11 mai 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2544 du 11.05.2007

 archives : www.tunisnews.net


Luiza Toscane :  Khaled Layouni, tabassé, menotté, affamé, atterré ; Sarra Lazgheb, filée, contrôlée, questionnée, harcelée Groupe de  travail  sur la liberté d’expression en Afrique du Nord: Harcèlement judiciaire contre les sites d’informations libres en Egypte Chokri BEN NESSIR: A propos d’un pseudo journaliste qui s’inquiète du sort de l’agence TAP – Factice, tu es, virtuel tu finiras ! Elcommissar : Lettre semi-ouverte à Ali Ben Ghédahom … mon ami virtuel ! Le Temps : «Les étudiants et les chercheurs tunisiens font le bonheur des universités françaises » Le Temps: Université: Inscription – Bourses de coopération pour les études en France: 30.000 étudiants tunisiens à l’assaut du Campus universitaire Le Temps: La jeune génération, les mœurs et la sexualité: La liberté, la modernité… mais pas trop!


 

Khaled Layouni, tabassé, menotté, affamé, atterré ; Sarra Lazgheb, filée, contrôlée, questionnée, harcelée

par Luiza Toscane    Khaled Layouni doit-il subir le même sort que son frère Oualid ? C’est l’inquiétude exprimée maintenant par sa mère, Ftima Bouraoui, en grève de la faim à son domicile de Kelibia pour obtenir la libération de ses deux fils, Oualid, qui vient d’être transféré à l’hôpital Razi à la Mannouba, où il est attaché à son lit, et Khaled, incarcéré à la prison de Mornaguia *.   La semaine dernière, le 1er mai, Sarra Lazghab, l’épouse de Khaled Layouni, n’avait pu rendre visite à son mari et n’a jamais reçu d’explications à ce sujet. Quand elle s’est rendue mardi 8 mai à la prison de Mornaguia, elle a trouvé son époux dans un état lamentable : menotté (les mains dans le dos) en permanence, affamé car les couffins transmis par la famille ne lui parviennent pas, malade : le traitement pour ses maladies de peau lui est interdit, sale,-les douches prescrites ne serait-ce qu’à titre médical pour ces mêmes maladies lui sont refusées elles aussi. Il lui a dit continuer de dormir à même le sol et être sans cesse battu.   Quant à Sarra, son épouse, il n’est plus une journée sans qu’elle n’ait affaire à la police : « Place de Barcelone à Tunis, on m’arrête, on me contrôle mes papiers, je me rends au local du Conseil National pour les Libertés en Tunisie à Tunis, même chose, je suis contrôlée, je rentre chez moi, et là c’est la police de Kelibia qui se présente à mon domicile pour me questionner. Je finis par voir la police partout ».   Ce sort, elle le partage avec les autres femmes et familles de prisonniers politiques. Hier, des dizaines d’entre elles se sont rendues comme Sarra au siège de la Croix Rouge à Tunis. Non seulement, leurs identités ont été contrôlées mais l’accès au local leur a été interdit par la police, sans explications.   Quant à Abderrahmane et Abdallah, les enfants de Khaled et Sarra : « Je ne les emmène plus à la prison voir leur père ; là-bas, avant chaque visite, il y a cinq heures d’attente, en plein soleil. Pour des enfants de cet âge, c’est intenable », regrette Sarra Lazghab.   Luiza Toscane   * Se reporter au communiqué de l’AISPP du 3 mai 2007.   Pour soutenir Ftima Bouraoui, en grève de la faim avec quatre autres femmes, parentes de prisonniers politiques, écrire à l’adresse suivante :
Ftima Bouraoui 3 rue Ibn Khaldoun Kélibia Gouvernorat de Nabeul Tunisie   (Source : « Tunisie-Réveille-toi », le 11 mai 2007) Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2536

A l’intention exclusive de Monsieur le Président de la République Tunisienne  

Pour écrire à Mme Harakati en prison: Sameh Harakati, prison de la Mannouba, 2010 Gouvernorat de Mannouba, Tunisie

lire aussi « Sameh, victime du 7 novembre«  et 

Apportez une pièce à l’édifice

A l’intention exclusive de Monsieur le Président de la République Tunisienne, Monsieur Zine El Abidine Ben Ali Je vous contacte par l’intermédiaire de ce site en espérant que la direction de ce même site ainsi que les personnes concernées feront suivre cette lettre. Monsieur le Président, je vous ai contacté à plusieurs reprises par fax, courrier et recommandé sans avoir encore à ce jour reçu de votre part la moindre réponse. Votre secrétariat du Palais Présidentielle de Tunis Carthage m’a bien confirmé qu’ils avaient réceptionné de ma part, pas moins de douze demandes de requêtes, concernant une demande de grâce, une demande de libération provisoire ou conditionnelle ou définitive pour ma chère et tendre épouse. Ils m’ont assuré avoir transmis mon dossier au Ministère de la Justice. Encore à ce jour, je n’ai eu aucune réponse. En effet, ma femme, Madame Sameh Harakati est en détention provisoire depuis le 07/11/2006 à la prison pour femme de Manouba à Tunis. Mon épouse est en détention suite au témoignage plus que douteux voir mensonger d’un repris de justice, délinquant et multi récidiviste qui se trouve encore à ce jour en prison. Il a agi contre ma femme par méchanceté et surtout vengeance et jalousie. Le procès de ma bienaimée a été reporté à plusieurs reprises pour différents motifs ne concernant pas ma femme. Elle devrait être jugée le 25 Mai 2007 au tribunal de la chambre criminel 1 de Tunis. Mon épouse est une personne honnête et juste, sans casier judiciaire et avec un emploi stable. J’ai été dans l’obligation de rentrer en Tunisie en décembre 2006 pour enterrer ma propre mère. Le destin a voulu que dans la foulé, je vienne à enterrer également la semaine suivante l’oncle puis la grand-mère de mon épouse. Ma bienaimée venait juste de subir le calvaire d’une fausse couche suite au choc de cette détention. Malgré tous ces malheurs successifs, nous demeurons solidaires et forts mais jusqu’à quand ? Par amour pour ma femme et affection intense, j’ai souhaité passer les fêtes de fin d’année en Tunisie de manière à être au plus près d’elle. Un matin alors que je devais dans l’après-midi passé la visiter au parloir de la prison, j’ai décidé d’aller chez le coiffeur afin de me mettre un peu plus en valeur pour les yeux de ma femme. Dans ce salon de coiffure, j’y ai trouvé un oiseau dans une cage. Immédiatement j’ai négocié avec le coiffeur l’achat de cet oiseau. Il a accepté en étant très surpris. Une fois la transaction effectué, j’ai pris l’oiseau dans mes mains pour me diriger vers l’extérieur. Une fois dans la rue, j’ai parlé à cet oiseau. Je lui ai dit « je te donne ta liberté, stp soit gentil de prendre quelques minutes pour aller voir le bon dieu afin de lui demander à son tour d’avoir l’amabilité de libérer mon épouse. » Le bon dieu était certainement très occupé. Aujourd’hui, je fais de nouveau appel à vous, Monsieur le Président, pour que vous acceptiez de faire un geste favorable. Monsieur le Président, nous ne faisons pas appel à votre pitié car nous demeurons un couple digne et fier mais nous désirons obtenir de votre part un geste de cœur, une action saine d’un chef d’état, une approbation du père de la patrie. Ma femme souffre au quotidien moralement et psychologiquement face à cette situation. Je n’ose moi-même pas vous comptez tous le reste de notre cauchemar. Je vous remercie par avance de vous pencher sur notre cas et de bien vouloir faire au mieux de vos moyens. Cordialement. (Source : « Tunisie-Réveille-toi », le 11 mai 2007) Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2531  


  Groupe de  travail  sur la liberté d’expression  en Afrique du Nord http://www.wgfena.org    – e-mail : contact@wgfena.org 61, avenue des Forces Armées Royales. 20000. Casablanca Maroc   Le 11 mai 2007  

Harcèlement judiciaire contre les sites d’informations libres en Egypte

Le WGFENA vient d’être alerté par l’un de ses membres fondateurs, le directeur réseau arabe pour l’information de droits de l’homme  (HRinfo) que la justice égyptienne s’apprête à censurer  pas moins de 50 sites d’informations sur les droits humains et des blogs indépendants; C’est la requête formulée par le juge Abdelfattah Mrad, dans sa plainte au tribunal administratif du Caire.
Alors que le réseau HRinfo se mobilisait pour arrêter les poursuites contre 29 sites indépendants déclenchées par le même juge, son directeur exécutif, Gamal Eid vient d’apprendre qu’une procédure judiciaire complémentaire a été lancée ce 9 mai par le même Mrad contre 21 autres sites d’informations libres, dont le propre site de HRinfo.
Le directeur exécutif de HRinfo, Gamal Eid, également coordinateur adjoint du WGFENA ainsi que Ahmed Seif al Islam Hamd, directeur exécutif du Centre Hicham Mubarak pour le droit et Amrou Gharbia, directeur du blog « Holiat Saheb Al-Ashgar », sont par ailleurs accusés d’escroquerie et la coquette somme de 50.000 Livres est demandée par Abdelfattah Mrad pour réparation du préjudice que lui auraient fait subir ces bloggeurs en plagiant ses livres. Il s’agit en fait d’une contre attaque  de mauvaise foi de la part du juge qui a publié dans un ouvrage paru après le rapport d’HRinfo, de larges extraits de ce rapport publié récemment par HRinfo sur Internet dans le monde arabe, sans citer ses sources et pour lequel HRinfo a porté plainte.
Le même juge, a déjà déposé une plainte pour diffamation contre Gamal Eid, Ala Seif et Manal Baha’eddine Hassen en avril dernier, qui sera examinée prochainement par le tribunal du Caire. HRinfo a dénoncé dans un communiqué paru le 10 mai une « convergence d’intérêts »  entre ce juge et les services de police égyptiens ;
Ce harcèlement judiciaire contre les sites d’informations indépendants se produit dans un contexte où l’on assiste à une véritable explosion des blogs dans la toile égyptienne où une information à contenu critique se publie librement, échappant à toute censure.
Le WGFENA dénonce avec la plus grande fermeté ce harcèlement judiciaire contre les sites d’information à contenu critique visant à réduire au silence la société civile égyptienne et condamne l’interférence de la police politique et sa tentative d’utiliser la justice pour bâillonner la liberté d’expression.
Il appelle les autorités publiques égyptiennes à respecter leurs engagements internationaux en matière de liberté d’expression et notamment l’article 19 du Pacte international pour les droits civils et politiques.
Il exige l’arrêt des poursuites contre tous les bloggeurs et les défenseurs de la liberté d’expression.   La Coordinatrice Sihem Bensedrine  

A propos d’un pseudo journaliste qui s’inquiète du sort de l’agence TAP  

Factice, tu es, virtuel tu finiras !

 

Y a-t-il un châtiment plus atroce pour un journaliste, que le fait de découvrir qu’il est indigne de porter ce nom ? Y a-t-il de plus humiliant à un journaliste, que de se rendre compte que le seul usage dont il sait faire de sa plume est de s’attaquer lâchement, comme un chien enragé, à ses collègues. Voilà le cas d’un journaliste en désarroi identitaire, incapable de s’afficher. Factice, il a été, virtuel il finira !
Oser malmener des icônes de la presse nationale, est sans doute vouloir sacrifier une institution aussi prestigieuse que l’Agence TAP  sur l’autel des calomnies et des diffamations, une entreprise aussi périlleuse qu’honteuse. Car, la conduite du journaliste s’inscrit dans des valeurs au premier rang des quels, figure le respect et l’estime de l’autre. Les valeurs d’honneur, de dignité et de responsabilité sont porteuses de dimensions symboliques qui doivent converger avec le désir d’humaniser la profession. Or, l’auteur de ces propos infâmes est passé à côté de toutes les démarches civilisatrices qui protègent le journalisme du sabordage. Voilà un ours mal léché qui donne libre cours à ses fantasmes politiques, faussement drapé par un pseudo souci professionnel et qui crie au loup sans voir sa queue. Ce n’est ni son côté imposteur, ni son esprit concierge qui baliseront la voie à une destinée meilleure de l’agence TAP. Un feu de paille, un écran sans fumée voilà tout ce qu’il a pu déclancher.
L’instrumentalisation du discours professionnel à des fins politico-politiciennes, ne sert que les intérets  d’une poignée de détracteurs aux méthodes russes. Car  quelqu’un qui part en croisade contre les principes même du journalisme ne peut se targuer d’être le héraut des doléances de ses collègues. Bien que les invectives constituent la moelle de sa réflexion, il est clair et net que l’auteur de ce texte se trouver à l’étroit même dans sa propre logique. Une chose est sure, l’auteur de ses « brèves de comptoir », trainera, le restant de ces jours, son écrit comme un fardeau, un boulet enchaîné à  ses pieds.   Les journalistes de la TAP, ont plus que jamais besoin de se serrer les coudes et de franchir en vainqueur, tous ensemble, cette épreuve. Vivre cette expérience, comme un cauchemar, c’est donner raison à tous les détracteurs. Mais pour mieux défendre ce pré carré, il est temps pour la TAP de retrouver son lustre, et pour les agenciers de se concilier avec les traditions de débats libres, d’échanges intellectuels et de s’épanouir le temps de la vacation. Faire le gros dos, ne ferait que reporter l‘échéance d’une nouvelle attaque au vitriol. Certes il n’est pas facile d’avoir à la bonne tous les collègues de la rédaction, cependant il faut colmater les brèches fissurées et essayer de permettre à la rédaction de reprendre de sa superbe.
Le flou, du fait de nombreux éléments, contradictoires, opposés, n’est pas le bon moyen de masquer les tensions mais de les continuer, de les aggraver et  évite de trancher le noeud gordien du journalisme tunisien.
L’évidence nous saisit de la nécessité de s’organiser et de rappeler encore une fois qu’il n’est autre voie de salut que la solidarité, arme invincible des journalistes  contre les intolérables résistances qui sont interposées à leurs justes revendications.
Le respect dû à la profession, le prestige même de cette profession,  une profession difficile et souvent glorieuse, dépend largement de l’estime qui nous entoure. 
Nous constatons une fois de plus, la fragilité  d’une corporation qui n’a pas encore eu le courage de s’organiser définitivement et  qui n’a pas su donner à son association la puissance qui lui permettrait d’empêcher d’intolérables abus.  Nous découvrons  tous en de telles situations,  un  enseignement : à savoir que, dans tout différend, nos collègues ont  intérêt à souder davantage leurs rangs et que  l’éthique  des médias a pour objectif déclaré d’édifier une presse plus responsable, plus respectueuse des citoyens et de la vérité.   Chokri BEN NESSIR  

Lettre semi-ouverte à Ali Ben Ghédahom … mon ami virtuel !

Par : elcommissar    Dommage ! même toi mon ami, mon ex-compagnon d’armes au maquis virtuel, tu rêves de promotion, de belles tunisiennes aux yeux magiques, étincelants, érotiques !   Des voitures, des chauffeurs, des esclaves, des énuques et des bourreaux caciques,…   On m’a dit que, désespéré des révolutions sans lendemain, tu t’es fait otage des soirées lyriques, où sont associées à ton service, pour assouvir tes vices, toutes les belles choses qui ont bercé nos rêves … parfois comiques, ces rêves ludiques, lorsque nous fument maquisards…   Ils t’on appris les vertus du silence et tu t’es laisser aller, tu t’es laisser faire. Aujourd’hui un jeune « fellag » se déplaçant dans une ronde de routine, entre « DJebal Orbate.net » et « DJebal Slata.com », « Oued Zroud.org » et « Oued El Hmar.tn » , inspectant les positions des troupes, m’a confié des effets t’appartenant, que tu dois avoir certainement oublié, le jour de ta tristissime défection….   Des reliques de maquis, et un sac, que je me suis permis, en ton absence mon cher ami, d’ouvrir. Il y avait dedans deux bouteilles de « Mornag », une demie bouteille de « Sidi Erraïs », une « Birra bou kirch », un stylo et des feuilles «  vierges », légèrement jaunies par « Gwayel Errommen »… Cela m’a fait du bien de me retrouver moins vieux grâce aux souvenirs …. Nos souvenirs , tes cris, tes colères…tes révoltes …tes paroles m’intimant : « il faut tuer la bête….il faut tuer la bête »….   Te rappelles-tu mon cher ami combien de fois je t’ai pris par la main, comme un enfant, comme mon enfant, au sommet de l’espoir… ? combien de fois m’as tu relevé du gouffre de mes déboires… ? tapotant sur mon épaule, me servant quelques vers d’alcool, enflammant ma détresse…la réduisant en cendre, m’appelant vers le ciel, vers la gloire, au mépris des bas méandres…   Je me rappelle t’avoir dit un jour, «  Ali l’enfer il est en nous ! Sartre nous a menti, l’enfer ce n’est pas les autres ! il est en nous autres…démocrates, phallocrates , bureaucrates , apôtres et je ne sais pas trop quoi d’autre…… je ne sais plus quoi d’autre…. ».   Aujourd’hui , ma longue marche m’apprend que cet enfer qui est en nous, il a un nom, il se nomme « souvenir », le souvenir de ces combats qu’on a mené avec courage contre les forces rétrogrades du (P)… résident Général .   A chaque bataille virtuelle gagnée, je me disait , bientôt je vais rentrer à « Halfaouine » , ce petit bout de quartier , sale, désorganisé, encombré par le poids de la misère et de l’histoire… Un miroir , renvoyant sa propre image à un dictateur qui a la rage. « Halfaouine » le témoin des bannis, de cette femme à qui on a ravi le bonheur, depuis qu’elle sait que son fils unique ne reviendra plus jamais souriant, la serrer contre lui, murmurant « ommi roudwa nahrek ounabaathlik barcha flous », confié par la tempête, au fond macabre du grand bleue. Aussi le secret de cette jeune fille, épouse d’un exilé non consommateur de 1664, devenue….P…par décision ministérielle cosignée par deux très hauts fonctionnaires de l’Etat, Abadallah ( le serviteur d’allah) et Zine El Abidine, ( le plus beau des croyants). Quel comble de l’absurde, dans la Tunisie réelle, « le serviteur d’allah » et « le plus beau des croyants » sont par ailleurs créateurs de P….   « Halfaouine » ce quartier que je traversais très tôt, chaque matin, pour me rendre chez « Salih » El kahweji (le cafetier), mon « jebbed » en parfaite érection, dans la mallette, prêt à s’introduire dans le « sarri » de la chicha. A peine arrivé « Salih » enflamme une « chicha spéciale », avec du « tombac » malaxé à des plantes orientales vendues sous le manteau, cultivées dans l’ombre de la raison, aux fins fonds des plaisirs funestes.   « Halfaouine » …c’est là que j’ai naquis , pas loin de « hanout » (boutique) « ammi ben Gamra », le pére de fawzi. J’avais toutes les chances de mon côté pour devenir artiste comme Fadhel ou truand de l’acabit de « Salah Raanjou », « Mohamed Jha » , « Salem bou Chagour », ou Mzeowdi comme « Mohamed Errouj » , « Tarhouni » ou que sais-je encore….j’ai choisi l’école…un choix que j’assume sans aucun regret, comme j’ai toujours assumé notre part d’amitié virtuelle… Mon ami   Mon ami Ali, j’ai appris que tu n’es plus le même, qu’à la place des œuvres complètes de Marx , Michèle Aflaq , ou Michèle Told, qui ornaient, autrefois, ta bibliothèque, tu t’es fait livrer, « Ommek Sannafa », « Non Delenda Carthago » , « Le retour de Hannibal » et quelques papiers érotiques de l’ex-dissidente, Olfa ben Ravnel… Avec la même tristesse j’ai appris que Noureddine n’aime plus la gauche, la trouvant trop gauche ! On m’a dit qu’il s’est même marié selon la formule oh ! combien réactionnaire de la « souria » (chemise de nuit que le mari doit imbiber…. de l’hymen fraîchement défloré) , laissant derrière lui les souvenirs d’une génération perdue. On m’a dit que sa petite compagne Imen la « Rosa » …l’attendait toujours à la Station Métro du « Luxembourg »…. C’est lui son ex…, mais il ne reviendra plus jamais ….jamais…jamais … en arrière … et ce serait dommage ! …Mon ami , Ali, j’ai peur pour la Tunisie … car j’ai peur de cette Tunisie des ex-, je crains que mon pays , à force de voir ses hommes et femmes de tout horizons sombrer dans le vice de l’ « ex », se retrouver un jour ex-torqué, ex-purgé, ex-tirpé, « excommunié » de sa force première : ces belles valeurs tunisiennes…. « Kilmet Errjel » (parôle d’hommes) (du nom du titre d’un film tunisien qui vient de sortir dans les salles). J’ai peur, Ali….moi qui n’a jamais eu peur, j’avoue que j’ai peur de cette Tunisie des ex, je crains qu’un jours, à Tunis, à Bogota, à Fellouja ou à Zinzibar j’apprends au coin du Piano Bar ! que grâce à Ben Ali le (P)…..Résident Général, les tunisiens, les vrais, se comptant sur les doigts d’une seule main, ont été rassemblés sur ordre de Mohamed el Mehdi Mlika sur le domaine d’ « Euchkel » comme toute race, de vertébrés rares, protégée… Ce serait vraiment Dommage !   (Source : « Tunisie-Réveille-toi », le 11 mai 2007) Lien : http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2534    


 

«Les étudiants et les chercheurs tunisiens font le bonheur des universités françaises »  

. Déclaration de M. Antoine Grassin, Directeur de la coopération scientifique et universitaire au ministère français des Affaires étrangères.    « La politique française en matière d’immigration ne va pas changer. Les chercheurs et les étudiants tunisiens sont toujours les bienvenus en France. Ils font, d’ailleurs, le bonheur des universités françaises. »   C’est ce qu’a affirmé M. Antoine Grassin, le Directeur de la coopération scientifique et universitaire au ministère français des Affaires étrangères, dans un point de presse à l’Institut Français de Coopération de Tunis. D’ailleurs, il a énuméré les domaines de cette coopération : « nous développons avec la Tunisie une multitude de projets de coopération conformément à des programmes et des axes définis en commun et touchant à l’enseignement supérieur et la recherche, la modernisation de l’appareil administratif et le soutien à la francophonie. Ces priorités ont concentré 90 % des crédits de coopération en 2006.». Donc, la Tunisie et la France continuent à développer une synergie en matière de coopération scientifique et universitaire. C’est ainsi qu’un volume important de crédits a été alloué pour financer les études au niveau du troisième cycle universitaire et des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce.    Coopération universitaire   La coopération franco-tunisienne n’est pas indifférente au fait que le marché de l’emploi devienne de plus en plus exigeant par rapport à la qualité de la formation universitaire et des applications de la recherche scientifique. D’ailleurs, M. Antoine Grassin n’a pas manqué de préciser que : « La France apporte tout son soutien à la LMDisation de l’université tunisienne. Chez nous, elle est pratiquement bouclée. Seules, les facultés de droit font de la résistance. D’ailleurs, cette réforme s’accompagne d’une professionnalisation de la formation universitaire. Cette tendance est universelle et appelle à une meilleure synergie entre la formation et le marché de l’emploi. ».   Partout dans le monde, les employeurs ne cessent de s’interroger sur les capacités réelles d’un diplômé à assumer un rôle dans la structure de production. Les diplômes ne leur suffisent plus. Pour ce qui est de la formation académique, elle est synchronisée pour que le diplômé puisse disposer d’une reconnaissance partout et  obtienne une équivalence là où il veut travailler. C’est la raison qui a poussé la coopération à travailler sur une approche commune de formation doctorale entre la Tunisie et la France.   Mourad SELLAMI   (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 11 mai 2007)  


Université: Inscription – Bourses de coopération pour les études en France 30.000 étudiants tunisiens à l’assaut du Campus universitaire

– 20.000 bourses sont allouées chaque année pour un total de 100 millions d’euros : Opération séduction à l’adresse des meilleurs étudiants et chercheurs étrangers   L’amélioration de la politique d’accueil des étudiants étrangers en France a pour but de donner un coup de toilette à l’attractivité de ce pays en plus de l’image induite de la création d’établissements universitaires français à l’étranger et de l’influence locale des diplômés d’universités françaises.   Car, avec la mondialisation et la chute des frontières, le pouvoir des Etats est en train de s’estomper au profit de multiples orbites d’influence émergeant à travers le monde. D’ailleurs, ce constat ne se limite pas au secteur des échanges économiques mais il s’étend aussi à d’autres secteurs tels que l’enseignement et à la recherche scientifique. Et ce n’est pas un hasard si les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France occupent – dans cet ordre – les trois premières loges des pays qui reçoivent des étudiants étrangers. Ces trois puissances essaient, en effet, de renforcer l’audience de leurs sciences et, par conséquent, de leurs concepts de gestion des divers aspects de la vie. L’université n’est qu’un vecteur de transmission de ces concepts.    Les statistiques   La France compte actuellement plus de 265.000 étudiants étrangers sur son territoire. 52 % des effectifs sont aux niveaux du master et du doctorat. La croissance de leurs flux est plus forte dans les disciplines (économie, gestion, sciences). Près de 20.000 bourses leur sont allouées chaque année pour un total de 100 millions d’euros. 44 % des boursiers sont des étudiants ou des stagiaires africains, 20 % des Européens (dont les deux tiers des ressortissants hors de l’UE), 15 % des ressortissants d’Asie ou du Pacifique, 13 % du Moyen-Orient, 8 % d’Amérique et des Caraïbes.    Le partenariat   Pour améliorer l’attractivité de la France universitaire et de ses concepts éducatifs, les programmes ARCUS ont été lancés en 2005 pour renforcer l’effet des bourses de coopération. Ces programmes portent sur des projets de recherche et de formation doctorale.11 projets ont été retenus dont, à titre d’exemple, un projet entre la région PACA et le Brésil, un projet entre la région Lorraine et la Russie ou encore entre le Languedoc-Roussillon et la Chine (région de Shangaï).   Cette logique de partenariat est également engagée avec des entreprises qui cofinancent des bourses. THALES soutient un programme d’étudiants indiens, chinois et russes qui sont sur un master spécialisé en sciences de l’ingénierie ou en économie-gestion. Quant à ALSTOM, il s’adresse à des étudiants bulgares souhaitant effectuer une formation d’ingénieur en génie électrique ou mécanique.    Les vitrines   En plus de l’accueil des étudiants étrangers et de ce partenariat, la France encourage les grands établissements d’enseignements supérieurs à s’implanter à l’étranger pour en faire des vitrines du savoir-faire français. Ainsi se sont développées l’Université Galatasaray en Turquie, les Universités françaises d’Egypte et d’Arménie, les Ecoles des Affaires de Beyrouth et d’Alger mais également les Ecoles inter-Etats en Afrique sub-saharienne telles l’Ecole vétérinaire de Dakar, la fondation de l’eau et de l’environnement à Ouagadougou, l’implantation de Paris IV à Abou Dhabi, ou encore la mise en place de l’Ecole centrale à Pékin.(on attend encore un projet similaire pour la Tunisie.)   Lancement de CampusFrance   Les 80 espaces CampusFrance dans le monde ont pour principale mission d’encadrer les étudiants étrangers. Ils coordonnent toutes les réponses s’intéressant à leur formation supérieure. Ils donnent suite aux recherches d’information sur tout ce qui intéresse leur vie universitaire. Grâce au site Internet unique « campusfrance.org », l’étudiant étranger peut ouvrir un espace personnalisé lui permettant de dialoguer avec les responsables CampusFrance de son pays de résidence ( exemple : « tunisie.campusfrance.org »). L’étudiant peut utiliser le moteur de recherche dont CampusFrance assure la gestion ainsi que le catalogue en ligne des 20.000 formations supérieures disponibles en France.    La charte de qualité   La France veille à une sélection plus rigoureuse dans l’attribution de ses bourses. A cet effet, elle a établi depuis la rentrée universitaire 2006 une charte de qualité préparée en écho à la charte européenne de qualité pour la mobilité.   Ce document s’applique à l’ensemble de la chaîne d’accueil de l’étudiant (départ de son pays, accueil, formation, retour). Il définit 74 indicateurs de performance et de résultat sur la durée totale de la prise-en charge. Il vise au renforcement de la s électivité des procédures de recrutement, quel que soit le dispositif retenu et le mode de sélection choisi en mettant l’accent sur les programmes s’inscrivant dans une logique de partenariat. Les bourses du gouvernement français sont attribuées selon des critères lisibles par des jurys, constitués majoritairement d’universitaires des deux pays.   Les étudiants et les chercheurs tunisiens sont donc avertis. La France est une terre d’accueil qui veille à la qualité du partenariat. Ces nouveautés intéressent donc les 20.000 étudiants qui y poursuivent régulièrement leurs études et les centaines de Tunisiens qui sont boursiers de la coopération française dans divers établissements d’études et de recherches. Ceci intéresse aussi les quelque 10.000 postulants, ou plus, qui aspirent chaque année à poursuivre leurs études universitaires en France.   Mourad SELLAMI   (Source : « Le Temps » (Quotidien Tunis), le 22 mars 2007)  


La jeune génération, les mœurs et la sexualité La liberté, la modernité… mais pas trop!  

 

« Il ne  faut pas se voiler la face, nos jeunes en savent beaucoup » , remarque Mr Fethi, un surveillant dans un lycée, « Pourquoi ne pas en parler pour briser le mur et mettre les jeunes en confiance ? »   Au risque de choquer certains, une bonne partie de la jeune génération ( entre 18 et 22 ans ) n’a pas de problème, autre que pécuniaire, au niveau des soirées.

Elle a choisi son camp: en finir avec les déchirements entre deux cultures; rupture avec les tabous et les cadres traditionnels? Il va sans dire que ce phénomène n’est pas total: bien des jeunes prônent au contraire un « retour aux valeurs traditionnelles et religieuses ». Mais là, le basculement dans l’excès est plus facile, plus patent que sur l’autre versant.   Cette ouverture d’esprit se manifeste aussi au niveau des principes et du comportement. Alors que la génération qui  précède vit un déchirement entre deux cultures, la nouvelle génération, du moins pour une partie, a choisi son camp  et porte déjà le drapeau de  la liberté et de la modernité. Mais quel est en vérité le fond de leur pensée  ? Quelles sont leurs visions de la vie ?   Les lycées sont le lieu d’observation de ces jeunes et leur mode de vie. Ensuite les universités, lieu où la personnalité s’affirme définitivement et met au grand jour l’adulte de demain. Finalement, les salons de thé et les soirées où les discussions tournent autour de la dernière soirée chez un pote, la mode, les émissions TV françaises, la relation homme /femme, les expériences sexuelles, les ambitions…   Les soirées   Le meilleur moyen de les comprendre et deviner ce qu’ils cachent , c’est de leur parler. Chez ces jeunes, les limites qui se posaient à leur parents se sont rétrécies et les tabous ne leur font plus peur. Les notions de « que dira-t-on ? » , du jugement de la société, des vieux concepts traditionnels ne font quasiment plus partie de leur dictionnaire. Le fameux conflit des générations prend toute sa signification. Il y a une telle force, une telle détermination dans la nouvelle génération, que les parents n’arrivent plus à suivre . Leila, 16 ans , lycéenne à Carthage, explique sommairement, la mentalité à la mode «  nous, on vit pleinement, on profite de notre jeunesse, on s’amuse. On ne se refuse pas les soirées entre amis  et la découverte de nouvelles choses. Bien sûr, il y a des limites mais elles se résument à ne pas tomber dans l’excès. Aujourd’hui, l’influence de l’occident est vraie, mais nous on ne la conçoit pas comme une influence, nous l’avons totalement adoptée ;  assistez à une de nos soirées : vous verrez que l’ambiance est détendue, branchée, un peu underground, où tout le monde vient pour passer un bon moment sans juger les autres. »   On l’a compris. S’ il y a quelques années, aller à une soirée ( pour ne pas dire une boum) était un privilège, aujourd’hui c’est une habitude, un programme comme les autres qui ne nécessite pas une semaine de pourparlers avec les parents. Mais à bien chercher à savoir ce qui se passe dans ces soirées quasi hebdomadaires, on découvre qu’en réalité l’ambiance est plutôt  «  no limit ». Les tenues vestimentaires affriolantes, directement sorties d’un défilé de mode (où décolleté rime avec culotté), coiffures et make-up qui ne passent pas inaperçus, cigarette à la main pour tout le monde, boissons gazeuses au menu officiel ,bière et « absolut » comme boissons officieuses, danses osées,  couples nichés dans un coin… une ambiance des plus ouvertes. Bien évidemment , il ne faut pas généraliser mais ce genre de soirées est très à la mode.Il y a aussi les DVD party, les soirées « MSN discussion » où la rencontre est virtuelle sur Internet… des concepts nouveaux  qui sont pour les parents aussi  étrangers que les OVNI. Les jeunes dont les parents sont encore sévères et sceptiques, trouvent une difficulté à leur expliquer que c’est normal ,que ce n’est pas signe de désinvolture ou de déviance. Mehdi, 17ans , lycéen, confie «  j’ai du mal à expliquer aux parents mon point de vue et ma vision des choses ; ils ne saisissent pas la nouvelle mentalité , pour eux tout est immoral et inadmissible. Pourquoi est-ce que je ne dois pas apporter ma petite amie  à la maison ? Où est le mal à sortir tous les week end ? C’est totalement «  anachronique » de faire des remarques du genreça ne se fait pas’, ‘ ce n’est pas poli ‘…Nous sommes dans une époque où on a le droit d’être différent, d’être ouvert et accepter l’évolution des mœurs, il n’y a pas de quoi s’inquiéter ! ». Mais ne faut-il pas avoir peur des dérivestrop de tolérance et de cool attitude ne conduit il pas à la dérive ? Certes, le contrôle parental permet de prévenir les excès, mais ce contrôle n’est pas toujours présent. Les parents ignorent dans la plupart des cas en quoi consiste une soirée ou une nuit chez la copine.   Finis les tabous   Une autre manifestation de cette ouverture, cette fois chez les  plus grands, la rupture avec tous les tabous. L’éducation sexuelle est devenue un sujet de discussion sans gêne , les expériences sexuelles ( dans certains milieux) n’est plus source de honte et objet de secret, les filles s’affichent avec leur petit ami sans prétendre que c’est un collègue…C’est naturel, une suite logique de la relation que d’avoir des relations intimes avec son petit ami. On a dépassé les étiquettes et les a priori. Côté garçon, plus question de refouler ses désirs ; la question est devenue ( excusez le langage vulgaire mais c’est une transcription de la vraie phrase)   « elle couche ou pas ? ». Plus question de petites balades dans les centres commerciaux et cafés à 14 heures de l’après-midi. L’expérience est nécessaire. Côté fille, il y a celles qui résistent ; celles qui hésitent et celles qui se lancent. Ce serait de l’hypocrisie et du mensonge que de dire que cela n’a pas lieu dans notre société. Il n’ y a pas de statistiques, mais les indices ne mentent pas .  Au risque de choquer certains, une bonne partie de la jeune génération ( entre 18 et 22 ans ) n’a pas de problème sur ce plan. On ne peut révéler ici des faits ou des témoignages parce que ce n’est pas un forum de confidences, mais cela est vérifiable dans les blogs et les tchats. Toujours est-il que tout dépend du milieu social ; dans certains milieux, l’idée de fréquenter un garçon est, en elle même, un tabou. « Il ne  faut pas se voiler la face, nos jeunes en savent beaucoup » , remarque Mr Fethi, un surveillant dans un lycée. Pourquoi ne pas en parler pour briser le mur et mettre les jeunes en confiance ? Cela ne sert à rien de nier, la génération montante entre en force dans l’esprit libéré et libre. Tant qu’on les encadre et qu’on essaie de les comprendre, il n’y a rien à craindre.   Hager ALMI   (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 5 mars 2007)


 

 


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