15 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3006 du 15.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Liberté et Equité: Procès à Gafsa IsraelValley: ISRAEL TUNISIE – Une délégation israélienne participe au 31e Congrès international de géographie à Tunis Tunisie Affaire: Tunisie : Gréve à la SOTETEL, une première depuis sa création… Business News: Tunisie – Algérie : 1,5 million de faux euros trouvés chez les trafiquants de devises Jeune Afrique: Abdelwahab Ben Ayed Sami BEN ABDALLAH: Du bon et du mauvais opposant. Du bon et du mauvais patriote – Sahbi Amri, Borhene Bsais, Mezri Hadded, Ali Saidi et bien d’autres Blog  d' »Un homme dans la foulée »: « Chaîne » religieuse AFP: Affaire Hannibal Kadhafi : la mère du plaignant marocain a été relâchée AFP: L’Iran entraîne des escadrons de la mort irakiens (militaire US)


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi  Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique: liberte.equite@gmail.com  
 
Tunis, le 14 août 2008   Le Tribunal de Première Instance de Gafsa a condamné jeudi 14 août 2008 à huit mois d’emprisonnement ferme madame Zakia Dhifaoui, (membre du forum démocratique pour le Travail et les libertés, membre de la section régionale de la ligue des Droits de l’Homme de Kairouan, membre de l’Association de Lutte contre la Torture et membre du Comité régional de Kairaouan du 18 octobre) ainsi que les militants Abdelaziz Ahmadi (professeur), Mouammar Amaïdi (instituteur), Faouzi Almas (technicien à la Compagnie des Phosphates de Gafsa), Abdessalam Dhaouadi (professeur), Nizar Chebil (ouvrier journalier) et Kamel Ben Othmane (professeur) à 6 mois d’emprisonnement ferme. […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le secrétaire général Zouhaïer Makhlouf (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version originale, LT)

 

ISRAEL TUNISIE – Une délégation israélienne participe au 31e Congrès international de géographie à Tunis

Un millier de géographes venus de 70 pays participent à ce congrès, organisé dans un pays arabe pour la première fois depuis sa création en 1922, rapporte Guysen. L’un des participants israéliens a fait le voeu que l’ouverture arabe à l’égard d’Israël, déjà “positive”, s’accentue encore. Le journal Al Quds al-Arabi rapporte pour sa part que la venue de la délégation israélienne a suscité des tensions, avant même le début du congrès.— (Source: IsraelValley le 15 aout 2008)
 

Tunisie : Gréve à la SOTETEL, une première depuis sa création…

   

 
Écrit par A.M.    Les employés de la SOTETEL, (Société Tunisienne d’Entreprises de Télécommunication), ont entamé une gréve depuis le 24 juillet 2008 jusqu’à ce jour. Une gréve considérée comme première depuis la création de cette société. En effet, 470 employés, qui ont déjà une bonne carriére dans cette société variant entre 5 et 25 ans d’emploi, sont toujours des contractuels. Ils demandent leurs titularisation suivant l’article 6-4-3 et l’article 17 du code de travail. Nous avons parlé avec ses employés ainsi qu’avec des sources syndicales. Ils affirment qu’ils veulent négocier leurs problémes avec les membres de l’administration qui sont déjà absents, notamment le directeur Général ainsi que le directeur des resources humaines. En fait, un grand déssaccord régne ces jours entre les deux parties (les personnels et les membres de l’administration). Les employés ont manifesté leurs colére par des affiches collés à l’entrée de la société autour des thémes suivants : « Abus de pouvoir », « mauvaise gestion des ressources humaines et matérielles ». « Une absence de modèle managérial cohérent et d’un système d’information », « absence de directeur Général et directeur ressoursses humaines » etc.. Ils ont dévoilé qu’ils ne veulent que la régularisation de leurs situations entre autre la titularisation d’un certain nombre d’employés, contractuels depuis 25 ans. A rappeler que la SOTETEL a vecu une mauvaise année en 2007 avec un déficit estimé à 5,4 milliards de dinars et un chiffre d’affaires en baisse de 26,5 MDT. A propos de la SOTETEL : Créée en 1981 et filiale de Tunisie Télécom qui détient 35% de son capital, la Société Tunisienne d’Entreprises de Télécommunication opère dans le secteur de la maintenance des réseaux publics et privés de télécommunication. Avec un effectif approximatif de 1500 agents, la SOTETEL compte actuellement 26 agences réparties sur le territoire tunisien. (Source: Tunisie Affaire le 15 aout 2008)  

Tunisie – Algérie : 1,5 million de faux euros trouvés chez les trafiquants de devises

15/08/2008 11:56 C’est un véritable réseau organisé entre l’Algérie et la Tunisie qui a été démantelé récemment par les services algériens de sécurité en collaboration avec leurs homologues tunisiens. Plus de 5.100 euros en fausses coupures ont été saisis par les services algériens qui a réussi à neutraliser un gang de 22 individus (au moins) spécialisé dans le trafic des devises et s’activant notamment entre Annaba et Tunis, rapporte le journal algérien Le Quotidien d’Oran. Selon le journal, ce gang aurait des ramifications avec un autre gang démantelé récemment grâce à une opération coup-de-poing ayant permis la récupération de 1,5 million de faux euros. Les 22 individus arrêtés sont impliqués dans un vaste trafic de «monnayage» du change parallèle avec des billets de banque falsifiés. Selon des enquêteurs, le marché noir de la devise en Tunisie a été investi par la bande de Annaba, qui agissait avec la complicité de trafiquants tunisiens qui monnayaient les fausses devises sur l’Avenue Habib Bourguiba en Tunisie, affirme-t-on. Les investigations des enquêteurs continuent, car d’autres individus identifiés auraient fui en Tunisie, mais restent activement recherchés par les services de sécurité, rapporte le journal. (Source: Business News le 15 aout 2008)

Abdelwahab Ben Ayed

 
Samir Gharbi, envoyé spécial à Tunis Il ne mémorise pas à court terme, mais il se projette volontiers au-delà du quotidien. De cette particularité, Abdelwahab Ben Ayed a fait sa force : il ne s’attarde jamais sur le passé, il regarde toujours vers l’avenir. Appliqué à l’échelle d’une entreprise, son système de management exclut l’immobilisme. Il n’investit que dans ce qui peut se démultiplier à l’infini… À partir d’un simple poulailler, acquis le 14 juillet 1967, il a bâti un groupe diversifié qui fabrique tous les équipements et fournit tous les services nécessaires à l’élevage avicole. Mais surtout, après quatre décennies, il est à la tête du premier groupe privé tunisien. Un empire industriel qui produit de la viande de poulet, de dinde, des œufs mais aussi du salami, de la crème glacée, de la margarine, des tubes d’acier, des carreaux de sol et de mur, des réfrigérateurs, des cuisinières, des machines à laver… En 2008, son conglomérat est présent dans plusieurs pays, notamment en Algérie, en Libye, au Maroc et… en Chine. Pour son fondateur, Poulina a acquis la taille critique, avec 823 millions de dinars de chiffre d’affaires en 2007 (470 millions d’euros), contre 20 000 dinars en 1968, pour concrétiser, du 24 juillet au 6 août, une introduction en Bourse (voir encadré) à la hauteur de ses ambitions, tandis que l’homme, qui a soufflé ses 70 bougies en avril 2008, organise sa sortie et a choisi son successeur. Né d’un père magasinier, deuxième enfant d’une famille de neuf rejetons, Abdelwahab Ben Ayed s’est lancé dans l’entrepreneuriat contre l’avis de son banquier, pour qui « le poulet, c’est de l’eau ». Mais sûr de son projet, plus rien ne l’arrêtera. Il démissionnera du ministère de l’Agriculture pour voler de ses propres ailes. « J’ai quitté l’administration parce que je ne voulais pas demeurer un fonctionnaire. Déçu par le socialisme des années 1960, j’ai opté pour le vrai travail, la création, la productivité », se souvient-il. Son père céda la maison familiale pour lui prêter 2 400 dinars en 1967. Ses amis, qui tenaient à ce qu’il reste auprès d’eux – il voulait s’expatrier au Canada -, avaient complété le tour de table pour boucler un capital de 15 000 dinars (environ 30 000 dollars à l’époque). Poulina s’est développé au forceps. « J’ai beaucoup souffert du racisme lors de mes études d’agronomie à Toulouse. Devenu ingénieur, je voulais prouver qu’un Arabe est capable de faire autant sinon mieux qu’un Européen. » Objectif atteint. L’homme, fier d’avoir remboursé son père et du coup de pouce de ses amis, a forgé un groupe incontournable. Profitant de la loi de finances 2007, qui encourage fiscalement la restructuration des groupes familiaux sous forme de holding, Poulina a été réaménagé sous forme de six mini-holdings, un par domaine d’activité. Car pour Abdelwahab Ben Ayed, la croissance du groupe ne peut plus se faire sous le carcan d’une gestion opaque, l’une des caractéristiques principales des entreprises familiales tunisiennes. Pour lui, la pérennité de Poulina reposera sur la transparence des comptes, un management moderne et un développement à l’international. Un projet qu’il espère « vendre » aux investisseurs. « Nous laisserons les forces du marché juger de la juste valeur de notre groupe », dit-il, très confiant. Pour l’occasion, les six mini-holdings sont chapeautés par une maison mère : Poulina Group Holding (PGH). Les autorités boursières ont scruté les comptes et fini par approuver son entrée en Bourse. Elle s’effectuera à travers une offre publique ferme (OPF), qui constituera une augmentation du capital social de 10 %. Elle permettra à PGH de lever 104 millions de dinars (56 millions d’euros). Un record historique sur la place de Tunis. PGH devrait représenter 10 % de la capitalisation boursière tunisienne. Selon l’évolution du cours de l’action et de l’appétit du public, les six partenaires fondateurs du groupe pourront encore vendre une partie de leur portefeuille. En effet, ils ont constitué un groupe appelé « Poulina Partenaires » pour « verrouiller » leur contrôle à hauteur de 70 % du capital. Cela signifie que la part du public pourrait grimper jusqu’à 30 %, trois fois plus qu’en juillet 2008. Ainsi consolidé, le PGH repartira à l’assaut avec des investissements en Tunisie et à l’étranger (en Libye et en Algérie) : 541 millions de dinars sont d’ores et déjà en cours ou programmés pour la période 2008-2012. Ils permettront la construction de trois usines d’aliments composés pour l’aviculture, d’une unité de raffinage et de conditionnement d’huile, d’une usine d’électroménager, d’une aciérie, de deux usines de céramique, de deux briqueteries, d’une chaîne de fabrication de carton ondulé pour l’emballage… Selon les calculs de Poulina, ces investissements permettront de réaliser un chiffre d’affaires additionnel de 1 251 millions de dinars en cinq ans, soit 52 % de plus que le volume réalisé en 2007. Ils modifieront le visage du groupe. De 53 % aujourd’hui, l’activité avicole historique tombera à 40 % du chiffre d’affaires en 2012 au profit des investissements industriels, dans l’agro­alimentaire et la céramique. Pour ne pas déroger à ce scénario et éviter toute complication, les actionnaires avaient accepté, à la demande de Ben Ayed, de n’employer au sein de Poulina aucun membre de leurs familles : ni épouses, ni enfants. Poulina n’est donc pas vraiment une entreprise familiale. C’est plutôt une machine de guerre. À la tête du vaisseau amiral, Abdelwahab Ben Ayed a imposé des règles et une discipline de fer. Les cadres travaillent au moins cinquante-quatre heures par semaine. Toutes les réunions se font en dehors des heures de travail. Chacun est tenu par des objectifs fermes. Et on démissionne automatiquement si on ne les atteint pas. Par souci d’économie et de responsabilisation, les salariés sont devenus pour la plupart des sous-traitants (politique d’essaimage). Les chauffeurs qui assurent les livraisons possèdent leur camion, l’électricien son matériel… On évite les pannes, les accidents, l’absentéisme, soutient le patron. Pour tous les salariés, une bonne partie de leur rémunération sera calculée en fonction d’objectifs, atteints ou non. Enfin, chaque employé a son « carnet de suivi » : tout est noté, évalué, rapporté. « J’ai placé un moteur dans chaque corps et un compteur dans chaque tête. Le premier pour bouillonner et le deuxième pour comptabiliser tout ce que l’on fait », justifie-t-il. À ceux qui pensent qu’il faut être fou pour travailler chez Poulina, il répond avec un plaisir narcissique : « Nous avons des gens tout à fait équilibrés. Celui qui ne voit que l’argent ne peut pas travailler chez nous parce qu’il ne peut faire équipe. Celui qui ne voit rien, c’est embêtant car il ne peut être motivé. » Singulier, comme venu d’un autre temps, le modèle Poulina a été décrypté en 2005 dans un ouvrage publié par l’Agence française de développement (AFD) : « Poulina, un management tunisien ». Élu entrepreneur africain de l’année par Jeune Afrique en décembre 1985, Abdelwahab Ben Ayed se prépare aujourd’hui à passer la main en douceur. Ce n’est pas un autre actionnaire qui prendra la relève, ni un membre de la famille, mais un vrai manager formé à l’américaine : Karim Ammar, 46 ans. « Il inspire confiance, il sait rassembler », dit de lui son mentor. Directeur central du groupe Poulina depuis septembre 2000, Karim Ammar a été coopté pour devenir le numéro un le jour venu. Sa carrière est limpide : bac en sciences économiques au lycée français de Tunis (1981), maîtrise à Grenoble en France (1986), MBA finance à l’université Roosevelt de Chicago, aux États-Unis (1990). En 1990, il entre au groupe Poulina pour s’exercer dans l’audit et les autres systèmes de contrôle interne. Pour des raisons familiales, il quitte « provisoirement » Poulina en 1996 pour s’installer à la Martinique, où il décroche un poste de directeur général régional de Conti Group, une multinationale américaine qui était, à l’époque, le numéro deux mondial du négoce de grains. Comme convenu avec Ben Ayed, il revient à Poulina dès la fin de son séjour aux Antilles. Avec un énorme challenge : faire en sorte que la poule aux œufs d’or survive et se développe sans son fondateur… (Source : « Jeune Afrique » (Magazine hebdomadaire – France), N° 2480 du 20 au 26 juillet  2008)


Du bon et du mauvais opposant. Du bon et du mauvais patriote. Sahbi Amri, Borhene Bsais, Mezri Hadded, Ali Saidi et bien d’autres

Par Sami BEN ABDALLAH Sami_tunisie_soir@yahoo.fr « Je suis devenu un renégat en m’attaquant dans mes écrits à Mohamed Charfi, Saadoun Zmerli et Khemais Chammari, des fondateurs de la LTDH, et à Mohamed Moada, leader du MDS, le principal parti d’opposition, des hommes canonisés par les démocrates tunisiens et les deux grosses boites des droits de l’Homme. J’ai touché à leur capital, à leurs investissements, à leurs cotations en Bourse sur le marché des droits de l’Homme en Tunisie. (..)Que puis-je faire, face à ces gens qui ont une réputation d’intellectuels indépendants, et qui le sont ? Comme pris dans un filet, je me résigne, si je bouge, je m’étrangle…Même mes plus fervents alliés, dans ces situations, m’abandonnent. Je n’ai pas usurpé ma réputation d’emmerdeur, tunisiequement incorrect. Dans les rapports des organisations de l’orthodoxie démocratique, je n’avais plus droit de cité. Les manitous de la presse internationale m’évitaient. « il n’est pas crédible…laissez tomber, il est brouillon, incapable d’analyser..il cherche à tout vampiriser… méfiez-vous, c’est un manipulateur. ». Depuis Londres ou Paris, ils sont briefés par leurs chevaux de Troie : Kemal Jendoubi, Donatella Rovera…ces bons militants des droits de l’homme canalisent toutes les missions d’enquete et d’information, établissent les listes des personnalités « à voir absolument », « à éviter », « à éviter absolument »… généralement, c‘est dans cette dernière  case que je figure ».Taoufik BEN Brik, Le Rire de la baleine,pp81-83, Éditions du Seuil, Novembre 2000. M.Sahbi Amri était jusqu’à récemment un « bon opposant », il  exprimait avec des articles d’une rare violence, toute son opposition à M.Ben Ali. Il fût un temps où le net tunisien accouchait, presque quotidiennement, de ces dernières aventures avec la police politique tunisienne. Un jour, il est violemment agressé, un autre, menacé et un troisième interdit de travailler. Aujourd’hui, il est devenu un «mauvais opposant », il est accusé de «jouer le jeu du régime et de diviser l’opposition ». Sacrée union que M. Sahbi Amri risque de remettre en question !  Certains l’accusent même d’être «un flic »…on connaît la chanson qu’un quarteron de barons et de baronnes qui squattent les devants de la scène médiatique, nous chantent depuis des années. Un flic ? Et pourquoi faire ? y’a -t-il des secrets au sein de l’opposition ?  Ceux qui connaissent le microcosme tunisien ou parisien, savent pourtant que rien ne se cache, tout se communique. Selon la terminologie officielle du pouvoir, M.Sahbi Amri était dans son passé, un «traître », «allié à des puissances occidentales », il a «vendu sa conscience à l’étranger » et «s’est fait le vecteur du mal contre son propre pays ». On croirait la Tunisie en guerre ! On connaît aussi la chanson du pouvoir tunisien. Les officiels ? « Ils sont des patriotes qui s’investissent, jour et nuit (ils ne dorment pas ?) pour le bien de la Tunisie et des Tunisiens, la gloire de la Tunisie et son image rayonnante dans le concert des nations..d’autant plus que la Tunisie –grâce à la clairvoyance de ses officiels- fait désormais partie des « rares pays »…personne ne vous expliquera quoique se soit ! Ce sont des «expressions » que les officiels répètent à volonté. Une sorte de distraction  et de défoulement. L’exemple le plus  criant de ce verbiage creux est l’appellation du dernier congrès du RCD, « le Défit » ! L’avant dernier Congrès fut appelé « l’Excellence ». Un non sens ! Il y a des années, le pouvoir disait qu’on était «excellent » ! aujourd’hui, on vous dit, « le défit ».On n’est plus excellent alors ?  Et puis, défier qui et quoi ? Défier la torture ? Les agressions lâches ? La corruption ? Sahbi Amri n’est plus aujourd’hui un «traître » ou un «vendu ». Officiellement, il a retrouvé «le droit chemin ». Le Parti au pouvoir va-t-il le récompenser en lui offrant un an d’abonnement au journal du Parti, « Le Rounouveau » dans ses deux versions arabe et française ?  On le saura pas ! Mais ce qui est sûr, c’est qu’il lui serait difficile de continuer à publier ce qu’il écrit dans les journaux de la dissidence qui sont dissidents car ils militent pour «la liberté d’expression ». On dit que nous vivons sous un « Etat policier ». Officiellement, vous êtes libre de tout dire et le Président est monté au créneau plusieurs fois pour « appeler les Tunisiens à s’exprimer en toute liberté ».  Officieusement, il y a des limites rouges qu’il ne faut pas dépasser ! Vous voulez critiquer ? On vous dira : « Eviter le Président, critiquez les ministres à volonté, Attention ! De préférence, évitez les Ministres de la Justice, de l’intérieur et de la défense ! Il s’agit de Ministères de souveraineté. Evitez aussi, le ministre du Tourisme, le Ministre des affaires religieuses, le Secrétaire d’Etat aux nouvelles technologies !  Evitez les sujets de la torture, de la corruption, des droits de l’homme, mais sinon pour le reste, vous êtes libres de critiquer ! ». Peut-on par exemple critiquer la réaction des autorités à propos du «sort » subi par l’ancien footbaleur Tarek Dhiab pour avoir refusé de serrer la main du Ministre ? C’est du sport ! « Bien sûr ! C’est un acte grave car il remet en cause l’autorité et le prestige du Ministre ! Et le Ministre a été nommé par le Président ! Et le président a été élu par le peuple souverain en vertu de la Constitution !L’affront fait au Ministre est un affront contre tout le peuple tunisien ! Et la Tunisie est un pays arabe. C’est donc un affront à la Nation arabe ? Et la Nation arabe fait partie de l’Humanité! C’est donc un affront à toute l’Humanité? Voilà, il faut dire cela, vous êtes libre de l’écrire ou de ne pas l’écrire ! à vrai dire, pourquoi critiquer ! Soyez constructif !  Personne n’a prétendu que le régime est parfait ! Il y a un processus démocratique, soutenez le plutôt que de le critiquer ». Mais ce processus durera combien  d’années encore? Durant 31 ans, Bourguiba a réprimé toutes les libertés sous prétexte qu’il fallait se consacrer à la lutte contre le sous-développement ! 50 ans après, le sous-développement est là et tous regrettent l’absence des libertés ! Depuis 20 ans, pas un jour ne passe sans qu’on évoque les droits de l’homme en Tunisie. La  révision de la Constitution en 2002 a été officiellement justifiée par le fait d’inscrire les droits de l’homme dans la Constitution et probablement, une autre révision de la Constitution aura lieu dans un an ou deux –officiellement-pour inscrire les «droits de l’Homme » encore dans la Constitution… Mais sauf la parenthèse démocratique de 1987-1990, il y a cette impression que rien n’a changé ou presque ! Les mêmes flics, qui tabassent les mêmes dissidents qui confisquent les mêmes passeports. Du coté de l’opposition,  c’est un tir nourri contre tous ceux «osent » formuler la moindre critique ! Untel c’est un Flic ! Untel est en mission commandée ! Officiellement, nous militons tous pour une liberté d’expression. Officieusement il y a une minorité qui impose à la majorité des limites à ne pas dépasser ! Si vous critiquer les islamistes ou le voile, on vous traitera d’éradicateur de Gauche et Ennahdha publiera le lendemain un Communiqué dans lequel  « il vous présentera comme l’instigateur d’une nouvelle croisade contre l’Islam » ! Si vous critiquer La Gauche, on vous traitera d’islamiste ! et si vous l’êtes pas, on vous dira «  tu réfléchis comme un islamiste et tu n’en es  pas conscient » ! si vous critiquez les féministes, l’ATFD vous gratifiera d’un Communiqué dans lequel elle vous accusera d’être « un machiste, sexiste, voulant atteindre aux acquis progressistes et civisationnels de la femme tunisienne ». Evitez donc  les islamistes, la Gauche, les féministes, les journalistes, les militants des Droits de l’Homme, sinon pour le reste, vous êtes vraiment libres de vous exprimer! Allons y  donc pour la liberté d’expression mais attention à ne pas dépasser les limites. Et pourquoi donc ?  Ceux qui se prennent pour les martyrs vivants de la liberté d’expression vous expliqueront que «le régime risque de tirer profit de telle dénonciation et par conséquent, il faut se taire ! Ce n’est pas le moment » (j’ai connu des opposants qui depuis 10 ans déclarent : ce n’est pas le moment !). A la vérité, toutes « ces histoires » sont des prétextes. Dans un cas comme dans l’autre. Il y a un ordre et il ne faut pas le remettre en cause car tout changement risque de nuire à ceux qui en tirent profit. Que gagnent-ils ? Le pouvoir et le fric. Cela est très visible du coté du pouvoir. Il est moins visible du coté de l’opposition car rares sont ceux qui se sont aventurés à évoquer ces sujets tabous ! La majorité ne méconnaît pas pourtant qu’une minorité d’opposants a instrumentalisé les luttes des tunisiens pour les libertés et les droits de l’homme.  Salaires, avantages en nature, remboursement de frais, subventions, billets de voyages gratuits, séjours  dans des hôtels luxueux (tout comme les officiels du régime) pour discourir sur « la misère que vivent les prisonniers politiques » ! Il n’y a rien de honteux de percevoir des subventions ! Mais rien ne remplace la transparence ! Rien ne remplace la liberté d’expression. Sahbi Amri – L’histoire que se répète… Mais qu’a fait donc ce Sahbi Amri ?  Pour sa première sortie –et sûrement pas la dernière- il a commis un brûlot contre M. Mohamed Abbou. Toutes les spéculations sont légitimes sur le pourquoi et le comment, mais n’est-il pas temps de «s’en foutre » de toutes ces questions ? Il a dit ce qu’il en pensait, M. Mohamed Abbou lui a répondu. En lisant ce qu’à écrit Sahbi Amri, je me suis rappelé Ali Saidi , Mezri Hadded, Borhene Bsais et bien d’autres. Tous étaient aussi au début, des «bons opposants ». Tous à quelques différences prés ont eu le même parcours. Des amis qui se disent « de Gauche », qui ont connu Borhene Bsais, rappellent toute l’austérité et la solitude qu’il connut durant  ses années d’universités quand il militait au sein de l’UGET. D’autres avaient même soutenu qu’il a été plusieurs fois « battu par la police ». Partisan du Parti de Libération Islamique à ses débuts, converti à l’extrême gauche « stalinienne » plus tard, devenu aujourd’hui le porte parole du pouvoir (pour les arabophones). C’est un sacré parcours ! Mezri Hadded  a connu la même austérité à Paris et a pris des risques énormes entre 1990 et 1995. Qui s’en rappelle ? Sûrement pas la Gauche caviar qui a rejoint l’opposition  depuis des années. Durant ces temps, elle goûtait aux plaisirs du Pouvoir. Ils étaient ministres, intellectuels du pouvoir, députés, propagandistes à Paris pour convaincre les ONG des Droits de l’Homme qu’il n y avait pas de torture en Tunisie. Ali Saidi  a fait aussi le même parcours. On pourrait discourir sur ses liens, ses alliances, ses méthodes, ses erreurs de parcours et les limites rouges qu’il a dépassées. Mais une chose est sûre, il a pris des risques énormes.  Aujourd’hui, c’est  le tour de  Sahbi Amri…Toutes ces personnes sont différentes. Cependant, il y a quelque chose qui se répète dans leurs parcours. Je ne connais pas du tout Sahbi Amri. Je n’ai pas eu l’occasion de le rencontrer lors de son dernier passage à Paris. Il est venu accompagner un émissaire du régime et a rencontré plusieurs de ceux qui l’insultent  aujourd’hui dans les coulisses. Mais, dans ses articles, il y avait son numéro de téléphone et je l’ai appelé pour avoir de ses nouvelles. « Pourquoi as-tu disparu de la circulation depuis 2 ans ? Pourquoi tu n’écris plus ? » Il m’a expliqué les raisons de sa disparition :  Il en avait marre d’être tabassé par les flics à Tunis et de voir ses souffrances  récupérées par les «professionnels des Droits de l’Homme ». Il  avait eu un problème de santé et s’est retrouvé dans le besoin. Toutes les personnes qui l’encourageaient auparavant à dénoncer M. Ben Ali ont disparu et ont pris la fuite (sauf M. Abderraouf Ayedi et M.Abdelwahab Hani qui ont continué à l’appeler. C’est Sahbi Amri qui le dit). Il s’est retrouvé seul face à des factures d’hôpitaux..une jambe amputée. La présidence est intervenue pour tout lui payer …C’est Sahbi Amri qui le dit encore. « Sahbi est-ce pour ça que tu ne critiques plus le Président ? » Réponse : « Non ! par le passé, les flics venaient me tabasser et je me disais qu’ils ne pouvaient agir de la sorte que suite à un ordre de M. Ben Ali… puis,  par une coïncidence, j’ai compris que Ben Ali n’était pour rien et qu’il méconnaissait mon affaire » « Mais qui donnait l’ordre de te tabasser ? » «  Un haut responsable au Ministère de l’intérieur. C’était de sa propre initiative ». « Et aujourd’hui,  que comptes-tu faire ? Tu sais, si tu «travaillais » un peu tes témoignages et ton CV militant(dire par exemple que tu étais de tous les combats de l’Opposition, ou que tu étais « le premier »  à avoir vu que M.Ben Ali installerait une dictature en Tunisie !ou que tu vis une persécution ininterrompue depuis l’ascension de M. Ben Ali au pouvoir! ou que tu serais une figure populaire en Tunisie, sinon tu pourrais t’autoproclamer « démocrate, progressiste, laïque » (en Tunisie, on devient démocrate par une simple déclaration sur un papier libre)…bref, tu pourrais devenir demain une « grande personnalité de la société civile» (comme quoi même dans la société civile tunisienne, il y a des « personnalités » et il y a « le peuple de la société civile », à ne pas confondre avec l’autre peuple qui ne fait pas partie de la société civile), une « figure de proue de la société civile », « un grand militant de la cause des droits de l’homme en Tunisie ». Avec un peu de chance, on te proposera une bourse et les « papiers » dans une capitale européenne ou au Canada. Tu sais, sincèrement, ces canadiens sont de très grands humanistes car ils croient tout ce qu’on leur dit…. Ou comptes-tu renier tout ton parcours politique, ne rien dire sur toutes les tracasseries et la violence dont tu as été victime et t’en prendre à tous les dissidents car quelques-uns uns ont instruementalisé tes souffrances ? Tu sais Sahbi, ce ne sont pas les dissidents qui tabassent les flics ou qui  leur confisquent leurs passeports…». Sahbi m’arrêta : «  j’ai refusé d’être l’invité de la Suisse et d’avoir tous ces privilèges. je compte témoigner pour l’histoire de tout ce que j’ai souffert » Sur ce la communication s’est terminée. Sahbi Amri  n’est pas un saint. Il n’écrit pas du Coran. Il a ses motivations. Sûrement dans ce qu’il écrit, il y a de l’objectif, du subjectif et des règlements de compte personnels. C’est le débat contradictoire qui distinguera le vrai du faux. Par contre, j’ai lu tout ce qu’il a écrit sur son parcours depuis le groupe sécuritaire et la tentative de coup d’Etat manquée du 8 Novembre 1987, les tracasseries et la violence dont il a été victime. C’est vraiment courageux de sa part d’avoir tant résisté…  Je ne connais pas non plus Borhene Bsais ni Mezri Hadded ni Ali Saidi et bien d’autres. Mais je veux leur  dire, qu’en tant que Tunisien, je suis très fière de tout ce qu’ils ont fait – dans leur passé- pour défendre la liberté d’expression et la justice dans les moments difficiles qu’a traversé notre pays. Ils ne sont pas parfaits, mais ils ont pris des risques, ils ont essayé de changer les choses. Ils ne sont pas les seuls. Il y a des milliers de Tunisiens qui le font. Qu’ils n’aient pas eu la reconnaissance qu’ils méritaient, ce n’est pas une raison pour renier tout leur parcours politique !  Aujourd’hui qu’ils ont changé de discours politiques, c’est l’histoire qui jugera s’ils ont pris le bon ou le mauvais chemin. Je dis la même chose à M. Mohamed Abbou  qui a eu le courage de répondre à Sahbi Amri. Et la liberté d’expression ? Petit à petit nous apprendrons, inévitablement, il y aura des dérapages, des accusations, des contre accusations, des résistances, des souffrances, mais nous apprendrons de nos erreurs. Car, à la vérité, y en a marre de se taire, de s’autocensurer, sous prétexte que ce n’est pas le moment… Sami BEN ABDALLAH Sami_tunisie_soir@yahoo.fr


 

« Chaîne » religieuse  

Je viens d’apprendre, par le biais d’un site proche de la mouvance islamiste tunisienne, que Hannibal-TV lance, début Ramadan prochain, une chaîne satelitaire religieuse. Quelques recherches sur le net prouvent que l’info n’est pas nouvelle : elle date au moins du 30 juin dernier et elle a été relayé par une agence italienne (AKI, qui en parle ici) et ensuite plusieurs sites, blogs et forums de langue arabe. A ma connaissance le sujet a été aussi évoqué par Carpe Diem sur tn-blogs. Donc, l’info est plus tangible que les rumeurs sur la banque soit disant « islamique ». La chaîne s’appellerait « Hannibal Ferdaous » et diffuserait principalement du Coran (un certain Lotfi Sellami de Hannibal-TV est la source de ces infos). Notez le prétexte habituel, le même qui a servi lors du lancement de Zitouna FM : diffuser du Coran. Qui y serait opposé ? En théorie personne ! Personne n’oserait dire : nous ne voulons pas d’une chaîne qui diffuse le Coran ! Notez aussi le clin d’oeil à la chaîne Ennas et à son slogan : « un écran qui te transporte au Paradis ». Nous aurons donc nos propres moyens de transport nationaux pour parvenir désormais jusqu’au Paradis. Pas besoin des navettes spatiales assurées par les barbus saoudiens. Nous les produirons en local, histoire de promouvoir les produits nationaux et d’assurer l’autosuffisance. Après le foot, Hannibal-TV passe aux drogues dures… Endormez ce peuple que je ne saurais entendre ! Gavez-le de calmants et d’anti-dépresseurs ! Un bon prêche bien culpabilisant vaut mieux qu’un match qui déchaîne les foules. Il n’est pas surprenant qu’une telle « initiative » vienne juste après le congrès du parti au pouvoir. Ce congrès, et plus encore, la décision de porter le président actuel à une nième candidature, est un épisode de plus dans le feuilleton de la dgénérescence politique qui ronge notre pays. Oui, n’ayons pas peur des mots : nous sommes tous hypocrites quand il s’agit de politique qui nous concerne directement. Même sur tn-blogs, où la liberté d’expression est plus grande que sur n’importe quel espace public, même là les voix qui ont commenté ce congrès sont rares, et plutôt timides. Bien sûr que la mort de Youssef Chahine, de Mahmoud Darwich et autres évènements tristes sont importants et méritent nos commentaires. Bien sûr que ce qui s’est passé chez notre ami Abou Nadem est grave et condamnable. Bien sûr que vos vacances, vos états d’âmes, vos anniversaires, vos chagrins d’amour… méritent que l’on s’y attarde un peu. Et après tout, chacun est libre de parler de ce qu’il veut et comme il le veut. Je n’ai jamais critiqué le choix des sujets évoqués par les uns et les autres parce que je pars de l’hypothèse que chacun parle des sujets qui le préoccupent et que chacun est absoluement libre de hiérarchiser et prioriser ses sujets de prédilection. Mais que le congrès du RCD passe comme s’il concernanit le peuple du Mozambique, ou celui de Jahlestan, ça dénote quand même un peu (beaucoup) notre schizophrénie face aux évènements qui nous concernent directement. Bref, je ferme la parenthèse. Cette fois j’écris sans me relire et sans me corriger. J’avais commencé par la prochaine télé islamique et voilà que je divague. Cette télé va contribuer de son côté à endormir le citoyen lambda (tout le monde le sait), et à le maintenir dans l’illusion qu’il en a de la chance d’être musulman et de compter parmi les bienheureux de la terre (tout le monde sait ça aussi). Triste consolation pour le tunisien du XXIème siècle qui ira placer son argent chez des banques islamiques (qui l’arnaqueront d’une façon très islamique, ça aussi on le sait), avant d’aller voter pour un parti islamique (tuniso-RCDo-compatible, nous dira-t-on, et plus est démocratico-soluble, on le sait tous, mais on n’en parle pas beaucoup). Tout le monde sera content au final, donc de quoi je me plains ? De quoi se plaignent les laïcs et autres voix qui ne sont jamais contents ? Pour finir, je vous invite à méditer sur cela : « chaîne » religieuse, cela ne vous évoque rien ? Chaîne… D’après ce dictionnaire en ligne : Chaîne : Suite d’anneaux de métal engagés les uns dans les autres et servant à de multiples usages. A vous d’imaginer les usages qu’on peut en faire.
(Source: le blog  d' »Un homme dans la foulée » vendredi 15 août 2008 ) http://manichaeus.blogspot.com/2008/08/chane-religieuse.html

 

Affaire Hannibal Kadhafi : la mère du plaignant marocain a été relâchée

GENÈVE – La Libye a relâché la mère du domestique marocain dont la plainte pour mauvais traitements avait provoqué l’arrestation en juillet dernier à Genève d’Hannibal Kadhafi, le fils du leader libyen, a-t-on appris vendredi auprès de l’avocat du domestique. « La mère de mon client a été libérée et a pu regagner le Maroc », a indiqué Me François Membrez à l’AFP. « En revanche, nous sommes sans nouvelles depuis une dizaine de jours du frère de mon client », a ajouté l’avocat. « Aux dernières nouvelles, il était en Libye où il se cachait. Nous ne savons pas s’il continue à se cacher, s’il est détenu ou s’il est arrivé à s’enfuir », a-t-il insisté. Selon MeMembrez, le plaignant pourrait envisager de recourir à une médiation une fois qu’il aura la certitude que son frère n’est plus en danger. Un tel développement ouvrirait la voie à une régularisation des relations entre Berne et Tripoli, très tendues depuis l’arrestation le 15 juillet dernier à Genève d’Hannibal Kadhafi et de son épouse Aline. Le couple avait été arrêté dans son hôtel à la suite d’une plainte de deux de leurs domestiques, un Marocain et une Tunisienne, tous deux défendus par Me Membrez. M. Kadhafi et sa femme nient les accusations de leurs domestiques. Ils ont été libérés après deux jours de détention après avoir versé une caution d’un demi-million de francs suisses (312.500 euros) et sont inculpés à Genève de lésions corporelles simples, menaces et contraintes. La Libye exige des excuses de la Suisse « sur la manière dont Motassim Bilal Kadhafi (Hannibal Kadhafi) et sa femme Aline ont été traités lors de leur interpellation le 15 juillet dernier à Genève », a expliqué le département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) en rendant compte le 5 août dernier d’une visite à Tripoli d’une délégation helvétique. Le gouvernement libyen veut également que « les modalités conduisant à la fin de la procédure pénale soient définies », a-t-il indiqué. Cependant, la délégation suisse s’est efforcée d’expliquer aux autorités libyennes le fonctionnement de l’Etat de droit et de la séparation des pouvoirs en Suisse: « La Confédération ne peut pas enjoindre à une justice cantonale d’agir d’une manière ou d’une autre », a souligné le porte-parole du DFAE. De son côté, le procureur général de Genève Daniel Zappelli a exclu de classer pour des motifs politiques la procédure pénale. Le ministère public genevois n’a subi aucune pression, ni du DFAE, ni de la mission suisse auprès des organisations internationales, a assuré M.Zappelli. (©AFP / 15 août 2008 16h45)

L’Iran entraîne des escadrons de la mort irakiens (militaire US)

AFP, le 15 août 2008 à 17h07 WASHINGTON, 15 août 2008 (AFP) – Des escadrons de la mort irakiens sont entraînés en Iran par l’unité d’élite des Gardiens de la révolution iraniens et le Hezbollah libanais pour attaquer des cibles particulières en Irak, a déclaré un responsable militaire américain vendredi. Ce responsable qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat a déclaré que « les groupes spéciaux » chiites étaient entraînés à Qom, Téhéran, Mashad et Ahvaz notamment sur les techniques d’assassinat. « Nous avons des rapports de renseignement confirmant que les groupes parrainés par l’Iran prévoient de revenir en Irak et ciblent particulièrement les forces de la coalition, les forces de sécurité irakiennes (ISF) et les citoyens irakiens », a dit ce responsable militaire. L’information a été transmise au gouvernement irakien qui a « pris la main pour gérer la situation », a dit ce responsable qui s’exprimait depuis l’Irak Selon la terminologie de l’armée américaine, « les groupes spéciaux » désignent des extrémistes chiites qui sont, selon elle, entraînés, financés et armés par les services iraniens. Téhéran réfute ces accusations. Ces « groupes spéciaux » reçoivent une instruction notamment en matière de reconnaissance, de maniement des armes de petit calibre, de tactiques de petites unités, de bombes perforantes ou encore de « techniques d’assassinat », a ajouté le responsable américain. Ils sont déployés pour mener des « actes terroristes » contre des individus ou les forces américaines et irakiennes. Les « groupes spéciaux » sont traditionnellement associés à l’armée du Mahdi, la milice du leader radical chiite Moqtada Sadr, mais dans ce cas, le responsable américain n’a pas fait de lien avec Sadr. « Ils sont entraînés par (l’unité d’élite des Gardiens de la Révolution iraniens) Al-Quds, sous la direction de Qassim Suleimani et du Hezbollah libanais », a ajouté ce responsable.

 

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