9 janvier 2012

 

TUNISNEWS
11 ème année, N°4211 du 09.01.2012
archives : www.tunisnews.net

 
 


Alternatives citoyennes: La révolution tunisienne a eu son Jan Palach mais cherche encore son Václav Havel

RTBF: Tunisie: nominations controversées à la tête des médias publics

Kapitalis: Tunisie. Serions-nous au pays de «Zine El Abidine» Jebali?

Challenges: Tunisie: le gouvernement juge « inadmissible » la persistance des grèves sauvages

Bonfy Blog: Tunisie : Ben Ali en pleine forme sur twitter

Nawaat: Tunisie : Les citoyens et les ‘nouveaux politiciens’

Express.fm: Jbali hospitalisé pour une crise cardiaque: plus de peur que de mal

WMC: Livre: Ahmed Mestiri « témoigne pour l’histoire »

Tunisie Focus: A-t-on invité le Hamas à s’installer en Tunisie ?

The independent: Tunisia one year on: Simon Calder explores the source of the Arab Spring


 

 
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie et le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège
Chers amis,
Chers compatriotes,
 
Le Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie et le Centre Culturel Arabe en Pays de Liège organiseront plusieurs évènements socioculturels pour une rencontre festive, mais aussi et surtout pour faire le point sur ce qui s’est passé, sur la situation actuelle et sur les perspectives d’avenir, sous le thème « Le printemps Arabe un an après … »
 
Date : 28 janvier 2012
Lieu : Théâtre de la Place, Place de l’Yser 1, Liège Belgique
 
Programme de la journée
Projection- débat du films sur la révolution Egyptienne à 13h Tahrir – Liberation de Stephano Savona Première conférence-débat (Le printemps Arabe un an après) à 15h 1. Mr Tariq RAMADAN 2. Mr Hamma HAMMAMI. Projection- débat sur la révolution Egyptienne 8 jours – Compilation de 10courts de réalisateurs égyptiens Deuxième conférence-débat (Un an après: bilan des mouvements de révoltes, vers quelle démocratie et dans quelles conditions)
 
1. Mme Souheir BELHSSAN 2. Mr. Pierre PUCCINI. 3. Mr Chamkhi Fathi 4. Mme Radhia Nasraoui Concert musical par le groupe « Al Bahth El Mousiqui» Tunisie à 20h30 Concert Mohamed Al-Deeb – Rab Egypte En partenariat avec :
– Ministère de la culture de la Communauté française. – Ville de Liège – Province de Liège – Wallonie-Bruxelles International – CTN & SNCM
– OTE
– tunisair
– CADTM (à confirmer)
– Conseil de Défense de la Révolution Tunisienne ( à confirmer)
– La braise
– ULDP (à confirmer)
– CLARA
 
 
EL HADJALI Fethi
Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie N° asbl : 839975260 Siège : Rue Artus Bris 13, 4031 Angleur, Belgique N° Compte : 000-0168514-25 Mail : cvdtunisie@gmail.com Blog : http://cvdtunisie.blogspot.com/ Twitter : @Asso_cvdtunisie GSM : +32497211901
 

La révolution en Tunisie : un an déjà !

14 janvier 2011 – 14 janvier 2012

 

Commémoration du premier anniversaire de la révolution en Tunisie

Projection du film documentaire « Plus jamais peur » de Mourad Ben Cheikh suivi d’un échange avec les organisateurs ui.

Samedi 14 janvier 2011 à 17 heures à la maison des droits de l’homme Nelson Mandela, 89 chaussée de l’Hôtel de ville Villeneuve d’Ascq (Métro Hôtel de ville).

Association des Tunisiens du Nord de la France atnf@wanadoo.fr (membre de la FTCR)

La révolution en Tunisie : un an déjà !

14 janvier 2011 – 14 janvier 2012

Commémoration du premier anniversaire de la révolution en Tunisie

« Pendant longtemps, ma rage était muette, mon regard incapable de s’émouvoir, pourtant cette journée du 14 janvier m’a offert de vives émotions, j’en ai pleuré »

Mourad Ben Cheik, réalisateur du film

De profonds sentiments partagés par un grand nombre de tunisiens, militants, défenseurs des droits de l’homme, simples citoyens… la révolution de la dignité et de la liberté a libéré les tunisiens de leur peur et torpeur.

« Plus jamais peur » est un film documentaire sur la révolution tunisienne ; il a été tourné avant et après les événements du 14 janvier 2011.

Trois témoignages de divers horizons marquent ce film : il s’agit du témoignage de Radia Nassraoui, avocate et activistes dans le domaine des droits de l’homme, celui de Lina Ben Mhenni, blogueuse et de l’intervention de Karim Chérif, journaliste.

L’histoire que Mourad Ben Cheik s’apprête à raconter est de cet ordre : la révolution tunisienne à un remède à toute « la pourriture » générée par la dictature instaurée par Ben Ali.

« Plus jamais peur nous fait pénétrer dans l’intimité d’un peuple qui souffrait en silence mais qui a réussi à se libérer de son bourreau. »

Contact : Association des Tunisiens du Nord de la France atnf@wanadoo.fr


 

 
 

Tunisie: nominations controversées à la tête des médias publics

Le gouvernement tunisien a procédé samedi soir à des nominations à la tête des principaux médias publics qui ont entraîné dès dimanche les protestations d’organisations professionnelles, qui dénoncent « une « soumission au diktat politique ».

L’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (INRIC), mise en place après la révolution, s’est dite « surprise par les nominations annoncées« .

Elle a déploré « l’absence de concertation avec les parties concernées » et un « retour aux pratiques de contrôle, de censure et de soumission au diktat politique« .

« Sommes nous au pays de Zine El Abidine Jebali ? « , titrait dimanche en une le journal en ligne Kapitalis, estimant que la méthode rappelait les pratiques de l’ancien régime. Le syndicat des journalistes tunisiens devait également publier un communiqué de protestation.

L’agence de presse tunisienne TAP sera dirigée par Mohamed Taieb Youssefi, journaliste à la TAP et ancien attaché de presse dans des gouvernements sous l’ancien régime.

Le réalisateur Sadok Bouabbene et la journaliste et animatrice Imène Bahroun ont été nommés respectivement à la tête de la première et de la deuxième chaîne de télévision.

Le gouvernement a également nommé deux rédacteurs en chef au journal La Presse et un directeur de l’information à la télévision tunisienne. Le journal Essahafa et la SNIPE (société d’impression de presse) auront également de nouveaux dirigeants.

Source: ”rtbf” Le 08-01-2011

Lien: http://www.rtbf.be/info/medias/detail_tunisie-nominations-controversees-a-la-tete-des-medias-publics?id=7351003

 


Alternatives citoyennes
Des Tunisiens, ici et ailleurs, pour rebâtir ensemble un avenir
Janvier 2012
 

La révolution tunisienne a eu son Jan Palach mais cherche encore son Václav Havel

 
Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 janvier 2012, à minuit trente, le président Moncef Marzouki s’est rendu à l’hôpital des grands brûlés de Ben Arous, au chevet de l’homme qui s’était immolé l’après-midi même à Gafsa, pour lui manifester la compassion d’une gouvernance immobile et impuissante devant tant de souffrances accumulées. A contrario du président déchu l’an dernier au chevet de Mohamed Bouazizi, Moncef Marzouki, d’ordinaire porté à se mettre dans la lumière des médias, semble avoir voulu tenir cette visite loin des caméras. Il vaut mieux en effet que ne prête pas à interprétation négative une attention qui pourrait bien passer pour l’exploitation démagogique d’un malheur.
 
S’il n’y avait eu cette nouvelle immolation, peut-être aurions-nous oublié que la révolution tunisienne a pris corps le 5 janvier 2008 dans le bassin minier, dans la région de Gafsa. Cette longue insurrection qui valut au petit peuple des mines de phosphate des morts, tant de prisonniers et de lentes agonies familiales, devait en effet sonner le glas du régime de Ben Ali.
 
Pour rejoindre une hypothèse amplement partagée, nos mentors américains l’auront sans doute bien compris, pour entreprendre le coaching dans des think tanks de jeunes rebelles, sans doute sans grand coffre théorique mais réactifs et audacieux. Dans un pattern identique à celui qui formata des révolutions dans des pays de l’ex-Union soviétique, un maillot et une couleur en guise de panache de ralliement, le T-shirt blanc et un slogan « Dégage », un réseau de communication Facebook et voilà l’affaire pliée. Alors et sans jeu de mot macabre, il suffisait d’attendre l’étincelle pour qu’explose ce baril de poudre sous pression qu’était devenue la Tunisie.
 
L’immolation d’Abdesslem Trimech le 3 mars 2010 à Monastir fit long feu dans ce scénario. La crise économique n’avait pas atteint alors son paroxysme empêchant toute redistribution par laquelle l’ancien régime s’achetait clientèles et féaux préposés à assourdir toute protestation. Il fallut attendre le 17 décembre pour que la mèche prenne avec le suicide par le feu de Mohamed Bouazizi. Le soulèvement d’un peuple tout entier, alors solidaire contre l’horreur, a hissé l’irrévocable revendication de « travail, liberté et dignité ».
 
Dans la région de Gafsa, le bassin de toutes les indignations, les miséreux, les gueux, les partageux réclament leur part de la République. Dans la tradition de « ceux qu’on foule au pied », des circoncellions de l’Africa Romana, des serfs de la nuit du 4 août qui abolit les privilèges seigneuriaux, des révoltés de l’impôt de Ben Ghedhahem, des moujiks qui rallièrent à leur cause Potemkine, des zapatistes de la révolution mexicaine, ces réfractaires de Gafsa sont des hors la loi, hors le droit dont il n’ont jamais été instruits ; et grossissent le déferlement des moatassmin, comme la meute des gueules noires de Germinal sortie du ventre de la terre. Le 5 janvier 2012, ils éjectent du bassin de la révolution les trois ministres du nouvel ordre établi.
 
Des correspondants locaux de médias nationaux jugent « très politisés » les slogans de ces insurgés, insinuant que des forces obscures en tirent les ficelles. Ne sont-elles que des marionnettes, ces hordes de bras cassés, de sans le sou, de désoeuvrés, de hittistes ? S’ils n’en ont pas eu par eux-mêmes l’intuition, en tout cas dans les Kasbah 1, 2, et 3 et les sit-in provinciaux où des politiciens irresponsables les auront entraînés pour faire pression sur les gouvernements provisoires, ces rebelles auront vite appris l’art du siège, les mécanismes de la guérilla de rue et le redoutable pouvoir de la contestation permanente. Ceux qui réclament aujourd’hui une « hodna » (trêve), reçoivent le juste retour de leurs propres machinations.
 
La seule force sociale organisée du pays, l’UGTT, et les organisations de défense des droits humains comme la LTDH soutiennent les mouvements de protestation légitime et dénoncent les blocages sauvages. Mais comment font-ils donc pour distinguer les bons sit-inneurs des mauvais quand il s’agit d’une spoliation historique globale ?
 
À cette injustice fondamentale, quelle réponse apporte la nouvelle gouvernance qui s’était fendue d’un programme électoral mirifique ? Dans son adresse à la nation, le chef du gouvernement Hamadi Jebali s’en était tenu à un tissu de généralités, ponctuant chaque paragraphe d’habituelles références au texte sacré comme s’il attendait de mânes célestes la garantie de ses assertions.
 
Depuis que le mouvement Ennahdha a acquis une légitimité électorale désormais écornée par différents rapports d’observateurs, on ne l’aura entendu que dans des opérations de diversion à propos « des mauvaises moeurs des mères célibataire », du « sixième Califat », du droit au port du niqab ou de l’interruption des séances de l’Assemblée aux heures des prières ou des prêches… Et pour finir, il promène un leader du Hamas, ancien Premier ministre de l’Autorité palestinienne, comme si Ennahdha avait le monopole du coeur pour cette cause. Les Tunisiens, tous les Tunisiens, ont la Palestine chevillée au corps et n’attendent pas d’Ennahdha des leçons de résistance islamique pour la libération de la Palestine, surtout en recevant entre-temps des sénateurs américains champions du sionisme ! À moins que Ennahdha ne se pose en go between des deux parties…
 
La question identitaire n’est pas à l’ordre du jour dans le bassin minier de la révolution tunisienne. C’est la question sociale qui fait courir au pays le risque du délitement et de la faillite. Que répondent à cette question des ministres non nahdhaouis ?
 
Le nouveau ministre des finances, ancien expert de l’UGTT et davantage stratège en économie, s’est livré pieds et points liés à une gouvernance statique, muette et qui n’ose pas en venir à une rigueur inévitable. Hassine Dimassi (indépendant) le sait : il sait qu’il faudra toucher de manière sélective à une caisse de compensation qui avantage les riches autant qu’elle soutient les pauvres ; il sait qu’il faudra augmenter – fût-ce d’un point – la TVA ; il sait qu’il faudra donner la chasse à la fraude fiscale. Mais il ne s’engage pas, dans un « ce n’est pas certain mais ce n’est pas exclu », et il reporte aux calendes des mesures urgentes : car il sait surtout que, loin de ses propres convictions, les choix d’Ennahdha sont des choix libéraux soutenus par des économies de rentes pétrolières et qu’il faut une vraie autorité morale pour appliquer une politique d’austérité.
 
Face à un déficit public porté en un an de 3 à 6%, face à l’effondrement de notre production et de nos exportations, face à la menace d’une dégradation de notre notation qui nous amènerait à nous endetter à des taux prohibitifs sur un marché spéculatif, et sans même en appeler à un large emprunt national ou recourir à une taxation ciblée de produits de luxe, comment ose-t-on prévoir une croissance à 4,5% ? Sans cette croissance, c’est à peine si le ministre des affaires sociales (Ettakatol) pourra rajouter le financement de trois quarts de litre de lait (700 millimes) aux familles nécessiteuses dont le nombre a été légèrement agrandi.
 
Quant au ministre de l’emploi (CPR), en dehors des 25 000 emplois comme déjà ouverts l’année précédente dans la fonction publique, il vient de former une commission de réflexion pour trouver où, quand et comment réaliser les 75 000 autres emplois prévus. À Gafsa, d’où il s’est fait jeter, il ne semblait envisager que l’embauche dans une briqueterie. Le bassin minier, selon M. Caïd Essebsi, ne pourrait absorber que quatre milles demandes et il y en a dix fois plus ! Alors le ministre de l’emploi annonce, sans en donner les délais ni les modalités, 50 000 emplois par la grâce du Qatar et 100 000 en Libye. Nous y voilà.
 
Une excellente enquête du journal Le Monde nous apprend comment le Qatar, qui a déjà acheté l’équipe de Paris Saint Germain et la majorité des actions du groupe Lagardère (actionnaire français de référence du groupe européen d’aviation EADS), apporte à hauteur de 50 millions d’euros des financements aux jeunes des cités françaises qui se lanceraient dans des PME. Faudra-t-il que nos jeunes aussi fassent la queue devant l’ambassade du Qatar à Tunis comme d’autres le font à Paris pour obtenir ce provisionnement de leurs projets ? Attendent-ils la visite de l’émir du Qatar le 14 janvier pour y donner l’assaut ?
 
Quant à la Libye, notre président de la République, vendeur-représentant-placier (VRP) en burnous, déclenche l’inquiétude ou le sarcasme des Tunisiens par sa proposition de fusion (indimaj). Nous ne nous rallierons pas à ce déchaînement contre Moncef Marzouki, lui préférant ce Bok bok de La Presse : « nous avons pourtant dit à Marzouki de ne pas fumer les cigarettes de Ben Ali ». Car le président Marzouki, euphorisé tel une Pythie par des vapeurs, prophétise un avenir commun qui peut-être dans cent ans sera le destin du Maghreb uni. En attendant la rencontre de Nouakchott en avril 2012 pour en poser les bases, le président de la République devrait laisser aux femmes, aux intellectuels, aux syndicats, aux entrepreneurs, aux jeunes le soin d’amorcer quelques petits partenariats concrets.
 
Et si le président de la République veut vraiment porter l’imagination au pouvoir, pourquoi ne le fait-il pas dans sa région, ce bassin de tous les dangers et de toutes les promesses ? Des Italiens ne font-ils pas émerger plus au sud une oasis en géothermie ? Des Asiatiques, Chinois ou Japonais, y fournissent, bien mieux que du travail, de la formation professionnelle. Des Français depuis la colonisation jusqu’à aujourd’hui y font fleurir des jardins en plein désert. Le cinéma y a exploité les paysages et notre richissime producteur le plus performant, Tarek Ben Ammar, serait bien avisé d’y localiser certains de ses ateliers d’effets spéciaux, de multimédia, de scénographie, lui qui n’hésite pas à promouvoir ses films à coup de dizaines de millions de dollars au Qatar.
 
Gafsa a été le berceau du théâtre tunisien et toute une industrie des arts de la scène, toute une technicité du spectacle pourrait en faire un lieu d’esthétique autant que de tourisme. L’archéologie peut y porter les fouilles jusqu’à la préhistoire. Des architectes sont prêts à y développer un urbanisme intégré ; des artisans, des restaurateurs, des intermédiaires de services, des agronomes spécialisés peuvent faire de cette région un modèle d’art et de développement comme on le voit dans les régions plus âpres de la Dalmatie ou du Monténégro ou – pourquoi aller si loin – du haut Atlas Marocain. Il y a de l’argent pour soutenir l’inventivité, qu’il s’agisse de la BERD ou d’autres fonds européens, africains ou arabes.
 
Il suffirait de solliciter, d’encourager et de libérer de tous les interdits la créativité tunisienne. Inutile d’aller monnayer, fût-ce sous réserve de garanties douteuses, l’extradition du prisonnier libyen Mahmoud Baghdadi.
 
Président Marzouki, n’avez-vous pas déclaré à France 24 que la vie vous semblait supérieure à la justice, n’étiez-vous pas défenseur des droits humains, opposé à la torture, à la peine de mort ? N’infligez pas aux Tunisiens une immolation de trop. Décidément, la révolution tunisienne a eu son Jan Palach mais elle cherche encore son Václav Havel.
 
Nadia Omrane

 


 
 

Tunisie. Serions-nous au pays de «Zine El Abidine» Jebali?

Par Imed Bahri

Sans nous attarder sur les noms des confrères et consoeurs nommés aujourd’hui à la tête des médias publics (agence Tap, La Presse, Essahafa, Etablissement de la télévision tunisienne, Chaîne nationale1, Chaîne nationale2) – ce sont, à deux ou trois éléments près, d’anciens serviteurs de l’ancien régime –, c’est beaucoup plus la méthode et le timing qui laissent vraiment perplexe.

D’abord, ce gouvernement est censé rompre avec les anciennes méthodes «benalienne» des nominations à la tête des médias publics décidées directement par le pouvoir exécutif, et ce de manière à garantir, du moins formellement, l’indépendance de ces médias. M. Jebali et son équipe ont fait exactement le contraire de ce qu’on était en droit d’attendre d’eux : ils ont procédé aux nominations entre quatre murs et ont diffusé l’information via l’agence officielle Tap.

Ensuite, M. Jebali n’a même pas pris le soin de consulter ses alliés de la coalition gouvernementale, qui n’étaient même pas au courant de ces nominations. Ceux d’Ettakatol et du Cpr, que nous avons contactés pour les interroger à ce sujet, sont tombés des nues : ils n’étaient même pas au courant.

Les instances existantes, connaissant bien le secteur, et qui ont planché un an durant sur sa réforme – notamment l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication (Inric) et le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) – auraient pu être d’un bon conseil pour un nouveau gouvernement sans expérience du secteur. Elles n’ont pas été consultées, ne fut-ce que pour assurer leur soutien ultérieur aux décisions qui seraient prises.

Le gouvernement a choisi un samedi après-midi, alors que les Tunisiens sont en week-end, pour annoncer les nouvelles nominations à la tête des médias publics.

C’est exactement ce que faisait souvent Ben Ali pour faire passer des décisions importantes et impopulaires avec le moins de tapage possible, en catimini.

Non, vous ne rêvez pas, le cauchemar tunisien se poursuit de plus belle. M. Jebali a tout appris de ses ex-tortionnaires, même l’art de museler les médias. Et qui pourrait mieux l’y aider, lui et son gouvernement, sinon ceux-là même qui y ont excellé sous Ben Ali.

Les responsables des médias publics nommés par… le Premier ministre

Le Premier ministère a annoncé, samedi, de nouvelles nominations à la tête de plusieurs établissements médiatiques

Mohamed Taïeb Youssefi : Pdg de l’Agence Tunis Afrique Presse (Tap) ;

Mohamed Néjib Ouerghi : Pdg de la Société nouvelle d’impression, de presse et d’édition (Snipe) et directeur des journaux ‘‘La Presse’’ et ‘‘Essahafa’’ ;

Faouzia Mezzi et Mongi Gharbi : rédacteurs en chef du journal ‘‘La Presse’’ ;

Néji Abbassi : rédacteur en chef du journal ‘‘Essahafa’’ ;

Adnène Khedr : Pdg de l’Etablissement de la Télévision Tunisienne ;

Sadok Bouabbène : directeur de la Chaîne nationale ;

Imène Bahroun : directrice de la Chaîne nationale 2 ;

Saïd Khezami : directeur de l’information à la télévision tunisienne.

Source: “Kapitalis” Le 08-01-2012

Lien: http://www.kapitalis.com/kanal/61-medias/7728-tunisie-serions-nous-au-pays-de-lzine-el-abidiner-jebali.html


 

 
 

Tunisie: le gouvernement juge « inadmissible » la persistance des grèves sauvages

Le porte-parole du gouvernement tunisien, Samir Dilou, a dressé samedi un tableau sombre de la situation économique, jugeant « inadmissible » la persistance des grèves et sit-in sauvages qui ont porté de graves préjudices à plusieurs secteurs d’activité.

Lors d’une conférence de presse, M. Dilou a recensé 513 grèves déclenchées au cours de l’année écoulée, dont seulement 164 étaient légales. Il a qualifié les autres d' »arbitraires ».

Selon lui, ces perturbations ont causé à l’Etat un manque à gagner évalué à 2,5 milliards de dollars (deux milliards d’euros), ce qui équivaut à la perte de 100.000 emplois.

Le secteur des phosphates, dont la Tunisie est le 5ème producteur mondial, a été le plus touché. La Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a enregistré une baisse considérable de ses revenus qui sont passés de 825 millions de dinars tunisiens (MDT) en 2010 à 200 MDT en 2011 (de 410 à 100 millions d’euros environ).

L’arrêt de la production des mines de Gafsa a, de surcroît, a empêché la CPG de tirer profit de la hausse enregistrée par les prix du phosphates sur le marché mondial, a-t-il déploré.

« Aujourd’hui, la compagnie est menacée de perdre ses marchés traditionnels dans plus de 100 pays, dont la Turquie qui importe 90% de ses engrais de Tunisie, l’Europe et l’Inde (30 », a-t-il averti.

De son côté, le Groupe chimique tunisien (GCT) a dû importer 50.000 tonnes d’ammonite dont il était exportateur, accusant une perte chiffrée à 80 MDT (40 millions d’euros).

En plus de la chute sensible enregistrée par le secteur touristique, l’un des piliers de l’économie tunisienne, les grèves ont poussé 120 entreprises, dont une quarantaine étrangères, à fermer.

Il a résumé la détérioration de la situation économique par un déficit de 4,8% du PIB, une aggravation de l’inflation à 4,4%, soit « le plus fort taux enregistré au cours des cinq dernières années », et un rétrécissement des réserves de la banque centrale à 147 jours d’importation contre plus de 300 jours en 2010.

Tout en proclamant l’attachement du gouvernement au droit de grève et à la liberté d’expression, il a fait valoir que ces mouvements « ne doivent pas porter atteinte à l’intérêt du pays et à l’économie nationale ».

« Nous devons concilier entre ces droits et la reprise de la machine économique », a-t-il préconisé, en brandissant le recours à l’application de la loi « pour ne pas être accusés de faiblesse et d’incapacité de prendre les décisions appropriées ».

Source: “Challenges” Le 08-01-2012

Lien: http://www.challenges.fr/monde/20120107.FAP9557/tunisie-le-gouvernement-juge-inadmissible-la-persistance-des-greves-sauvages.html


 

 
 

Tunisie : Ben Ali en pleine forme sur twitter

Par Ramsès Kefi

Janvier : Ben Ali, de son exil saoudien, a presque terminé d’écrire son livre. Pour le titre, il se tâte encore. Il penche pour « J’ai rien fait, c’est eux » mais encore rien de définitif. Page 2, une photo de lui avec une djellaba à carreaux et un collier de barbe, expliquant qu’il n’avait rien contre les islamistes d’Ennahdha et qu’il les a martyrisés par amour: « Qui aime bien châtie bien, moi je vous adore ».

Martyre, suite. Sa femme, Leila, lui mène la vie impossible. Pour le premier anniversaire de sa fuite, elle a préparé un gâteau, sur lequel est écrit à la pâte d’amandes « Tu n’es qu’un loser, fallait faire comme Bachar ». Il se lève mais rate son uppercut. Leila s’enfuit. Il hausse les épaules, mais bouffe quand même le gâteau.

Février. La presse tunisienne affirme détenir des dossiers très compromettants pour le gouvernement. Tout le monde a les chocottes. Moncef Marzouki, nouveau président de la République, reprend une « Carte Orange » (nouvellement Navigo) au cas où, lui qui fut de longues années médecin en banlieue parisienne.

La rumeur parvient aux oreilles de Ben Ali. Sur twitter, il prouve tout son altruisme en postant un conseil à son remplaçant : « Enlève puis torture un ou deux patrons de presse (avec sa famille évidemment) et ça devrait passer ».

Mars. Le scandale éclate. Un journaliste écrit avoir vu l’un des cadres d’Ennahdha acheter des chocolats de Noël et une bouteille de champagne le 23 décembre. Ennahdha est secoué mais son chef, Rached Ghannouchi, promet de réagir en conséquence. « Le parti traverse une grave crise, mais on a les reins solides » dit-il.

Quelques jours plus tard, le Cheikh tient parole. Il licencie « l’ivrogne » et annonce, « pour la peine », une interdiction des boissons alcoolisées dans le pays. Violentes émeutes aux quatre coins du pays, auxquelles même l’armée et la police participent. Ghannouchi convoque la presse d’urgence : « Je plaisantais.»

Avril. Une révolution dans la révolution. Le Ministère de l’environnement décide de doter le pays de poubelles. Certains partis politiques en appellent au boycott : « On prive le peuple de ses droits les plus élémentaires ».

Le roi d’Arabie Saoudite découvre qu’en France, il y a le poisson d’avril. Il appelle Ben Ali pour lui annoncer son extradition. Son téléphone s’éteint, il n’a pas le temps de préciser que c’est une blague. Ben Ali prépare un petit nécessaire de cavale (100 millions de dollars et deux paquets de Prince Granola). Il ne prévient pas sa femme – « ça lui apprendra »- et sort par la porte de derrière.

Mai. Moncef Marzouki revient d’une visite en Iran, gonflé à bloc. Il est impressionné par Mahmoud Ahmadinejad, qui, en catimini, lui a montré sa bombe atomique perso. En rentrant, Marzouki veut la même et l’annonce au JT.

Le lendemain, la Maison Blanche appelle : « T’es sérieux Moncef ? Tu veux finir comme les autres ? ». Le raïs, taquin, insulte Obama et lui promet l’enfer s’il s’aventure en Tunisie. Il convoque le chef des armées, qui lui fait un petit topo (sa lettre de démission dans la poche) : « On a un tank, un hélicoptère et deux missiles à très très courte portée».

Juin. Le chômage a baissé et le moral des tunisiens est en hausse. Oui, le gouvernement d’union nationale fait du bon boulot et quand il annonce qu’il ira au-delà d’un an, personne ne moufte.

Dans le palais, Moncef Marzouki se rend compte que la carte de la Tunisie accrochée au mur est complètement fausse. Elle ne comporte d’ailleurs que deux régions : Tunis et Sousse. Il cherche Kasserine et Le Kef (Ouest), Sidi-Bouzid (Centre), Gafsa et Medenine (Sud) mais ne trouve pas.

Juillet. Le ramadan sous la canicule. La réalisatrice tunisienne Nadia El Fani sort un nouveau film : « Je ne jeûne pas ». Des scènes choc, où l’on découvre que malgré un soleil de plomb, des êtres humains se privent de boire et de manger jusqu’au coucher du soleil. A la fin, Nadia El Fani fond en larmes : « sommes-nous à ce point sauvages ? On est en 2012 merde ! »

Réponse immédiate d’Ennahdha, qui tourne un long-métrage à la hâte. On y voit des tunisiens faire des footings de 2h à 15h de l’après-midi dans le désert et enchaîner par un petit match de foot. Il s’intitule « Je jeûne et vous avez intérêt à faire pareil ».

Août. Les touristes français reviennent progressivement en Tunisie. Sauf qu’il pleut. Mécontentement général. Certains estiment que les islamistes y sont pour quelque chose et réclament l’ouverture d’une enquête.

Marzouki se rend en Libye pour parler coopération avec son voisin. A Tripoli, le successeur de Kadhafi n’aime pas le mot « coopération » et lui explique, tout en tripotant la gâchette de sa kalachnikov en diamant, qu’il préfère le terme « d’annexion ».

Septembre. Grosse crise politique. Les partis s’écharpent à l’Assemblée. Ben Ali saisit l’offrande. Il envoie un courrier en recommandé (avec accusé de réception) où il déclare être prêt à donner un coup de main. « Je sais pas moi, Président de la république par exemple ».

La Libye se fait toujours plus menaçante. Voyant sa demande sans réponse, Ben Ali enrage sur twitter : « Inch’allah la Libye vous colonise. Ca vous apprendra. »

Octobre. Ambiance festive pour célébrer les premières élections libres du pays l’an passé. Un petit groupe de personnes converge néanmoins vers le centre-ville de Tunis pour un sit-in. Ils se demandent pourquoi la Constituante, qui devait initialement durer un an, se prolonge.

Le chef de la police a un barbecue et n’a pas envie que la situation traîne : tabassage pour tout le monde. Pour se justifier, il dit que la moitié des manifestants faisaient partie d’AQMI et que l’autre portait des pins Ben Ali.

Novembre. Le gouvernement annonce que les responsables des brutalités sont tous derrière les verrous et seront jugés incessamment. Les images parviennent à peine à Ben Ali.

Les scènes de matraquage et de prise de kung-fu non homologué arrachent une larmichette à l’ex-patron, qu’il essuie avec sa manche (ses mains étant pleines de gras à cause des chips). Réprimer lui manque terriblement.

Décembre. Le Ministre de la santé annonce que la harissa est peut-être nocive pour la santé. Il est immédiatement démis de ses fonctions et les résultats de ses recherches brûlé lors d’un autodafé spontané, auquel ont participé tous les membres du gouvernement.

Moncef Marzouki annonce qu’il a des idées en tête et qu’il veut consulter le peuple lors d’un référendum. On ne sait pas encore pourquoi, juste que c’est la démocratie en Tunisie.

Source: “Bonfy Blog” Le 08-01-2012

Lien: http://yahoo.bondyblog.fr/201201080254/tunisie-ben-ali-en-pleine-forme-communique-sur-twitter/


 

 
 

Tunisie : Les citoyens et les ‘nouveaux politiciens’.

Kouraich Jaouahdou | Jan 08, 2012 | 12 comments | Short URL: http://wp.me/p16NIR-2Rf

Tous les membres d’Ennahdha, du CPR, d’Ettakatol (Jebali, Ghannouchi, Dilou, Laaridh, Ben Salem, Marzouki, Ayadi, Ben Jaafar, etc etc), ces ‘nouveaux politiciens’, oui ‘nouveaux’ puisqu’eux même déclarent manquer d’expérience et de pratiques politiques démocratiques, donc ces ‘nouveaux politiciens’ qui ont subi les injustices de l’ancienne dictature ne savent peut-être pas qu’avant la chute de Ben Ali, ils ont toujours bénéficié de la solidarité, de la sympathie et du soutien de simples citoyens tunisiens, des hommes et des femmes qui étaient loin de tout militantisme politique. Certains exprimaient pleinement leur solidarité, d’autres la cachaient. Certains ont aussi pris des risques pour les défendre ou pour faciliter leurs actions en le payant cher à leur tour, immédiatement ou quelques années plus tard.

Ces citoyens, que ces ‘nouveaux politiciens’ n’ont jamais connu, agissaient simplement au nom des Droits de l’Homme et de la Justice, ou encore parce qu’ils considéraient les victimes de Ben Ali avec respect et tendresse par rapport aux traitements et difficultés qu’ils subissaient avec leur familles. Ces citoyens n’ont jamais hésité à sortir dans la rue et font partie de ceux qui ont fait de leur mieux en déployant tout ce qui était en leur pouvoir pour espérer voir de vrais démocrates progressistes diriger leur pays.

Aujourd’hui, ces ‘nouveaux politiciens’, ces ex-prisonniers, ces-ex torturés, ces ex-harcelés montrent un visage de plus en plus ressemblant aux visages de ceux qui les avaient emprisonné, torturé et harcelé. Et plus ils agissent de la sorte, plus ils montrent qu’ils n’ont réellement aucun respect pour les valeurs pour lesquelles ils se battaient, et encore moins pour les citoyens qui les ont soutenu dans les pires moments de leur vie.

Aujourd’hui, aucun jour ne passe sans son lot de déceptions résultant des déclarations de ces ‘nouveaux politiciens’, leurs attitudes, leurs décisions !

Aujourd’hui ces ‘nouveaux politiciens’ semblent ignorer les valeurs réellement chères et communes à tous les tunisiens. Ils laissent pousser les sentiments de haine. Ils ferment les yeux sur des décadences d’un type nouveau qui se produisent dans les villes et les villages. Ils agissent comme s’ils voulaient nous faire regretter le soutien qu’on leur apportait ! Pourquoi ? Tout cela au nom de quoi ? pour un siège ? pour le pouvoir ? pour une revanche sur le destin ? L’expérience et les images des dictateurs tués, déchus, défigurés, ou même seulement haïs et détestés par les peuples ne sont-elles pas suffisantes comme leçon ?

Aujourd’hui, je me demande si ces ‘nouveaux politiciens’ que nous avons soutenu dans le passé, sont de vrais citoyens qui militaient pour la Liberté et la Justice, ou de simples ingrats revanchards qu’on regarde pour ensuite se dire : « إتقي شرا من أحسنت إليه » (prends gardes de celui que tu as soutenu).

Aujourd’hui ces ‘nouveaux politiciens’ semblent ignorer que sans ces citoyens ils n’existeraient même pas et qu’ils auraient tort de les décevoir. Ils devraient savoir que ces citoyens qui les ont soutenus sont les vrais militants de cette histoire tunisienne. Ils devraient aussi savoir que ces citoyens n’auront jamais de sentiment de regret de les avoir soutenus durant les années Ben Ali, car ces citoyens militaient et militeront toujours pour la Liberté, la Justice et le Progrès, pas pour les noms de Marzouki, Ben Jaafar, Dilou, Ben Ahmed, Chebbi, Jebali, Jribi, Hammami ou Gahnnouchi. Qu’ils sachent aussi que ces citoyens continueront à faire ce qu’ils faisaient du temps de la peur. Ils n’hésiteront pas à faire encore plus et ne seront pas les seuls à le faire, aujourd’hui que tout le monde se dit : « Plus jamais peur ».

Aujourd’hui, ces citoyens appellent les ‘nouveaux politiciens’ à se reprendre en main et à se réconcilier rapidement avec leur propre statut de citoyen pour ne plus s’éloigner des valeurs pour lesquelles ils ont combattu et tant souffert, car les citoyens ne veulent plus de déceptions. Alors, à vous de voir Messieurs les ‘nouveaux politiciens’.

Source: ”Nawaat.org” Le 08-01-2012

Lien: http://nawaat.org/portail/2012/01/08/tunisie-les-citoyens-et-les-nouveaux-politiciens/

 


 

 
 

Jbali hospitalisé pour une crise cardiaque: plus de peur que de mal.

Des rumeurs ont circulé depuis quelques jours selon lesquels le chef du gouvernement, M. Hammadi Jbali aurait souffert d’une crise cardiaque. Des sources médicales ont confirmé à Express Fm que le chef du gouvernement a effectivement eu jeudi 5 janvier un malaise cardiaque suite auquel il a été transféré à une clinique cardiovasculaire à Tunis. Après consultation, M. Jbali a du repartir avec un appareil pour analyser le rythme cardiaque qu’il devait porter pendant 48 h. Le Chef du gouvernement a été encore une fois admis à la même clinique dimanche, très tôt le matin en vue d’examiner les résultats des analyses. Nos sources affirment qu’il y eu plus de peur que de mal car les analyses n’ont révélé aucune anomalie grave.

Source: “Express.fm” Le 08-01-2011

Lien: http://www.radioexpressfm.com/news/show/jbali-hospitalise-pour-une-crise-cardiaque-plus-de-peur-que-de-mal-1


 

 
 

Livre: Ahmed Mestiri « témoigne pour l’histoire »

Le témoignage d’Ahmed Mestiri replace dans son contexte la grande transition historique, celle qui fait passer la Tunisie de l’ordre colonial à la pleine souveraineté et de l’Etat autoritaire à l’ébauche démocratique. Dans les deux premières parties de l’ouvrage, consacrées à la lutte de libération nationale et à la fondation de l’Etat nouveau, Ahmed Mestiri ne se limite pas livrer les faits, il s’élève à la philosophie de l’action, aux principes qui guident les choix et qui situent la démarche dans la doctrine destourienne.

D’abord la lutte totale en esprit et en acte, le combat à visage découvert et le combat clandestin : les exemples abondent où l’on mesure l’ampleur des ambitions, la puissance de la dynamique et la force de l’espoir. Puis la transition formelle par la création d’un nouvel ordre institutionnel et législatif et la transition en profondeur qui affranchit de l’ancien ordre colonial et sème les graines qui ne vont pas tarder à germer et donner naissance à la nouvelle Tunisie souveraine ouverte avec assurance à la modernité sans la moindre concession sur son héritage séculaire…..

Source: ”WMC” Le 08-01-2012

Lien: http://directinfo.webmanagercenter.com/2012/01/08/livre-ahmed-mestiri-temoigne-pour-lhistoire/


 

 
 

A-t-on invité le Hamas à s’installer en Tunisie ?

Un journal israëlien rapporte que le mouvement islamiste palestinien ,Hamas ,de Khaled Mechâal et d’Ismaïl Hanyeh ,pense s’installer en tunisie ,suite aux sérieux problèmes que ce mouvement rencontre en Syrie .

Voici ce que rapporte le journal

Encore une pierre dans le jardin de ceux qui exultaient à l’idée d’une Tunisie se rapprochant des valeurs démocratiques: le nouveau gouvernement tunisien a accepté que le Hamas installe ses nouveaux bureaux à Tunis si la situation en Syrie continue à se détériorer. Ismaïl Hanyeh a effectué une tournée dans différents pays musulmans et c’est finalement la Tunisie qui a accepté d’héberger les terroristes, comme elle l’avait fait pour le Fatah de Yasser Arafat en 1982. Le Hamas a décidé de quitter Damas suite aux incertitudes quant à l’avenir du régime de Bachar El-Assad et à une tension de plus en plus palpable entre ce dernier et les chefs du Hamas à Damas. Abdallah Zouari, porte-parole du nouveau parti au pouvoir « Ennahda », a déclaré « que le nouveau régime tunisien voulait renforcer ses liens avec tous les mouvements de libération et tous les forces libres du monde » !! Il a rajouté « que le président, le Premier ministre et les leaders de tous les partis politiques tunisiens soutenaient le peuple palestinien et ne ménageraient pas leurs efforts dans ce domaine »

voir source:israel7.com

Source: ”Tunisie Focus” Le 08-01-2012

Lien: http://www.tunisiefocus.com/politique/tunisie/a-t-on-invite-le-hamas-a-sinstaller-en-tunisie.html


 

 
 

Tunisia one year on: Simon Calder explores the source of the Arab Spring

The Arab Spring dawned in Tunisia a year ago, yet tourists have been slow to return to this multi-faceted North African country.

ce-cream and fine wine: the bosses of the Swiss conglomerate, Mövenpick, may be wishing they had stuck to those profitable lines rather than expanding into hotels in North Africa. On New Year’s Day, the chic lobby of the Tunis Mövenpick hotel was, like the rooms, mostly empty. Perfectly attired and mannered staff wished the handful of guests bonne année – a greeting that was returned with feeling.

After decades of misfortune, the Tunisians deserve a good year. The « Arab Spring » began in Tunisia. It was triggered by the self-immolation of a street vendor named Mohammad Bouazizi. He was enraged beyond desperation by the corrupt regime of President Ben Ali. His death, on 4 January 2011, triggered an uprising that led quickly to the departure of the ruling family.

As the people of other North African and Arab nations staged their own topple-a-tyrant rebellions with varying degrees of success, Tunisia progressed relatively peaceably to democracy. As re-born countries from Cambodia to Nicaragua demonstrate, there is always a lull between calm returning to a strife-torn country, and tourists coming back. Which makes 2012 ideal to travel to Tunisia and have the place almost to yourself.

Range freely across the sands and through the souks, explore the labyrinth of faith and history, feast on fresh cuisine, and indulge in budget five-starness – while, all the time, convincing yourself that you are returning a favour to the country that did the world a favour, and making a personal contribution to a prosperous New Year.

The wrinkled thumb of territory pointing optimistically towards Sicily, known as Cap Bon, is the heartland of Tunisian tourism. « Even President Ben Ali has a holiday home here, » says Lonely Planet’s Tunisia guide from 2007. Not any more, he doesn’t, having scarpered to the traditional retirement home for deposed dictators, Saudi Arabia. The pretty peninsula, dominated by a mighty, extinct volcano, is all the more alluring for his departure. At the base of the thumb is the leading resort: Hammamet. High walls protect the medieval core, the medina, while modernity sprawls along the shore.

Yet tourism and heritage co-exist cheerfully. Hammamet’s heartland is comfortable within its stern stone skin. The walls keep quotidien noise at bay but allow breezes in to waft around the warren of lanes. They are lined with homes dressed in white to out-dazzle the sun, and splashed with blue to mirror the sky. Even the eagerness of the souvenir vendors is subdued by the air of serenity.

Hammamet’s medina is the fulcrum around which Tunisia turns. Go south, and Africa opens up. The ancient inland city of Kairouan, one of the holiest shrines in Islam, stands in vivid contrast to the mesmeric, monochromatic dusty wilderness beyond. For Tunisia’s essential humanity, ancient and modern (plus the Mövenpick), go north. But first, when you leave the colourful cocoon of Hammamet’s medina, wander along a Mediterranean shore where the waves create a soundtrack like a constant ripple of applause. And meet the elephants.

You’ll find the big beasts on the trunk road leading to Hammamet’s beachside suburb, Yasmine, where French, Russians and a few British tourists rub tusks with a quartet of plaster pachyderms. For some on a sun, sea and souks trip to Tunisia, 3,000 years of history are cheerfully encapsulated in a snapshot of the Carthaginian warrior astride a flappy-eared brute.

An hour north, Jumbo jets and an assortment of Airbuses arrive at the nation’s main airport, named Tunis-Carthage. You could head for the centre of the capital, where the Place 7 Novembre 1987 (the date Ben Ali seized power) is now the Place 14 Janvier 2011 (the day he fled). Or, within 10 minutes of the airport. you can see how civilisation looked 20 or 30 centuries ago.

A brief Hannibal lecture: Carthage, derived from a Semitic phrase meaning « new town », was established in 814BC by Dido, the Phoenician queen. Over the centuries, the city-state came to dominate the western Mediterranean. Its nemesis was Rome, which fought Carthage for control of Sicily and much else. The people of Carthage became known by the Romans as the Punici, and that label was duly applied to their bloody sequence of squabbles. In round two of the Punic Wars, the great Carthaginian general Hannibal led an army spearheaded by war elephants over both the Pyrenees and the Alps to defeat the Romans. But the tide turned, and Carthage was eventually levelled – with Roman infrastructure taking root among the ruins.

Carthage is nothing like the archaeological sites you find elsewhere in North Africa. Subtract, for a moment, the Punic and Roman remains, and you are left with a well-to-do coastal suburb. Smart cars are parked in the drives of once-smarter villas, prettily arranged around a pair of lagoons.

On closer inspection – specifically, of the models in a shed that is ambitiously described as a museum – you discover that these bodies of water were once the mercantile and military gateways connecting Carthage with the wider world. Close by, the Sanctuary of Tophet is studded with memorials to children. Were they sacrificed to appease the Carthaginian gods, as Roman propaganda had it, or was this a shrine to the souls of still-born infants?

The Carthage Museum, which occupies a former French colonial monastery plonked on a hill, provides no clues. The musée provides a haphazard cross-section of faces and fripperies from antiquity. If they leave you unimpressed: outside, metropolitan Tunisia is laid out before you. With strange fragments of classical sculptures in the foreground, the view unrolls to reveal an urban carpet of homes and streets and warehouses. Lake Tunis provides a patch of calm, while in the distance the cone of Cap Bon looks as though it has drifted in on some tectonic saucer from Iceland.

Neither Icelanders nor anyone much else, last Saturday, drifted in to admire the Antonine Baths of Carthage. Like the directors of Mövenpick, the Romans built palaces of indulgence far and wide. But surely none is so benignly located as this thermostatic complex: bathers could emerge from frigidarium, tepidarium and caldarium to see the Mediterranean crash against a corrugated coast melting into the haze. Today’s visitors, such as they are, can follow the coast by nipping a couple of hundred yards up the road and buying a 400-fils (20p) ticket from the railway station with the finest name in Africa: « Carthage-Hannibal ».

A 10-minute rattle in an old French commuter train circa 1950, and you arrive at Sidi Bou Said. This is the cliff-top village that distils most succinctly the character of Tunisia. Cottages cluster around a cobbled lane that straggles up the hill. The stuffed camels and « desert roses » (crystalised, rather than cultivated, in Tunisia’s deep south) are evidence of its showpiece status, but wander away from the main drag and its laconic traders (« cheaper than Asda ») and a quiet contentment returns. Bougainvillea spills from the white walls of mansions that have housed successive generations of the good, the bad and the plain lucky.

The French sailed home to Toulon from Tunisia in 1956, but – as is the often the colonial habit – were unwilling to go through with a complete divorce. They retained a military enclave close to the nation’s northernmost point, centred on the port of Bizerte. Seven years on, after a bloody confrontation, they abandoned this final fragment. Today, Bizerte is the ultimate, mostsatisfying piece in the touristic jigsaw of Tunisia. The journey north to the port dispels any notion that Tunisia is a desert nation. Indeed, there is a pleasing symmetry between the vineyards that clamber up the hillsides here and their counterparts across the Med in Languedoc and Provence. (And as with most of the Midi, Tunisian wines are robust rather than fine.)

France’s colonial imprint has hardly faded from Bizerte. Handsome architecture from the first half of the 20th century decorates the place des Martyrs, so that you half-expect Charles Boyer or Antoine de St-Exupéry to breeze past.

Some sun-ripened voyageurs from France still frequent the town, attracted by the beaches that ripple north. But the heart of Bizerte trumps European intervention: it centres on a profoundly picturesque port, populated by fishing boats in primary colours and presided over by a kasbah whose walls are thicker than an Alpine elephant’s thighs.

On the cool slabs of the French-built fish market, the morning’s catch is laid out appetisingly. In less imaginative and enterprising parts of the world, you might head for the nearest fish restaurant and be fussed over by obsequious waiters. In Tunisia’s northernmost citadel, you simply buy your sardines (40p per kilo) and take them outside to the chap busily stoking his industrial-grade barbecue.

He grills the fish to perfection, piles a plate high with salad and sliced baguette, and serves a priceless dinner for a handful of dinars. The burble of conversation mingles with the sizzle of the grill and the call to prayer of the muezzin. This is the meal that will remain seared on your memory.

Back at the Mövenpick, where ice-cream and fine wine are always on offer, the spectacular shore was as deserted as the lobby – except for a 4×4 that someone decided to take off road and on to the beach.

Beneath corrugated cliffs that add such drama to the seascape, seagulls perched on the decaying remains of a jetty and peered into the Mediterranean. Many of the snowbirds’ nests along the shore are empty. A precious winter resource is being squandered – something that you may wish to address in memory of Mr Bouazizi and his courageous countrymen.

After the Libyan summer?

On Tunisia’s long, crinkled coast, they say, 2011 was a good year for the tourist industry. How so, given that a year ago this month, the entire contingent of package holidaymakers from Britain and elsewhere was airlifted out because of fears for their safety? The answer: a « Gaddafi bounce ».

The uprising in Tunisia quickly spread across the border to Libya. Colonel Gaddafi’s regime was, as Tony Blair and the rest of the world now knows, cruel to another order of magnitude. But Libya also has a substantial middle class with funds stashed away in safe havens. When the bitter civil war began, they wanted to sit out the conflict with their families in safety – and the obvious location was just across the border in Tunisia.

The hotels in the resorts of Sousse, Djerba and Hammamet were just a day’s drive from Tripoli, and had plenty of spare beds. Soon, a community of Libyans took up residence on the coast, watching developments across the border unfold on hotel televisions.

Tunisian hoteliers, and the staff who depend on tourism, were thankful for a dictatorship dividend to sustain them through the summer. But since the Colonel’s death last October their long-stay guests have gone home.

Winter is proving bleak for Tunisia’s tourist industry. Over Christmas and New Year – a time when every room on the Mediterranean coast should be full – solo travellers from Britain were welcomed on nine-day, £800 all-inclusive trips organised by the London tour operator, Travel One. « No single supplements » might be a noble promise but, over the festive season, it reveals an alarming slump in demand.

Travel essentials: Tunisia

Getting there

* Simon Calder paid £240 through Opodo.co.uk for a Heathrow-Tunis return on Tunisair (020-7734 7644; tunisair.com). BA (0844 493 0787; ba.com) flies between Gatwick and Tunis. Charter flights serve Monastir and Djerba airports, further south, as part of package holidays sold by Thomas Cook and Thomson, among others.

Staying there

* The author paid £99 per night for a double room with breakfast at the Mövenpick Hotel Gammarth, Tunis (00 216 71 741 444; moevenpick .com), booked through LowCostHolidays.com.

Getting around

* For tourists in the Tunis area, Transtu runs trains every 12 minutes between the capital and La Marsa, via Carthage-Hannibal.

The same enterprise runs local buses, but taxis are so cheap – around 1 Tunisian dinar (45p) a mile – that most tourists use these. Do not agree a price in advance: it will almost inevitably mean you end up paying more than the meter fare. Tip generously.

* Tunisia’s long-distance trains are run by SNCFT and are cheap and reliable: see sncft.com.tn for schedules and fares.

For trips beyond the rail network, the standard form of transport is the louage, a shared taxi, which departs when full.

Source: “The independent” Le 08-01-2012

Lien:http://www.independent.co.uk/travel/africa/tunisia-one-year-on-simon-calder-explores-the-source-of-the-arab-spring-6286131.html?fb_action_ids=2784345482278&fb_action_types=news.reads&fb_source=other_multiline#access_token=AAADWQ6323IoBAD0jQF

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