9 janvier 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2058 du 09.01.2006

 archives : www.tunisnews.net


Création d’une plateforme pour un changement démocratique en Tunisie – Communiqué AFP: Naufrage d’un cargo avec six membres d’équipage au large de la Tunisie AP: Naufrage d’un cargo au large des côtes tunisiennes AFP: Les six membres d’un cargo naufragé au large de la Tunisie sains et saufs  AFP: Maghreb: le Tunisien Ben Yahia nommé secrétaire général de l’UMA AP: Le Tunisien Habib Ben Yahia, nouveau secrétaire général de l’UMA AP: Treize pèlerins originaires du Centre de la France parmi les victimes de La Mecque La sicilia.it: Il maltempo non ferma i clandestini ATS: Berne critiqué par le Comité de l’ONU sur les droits de l’enfant Temezigh: Bagga Mbarek, Le collectif du 18 octobre, La LTDH Neila Charchour Hachicha: In Tunisia, the sound of enforced silence Le Temps : Dossier: Les jeunes et la lecture AFP: CPI – le parlement jordanien vote une loi exonérant les Américains de poursuites

 
Création d’une plateforme pour un changement démocratique en Tunisie
 

Communiqué de presse

Paris, le 7 janvier 2006
Une réunion regroupant des militantes et des militants tunisiens, ainsi que des représentants de partis politiques et d’associations, s’est tenue aujourd’hui 7 janvier 2006 à Paris. Les présents se sont mis d’accord à poursuivre la lutte commune sur la base des revendications du mouvement du 18 octobre. Ils ont également décidé de créer un espace pour débattre des questions fondamentales relatives au changement démocratique en Tunisie.
Les personnes présentes ont décidé de :
1- Charger Omeya Seddik, Fatma Ksila, Iyed Dahmani, Lotfi Hammami, Salah Tagaz et Hocine Jaziri de préparer des projets de textes de plate-forme et de principes de fonctionnement, ainsi qu’une ébauche d’un programme d’action.
2- Appeler à une assemblée générale constitutive ouverte le 22 janvier 2006 à 14h00(*) pour dיbattre des textes proposיs et la crיation du collectif 18 octobre א Paris.
Tarek Ben Hiba, comitי pour le respect des libertיs et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT). Adel Thabet, parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT). Kיmaןes Ksila. IYED Dahmani, Les unionistes Nassיriens. Tahar Labidi, Journaliste. Fathi Abdelbaki, rassemblement des enfants et proches des prisonniers politiques. Riadh Hajlaoui, solidaritי tunisienne. Salah Tagez, voix libre. Lotfi Hammami, chercheur en philosophie politique. Fatma Bouamaןed, comitי pour le respect des libertיs et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT). Hocine Jaziri, Ennahdha. Omeya Seddik, יcrivain traducteur. Riadh Bettaןeb. Tahar Ben Hassine, indיpendant. Abdelwaheb Hammami, militant politique. Hיdi Jilani, forum dיmocratique pour le travail et les libertיs. Kamel Fhal, indיpendant. Kaןs Doghri, indיpendant. Mohsen Chebbi, יtudiant 3טme cycle. Mohamed Ben Saןd. Ibrahim Ben Jilani, indיpendant. Sofiטne Makhloufi, indיpendant chercheur en psychologie. Kamel Jendoubi, comitי pour le respect des libertיs et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT). Bיchir Abid, ancien prisonnier politique. Mustapha Amaןdi, doctorant philosophie. Salim Ben Hamidane, congrטs pour la Rיpublique (CPR). Imed Daןmi, comitי international pour la libיration de Mohamed Abbou (CILMA). Chokri Hamrouni, comitי international pour la libיration de Mohamed Abbou (CILMA). Kaןs Riyahi, militant de gauche.
 

Les six membres d’un cargo naufragé au large de la Tunisie sains et saufs

    AFP, le  09.01.2006 à 09h46 TUNIS, 9 jan (AFP) –  Les six membres d’équipage d’un cargo  battant pavillon de l’Etat de Saint-Vincent-et-Les Grenadines, qui  avait fait naufrage dimanche lors d’une tempête au large de la  Tunisie ont été sauvés, a indiqué lundi l’agence Tunis Afrique  Presse (TAP).   Quatre marins, un Indonésien, un Polonais, un Russe et un  Ukrainien, qui avaient pris place à bord d’un canot de sauvetage ont  été sauvés lundi matin par un patrouilleur de la marine tunisienne.   Les deux autres membres d’équipage, de nationalité polonaise,  avaient été récupérés sains et saufs dimanche lors des opérations de  secours organisées par la marine et l’aviation tunisiennes.   Le « Susanne », dont l’armateur est allemand, transportait 1.500  tonnes de faïence et de produits céramiques fabriqués en Espagne. Il  a fait naufrage dans les eaux internationales lors d’une tempête au  large du port tunisien de Sfax (300 km au Sud-Est de Tunis).   Les autorités tunisiennes ont indiqué qu’aucun risque de  pollution n’était à craindre.

Naufrage d’un cargo au large des côtes tunisiennes

 Associated Press, le 08.01.2006 à 20h35 SFAX, Tunisie (AP) — Un cargo battant pavillon de Saint-Vincent-et-les-Grenadines a chaviré dimanche dans les eaux internationales au large de Sfax (270km au sud-est de Tunis), a annoncé l’agence de presse tunisienne TAP.   Sur les six membres d’équipage du « Susanne », deux de nationalité polonaise ont été sauvés par des unités de la marine et de l’armée de l’air tunisienne. Ils ont été transférés à l’hôpital de Sfax qu’ils devaient quitter peu après, leur état ne nécessitant pas qu’ils soient gardés en observation, selon une source médicale.   Les quatre autres -un Polonais, un Ukrainien, un Russe et unn Indonésien- sont « hors de danger », selon la TAP. Le cargo, qui venait d’Espagne et se dirigeait vers Sfax, transportait 1.500 tonnes de faïence et de céramique. Son armateur est allemand.   Un responsable de la capitainerie du port a indiqué à l’Associated Press que les opérations de secours qui se poursuivaient dans la soirée sont rendues difficiles, en raison du mauvais temps et d’une mer très agitée. La cause du naufrage est pour l’instant inconnue.  

Naufrage d’un cargo avec six membres d’équipage au large de la Tunisie

 AFP, le 08.01.2006 à 18h37 TUNIS, 8 jan 2006 (AFP) –  Un navire cargo battant pavillon de  l’Etat de Saint-Vincent-et-Les Grenadines, a chaviré dimanche avec  six membres d’équipage à bord, en Méditerranée au large de la  Tunisie, a rapporté l’agence officielle tunisienne TAP.   Deux marins de nationalité polonaise ont été secourus et les  quatre autres seraient « hors de danger », a affirmé l’agence  indiquant que les opérations de secours étaient encore menées par  l’armée de l’air et la marine tunisiennes.   Les deux marins sauvés devaient quitter dans la soirée l’hôpital  de Sfax, où ils avaient été transportés, a indiqué à l’AFP une  source médicale dans cette ville du sud-est de la Tunisie. Les autres membres de l’équipage ont été repérés sur un canoë de  sauvetage en mer et devaient être repêchés par les secouristes,  a-t-on ajouté.   Le « Susanne », appartenant à un armateur allemand et transportant  1.500 tonnes de produits céramiques espagnols, a fait naufrage dans  les eaux internationales, au large du port de Sfax (300 km au  sud-est de Tunis).   Les autorités tunisiennes ont mobilisé « tous les moyens » pour  porter assistance au navire et les bateaux naviguant dans la zone  ont été appelés à participer aux opérations de sauvetage, a ajouté  la TAP.   Le naufrage a eu lieu par mauvais temps et les services  météorologiques avaient annoncé en Tunisie pluies, orages et vents  atteignant 70 km à l’heure sur les côtes.  

Treize pèlerins originaires du Centre de la France parmi les victimes de La Mecque

 Associated Press, le 08.01.2006 à 13h03 SAINT-ETIENNE (AP) — Douze pèlerins algériens originaires d’Auvergne et une Tunisienne du Rhône figurent parmi les 76 victimes de l’effondrement d’un hôtel jeudi à La Mecque (Arabie saoudite), a-t-on appris dimanche auprès du consulat d’Algérie de Saint-Etienne.   Le bilan définitif pourrait s’alourdir car l’identification des pèlerins originaires de France décédés dans l’effondrement de l’hôtel n’est pas terminée, précise-t-on de même source.   « Quatre membres portés disparus d’un groupe de 18 pèlerins auvergnats partis de Lyon pour La Mecque, le 19 décembre dernier, ont été retrouvés (samedi) parmi les morts, ainsi qu’une Tunisienne originaire du Rhône », a déclaré dimanche Mahmoud Massali, consul d’Algérie à Saint-Etienne.   Le responsable de ce consulat, dont la circonscription s’étend sur la Loire et l’Auvergne, a indiqué que l’inhumation des corps des victimes de ce drame avait commencé samedi soir dans ce lieu saint de l’Islam. Samedi, « je me suis rendu à Clermont-Ferrand, à Vichy et Cusset pour présenter mes condoléances aux familles de mes compatriotes », a ajouté M. Massali.   Six femmes et six hommes, dont des couples qui laissent derrière eux plusieurs enfants orphelins, figurent parmi les 12 Algériens décédés appartenant à un groupe de 18 personnes originaires du Puy-de-Dôme et de l’Allier.   Quatre autres ont été blessées et deux autres s’en sont sorties indemnes, alors que le groupe marchait dans la rue lorsque l’hôtel « La Perle du Bien », où ils étaient hébergés, s’est effondré.   

Le Tunisien Habib Ben Yahia, nouveau secrétaire général de l’UMA

 Associated Press, le 08.01.2006 à 22h26 TUNIS (AP) — Le conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) réuni à Tripoli, en Libye, a approuvé la nomination du Tunisien Habib Ben Yahia au poste de secrétaire général de l’UMA, a rapporté dimanche l’agence de presse TAP.   Longtemps à la tête de la diplomatie, M. Ben Yahia, âgé de 67 ans, a ensuite assumé la fonction de conseiller diplomatique à la Présidence tunisienne. Il succède à son compatriote Habib Boularès, âgé de 72 ans, confronté à des problèmes de santé.   Selon la TAP, la candidature de M. Ben Yahia « a été unanimement approuvée par les dirigeants des Etats maghrébins » auprès desquels le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali avait récemment dépêché des émissaires.   Regroupant l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie, l’UMA marque le pas depuis plus dix ans, en raison essentiellement du différend opposant Rabat et Alger au sujet du problème du Sahara Occidental.   Cette ancienne colonie espagnole est revendiquée à la fois par le Maroc qui l’a annexée en 1975 considérant qu’elle fait partie de son territoire, et par le front Polisario, soutenu par Alger.   La réunion de Tripoli « traduit la volonté politique commune de dynamiser et de consolider les différentes institutions de l’UMA » en vue de favoriser l’intégration des pays de la région.   A cet égard, une réunion des ministres maghrébins des Finances aura lieu avant mars prochain à Tunis pour « parachever les procédures réglementaires relatives à l’institution de la Banque maghrébine pour l’investissement et le commerce extérieur », selon la TAP.   Par ailleurs, les ministres de la santé et de l’agriculture devraient tenir « une réunion d’urgence » pour mettre en place une stratégie maghrébine de lutte contre les risques de la grippe aviaire.  

Maghreb: le Tunisien Ben Yahia nommé secrétaire général de l’UMA

 AFP, le 08.01.2006 à 15h22 RABAT, 8 jan 2006 (AFP) –  L’ancien ministre des Affaires  étrangères de Tunisie, Habib Ben Yahia a été nommé secrétaire  général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), a-t-on appris dimanche  auprès de cette instance dont le siège est à Rabat.   Habib Ben Yahia a été nommé à ce poste pour un mandat de trois  ans au cours d’une réunion maghrébine qui s’est tenue samedi à  Tripoli (Libye), a déclaré dimanche à l’AFP Lahbib Boularas qui est  son prédécesseur et compatriote.   « Cette nomination prendra effet à partir du 1er février  prochain », a ajouté M. Boularas. Le statut de l’UMA qui regroupe, outre le Maroc, la Tunisie,  l’Algérie, la Mauritanie et la Libye,  accorde à la Tunisie le droit  de proposer au poste de secrétaire général un de ses  ressortissants. Habib Ben Yahia, un diplomate de carrière, avait été pendant  dix ans ministre des Affaires étrangères de son pays.   Le processus d’intégration de l’UMA est en veilleuse depuis  1995 en raison du profond différend qui oppose le Maroc et l’Algérie  sur le Sahara occidental. L’indépendance de cette ancienne colonie  espagnole que le Maroc administre depuis 1975 est réclamée par le  Front Polisario, un mouvement armé soutenu par l’Etat algérien.  

  

Il maltempo non ferma i clandestini

 

ROMA – Proseguono ormai senza sosta, anche con condizioni meteo proibitive, gli arrivi di clandestini a Lampedusa. Il flusso degli immigrati non si arresta. Ed è di nuovo emergenza nel centro di permanenza temporanea dell’isola delle Pelagie dove vi sono già 497 persone, sbarcate tutte nelle ultime ore.   La struttura ne può contenere solo 190. Gli ultimi due sbarchi sono avvenuti ieri mattina: con il primo sono giunti 176 extracomunitari, tra i quali anche otto donne e una minore. Altri 153 tra cui una donna sono, invece, gli immigrati che si trovavano sul barcone in difficoltà per il mare agitato avvistato stamattina da un aereo militare Atlantic a cinque miglia a sud di Lampedusa. Gli extracomunitari sono stati soccorsi da due motovedette della guardia costiera.   I clandestini dopo gli accertamenti sulle loro condizioni di salute e sulla loro nazionalità sono stati trasportati nel Cpt dell’isola. Il barcone, dove si trovavano i clandestini, è stato scortato in porto dalle due motovedette della guardia costiera che erano intervenute per prestare i soccorsi. Il loro trasbordo sui mezzi militari non è stato però possibile a causa delle condizioni meteomarine avverse.   L’altro barcone con i 176 clandestini, tra cui nove donne e un bambino, si era arenato questa mattina sulla spiaggia della Guitgia, davanti al porto di Lampedusa. Gli immigrati, provati da una difficile traversata a causa delle proibitive condizioni del mare, sono stati bloccati a terra dalle forze dell’ordine. I due gruppi vanno ad aggiungersi ai 168 immigrati sbarcati ieri: erano giunti sull’isola dopo essere stati intercettati a 20 miglia da Lampedusa dalle motovedette della Guardia di Finanza e dalla Guardia Costiera.   Le condizioni del mare nel Canale di Sicilia hanno raggiunto oggi forza 7 con forte vento da sud-est. Già da domani dovrebbero iniziare i primi trasferimenti per svuotare il centro. E sulla nuova emergenza interviene l’europarlamentare del Prc Giusto Catania: « La causa dei flussi di immigrazione clandestina – afferma – dipende soprattutto dal fatto che non esistono canali legali per entrare nel nostro paese. L’accordo tra l’Italia e la Libia, inoltre non ha prodotto risultati perché non esiste ».   (Source : la sicilia.it, 8 Gennaio 2006) 


Berne critiqué par le Comité de l’ONU sur les droits de l’enfant

ATS, le 09.01.2006 à 20h53

La Suisse a été critiquée par le comité de l’ONU sur les droits de l’enfant pour une disposition restreignant les poursuites contre les criminels de guerre sur son territoire. Des experts de l’ONU ont exprimé leur inquiétude.

[ats] – « Les autorités entretiennent un flou artistique en affirmant que seuls les criminels de guerre ayant un lien étroit avec la Suisse peuvent être poursuivis », a affirmé notamment l’un des 18 experts,

Hatem Kotrane (Tunisie). Cette disposition restrictive pourrait être facilement utilisée par des avocats pour défendre un criminel, selon lui.

La Suisse présentait pour la première fois devant le comité de l’ONU son rapport sur la mise en oeuvre du protocole contre l’utilisation des enfants dans les conflits armés, adopté en mai 2000 par l’Assemblée générale de l’ONU, et entré en vigueur en février 2002.

La Suisse y a adhéré en 2002 après avoir interdit dans sa législation le recrutement des moins de 18 ans. Si les experts se sont félicités de cette décision, ils ont critiqué un amendement de décembre 2003 du code pénal militaire.

Selon cet amendement, un criminel de guerre qui aurait, par exemple, contribué à enrôler des enfants-soldats pour les faire participer à des hostilités dans son pays ne peut être poursuivi en Suisse que s’il y possède des liens étroits.

Cette restriction a été voulue par le parlement « pour éviter que la Suisse soit submergée par des plaintes », comme, à l’époque, la Belgique. En vertu de l’amendement, l’auteur présumé de violations du droit humanitaire ne sera pas poursuivi s’il « possède seulement un compte en banque en Suisse » ou bien « est de passage en Suisse ».

Par contre, il pourra être traduit devant les tribunaux (lorsqu’il ne peut être extradé ou livré à un tribunal international) s’il a un « lien étroit » avec la Suisse, à savoir un domicile en Suisse, le dépôt d’une demande d’asile, une hospitalisation pour un traitement médical, des proches établis dans le pays ou encore la possession d’immeubles.

(Source : www.bluewin.ch , le 9 janvier 2006)


 

Bagga Mbarek et la vérité à l’envers.

Le collectif du 18 octobre muselé par le voile islamiste La LTDH est-elle devenue partisane politiquement.

 
Par Temezigh
En ce qui suit, je présente trois réflexions en relation aux derniers évènements de la scène politique tunisienne. Le premier et en rapport avec un texte de dénigrement envers la coalition démocratique progressiste, et pourtant les auteurs auraient pu avec un peu de bonne foi lire le contenu de la conférence de presse publier par El Mawqif et le texte envoyé à Ben Mustapha pour comprendre mieux les positions de cette nouvelle coalition. La deuxième réflexion est à propos de la compagne pour le port du voile et le silence du collectif du 18 octobre envers un sujet aussi important. La troisième réflexion est à propos de la participation de la ligue tunisienne des droits de l’Homme au collectif du 18 octobre.
Bagga Mbarek et la vérité à l’envers :
Je n’ai jamais imaginé que le degré de militantisme, d’intégrité et de sincérité des initiatives de l’opposition démocratiques tunisienne serait mesuré un jour par le degré d’allégeance aux islamistes. Mais hélas, c’est ce qu’un certain Bagga et un certain Mbarek font dans un article paru dans le journal l’Audace que dieu sait par qui est financé et dans quels sillages il tourne. Ainsi, ils trouvent que la nouvelle coalition démocratique et progressiste qui refuse de s’aligner au mouvement intégriste est magouillé par le pouvoir dans le but de porter atteinte à la bonne coalition dite du 18 octobre et formée autour du mouvement Ennahdha. Ils n’hésitent pas par la suite de distribuer les injures à des personnalités qui pourtant ne doivent leurs noms qu’à leurs longues carrières militantes.
Et pourtant, si on regarde de prêt on voit bien que la position de cette nouvelle coalition vis-à-vis des islamistes s’inscrit dans la logique et la continuité de la politique de ses différentes composantes. En effet, il suffit de revenir aux anales et aux congrès d’Ettajdid pour voir que la décision d’exclure les islamistes de toute coalitions politiques les incluant (tant que les progressistes tunisiens ne constituent pas un vrai troisième pole capable de se défendre et défendre les acquis du pays) date depuis longtemps. Harmel, ne fait qu’exécuter les résolutions prises par les différents congrès de son mouvement. Même chose pour les communistes démocrates, les nationalistes démocrates et les ex-perspectivistes : Le refus d’une coalition avec les islamistes rentre dans la logique de leurs idéologies. D’ailleurs, l’université d’été organisé par l’initiative démocratique pendant l’été 2004 ainsi que les différents articles rédigés dans la foulée de la constitution de l’ID et publiés notamment dans Al Tarik Al Jadid vont dans ce sens. Donc rien de neuf de ce côté!?
Ce pendant, le revers s’est produit dans l’autre côté avec le Parti des ouvriers communiste tunisien qui considère dans ses anales les islamistes comme étant des fascistes et l’ennemi numéro un de la démocratie dans le monde arabe (voir les petits bouquins rouges publier par H. Hammami vers la fin des années 80 et qu’on apprenait presque par cœur). Le revers s’est produit aussi du côté du parti démocratique progressiste qui prônait dans ses anales la séparation entre le religieux et le politique et dont le secrétaire général commence du jour au lendemain à insérer des versets coraniques dans ses discours et communiqués rappelant étrangement les discours du général Ben Ali. Le revers est venu aussi de certains membres de l’ID qui jusqu’à récemment adoptait une position radicale envers les islamistes. Bien que chaque personne ou parti politique est libre de changer de cap, le fait de traiter ceux qui refusent de le faire de traîtrises est une façon méprisable de falsifier les vérités.
D’un autre côté, je me demande que pensent les islamistes de leurs nouveaux alliés communistes? Mécréants avec sursis? Laissant donc à l’histoire le droit de juger laquelle des deux coalitions est bâtie sur du pur opportunisme politique. Quant aux positions politiques de ces deux coalitions vis-à-vis du pouvoir, jugeons-la par leurs actions.
Le collectif du 18 octobre muselé par le voile islamiste :
Ce n’est pas la première fois qu’un responsable tunisien constate que le voile islamiste n’a rien d’islamique et rien de tunisien et qu’il a été introduit en Tunisie par les mouvements islamistes vers la fin des années soixante-dix. Mais cette fois, les attaques contre les acquis tunisiens dans le domaine de la liberté de la femme sont venues de toute part sous prétexte de la défense de l’Islam. Les Oulémas de ‘‘la Omma’’, de l’Angleterre à l’Arabie en passant par l’ةgypte et le Soudan, ont sursauté pour réclamer le droit de la femme tunisienne au voile. Est-ce un hasard ? Ou est-ce un mot d’ordre pour resserrer les rangs faisant suite aux acquis réalisés par le mouvement du 18 octobre et au blanchissement obtenu après l’intégration d’Ennahdha dans les rangs des démocrates et des défenseurs des droits de l’Homme et couronné par une tournée international victorieuse.
Ce qui est inquiétant est qu’aucun membre ‘‘progressiste’’ du collectif du 18 octobre n’a essayé de se démarquer de cette compagne, et pourtant, il y’en à plusieurs qui pensent qu’il n’ya pas de voile islamique, mais il y’a des voiles islamistes qui varient d’un mouvement islamiste à l’autre : le noir d’hezbollah, le blanc des frères d’ةgypte, le tchador des wahhabites et la bourka des talibans… à ma connaissance il y’en à aussi plusieurs qui pensent que ces voiles n’ont rien à voir avec les habits berbères du nord ouest ni avec les  »houlis » romains et puniques du Sahel et le beskri de Jerba, garnit par des motifs berbères et juifs et coloré par les teintures Romaines? Il y’en à plusieurs aussi qui pensent que jamais les paysannes tunisiennes n’ont travaillé la terre et ramassé les olives avec une burka ou un tchador! Même le Sefsari tunisois a été introduit par les Turcs longtemps après l’arriver de l’Isalm en Afrique du Nord. Le silence assourdissant du collectif du 18 octobre sur un sujet qui pourtant touche le cœur de nos acquis me fait peur. Est-ce qu’ils ont décidé de ne pas fâcher leurs alliés!? Où est-ce qu’il considère ce sujet comme étant secondaire!? Leurs alliés n’ont pas l’air de penser la même chose. Si ce sujet passe sous silence aujourd’hui d’autres sujets en suivront demain.
La LTDH est-elle devenue partisane? En prenant la décision de faire partie du collectif du 18 octobre, les dirigeants actuels de la ligue tunisienne des droits de l’Homme insèrent la ligue dans une bataille purement politique et partisane qui l’éloigne de sa mission et risque de lui faire perdre son indépendance. La ligue a besoin de son indépendance de toute couleure politique pour accomplir son rôle de défenseur des droits de l’Homme. La mission de la ligue ne s’arrête pas dans la défense des droits des prisonniers et du droit des femmes à porter le voile. La lutte contre toute ségrégation sexiste fait aussi partie de la mission de la ligue. Verront-nous un jour la ligue défendre le droit des femmes à la polygamie si elles le veulent!? ou le droit des fidèles aux châtiments corporels s’ils le désirent!?  À mon avis, il est vital pour la ligue de continuer la lutte en dehors de tout regroupement politique.  

In Tunisia, the sound of enforced silence

Commentary by Neila Charchour Hachicha (*)   The recent assassination of Lebanese journalist and politician Gebran Tueni highlighted how shaky press freedom was in Lebanon. Even after the « Cedar Revolution, » forces opposing democratic __expression have shown that rights granted on paper don’t necessarily exist in reality.
While the international spotlight on Lebanon is good for Lebanese independence, Lebanon is not alone in the battle for free speech. On matters of press freedom, Tunisia, considered a success story by many in the West, is quickly seeing its positive image destroyed. Fortunately, it was not a bomb that exposed Tunisian oppression to the outside world, but rather the United Nations, during the recent World Summit for Information Society held in Tunisia between November 16 and 18.
Before the summit itself, the UN provoked criticism by accepting that such a summit could be held in a country known to be one of the most repressive when it comes to freedom of speech. It is not new for the UN to publicly display its limitations. When Libya found itself at the head of the UN’s Human Rights commission a few years ago everyone laughed, and the world body lost a little more of its already eroded credibility. 
I watched the ceremonies of the World Summit on television from my home in Tunis. What an irony that Tunisian President Zein al-Abedin ben Ali, basking in the glow of UN Secretary General Kofi Annan’s bestowed legitimacy, showed just how much disdain he has for the principle of free speech by using his monopoly over state media to censor a critical speech by Swiss President Samuel Schmid. Under the spotlight and a flow of inquiries regarding Tunisia’s supposed free Internet, free press and free political life, the Tunisian regime could only show its dictatorial face.
While Annan toasted Ben Ali, eight prominent Tunisian civil society figures had been undertaking a month-long hunger strike in support of political liberty. Even Al-Jazeera accepted that the truth in Tunisia was not what is seen in five-star hotels and on tourism postcards.
While the Arab League remained silent, international reporters got a taste of what we Tunisians experience every day. According to the Committee to Protect Journalists, it was Tunisian thugs who beat and stabbed French journalist Christophe Boltanski, a day after he published an article critical of Tunisia’s abysmal human rights record; the police did not intervene. Police, however, did show up in force to disrupt a human rights discussion at the German cultural center in Tunis.
In Tunisia, the price for speaking one’s mind is harsh. The late blogger Zouhair Yahyaoui spent a year and a half in prison for his Web commentary. The government sentenced teenagers in the southern port city of Zarzis to 19 years’ in prison for having clicked on Web sites of terrorist groups. The teenagers did nothing that analysts, journalists or curious persons do not do several times a month in any democratic state.
The Tunisian government regularly blocks access to my own party’s Web site and that of other liberal and secular opposition groups. The government has even blocked the sites of legally recognized opposition parties. Ben Ali tells Washington and Brussels that he alone stands in the way of fundamentalist groups, and he adds that Tunisia is a genuine democratic republic evolving at its own standards of evolution. Indeed each country has its specific context and needs its own standards of evolution; but freedom of speech is and will always be the minimal credible standard for any newborn democracy. Unless this freedom is guaranteed, a regime cannot pretend that it is evolving toward democracy.
After the summit, Ben Ali, under international pressure, ordered the president of Tunisia’s human rights’ committee to listen only to recognized civil society groups and parties wanting to expose their demands to the government. Had there been a real will to bring about a political opening, the president would have proven himself to be more sincere by allowing public debates on national television.
Such debates would allow a variety of political activists to better dialogue between each other and with the government. They would allow Tunisians to feel more confident about their right to criticize the regime or the opposition. The debates would, finally, allow citizens to openly support those members of the political movements with which they identify. Without free media, there can be no civil society.
It is humiliating to be denied freedom of __expression in one’s own country. It was embarrassing that it needed the public intervention of the Swiss president to defend our cause and help Ben Ali remember that he must respect Tunisia’s national and international commitments as a member of the UN. Democracy cannot be a favor offered by a regime under international pressure. Liberty is a state of mind that each one of us, from the grass roots to the pinnacle of power, must practice every day through tolerance and within the framework of an independent legal system.
Instead of sending its experts after a crime is committed, the UN would be better off considering preventive sanctions for those countries whose regimes do not respect the fundamental rights of its citizens.   Neila Charchour Hachicha is the founder of Tunisia’s Parti Libéral Méditerranéen (www.plmonline.info ). She wrote this commentary for THE DAILY STAR   (Source: le journal libanais “ The Daily Star » ,le 9 janvier 2006)  


 
Dossier: Les jeunes et la lecture

La guerre continue

Par Khalil Khalsi   Les jeunes d’aujourd’hui , à savoir les piliers de l’avenir, les assises indispensables pour bâtir un nouveau monde ressentent de moins en moins l’utilité, voire la nécessité d’avoir un livre entre les mains.   En effet, le livre a été remplacé par la télévision, les jeux vidéo… qui attirent de plus en plus les jeunes et qui relèguent malheureusement le bouquin à l’arrière plan…   La question s’est posée depuis toujours de savoir, d’essayer de comprendre, la nature de la relation qu’ont les jeunes avec la lecture. Quel est leur regard vis-à-vis des livres ? Des réponses, des hypothèses et des suggestions, ont tant bien que mal essayé d’interpréter ce phénomène qui, diront certains – et hélas ! pas la plupart –, nous désappointe.   Les jeunes et la lecture : la guerre continue ?   L’engouement pour la littérature s’est petit à petit annihilé avec l’ère de la modernité. Les pages écrites et finement jointes par la reliure d’une édition prestigieuse ne sont plus de goût, et on ne se rend pas compte tout à fait de la gravité de ce problème, qui ne prend que de plus en plus d’envergure. Le problème est là, il est bien clair, distinct : le plaisir de plonger dans un livre – roman ou autre – semble appartenir au temps de jadis (même pas naguère). La beauté d’une bibliothèque bien garnie et rangée va devenir une tradition abolie, comme toute autre tradition écrasée sous le poids exercé par la modernité. Ce qui représente véritablement un problème dans cette question, c’est la relation des jeunes avec la lecture. Inutile de dire que les plus grands ne lisent pas, car il en reste de ceux qui ont profité d’une assez bonne éducation grâce aux écoles et aux enseignants des temps oubliés. Les jeunes d’aujourd’hui, à savoir les piliers de l’avenir, les assises indispensables pour bâtir un nouveau monde, ressentent de moins en moins l’utilité, voire la nécessité, d’avoir un livre entre les mains. Les plus grands accusent les enseignants d’être autant réticents ; auparavant, les séances de bibliothèque étaient prépondérantes à l’école, et on lisait aussi bien du Perrault que du Stendhal. Pour eux donc, le manque d’intérêt des jeunes vient avant tout du manque de sensibilisation de la part des instituteurs et des professeurs. Ces derniers se limitent à majorité aux nouvelles intégrées dans le programme pédagogique, et c’est à peine s’il y a un débat autour en classe. Toutefois, les jeunes ne semblent pas être de l’avis de leurs parents.   Les causes, selon les jeunes…   Jihène, une étudiante de 19 ans, ne lit jamais, ou presque ; le dernier livre qu’elle a lu c’était  » Les malheurs de Sophie  » de la Comtesse de Ségur, à l’âge de 17 ans, et ce qu’elle lit régulièrement, c’est le magazine  » Jeune & Jolie « . Elle nous dit qu’on ne lui a jamais appris à lire.  » Si je dois en vouloir à quelqu’un, ce sera à mes parents. Je les accuse de ce fait, parce qu’ils ne m’ont jamais encouragée à lire. S’ils m’en avaient montré l’utilité, je serais entichée de lecture, à coup sûr… Je regrette de ne pas lire, car ça m’aurait aidé à combler mes lacunes.  » Ainsi donc la boucle : les jeunes en veulent aux parents, qui en veulent aux enseignants, qui en veulent à leur tour aux parents… Les jeunes eux-mêmes essaient d’expliquer cette calamité – nous ne saurons jamais si c’en est une pour eux -, et ils s’ingénient à inventer des prétextes, la plupart du temps peu convaincants… Mohammed, étudiant, ne lit pas. Pas du tout. Pourquoi ? Il n’est pas intéressé, tout bonnement.  » J’adore dessiner, nous dit-il, et par contre, je sais que la lecture pourrait m’inspirer. Mais je ne trouve pas le temps de lire, je n’en sens pas la nécessité.  » Présomption de choix a priori hautain, ou prétention de jeunesse malhabile ? Ce n’est autre qu’une généralité, un  » cliché « . Maher, 20 ans, est étudiant en Maths – Physique – Informatique, et c’est un bon élément. Cependant, il n’en voit pas non plus la nécessité. Et il ajoute :  » Je préfère voir un film que lire un livre. C’est une activité qui me semble oiseuse : lire n’est qu’une perte de temps, et une fatigue de plus. Et avec ça, je n’aime pas les langues, puisqu’elles ne font que transmettre des informations… Un livre se limite donc à une histoire.  » Il est évident que les jeunes ne savent pas que dire, et le manque de maturité – inopportun vu l’âge – ne fait que nourrir leurs vétilles.   Des chiffres qui ne font pas plaisir   Dans une enquête organisée par la Médiathèque Charles-de-Gaulle en juin 2005, il a été établi que les adhérents viennent à 52% pour consulter et emprunter des documents nécessaires à leurs études, alors que 37% seulement ont besoin de documents pour leurs loisirs (ne parlons pas des autres jeunes qui viennent pour rencontrer des amis). Et d’autre part, ils sont à majorité enclins aux sciences et techniques (41%), alors qu’uniquement 24% ont besoin d’améliorer leur niveau de langue… Réfléchissons un peu à cela, sachant qu’un excellent niveau de langue est désormais de mise pour entreprendre des affaires !   Les trois médiathèques françaises de Tunisie (Tunis, Sfax et Sousse) comptent parmi leurs adhérents 895 jeunes, devant 4639 adultes. Et en comptant que les jeunes sont essentiellement des élèves, ils représentent 19,93% du public de ces médiathèques, et les étudiants 60,36%.   L’enquête de la MCDG a révélé aussi que les adhérents sont à 71% de sexe féminin, devant 29% de sexe masculin ! Des caractéristiques pareilles certes nous rendent pantois, mais on est forcés de l’admettre, les filles sont beaucoup plus intéressées que les garçons. En effet, tandis que ces derniers s’acharnent sur les jeux vidéo (qui ne nécessitent aucun effort mental), les autres préfèrent lire un bon classique. Parmi les jeunes que nous avons questionnés, May nous dit :  » J’aime bien les ouvrages sur la psychanalyse comportementale, des recherches majoritairement, comme ceux de Pierre Dacco.   Cela me permet de comprendre beaucoup de choses, et ainsi de répondre à diverses questions. Ça aide pour avoir un minimum de culture, et les romans me procurent une satisfaction personnelle.  » Somme toute, la situation est désolante, voire critique, si on veut dramatiser. Même si la littérature de nos jours commence petit à petit à se réconcilier avec les jeunes, grâce à  » Harry Potter  » qui leur a donné l’envie de lire et de consulter des ouvrages comme  » Le Monde de Narnia « ,  » Le Seigneur des Anneaux  » ou  » Les orphelins Beaudelaire  » – restant cloîtrés dans le fantastique -, on se demande si un jour on parviendra à triompher de ce fiasco.

  ********************************   L’avis des lycéens et des parents

Le bouquin relégué à l’arrière-plan

Par Raouf MEDELGI   « Mon approche des livres a été solitaire, on ne m’a rien lu, on ne m’a pas initié », écrit Patrick Chamoiseau en évoquant son premier contact avec la lecture. Cette citation montre l’éveil de l’enfant et son intérêt naissant pour cet exercice.    A l’aube de ce nouveau siècle, plusieurs personnes ont remarqué la régression de cette activité chez les adolescents. Une enquête menée auprès de jeunes de treize à dix-huit ans et de leurs parents dévoile les rapports souvent tendus entre l’ado et la lecture. Dans cette enquête nous avons essayé de voir quelles sont les livres susceptibles d’intéresser les ados, la fréquence à laquelle ils lisent et quelles sont leurs attentes…     Lit-on encore ?     Depuis quelques décennies, les professeurs ont remarqué la baisse du niveau des élèves. D’année en année, les collégiens et les lycéens ont de plus en plus mal à assimiler les cours et ne parviennent pas à exprimer leurs idées d’une manière cohérente, comme si les mots leur échappaient. Quelle est la cause d’une telle difficulté ?    En considérant cette interrogation, les spécialistes de l’enseignement et de l’enfance ont constaté qu’un tel état des lieux est dû principalement à une baisse du nombre de lecteurs parmi les jeunes. En effet, le livre a été remplacé par la télévision, les jeux vidéos etc… qui attirent de plus en plus et qui relèguent le bouquin à l’arrière plan. A la simple question : est-ce que vous lisez et pourquoi? Khalil, élève en terminal nous répond : « oui, parfois. La lecture me permet de me divertir, d’acquérir un certain savoir et d’enrichir mon vocabulaire » ; Yasmine, élève en neuvième année de l’enseignement de base nous confie : « je lis rarement ; et ce que j’attends d’une telle activité c’est le divertissement » et Meriem, élève en première année secondaire dit : « je bouquine souvent. L’apprentissage, le divertissement et l’enrichissement du vocabulaire sont les choses que je cherche dans la lecture ». Si le livre semble tenir une place dans la vie de ces adolescents, nous remarquons que la fréquence varie et que le divertissement constitue l’un des points fondamentaux de la lecture. Ceci nous amène à nous demander : que lisent les jeunes ?    Le fantastique et le classique     Un grand nombre d’ados interrogés optent pour les livres fantastiques où personnages dotés de magie, de pouvoirs surnaturels et combattant des  monstres de tous genres représentent les nouveaux héros auxquels ils s’identifient. Plus de 85% d’entre eux affirment avoir lu ce genre de récit. Meriem nous affirme avoir lu et relu tous les tomes de la saga Harry Potter et la trilogie du Seigneur Des Anneaux  ( tous deux adaptés au cinéma) ; Khalil avoue son penchant pour les reprises en livres des séries télévisés comme Charmed, Buffy Contre Les Vampires, Smallville ; quant à Yasmine, elle préfère, outre les récits d’aventure, les textes traitant des problèmes de l’adolescence. Ainsi nous constatons que la télévision et le cinéma influent sur le choix des adolescents. Plusieurs de ces récits ont été adaptés sur grand ou petit écran, ce qui rend les jeunes plus sensibles à ce genre d’écrits.  Cependant, malgré cet intérêt grandissant pour les récits fantastiques, certains aiment se plonger quelques fois dans « un bon classique ». Beaucoup comme Meriem avouent leur préférence pour les romans et les nouvelles de Guy de Maupassant ; d’autres comme Khalil soulignent le fait qu’ils ne lisent les classiques que sous la contrainte, dans le cadre de la bibliothèque de classe. Khalil nous confie, également, qu’il admire la poésie de Nizar Kabani et les romans de Jabrane Khalil Jabrane pour l’aisance qu’il trouve dans l’emploi de la langue chez ces deux auteurs. Un tel fait est rare car plusieurs trouvent des difficultés à lire  en arabe prétextant l’aspect incompréhensible de cette langue, ce qui favorise leur penchant pour la langue française.  En dépit de cette survivance, les nouvelles tendances littéraires fragilisent la position des écrits classiques et de la langue arabe. Face à ce déséquilibre entre le fantastique et le classique, nous nous sommes intéressés à l’avis des parents.   Les parents et la lecture   Souvent influencés par l’attitude des parents, les enfants suivent, malgré le refus d’obéissance, leur exemple. Sous l’emprise du noyau familial, l’enfant s’imprègne, la plupart du temps, de leur attitude. Au cours de l’enquête, ils nous ont confié qu’ils tentent d’initier leur progéniture à la lecture. De cette manière, Oumaya, mère de deux enfants et professeur de français dans un lycée, nous dit : « j’incite mes enfants à lire. Je les aide quelquefois dans leurs choix. Mais je ne les oblige ni à lire ni à prendre un livre contre leur gré ». Dans la même optique, Thouraya, mère d’une fille de quatorze ans et enseignante, elle aussi, de français dans un lycée, nous confie : « je n’oblige pas ma fille à lire, mais j’essaie de lui faire aimer la lecture en lui donnant l’exemple. Malheureusement, elle ne le suit pas souvent ». Tout comme Thouraya, Oumaya avoue être une grande lectrice ; toutes les deux achètent plus de dix livres par an et bouquinent quotidiennement. Nous constatons de la sorte, un décalage entre les deux générations : au « quotidien » des parents s’oppose le « souvent », le « parfois », le « rarement » voire le « jamais » des enfants. Ceci nous amène à nous interroger sur la moyenne des lecteurs parmi les lycéens. Les deux professeurs de français nous révèlent qu’elles comptent parmi leurs élèves un bon nombre qui lisent par plaisir. Ainsi, Oumaya, qui enseigne à Carthage, dit que 40% des élèves lisent par plaisir, influencés en cela par leurs parents ; Thouraya, qui enseigne à La Marsa, suppose, quant à elle, que 20% de ses élèves s’adonnent à la lecture et que parmi eux nombreux sont ceux qui lisent en arabe.  De la sorte nous constatons que le nombre de lecteurs et les préférences linguistiques diffèrent d’un établissement à un autre. Plusieurs facteurs semblent à l’origine de cette différence   A priori   Au terme de cette enquête, nous remarquons, d’abord, que le cadre familial et le milieu social, en général, et scolaire, en particulier, dans le quel évolue l’adolescent, influent sur son comportement ; l’adoption d’une certaine attitude semble être dictée, dans la majorité des cas, par les fréquentations et la présence des parents dans la vie de l’enfant.  Ensuite, l’encadrement insuffisant de certains parents et enseignants, associé à des emplois de temps très chargés poussent l‚élève à se désintéresser de la lecture. Submergé par la quantité de matière, il ne trouve plus le temps de lire. De plus, les non-initiations du corps enseignant et du noyau familial engendrent la paresse et favorisent le désengagement de ce qui a trait au domaine de la lecture.       Enfin, nous constatons que la crise du livre chez les jeunes est due aux prix exorbitants que peuvent atteindre certains ouvrages. Ces prix dépassant largement la bourse du lycéen le rebutent de la sphère du livre et l’éloignent chaque jour un peu plus de l’alchimie du mot, de la poésie de la phrase et de la magie du verbe.   (Source : « Le Temps » du 9 janvier 2006)

 

CPI: le parlement jordanien vote une loi exonérant les Américains de poursuites

 AFP, le 08.01.2006 à 20h46 AMMAN, 8 jan 2006 (AFP) –  Les députés jordaniens ont approuvé  dimanche un projet de loi présenté par le gouvernement visant à  exonérer les ressortissants américains d’éventuelles poursuites  devant la Cour pénale internationale (CPI), chargée de juger les  crimes de guerre ou contre l’humanité.   L’agence officielle jordanienne Petra a affirmé que la loi avait  été approuvée par « la majorité des 110 députés » de la chambre basse,  sans autre précision.   Des députés ont affirmé lors de la séance que « l’intérêt  politique et économique de la Jordanie la pousse à approuver cette  loi » qui, selon eux, « n’affecte pas la souveraineté du royaume »,  selon Petra.   Amnesty International et Human Rights Watch (HRW) avaient lancé  un appel aux députés en décembre, renouvelé jeudi par HRW, pour  qu’ils rejettent ce projet de loi.   En juillet, la Chambre des députés l’avait rejeté, avant que le  texte ne soit approuvé par le Sénat (55 membres nommés par le roi),  puis, selon la constitution, renvoyé devant la Chambre basse.   La Jordanie, un allié des Etats-Unis, est un des principaux  bénéficiaires de l’aide américaine dans cette région troublée.   Les Etats-Unis ont entamé depuis plusieurs années une vaste  campagne pour soustraire leurs ressortissants civils et militaires à  la juridiction de la CPI.   Washington ne reconnaît pas la CPI, estimant notamment qu’il  s’agit d’une instance supra-nationale susceptible d’être politisée  et de juger des soldats américains engagés dans des opérations  extérieures.   Un accord dit « article 98 », en référence à une clause du traité  instituant la CPI, permet à des pays de conclure des accords  dérogatoires bilatéraux.   En mai, le département d’Etat avait indiqué que 100 pays avaient  signé des accords dérogatoires avec Washington mais seulement 71  d’entre eux ont accepté d’en faire état publiquement.  

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