand on sait que pour être admis dans cette catégorie, le requerrant s’engage à investir au Canada au moins 400.000$ sur cinq ans, un simple calcul nous montre qu’au moins 36 millions de dollars ont été investis par des marocains au Canada entre 1997 et 2002. C’est plus que le dixième que la Canada avait promis à l’Afrique, pour la même période, dans le cadre du NEPAD. C’est environ la moitié de la balance commerciale (en faveur du Canada) des échanges commerciaux annuels entre les deux pays. C’est le dixième de l’aide bilatérale du Canada au Maroc et c’est plus que le 1/3 des exportations annuelles du Maroc vers le Canada durant 2004, l’une des meilleures années. Pour consulter un tableau détaillé sur l’évolution de l’immigration maghrébine au Canada, appuyé par des références officielles, prière de consulter le site WEB du journal Maghreb Canada Express: http://www.maghreb-canada.ca (Article: Immigration) A. El Fouladi
(Source: Le portail marocain e-Marakeck Vendredi 03 Mars 2006) http://www.emarrakech.info/L-immigration-Maghrebine-au-Canada_a6848.html?voir_commentaire=oui
 

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