6 avril 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2145 du 06.04.2006

 archives : www.tunisnews.net


Vérité-Action: Grève de la faim du Dr. Moncef Ben salem – Action urgente

Pétition de soutien au Professeur Moncef Ben Salem

Comité de Défense de Me. Mohamed Abbou

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme: Communiqués

Le Syndicat Tunisien des Journalistes: Communiqué

Luiza Toscane: Mohammed Abbou: trois minutes, pas plus

Aljazeera: Tunis condamne un ancien d’Afghanistan à 46 ans d’emprisonnement

Houcine Ghali: essayer d’ echapper a soi-meme sans y arriver

Al Mawkif : « Nous nous trompions depuis 50 ans » ­­_ un responsable américain

Premier congrès constitutif de l¹Alliance Populaire Arabe de Résistance: Communiqué final

 
Une demande d’invervention urgente a été lancée en faveur de Dr. Moncef Ben Salem. Elle a été adressée à différentes instances onusiennes et des organisations internationales en Suisse. Vérité-Action Case postale 1569 1701 Fribourg Suisse Tél. +41797032611 Email. info@verite-action.org Site. www.verite-action.org Tunisie  

Grève de la faim du Dr. Moncef Ben salem

Action urgente Fribourg, le 06 avril 2006

  Madame, Monsieur,   Je vous adresse cette lettre pour demander votre intervention urgente dans le cas de Dr. Moncef Ben Salem, ce physicien et mathématicien tunisien persécuté et assigné à résidence depuis de longues années.   Le professeur Moncef Ben Salem est né en 1953, père de quatre garçons et filles, docteur d’état en Mathématique, Docteur d’état en physique, fondateur et ancien directeur du département de Math à l’université de Sfax, Professeur visiteur auprès de l’université Maryland aux USA et membre et conseiller au niveau international dans plusieurs institutions : l’Union des mathématiciens et physiciens arabes, l’Union des universités francophones, l’institut international des physiciens en Italie, l’institut national de la recherche scientifique en France,  l’ICTP, etc.   Depuis 1987, Dr. Ben Salem vit sans salaire, sans assurance maladie, sans couverture sociale, et privé de ses droits aux déplacements, aux mouvements ainsi qu’à exercer une profession pour subvenir aux besoins de sa famille ou même de reprendre ses fonctions à l’université. Le 22 avril 1990 , il a été arrêté et jugé à trois ans de prison pour avoir délivré une interview critique à l’égard du gouvernement tunisien.   Les membres de sa famille subissent le même sort. Ses enfants ont vécu des années sombres, privés de leurs droits les plus élémentaires et mis sous surveillance continue. Sa fille Meriem a été persécutée durant trois années à l’université de Sfax, chose qui a eu des répercussions sur sa santé et ses études. Son fils Oussama, à deux mois des examens de fin d’études universitaires, se voit frappé d’un renvoi définitif de l’université pour avoir été élu par ses collègues pour les représenter au conseil scientifique. Chose qui a irrité les autorités et ont convoqué Oussama et ses camarades au conseil de discipline pour les renvoyer avec comme motif d’accusation : réunions non autorisées, perturbation des cours, ect.   Dr. Moncef Ben Salem paie le prix de son engagement militant en faveur des droits de l’homme et de sa réputation mondiale sur le plan scientifique et académique. Le 30 mars 2006, il a décidé de rompre son silence et d’entamer une grève de la faim ainsi que sa famille pour exiger des autorités tunisienne :  
1 la levée de toutes les formes de persécutions et d’état de siège qu’il subit ainsi que sa famille depuis 1987 2 l’annulation de la décision de renvoi abusif prise à l’encontre de son fils Oussama 3 la reprise de son poste à l’université de Sfax 4 leur droit aux passeports 5 le paiement de ses salaires gelés depuis 1987
Joint par téléphone, Dr. Ben Salem nous a fait part de la détérioration de son état de santé ainsi que celui de sa femme au terme de ces 6 jours de grève. Il a observé des troubles de la vision ce matin même mais il est déterminé à poursuivre dans cette voie jusqu’à la réponse à toutes ses revendications.   Vérité-Action rejoint Dr, Moncef Ben Salem dans son appel et sollicite votre intervention urgente pour mettre fin à ses souffrances ainsi que sa famille.   Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez joindre Dr, Ben Salem au +216 74274053.   Tout en vous remerciant pour vos efforts en faveur des droits de l’homme, je vous prie, Madame, Monsieur, de croire à nos sincères salutations.   Pour Vérité-Action   Safwa Aïssa, présidente 
 

Pétition de soutien au Professeur Moncef Ben Salem

 

Nous, soussignés,

suite aux derniers développements qui ont affecté le Professeur Moncef Ben Salem, le célèbre mathématicien et grande personnalité tunisienne ;

suite aux pressions subies par les membres de sa famille durant plus d’une décennie, pressions qui sont allées jusqu’aux accidents de route hautement suspects ayant entraîné un grave handicap à vie comme ce fût le cas de son fils Abbas ;

suite à la décision arbitraire récente d’exclure son fils Ossama à quelques mois de son obtention de la Maîtrise en Mathématiques à la Faculté de Sciences de Sfax ;

suite aux attentes continues à l’honneur de sa fille durant plus de trois ans, allant jusqu’à la menace de viol ;

suite à l’empêchement dont le Professeur Moncef Ben Salem a été l’objet dans la poursuite de ses recherches scientifiques au sein des Universités tunisiennes et étrangères ;

suite à l’embargo matériel sur tout moyen de revenu subi depuis 1987 ;

attirons l’attention des responsables politiques dans le monde, des militants des droits de l’homme, des militants contre la discrimination raciale et les militants pour les libertés sur le fait qu’il n’est plus possible d’observer le silence devant la situation tragique de cette personnalité scientifique connue dans le milieu académique international. La situation est d’autant plus alarmante que le Professeur a un besoin urgent de soins médicaux qui lui sont refusés.

En fait, le Professeur Moncef Ben Salem et sa famille sont des cas tristement célèbres d’un phénomène qui affecte des dizaines de milliers de familles victimes encore de nos jours d’un embargo social, économique et sanitaire et de terreur quotidienne pour des considérations politiques inhumaines d’un autre âge. Cette politique semble s’emballer à nouveau en visant la famille de l’illustre Professeur, et à travers eux la science et ce qu’elle a de plus noble.

Le Professeur Moncef Ben Salem a souffert lui et les membres de sa famille de cette tragique injustice dans une quasi solitude depuis près de deux décennies. Il est temps que les hommes libres élèvent leur voix pour y mettre fin.

C’est pourquoi nous signataires de cette pétition, déclarons être solidaires sans réserve avec le Professeur Moncef Ben Salem et avec les membres de sa famille qui ont entamé une grève de la faim depuis le jeudi 30 mars 2006.

Nous demandons aux autorités de mettre fin à leurs persécutions, à leur rétablir leurs droits spoliés, et notamment à fournir au Professeur Ben Salem un passeport pour pouvoir se soigner en urgence à l’étranger ;

Nous demandons la réintégration de son fils Oussama à l’Université ; qu’il soit mis fin aux persécutions subies par sa fille, et de respecter le droit à un titre de voyage pour tous les membres de la famille Ben Salem.

Nous dénonçons la politique répressive gratuite à l’encontre de nombreux membres de l’élite intellectuelle tunisienne et des membres éminents de l’opposition

Nous exhortons tous les hommes libres dans le monde à s’engager à mettre fin à cette injustice et à apporter leur soutien pour la réalisation des demandes légitimes énoncées par le Comité International de Soutien.

 

Signatures:

 

Dr. Violette Daguerre, Présidente de la Commission Arabe des Droits Humains

Dr. Haytham Manna, Directeur de Recherches et Rédacteur en chef dans Rapport Développement Arabe ;

Dr. Moncef Marzouki, Professeur universitaire, intellectuel tunisien et Président du Congrès pour la République

Dr. Matrouk el-Falah, Professeur universitaire et chercheur à Riyadh, membre dirigeant de la CADH

Dr. Hussein al-Aoudat, Conférencier à l’Institut Supérieur de l’Information

Dr. Khaled Traouli, Président Forum de la Réforme Démocratique

Dr. Mohamed Bouali al-Ansari, Professeur universitaire, Malaysie

Dr. Mondher Sfar, militant politique et en DH, Pt du CCTE

Jean-François Poirier, Philosophe et Professeur universitaire français

Ginette Hess Skandrani, SOS Tunisie

Habib Abou Walid, Ecrivain et chercheur, Allemagne

Morsel Ksibi, Ecrivain et chercheur dans le domaine des medias

Mohamed Bourigua, Traducteur, Montréal, Canada

Noureddine Aouididi, Responsable médiatique et journaliste à l’Agence Qods Press, GB ;

Arbi Guesmi, Ingénieur et Président d’une Association culturelle en Suisse

Abdel Kader, Rédacteur en Chef du site hiwar.net, et fondateur de son forum, Allemagne

Fathi Nasri, Avocat et militant DH tunisien

Imed Daïmi, Ingénieur et Directeur du site du parti du Congrès Pour la République, France

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Envoyez S-V-P vos signatures sur : reporteur2005@yahoo.de

 

Comité de Défense de Me. Mohamed ABBOU Tel : 00.216.98.327.175 Fax : 00.216.71.950.370 akilani@gnet.tn   Tunis Le : 06/04/2006   COMMUNIQUE  
Le Comité informe l’opinion publique que selon l’épouse de Me. Abbou qui a pu lui rendre visite aujourd’hui à la prison civile du Kef:
1-  Me. Abbou continue à observer une grève de la faim entamée depuis le 11 Mars 2006 et son état de santé continue à se dégrader. 2- En dépit de sa situation critique, Me. Abbou n’est soumis à aucun contrôle Médical. 3- Deux parmi ses 4 compagnons de cellule sont atteints de la gale « maladie contagieuse » et l’administration de la prison refuse d’accéder à la demande préssante de Me. Abbou de le faire changer de cellule.
Le Comité :
* exprime son inquiétude, Condamne le traitement inhumain auquel est soumis Me. Abbou et tient le ministre de la justice et des droits de l’homme pour responsable de tous ce qui peut toucher a la santé et à l’intégrité physique de Me. Abbou. * Exige la libération de Me. Abbou détenu arbitrairement.
Pour Le comité Abderrazak KILANI


Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme   Tunis le, 06 Avril 2006   Communiqué (Traduit de l’arabe)  
            Depuis plus de deux mois, le ministère de l’intérieur prive de son passeport, Mme Souhayr Belhassen, vice présidente de la Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme, chargée des relations extérieures et également vice présidente de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme. Le passeport de Mme Souhayr Belhassen a été volé le 26 janvier 2006 à Madrid (Espagne), elle a pu rentrer en Tunisie grâce à un laisser-passer que lui a délivré l’Ambassade de Tunisie en Espagne. Mme Souhayr Belhassen a informé les autorités concernées du vol de son passeport dès son arrivée et a déposé le 30 janvier 2006 une demande de renouvellement. Depuis, cette demande est restée sans suite, malgré les multiples interventions du Président de la LTDH auprès du ministère de l’intérieur et celles du Président de la FIDH et de ses collaborateurs auprès du Ministre et du Secrétaire d’Etat aux Affaires Etrangères et les promesses qui leur ont été faites pour satisfaire cette demande.   Le Comité Directeur de la LTDH estime que la privation de Mme Souhayr Belhassen de son passeport, alors que rien ne s’oppose à son renouvellement, revient à entraver les relations internationales de la LTDH et de mettre des obstacles à la solidarité dont bénéficie la LTDH auprès des réseaux internationaux et des organisations nationales et régionales de droits humains, surtout au moment où celle-ci est en butte à des difficultés pour tenir son 6ème congrès national.   Le Comité Directeur rappelle que le passeport est un droit pour chaque citoyen et qu’il n’est pas permis aux autorités administratives d’interdire la liberté de circulation sans une décision de justice. C’est pourquoi le Comité Directeur proteste contre l’impossibilité pour Mme Souhayr Belhassen de disposer de son passeport et demande avec insistance au ministère de l’intérieur de le lui renouveler et ce, dans les plus brefs délais.   Pour le Comité Directeur Le Président           Mokhtar TRIFI  

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme   Tunis le, 06 Avril 2006   Communiqué (Traduit de l’arabe)
                      En application des décisions du Conseil National de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme qui s’est tenu le 12 mars 2006, le Comité Directeur de la LTDH s’est réuni le mercredi 05 avril afin d’étudier la date et l’organisation du 6ème congrès de la LTDH.                         Il a été décidé ce qui suit : 1)        Les assises du congrès se dérouleront les 27 et 28 mai 2006. Une Commission a été constituée de membres du Comité Directeur pour l’organisation matérielle et le suivi des procédures du congrès. 2)        La convocation des membres des Comités de sections du Grand Tunis, du Nord et du Cap-Bon à une réunion au siège de la LTDH à Tunis le Samedi 15 Avril courant en vue de la préparation du congrès. 3)        La convocation des membres des comités de sections du Centre et du Sud à une réunion également au siège de la LTDH à Tunis le Dimanche 30 avril courant et ce, pour les mêmes objectifs.   La LTDH lance un appel aux autorités afin que le Congrès puisse se dérouler à la date prévue comme elle appelle les diverses composantes de la société civile, et les partis politiques ainsi que les militants des Droits de l’Homme à l’intérieur du pays et à l’étranger afin qu’ils soutiennent la tenue du 6ème Congrès de la LTDH.   Pour le Comité Directeur Le Président           Mokhtar TRIFI

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme   Tunis le, 31 mars 2006   Communiqué (Traduit de l’arabe)
  La Ligue Tunisienne pour la défense de Droits de l’Homme a appris avec grande consternation les sévices subis à la prison du Kef  par Me. Mohamed Abbou tels qu’il les a rapportés à son épouse lors de la visite de cette dernière à la prison le 30 mars dernier.   Après avoir refusé de réintégrer une cellule où sur incitation de l’administration de la prison, des codétenus ne cessent  de le provoquer, et de s’en prendre à son honneur et à celui de sa famille, il a été violemment battu par les gardiens et humilié par diverses agressions verbales pour finalement être remis par la force dans cette même cellule.   Il est à noter que Me. Abbou qui poursuit une grève de la faim depuis le 11 mars 2006 avait demandé son transfert dans une cellule individuelle ou dans une quelconque autre cellule pour éviter ces agressions.   Son épouse avait remarqué lors de cette visite, qui s’est déroulée dans des conditions pénibles et a été limitée, que son mari n’arrivait pas à se maintenir debout mais que ses gardiens l’y forçaient.   Une semaine auparavant la LTDH avait déjà adressé une lettre à la direction générale des prisons pour demander l’amélioration des conditions de détention de Me. Abbou et pour que cessent les agressions dirigées contre lui.   La LTDH qui condamne ces actes et ces humiliations rappelle sa demande de libération immédiate de l’intéressé, d’ouverture d’une enquête sérieuse pour que tous ceux dont la responsabilité dans ces agressions serait avérée, soient jugés.   La LTDH condamne également le harcèlement subi par la famille de Me. Abbou et en particulier par Mme Samia Abbou à chacune de ses visites et lors du trajet pour aller à la prison. Elle est en effet systématiquement arrêtée et ce, à plusieurs reprises ainsi que ses accompagnants, pour être verbalement agressée et provoquée. La LTDH demande que soit mis fin à ces pratiques et que leurs auteurs en assument la responsabilité. Par ailleurs, la LTDH se déclare préoccupée par la multiplication des grèves de la faim de détenus politiques qui réclament soit l’amélioration de leurs conditions de détention et  le respect de leurs droits garantis par le règlement des prisons soit leur libération.   La LTDH a également été informée qu’un certain nombre de détenus politiques de la prison du 9 avril à Tunis, jugés dans le cadre de la loi contre le terrorisme gardent des préjudices corporels après avoir été soumis à la torture le 19 mars 2006. En grève de la faim jusqu’au 27 mars pour protester contre ces agressions, certains parmi eux ont été punis par leur mise en isolement ou leurs transferts vers d’autres pavillons ou prisons.   La LTDH qui instruit ce dossier exige qu’une enquête crédible soit ouverte concernant la torture pour que soient  sanctionnés tous ceux dont la responsabilité dans ce crime est prouvée.   Certains détenus de la prison de Borg Erroumi (dont Ali Ramzi Bettibi emprisonné suite à des accusions pour accès à Internet) sont en grève de la faim depuis le 23 mars dernier pour demander leur libération et ce, après avoir perdu l’espoir de bénéficier de l’amnistie décidée à l’occasion de la fête de l’indépendance malgré les promesses qui leur avaient été faites.   La LTDH affirme une fois de plus la nécessité de libérer l’ensemble des détenus politiques en réponse à une revendication dont la satisfaction ne peut être ajournée, celle de la promulgation d’une loi d’amnistie générale.   Pour le Comité Directeur Le Président           Mokhtar TRIFI


Le Syndicat Tunisien des Journalistes   Communiqué  
 
 L’administration de l’entreprise « Dar el-Anouar » a recouru lors des trois mois récents au renvoi de deux confrères journalistes d’une manière arbitraire et sans préavis et ceci après leur avoir subis une série de pressions en contradiction aussi bien avec la loi et l’éthique de la profession. Le Syndicat Tunisien des Journalistes qui suit avec préoccupation la situation des deux confrères Shahrazed Akacha et Slim Boukhdir (qui a entamé une grève de la faim), exprime son indignation et son regret concernant ce genre d’agissement et appelle à : –                L’annulation des décisions de renvoi, la levée des sanctions et la régularisation de la situation professionnelle des deux confrères. –                L’abstinence de viser les journalistes en raison de leurs points de vues. –                L’engagement à l’application de la loi et des règlements professionnels que le SJT rappelle par l’occasion que leurs violations ont augmenté dans certaines des entreprises d’une manière alarmante.   Le SJT qui s’est engagé depuis sa création à défendre les droits des journalistes réitère son appel à l’ouverture du dialogue et assure que l’instauration d’un climat saint dans les entreprises d’information se peut se faire qu’à travers le respect des droits des journaliste et la considération de la mission qui est la leur, à savoir la défense de la liberté d’expression.
Le Secrétaire Général Mahmoud Dhaouadi  

Mohammed Abbou: trois minutes, pas plus

 

Trois minutes, c’est le temps concédé par le directeur de la prison du Kef, Chaker Achouri, à Mohammed Abbou pour rencontrer sa famille, aujourd’hui son épouse, ses deux plus jeunes enfants et ses deux sœurs, dans ce qui tient lieu de « parloir ».

 

Trois minutes pendant lesquelles les gardiens actionnent une sonnerie qui sert à couvrir les voix et les empêcher de s’entendre. Pire encore, les gardiens ont tenté, en vain, de faire croire à ses visiteurs qu’il était parti, puisque désormais un rideau les sépare lors de la visite..

 

Mohammed Abbou est en grève de la faim depuis le 11 mars. Il est apparu extrêmement affaibli, ne marchant et ne parlant qu’avec difficulté. Ses conditions ne se sont guère améliorées, au contraire : deux de ses co-détenus sont maintenant rongés par la gale et ne sont pas soignés. Quant à sa demande de transfert dans une autre cellule, Chaker Achouri feint toujours de ne pas l’avoir entendue.

 

Pour ces trois minutes pendant lesquelles Mohammed Abbou n’a le droit ni de voir, ni d’entendre, ni de toucher les siens, ses visiteurs ont fait de la route pendant quatre heures, dû affronter d’innombrables barrages de police. Et cette fois-ci, la voiture de Maître Ayadi, qui les accompagnait, a été arrêtée aussi sur le trajet du retour.

 

Pour ces trois minutes, Samia Abbou doit rencontrer la police jusqu’aux abords de la prison du Kef, jusque devant son domicile, et jusqu’à l’université.

 

Aujourd’hui les avocats ont observé un jeûne de solidarité et un sit-in dans la bibliothèque du Palais de Justice. Luiza Toscane, 6 avril 2006


La mère du Portugais retenu en Tunisie en appelle au gouvernement du Portugal

 
L’affaire des « internautes de Zarzis »
 
Le Portugais qui était emprisonné en Tunisie pour appartenance au groupe des « Internautes de Zarzis » va recevoir un passeport, mais la famille d’Omar Chlendi craint que les autorités tunisiennes ne l’empêchent de sortir du pays. Sa mère en appelle aux autorités portugaises et aux organisations non gouvernementales afin qu’elles fassent pression sur le gouvernement de Tunis.
Omar Chlendi a été emprisonné, et vraisemblablement torturé, pendant trois ans. Il a été libéré à la fin du mois de février suite à une grâce présidentielle et il a sollicité un passeport portugais pour sortir du pays.
Dans un message envoyé à SAPO, la mère d’Omar Chlendi rapporte que, d’après le consulat portugais à Tunis, il est sûr que les autorités de Lisbonne ont accordé la nationalité portugaise à son fils et qu’il se verra remettre son passeport.
Pourtant, Térésa Chopin craint que les autorités tunisiennes n’empêchent la sortie d’Omar Chlendi, puisque, comme les quatre autres membres du groupe de Zarzis, il est en liberté conditionnelle assortie d’une assignation dans une résidence fixe.
Dans ce même message, Térésa Chopin appelle les autorités portugaises et les organisations non gouvernementale à exercer des pressions sur les autorités tunisiennes pour obtenir la sortie de son fils.
Cette longue histoire a commencé en 2003 (…)
 
Source : www.sapo.pt, mercredi 5 avril
 
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en portugais, LT

A ecouter : The Voice of America – Le cas Neila Charchour Hachicha

 
http://www.voanews.com/uspolicy/2006-04-06-voa2.cfm  

Tunisian Activist Harrassed
06 April 2006    

Tunisian Activist Arrested [Real Player] – Download audio clip Listen to Tunisian Activist Arrested [Real Player] audio clip Tunisian Activist Harrassed [MP3] audio clip

According to news reports, Neila Charchour Hachicha, founder of Tunisia’s opposition Liberal Mediterranean Party, is being harassed for expressing her political views and supporting freedom of speech. She told a reporter, « We can resolve our problems through local television and the newspaper. But we need Tunisians to know about it. We need freedom of speech in our country. »
The harassment includes the seizure of Mrs. Hachicha’s car, interrogation by Tunisian authorities, the loss of Internet access, and having police outside her home monitoring who visits. Also, Mrs. Hachicha’s husband was sentenced to ten months in jail after suddenly being found guilty of fraud in the prosecution of a law rarely applied in Tunisia and which usually results only in a fine. In addition, doctored photographs of her daughter were apparently released to the media by the country’s intelligence service or a government-inspired group.
State Department deputy spokesman Adam Ereli says the U.S. is concerned « about the situation of political activist Neila Charchour Hachicha and her family »:
« She recently delivered remarks on Al Jazeera and at the American Enterprise Institute in Washington on freedom of the press and the need for democratic reform in Tunisia. Her family has been, we believe, unfairly targeted. »
State Department spokesman Ereli says Mrs. Hachicha is not the only Tunisian facing government sanctioned harassment:
« This comes in addition to the ongoing imprisonment of the activist lawyer Mohamed Abbou and continued disruptions of civil society organizations, interference in civil society activities, and recent moves to limit the ability of legal opposition parties to express their views. »
The United States, says Mr. Ereli, « encourage[s] the government of Tunisia to take actions consistent with its declared intentions to engage in democratic reform. »
The preceding was an editorial reflecting the views of the United States Government.

 

 

Tunis condamne un ancien d’Afghanistan à 46 ans d’emprisonnement (*)

 

Lotfi Hajji, Tunis

 

Le tribunal militaire de Tunis a condamné à une peine de 46 ans d’emprisonnement le citoyen Saïfallah Ben Hassine pour appartenance à une organisation terroriste opérant à l’étranger en temps de paix et incitation à la haine, et ce, à la suite de son voyage en Afghanistan en 2000 où il était resté pendant la guerre menée par les Américains contre le régime des Talibans.

 

Les forces de sécurités turques avaient livré Ben Hassine aux autorités tunisiennes, après l’avoir arrêté en territoire turc où il s’était fixé suite à son départ d’Afghanistan, consécutif à la chute du régime des Talibans.

 

Ben Hassine a nié devant la commission du tribunal appartenir à l’organisation El Qaïda ou à une quelconque organisation terroriste, bien qu’il eut avoué avoir rencontré son chef, Oussama Ben Laden et son second, Aymen Zouahaïri. L’accusé a dit avoir été soumis à une torture féroce dans les postes de police, et que tous ses aveux consignés dans les procès verbaux lui avaient été arrachés par la force et la contrainte.

 

On se rappelle que le tribunal l’avait déjà condamné à une peine d’emprisonnement de 22 ans pour des faits similaires, ce qui porte sa peine à 68 ans.

 

Le procès de Ben Hassine repose sur la loi « de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent » promulguée par le gouvernement tunisien en décembre 2003, loi combattue par toutes les organisations de droits de l’homme qui la considèrent dangereuse, contenant des articles d’exception, limitant le champ d’action des avocats, et réduisant les conditions d’un procès équitable.

 

Commentant ce jugement, Maitre Abderraouf Ayadi a considéré dans une déclaration à El Jazira qu’il s’agissait d’un jugement politique dont l’objectif était de mettre son client au supplice en le condamnant trois fois pour les mêmes faits, contrevenant ainsi à la loi qui prévoit la jonction des affaires, en d’autres termes qu’on ne peut être jugé qu’une seule fois pour un même crime.

 

* Après consultation de l’auteur de l’article, le titre d’origine « Tunis condamne un ancien de Guantanamo à 68 ans d’emprisonnement », erroné, a été remplacé par cette formulation, LT

 

Correspondant de Jazira.net (Source : Site www.aljazeera.net, le 26 mars 2006)

 

(Traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version arabe, LT)

 

(Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 5 avril 2006)

URL : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2133

 

 

ESSAYER D’ ECHAPPER A SOI-MEME SANS Y ARRIVER

Oui, face à une vie insoutenable, à un quotidien oppressant, à des normes castratrices et à un avenir incertain, les jeunes Tunisiens essayent tous les moyens pour donner un autre sens à leur existence. Les uns « yahrgou » pour rejoindre l’Europe afin de vivre un brin de liberté, car leur périple de la mort pour atteindre l’Ampadousa en Sicile n’est pas seulement d’ordre matériel mais surtout, sans le savoir, de desir libertaire d’où l’oppression policière et culturelle devrait être bannie.
Diplômé universitaire ou simple ouvrier sans travail, le jeune Tunisien regarde tous les jours la vie facile à la télévision, observe l’opulence des arrivistes au service du pouvoir, entend les discours démagogiques des responsables du RCD et du gouvernement, mais vit misérablement sans pouvoir trouver ou imaginer une issue à sa difficle condition. Alors, pour échapper à une réalité qui lui est insupportable, il commence par se révolter contre les siens, sa famille, ses proches, ses amis, son chien, son âne, car il est facile de vider son sac contre des êtres dont il sait au paravant qu’ils ne peuvent lui tenir tête ni l’embêter.
Constatant que cette attitude n’a nullement résolue son problème, il finit par s’adonner à la violence, avec cette fausse idée qu’il est en train de se venger contre une société qui l’ a exclu et à laquelle il attribue tous ses malheurs.
La consommation de l’alcool et d’autres substances nocives ( hachich, opium, médicaments pour dépression, alcool à bruler, parfum alcoolisé ), de plus en plus prisée par les jeunes Tunisiens explique le mal-être d’une population qui essaye d’échapper à sa damnation.
Face à ce problème immense de frustration et de révolte intérieure qui provoquent des dégats sociaux et une déperdition énorme de ce capital jeunesse non exploité, le gouvernement n’a rien trouvé d’autre que la répression comme réponse à sa politique désastreuse et inefficace.
N’en pouvant plus et incapables d’orienter leur révolte vers des luttes efficaces permettant un changement radical de leur difficile existence, les jeunes Tunisiens se donnent libre cours à la violence dans tous ses aspects. C’est ce qui explique la multiplication des agressions quotidiennes dans les villes et les villages, du vol, du viol et des saccages et bagares lors des matchs de football. Les violences et batailles rangées du dimanche 26 mars dernier au payage de Hergla ne sont pas seulement les conséquences du mécontentement de supporters face aux résultats de l’équipe qu’ils supportent, mais surtout l’__expression d’un raz-le bol d’une jeunesse imcomprise, mal dans sa peau, à laquelle les pouvoirs publiques proposent monts et merveilles sans lui donner les moyens d’y accéder. Houcine Ghali, Genève 
 


 

Al Mawkif (Tunisie), 7 avril 2006, traduit de l’arabe
 

« Nous nous trompions depuis 50 ans » ­­_ un responsable américain

 
 
Vendredi dernier, les Consulats des États-Unis à Montréal et à Québec ont organisé une rencontre entre M. Alberto Fernandez et un certain nombre d’universitaires, d’étudiants et de journalistes. M. Fernandez est le directeur du bureau de presse et de diplomatie publique, spécialisé dans le Proche-Orient au sein du Département d’État américain.
 
Même si cette rencontre, réalisée par vidéoconférence, s’inscrit vraisemblablement dans le cadre d’une stratégie de Relations Publiques visant à améliorer l’image des États-Unis, certaines réponses du diplomate – qui maîtrise la langue arabe – sont intéressantes.
 
Al Mawkif : Que font les États-Unis pour améliorer leur image dans le monde arabe et musulman ?
 
Alberto Fernandez : Je suis d’accord avec vous pour dire que cette image est mauvaise. Quiconque passe cinq minutes dans la région peut le constater. Ce qu’ils faut comprendre, c’est que nous nous trompions depuis 50 ans. Notre politique était basée sur le rapprochement avec les régimes contre les peuples. Nous travaillons à améliorer l’image américaine, mais nous savons fort bien que ceci ne se fera pas en un jour. Par exemple, nous avons fait une autocritique concernant la question de la Palestine. Notre visions actuelle est celle de deux États, un israélien et l’autre palestinien. Je vous rappelle que l’administration Clinton n’a jamais parlé d’un État palestinien et qu’elle laissait cette question aux négociations sur le statut final entre les deux parties. Nous devons donc montrer le vraie visage de la politique américaine.
 

A.M : Que pensez-vous des dernières élections législatives palestiniennes ?

 
A.F. : Selon nous, la victoire du Hamas ne signifie pas que les Palestiniens sont opposés à la paix ou qu’ils sont tous devenus des extrémistes religieux. Le Hamas a gagné à cause de la corruption au sein du Fatah. Nous reconnaissons que la victoire du Hamas a eu lieu suite à des élections libres et démocratiques. Mais nous pensons aussi que c’est un mouvement terroriste. Et nos lois nous empêchent de traiter avec ce type de mouvement.
 

A.M. : Avez-vous un calendrier de sortie de l’Irak ?

 
A.F. : Le calendrier existe, mais il n’est pas lié au temps. Notre but est de former des forces armées irakiennes capables de défendre le peuple irakien. Nous ne voulons pas rester en Irak une seule seconde de plus qu’il ne faut.
 
A.M. : Parlons maintenant de la situation tunisienne. Nous avons remarqué qu’il y a eu dernièrement une multiplication des critiques américaines concernant la question des droits de l’Homme. N’est-ce pas ?
 
A.F. : C’est vrai. Les responsables tunisiens nous disent que le modèle tunisien est basé sur le changement progressif. Nous avons des échanges positifs avec le gouvernement tunisien en ce qui concerne les réformes économiques et sociales. Et nous encourageons plus d’ouverture politique. Nous exprimons nos critiques chaque fois que nous ressentons un recul dans ce domaine.
 
A.M. : Mais croyez-vous à l’existence de ce « changement progressif » alors même que l’opposition parle d’une limitation continue du champ des libertés ?
 
A.F. : (il sourit) Vous savez que les États-Unis n’ont aucune crédibilité dans la rue arabe. Disons que la même chose s’applique aux régimes arabes – et pas uniquement au régime tunisien – qui manquent généralement de crédibilité.
 
A.M. : Dernière question. Les États-Unis comptent-ils bientôt attaquer militairement l’Iran ?
A.F. : (il rit) Non…
 
Entrevue réalisée par Taïeb Moalla,
 
 
Voici la version arabe de l’article
 
 
 

المصدر: صحيفة الموقف، العدد 354 بتاريخ 07 أفريل 2006
 

« كنا مخطئين منذ 50 سنة » _ مسؤول أمريكي ل « الموقف »

 
نظمت قنصليتا الولايات المتحدة الأمريكية بمنتريال و كيبيك الجمعة الفارط لقاء جمع ألبرتو فرننداز بثلة من الأساتذة الجامعيين و الطلبة و الإعلاميين. و السيد فرنندازهو مدير شبكة الإعلام و الدبلوماسية العمومية المختص في شؤون الشرق الأوسط صلب وزارة الخارجية الأمريكية.
 
و رغم أن هذا اللقاء الذي تم عبر تقنية تخاطب الفيديو الرقمي المباشر يندرج عل الأرجح ضمن حملة العلاقات العامة لتلميع صورة الولايات المتحدة الأمريكية, فإن إجابات الدبلوماسي ,الذي يحذق اللغة العربية, جديرة بالإهتمام.
 
 
 مذا تفعل الولايات المتحدة لتحسين صورتها في العالمين العربي و الإسلامي؟
 
  أتفق معكم أن هذه الصورة رديئة. يكفي أن يقضي المرء خمس دقائق في المنطقة حتى يعي ذلك. ما يجب فهمه هوأننا كنا مخطئين منذ 50 سنة حين اعتمدنا في سياستنا تقاربا مع الأنظمة على حساب الشعوب. نحن نعمل على تغيير الوجه الأمريكي لكننا ندرك أن ذلك لن يتم في يوم واحد. هناك نقد ذاتي لدينا, مثلا فيما يخص قضية فلسطين.
 إن رؤيتنا الآن تقضي بوجود دولتين واحدة  إسرائلية و الأخرى فلسطينية. أذكركم أن إدارة كلينتون لم تتحدث أبدا عن دولة فلسطينية إذ تركت هذه المسألة للمفاوضات النهائية بين الطرفين. علينا إذا أن نقدم صورة حقيقية للسياسة الأمريكية. 
  
  ما هو رأيكم في نتائج الإنتخابات التشريعية الفلسطينية الأخيرة؟
 
 نحن نعتبر أن فوز حماس لا يعني ضرورة أن الفلسطينيين لا يريدون السلام أو أنهم تحولوا  كلهم إلى متشددين دينيين. حماس إنتصرت بسبب الفساد الموجود في حركة فتح. نعترف أن تفوق حماس تم إثر إنتخابات حرة و ديمقراطية. لكننا نرى في نفس الوقت أنها حركة إرهابية. و قوانيننا تمنعنا من التعامل مع هذه الحركات.
 
  هل من جدول زمني لخروج القوات الأمريكية من العراق؟
 
 الجدول موجود لكنه ليس جدولا زمنيا. إن غايتنا تكوين قوات مسلحة عراقية لحماية الشعب العراقي. لا نرغب في البقاء في العراق ثانية واحدة أكثر من اللازم.
 
  لو نتحدث عن الحالة التونسية. لقد لاحظنا في المدة الأخيرة إنتقادات أمريكية حول مسألة حقوق الإنسان. أليس كذلك؟
 
 هذا صحيح. المسؤولون التونسيون يقولون لنا أن النموذج التونسي يقوم على التغيير التدريجي. هناك تواصل إيجابي مع الحكومة التونسية في مسألتي الإصلاح الإقتصادي و الإجتماعي. و نحن نشجع لمزيد الإنفتاح السياسي و نعبر عن إنتقاداتنا كلما أحسسنا بتراجع في هذا المجال.
 
 لكن هل تصدقون وجود مثل هذا « التغير التدريجي » في وقت تتحدث فيه المعارضة التونسية عن انحسار مستمر لمساحة الحريات؟
 
 (يبتسم) تعلمون أن أمريكا ليست لها مصداقية  لدى الشارع العربي. نفس الشيئ ينطبق على الأنظمة العربية, وليس فقط النظام التونسي, التي تفتقد بصفة عامة للمصداقية.
 
 أخيرا, هل تنوي الولايات المتحدة الأمريكية شن هجوم عسكري على إيران قريبا؟
 
 (يضحك) لا…
 
أجرى الحوار الطيب معلى 


 

Premier congrès constitutif de l¹Alliance Populaire Arabe de Résistance :     

Communiqué final

 

Le Caire, 29 mars 2006

 

Le monde est en crise. C¹est la crise de la contre-révolution arabe et mondiale représentée par le néo-nazisme usaméricain qui a investi le monde au nom de ses « valeurs » usaméricaines et de sa fausse «démocratisation ».

 

C¹est la guerre au nom de la folie des grandeurs, du culte de la force, de l¹annihilation des peuples, de leur servage et de leur spoliation, menée par l¹empire usaméricain qui a creusé sa tombe dans un Irak transformé en marécage et d¹où commencent à refluer les forces de l¹empire, défaites par un peuple combattant pour son arabité et ses droits.

 

C¹est la contre-révolution qui veut faire de l¹entité sioniste l¹axe régional de l¹hégémonie et de la domination dans le but d¹effacer l¹histoire, l¹identité et l¹avenir arabes. C¹est pour cette raison qu¹elle s’est déplacée au Liban pour détruire la résistance dans ce pays, en même temps qu¹en Syrie, en Palestine et en Irak.

 

Les USA tentent d¹imposer leur projet usaméricain-sioniste à notre région et à tous les pays compris dans la zone qu¹ils dénomment le « grand Moyen- Orient ».

 

L¹Égypte arabe est visée à travers la dislocation du Soudan et son émiettement en une multitude d¹États sous la protection de l¹empire. Il est indispensable que l¹Égypte arabe reprenne son rôle d¹avant-garde dans la conduite de la nation arabe et son unification de l¹Océan au Golfe.

 

Notre peuple palestinien en état d¹Intifada, a imposé, par la force des armes, son existence et son respect au monde et jusqu¹à l¹entité sioniste qui a échoué à le contenir et à lui imposer ses projets de

liquidation. Ce peuple héroïque fait aujourd¹hui la jonction avec notre grand peuple arabe d¹Irak qui a défait stratégiquement le projet impérial usaméricain et attend de lui asséner le coup définitif et fatal.

 

Nous, dans l¹Alliance Populaire Arabe de Résistance, en soutenant nos peuples arabes en Irak, en Palestine, en Syrie, au Liban, au Soudan et en Egypte, nous soutenons par la même occasion tous les peuples de la terre et tous les mouvements de résistance internationale qui combattent l¹agression impérialiste usaméricaine, de l¹Amérique Latine à l¹Asie du Sud Est, en passant par l¹Europe et en arrivant au peuple usaméricain lui-même qui subit l¹exploitation, le racisme et le despotisme.

 

Nous,  membres du Congrès de l¹Alliance Populaire Arabe de Résistance, tenu les 27, 28 et 29 Mars 2006 au Caire:

 

Exhortons les peuples du monde entier à se mettre sous la bannière de l¹internationalisme pour soutenir notre peuple arabe dans sa lutte contre l¹agression impérialiste.

 

Nous réfutons toutes les formes de dénigrement de la résistance, condamnons la liquidation programmée des compétences scientifiques et académiques par les forces d¹occupation et leurs agents et nous affirmons notre attachement aux principes contenus dans notre appel à ce congrès, considérés comme fondement stratégique de l¹Alliance Populaire Arabe de Résistance.

 

Nous sommes avec le droit de notre peuple arabe Irakien à combattre l¹occupation par tous les moyens, y compris par la résistance armée, nous refusons tous les sous-produits secrétés par l¹occupation et ses agents, considérons que la résistance armée est le représentant légitime du peuple irakien et nous nous tenons à ses côtés dans la même tranchée.

 

Nous considérons notre combat arabe en Palestine comme étant un combat pour l¹existence et non pas un combat pour les frontières. Aussi nous nous tenons aux côtés de notre peuple palestinien pour la libération  de l¹ensemble de la terre de Palestine, refusons toutes les solutions de liquidation, et nous réaffirmons le droit de tous les Palestiniens de l¹intérieur et de l¹extérieur, au retour chez eux et sur leur terre.

 

Nous refusons le mandat franco- américain sur le Liban et la Syrie, l¹intervention dans leurs affaires intérieures et les tentatives de bannir le droit des peuples libanais et syrien à la résistance et nous

condamnons tous ceux qui sont impliqués dans le soutien à ce mandat.

 

Nous nous tenons aux côtés du peuple arabe du Soudan dans sa résistance au projet usaméricain de démantèlement du pays,  condamnons tous ceux qui soutiennent ce projet et nous déclarons notre refus de toute présence onusienne sur le sol du Soudan arabe.

 

Nous réaffirmons notre détermination à lutter pour la libération de tous les prisonniers et détenus dans les prisons de l¹occupation en Irak, en Palestine, dans tous les pays arabes et partout dans le monde.

 

Nous réaffirmons la nécessité de développer la culture de la résistance parmi le peuple arabe et l¹alliance avec tous les mouvements qui combattent le projet impérialiste usaméricain- sioniste dans le monde.

L¹alliance populaire arabe de résistance.

 

Programme d¹action de l¹alliance pour l¹année et jusqu¹à la prochaine conférence

 

1)    Les personnes et les groupes arabes à l¹étranger ainsi que les groupes internationaux adhérents à l¹Alliance, sont tenus de préparer les diverses campagnes pour faire évoluer le mouvement mondial

contre la guerre vers des positions plus radicales et plus  solidaires de la résistance sous toutes ses formes (Mellah/ Canada ; Arbed/ USA ; Folfio/ Italie ; RAZA/ Pakistan ; AIP ; Lars/ Norvège)

 

2)    Organisation d¹une conférence ou d¹un rassemblement Arabe/Amérique Latine, afin de tisser des liens militants entre l¹alliance populaire et son équivalent dans les pays d¹Amérique Latine (Folfio, Hicham)

 

3)    Edition d¹une publication ou d¹une revue au nom de l¹Alliance et dont le premier numéro sera constitué de certains papiers, de débats présentés lors de cette conférence ainsi que de la déclaration finale (groupe égyptien).

 

4)    Création d¹un site Internet pour l¹Alliance qui diffusera les analyses, les articles et les activités des divers groupes (audio, vidéo..) centrés sur les fondements de la lutte anti-impérialiste et

antisioniste, en arabe et anglais.

 

5)    Création d¹un deuxième site, arabe/ anglais, indépendant de celui de l¹Alliance, appelé « agence

d¹information de la résistance » et spécialisé dans la diffusion d¹une information objective et crédible sur les actions de résistance dans tous les pays, de l¹Irak, à la Palestine et ailleurs.

 

6)    Faire de la journée du 15 mai de chaque année, jour anniversaire de la Nakba, une journée d¹action commune sous le titre « soutenir la résistance partout et par tous les moyens », tout en continuant par ailleurs à participer à toutes les activités internationales contre l¹agression et aux dates qui leur sont fixées.

 

7)    Elaborer un emblème, symbolisant la solidarité avec la résistance sous toutes ses formes et susceptible d¹être adopté par tous les mouvements de résistance. Le mettre sous forme de badge, de logo, de poster ou autre.

 

8)    Rédiger un bref communiqué, tenant en une phrase, résumant l¹hostilité au projet sioniste en Palestine et faire une grande campagne internationale de collecte de signatures s¹étendant jusqu¹à la

deuxième conférence de l¹Alliance. Ces signatures constitueront un des documents de la prochaine conférence.

 

9)    Inciter les groupes et les mouvements européens, en relation avec l¹Alliance, à inviter les porte-parole de la résistance radicale et révolutionnaire à s¹exprimer dans les conférences et

les congrès internationaux et au besoin à parler au nom de l¹Alliance et à traduire ses positions, quand celle-ci n¹est pas représentée.

 

 

Consignes spécifiques à chaque groupe

 

*    Se concerter aux niveaux local et national avec les syndicats, organisations, associations et structures diverses afin de vulgariser les fondements stratégiques de l¹Alliance.

 

*   Inviter toutes organisations, associations, structures et individus, partageant les fondements stratégiques de l¹Alliance, à la rejoindre et à y adhérer.

 

*   Diffuser par tous les moyens et procédés disponibles (articles, revues, publications, photos,

films, CD, documentaires) la littérature sur la résistance.

 

*   Les groupes palestiniens et Irakiens sont appelés à dresser des listes exhaustives des noms des

Chouhadas et des blessés, d¹établir leurs biographies et de constituer ainsi des banques de données où ces hommes sont présentés en tant qu¹êtres et non pas en tant que matricules.

___________________________________________________________________________

Pour toute correspondance : « nada kassass » <nhkassass@yahoo.com>

 

Traduit de l’arabe par Ahmed Manaï, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité

linguistique (www. tlaxcala.es). Cette traduction est en Copyleft.

 


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