3 août 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2628 du 03.08.2007

 archives : www.tunisnews.net


Conseil National pour les Libertés en Tunisie: Bulletin du Conseil APPEL A LA REOUVERTURE DU « LYCEE LOUIS PASTEUR » Mise au point de M.Fethi Touzri et M.Mohamed Goumani Par Hmida Ben Romdhane:Le « pouvoir régalien » (!) du directeur de « La Presse » Le Temps :Conférence des associations tunisiennes à l’étranger:Un besoin de retour aux sources chez les nouvelles générations La Presse :Spectacle de Gad Elmaleh à Carthage : e la kémia, on n’est pas sorti  Le Temps :Point de presse avec Gad Elmaleh quelques heures avant le spectacle Le Temps :Spectacle de Gad Elmaleh à Carthage: »Je ne jamais vu ça de ma vie ! » Reuters : L’Espagne propose une Union méditerranéenne dotée d’institutions Reuters: La Russie songe à une présence navale permanente en Méditerranée


 

Conseil National pour les Libertés en Tunisie Tunis, le 1er août 2007 Bulletin du Conseil

 
Harouni arrête sa grève de la faim Hend Harouni a pu rendre visite cette semaine à son frère, le prisonnier Abdelkarim Harouni, à la prison de Mornaguia après en avoir été empêchée mardi dernier. Il l’a informée qu’il avait mis un terme à sa grève de la faim le 27 juillet au bout de dix huit jours. Le père d’Abdellatif Bouhjila empêché de lui rendre visite Le 31 juillet 2007, monsieur Abdelmajid Bouhjila n’a pu rendre visite à son fils à la prison de Mornaguia et ce, pour la cinquième semaine d’affilée. Lors de la dernière visite de son père, il n’arrivait pas à marcher en raison des grèves de la faim qu’il a menées car il était privé de soins. Il s’était aussi plaint de mauvais traitements. L’administration de la prison a refusé de lui fournir un fauteuil roulant ou des béquilles, comme elle a refusé à la famille de lui en procurer. Un citoyen privé de son droit à connaître les raisons du décès de son fils Le juge d’instruction du quinzième bureau du Tribunal de Première Instance de Tunis a refusé lundi 23 juillet 2007 à monsieur Laroussi Bengharsallah, père du jeune Mohammed Gharsallah, le droit de disposer d’un exemplaire du rapport du médecin légiste déterminant les causes de la mort de son fils. Une brigade de la police judiciaire de Carthage avait informé la famille le 15 février 2007 que leur fils s’était immolé à proximité du Palais de Carthage, mais la famille avait remarqué lors de l’enterrement l’existence d’un trou profond à l’arrière du crâne et une fracture de la main. La police du Kef continue de s’en prendre à des citoyens qu’elle accuse d’appartenir au courant salafiste. Messieurs Hichem Lammouchi (prothésiste dentaire) et Soufiane Darchaoui (propriétaire d’une société d’assurances) sont toujours en butte à des brimades perpétrées par la brigade de la Sûreté du Kef. Ils sont interrogés quotidiennement sur leur lieu de travail ou contraints de se présenter au poste de la Sûreté, ce qui a été préjudiciable à leur activité et a fait fuir leurs clients. Condamnation lourde et nouvel interrogatoire du prisonnier Hafedh Lafli Le 13 juillet 2007, la sixième chambre criminelle a condamné à dix ans d’emprisonnement le jeune Hafedh Lafli, déféré en vertu de la loi anti terroriste dans l’affaire 12960/6. Le même jour il a été extrait de la prison de Mornaguia et soumis à de nouvelles investigations au siège de la Sûreté de l’Etat au ministère de l’Intérieur. Transferts abusifs L’administration pénitentiaire a procédé au transfert de prisonniers détenus en vertu de la loi anti terroriste de la prison de Mornaguia vers d’autres prisons du pays. Ce transfert englobe des prisonniers dont les affaires sont examinées par la Cour d’Appel de Tunis. Ils sont ainsi éloignés de leur domicile et du tribunal compétent. C’est le cas de Maher Béziouche, originaire de la ville de l’Ariana, qui a été transféré de la prison de Mornaguia à celle de Harboub à Médenine, à 500 kilomètres de la capitale. La Cour d’Appel de Tunis n’a pas encore examiné le jugement prononcé contre lui en première instance le condamnant à dix ans d’emprisonnement. Interdiction de la fête en l’honneur des enfants de Mohammed Abbou au CNLT Le Conseil avait tenu à organiser lundi 23 juillet une fête en l’honneur de l’épouse et des enfants de Mohammed Abbou à l’occasion de leur succès dans leurs études, en dépit des conditions difficiles qui ont été les leurs ces deux dernières années. La police politique a encerclé le local du CNLT et en a interdit l’accès (Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


APPEL A LA REOUVERTURE DU « LYCEE LOUIS PASTEUR »

Les soussignés, – considérant que l’amélioration de l’enseignement en Tunisie est un devoir national, – constatant que le lycée Louis Pasteur à Tunis assurait jusqu’ici à ses élèves un haut niveau d’enseignement avec des résultats remarquables, – surpris d’apprendre que ce lycée vient de faire l’objet d’une mesure administrative de fermeture, – réclament que l’autorité administrative explique clairement et publiquement les raisons qui l’ont amenée à prendre cette mesure et que le directeur du lycée soit en mesure de discuter librement ces raisons, – exigent, en attendant ce débat public, que la mesure de fermeture soit rapportée.  
 
نداء لاعادة فتح معهد « لويس باستور » أنا الموقع(ة)  أدناه :
 
· اعتبارا لكون تحسين مستوى التعليم في بلادنا من الواجبات الوطنية ·واعترافا بكون معهد لويس باستور بتونس يقوم الى حدّ اليوم بتأمين مستوى تعليمي متفوق وبنتائج متميزة ·وتبعا للمفاجأة المتمثلة في غلق هذا المعهد بموجب قرار اداري · نطالب السلطة الادارية بتوضيح الاسباب التي أدت بها الى اتخاذ هذا القرار  بشكل علني مع تمكين مدير المعهد من الرد على هذه الاسباب بحرية وفي انتظار ذلك نطالب برفع قرار الغلق  
 

* Les signatures provenant de tunisiens résidant à l’étranger sont recueillies par email sur : elhiwar@elhiwar.org . Une vérification de la validité du mail sera effectuée.


Tunis le 03 Aout 2007 Mise au point de M.Fethi Touzri et M.Mohamed Goumani

 
Nous, Fethi Touzri et Mohamed Goumani, membres du bureau politique du  PDP (Parti démocratique progressiste), portons à la connaissance des intéressés, que toute rumeur ou information relayées par certains organes de presse relatives à notre supposée démission du bureau politique ou du parti (PDP) est dénuée de tout fondement. Nous tenons par ailleurs à préciser que  les articles que nous publions et les opinions que nous exprimons dans le but de contribuer à un débat national que nous considérons comme crucial n’engagent que notre seule responsabilité ainsi que celle de ceux qui se sont volontairement associés à leur rédaction. Si nous appelons à ce débat entre sensibilité différentes nous ne pourrons que nous y attacher avec plus d’insistance au sein même de notre parti fondé sur le pluralisme des idées et l’acceptation de la différence. Nous espérons que cette mise au point lève toute ambiguïté, pour que le débat s’oriente vers les opinions exprimées loin de toute supputation à propos de supposée divisions ou dissidence. Mohamed Goumani Fethi Touzri
 

Le « pouvoir régalien » (!) du directeur de « La Presse » Ou LA VRAIE TRAGEDIE DES JOURNALISTES EN TUNISIE

 
From: hmida ben romdhane <shibuyadess@yahoo.fr> Date: 2 août 2007 14:12 Subject: Le « pouvoir régalien » du directeur de La Presse Chers ami(e)s,  Je vous envoie ci-joint un article d’analyse politique censuré par le directeur de La Presse, M. Mohamed Gontara le 31 juillet 2007. La raison invoquée est que l’article en question « fait l’apologie de l’Iran, de la Syrie et du Hezbollah et avance l’idée qu’Al Qaida a gagné, ce qui n’est pas dans la ligne du journal ». Loin de moi l’idée de faire l’apologie de quelque pays que ce soit, mes écrits le prouvent, j’ai constamment employé mes modestes moyens, et je continue, pour tirer la sonnette d’alarme contre le danger terrifiant de cette nouvelle forme de terrorisme dévastateur utilisé par Al Qaida contre des civils innocents, ce qui est dans la parfaite « ligne du journal » que je connais parfaitement bien puisque je travaille à La Presse depuis vingt et un. Ayant fait savoir à M. Gontara que je considère sa décision de refuser de publier mon papier comme un acte de censure, il m’a répondu : « Monsieur, moi, j’ai un pouvoir régalien à La Presse »…  
 

Deux grands gagnants Par Hmida Ben Romdhane

 

 
La secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a entamé hier (31 juillet 2007) sa dixième ou onzième visite au Moyen Orient, accompagnée cette fois-ci du secrétaire à la défense, Robert Gates. Les voyages moyen-orientaux de Mme Rice ont, depuis un bon bout de temps, pris la forme d’une activité diplomatique rituelle qui n’aboutit à aucun résultat concret, surtout si l’objet de ces voyages est de « soutenir le processus de paix ». L’objet du voyage qui se poursuit actuellement et qui comprend l’Egypte, Israël, l’Arabie Saoudite et la Cisjordanie n’est pas « le processus de paix », mais la mobilisation des « amis » de l’Amérique contre une multitude d’ennemis qui comprend pêle-mêle l’Iran, la Syrie, Al Qaida, Hezbollah et Hamas. Disons tout de suite que les principaux gagnants de ce redéploiement stratégique, si l’on peut dire, sont les fabricants d’armements américains et … Al Qaida. D’abord le complexe militaro-industriel américain qui se frotte déjà les mains à la perspective des contrats juteux qui l’attendent. En effet, l’administration Bush a décidé d’augmenter de 25% l’aide militaire américaine à Israël pendant les dix prochaines années, ce qui fera un surplus de 10 milliards de dollars d’armements pour ce pays déjà armé jusqu’aux dents. Cette augmentation de l’aide militaire comprendra aussi l’Egypte, et des informations non démenties font état de négociation d’un gros contrat d’armements entre Washington et Ryadh dont le montant atteindrait 20 milliards de dollars. Evidemment, ce qui intéresse le complexe militaro-industriel américain c’est le nombre de contrats signés, la quantité d’armements livrés et le montant du chiffre d’affaires réalisé. Tout le reste, c’est-à-dire la course aux armements dans une région qui a les propriétés d’un baril de poudre, les suspicions, les méfiances, les rancœurs et la montée des périls que cela engendre, les marchands d’armes s’en soucient comme d’une guigne. Le second grand gagnant est Al Qaida. C’est une aubaine pour les chefs de ce dangereux réseau terroriste que leur organisation ne soit pas considérée à Washington comme une cible à distinguer des autres et à abattre en priorité. Le fait qu’elle soit incluse dans un ensemble de cibles disparates que Washington semble vouloir viser toutes en même temps, allège la pression sur les partisans de Ben Laden et leur donne un répit. En d’autres termes, cela leur permet de respirer et de renforcer leur réseau qui continue de semer la mort et la destruction dans plus d’un pays. Cette stratégie dangereuse s’inscrit dans un ensemble d’erreurs que la Maison blanche continue de commettre depuis le jour où Bush a décidé de tourner le dos à Al Qaida en Afghanistan et de prendre pour cible le régime de Saddam Hussein qui, tout le monde le sait maintenant, constituait un barrage infranchissable contre le terrorisme. Il est étonnant que l’administration américaine, dès qu’elle s’éloigne un peu de l’Irak, cesse de  prendre toute la mesure du danger des « takfiristes » d’Al Qaida, et se permet encore de disperser les efforts de la lutte anti-terroriste en alignant à leur côté de fausses cibles. Car, le vrai danger qui menace les pays arabes et musulmans ne vient pas de l’Iran qui, jusqu’à ce jour, n’a agressé personne. Il ne vient pas de la Syrie qui, quarante ans après, a toujours une partie de son territoire occupée. Il ne vient pas du Hezbollah qui, depuis sa naissance, n’a utilisé ses moyens que pour s’opposer à l’agresseur israélien et à ceux qui le soutiennent inconditionnellement. Le vrai danger qui nous menace vient des « takfiristes » d’Al Qaida qui se livrent à un lavage de cerveau systématique des jeunes de 15 à 20 ans pour les envoyer se faire exploser au milieu de civils innocents dans les lieux publics. Au lieu de terrasser Al Qaida qui les a attaqués chez eux, les Etats-Unis, par leur invasion catastrophique de l’Irak, l’ont dopée démesurément et ont rendu possible l’émergence de cette forme terrifiante de terrorisme, consistant à envoyer des êtres humains se faire exploser au milieu de leur semblables. En Irak, l’administration Bush est en train d’armer les insurgés sunnites pour les aider à venir à bout du réseau de Ben Laden. Pourquoi cette attitude n’est-elle pas adoptée en dehors de l’Irak en aidant par exemple la Syrie à traquer ce réseau terrifiant au lieu de nous dépeindre ce pays comme un « danger international » et de le mettre dans le même sac qu’Al Qaida ? Ayant contribué à la naissance du réseau de Ben Laden dans les années quatre vingt pour lutter contre les Soviétiques en Afghanistan, et ayant donné des ailes à ce mouvement terroriste en envahissant l’Irak, les Etats-Unis assument une responsabilité historique dans les dégâts que continue de subir la région. « La lutte globale contre le terrorisme » ne passe pas par la mobilisation des « amis » de l’Amérique contre la Syrie et l’Iran, mais par une diplomatie sérieuse qui mettrait une fois pour toutes un terme à l’occupation des terres arabes. Une telle diplomatie couperait l’herbe sous les pieds des terroristes en les privant de leur principal fond de commerce, et rehausserait un peu l’image de l’Amérique, gravement endommagée par les nombreuses erreurs stratégiques commises depuis septembre 2001. H.B.R.

Conférence des associations tunisiennes à l’étranger Un besoin de retour aux sources chez les nouvelles générations

 
L’Office des Tunisiens à l’Etranger a organisé, hier, la conférence des associations tunisiennes à l’étranger. Le centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations (IFEDA) a collaboré à cette manifestation qui a été présidée par le ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l’étranger, Ali Chaouch. Dans une allocution, le ministre a mis l’accent sur la place importante de l’action associative qui constitue l’un des attributs essentiels permettant au citoyen tunisien, où qu’il soit, de contribuer directement à l’édification de la société civile. Il a, par ailleurs, relevé l’évolution enregistrée par le tissu associatif tunisien à l’étranger et la diversité de ses activités ayant touché tous les domaines grâce à l’intérêt particulier accordé à la colonie. Il a fait observer que le nombre des associations tunisiennes à l’étranger a atteint en 2006 plus de 500 associations offrant d’importantes prestations en vue de soutenir l’action des centres diplomatiques. Le ministre a, d’autre part, réaffirmé l’importance de dynamiser davantage l’action associative et d’améliorer son rendement de manière à soutenir l’oeuvre de développement intégral du pays et à appuyer les efforts des services officiels, en matière d’encadrement préventif des membres de la communauté, notamment la jeune génération, contre les risques de délinquance et de marginalité dans les pays d’accueil.  A l’ère des TIC M. Ali Chaouch a invité les personnes actives dans le domaine associatif à l’étranger à adhérer à la société de l’information et de la communication électronique de manière à renforcer le rapprochement entre eux et à contribuer à l’amélioration des prestations fournies à la colonie, soulignant la nécessité de polariser davantage les jeunes compétences. Ceci, a-t-il ajouté, permettra d’assurer la présence de représentants de cette importante catégorie aux postes de décision dans les pays d’accueil et de contribuer, de la sorte, à la préservation de leurs droits et de leurs acquis et à la sauvegarde des intérêts de la Tunisie. Retour aux sources Le programme de la conférence a comporté des interventions sur « La gouvernance associative » et « Les associations et nouveaux moyens de communication ». Cette manifestation a été l’occasion également d’exposer des expériences d’associations tunisiennes actives en France, en Allemagne et en Italie. Leurs représentants ont insisté sur les difficultés rencontrées en matière de conservation des attaches avec le pays et des manques de moyens pour parvenir à cet objectif. Ils ont réclamé l’installation de structures de liaison qui pourraient permettre un contact permanent entre les nouvelles générations et leurs attaches en Tunisie. Ces derniers redécouvrent plus leur pays et s’interrogent davantage sur les avantages d’une installation sur les terres de leurs ancêtres. Les associations appellent au renforcement de cette tendance par l’installation d’un réseau continu et stable avec le pays. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 3 août 2007)

Spectacle de Gad Elmaleh à Carthage  e la kémia, on n’est pas sorti

 

 
Nom d’artiste : Gad Elmaleh. Profession : humoriste-acteur. Signe particulier : il joue toujours à guichets fermés. Pour sa première prestation en Tunisie, son propre père n’a pu obtenir des invitations pour ses amis. C’est dire si le théâtre de Carthage était archicomble, mercredi 1er août. Théâtre de Carthage, il est 21h30, c’est assurément une grosse soirée qui est en train de se mijoter. Arrivé 1h00 avant l’entrée en scène de l’artiste Gad, nous avons failli nous contenter de suivre cette soirée tout en haut des gradins pleins, là où la scène paraît aussi mince qu’une tête d’épingle. Evidemment, il y avait bien les deux écrans géants placés bien  en évidence, mais alors, autant se passer un bon DVD chez soi. C’est plus pratique et bien moins cher. Finalement, après avoir joué des coudes  et des propos, nous avons réussi à obtenir une place située juste derrière le carré VIP. Du coup, on ne pourrait passer sous silence le manque d’organisation qui a entouré le spectacle. Même certains VIP se sont retrouvés privés de chaises, c’est dire ! Finalement Gad apparaîtra sous le coup de 22h05, dans une liesse générale  «Whaou. Mouche normal», a-t-il d’emblée lancé. Il est vrai que se retrouver face à plus de 12.000 personnes, ça à de quoi impressionner un artiste, même aussi aguerri que Gad. Là, l’artiste tant attendu joue sur un terrain favorable, il se trouve devant un public acquis d’avance. Les cachets avoisinent ceux de son pote Jamel Debbouze (pas moins de 50.000 euros par prestation), l’artiste  avoue :  «Je devais venir il y a quelques années déjà. Je vous ai beaucoup dribblés, mais aujourd’hui je suis très heureux d’être en Tunisie». Il est ému, du moins on le sentait . En fait, c’était plutôt le trac qui ne voulait pas le lâcher. Lorsqu’il nous assura qu’il allait présenter un spectacle spécialement préparé à l’intention du public tunisien, on a eu du mal à le croire. Finalement, il démarre avec une chanson, puis enchaîne avec de petites anecdotes, vécues et améliorées,  qu’il surnomme «kémia». Il nous parle de sa mère qui confond  Wi Fi et 8 filles, de son fils qui lui manque beaucoup : «Un jour, je l’ai emmené visiter Disneyland. Je lui prends des autographes de Donald et Pluto. Il est aux anges. Je cherche Mickey, que je retrouve à la sortie des toilettes. A mon grand dam, il me reconnaît et assure me kiffer un max et me demande un autographe. Finalement Mickey a tout fait foirer». Il parle aussi de ses fréquentes visites au Maroc : «Un soir, à l’hôtel, je préviens le réceptionniste que je ne veux recevoir aucun appel téléphonique avant midi. Il m’assure prévenir l’équipe du matin à ce propos. Il passe tellement bien le message qu’à 6h00 du matin, on me réveille ‘‘Bonjour c’est l’équipe du matin. Nous tenons à vous signaler que notre collègue du soir nous a transmis le message et que l’on ne fera passer aucun appel téléphonique avant midi!?’’. De petites anecdotes par-ci, de petits brins de ses sketches par-là, Gad parvient à capter l’attention de tous les présents. Il danse, il gesticule, joue de la guitare et du piano. Bref, il se dépense sans compter, en buvant des litres d’eau après chaque passage. « Certains se demandent comment je fais pour boire autant d’eau sans aller aux toilettes ?!». De kémia en kémia, c’est près de deux heures de spectacle qui viennent de s’écouler. Gad a tellement improvisé que ses propres techniciens en sont déboussolés. Il improvise, cherche la guitare, on lui montre le piano, il joue, il chante, le public applaudit, les bras se lèvent, les portables sont éclairés, les filles crient, les garçons leur donnent la réplique.  Le public, lui, a le sentiment d’avoir passé une excellente soirée. Il est vrai que, comme l’a déclaré Gad en fin de soirée, : «Il est tellement chaud le public de Carthage, qu’il chante même sur une chanson de Mickey !!». Mourad BOUZIDI  (Source : « La Presse » (Quotidien gouvernemental– Tunis), le 3 août 2007)

Point de presse avec Gad Elmaleh quelques heures avant le spectacle

 
« Il aurait fallu trouver une date dans la programmation pour organiser une deuxième soirée » Inutile de s’attarder longuement en introductions et préambules, même ceux qui n’ont jamais entendu parler de lui se sont arraché les billets. «In Gad we trust», disaient des slogans, pour pousser l’hystérie jusqu’à sa dernière limite. Quelques heures avant le spectacle, dans une ambiance très officielle, on a eu droit à un point de presse, rapide et net, où Messi(r)e Gad, qui est le sujet de discussion de tous les Tunisiens et les touristes, a répondu aux questions des journalistes. Il nous a feintés trois fois de suite, lui-même n’arrête pas de revenir là-dessus, si bien que son spectacle à Carthage était un vrai événement pour lui. «Tout le monde me dit que c’est un événement pour eux, dit-il, mais ça l’est aussi pour moi. J’ai eu avec la Tunisie plusieurs rendez-vous manqués. Je suis très content, par l’enthousiasme des gens, le nombre de spectateurs ; j’ai appris qu’il y a eu plus de  gens qui ont eu des billets que ceux qui n’en ont pas trouvé… Il aurait fallu trouver une date dans la programmation pour organiser une deuxième soirée… Je suis fier de cette première en Tunisie, tous les passagers dans l’avion tout à l’heure voulaient venir… Toutes les fois sont une première fois, c’est toujours une nouvelle destination, de nouvelles gens…» Toute la Tunisie (dont la majorité a désespéré vers la fin) se demandait comment serait Gad sur la scène de Carthage, mais il faut savoir que même Gad ne savait pas à quoi s’attendre, si ce serait difficile de tenir une heure et demie devant un public dont il n’a nulle idée. «Ce qu’il y a de plus difficile, c’est quand la famille est dans le public, et qu’elle va me juger. Pour ce soir, je ne sais pas du tout, je vais découvrir ; Jamel [Debbouze] n’a rien voulu me dire à part :  »Tu vas voir » Je ne sais pas ce que ça signifie, mais je pense qu’en général c’est positif.» Pourtant, Gad a vécu une grande histoire avec la Tunisie. Il revient dessus en disant : «Le premier film où j’ai joué un premier rôle, c’était  »Salut cousin ! » de Merzak Alouèche, et il avait eu le Tanit d’Or aux Journées Cinématographiques de Carthage… Une première consécration, un premier prix à Carthage pour mon premier grand rôle.» Des débuts pas très évidents, l’occasion est pour les journalistes de remonter la pente avec Gad Elmaleh, vers les origines, qu’il nous parle de cet enfant qu’il était, et qui rêvait d’avoir de la popularité, il n’a pas de honte à le dire. Croyant à son rêve, il a tout fait pour y parvenir, passant même par l’immigration. «Ce qui n’est pas évident, et qu’on oublie souvent, c’est que je suis vraiment un immigré. J’ai fait partie de ce mouvement qu’on connaît au Maghreb, sauf que j’ai fait l’artiste. J’ai fait la queue comme tout le monde, j’ai longuement voyagé, et je suis plus de l’école de ceux qui disent  »Ferme-la ! tu ne vas pas l’avoir ! » que  »Allez, on est là, regarde-nous !… » J’ai été éduqué dans les valeurs familiales, avec des principes, et je vis de ça. Il y a toujours une pointe de moi dans mes spectacles, que ce soit Coco ou Abderrazak, ce sont tous des personnages qui font partie de moi. Je crois qu’il faut s’ouvrir le maximum et donner ce qu’on est.» Il a été au Canada, et puis a émigré en France, où il a suivi les cours Florent, et a gravi petit à petit les échelons. Tout le monde part de rien, et ceux qui se construisent eux-mêmes sont ceux qui ont toujours le plus de mérite. Il y a dix ans, il avait été invité par Michel Drucker, mais il avait préféré refuser. «Je me suis dit que je n’étais pas à la hauteur de son tapis rouge, et de m’asseoir là où de grands acteurs ont été avant moi. Qu’aurais-je eu à dire ? Et j’ai bien fait de décliner son invitation, parce que je n’étais pas prêt. Maintenant, je résiste plus, je suis le premier à venir ! De toute façon, les passages à la télé font partie de mon métier.» Et qu’il l’ait voulu ou non, Gad Elmaleh a été classé parmi les humoristes issus de l’immigration ; il est content de former un groupe particulier avec eux, il est très ami avec Jamel Debbouze, mais ce n’est sûrement pas parce qu’ils sont tous deux Marocains. «Quant à Arthur, dit-il, je l’ai connu sur les plateaux-télé, mais ce n’est pas vraiment Casablanca qui nous relie. J’admire beaucoup Arthur pour le courage qu’il a eu à aller sur scène.» Toutefois, c’est toujours dans le domaine de l’art que les Maghrébins se sont illustrés, jusqu’à ce que, à la grande surprise des Français et des Maghrébins, une Française d’origine marocaine soit nommée ministre de la Justice. «J’étais vraiment très fier de Rachida Dati, j’avais la preuve que nous, les Maghrébins, pouvions aussi participer à la vie politique, et pas seulement à l’art. Et également content pour cet homme qui a fait la différence, alors qu’on le descendait (Sarkozy ) avant même qu’il ne soit élu.» «On n’est jamais loin de la politique quand on est auteur, c’est juste qu’on prend les choses différemment. Pour ma part, je m’attaque à la source des problèmes, je ne fais pas de chauvinisme ; par exemple, concernant le personnage de Chouchou, je me suis attaqué à l’intolérance par rapport aux homosexuels, et à la montée de l’extrémisme. C’est tout simplement un angle d’attaque.» Il ne faut pas s’attendre à ce que Gad Elmaleh se mette à faire de la politique, tenons-nous en donc à ses one-man-shows, ses films et sa musique. «J’essaie de faire de tout mon mieux ce métier qui s’offre à moi avec différentes casquettes. J’ai été maître de cérémonie aux César, je fais du théâtre, du cinéma, de la télé… tout. Auparavant, il y avait des catégories, le comédien ne pouvait pas animer, l’animateur ne pouvait pas faire du théâtre ; mais aujourd’hui c’est en train de changer, heureusement ; il n’y a plus de barrières.»  Lui, qui n’a «pas fait d’études» (sic.), est fier de sa distinction en tant que Chevalier des Arts et des Lettres. Même s’il préfère le théâtre («Avant, j’avais peur de répondre quand on me demandait ce que je préférais, je ne voulais pas rebuter les metteurs en scène par exemple, mais aujourd’hui je n’ai pas de problème à dire que c’est la scène que je préfère. Monter sur les planches et incarner des personnages, j’adore ça.»), et un jour il produira un album, peut-être, car l’envie le démange déjà, mais ce sera toujours dans un contexte comique. Et lui, amoureux de la musique, en se retrouvant avec le public tunisien qui est toujours prêt à pousser la chansonnette, il pouvait être sûr de faire exploser le théâtre. Khalil (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 3 août 2007)

Spectacle de Gad Elmaleh à Carthage « Je ne jamais vu ça de ma vie ! »

 
Finalement la date est arrivée et tout le monde s’est déplacé en masse, les sketchs appris par coeur, mais aussi les mimiques et le déhanchement. Incontournable Gad, c’est le cas de le dire, Gad tout-puissant, mobilisation tous azimuts pour le seul spectacle attendu de toute la programmation de la quarante-troisième session du Festival international de Carthage. Gad Elmaleh pouvait-il espérer un public aussi nombreux – et le mot est très, très faible ! De mémoire d’homme, jamais l’amphithéâtre de Carthage n’a été aussi bondé. De la folie, un engouement aussi phénoménal dépasse toute imagination ! Au risque de se perdre dans des descriptions exagérées et qui ne pourraient jamais faire le poids, bornons-nous à rapporter ce que Gad lui-même a dit en entrant sur scène : « Mouch normal ! » Il y avait du monde partout, les spectateurs étaient collés serrés, certains ont préféré regarder le spectacle en grimpant sur les arbres, les rochers dont personne ne s’approche d’habitude ont été envahis ; accroupis, les uns assis sur les genoux des autres ; à croire même qu’il y a eu plus de spectateurs que l’amphithéâtre n’en supporte d’habitude ! L’événement tant attendu depuis des années, la production a su quand l’inviter, la direction du festival où le programmer, et Gad Elmaleh quand répondre affirmativement ; ainsi, une triple réussite fait le bonheur de tout le monde, ou presque, puisque nous savons tous qu’il n’y avait pas assez de billets pour satisfaire tous les demandeurs et rassasier leur soif de rires. Depuis des années, Gad Elmaleh est le seul à exercer un phénomène de masse sur la population tunisienne, toutes catégories confondues, parvenant à dilater la rate de tout se beau monde, sans que monsieur sache vraiment la fréquence à laquelle ses DVD (convertis en Divx, en réalité, mais ça, il ne le sait pas) sont piratés (aussi bien par téléchargement que gravure) et regardés. Mais le soir du mercredi 1er août, Gad Elmaleh a eu la preuve que le public tunisien est insurpassable. Fièvre générale des heures avant le coup d’envoi, et les spectateurs qui continuaient à affluer pour dénicher une place à l’étroit entre deux personnes, un rocher où se surélever ou une branche d’arbre où s’accrocher. Les lumières éteintes, les spectateurs sortaient leurs mobiles pour éclairer par mille feux bleus et blancs la traversée des yeux azur éberlués de voir autant de monde n’attendant que lui. Le public n’avait d’yeux et d’écrans que pour Gad, le déhanchement de Gad, les mimiques de Gad, les sautillements de Gad, les grimaces de Gad, la guitare de Gad ! « Je crois que je n’ai jamais vu ça de ma vie ! » a-t-il déclaré devant cette foule noire agitée et au bord de l’hystérie, n’attendant que des répliques pareilles pour se lancer dans un hurlement collectif en agitant les bras, oubliant par moments que le pauvre Gad, tout puissant est-il, n’avait pas assez d’yeux pour les voir tous. Trois jours plus tôt, en concert à Suisse, Gad Elmaleh croyait n’avoir jamais vécu un moment aussi fort devant des spectateurs suisses tellement nombreux… il ne savait pas ce que c’était que la mythique scène de Carthage – et les mythiques ex-Carthaginois. Il ne savait pas par quoi commencer, ni à quoi s’attendre, alors en se lançant avec sa guitare, quelle fut sa surprise quand dix mille spectateurs (beaucoup plus, indubitablement) ont entonné avec lui les paroles : « Petit oiseau si tu n’as pas d’ailes, tu peux pas voler… » Gad, qui croyait faire plaisir au public tunisien en interprétant des extraits de son précédent spectacle, « L’autre c’est moi », n’imaginait certainement pas que les spectateurs avaient poussé les limites de leur « fanatisme » jusqu’à apprendre par coeur les paroles de cette chanson incontournable. Mais pas seulement : « Mouch normal » a-t-il dit quand le public s’est mis à répéter avec lui les paroles de ses sketchs. Pour être courtois, probablement, il a préféré manifester son étonnement face à ces dix mille voix qui jouaient avec lui le sketch, mais quelques-uns se sont dit dès le début que c’était grillé et qu’ils ne pourraient pas digérer convenablement leur spectacle, alors que Gad ne pourrait pas bien faire son travail, celui pour lequel il s’est fait attendre (et désirer) depuis des années. Mais comme un pro, ou en pro pour être plus correct, il a continué son spectacle avec maestria, en enchaînant les sketchs et les improvisations. Ainsi avons-nous eu droit à des extraits de « L’autre c’est moi » (stand-up), agrémentés de scènes de son « sketch-up » « Papa est en haut », dont la première mondiale a eu lieu le 15 juillet dernier au Canada. C’est vrai que nous aurions préféré qu’il nous joue un spectacle sinon entièrement, du moins majoritairement inédit, mais ç’aurait été inapproprié, selon l’organisation, de jouer un tout nouveau one-man-show pour son premier spectacle en Tunisie. Et puisque Gad va à DisneyLand avec son petit, voulant au passage avoir un autographe de Mickey (il est possible de prévoir la réaction du cartoon à la vie du papa star), le blond est téléporté avec son fils dans le parc d’attractions ; et c’est ainsi que s’est enchaîné le spectacle, des scènes reliées les unes aux autres par des transitions recherchées, et qui versaient parfois dans l’improvisation, alors que c’était bien calculé. On a rencontré le fils de Gad, sa mère (archétype de la mère juive), il nous a fait rire sur le langage SMS (il a parlé également des chiffres en Tunisie qui traduisent les consonnes en arabe), sur le bafouillage d’un grand chanteur qui interprète soi-disant une bonne chanson – en jouant au piano, s’il vous plaît ! Nous avons revu sa parodie des comédies musicales (accompagné intégralement par le public, à l’évidence – disons aussi que c’est une manifestation on ne peut plus explicite de la volonté de Gad de se mettre sérieusement à chanter !), les différents personnages qu’il peut y avoir dans une boîte de nuit, et puis les Australopithèques (un code pour identifier les hommes complètement bourrés) et les chaussures qui lui reviennent à la figure quand il les lance dans la chambre en rentrant. « Un pied total ! » a-t-il dit, sur une scène immense (qui lui a donné envie de « gambader »), en osmose avec un public hilare, dont la majorité a passé outre le fait que les sketchs soient prévisibles. Sinon ce détail, et le public auquel il était impossible de demander de se calmer un peu pour profiter collectivement de ce moment rare, notre pied aurait été total. Khalil KHALSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 3 août 2007)

L’Espagne propose une Union méditerranéenne dotée d’institutions

 
REUTERS, le 3 août 2007 à 16h37 MADRID, 2 août (Reuters) – Le ministre espagnol des Affaires étrangères estime que la future ‘Union méditerranéenne, proposée à l’origine par Nicolas Sarkozy, devrait se doter d’institutions à part entière à l’instar de l’Union européenne. « Le moment est venu (…) de construire un véritable espace géopolitique via l’établissement d’une Union méditerranéenne », écrit Miguel Angel Moratinos dans une tribune publiée jeudi par le quotidien El Pais. Une union englobant des pays de l’UE et les Etats du pourtour méditerranéen devrait se doter d’un conseil des chefs d’Etat et de gouvernement qui définirait les orientations stratégiques, de conseils ministériels, d’une commission permanente, d’une assemblée parlementaire renforcée et même d’une banque, ajoute-t-il. Cette organisation permettrait à la région de s’attaquer plus efficacement à des problèmes allant de la défense de l’environnement à l’immigration. Les commentaires de Moratinos interviennent après une réunion ce mois-ci en Slovénie de ministres des Affaires étrangères des pays méditerranéens de l’UE, qui ont évoqué une possible extension du processus de Barcelone, dans le cadre duquel pays de l’UE et autres pays méditerranéens se réunissent régulièrement. Sarkozy a proposé que la Turquie, au lieu d’adhérer à l’UE – ce à quoi il est hostile – joue un rôle central dans une Union méditerranéenne. Le partenariat euro-méditerranéen de Barcelone, mis en place en 1995 au plus fort du processus de paix israélo-palestinien, souffre justement de l’absence de règlement de ce conflit. REUTERS

La Russie songe à une présence navale permanente en Méditerranée

 
REUTERS, le 3 août 2007 à 12h07 MOSCOU, 3 août (Reuters) – La Russie devrait entretenir une présence navale permanente en Méditerranée, a déclaré vendredi l’amiral Vladimir Masorine, commandant en chef de la marine, selon l’agence RIA. « La mer Méditerranée revêt une grande importance stratégique pour la flotte de la mer Noire », a-t-il dit à l’occasion d’une visite à la base navale russe de Sébastopol, en Ukraine. « Je propose que la marine russe, avec le concours des flottes du Nord et de la Baltique, y rétablisse sa présence permanente », a ajouté l’amiral cité par RIA. Durant la guerre froide, la marine soviétique était présente à titre permanent dans le bassin méditerranéen, où elle louait une base en Syrie, rappelle l’analyste militaire Pavel Felgenhauer. Moscou pourrait choisir à nouveau la Syrie comme base d’opérations en Méditerranée, ce qui serait de nature à irriter Israël, ajoute-t-il. Sous la présidence de Vladimir Poutine, la Russie a entrepris d’augmenter ses dépenses militaires et de réviser sa stratégie navale. REUTERS

 


 

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الأربعاء، 25 مارس 2009

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