TUNISNEWS
6 ème année, N° 2011 du 22.11.2005
DPA: Moslem countries (of which Tunisia) participate in anti-terror conference in Tel Aviv
Lettre de l’épouse du prisonnier Adel Ben Mohammed Tahar Rahali, incarcéré à la prison du 9 avril à Tunis Raid Attac Tunisie: Communiqué AFP: Deux jeunes internautes détenus en Tunisie en grève de la faim AFP: Grève de la faim de deux prisonniers: démenti des autorités tunisiennes AP: Silvio Berlusconi attendu mardi à Tunis AP: Berlusconi à Tunis pour une brève visite « de travail et d’amitié » Nouvelle de Tunisie: M. Berlusconi « Le Sommet de Tunis sur la société de l’information est un énorme succès » AP: Berlusconi: l’Italie envisage une réduction progressive de son contingent en Irak AFP: Le chef du FMI appelle à « l’intégration économique » de trois pays maghrébins AP: Le directeur général du FMI à Alger pour pousser au partenariat économique au Maghreb Reuters: IMF’s Rato urges North Africa reforms, integration AP: L’Algérie, le Maroc et la Tunisie définissent le dispositif de l’intégration économique du Maghreb AFP: Le destin de l’Espagne dépend du Maghreb et de la paix au Moyen-Orient (Moratinos) AFP: le Soudan le plus touché par le sida Nejib Hosni: Un pouvoir qui ne représente en rien la Tunisie Dr. Sahbi Amri: Un Tortionnaire réapparaît des décombres des oubliettes pour nécessité de services Kamel Chaabouni: Merci aussi aux Etats-Unis, au Président Bush et à leur délégation au SMSI Abdel Wahab Hani: Putsch préventif à l’UDU de Ahmed Inoubli Moalla Taïeb: Le Sommet sur l’information profite surtout aux opposants tunisiens Liberation: A Tunis, la parabole de Richard Stallman contre la puce Ramon Mantovani: Interrogation écrite présentée à la chambre des députés italienne Il manifesto: Con il vertice di Tunisi si è posto il problema della libertà sul web Swissinfo: Un summit “in stile tunisino” Touristime: Tunisia: un occasione mancata per la libertà d’informazione su Internet? Unimondo : WSIS: concluso il summit dell’informazione tra censura e compromessi ItaliaTV: Tunisi 2005 e la repressione Rifondazione Comunista: Interrogazione a risposta scritta 4.18274 del 21 novembre 2005 ItaliaTV: Morire per un blog il manifesto.it: Rito islamico dopo il naufragio Tages Anzeiger : Ben Ali hat sich entlarvt Réalités: Mourad Cheikh : “Le cinéma tunisien évite les sujets tabous” La Presse : Pour l’Homme, pour l’Humanité
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L’émission sera reprise sur TV5, les
mercredi 23 novembre à 21h TV5 France-Suisse-Belgique
et jeudi 24 novembre à 10h TV5 Afrique.
Un drapeau Israélien flotte sur Tunis
Cliquez pour voir :
http://www.harissa.com/D_Communautes/Tunisie/undrapeauisraeliensurtunis.htm
(Source : le site www.harissa.com , site juif tunisien, visité le 22 novembre 2005 à 20h30 heure de Tunis)
Moslem countries participate in anti-terror conference in Tel Aviv
Deutsche Presse-Agentur (dpa) 11/17/2005 Jerusalem (dpa) – Representatives from several Moslem countries, including some with whom Israel has no diplomatic relations, recently participated in a conference in Tel Aviv to discusss how to fight terrorism from the air, the Jerusalem Post reported Thursday. Some 30 senior air force commanders from NATO countries joined officers from Algeria, Egypt, Jordan, Tunisia and Morocco at the conference was hosted by Israel Air Force (IAF) head Major-General Elyezer Shkedy. Military sources quoted by the Israeli daily said conference participants conditioned their attendance on a total media blackout. However, sources involved with the conference said the IAF shared with the visitors its tactics in using air power to fight terrorism, and outlined its advanced command and control systems. According to one report from the meeting, the participants were especially keen on learning about Israel’s controversial policy of assassinating militant leaders. Most of the assassination have been carried out from the air. The sources added there was general agreement that all participating nations would cooperate in sharing intelligence to combat terrorism. Israel, which unsuccessfully applied for NATO membership in the 1950’s, has been increasing its military contacts with the defence alliance. In summer Israeli soldiers participated for the first time in NATO exercise, which took place in the Ukraine.
Amman, 22 novembre 2005
Lettre de l’épouse du prisonnier Adel Ben Mohammed Tahar Rahali, incarcéré à la prison du 9 avril à Tunis
Adel Ben Mohammed Ben Tahar Rahali poursuit sa grève de la faim depuis le 6 novembre 2005
Mon mari, Adel Rahali, a commencé une grève de la faim le 6 novembre 2005, grève illimitée et sauvage (sans eau ni sucre), l’une des formes de grèves les plus dangereuses. Il ira jusqu’au bout cette fois-ci, jusqu’à ce que Dieu le délivre car il est opprimé, condamné à cinq ans d’oppression, tout cela pour un pseudonyme ou une appartenance à une organisation terroriste.
Par ce moyen, il veut que sa voix parvienne au monde entier, lui qui n’a pas été entendu en Tunisie, où il est réprimé et innocent. Mon mari a fait savoir qu’il mènerait cette grève jusqu’à son terme, la victoire ou le martyre, c’est qu’on lui a fauché cinq ans de sa vie !
Je demande par ce courrier à tous les défenseurs des droits des détenus politiques et particulièrement à ceux qui sont en Irlande, d’aider mon mari en faisant pression sur Tunis pour le faire libérer.
Je demande l’aide des médias internationaux et de toutes les organisations de droits de l’homme et de défense de la presse, d’aider mon mari à être entendu par les autorités irlandaises pour que ces dernières demandent à Tunis de libérer Adel. Il n’a été renvoyé d’Irlande en Tunisie que pour une infraction aux lois sur l’immigration en vigueur en Irlande. Il n’a rien à voir avec le terrorisme, ni de près ni de loin.
J’appelle les responsables tunisiens et irlandais à me dire pourquoi mon mari est en prison jusqu’à ce jour. Je sais que la réaction des autorités tunisiennes à la grève de la faim pourrait être très dure : réalimentation de force ou transfert dans une autre prison, éloignée.
C’est pourquoi il faut que les responsables irlandais examinent cela sérieusement, qu’ils prennent fait et cause pour lui et concourent à sa libération en précisant la façon dont il a été renvoyé à l’époque en Tunisie. Je veux que tout soit fait pour qu’il cesse sa grève. Aux autorités irlandaises d’intervenir et de faire pression sur la Tunisie pour le faire libérer. Aux autorités irlandaises de fournir à la Tunisie un document prouvant qu’il n’a été renvoyé en Tunisie que pour infraction aux règles de l’immigration en Irlande.
Moi-même et mon mari les tenons pour responsables de ce qu’Adel a enduré : prison, torture, oppression à la suite de son expulsion en Tunisie le 14 avril 2004.
Mervat Yaghi
Amman, Jordanie
Je soussigné, Adel Rahali, actuellement incarcéré à la prison civile du 9 avril à Tunis, informe solennellement de mon entrée en grève de la faim illimitée à compter du 6 novembre 2005 : je refuse l’injustice qui s’est abattue sur moi lors de mon dernier procès qui s’est tenu le 3 octobre dernier, lors duquel j’ai été condamné à cinq ans d’emprisonnement, à dix ans de contrôle administratif, et à une amende de cinq mille dinars, tout cela pour avoir utilisé un pseudonyme.
Je sens que ma vie est brisée. J’ai perdu tout espoir, car on m’a volé cinq ans de ma vie injustement et je n’ai rien fait pour que l’on me condamne.
On m’a accusé de terrorisme et j’en suis innocent. Mon seul péché est d’avoir résidé à l’étranger, en Irlande où j’ai demandé l’asile pour obtenir des documents de séjour. Je suis une victime de la guerre contre le terrorisme, une victime de la récente loi antiterroriste en Tunisie.
Voilà qu’on se met à condamner ses propres enfants pour dire au monde qu’on combat le terrorisme ! Où sont les Nations Unies ? Où sont les comités de droits de l’homme ? Où sont les défenseurs des victimes de la guerre contre le terrorisme ? Je suis leur victime, sinon ils m’auraient défendu après que j’ai perdu tout espoir au procès devant la Cour d’Appel, quand on ne m’a pas libéré. Je n’ai plus confiance en quiconque et j’ai décidé cette fois-ci de mener cette grève jusqu’à ce qu’on me restitue ma liberté ou que Dieu me délivre.
C’est un communiqué et un appel à toute personne concernée, à quiconque refuse l’injustice en ce monde. Je demande ma libération et de pouvoir rejoindre mon épouse de nationalité jordanienne, Mervat Yaghi, que je n’ai pas revue de puis deux ans.
Le prisonnier Adel Rahali
Prison civile du 9 avril
Communiqué de Raid Attac Tunisie
SOFIENE CHOURABI, militant actif de RAID Attac Tunisie, a été Interpellé; vendredi 18 novembre 2005, par des agents de l’Irchède (police politique), puis il a été conduit au District de la Sûreté de Bab Bhar pour être y être interrogé. Puis il a été relâché en début de soirée.
Il a été interrogé notamment, à propos de son soutien actif à la dernière grève de la faim d’opposants illustres à la dictature locale, de même que sur sa participation à la dynamique du Forum Social des Jeunes et sur ses différentes contributions dans les forums de discussions dans le Web à propos des luttes politiques et sociales pour les libertés dans le pays.
Par ailleurs, au cours de la dernière semaine, avant et pendant le Sommet Mondial sur la Société de l’Information, plusieurs membres de Raid Attac Tunisie ont été agressés par la police alors qu’ils tentaient de faire valoir, aux côtés d’autres militantes et militants associatifs et opposants au régime policier, leurs droits d’expression et de manifestation.
Dans le même temps, le domicile du Porte parole de RAID Attac Tunisie a été assiégé, de jour comme de nuit, par un important dispositif policier.
L’organisation de la seconde cession du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) n’a pas pesé lourd face à l’obsession sécuritaire et répressive d’un pouvoir obstinément anti-démocratique. Pourtant, les revendications du mouvement démocratique n’ont rien d’excessif !
Ne parle-t-on pas de revendications pour un Smig démocratique : liberté de la presse et de l’information, liberté d’opinion et d’association et libération des prisonniers politiques…
Tunis, le 19 novembre 2005
RAID Attac Tunsie
Le porte-parole
Fathi CHAMKHI
Deux jeunes internautes détenus en Tunisie en grève de la faim
AFP, le 21 novembre 2005 à 19h42
PARIS, 21 nov 2005 (AFP) – – Deux jeunes internautes détenus en Tunisie après avoir été condamnés en 2004 en appel à 13 ans de prison pour usage d’internet « à des fins d’attentats terroristes », selon les autorités, observent une grève de la faim, a annoncé lundi à Paris un Comité de soutien.
Omar Chlendi et Abdelghaffar Guiza, âgés tous deux de 23 ans, veulent « protester contre leurs conditions d’incarcérations très pénibles » à la prison de Borj El Amri, a précisé dans un communiqué le Comité international de soutien aux « internautes de Zarzis », une ville du sud tunisien.
La date à laquelle a débuté cette grève de la faim des deux internautes, en détention depuis février 2003, n’est pas connue avec précision, mais remonterait à environ trois semaines, a-t-on précisé au Comité de soutien, basé en France (www.zarzis.org).
Abdelghaffar Guiza a contracté la tuberculose « suite aux mauvaises conditions de détention » et fait l’objet de « harcèlement » et de « maltraitance acharnée, apparement liée, selon le témoignage de l’un de ses avocats, à sa couleur de peau » noire, a rapporté le Comité.
Le père d’Omar Chlendi, Mohamed a dit de son côté « que l’état de santé de son fils n’a cessé de se détériorer (…) » durant sa détention, ajoute le comité, dont la porte-parole, la Française Térésa Chopin, est la mère d’Omar Chlendi.
Le comité demande notamment que MM. Guiza et Chlendi, ainsi que les quatre autres internautes condamnés du « groupe de Zarzis », reçoivent « dans l’urgence les soins appropriés à leur état de santé ».
Ces six internautes ont été condamné « sans preuve » et « pour le seul +crime+ d’avoir surfé sur internet », selon le comité.
Ils étaient poursuivis principalement pour « constitution de bande ayant pour objet la préparation d’attentats, tentative de vol et détention de produits explosifs ». Les autorités tunisiennes avaient accusé certains membres du groupe de s’être rendus à l’étranger et d’avoir « sollicité le soutien logistique du réseau terroriste Al-Qaïda ».
Les internautes ont nié ces charges et affirmé avoir fait des aveux sous la torture dans les locaux de la police. Avocats et défenseurs des droits de l’Homme avaient qualifié leur procès de « scandaleux ».
Grève de la faim de deux prisonniers: démenti des autorités tunisiennes
AFP, le 22.11.05 à 17h42
Les autorités tunisiennes ont démenti mardi que deux prisonniers condamnés pour avoir préparé des attentats terroristes observent une grève de la faim qui avait été annoncée la veille à Paris.
« Omar Challendi et Abdelghaffar Guiza ont à l’occasion du Sommet sur la société de l’information simulé une grève de la faim puisqu’ils refusaient les repas servis par l’administration pénitentiaire, mais prenaient ceux apportés par leurs familles ou par des familles de co-détenus », a-t-on indiqué de source officielle.
Un comité de soutien aux deux détenus, le Comité international de soutien aux « internautes de Zarzis » (une ville du sud tunisien), avait annoncé lundi à Paris que les deux hommes, âgés de 23 ans et condamnés à treize ans de prison, avaient cessé de s’alimenter, à une date non précisée, pour « protester contre leurs conditions d’incarcérations très pénibles » à la prison de Borj El Amri, près de Tunis.
Le Sommet de l’information s’est déroulé la semaine dernière à Tunis.
Les autorités tunisiennes ont aussi démenti que MM. Challendi et Guiza soient des « internautes », les qualifiant de « membres d’une association de malfaiteurs qui préparaient des attentats terroristes ».
« Ces individus, a-t-on ajouté de source officielle, qui avaient établi des plans d’attaques terroristes, avaient commencé à mettre leurs desseins à exécution en dérobant des produits chimiques servant à la fabrication d’engins explosifs ».
Ils s’étaient procurés « la méthode de fabrication sur internet », a affirmé cette source qui a requis l’anonymat.
Certains des membres de ce groupe « s’étaient rendus à l’étranger où ils ont également sollicité le soutien logistique du réseau terroriste Al Qaïda » et ont « cherché à ramener des armes en Tunisie ».
Tunis a encore qualifié de « dépourvues de tout fondement » des accusations de mauvais traitements infligés à M. Guiza, selon le comité de soutien.
« Il jouit de la plénitude de ses droits et n’a jamais été l’objet d’aucune discrimination liée à la couleur de sa peau », a-t-on indiqué de source officielle.
Souffrant de la tuberculose avant son incarcération, « il bénéficie d’un traitement médical approprié », a-t-on ajouté en mentionnant « les examens médicaux préalables à l’admission en établissement pénitentiaire ».
« Les membres du groupe de malfaiteurs dits de Zarzis ont eu droit à des procès équitables et transparents en tous points conformes au droit », ont souligné les autorités tunisiennes. Leur détention se déroule dans des « conditions normales » interdisant notamment « tout mauvais traitement ».
« La législation pénitentiaire tunisienne est conforme aux normes internationales applicables en la matière », a-t-on conclut de source officielle.
Silvio Berlusconi attendu mardi à Tunis
Associated Press,le 21.11.2005 à 21h23
TUNIS (AP) — Le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, est attendu mardi à Tunis pour « une visite d’amitié et de travail » à l’invitation du président Zine El Abidine Ben Ali, a annoncé lundi le porte-parole officiel de la présidence tunisienne.
Selon une source italienne, au cours de cette visite qui durera quelques heures, M. Berlusconi aura des entretiens avec le chef de l’Etat tunisien dont il sera ensuite l’hôte pour un déjeuner officiel.
Les deux hommes se sont déjà rencontrés à deux reprises, une première fois à Tunis en décembre 2003, lors du sommet euro-méditerranéen « 5+5 » regroupant les cinq pays européens de la rive nord de la Méditerranée et les cinq pays du Maghreb, et une autre fois à Rome, lors de la visite effectuée par le président Ben Ali en Italie en mai 2004.
Les relations commerciales bilatérales seront au centre des entretiens Ben Ali-Berlusconi, l’Italie étant le deuxième partenaire économique de la Tunisie avec notamment quelque 700 entreprises italiennes ou à participation italienne installées en Tunisie.
A cette occasion, les deux interlocuteurs doivent discuter du projet de gazoduc qui reliera l’Algérie à l’Italie en traversant le territoire tunisien, ainsi que « le grand projet » de privatisation de l’opérateur public Tunisie-Télécom dont 35% du capital, détenu par l’Etat, doivent être prochainement cédés à un opérateur privé, a-t-on appris de même source.
A l’ordre du jour des entretiens figurent également la lutte contre le terrorisme, domaine dans lequel Tunis et Rome coopèrent étroitement.
Le problème de l’émigration illégale sera également évoqué par les deux parties, sachant que la Tunisie, en raison de sa proximité des côtes italiennes, sert régulièrement de transit pour les clandestins du Maghreb et surtout de l’Afrique subsaharienne.
Ceux-ci empruntent le plus souvent les plages libyennes moins surveillées que le littoral tunisien.
Intervenant quelques jours après le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) qui vient de se dérouler à Tunis, la visite de M. Berlusconi se veut, par ailleurs, « un geste d’amitié » à l’endroit de la Tunisie, le chef de l’exécutif italien n’y ayant
pas assisté pour des raisons de politique intérieure, ajoute une autre source italienne.
Berlusconi à Tunis pour une brève visite « de travail et d’amitié »
Associated Press, le 22.11.2005 à 13h41
TUNIS (AP) — Le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, est arrivé mardi en fin de matinée à Tunis pour une brève visite « d’amitié et de travail » à l’invitation du président Zine El Abidine Ben Ali.
Il a été accueilli à l’aéroport de Tunis-Carthage par le ministre tunisien des affaires étrangères, Abdelwahab Abdallah. Le président du Conseil italien s’est rendu au palais de Carthage où il devait avoir des entretiens avec le chef de l’Etat tunisien dont il sera ensuite l’hôte pour un déjeuner officiel.
Outre les relations commerciales bilatérales, les deux hommes ne manqueront pas d’aborder les problèmes du terrorisme domaine dans lequel Tunis et Rome entretiennent une coopération étroite et de l’immigration clandestine, un sujet toujours d’actualité en raison notamment de la proximité des côtes tunisiennes et italiennes.
M. Berlusconi tiendra une conférence de presse dans l’après-midi avant de regagner l’Italie.
M. Berlusconi lors d’une conférence de presse :
Le Sommet de Tunis sur la société de l’information est un énorme succès
La deuxième phase du « Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) est un énorme succès », à déclaré M. Silvio Berlusconi, président du Conseil italien.
S’exprimant lors d’une conférence de presse, peu avant son départ de l’aéroport international de Tunis-Carthage, au terme d’une visite d’amitié et de travail en Tunisie, M. Berlusconi s’est félicité du caractère cordial de l’audience qu’il a eue, mardi matin, avec le Président Zine El Abidine Ben Ali.
Il a indiqué que sa rencontre avec le Chef de l’Etat a donné lieu à un échange de vues sur l’ensemble des questions d’actualité internationale, s’agissant notamment de la situation au Moyen-Orient.
Il a fait état, à ce propos, de la convergence des vues concernant ces questions, et de la volonté des deux pays de renforcer le dialogue euro-méditerranéen, notamment en prévision du prochain sommet de Barcelone.
M. Berlusconi a ajouté que l’audience a, également, porté sur l’évolution des relations bilatérales, ainsi que sur les moyens d’impulser la coopération tuniso-italienne. Il a, à cet égard, rappelé, que l’Italie est le deuxième investisseur en
Tunisie, le deuxième partenaire commercial et le troisième marché émetteur de touristes à destination de la Tunisie.
Il a, dans ce contexte, réaffirmé l’engagement de l’Italie à accroître les flux touristiques à destination de la Tunisie et d’accélérer le parachèvement et la mise en oeuvre des projets et accords bilatéraux.
M. Berlusconi a, dans le même ordre d’idées, souligné la disposition de l’Italie à soutenir l’économie tunisienne, à travers l’encouragement des entreprises italiennes à investir en Tunisie, moyennant la possibilité d’octroi de crédits à ces entreprises.
En réponse à une question sur la lutte contre le terrorisme, M. Berlusconi a estimé que cette question engage l’ensemble de la communauté internationale qui est appelée à conjuguer ses efforts pour éradiquer les causes profondes de ce phénomène.
(Source : www.infotunisie.com (Officiel), le 22 novembre 2005)
Berlusconi: l’Italie envisage une réduction progressive de son contingent en Irak
Associated Press, le 22 novembre 2005 à 18h33
par Bouazza ben Bouazza
TUNIS (AP) – A l’issue de sa visite de quelques heures en Tunisie mardi, le président du conseil italien Silvio Berlusconi, a présenté lors d’une conférence de presse son plan de retrait progressif du contingent italien en Irak, le troisième en importance après les Américains et Britanniques.
Ce retrait sera opéré «petit à petit», en fonction des capacités du gouvernement à assurer la sécurité et «en accord avec les autres parties», a-t-il ajouté, sans avancer de date précise.
L’Italie a déjà formé 10.000 Irakiens, dont 9.000 policiers et 1.000 militaires, qui «ont commencé à être opérationnels dans la province où est déployé le contingent italien», a expliqué M. Berlusconi.
« Nous ne sommes pas allés en Irak pour faire la guerre, mais plutôt dans le cadre d’une mission de paix sur la base d’une résolution du conseil de sécurité de l’ONU afin de contribuer aux côtés de contingents de 39 autres pays à l’instauration d’un climat propice à cet effet», a-t-il tenu à préciser.
Selon lui, cette présence des soldats italiens est «positive» et »appréciée» par Bagdad. Et d’énumérer 500 projets réalisés par les Italiens dans le pays, écoles, hôpitaux, routes, commerces et autres services.
Silvio Berlusconi a noté une «convergence de vues» entre Rome et Tunis à l’issue de ses entretiens avec le président Zine El Abidine Ben Ali, s’agissant de la situation internationale et surtout proche-orientale, ou sur les questions concernant l’Iran, l’Irak, le Liban, la Syrie et les autres pays méditerranéens.
Cette visite aurait dû se tenir pendant le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), du 16 au 18 novembre, mais a été retardée pour des raisons de politique intérieure italienne, a précisé M. Berlusconi, qualifiant le SMSI d’ «énorme succès».
Au plan bilatéral, il a expliqué avoir assuré son hôte de l’engagement de son gouvernement en vue d’accélérer la réalisation des accords dont la mise en oeuvre accuse du retard. Il compte aussi veiller à l’accroissement du flux touristique italien en Tunisie et à faciliter les conditions de crédits, notamment afin de favoriser les partenariats entre entreprises italiennes et tunisiennes.
Les deux hommes ont également évoqué la lutte contre le terrorisme, a ajouté Silvio Berlusconi. «Nous devons combattre l’extrémisme religieux notamment dans les pays pauvres et favoriser le changement des régimes non démocratiques, car la liberté et la démocratie permettent à n’importe quel pays de surmonter la pauvreté et d’accéder au bien-être», a-t-il plaidé.
Sur le problème israélo-palestinien, également «longuement abordé» lors des entretiens, M. Berlusconi a exhorté les parties à exploiter «l’occasion historique» offerte par le contexte actuel pour résoudre leurs problèmes. L’Italie est prête à héberger des négociations israélo-palestiniennes et à y apporter l’appui logistique nécessaire, a-t-il ajouté, rappelant que Rome avait décidé de débloquer trois milliards de dollars d’aide à l’économie palestinienne, en particulier dans la bande de Gaza.
Tunisie-FMI
Les résultats de l’année 2005 et les perspectives de l’année 2006, à l’examen
En marge des travaux de la Conférence sur la facilitation du commerce inter- maghrébin qui s’est déroulée les 21 et 22 novembre 2005 à Alger, M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) s’est entretenu
avec M. Rodrigo De Rato, Directeur général du Fonds Monétaire International (FMI).
L’entretien a porté sur la situation économique de la Tunisie, sur les résultats de l’année 2005 ainsi que sur les perspectives de l’année 2006, à travers notamment les niveaux de croissance attendus et les équilibres des paiements extérieurs et des finances publiques. L’accent a été également mis sur
l’impact de l’augmentation des prix du pétrole sur l’économie tunisienne et sur l’état d’avancement des réformes, en particulier dans le domaine bancaire et financier.
Les programmes d’assistance technique du Fonds et la participation des cadres de la BCT aux missions du FMI ont été également au centre de ces entretiens.
Le Directeur Général du FMI a relevé l’importance des réalisations accomplies par le pays, particulièrement dans les domaines économique et financier, félicitant la Tunisie pour le succès de la seconde phase du Sommet mondial sur la Société de l’Information.
(Source : www.infotunisie.com, le 22 novembre 2005)
APRES UN DEMI SIECLE DES « INDEPENDANCES »,
C’EST LE FMI « EN PERSONNE » QUI SUPPLIE LES PAYS
DU MAGHREB POUR S’INTEGRER ECONOMIQUEMENT … AU MOINS !!!
Le chef du FMI appelle à « l’intégration économique » de trois pays maghrébins
AFP, le 21.11.2005 à 20h04
ALGER, 21 nov 2005 (AFP) – Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo De Rato, a appelé lundi à Alger l’Algérie, le Maroc et la Tunisie à « oeuvrer à réaliser entre eux une intégration commerciale et économique ».
Cette intégration permettra de « donner naissance à un marché régional de plus de 75 millions de consommateurs, créer des possibilités d’échanges bénéfiques pour les trois pays du fait de la complémentarité de leurs structures économiques et rendre la région plus attrayante pour les investissements étrangers », a déclaré M. De Rato.
Le directeur général du FMI, arrivé lundi à Alger pour une visite de travail de deux jours, s’exprimait à l’ouverture d’une conférence sur la « facilitation des échanges commerciaux entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie ».
M. De Rato a estimé que « la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc (fermée depuis 1994) contribuerait fortement à stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays et dans la région ».
Il a également proposé que la conférence, qui doit durer deux jours, privilégie les questions techniques en « mettant de côté les aspects politiques ».
« La réforme tarifaire (douanière) en Algérie, la réorganisation des douanes au Maroc et la mise en place d’un système informatique d’échange de données en Tunisie sont des réussites qui encouragent la coopération inter-maghrébine », a souligné M. De Rato.
Les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb représentent moins de 2% de l’ensemble des échanges de la région.
Le directeur général du FMI à Alger pour pousser au partenariat économique au Maghreb
Associated Press, le 21.11.2005 à 19h41
ALGER (AP) — Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Rodrigo De Rato, est arrivé, lundi, à Alger pour une visite de deux jours, au cours de laquelle il prendra part, notamment, à une conférence sur la facilitation des échanges commerciaux entre l’Algérie, le Maroc et la Tunisie.
A l’ouverture de cette conférence, Rodrigo De Rato a appelé les trois pays maghrébins à « oeuvrer à une plus grande intégration de leurs échanges commerciaux ». « Très optimiste », il a expliqué que cette intégration allait « donner naissance à un marché régional de plus de 75 millions de consommateurs, créer des possibilités d’échange bénéfiques pour les trois pays du fait de la complémentarité de leurs structures économiques et rendre la région plus attrayante pour les investissements étrangers ».
Dans ce sens, « la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc contribuerait fortement à stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays et dans la région », a-t-il expliqué.
Les échanges commerciaux entre les pays du Maghreb représentent moins de 2% de l’ensemble du commerce extérieur de la région.
Les ministres algérien et marocain des Finances, respectivement Mourad Medelci et Fathallah Oulaalou, le ministre tunisien du commerce et de l’Artisanat, Mondher Zenaïdi, ainsi que les gouverneurs des banques centrales des trois pays prennent part à la rencontre d’Alger qui se tient à huit clos. La Libye et la Mauritanie, membres de l’Union du Maghreb (UMA), y sont représentées par leurs ambassadeurs respectifs à Alger.
IMF’s Rato urges North Africa reforms, integration
Reuters, le 21.11.2005 à 17h34
ALGIERS, Nov 21 (Reuters) – International Monetary Fund chief Rodrigo Rato on Monday urged North African countries to speed up economic reforms in order to boost growth and attract foreign investment.
Rato also suggested that Algeria and Morocco re-open their land borders to help form a regional trade bloc and strengthen commercial exchanges between the Maghreb nations.
« The Maghreb economies are confronted with a major challenge. They should accelerate economic reforms to reach growth and reduce unemployment and poverty, » he told a meeting in Algiers of trade and finance officials from Algeria, Morocco and Tunisia.
Rato said unemployment was running at 18 percent in Algeria, 14 percent in Tunisia and 11 percent in Morocco.
The closed border between Algeria and Morocco was among the main obstacles to boosting trade between the Arab Maghreb Union (AMU) members, which account for less than 2 percent of their foreign trade, Rato said.
Borders between the two have been closed since 1994. Efforts to create a trade bloc in the region have been hampered by a 30-year-old dispute between Algiers and Rabat on whether Western Sahara should remain part of Morocco or be granted a referendum on independence.
« Even though the issue (borders) is not included in the agenda of this conference, we think that reopening borders between Algeria and Morocco will strongly contribute to stimulating commerial exchanges, » Rato said.
« Facilitating commercial exchange relations between the Maghreb countries will help them take advantage of and profit from the commercial integration with the European Union. »
EU is the main trade partner for the North African nations.
« The integration would create a regional market of more than 75 million consumers. Integration will make the region more attractive to foreign investment. »
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie définissent le dispositif de l’intégration économique du Maghreb
Associated Press, le 22 novembre 2005 à 16h34
ALGER (AP) – L’Algérie, la Tunisie et le Maroc ont convenu du dispositif à mettre en place pour le renforcement de leur intégration régionale et la facilitation du commerce entre eux, et ont décidé de présenter des rapports d’étape aux réunions périodiques du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, a annoncé mardi, le directeur général du FMI, Rodrigo Rato à Alger.
Outre ce dispositif axé sur sept grandes mesures, la conférence ministérielle sur les relations économiques entre les trois pays maghrébins a également décidé d’associer la Libye et la Mauritanie à ses prochaines réunions. La mise en place d’un Observatoire du commerce extérieur maghrébin, présidé par un représentant du secteur privé, a également été décidée, a précisé le patron du FMI, dont c’est la deuxième visite à Alger depuis sa prise de fonctions en juin 2004.
Selon Rodrigo Rato, la conférence d’Alger a décidé de l’harmonisation des réglementations sur les échanges commerciaux, la suppression des distorsions au commerce, la poursuite des réformes dans les domaines des tarifs douaniers et du secteur financier, les procédures de traitement des documents, les systèmes de paiement et la chaîne logistique, y compris les transports et les investissements mixtes.
Le responsable du FMI a par ailleurs évoqué ses entretiens avec le président Abdelaziz Bouteflika, qui ont notamment porté sur « l’usage efficace des recettes du pétrole, la modernisation de l’administration, ainsi que sur la collaboration de l’Algérie avec la Banque mondiale pour garantir des investissements sociaux et des infrastructures plus efficaces à la réforme financière et bancaire ».
Le destin de l’Espagne dépend du Maghreb et de la paix au Moyen-Orient (Moratinos)
AFP, le 19.11.2005à 15h45
RABAT, 19 nov 2005 (AFP) – Le destin de l’Espagne dépend du développement du Maghreb et de la paix au Moyen-Orient, écrit samedi le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos dans un article publié par le journal marocain Le Matin (gouvernemental).
L’Espagne a participé activement à l’organisation de la conférence de Barcelone qui traitera les 27 et 28 novembre prochains de la coopération entre les deux rives de la Méditerranée, affirme M. Moratinos.
« Nous l’avons fait par conviction et par nécessité, sachant que notre destin dépend aussi du développement du Maghreb et de la paix au Moyen-Orient », ajoute-t-il.
L’Union européenne doit aller au delà des accords (de coopération) de 1995″, souligne M. Moratinos. « Nous qui sommes situés à 14 km de la côte marocaine, nous constatons quotidiennement que notre destin et celui des pays du sud de la Méditerranée est uni », ajoute-t-il.
Le processus de Barcelone a profité en 1995 de « conditions favorables » qui ont vite disparu, estime M. Moratinos, citant « le blocage du processus de paix au Proche-Orient, les attentats terroristes du 11 septembre et un certain repli sur soi de l’Europe qui consacra toute son énergie à la préparation de son élargissement ».
La conférence de Barcelone marquant le 10ème anniversaire du processus de coopération euro-méditerranéenne – lancé dans la même ville en 1995 – traitera du terrorisme, des flux migratoires, « mais aussi de la création d’un espace commun de prospérité, de progrès économique et d’éducation », indique le ministre.
Par ailleurs, l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne (APEM) se réunira les 20 et 21 novembre à Rabat, pour préparer le sommet de Barcelone.
Moyen-Orient et Afrique du Nord :
le Soudan le plus touché par le sida
AFP, le 21.11.2005 à 16h46
PARIS, 21 nov 2005 (AFP) – Plus d’un demi-million d’adultes et d’enfants vivent avec le virus du sida au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le Soudan étant le plus touché, alors que les taux de prévalence restent « faibles » dans les autres pays de la région, selon le rapport de l’Onusida rendu public lundi.
Environ 510.000 personnes, dont 220.000 femmes, vivaient avec le VIH/sida en 2005 dans ces deux régions du monde, selon l’Onusida. Ce chiffre n’est toutefois qu’une estimation, la fourchette de personnes touchées étant selon l’organisation particulièrement large: entre 230.000 et 1,4 million.
Quelque 58.000 personnes (de 25.000 à 145.000) sont décédées du sida au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en 2005.
Le rapport estime à 67.000 (de 35.000 à 200.000) le nombre de personnes à avoir été infectées durant l’année 2005.
Dans un précédent rapport publié voici un an, l’Onusida avait estimé à environ 540.000 le nombre de personnes infectées par le VIH et à environ 92.000 le nombre de nouvelles infections en 2004 dans cette région. Compte tenu d’une modification des méthodes de calcul, « comparer les dernières estimations avec celles publiées les années précédentes peut conduire à des mauvaises conclusions », met en garde l’Onusida.
« Sauf en ce qui concerne le Soudan, les niveaux de prévalence du VIH sont faibles dans tous les pays de la région », avec en moyenne 0,2% des adultes infectés, résume le rapport, précisant que « les rapports sexuels non protégés constituent le principal mode de transmission ».
Mais l’injection de drogues est le premier facteur de contamination en Iran et en Libye.
Le rapport souligne le besoin « dans toute la région » d’une « information plus abondante et de meilleure qualité », en particulier sur le rôle de la prostitution et des rapports sexuels entre hommes dans la transmission du virus.
Au Soudan, où a été observée une prévalence de 1% pour le VIH parmi les étudiants et les personnes déplacées, les femmes sont souvent peu informées des risques. Une enquête récente a montré que seulement 5% des femmes savaient que le recours au préservatif pouvait prévenir l’infection, et plus des deux tiers n’avaient jamais vu un préservatif ou n’en avaient jamais entendu parler.
Même les prostitués des deux sexes sont peu informés au Soudan: 55% ont déclaré ne jamais en avoir vu, rapporte l’Onusida.
En Arabie Saoudite, selon des recherches menées dans la capitale, environ la moitié des infections surviennent au cours de rapports hétérosexuels. La plupart des femmes infectées l’ont été par leur conjoint.
« Une diminution générale des infections dues aux produits sanguins contaminés » est constatée dans la région, mais la « surveillance médiocre » du VIH dans certains pays « entrave les efforts de prévention », résume l’Onusida.
AFP
Un pouvoir qui ne représente en rien la TUNISIE
Nejib Hosni avocat le Kef – tunisie .
A vos marques !
Un Tortionnaire réapparaît des décombres des oubliettes pour nécessité de services.
La fugue est amorcée aux habitants du Palais de Carthage.
Dr. SAHBI AMRI
Une récente nomination dans la pyramide sécuritaire vient de se reproduire en Tunisie indiquant le choix de la voie de la pseudo-ouverture politique attendue en ce pays de ghetto.
Ni promesses de réformes , ni débat national , ni écoute des revendications de la société civile , ni rien du tout , le sommet de l’état a déjà pris l’initiative de la décision unilatérale pour le » bien » du peuple Tunisien et la sécurité de la mafia politico-financière et policière :
En effet, le Général Président Ben Ali prétend faire une déclaration de » guerre » à la société civile Tunisienne rebelle à ses fluctuations d’humeurs .
Mais, au fait il vient de se taper une balle au pied par la Re-nomination de Mohamed Ali Ganzoui au poste de Secrétaire d’état chargé de la Sécurité Nationale.
Car, l’originaire de Hidra du fin fond du Nord-Ouest n’a pas omis qu’il est un élément de la descendance de la tribu des Frechiche et qu’il n’est pas un chiffon à usage d’intérêts personnels servant la protection des abus et des violations de la mafia du palais de Carthage.
Tortionnaire de qualification mais policier de profession, il a toujours fait preuve d’efficacité aux missions qu’elles lui ont été attribuées par son maître de Carthage.
Co-putschiste avec Zine El El Abidine Ben Ali , Mohamed Ali Ganzoui n’a pas eu sa chance à la voie de la gloire .
Menaçant et menacé, il n’a pu être totalement écarté de la scène sécuritaire et politique de la Tunisie par ses ramifications qui ont affecté tous les domaines de l’état. Son Chouchou de tortionnaire Mohamed Nacer alias Mohamed Hallès s’est perdu dans la nature en son absence au ministère de l’intérieur .
A son retour de la mission diplomatique d’antenne sécuritaire à Sanâa au Yemen , son poste de grand magouilleur de l’état n’a pu lui être réservé de nouveau pour continuer l’oeuvre de ses crimes sous le voile de la loi et de la légalité .
Mohamed Nacer Allias Mohamed Hallès a été éjecté à la direction de l’école de police à la Manouba après avoir tant séjourné à la brasserie de l’Hôtel Africa où il lisait son journal gratuit qu’il retirait à son passage à l’un de ses collègues policiers.
Mais , cette nouvelle nomination du retour de Mohamed Ali Ganzoui au Ministère de l’intérieur serait d’un grand intérêt pour la reconstitution de ce binôme des complots criminels .
L’heure du bilan et des révélations officielles décevantes s’est faite beaucoup attendre en Tunisie pour déclarer que Mohamed Ali Ganzoui est aussi une victime de l’égoïsme des ordres et de l’application de la politique des muscles, du fer et du feu.
Mais , devant la sénescence politique précoce d’un régime à bout de souffle et l’atrophie du champ d’action des officines propagandistes , le Général-Président Ben Ali pense faire un ultime recours à un tortionnaire de qualité qui a déjà fait ses preuves d’efficacité pour semer de nouveau une quantité supplémentaire de terreur policière au niveau de la population pour prolonger autant que possible la vie d’un régime policier agonisant .
A cet effet, l’oeuvre de l’histoire se reconstitue :
Le défunt Habib Bourguiba a déjà fait recours, en ses derniers jours de règne, aux services du Général Zine El abidine Ben Ali pour extirper sinon exterminer le Mouvement de la Tendance Islamique En Tunisie .
Mais , il a très mal fait ses calculs pour terminer ses jours en solitaire avec 13 ans d’assignation à résidence surveillée dans une villa à Monastir sans condamnation ni jugement .
Son » fidèle » valet de serviteur l’a trahi et a usé de ses prérogatives sécuritaires pour le renverser au trône au cours de son sommeil.
Le même schéma d’événements est en cours de réalisation par la substitution des acteurs principaux.
Mohamed Ali Ganzoui est, cependant, confronté à la rébellion de la société civile qui a démasqué les mensonges et les thèses propagandistes de son maître au cours de la tenue du récent SMSI de Tunis.
Par ailleurs, la succession présidentielle est déjà amorcée en Tunisie depuis la réforme abusive de la constitution du 26 Mai 2002 et les dernières attributions hâtives des lois de Septembre 2005 au parlement concernant les privilèges financiers et protocolaires destinés aux héritiers du Président de la république en cas de vacation de son poste.
Le cours des événements sous-entend un éventuel assassinat au sommet de la pyramide du pouvoir en Tunisie ou à la rigueur une mise à l’écart de Zine El Abidine Ben Ali.
Cependant , Mr. Sécurité est en mesure de garantir le calme de la rue et la passation du pouvoir en toute sérénité.
Mais, les temps ont bien changé dans un contexte international mobile hostile à la barbarie de Ben Ali qui a fait preuve de stérilité politique et diplomatique par les mensonges de ses officines de propagande.
La reproduction des scandales policiers et judiciaires des années 1990 ne pourraient se réaliser encore en Tunisie devant la genèse de formations d’alliances politiques et sécuritaires au sein du pouvoir visant à garder l’autorité suprême de la Tunisie aux mains des Sahéliens.
Ainsi, le paradoxe s’impose devant les revendications de la société civile Tunisienne à l’ouverture et à la démocratisation de la vie des institutions du Pays face à la compétition des pôles d’influences à la capture anticipée de la magistrature suprême.
Des Destouriens au pouvoir , faisant fonction de » fidèles » au régime de la dictature policière du Général Zine El Abidine Ben Ali , se sont vus dans l’obligation de recourir à des alliances clandestines avec des exclus reconvertis en opposants doux et dociles avec des intégristes associés à des formations dissoutes dans la société civile Tunisienne à l’intérieur et à l’extérieur du pays afin de consolider un front d’attraction du pouvoir dès que la chute du Général est amorcée.
Cette entité de profiteurs politiques, hors du circuit de la lutte pour la démocratie et le respect des droits de l’homme, n’a pu se désemparer de la nostalgie du pouvoir après tant d’échecs vécus sous l’embargo du parti unique à l’air de Bourguiba et à l’épreuve de la démocratie policière de Ben Ali.
Encore un obstacle, des manipulateurs du baromètre du respect des droits de l’homme et des libertés des Tunisiens, se dresse sur le chemin de la société civile par un parasitisme qui infecte le militantisme et les sacrifices pour l’ouverture et la démocratisation de la vie politique en Tunisie.
La revanche des Destouriens brûle depuis plus de 18 ans sous les décombres des cendres de l’hypocrisie et de la haine associées à une peur terrorisante des réactions maladives de la rancune du démon de Carthage qui a omis de les dévorer par sa machine de mort lente engagée à l’encontre des Nahdhaouis et de leurs sympathisants depuis son accession au pouvoir.
Cette revanche clandestine est en cours de réalisation avec la complicité des ingrats de la ceinture familiale et sécuritaire du Général Zine El Abidine Ben Ali.
Ce schéma est assez complexe, mais il est facile à comprendre dans le sens où Mr. Sécurité irait à la capture de son maître pour certifier l’ingratitude de son immoralité professionnelle et se faire nettoyer son itinéraire policier des dégâts criminels qu’il a causé à ses victimes au foyer de la gangrène nationale ouvrant la voie à son maître le Général Zine El Abidine Ben Ali à marcher sur les cadavres de ses compatriotes.
Un complot manipulé de l’extérieur est encore en voie de séquestration des libertés des Tunisiens pour quelques décennies d’esclavagisme du peuple.
La résistance de la société civile à cette oeuvre devrait faire affronter les responsabilités de chacun face aux faits réels qu’il a accomplis pour rendre justice aux victimes de la loi de l’arbitraire et des humeurs criminelles.
Il est, cependant, évident que Zine El Abidine payerait cher ses violations et dérives par cette nomination orchestrée de Mohamed Ali Ganzoui quelques soient les précautions préconisées.
Les Nahdhaouis trouveront leur meilleur refuge auprès des comploteurs Destouriens de la glissade de Zine El Abidine Ben Ali afin d’engager la mise sur le clan des Sahéliens intégristes dont l’un de leurs principaux Leaders est pris en otage politique depuis plus d’une décennie derrière les barreaux des prisons de Ben Ali .
De ce fait , l’axiome de la nécessité du changement ne pourrait se réaliser qu’à partir de l’intérieur des appareils de l’état où les institutions démocratiques demeurent encore absentes par la compression politique et la dégradation des libertés en Tunisie.
La société civile Tunisienne chanterait-elle, alors, la Marseillaise sur le ton de Hallilula ?
La compétition des fronts de la clandestinité à l’attraction du camp des islamistes en Tunisie s’avère indispensable pour assurer le pronostic d’une succession à la magistrature suprême.
La tâche sécuritaire de Mohamed Ali Ganzoui serait-elle en mesure de respecter la règle du jeu ?
Dr. SAHBI AMRI
Médecin Privé de sa Médecine
Cité El-Wouroud 1. Sidi Bouzid 9100.
Tel. 00.216.98.22.27.51
Merci aussi aux Etats-Unis, au Président Bush et à leur délégation au SMSI
Me Kamel CHAABOUNI
Après leurs prises de position timorée mais honorable dans l’affaire de Me Abbou, les Etats-Unis viennent d’améliorer leurs prestations en matière de défense de la liberté d’expression et des valeurs démocratiques vis-à-vis de la Tunisie.
A l’issue du SMSI, le communiqué de la délégation américaine avaient exprimé, de manière plus audacieuse, sa « déception de voir que le gouvernement tunisien n’a pas tiré profit de cette importante manifestation pour démontrer son engagement pour la liberté d’expression et de réunion ».
Malheureusement cette prise de position inhabituelle de la part des Etats-Unis à l’égard de ses alliés
comme le régime tunisien, résultat d’un revirement de la première puissance mondiale après le 11 septembre 2001, n’a pas attiré l’attention de nos militants démocrates, partis politiques d’opposition et autres ONG tunisiens irrémédiablement anti-américains quoique fassent les USA en matière des droits de l’homme.
Pour ces adolescents politiques, qui confondent encore idéologie et savoir-faire politique, les USA demeurent les ennemis de la Tunisie, parce que ils soutiennent Israël et avaient……massacré les «peaux rouges » pour fonder les USA!!
Si l’opinion publique tunisienne et les ténors de l’opposition, ont remarqué le discours audacieux du
Président de la Confédération helvétique et l’ont remercié pour avoir dénoncé la répression des médias en Tunisie, l’incarcération de citoyens tunisiens, parmi lesquels un avocat, pour avoir surfé ou écrit des articles sur des sites interdits par « Sa Majesté Royale le Roi Soleil Ben Ali » , aucune personnalité, parti politique ou ONG n’a remercié les USA pour cette prise de position novatrice et audacieuse comparée à la prise de position du gouvernement français qui ne s’est manifesté qu’après le passage à tabac d’un journaliste français par les sbires du ministère de l’intérieur, mais immédiatement ternie par la prise de position mesquine de cinq députés français membres de
l’UMP en faveur de Sa Majesté Royale le Soleil éternel de la Tunisie notre Seigneur Ben Ali .
Le signal très fort envoyé par la première puissance démocratique du monde au régime tunisien marque l’ébauche d’une fracture dans la forteresse de la dictature, et un lâchage de leur part , que nous espérons rapide, de ce régime de tortionnaires de voyous et de malfrats dans la poubelle de l‘histoire.
Merci au nom des rares citoyens de mon pays qui ne sont pas politiquement aveugles, qui font face à la manipulation des islamistes, des baasistes et des nostalgiques de Staline et de Mao, qui refusent d’être ingrats à l’égard des USA, ceux qui croient que ce pays, malgré la lâche attaque terroriste dont il a fait l’objet en septembre 2001 reste le plus fort bastion de la démocratie dans le monde, et qu’ils s’y impliquent de plus en plus, ceux des tunisiens qui aiment et soutiennent les Etats-Unis dans leur
croisade pour la liberté et la démocratie, les tunisiens pour qui parler en bien du Président Bush
relève du courage, au nom des citoyens tunisiens, qui se sont débarrassés de leur anti-américanisme
primaire. Merci les USA.
Je ne vous remercierai jamais assez Président Bush, un grand merci à vos dignes représentants au SMSI qui n’ont pas plié l’échine devant Sa Majesté Royale le Roi Soleil de la Tunisie, ni étaient corrompus par les caisses noires du RCD vouées à faire taire les journalistes et les hommes politiques des pays démocratiques
Le peuple tunisien se souviendra de ses amis qui ont soutenu sa lutte pour la liberté et la démocratie le jour où il sera débarrassé de son cauchemar totalitaire.
Me Kamel ben Tahar CHAABOUNI
Sfax le 21/11/2005
Putsch préventif à l’UDU de Ahmed Inoubli
M.Jean-Jacques Descamps, un des 9 députés UMP qui a signé le communiqué de soutien à M. Ben Ali explique
La torture, la répression et l’absence de libertés ?
» Je dis à mes amis Tunisiens de faire un effort. Mais vous savez, dans ces pays là… «
Par Sami Ben Abdallah
Il est un des 9 députés français qui ont publié un Communiqué la semaine dernière pour soutenir M. Ben Ali. Eric Raoult, vice-président de l’Assemblée nationale, Philippe Briand, président du Groupe d’amitié France-Tunisie, Pierre Lellouche, Didier Quentin et René André étaient 5 au départ, avant d’être rejoints par 4 autres députés, Messieurs Jean-Jacques Descamps, Georges Fenech, Jean Proriol et Jean-Luc Reitzer.
Dans cet appel intitulé » La Tunisie a des amis, Ben Ali n’est pas notre ennemi « , les députés français dénoncent ceux qui » montrent du doigt la Tunisie » mais qui » n’en bougent pas un seul pour expliquer son cheminement vers le changement. Plutôt que de porter des accusations sans discernement contre les responsables tunisiens, posons un regard objectif, vraiment objectif, sur la Tunisie d’aujourd’hui « . Une position qui contraste avec la position même de La France qui, par la voix de son Ministre des affaires étrangères, lui-même issu de l’UMP, avait déclaré qu’il était » très important que les droits de l’homme soient respectés en Tunisie « , que la France était » très attentive « à cela, et que le respect de ces droits constituait » un élément du dialogue bilatéral « avec la Tunisie.
Il est à rappeler que l’UMP et l’assemblée Nationale joints par téléphone à Paris depuis la parution du Communiqué en question avaient insisté sur le fait que ce Communiqué n’engageait ni l’UMP ni l’assemblée Nationale, mais uniquement les députés signataires » à titre personnel « . Le fait que, parmi les signataires de ce Communiqué, on remarque la présence du Député Philippe Briand, président du groupe amitié » Tunisie-France » et du députés Eric Raoult, vice-président de l’Assemblée nationale » n’engage pas l’UMP ni l’assemblée nationale « selon le service de presse de l’UMP qui explique que » les groupes d’amitiés dépendent de l’Assemblée Nationale et concernant la Tunisie ou un autre pays, aucune position ne peut être rendue publique sans un débat préalable « . Il ajoute » pour le cas de ce Communiqué, le thème n’a pas été abordé en groupe et donc, il s’agit d’une position personnelle des co-signataires « .
M. Jean-Jacques Descamps est l’un des 9 députés signataires du dit Communiqué. Joint aujourd’hui par téléphone à Paris, il explique les raisons de son soutien au pouvoir tunisien.
Sami Ben Abdallah : M. Le député, la semaine dernière l’AFP a publié un Communiqué où il n’ y a que 5 députés signataires. Cette version a été » corrigée » par les médias officiels tunisiens qui citent 9 députés dont vous même.
Monsieur le députéJean-Jacques Descamps : Absolument, je suis signataire de ce Communiqué auquel je me suis joint après sa publication le mercredi. Au départ, ils étaient 5, plus tard, il y en a eu 4 autres qui les ont rejoint dont moi-même.
SBA. Etes vous au courant de la situation des libertés en Tunisie ?
Mer. J.J.D. Je fais partie du groupe d’amitié France-Tunisie à l’assemblée nationale et je vais en Tunisie 2 ou 3 fois par an. Mais je compare l’évolution de la Tunisie avec d’autres pays et je trouve que la Tunisie évolue d’une façon intéressante ne serait-ce que sur le plan du développement économique, le plan de l’évolution de la société tunisienne et que le fait d’avoir organisé le congrès de L’ONU, le SMSI, c’était aussi un événement intéressant qui montre que la Tunisie est parmi les pays méditerranéens , qu’elle prend bien sa place , elle résiste aux tentations peut être d’autres pays en matière d’extrémisme religieux, elle garde une grande laïcité au niveau de son fonctionnement, donc tout ça va très bien…
SBA. Et au niveau de l’étouffement des libertés souvent dénoncé par des ONG tunisiennes et Internationales, la torture…
Mer. J.J.D. Je dis à mes amis tunisiens qu’il fassent des efforts pour essayer d’améliorer les choses sur ce plan là, mais dans un pays comme celui-là, il est à la fois très difficile de trouver l’équilibre entre les perturbateurs qui ont le droit de s’exprimer mais pas non plus de perturber la vie économique et sociale du pays, et surtout le reste de la population qui a surtout envie de croître, de se développer et de voir son niveau de vie s’améliorer.
Trouvez-vous donc normal que le pouvoir tunisien ait recours à des moyens d’intimidations, y compris même envers des journalistes étrangers dont votre compatriote, le journaliste de Libération ?
Je ne trouve pas ça normal. Dans tous les pays du monde, il faut trouver un équilibre entre l’ordre et la justice, entre la sécurité et la liberté, et rien n’est jamais parfait ni dans un sens ni dans l’autre.
S.B.A. Donc, vous trouvez que ce que fait le pouvoir tunisien aujourd’hui fait parti de cet équilibre, qu’il est sur la bonne voie
Mer. J.J.D. Exactement. Je préfère de beaucoup travailler avec la Tunisie et le Maroc que de travailler avec d’autres pays d’Afrique ou du Moyen-Orient où cet équilibre n’est pas toujours trouvé.
S.B.A. Aux personnes qui sont torturées en prison, qui ont vu leurs proches décédés sous la torture, vous dites donc qu’il s’agit d’un équilibre entre l’ordre et la justice ?
Mer. J.J.D. Le député n’a pas souhaité répondre à cette question.
Fin- Merci à Mr le député pour avoir répondu à ces questions.
Sami Ben Abdallah
22/11/2005
REVUE DE PRESSE (Canada, Italie, Suisse …)
Le Sommet sur l’information profite surtout aux opposants tunisiens
Moalla, Taïeb
L’auteur est journaliste indépendant. Il réside à Québec.
Le Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI), dont la seconde phase s’est déroulée la semaine dernière en Tunisie, sous l’égide de l’ONU, a permis d’éviter l’implosion sur l’épineux problème de la gouvernance d’Internet. Des pistes ont été trouvées pour résorber la « fracture numérique » entre les pays du Nord et ceux du Sud. Ceci dit, c’est la question des libertés publiques dans le pays hôte qui a retenu le plus l’attention.
« C’est comme si on organisait un congrès sur la sexualité au Vatican, une réunion internationale sur les droits de l’homme en Corée du Nord ou un séminaire sur le développement durable au coeur d’une centrale nucléaire ».
Ces déclarations de personnalités scandalisées par la tenue du SMSI dans un pays répressif ont fait les délices de la presse occidentale, présente en masse à Tunis. Il est vrai que les autorités tunisiennes n’ont pas fait dans la dentelle. Un journaliste du quotidien français Libération a été agressé, vraisemblablement par des policiers en civil. Une équipe de la Radio-Télévision belge francophone a été violentée tandis qu’une autre de TV5 était constamment pourchassée et empêchée de faire son travail. Le secrétaire général de Reporters sans Frontières, Robert Ménard, a été refoulé à son arrivée au pays pour d’obscures raisons juridiques.
Hermétique aux critiques, le pouvoir tunisien a choisi de nier ces exactions. Des dénégations aussi grotesques que maladroites puisque les communiqués officiels étaient directement acheminés aux agences de presse accréditées à Tunis, par une « source gouvernementale anonyme ».
Les centaines de journalistes et de communicateurs ont pu constater de visu les brimades quotidiennes décrites par les défenseurs des libertés publiques. Ils ont découvert une presse locale rompue à la langue de bois et au culte de la personnalité et se sont rendu compte de l’absurdité de la censure d’Internet. Outre les dizaines de sites de l’opposition et ceux des organisations internationales spécialisées dans la défense des droits, l’interdiction frappe aléatoirement les courriels offerts gratuitement par des moteurs de recherche, dont le populaire Yahoo. Un site aussi peu subversif que celui du département de sexologie de l’UQAM est bizarrement impossible à consulter depuis la Tunisie.
Dans ce contexte, la grande fête voulue par les autorités tunisiennes – qui ont donné trois jours de congé aux fonctionnaires, aux élèves et aux étudiants pendant cet événement placé sous très haute surveillance policière – a été gâchée. La diffusion en direct à la télévision locale de la cérémonie d’ouverture a été subitement interrompue au moment où le président suisse, Samuel Schmid, affirmait : « qu’il n’est pas acceptable que l’Organisation des Nations unies compte encore parmi ses membres des États qui emprisonnent des citoyens au seul motif qu’elles (sic) ont critiqué leur gouvernement ou leurs autorités sur Internet ou dans la presse (…) Il va de soi qu’ici à Tunis, dans ces murs mais aussi à l’extérieur, tout un chacun puisse discuter en toute liberté . » Quand on sait que sept dissidents tunisiens observaient au même moment une grève de la faim visant à défendre la liberté d’__expression, ces propos prennent tout leur sens.
La Prix Nobel de la paix iranienne, Shirin Ebadi, a également été « zappée » pendant qu’elle dénonçait : « les gouvernements non démocratiques (qui manipulent) les prises de décisions dans les instances internationales en envoyant des ONG « qu’ils ont eux-mêmes créées et qui transmettent de fausses informations sur la situation dans leur pays. » Encore plus mordante, la délégation états-unienne a exprimé sa : « déception de voir que le gouvernement tunisien n’a pas tiré profit de cette importante manifestation pour démontrer son engagement pour la liberté d’__expression et de réunion en Tunisie ».
Outre la question de la liberté d’__expression, le contrôle de l’Internet a vu s’opposer deux visions. Les États-Unis militaient pour conserver les immenses prérogatives d’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), une entreprise californienne qui dépend du gouvernement fédéral états-unien.
Cette société gère l’attribution des suffixes d’adresses Internet, comme les « .com », « , » « .org » ou les « .ca » . Selon les experts, ce gendarme du Net peut tout à fait débrancher un pays du réseau mondial en réorientant les adresses liées à son suffixe. Un cas de figure qui ne s’est encore jamais produit, mais qui pourrait être motivé par des conflits militaires, politiques ou économiques (vivement le règlement de la crise du bois d’oeuvre !).
Face à cette situation, des pays comme la Chine, l’Iran et le Brésil ont menacé de créer leur propre réseau concurrent. Une perspective qui aurait pu déboucher sur une » balkanisation « d’Internet en minant son aspect universel.
Finalement, un compromis a été trouvé à Tunis. Il fut convenu de créer un forum international, dont les décisions ne seront cependant pas contraignantes, destiné à discuter des questions relatives à l’Internet, sans toucher au statut actuel de l’ICANN. S’il ne fait que repousser le règlement du problème de la mainmise états-unienne, cet accord a au moins le mérité d’avoir évité l’implosion de la Toile. Mais jusqu’à quand ?
Un ordinateur à 100 $
Le plus grande réunion de l’histoire de l’ONU (19 401 participants) a aussi permis le lancement de quelques prouesses technologiques destinées à réduire le fossé numérique dans le monde. L’innovation la plus spectaculaire a été l’oeuvre de Nicholas Negroponte, un chercheur au Massachusetts Institute of Technology. Il s’agit d’un petit ordinateur (de la taille d’un livre) au coût de 100 $ US . Surnommé « la machine verte », ce portable est exclusivement destiné aux enfants des pays en voie de développement. Il peut être alimenté par le courant électrique ou bien à l’aide d’une manivelle disposée sur le côté droit du clavier. Sa commercialisation pourrait passer par les ministères de l’Éducation des pays concernés.
Même s’il reste encore des obstacles techniques et économiques pour que cet outil soit implanté, il s’agit indéniablement d’un pas dans le bon sens en vue de réduire les nombreuses fractures numériques, démocratiques et éducatives.
(Source : « Le Soleil » (Québec- Canada), Opinions, mardi 22 novembre 2005, p. A17)
A Tunis, la parabole de Richard Stallman contre la puce
L’inventeur du logiciel libre s’est escrimé, lors du Sommet mondial de l’information, à aller venir sans pistage électronique.
par Christophe ALIX
Tunis, envoyé spécial
Durant les trois jours qu’a duré le sommet de Tunis, les 25.000 participants qui arpentaient les allées du palais des congrès du Kram, dans la banlieue de la capitale tunisienne, arboraient tous autour du cou leur badge électronique, porté en penditif. Tous sauf un.
Présent au SMSI, Richard Stallman, père du logiciel libre «gnu-Linux», l’avait entièrement recouvert de papier d’aluminium, afin de masquer la puce contenue à l’intérieur. Une manière pour cet inlassable militant d’un réseau des réseaux libre de tous droits de propriété et préservé de tout flicage sécuritaire de protester contre la traçabilité que permettent ces étiquettes high-tech. D’où les incidents réguliers et totalement surréalistes avec le personnel tunisien d’organisation de l’événement qui ont émané ses allées et venues dans l’enceinte du SMSI.
«Je suis Richard Stallman, l’inventeur du logiciel libre», expliquait-il indigné aux hôtesses et agents de sécurité du SMSI lorsque ces derniers essayaient de l’identifier à l’entrée de conférences à l’accès contrôlé comme dans l’immense salle des réunionsplénières.
Complètement déboussolé par son attitude, le personnel d’organisation ne comprenait absolument pas pourquoi ce barbu hirsute aux cheveux longs, qui se promène habituellement avec une flûte, refusait de laisser apparaître son nom, sa photo et la couleur de son badge (bleu pour les délégations officielles, orange pour les ONG de la société civile et vert pour les médias).
Un choc des cultures très cocasse entre le libertaire californien arc-bouté sur la préservation de sa liberté individuelle et des agents de sécurité simplement désireux d’obéir aux consignes et de faire leur travail.
Dotés de la nouvelle puce RFID, cette fine bande d’aluminium appelée à remplacer les codes-barre dans la distribution afin de tracer les articles et de permettre, entre autres, une comptabilisation automatique de la «démarque inconnue» (les vols en magasin) et une meilleure gestion des stocks, cette nouvelle technologie peut être appliquée à toutes sortes d’usages, comme dans l’organisation de salons professionnels.
En dotant les badges de cette puce, on peut ainsi contrôler les allées et venues des participants, savoir à quelle heure ils sont rentrés dans l’enceinte surprotégée du sommet mondial de l’information et ce qu’ils y ont fait.
En leur adjoignant un émetteur capable de reconnaître un porteur de badge à distance, on peut même savoir à tout moment où se trouve cette personne, un peu comme lorsque l’on localise un utilisateur de portable avec une précision de quelques mètres. Au SMSI de Tunis, ces e-badges ne servaient apparemment qu’à contrôler les entrées à l’intérieur du sommet en vérifiant sur un écran d’ordinateur que la photo correspondait bien à la personne. Une mesure de sécurité plus qu’un réel flicage.
Dans le palais du Kram, les contrôles n’étaient que visuels, en fonction de la couleur, comme pour accéder au centre de presse. Mais Richard Stallman n’en voulait pas, décidé, comme dans le feuilleton «Le prisonnier», à montrer avec force aux organisateurs tunisiens qu’il n’était pas un «numéro».
(Source : LIBERATION.FR, le 20 novembre 2005 à 12h24)
Interrogation écrite présentée le 21 novembre 2005 par le député Ramon Mantovani (Parti de la Refondation Communiste italien) à la chambre des députés italienne sur la gréve de la faim des 8 personnalités tunisiennes de l’opposition démocratique tunisienne et sur les événements graves qui se sont déroulés pendant le SMSI à Tunis
Testo dell’interrogazione a risposta scritta presentata alla Camera dei deputati il 21 novembre dall’on. Ramon Mantovani (prc) sullo sciopero della fame di diversi esponenti dell’opposizione democratica tunisina, giornalisti e avvocati per denunciare le violazioni di diritti umani e su gravi episodi verificatisi nei giorni in cui si è svolto il Summit Mondiale sulla Società dell’Informazione delle Nazioni Unite.
Interrogazione a risposta scritta 4.18274 del 21 novembre 2005
MANTOVANI
Al Ministro degli affari esteri
Per sapere – premesso che:
in questi giorni si sta svolgendo a Tunisi il Summit Mondiale sulla Società dell’Informazione delle Nazioni Unite;
già nel settembre 2005, nella fase preparatoria del Summit, l’Unione europea e 11 governi riuniti nel meeting in un documento comune avevano richiamato la Tunisia a sostenere «la libertà di opinione e di espressione, il diritto di avere opinioni senza interferenze e di ricercare, ricevere e diffondere informazioni e idee attraverso qualsiasi mezzo senza limiti di frontiere»;
diversi esponenti dell’opposizione democratica tunisina, giornalisti e avvocati hanno intrapreso, dal 18 ottobre, uno sciopero della fame per denunciare le violazioni dei diritti umani in Tunisia, fra questi Ahmed Néjib Chabbi (Segretario generale del Partito democratico progressista), Hamma Hammami (Portavoce del Partito Comunista Operaio Tunisino), Abderraouf Ayadi (Vicepresidente del Congresso Per la Repubblica), Lotfi Hajji (Presidente dei Sindacati dei Giornalisti Tunisini), Ayachi Hammami (Presidente del Comitato di sostegno di Mohammed Abbou e Segretario generale della sezione di Tunisi della Ligue Tunisienne de Defénse des Droits de l’Homme), Samir Dilou (Membro della Direzione de l’Associazione Internazionale di sostegno ai Prigionieri politici), Mokhtar Yahyaoui (Giudice e Presidente del Centro Tunisino per l’Indipendenza della Giustizia), Mohamed Nouri (Presidente dell’Associazione internazionale di sostegno ai prigionieri politici);
in questi giorni si sono verificati gravi episodi di censura e violazione della libertà di stampa da parte delle autorità tunisine, tra i quali:
1) il rifiuto di ingresso nel paese al Direttore del gruppo per la libertà di stampa di Reporter sans Frontieres Robert Menard;
2) censura da parte della TV di Stato del richiamo del Presidente svizzero del Summit Samuel Schmid agli Stati che imprigionano i cittadini «per la sola ragione che hanno criticato il loro governo su internet e sui media»;
3) denuncia del portavoce del Ministro degli esteri francese Jean Baptiste Mattei di gravi limitazioni apportate dalla polizia tunisina agli operatori del canale televisivo TV5 e della TV belga;
4) oscuramento di alcuni siti web tra i quali alcuni italiani (Amisnet.org e Lettera 22) -:
se il Governo italiano non reputi necessario assumere, anche congiuntamente all’Unione europea, una forte iniziativa nei confronti del governo della Tunisia per il rispetto della libertà di informazione e di movimento dei giornalisti tunisini e stranieri, al fine di assicurare anche in quel paese il pieno rispetto della libertà di stampa e di espressione, nonché la liberazione dei cittadini detenuti per reati di opinione e che sia aperta un’inchiesta nei confronti dei responsabili di maltrattamenti, torture e privazioni immotivate della libertà personale, denunciati dalle organizzazioni per i diritti umani;
se non intenda comunque esprimere una ferma condanna per gli impedimenti procurati dal Governo di Tunisi all’accesso alla Conferenza delle Nazioni Unite in oggetto dei giornalisti e degli esponenti politici di cui in premessa.
(4-18274)
(Source : Correspondance particuliére de « Rifondazione Comunista », reçue le 22 novembre 2005)
INTERNET
Se vuoi il dominio, non usare filtri
Con il vertice di Tunisi si è posto il problema della libertà sul web
F. C.
Questo giornale l’ha raccontato molto bene (un motivo in più per abbonarsi): a Tunisi il Summit mondiale sulla società dell’informazione ha trattato tre questioni e tutte e tre in maniera deludente. La più negletta è stata quella degli aiuti allo sviluppo digitali ai paesi che appunto allo sviluppo appena si affacciano. Era una promessa fatta al G8 di Genova e di cui molto si vantarono Berlusconi e il ministro dell’innovazione Lucio Stanca e che è stato riproposto dal presidente del Senegal, Abdoulaye Wade. Ma il Digital Solidarity Fund, lanciato nel 2003 ha raccolto finora la miseria di 7 milioni di euro. Vi aderiscono 22 paesi dei quali solo uno, la Francia, non è africano. La seconda questione era quella delle regole e delle istituzioni che governano l’internet. Gli Stati Uniti hanno tenuto duro sul fatto che non l’Onu, ma la società non Icann rimanesse in carica nella attribuzione dei nomi di dominio e soprattutto degli indirizzi numerici della rete, continuando a controllare i 13 root server che fanno da elenco mondiale degli indirizzi. Ci sono riusciti puntando sulla legittima diffidenza verso le burocrazie delle Nazioni unite e sulla giusta necessità di tenere lontano le tecniche dall’ingerenza degli stati e dei politici. Ottimo. Ma quel sano principio non dovrebbe implicare necessariamente che Icann dipenda dal Dipartimento del Commercio americano e quanto a burocrazia, chiunque abbia frequentato Icann avrà avuto modo di notare quanto ne sia impregnata. Quantomeno è da riformare profondamente, ma chissà quando.
Va anche ricordato che non è soltanto in discussione quali siano i nomi dei siti internet e quali le categorie globali (com, org, net, info eccetera). La vera questione calda, per niente trattata è la scarsità di indirizzi. Questi sono fatti di 4 numeri che possono andare da 0 a 255. Dunque gli indirizzi numerici possibili sono 256x256x256x256, ovvero un po’ più di 4 miliardi, distribuiti in maniera ineguale e ormai insufficienti (gli abitanti del pianeta sono più di sei miliardi). Una decisione già presa prevede di passare a una numerazione più ricca (la IPv6), ma nessuno riesce a sbloccare la situazione e si tiene fuori chi vorrebbe entrare in rete.
La terza questione è quella dell’internet come luogo della libertà. Come ha scritto con chiarezza Arturo di Corinto su questo giornale, i proclami sono stati alti e persino gli Stati Uniti hanno protestato contro il governo tunisino, specializzato nel negare accesso alla rete ai suoi cittadini. Il più netto è stato il presidente svizzero Samuel Schmid, egli stesso vittima di censura, dato che il suo saluto ai partecipanti è stato oscurato dalla televisione di stato. Per parte sua l’organizzazione Open Net Initiative ha verificato che durante il Summit il 10% dei 2 mila siti da lei monitorati risultavano inaccessibili in Tunisia. Ma il regime di Ben Alì non è certo il solo: Cina, Iran, Brma, molti paesi arabi fanno lo stesso, avendo piazzato ai loro confini di rete dei robusti filtri (i «firewall», barriere taglia fuoco) per negare la lettura delle notizie dal mondo, persino quelle della Bbc o della Cnn.
La soluzione ci sarebbe: gli Usa che l’Icann controllano e che intendono diffondere la libertà di espressione nel mondo, potrebbero decidere che «i domini nazionali sono assegnati solo agli stati che non erigono barriere alla circolazione delle informazioni globali». Se essere in rete porta dei vantaggi a ogni paese, aderirvi deve comportare obblighi di rete e cioè di apertura. Chi non lo vuol fare, se ne stia fuori, isolato dal mondo. Anche le verifiche tecniche sono facili, a differenza dei controlli dell’agenzia atomica che deve ispezionare i siti nucleari. Chi vuole sviluppare una certa tecnologia deve accettarne le regole: pace e non bombe, frontiere digitali aperte e non barriere filtranti.
(Source : il manifesto.it, (Italie) le 20 novembre 2005)
Un summit “in stile tunisino”
di Mohamed Cherif
Associazioni della società civile svizzera protestano contro l’organizzazione, a Tunisi, di un Summit sulla Società dell’Informazione definito “in stile tunisino”, e denunciano l’esclusione dai suoi lavori di associazioni civili tunisine. Nel contempo, prosegue la protesta, sotto forma di sciopero della fame, di varie personalità tunisine, in patria e all’estero.
Le organizzazioni hanno criticato “la mancanza di pressioni da parte di Berna affinché le autorità tunisine diano garanzie in materia di rispetto delle libertà”, ed hanno espresso solidarietà con i protagonisti dello sciopero della fame a Tunisi.
“A qualche giorno dall’inizio del Summit sulla Società dell’Informazione (Wsis), la Tunisia ha davanti un’occasione per dimostrare con chiarezza e senza ambiguità né perplessità fino a che punto è il suo impegno in materia di rispetto delle libertà di stampa e di espressione”.
Queste dichiarazioni non sono state rilasciate da un portavoce di un’organizzazione per la difesa dei diritti dell’Uomo, tunisina o internazionale, bensì dal Portavoce del Ministero degli Esteri statunitense, Adam Early. Il quale, ha espresso “le preoccupazioni degli Stati Uniti d’America” circa la situazione dei diritti umani in questo paese (Tunisia, N.d.R.).
Nel corso del suo commento – sul ricorso di alcune personalità dell’opposizione tunisina ad indire, dal 18 ottobre scorso, uno sciopero della fame ad oltranza, in protesta pacifica contro le violazioni dei diritti d’espressione e d’associazione e per chiedere il rilascio dei detenuti politici – il Portavoce americano ha sottolineato che “gli Stati Uniti seguono con interesse la vicenda dello sciopero della fame”, ritenendo “preoccupante vedere personalità di tale calibro tra i rappresentanti della società civile costrette a ricorrere allo sciopero della fame”.
La responsabilità della Svizzera
In una conferenza stampa indetta lo scorso giovedì, 10 novembre, nella capitale federale Berna, organizzazioni della società civile – impegnate nella seconda fase del Summit sulla Società dell’Informazione che si terrà a Tunisi tra il 16 e il 18 c.m. ed organizzate sotto lo slogan di Comunica-ch – hanno denunciato la mancanza di pressioni da parte del governo svizzero (in quanto sponsor della prima fase del Summit, nel 2003) per evitare che le autorità escludano dall’incontro alcuni dei componenti della società civile tunisina.
Yve Steiner, Rappresentante di Amnesty International, sostiene che “è stato tutto preparato perché lo svolgimento del Summit sia conforme allo ‘stile tunisino’”. Carlo Sommaruga, deputato socialista, ritiene che la Svizzera – in quanto sponsor della prima fase del Summit, svoltosi nel 2003 – ha il dovere di chiedere garanzie (al governo tunisino, N.d.R.) in materia di rispetto della libertà d’espressione durante lo svolgimento del Summit. E ritiene, perciò, che “una partecipazione acritica del Consiglio Federale al Summit sia inaccettabile. Perché sarebbe in contrasto con il principio, nella politica estera svizzera, della diffuzione dei diritti dell’uomo”.
Invece, Guillaume Chenevière, presidente della Televisione Svizzera Romanda tsr (cioè quella francofona) ed ex presidente del CMRTV (Consiglio Mondiale della Radiotelevisione), ritiene che “sulla Svizzera ricade una responsabilità particolare nella difesa della libertà di espressione, giacché questo era fra i primi punti stabiliti nel piano di lavoro approvato nella prima fase del Summit, a Ginevra”.
Simon Amman, vicepresidente del Dipartimento per i Diritti Umani presso il Ministero degli Esteri svizzero, replicando alle critiche le respinge sottolineando la sua “presenza personalmente e direttamente sul luogo del Summit per difendere la libertà d’espressione”. Il responsabile svizzero, che è anche incaricato di tenere i contatti con le rappresentanze della società civile, ha promesso di “intervenire in caso di violazioni”.
Sciopero solidale a Ginevra
In segno di solidarietà, le associazioni tunisine attive in Svizzera hanno organizzato per i giorni 10 e 11 c.m. uno sciopero della fame solidale per esprimere il loro sostegno agli scioperanti a Tunisi e per appoggiare un precedente sciopero proclamato ed indetto dagli insegnanti delle scuole primarie e secondarie, contro la partecipazione del Ministro degli Esteri israeliano al Summit.
A questo sciopero simbolico – secondo Mohamed ben Hinda, dell’Associazione dei Tunisini in Svizzera, in un’intervista rilasciata a Swissinfo –, durato due giorni, hanno partecipato “nove persone tra tunisini e svizzeri di diversi partiti politici ed associazioni”. Nel comunicato dell’Associazione di Sostegno allo Sciopero si legge che lo sciopero simbolico “è ritenuto un segno di solidarietà con gli scioperanti per esprimere che siamo con loro con la parola e l’azione, contro la normalizzazione (con lo stato d’Israele, N.d.R.) e perché continui la nostra lotta per l’emancipazione e la dignità e a favore del nostro diritto in una società patriottica e democratica”.
A pochi giorni dall’inizio del Summit, di fronte all’inasprimento dello scontro tra i rappresentanti della società civile e le autorità tunisine, i mezzi d’informazione e, con essi, l’opinione pubblica internazionale e le capitali più importanti, prestano particolare attenzione più a come le autorità si rapportano con le rappresentanze della società civile tunisina ed internazionale, durante il Summit, che allo svolgimento dei lavori del Vertice in sé. E alla luce di questo, molti non nascondono il loro timore che il Summit, da un’incontro sulla società dell’informazione, si trasformi in un incontro per la difesa delle libertà!
Tradotto da Saber Mhadhbi per Aljazira.it
(Fonte: www.swissinfo.org – 12 novembre 2005)
Traduction publiée par le site italien « www.aljazira.it », le 15 novembre 2005
URL: http://www.aljazira.it/index.php?option=content&task=view&id=711&Itemid=1
MIGRANTI
Rito islamico dopo il naufragio
Imam e sindaco ai funerali delle vittime
ALFREDO PECORARO
PALERMO
Nove bare in legno chiaro, una dietro l’altra, identificate solo da un numero, sopra mazzi di margherite; all’interno i corpi senza nome dei nove naufraghi morti nella sciagura di Pozzallo, a pochi metri dalla costa ragusana. A celebrare i funerali, con rito islamico in un piazzale del cimitero di Scicli, è stato l’Imam di Modica, Abel Said, mentre una trentina di nordafricani regolari, che da anni vivono e lavorano nelle serre nel piccolo comune ragusano, si sono stretti in preghiera attorno alle salme.
A fianco dell’Imam anche il sindaco di Scicli, Bartolomeo Falla che ha voluto la celebrazione del rito islamico e che si è assunto l’onore e l’onere della sepoltura delle bare che avvverà domani. In base ai primi risultati dell’autopsia, disposta dalla Procura che ha aperto un’inchiesta sulla strage, si ipotizza che otto delle nove vittime avevano un età compresa tra i 20 e i 30 anni, l’ultima circa sessant’anni. Tra i defunti, secondo gli investigatori, ci sarebbe anche uno scafista.
L’Imam, a margine della cerimonia, ha sollecitato l’opinione pubblica «a non dimenticare questa tragedia» e ha sostenuto che «molti africani e nordafricani non raggiungerebbero l’Italia a bordo dei barconi rischiando la vita se sapessero in che modo vengono trattati i clandestini non appena giungono sulle coste siciliane» e ha sottolineato che «per comprare la loro morte i migranti hanno venduto la loro casa». I 179 superstiti, accolti in un capannone della Dogana, sono già stati trasferiti: 14 minori nel centro di Vittoria di padre Beniamino, un gruppo di immigrati nel Cpt di Pian del Lago (Caltanissetta), gli altri nel centro di identificazione di Cassibile.
Giusto Catania, eurodeputato del Prc che ha chiesto con una interrogazione a Strasburgo la costituzione di una commissione d’inchiesta europea sulla strage, critica tuttavia l’accoglienza fornita ai migranti. «Ancora una volta – accusa Catania, che ha visitato il capannone della Dogana – la macchina di accoglienza si è dimostrata inadeguata, con i sopravvissuti rinchiusi in un grande capannone con un solo bagno e in condizioni igieniche pessime».
Tra i sopravvissuti, sostiene Catania «c’e’ un ragazzo marocchino che dopo 14 anni trascorsi in Liguria con i familiari era tornato nella sua terra e dopo tre anni aveva deciso di ricongiungersi con i parenti, ma l’unico modo era quello di imbarcarsi in qualche ‘carretta’ e tentare la traversata nel Canale di Sicilia; questo ragazzo ha persino un codice fiscale italiano. Ciò dimostra ancora una volta il fallimento della legge Bossi-Fini che invece di favorire l’ingresso regolare in Italia fomenta l’immigrazione clandestina».
E alle polemiche del sindaco di Pozzallo, Roberto Ammatuna, che ha invitato le istituzioni «a non lasciare soli i comuni di fronte all’emergenza clandestini» replica il Viminale, sottolineando che gli immigrati che sbarcano nel porto di Pozzallo «vengono immediatamente ospitati in attesa di sistemazione presso i centri di accoglienza, nei locali della dogana, destinati alla primissima assistenza, svolta con la collaborazione del personale comunale e dei volontari della protezione civile, che provvedono alla somministrazione di pasti, kit di vestiario e di igiene personale».
Ieri gli investigatori avevano fermato due presunti scafisti, accusati di omicidio colposo plurimo e associazione per delinquere finalizzata al favoreggiamento dell’immigrazione clandestina: si tratta di Mohsen Adel Mahmoud Wuafy, 29 anni, egiziano e Aoud Assan Abdellal, 42 anni iracheno. Vane, fino ad ora, le ricerche dei dispersi, 22 secondo le testimonianze dei superstiti.
(Source : il manifesto.it, (Italie) le 20 novembre 2005)
Tunisia: un occasione mancata per la libertà d’informazione su Internet?
A Tunisi si è da poco oncluso il vertice mondiale sulla società dell’informazione (www.itu.int/wsis), organizzato dall’Onu e dedicato al controllo di Internet e ai divari informatici tra Nord e Sud. Il Summit organizzato dalle Nazioni Unite è stato il più grande in assoluto, con 50 capi di Stato e di governo provenienti da tutto il mondo e oltre 23 mila delegati. In prima fila il segretario dell’Onu Kofi Annan. Il tema in discussione è stato di importanza strategica per il futuro dell’umanità, e cioè se apporre o meno un controllo internazionale su Internet.
Gli Stati Uniti d’America vi si oppongono, difendendo « sicurezza e stabilita » della attuale rete, contro ingerenze di tipo censorio che potrebbero essere esercitate da altri stati. L’incontro ha avuto anche lo scopo di riuscire a dare un servizio di connettività a tutti i villaggi del « terzo mondo » entro il 2015. L’operazione dovrebbe coinvolgere 800 mila siti, per lo più nel sud del mondo, ancora tagliati fuori da Internet. Con una spesa prevista di circa un miliardo di dollari. A TUNISI, LA CENSURA ARRIVA SU INTERNET Ma proprio il paese ospite del Summit, la Tunisia, il regime tunisino sfodera il meglio di sé: censure, sequestri, botte ai giornalisti. I primi a denunciare quanto stava avvenendo sono stati ancora una volta quelli di Reporters sans frontières, che già venerdì hanno denunciato l’assalto ai danni di un giornalista francese: preso a botte nei pressi del suo hotel nel quartiere delle ambasciate della capitale tunisina è stato accoltellato da quattro uomini, dileguatisi poi nel nulla. Il giornalista, Christophe Boltanski, è un corrispondente del giornale transalpino Liberation e si occupa di diritti umani: tornerà in Francia ancor prima
Human Rights Watch ha denunciato il divieto imposto improvvisamente dalle autorità tunisine al Citizen’s Summit: l’incontro della Società civile doveva avere luogo sugli stessi temi trattati dal WSIS, ma il governo ha imposto all’Hotel che doveva ospitarlo di cancellare l’evento.
Oscurati, tra gli altri, i siti di vari gruppi che si occupano di libertà di stampa come quelli italiani di Lettera 22 e di Amisnet. Paradossale se pensiamo che si tratta di un summit che si occupa di come fare arrivare l’informazione in ogni angolo del mondo. ANCHE AMNESTY PROTESTA CONTRO IL GOVERNO TUNISINO
Anche l’organizzazione per i diritti umani Amnesty International ha denunciato attacchi alla libertà di espressione e di riunione a Tunisi durante il vertice sulla società dell’informazione e ha chiesto all’Onu di investigare sulle restrizioni nei confronti della società civile.
« Disinformazione, censura, repressione e indignazione sono le parole che mi sono rimaste in mente dopo aver partecipato come rappresentante della società civile al vertice », ha dichiarato oggi il capo della delegazione di Amnesty Javier Zuniga in una conferenza stampa. « Un vertice che ci svolge in queste condizioni non ha ragione di tenersi », ha aggiunto.
E’ infatti in Tunisia (come in decine di altri paesi nel mondo) che Internet è ancora censurata. « Là i media sono monopolizzati da un partito al potere da 50 anni, e la giustizia controllata dal governo e le prigioni sono piene di detenuti politici », ha denunciato Sidiki Kaba, presidente della federazione internazionale dei diritti dell’uomo. Ricordiamo che in Tunisia sono stati comminati recentemente 13 anni di carcere a nove ragazzi per aver scaricato da internet alcuni documenti ritenuti «sovversivi» dal governo tunisino. La stessa « Human Rights Watch » in queste ore ha trasemsso un dettagliato rapporto sulle censure operate da Tunisi in questi anni, comprensive di uccisionidi bloggers e arresti E le cose non vanno meglio altrove… Ahmad Seyyed Saraj è un giovane che dal 29 giugno è rinchiuso in un carcere di Tabriz, il capoluogo dell’Azerbigan iraniano, e ha ricevuto trenta frustate per avere realizzato un blog su Internet con notizie critiche nei confronti del Governo. Non va meglio neppure in Arabia Saudita. Nella ricca e ipertecnologicizzata Arabia, i sauditi possono navigare solo all’interno della cerchia di indirizzi riconosciuti dal proxy server e controllati dal Governo. In Cina, peggio che mai, non si contanto più i reporter on line incarcerati… E potremmo andare ancora avanti con gli esempi… E’ per questo che « Reporter senza frontiere », al quale è stato rifiutato l’accesso al summit, nonostante il suo portavoce fosse accreditato, ha presentato la «Guida per Bloggers e iCyber-dissidenti», un phamplet di 87 pagine, denso d’informazioni su come produrre blog di successo e soprattutto su come eludere la censura. Chi vive in paesi lontani e autoritari può scaricarla, in cinque lingue (francese, inglese, cinese, arabo e persiano) dal sito di Reporters sans frontiers, www.rsf.org Si tratta di una guida per chi crede che Internet debba difendere la libertà, essere lo strumento per eliminare le divisioni tra Stati e alimentare la pace e lo scambio di conoscenze tra culture.
(Source : « Club international des droits du touriste», le 20 novembre 2005)
URL: http://www.touristime.it/index.php?method=section&action=zoom&id=631
Tunisi 2005 e la repressione
Cosa rimarrà del Wsis 2005 di Tunisi, il Forum Mondiale della Società dell’Informazione, promosso dalle Nazioni Unite, appena concluso? Poco o nulla, tranne l’annuncio di Negroponte del suo Pc a bassa costo per aiutare i popoli del Terzo Mondo a ridurre il digital divide; questa è la dimostrazione concreta di come per ora la tecnologia sia molto più avanti e più produttiva della politica. Il Pc a manovella ha approfittato dei riflettori accesi sulla ribalta di Tunisi 2005, ma avrebbe potuto essere lanciato in ogni altra parte del mondo, a prescindere dai lavori del summit. Tunisi 2005 si è quindi rivelato l’ennesima prova di inconcludenza e impotenza delle Nazioni Unite, che periodicamente organizzano queste costose e inutili kermesse globali: quando non sono funestate da scontri dei manifestanti con la polizia, producono montagne di documenti inascoltati. Lo dimostra il caso dell’Icann, l’organismo mondiale che supervisiona Internet: nonostante le richieste di Europa, Brasile, India e dei Paesi emergenti, rimarrà sotto il controllo di una società privata statunitense, a sua volta supervisionata direttamente dall’Amministrazione Usa. Tutto quello che si è riusciti a ottenere è stato un Forum mondiale che, nei prossimi quattro anni, riprenderà in mano la questione. Quello che rimarrà è la brutta figura del Ministro Stanca: era partito per Tunisi già segnato dal taglio pesante che la Finanziaria opera ai danni della cooperazione internazionale e agli aiuti ai Paesi poveri, compresi i fondi per ridurre il digital divide; questi tagli hanno suscitato le critiche anche dei Vescovi italiani, critiche che la stampa di destra e lo stesso Governo, sempre pronti a strumentalizzare le posizioni della Chiesa a proprio favore, hanno omesso di ascoltare e riportare. A Tunisi, un immenso spiegamento di polizia e di servizi di sicurezza ha stretto un cordone sanitario attorno al Wsis, per impedire ai dissidenti tunisini dei partiti e dei sindacati di opposizione, tra cui la stessa Associazione tunisina dei magistrati e il neonato sindacato dei giornalisti, di venire a contatto con i partecipanti. Un giornalista del quotidiano francese Liberation è stato pestato dalla polizia. I due siti italiani Amisnet e Lettera22, che aveveno pubblicato un appello per la liberazione degli internauti di Zarsi (arrestati per aver scaricato materiale da un sito ritenuto sovversivo) sono stati oscurati in Tunisia così come altri siti, filtrati dalle autorità tunisine proprio mentre il Summit sanciva i diritti fondamentali nel Web. L’episodio più grave è stato quello che ha impedito al segretario generale di Reporter sans Frontières (l’organizzazione indipendente che si batte per la libertà di stampa in tutto il mondo) di assistere ai lavori del Summit: è stato dichiarato « persona non gradita » al suo arrivo a Tunisi e immediatamente reimbarcato su un aereo per la Francia. Nel proprio rapporto sul summit, Reporter sans Frontières include la Tunisia fra i Paesi che reprimono la libertà sul web, una black list di quindici Paesi. Reporter sans Frontières ricorda che le autorità cercano di scoraggiare l’uso delle webmail, invece di software come Outlook, e che nell’aprile 2005 l’avvocato democratico Mohammed Abbou è stato condannato a tre anni e mezzo di prigione per aver criticato il presidente tunisino Ben Alì, la cui famiglia è proprietaria dell’unico Internet provider del Paese. Il Ministro Lucio Stanca, responsabile dell’Innovazione Tecnologica nel Governo Berlusconi, non ha voluto in alcun modo prendere le distanze da questi fatti di repressione, esaltando invece la Tunisia come uno dei Paesi di questa regione più vicini all’Occidente. Questo avviene sulla scia di una tradizione di « connivenza » con il regime di Ben Alì, che fu messo in sella dai servizi segreti italiani, durante l’allora Governo Craxi: per questo Ben Alì fu riconoscente fino all’ultimo a Craxi, dandogli rifugio durante la sua latitanza. Questo modo di fare contraddice l’approccio che la destra italiana ha sempre avuto nei confronti dei Paesi in via di sviluppo, in polemica con il movimento No Global, sostenendo che la colpa dei mali del sottosviluppo non è solo dell’Occidente ma, in gran parte, di questi Paesi che non hanno saputo darsi regimi democratici che favoriscano lo sviluppo. Nel caso tunisino, invece, ci si copre volentieri gli occhi rispetto a questa mancanza di democrazia. Purtroppo la stampa italiana ha dedicato più spazio alle vicende del boicottaggio della Coca-Cola e alle polemiche sul Cardinale Ruini che alle repressione del dissenso in Tunisia.
(zeusnews)
(Source: le site “ItaliaTV”, le 21/11/2005 à 17h45)
URL : http://www.italiatv.it/storacetv/comunicati/vediitatv.php?id=9825
Morire per un blog
Zuhir al-Yahiyawi, il piu’ noto blogger tunisino e attivista per i diritti umani, è deceduto ieri all’età di 36 anni. Ricoverato d’urgenza per una crisi cardiaca all’ospedale, i medici non sono riusciti a salvarlo.
Sulle sue condizioni di salute hanno sicuramente influito le sofferenze che gli sono state inflitte negli ultimi anni. Yahiyawi aveva appena finito di scontare due anni di carcere inflittigli per aver criticato il presidente della Tunisia Zinal-Abbedin sul proprio sito.
Sul suo blog Zuhir pubblicava notizie di ogni tipo sulla vita quotidiana in Tunisia; per questo motivo nel giugno del 2002, dopo un processo sommario, fu condannato a tre anni di carcere duro. Ha subito pestaggi e maltrattamenti durante la detenzione e per protesta intraprese uno sciopero della fame a oltranza, fin quasi a morire.
Per lui si sono mobilitate Amnesty International e Reporter senza frontiere. Secondo le organizzazioni dei diritti umani, decine di tunisini che su Internet hanno diffuso le proprie opinioni si trovano ancora in carcere. $
A seguito di pressioni internazionali, il presidente Zin al-Abbedin ben-Ali l’anno scorso dovette cedere alle richieste e scarcerare Yahiyawi prima della decorrenza dei termini. Suo zio, Muktar Yahiyawi, giudice, è stato licenziato per aver criticato il regime; sua nipote è stata picchiata da sconosciuti per strada.
Nel dicembre 2005 Tunisi ospiterà il Wsis, la conferenza internazionale delle Nazioni Unite sulla società dell’informazione: si parlerà a lungo della libertà nella Rete e per la Rete.
Sarebbe bene che un Paese democratico come l’Italia, le sue forze politiche e sindacali, i parlamentari e il governo facessero sentire al governo della Tunisia (Paese dal fortissimo interscambio commerciale e turistico con l’Italia) tutta l’indignazione e la protesta per le violazioni dei diritti umani dentro e fuori la Rete, per non rendere inutile il sacrificio di questo giovane blogger.
(zeusnews)
(Source: le site “ItaliaTV”, le 21/11/2005 à 17h45)
URL : http://www.italiatv.it/storacetv/comunicati/vediitatv.php?id=9827
WSIS: concluso il summit dell’informazione tra censura e compromessi
E’ cominciato con atti di repressione verso i giornalisti e censura di siti internet da parte del governo tunisino e si è concluso senza alcun impegno finanziario dei Paesi ricchi per sostenere il « Fondo di solidarietà digitale » per ridurre il « digital gap », il divario di accesso ad internet tra Nord e il Sud del pianeta. Nel mezzo, il “Summit mondiale della società dell’informazione” (WSIS) dell’Onu, che si è tenuto a Tunisi dal 16 al 18 novembre, ha registrato un compromesso sulla gestione di internet, la rinuncia dell’Onu a farsi carico della rete ed una dichiarazione formale che pur sottolineando l’importanza della libertà d’espressione e della libera circolazione dell’informazione, non prevede sanzioni verso quei Paesi che continuano ad ignorarle. L’unica novità di rilievo è stata la presentazione del pc da 100 dollari « a manovella » inventato da Nicholas Negroponte che dovrebbe entrare in produzione dalla fine del 2006 e permettere a 5 milioni di ragazzi sparsi per mezzo mondo di avere accesso alla tecnologia digitale, se non ancora ad internet. Ma quello che avrebbe potuto essere un vertice per ridefinire in modo democratico il controllo del web e soprattutto per ridurre il baratro che separa il Nord dai vari Sud del mondo e dare accesso ad internet all’86% della popolazione mondiale che ne è sprovvisto si è trasformato in un’occasione persa Le premesse non erano, comunque, delle migliori. In questione vi era innanzitutto la “governance”, la gestione ed il controllo di internet. E si profilava una « guerra del web »: da un lato gli Usa, che non intendevano rinunciare a mantenerne il controllo, e dall’altro diversi Paesi emergenti, tra cui il Brasile, che al precedente vertice di Ginevra del 2003 avevano lanciato, con l’appoggio di alcune nazioni europee, una « sfida » chiedendo di attribuire ad un organismo indipendente e sovranazionale la gestione di internet. L’affermazione senza mezzi termini del Segretario generale dell’Onu, Kofi Annan, che »le Nazioni Unite non intendono farsi carico di internet o diventare il loro poliziotto » e, soprattutto, le frenetiche consultazioni tra i diplomatici hanno portato ad un compromesso: il “governo” di internet rimane agli Usa che per i prossimi cinque anni continueranno a gestirlo attraverso l’Icann (l’Internet corporation for assigned names and number). Ma viene creato l’ “Internet Governance Forum”, un organismo consultivo internazionale con rappresentanti dei governi, della società civile e delle imprese per un confronto sui temi caldi delle nuove tecnologie dal crimine alla sicurezza informatica. Pur non avendo poteri decisionali questo Forum dovrà indicare la strada di riforma della gestione di internet, ma anche verificare l’applicazione nella rete delle convenzioni internazionali sui diritti umani. Le organizzazioni della società civile, tra cui la Campagna CRIS (Communications Rights in the Information Society), premeranno per una rappresentanza nel Forum e per arrivare presto ad una “Carta dei diritti di internet” incentrata attorno al diritto universale di accesso alla conoscenza. Per quanto riguarda invece il “digital divide”, nessun impegno concreto è stato assunto dai Paesi ricchi, che hanno rifiutato di destinare risorse al “Fondo per la solidarietà digitale”. Rimane così lontana la prospettiva dei paesi del Sud del mondo di poter salire su quello che il presidente del Senegal, Abdoulaye Wade, ha definito “l’ultimo vagone del treno” digitale. Un vagone che potrebbe non solo dare accesso ai Paesi in via di sviluppo alle informazioni del Nord del mondo, ma anche diffondere una varietà di conoscenze tradizionali delle popolazioni del Sud del pianeta. E che, rendendo più accessibili le fonti di informazione, potrebbe moltiplicare i casi come quello avvenuto in India dove l’organizzazione di volontari “Parivartan” ha scoperto accordi che coinvolgono la Banca Mondiale nella privatizzazione dell’acqua e delle fognature di Delhi. Ma la questione più spinosa rimane quella dei diritti di espressione e di informazione. Se ne è avuto un esempio a Tunisi, dove il regime del presidente Zine el Abidine Ben Ali ha oscurato i siti di Amisnet e Lettera22, due associazioni italiane di liberi giornalisti, “colpevoli” di riportare un appello per la liberazione di nove giovani condannati a diversi anni di prigione solo per aver navigato su siti “sotto osservazione”. Per non parlare dell’espulsione dal paese di Robert Menard, segretario generale di Reporters sans frontieres, dell’aggressione dell’inviato di Liberation e di una troupe della tv belga che documentavano le violazioni dei diritti umani in Tunisia. Fatti gravi per un Paese che ospitava il “Summit mondiale della società dell’informazione”. di Giorgio Beretta LA SCHEDA What/Cosa: Il “Summit mondiale della società dell’informazione” (WSIS, World Summit on the Information Society) prevedeva due fasi: la prima, tenutasi a Ginevra del dicembre del 2003, dove 175 nazioni hanno sottoscritto la “Dichiarazione di principi” e il “Piano di azione”; e la seconda a Tunisi dal 16 al 18 novembre scorsi che aveva l’obiettivo di implementare il piano di azione raggiungendo accordi soprattutto per quanto riguarda la “governance” (governo e controllo) di internet e le modalità di finanziamento del piano ed in particolare del « Fondo di solidarietà digitale » per l’accesso alla rete da parte dei paesi del Sud del mondo. Al Summit di Tunisi hanno partecipato oltre 19 mila delegati provenienti da 170 Paesi in rappresentanza di governi, associazioni, istituzioni internazionali e del mondo della comunicazione. Where/Dove: La decisione di tenere il Summit in Tunisia, è stato oggetto di critiche da parte di Amnesty International e di Human Right Watch (HRW) a causa dello scarso rispetto dei diritti umani mostrato dal governo tunisino. Come denunciano i rapporti delle due organizzazioni, in questi ultimi mesi il governo del Presidente Zine El-Abidine Ben Ali non solo non ha dato segnali di distensione ma “ha stretto ancora di più la morsa sui suoi oppositori, ricorrendo ad arresti, censure, campagne diffamatorie attraverso gli organi d’informazione statali e aggressioni alla luce del giorno”. Who/Chi: Una serie di associazioni della società civile hanno indetto in concomitanza col Summit un “Contro-vertice” a Tunisi (Sommet Citoyen sur la Société de l’Information, SCSI) che avrebbe dovuto costituire un nuovo passo nella tradizione di conferenze e Summit dell’Onu integrate da iniziative organizzate da gruppi e associazioni di base: il “contro-vertice” c’è stato, ma le autorità tunisine ne hanno ostacolato in tutti i modi la realizzazione. L’avvocato iraniano e premio Nobel per la pace 2003 Shirin Ebadi, rappresentante della società civile al Summit ufficiale, non ha esitato a denunciare la censura su internet e la repressione contro i “cyber-dissidenti” applicata in Tunisia proprio nei giorni del Summit oltre che in diversi altri paesi del mondo. WWW per saperne di più: – Sito ufficiale del WSIS – Siti della Campagna CRIS per i Diritti a Comunicare nella Società dell’Informazione: Cris Internazionale e Cris Italia Sulle violazioni del governo tunisino: –Lettera 22 –Amisnet –Rapporto di Amnesty –Rapporto di HRW
(Source : le site « Unimondo », le 21 novembre 2005)
URL: http://unimondo.oneworld.net/article/view/122564/1/
KOMMENTAR
Ben Ali hat sich entlarvt
Von Marlène Schnieper, Tunis
Die Welt strömte zum Informationsgipfel nach Tunis. Logischerweise wollte der tunesische Präsident Zine al-Abidine Ben Ali die Chance nutzen, um sein kleines Land im besten Lichte darzustellen. «Mit Stolz und Genugtuung», betonte er zur Eröffnung der Uno-Konferenz, «nehmen wir das Ausmass an Prestige und Glaubwürdigkeit wahr, das Tunesien auf der internationalen Bühne geniesst.» Damit hatte der Staatschef nicht einmal ganz Unrecht.
In Tunis begegneten die Gäste vielen offenen Gesichtern. Der Präsident hatte alle Hilfskräfte neu gewandet. Platzanweiser steckten in grauer Kleidung, Hostessen in roten Hosenanzügen. Alle wirkten wie frisch konfirmiert, alle wiederholten es: «Wir sind stolz auf diese Konferenz.» Eine Informatikstudentin sagte: «Für mich ist es ein grosses Glück, inmitten der Völkerfamilie in mein Medium einzutauchen.»
Doch neben diesem lächelnden Tunesien erlebte man auch ein Land, das einer Mischung aus Sowjetmief und US-Flughafen glich: Überall Polizei, Kontrollpunkte, vor denen sich Schlangen bildeten, Sicherheitskräfte, die einen äusserst unsicher machten und dann auch prompt auf ausländische Journalisten losgingen, wenn diese das Umgelände erkundeten. Da waren auch die einheimischen Journalisten und Anwälte, die mit ihrem Hungerstreik demonstrieren wollten, wie unfrei sie in ihrem Alltag sind. Die Rede des Schweizer Bundespräsidenten, die von den tunesischen Medien zensuriert wurde, weil Samuel Schmid die Stirn gehabt hatte, zur feierlich beschworenen Informationsgesellschaft auch die Meinungsäusserungsfreiheit zu zählen.
Und plötzlich war Ben Ali selbst der Phrasendrescherei überführt, oder wie es Shirin Ebadi, die iranische Menschenrechtsaktivistin, ausdrückte: «Alle Welt hat die Zensur in Tunesien erlebt. Niemand wird uns noch weismachen, dass sie eine Erfindung der Opposition ist.» So entlarvend kann ein Uno-Gipfel sein.
(Source : « Tages Anzeiger » (Suisse), le 19 novembre 2005)
Mourad Cheikh : “Le cinéma tunisien évite les sujets tabous”
Yûsra Diba
“Le cinéma tunisien est à l’image de la société tunisienne d’aujourd’hui : il évite de poser les questions qui dérangent et se garde de sortir des sentiers battus. Le système des subventions publiques, qui est vital pour la survie de ce cinéma, ne facilite guère les choses”, explique le jeune cinéaste Mourad Cheikh, qui aimerait voir ses camarades cinéastes, écrivains et hommes de théâtre évoquer les préoccupations quotidiennes de leurs compatriotes, questionner le vécu et évoquer les questions taboues.
Mourad Cheikh est l’une des valeurs montantes de notre cinéma. Formé en Italie, il a d’abord travaillé pour les chaînes de télévision italienne RAI 3 et tunisienne Canal Horizons, réalisé un court métrage de fiction, “ Raî Ennoujoum ” (Le pâtre des étoiles), plusieurs documentaires, dont “ Cinéma arabe : opinions en confrontation ” et “ Mohamed Malas ” et, plus récemment, cinq épisodes d’une série documentaire qui en compte treize “ Histoires en Méditerranée ”, produite par Cinétéléfilms.
Un rêve d’Italie
Mourad Cheikh, la quarantaine bien entamée, est né à Tunis, dans une famille originaire de Zaghouan. Il a passé son enfance et sa jeunesse dans le quartier du Passage, non loin de l’avenue Habib Bourguiba et du quartier Lafayette, où la vie culturelle et artistique battait son plein. Après des études au collège Sadiki et un baccalauréat math-sciences en 1982, il passe trois ans à l’école des Beaux-Arts de Tunis. Pourquoi n’a-t-il pas terminé ses études au moins jusqu’à la maîtrise ? Réponse de Mourad : “ Je suis sorti avec seulement un DEUG. Les études ne me plaisaient pas beaucoup. Les cours manquaient de substance. J’étais, à la vérité, un étudiant rebelle, absentéiste et médiocre. Surtout en anglais. La seule matière qui me passionnait, c’était la photographie ”, raconte le jeune cinéaste. Dont l’amour pour le cinéma était déjà incommensurable. Son rêve était de partir en Italie. Comme il n’était pas du genre à se contenter du rêve, il a pris le chemin de l’Italie. Il s’est inscrit à l’Université des arts, de la musique et du spectacle de Bologne, la DAMS, la plus prestigieuse dans son domaine d’enseignement, où il a passé quatre bonnes années. “ On y étudiait la sémiotique, c’est-à-dire l’organisation du langage, du discours, de la communication ”, raconte Mourad. C’est là aussi qu’il a étudié le cinéma. Après les cours théoriques, il passait tout son temps sur les bancs de la cinémathèque. Il regardait jusqu’à trois films par jour, de 18 heures à 1 heure du matin. Des films de tous genres, de toutes époques et de tous auteurs. C’est ainsi qu’il a appris comment on fait un scénario, on construit un personnage, on crée un rythme, on développe une séquence, on cadre un plan etc.
Ayant suivi, avant de partir en Italie, quelques cours de théâtre au Centre culturel italien à Tunis (Dante Alighieri), Mourad n’a pas eu beaucoup de mal à trouver des emplois sur des plateaux de tournage. Il a ainsi travaillé comme directeur de plateau et assistant réalisateur sur de nombreux films et a côtoyé de nombreux acteurs et actrices italiennes. Au contact de ces grands professionnels, il a beaucoup appris sur la direction d’acteur.
Sur les pas de Malas
Durant la même période – nous sommes au début des années 1990- il a réalisé aussi quelques documentaires, notamment “ Cinéma arabe : opinions en confrontation ” (deux fois vingt-six minutes) et “ Mohamed Malas ”, où il a tenté d’expliquer la démarche cinématographique du grand réalisateur syrien, auteur notamment des “ Les Rêves de la ville ” et de “ La Nuit ”, Tanit d’or des Journées cinématographiques de Carthage (JCC), respectivement en 1984 et 1992. Le film a été produit en 1997 pour le compte d’une maison de production italienne, Film Work, et de la Cinémathèque de Bologne.
En 1998-1999, Mourad a réalisé pour la défunte chaîne de télévision Canal Horizons-Tunisie un magazine culinaire de quinze épisodes : “ Fondouk El-Ghalla ”, qui a été diffusé durant le mois de ramadan 1999.
Il a travaillé ensuite pendant trois ans pour le compte de la chaîne de télévision italienne RAI 3, chaîne à caractère intellectuel (une sorte d’Arte italienne). Il y a contribué à la réalisation d’une émission sportive.
En 2003, Mourad a tourné un court métrage de 22 minutes “ Raî Ennoujoum ” (Pâtre des étoiles), qui a été sélectionné par la Rétrospective du cinéma arabe organisée la même année par la Cinémathèque de Bologne, le Festival du court métrage méditerranéen de Tanger, les JCC 2004 (sélection officielle) et la section Panorama du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), en février 2005.
“ Histoires en Méditerranée ”
Le jeune cinéaste, qui a réalisé plusieurs spots publicitaires – pour se faire la main et pour vivre – vient d’achever cinq épisodes d’une série de films documentaires qui en compte treize, intitulés “ Histoires en Méditerranée ”. Ces films, qui ont été produits par la maison de production tunisienne Cinétéléfilms, dirigée par Ahmed Baha-Eddine Attia, n’ont pas encore été diffusés.
Ses projets ? Il préfère ne pas trop en parler. Mais si l’on insiste, il en cite un, déjà bien avancé, et qui a reçu une subvention de 50.000 dinars du Fonds d’aide à la production cinématographique du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine : “ Jahim el-Ghoufran ” (Enfer de la rédemption), tiré du célèbre ouvrage d’Aboul-آla Al-Maârri.
(Source : Réalités N°1038 du 17 novembre 2005)
« Juste pour rire ou .. pour pleurer… »
Pour l’Homme, pour l’Humanité
Par Mouldi M’BAREK
Le succès du SMSI, qui vient de s’achever vendredi dernier, continue de faire l’objet d’éloges de tous les participants et de l’ensemble des composantes de ce Sommet.
Les représentants des Etats, de la société civile et du secteur privé sont rentrés, chacun en ce qui le concerne, avec des orientations d’avenir et des projets et programmes qui ont fait le consensus au sein de ces assises que le Président Ben Ali a dirigées avec la sagesse qui lui est reconnue et l’approche prospective qui fait l’originalité de sa démarche.
Les médias qui n’ont pas tari d’éloges quant à la réussite éclatante de ce sommet, ont été les témoins privilégiés de l’ampleur des résultats et des espoirs nés tant au Sud qu’au Nord de la planète en vue de l’édification collective d’un monde meilleur et de l’instauration progressive d’une société du savoir juste et équitable.
La Tunisie est désormais associée à tous les succès des deux dernières décennies aux niveaux régional, continental et international.
En effet, même si elle n’est pas organisatrice, sa participation a été au sein des instances internationales, toujours agissante et constructive.
Aussi, et à titre d’exemple, quand le Président Ben Ali prit part au Sommet du Millénaire, en septembre 2000, il a marqué la participation de notre pays du sceau de l’efficacité et l’efficience en lançant des initiatives que l’Assemblée générale des Nations unies a adoptées au cours de ces deux dernières années, telles que le Fonds mondial de solidarité et la proclamation de l’année 2005, Année du sport et de l’éducation physique pour la paix et le développement.
S’agissant des différents sommets que la Tunisie a abrités, le Président Ben Ali en a fait, sans exception, le point de départ d’un nouveau projet, d’un nouveau processus ou d’une réflexion novatrice pour le bien des peuples concernés et pour l’humanité tout entière.
L’objectif étant de promouvoir les aspirations communes pour un monde plus sûr, plus stable et plus paisible, résultante de l’action concertée et solidaire de tous les peuples, de toutes les régions du monde et de toutes les cultures et les civilisations humaines.
C’est ainsi que quelques années seulement après le Changement, le Président Ben Ali recevait, au début des années 90, ses pairs africains pour un Sommet de l’Organisation panafricaine qui a constitué le point de départ d’une nouvelle étape pour le continent.
Quelques années plus tard, le Sommet arabe se réunissait à Tunis sous la conduite du Président Ben Ali.Les décisions de ce Sommet ont été saluées par l’ensemble des peuples arabes comme étant une date marquante d’une mutation qualitative de l’action arabe commune fondée sur le lancement d’un long processus de réformes de la société arabe et sur l’option stratégique et irréversible pour la paix au Moyen-Orient.
Une année plus tôt, un sommet tout aussi historique avait lieu pour la première fois à Tunis, réunissant les dirigeants des pays de l’Ouest méditerranéen, généralement connu sous l’appellation du Sommet 5+5, et engageait ainsi la région qui a vu naître et prospérer les plus anciennes civilisations de l’humanité et ses religions dans une nouvelle ère.
Le Sommet 5+5 fut également le point de départ d’une approche féconde en faveur du codéveloppement, du partenariat, de la paix et de la sécurité en Méditerranée.
A bien y voir, l’on constate que Tunis a été à tous les points de vue, le berceau d’une vision novatrice de relations internationales et de l’avenir de l’humanité à l’orée de ce troisième millénaire. En examinant de près les solutions concrètes du SMSI, l’on peut se rendre compte que notre pays s’est toujours associé à toutes les initiatives prometteuses pour l’homme et comme l’a rappelé, le secrétaire général de l’UIT, M.Utsumi, le SMSI n’était pas «seulement un sommet sur la technologie, mais essentiellement un sommet sur l’homme et sur ses potentialités».
Et c’est, d’ailleurs, pour l’exaltation des valeurs humaines et la concrétisation des droits de l’homme que le Président Ben Ali a inscrit les initiatives et les efforts qui ont été précédemment mentionnés.
C’est que le projet de société qu’il a lancé, le 7 novembre 1987, était, en fait, un projet pour l’homme, son épanouissement, ses libertés et sa prospérité.
Le modèle de développement qu’il a instauré et dont le succès fait, aujourd’hui, école, n’a d’autre ultime finalité que l’homme. 60% du budget de l’Etat sont consacrés aux actions et prestations socio-éducatives, un exemple rare, sinon unique dans le monde, aujourd’hui.
La société du savoir que la communauté internationale essaie de construire ne peut, ainsi, être vivable et viable que si l’homme en occupe le centre.
Et, c’est dans cet esprit, que le Président Ben Ali agit à l’échelle nationale et internationale. Les résultats du SMSI en ont été «un magnifique couronnement».
(Source : « La Presse » du 21 novembre 2005)