TUNISNEWS
11 ème année, N°4003 du 09.05.2011
archives : www.tunisnews.net
Hommage au camarade Mahmoud Toumi, – Martyr de la Révolution tunisienne.
AFP: A Ettadhamen défigurée par des violences, des islamistes entrent en action
AFP: Rached Ghannouchi: les Tunisiens « doutent de la crédibilité du gouvernement »
Reuters: Tunisian PM raises possibility of vote delay
Reuters: Possible report du scrutin législatif en Tunisie
AFP: Tunisie: le PM condamne des propos sur un projet de coup d’Etat
AFP: Troubles dans la banlieue de Tunis: 70 interpellations (officiel)
AFP: Nouvelles scènes de désordre dans la banlieue de Tunis (témoin)
AFP: Journalistes battus à Tunis: le ministère de l’Intérieur poursuit l’enquête
AFP: Des journalistes manifestent à Tunis pour dénoncer les brutalités policières
AFP: Libye : des survivants confirment à l’OIMle naufrage d’un navire
ANSA: Bin Laden: Aqmi, Osama leader rivolte del mondo arabo
Reuters: INTERVIEW-Méchaal à l’Occident : Soutenez l’accord Hamas-Fatah
Communiqué de presse – Les assises de l’immigration tunisienne ont été un succès. Il faut transformer l’essai !
REVUE DE PRESSE
Hommage au camarade Mahmoud Toumi, Martyr de la Révolution tunisienne.
Le camarade Mahmoud Toumi avait 26 ans; il était diplômé chômeur et internaute. Il avait le profil de ces dizaines de milliers de Tunisiennes et de Tunisiens qui ont déclenché, mené et mènent la Révolution. Il était membre du Parti du Travail Patriotique et Démocratique ( section de Nabeul et membre du Conseil Central ), et membre du comité de sauvegarde de la Révolution de la ville de Soliman. Le jeune camarade a été mortellement blessé par un soldat, lors d’une manifestation qui s’est déroulée à Soliman ce dimanche 8 mai, en milieu d’après-midi à proximité de la sous préfecture. Transporté à l’hôpital de Nabeul, il a succombé à ses blessures. Le Parti du Travail adresse ses sincères condoléances à la famille du martyr et à l’ensemble de ses camarades et amis. wRepose en paix,camarade! D’autres, par dizaines de milliers, continueront sur la voie de la Révolution.
Khaled Falah, Parti du Travail Patriotique et Démocratique de Tunisie.
A Ettadhamen défigurée par des violences, des islamistes entrent en action
AFP, le 8 mai 2011 à 16h35 GMT Par Sonia BAKARIC et Kaouther LARBI
ETTADHAMEN, 08 Mai 2011 (AFP) – Voitures calcinées, barrages de poubelles et d’engrais encore fumants, magasins vandalisés, poteries cassées le long de la route: les scènes de chaos ne manquent pas à Ettadhamen, mais des islamistes sont entrés en action pour tenter de rétablir l’ordre.
Dans un quartier d’Ettadhamen, une banlieue défavorisée de Tunis, une longue lignée de bâtisses pauvres et inachevées, Thari, propriétaire d’un café, raconte dimanche « une nuit de chaos malgré le couvre-feu en vigueur » devant des hommes attablés qui lancent à qui veut bien l’entendre que « la Tunisie va droit dans le mur ».
« C’était horrible, la rue était noire de monde, ils agissaient par bandes, certains étaient armés de couteaux, ils fouillaient toutes les voitures qui passaient et quand les chauffeurs ne voulaient pas s’arrêter, ils leur cassaient leur vitres, ils se sont ensuite battus entre eux ».
Un hélicoptère de l’armée doté d’un projecteur puissant, selon un autre habitant, a survolé la zone pendant la nuit en prenant des photos des fauteurs de troubles mais, selon lui, « les forces de l’ordre se sont comme évaporées » devant les violences.
Un sentiment d’angoisse et de lassitude s’est emparé des habitants de cette cité où le taux de chômage est important après ces scènes de violences qui se sont multipliées samedi soir juste après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu décrété par le gouvernement.
Des jeunes avaient déjà saccagé et pillé un grand magasin d’électro-ménager, une pharmacie et incendié plusieurs véhicules la veille dans cette ville, où des manifestations identiques s’étaient déroulées en janvier, avant la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier.
Des habitants ont bien tenté de s’organiser pour défendre leurs propriétés mais, selon un habitant, Ali, « ce sont des islamistes qui ont le plus bougé pour ramener le calme et qui ont récupéré des biens volés pour les stocker dans une mosquée pour les rendre à leur propriétaires ».
Le principal mouvement islamiste Ennahda (Renaissance) « a déployé un nombre de volontaires pour protéger les gens des pillages », explique un de ses membres, Saber. « On ne remplace pas les policiers, dit-il, on essaye simplement de parler avec ces jeunes et ne pas les laisser commettre des actes de violence ou de pillage. Chaque jour on se coordonne entre nous. On fait tout ça volontairement pour le bien du pays ».
« Notre rôle, dit-il, est de protéger et responsabiliser les jeunes avec la bonne parole et même, parfois, quand des jeunes nous insultent, d’autres les empêchent de continuer et nous présentent leurs excuses ». Dans les rues défoncées d’Ettadhamen, des femmes majoritairement voilées pressent le pas en longeant des jeunes entassés sur des mobylettes devant des étals où sont suspendus des carcasses de moutons égorgés. Quelques soldats, les yeux cernés, se restaurent dans des buvettes bon marché.
« Nous nous enfonçons chaque jour davantage dans la peur », lance une jeune femme voilée, qui dit que « c’est son père qui vient la chercher tous les soirs après le travail à cause de l’insécurité ». Devant son magasin de poteries de style antique, certaines rappelant la période carthaginoise et islamique, dont bon nombre ont été brisées au cours de la nuit, Ali dénonce « ces fauteurs de troubles venus de la +cité du cimetière+ voisine ».
« Ils ont commencé à 10 heures le soir et cela s’est poursuivi jusqu’à 4 heures du matin ». « Ils ont entre 14 et 20 ans, certains ont le visage couvert de balafres, et ils veulent juste profiter du désordre pour se défouler », dit-il en montrant ses poteries brisées et son bureau mis à sac par des pillards. A proximité, un vieil homme, se tient la tête dans les mains, en lançant de nouveau « la Tunisie va droit dans le mur ».
Rached Ghannouchi: les Tunisiens « doutent de la crédibilité du gouvernement »
AFP, le 8 mai 2011 à 18h55 GMT Par Kaouther LARBI et Sonia BAKARIC
TUNIS, 08 Mai 2011 (AFP) – Les Tunisiens « doutent de la crédibilité du gouvernement » de transition et « l’armée est le seul pilier qui soutient le pays », a déclaré le président du parti islamiste tunisien Ennahda (Renaissance), Rached Ghannouchi dans un entretien accordé dimanche à l’AFP.
En outre, il a estimé que la « situation est dangereuse en Tunisie » et notamment à Tunis secoué depuis quatre jours de manifestations anti-gouvernementales, durement réprimées. « La réaction du gouvernement face à ce qui est arrivé hier et avant-hier pendant les manifestations a été sauvage et la police réagit très fort comme si c’était un retour en force, ils refusent de réaliser qu’il y a eu des changements et que c’est le droit des Tunisiens de manifester ».
Rached Ghannouchi, dont le mouvement a été durement combattu sous l’ex président Zine El Abidine Ben Ali, a vécu plus de 20 ans en exil à Londres. Il est revenu en Tunisie après la chute de Ben Ali en janvier et son parti a été légalisé le 1er mars.
D’autre part, il a commenté les propos de l’ex-ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi qui ont provoqué une onde de choc dans le pays jeudi en dénonçant la préparation d’un « coup d’Etat militaire » en cas de victoire des islamistes à l’élection d’une assemblée constituante en juillet.
« Si le mouvement islamiste Ennahda gagne les prochaines élections, le régime sera militaire », avait affirmé M. Rajhi. Il avait ajouté que « la nomination, le 18 avril, du général Rachid Ammar au poste de chef d’état-major inter-armes n’est qu’une préparation à ce coup d’Etat ».
M. Ghannouchi juge que M. Rajhi « a jeté de l’huile sur le feu dans un climat explosif et ça tombe dans un contexte où la population a des doutes sur la crédibilité du gouvernement quant à la réalisation des objectifs de la révolution ».
Mais le dirigeant islamiste se dit en désaccord avec M. Rajhi quand « il accuse l’armée de manipulation et de bain de sang car c’est l’armée qui a sauvé le peuple d’un bain de sang ». « L’armée est le seul pilier qui soutient encore l’Etat et si le général Ammar avait voulu occuper le pouvoir, il l’aurait fait depuis longtemps dès le premier jour comme cela a été le cas en Egypte avec la chute (du président Hosni) Moubarak ».
« C’est l’armée qui protège les frontières sud la Tunisie » face au conflit en Libye, a-t-il dit.
Réaffirmant qu’Ennahda était « favorable à l’égalité des sexes » et à la « parité » hommes-femmes en politique, il a répété que son parti était opposé à « toute forme de violence, et notamment celle perpétrée au nom de l’islam ». Il s’est aussi dit proche de partis islamistes modérés comme l’AKP turc ou le PJD marocain.
Le message « principal » d’Ennahda, selon lui, est que « la phase de transition en Tunisie d’un régime policier dictatorial vers un régime démocratique doit réussir ». « Nous voulons, a-t-il dit, réussir cet objectif dans la sérénité en coalition avec d’autres partis car il y a des gens qui continuent à utiliser la peur des islamistes ». « Ce sont toujours les mêmes armes que Ben Ali utilisaient pour faire peur à l’Occident et même aux intellectuels car c’est une sale guerre politique ». « Un autre gouvernement agit dans l’ombre ainsi que des bandes de l’ancien régime (…) qui savent qu’ils ne vont pas réussir aux élections du 24 juillet et qui veulent semer des troubles dans le pays et empêcher la tenue de ces élections », a-t-il accusé.
Le chef d’Ennahda a réaffirmé « dialoguer » avec plusieurs formations, dont le Forum démocratique pour le travail et les libertés de Mustapha Ben Jaafar et le Congrès pour la République de Moncef Marzouki, des partis classés plutôt à gauche.
Rached Ghannouchi a par ailleurs réaffirmé qu’Ennahda ne proposerait pas de candidat à la prochaine élection présidentielle et se préparait pour les élections d’une constituante.
Tunisian PM raises possibility of vote delay
Reuters, le 8 mai 2011 à 21h30 GMT
* Police disperse protesters for fourth day * Tensions grow ahead of July election * Secular establishment unsettled by rise of Islamists
By Tarek Amara
TUNIS, May 8 (Reuters) – Tunisia’s prime minister suggested on Sunday that July elections for an assembly to draw up a new constitution could be delayed, potentially fuelling unease among anti-government protesters over the path to democracy. The North African country has struggled to restore stability since a revolution in January ousted authoritarian ruler Zine al-Abidine Ben Ali and inspired uprisings across the Arab world. Police in Tunis used teargas to break up a fourth day of protests by scores of youths who have returned to the streets, many of them deeply sceptical about the interim administration’s promises to bring in democracy after the uprising. After a night curfew imposed to bring order, security forces clashed with bands of youths setting out to loot and pillage in the more densely populated parts of Tunis. Shots were fired. Prime Minister Beji Caid Sebsi said in a state television interview that Tunisia still aimed to hold an election on July 24, but for the first time he suggested the ballot could happen later. « If the reform committee says there would be technical difficulties that would be another probability to look at, » Sebsi said. The government still has to set up a promised independent electoral body to prepare for the ballot. ISLAMIST MODERATES Tension is growing in Tunisia in the countdown to the election and many in the secular establishment are unsettled by expectations that a moderate Islamist group banned under Ben Ali could do well. The spark for the most recent protests was a warning from a former interior minister that there would be a coup d’etat if the Islamist group, Ennahda, won the vote. Sebsi reiterated the government’s condemnation of the comments and described them as irresponsible. Protesters fear the interim administration will renege on its commitment to guide Tunisia towards democracy after decades of autocratic rule under Ben Ali. Scores of protesters in the centre of Tunis called on Sunday for the resignation of Sebsi and his government, although the size of the demonstration was smaller than those on the three previous days. Black-clad riot police fired teargas to push the protesters, some throwing stones, off the central Avenue Bourguiba. The authorities — who reject any suggestion there will be a coup — responded to the protests by imposing an overnight curfew starting on Saturday. They said it was to ensure the safety of citizens. Some Tunisians condemn the renewed demonstrations and want to see a return to normality in the country of 10 million, where the turmoil and war in neighbouring Libya are expected to cut economic growth to little over one percent this year. « Those who are demonstrating are those from the lowest level who have nothing to lose, » complained businessman Moez Hicheri. « You can’t have everything immediately. You have to work for it. »
Possible report du scrutin législatif en Tunisie
Reuters, le 8 mai 2011 à 21h52 GMT
par Tarek Amara
TUNIS, 8 mai (Reuters) – La police tunisienne a tiré des gaz lacrymogènes, dimanche, pour disperser une manifestation antigouvernementale dans le centre de Tunis, cela pour la quatrième journée consécutive. De son côté, le Premier ministre par intérim, Beji Caïd Essebsi, a évoqué pour la première fois un éventuel report, pour des raisons techniques, des élections législatives prévues le 24 juillet. Ce scrutin est censé désigner une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution dans l’optique de l’après-Ben Ali, du nom du chef de l’Etat qui a gouverné d’une main de fer pendant 23 ans le pays jusqu’à son renversement, le 14 janvier, à l’issue de la « révolution de jasmin ». Dans un entretien diffusé par la télévision nationale, le chef du gouvernement a indiqué que son équipe travaillait toujours pour que le scrutin ait lieu à la date prévue. « On a choisi la date de 24 juillet et on tient à cette date (…) Mais si le comité de réformes dit qu’il y a des empêchements techniques, ça sera une autre probabilité à voir », dit le Premier ministre. Lors de la manifestation, des jeunes ont scandé des slogans en faveur de la démission de Beji Caïd Essebsi et de son équipe, sifflant et huant les policiers auxquels ils étaient confrontés dans le centre de la capitale. Les autorités ont répliqué aux dernières manifestations en imposant samedi soir un couvre-feu nocturne. Dimanche, les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour chasser les dizaines de jeunes manifestants de l’avenue Bourguiba, la grande artère du centre-ville. « Nous ne sommes intervenus que lorsqu’ils ont lancé des pierres, pas quand ils nous ont insultés », a déclaré un policier en civil. Dans la soirée et malgré l’imposition du couvre-feu, les forces de sécurité se sont heurtées à des bandes de jeunes qui se livraient à des actes de pillage dans plusieurs quartiers déshérités de la capitale. Des coups de feu ont été tirés. La manifestation de dimanche était d’une ampleur moindre que celles des dernières jours. Les protestataires redoutent que le nouveau pouvoir ne revienne sur sa promesse d’engager la Tunisie sur la voie de la démocratisation après les années noires de l’ère Ben Ali. La tension monte en Tunisie, premier pays du monde arabe à chasser pacifiquement son président du pouvoir, à l’approche des élections. Il y a quelques jours, un ancien ministre de l’Intérieur avait évoqué un possible coup d’Etat par des fidèles de l’ex-« raïs de Carthage » en cas de victoire électorale des islamistes d’Ennahda. Le Premier ministre a réitéré dimanche la condamnation par le gouvernement de semblables propos qu’il a qualifiés d' »irresponsables ».
Tunisie: le PM condamne des propos sur un projet de coup d’Etat
AFP, le 8 mai 2011 à 21h49 GMT TUNIS, 08 Mai 2011 (AFP) – Le Premier ministre tunisien par intérim Béji Caïd Essebsi a jugé dimanche « dangereux et irresponsables » les propos de l’ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi évoquant la préparation d’un « coup d’Etat militaire », qui ont provoqué une onde de choc dans le pays. « Farhat Rajhi est un menteur et ses propos sont dangereux et irresponsables qui méritent une poursuite judiciaire », a déclaré M. Essebsi dans une interview diffusée dimanche soir sur la chaîne de télévision nationale. Dans une vidéo postée sur Facebook dans la nuit de mercredi à jeudi, M. Rajhi, qui jouit d’une grande popularité, avait déclaré que « si le mouvement islamiste Ennahda (Renaissance) gagne les prochaines élections du 24 juillet, le régime serait militaire ». M. Rahji avait aussi déclaré que « le dernier voyage du Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi à Alger (le 15 mars) a consisté en la coordination sur ce point », ajoutant que « la nomination, le 18 avril, du général Rachid Ammar au poste de chef d’état-major inter-armes n’est qu’une préparation à ce coup d’Etat ». Selon le Premier ministre, les propos de M. Rajhi visent à semer « la discorde et la zizanie » et à provoquer le report de la date de l’élection de l’assemblée constituante prévue le 24 juillet. M. Essebsi a déclaré que la date de l’élection serait maintenue « sauf cas de force majeure », appelant à la fin des manifestations et des violences et mettant en garde contre un effondrement de l’économie. Depuis quatre jours, des manifestations anti-gouvernementales ont lieu à Tunis, où de jeunes manifestants sont brutalement dispersés par un important dispositif policier qui a recours à des tirs massifs de gaz lacrymogènes et des coups de matraques. Des pillages de magasins et de commerces ont été également enregistrés samedi dans l’avenue Habib Bourguiba dans le centre de la capitale, au Kram et à la Goulette dans la banlieue nord, selon le ministère de l’Intérieur. A la suite de ces violences, un couvre-feu a été décrété samedi à Tunis et dans sa banlieue. Par ailleurs, le Premier ministre tunisien a déclaré que « certaines personnes qui avaient tiré sur des manifestants » durant la révolution du 14 janvier « ont été arrêtées et seront jugées ».
Troubles dans la banlieue de Tunis: 70 interpellations (officiel)
AFP, le 9 mai 2011 à 09h53 GMT
TUNIS, 09 Mai 2011 (AFP) – Soixante-dix personnes ont été arrêtées après des pillages et des incendies samedi dans la banlieue de Tunis malgré le couvre-feu en vigueur, a annoncé le ministère de l’Intérieur cité dans le quotidien La Presse.
La plupart de ces personnes ont été arrêtées en flagrant délit, ajoute cette source, précisant que des magasins à Sidi Hassine et à Kram dans la banlieue de Tunis ainsi que des appartements à Sousse (sud) ont été saccagés et pillés, tout comme le siège de la direction régionale de l’Agriculture à Sidi Bouzid.
En outre, de violents incidents se sont produits lors du match de football qui a opposé samedi au stade de Radès (banlieue sud de Tunis) le club africain de Tunis au club soudanais Al Hilal comptant pour les 8e de finale retour de la Ligue des champions d’Afrique de football, au cours desquels 9 policiers ont été blessés dont un grièvement, selon le journal.
Des supporters tunisiens ont brûlé des strapontins du stade, jeté des bouteilles d’eau sur des policiers, frappé l’arbitre et des joueurs provoquant la panique et la suspension du match. Des policiers sont ensuite intervenus en utilisant des gaz lacrymogènes et frappé avec des bâtons des fauteurs de troubles, selon des images diffusées à la télévision tunisienne.
D’autre part, cinq postes de police et de la garde nationale ont été incendiés dans les troubles qui ont secoué notamment Tunis et sa banlieue samedi avant l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne, selon le ministère de l’Intérieur.
Des jeunes armés de couteaux, de chaînes, de sabres et de cocktails Molotov ont incendié des commissariats et des postes de la garde nationale dans les cités de Mnihla, Intilaka, Ibn Khaldoun, El-Mourouj V et dans la ville de Kasserine (centre-ouest de la Tunisie), a affirmé une source autorisée au ministère de l’Intérieur.
A la suite de ces violences, un couvre-feu a été décrété samedi à Tunis et dans sa banlieue après plusieurs jours de manifestations anti-gouvernementales. Il s’applique s’applique de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée.
Depuis jeudi, des manifestations anti-gouvernementales ont lieu à Tunis où de jeunes manifestants sont brutalement dispersés par un important dispositif policier qui a recours à des tirs massifs de gaz lacrymogènes et des coups de matraques.
« Des milices du parti de président déchu Ben Ali (le Rassemblement constitutionnel démocratique, dissous le 9 mars) payent des jeunes pour semer le trouble dans le pays », a affirmé à l’AFP une source proche du gouvernement sans vouloir donner d’autres détails.
Nouvelles scènes de désordre dans la banlieue de Tunis (témoin)
AFP, le 9 mai 2011 à 15h24 GMT
TUNIS, 09 Mai 2011 (AFP) – De nouvelles scènes de désordre ont eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi à Ettadhamen, une banlieue défavorisée de Tunis, « en plein couvre-feu », a annoncé à l’AFP un habitant de cette cité.
« Ca a recommencé cette nuit comme la nuit passée (de samedi à dimanche), ça a duré jusqu’à 5 heures du matin, un véritable jeu de chat et de la souris » entre forces de l’ordre et bande de jeunes « très alcoolisés, en plein couvre-feu », a déclaré cet habitant, Abdelrazak Haouini, joint au téléphone par l’AFP depuis Tunis.
« Un des jeunes, qui était poursuivi par la police, est monté sur le toit d’une maison et il est tombé », a ajouté cet habitant, affirmant « avoir entendu que le jeune serait mort ». Cette information n’a pas pu être confirmée dans l’immédiat.
Des bandes de jeunes s’étaient déjà livrés à des pillages et saccages dans la nuit de samedi à dimanche malgré le couvre-feu, selon des habitants interrogés dimanche par l’AFP. Un couvre-feu avait été décrété samedi soir à Tunis et dans sa banlieue, de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée. Les autorités ont justifié la mesure en affirmant que des pillages et violences s’étaient produits dans la capitale tunisienne et ses environs au cours des derniers jours.
« Cette nuit, il n’y a pas eu de pillages mais ces jeunes ont utilisé tout ce qui leur tombait sous la main », comme des « poubelles », « blocs de béton », et « même du carrelage pour monter des barrages sur la rue principale pour bloquer le passage aux forces de l’ordre », a déclaré M. Haouini, ajoutant que « des hélicoptères de l’armée n’ont pas cessé de survoler » la zone.
« Ces jeunes qui sont très pauvres buvaient beaucoup de bière et je ne sais pas qui leur donne cet argent pour en acheter autant, je ne sais pas qui est derrière tout ça », a-t-il dit. Les autorités tunisiennes ont appelé dimanche la population à respecter le couvre-feu instauré à Tunis et sa banlieue, avertissant que tout contrevenant pourrait « s’exposer au danger ». Le coeur de Tunis avait de nouveau été dimanche le théâtre d’une confrontation entre manifestants anti-gouvernementaux et policiers.
Journalistes battus à Tunis: le ministère de l’Intérieur poursuit l’enquête
AFP, le 9 mai 2011 à 10h01 GMT
TUNIS, 09 Mai 2011 (AFP) – Le ministère de l’Intérieur poursuit son enquête après les violences dont ont été victimes des journalistes lors de la couverture de manifestations à Tunis, des agressions inédites depuis la chute de l’ancien régime Ben Ali, a rapporté lundi le quotidien La Presse. Quinze journalistes travaillant pour des médias internationaux et tunisiens ont été brutalisés par des policiers lors de la couverture de manifestations jeudi et vendredi dans la capitale. Une source du ministère de l’intérieur, citée par La Presse, a indiqué que certains agents ayant agressé des journalistes vendredi avenue Habib Bourguiba ont été identifiés, soulignant que l’enquête va se poursuivre afin de déterminer les responsabilités. Le ministère de l’Intérieur avait présenté vendredi soir dans un communiqué « ses excuses aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement », affirmant son « respect pour le travail journalistique. Ces journalistes avaient été brutalisés lors de la dispersion par les forces de l’ordre tunisiennes d’une manifestation vendredi à Tunis d’environ 200 manifestants, majoritairement des jeunes, qui réclamaient la « démission » du gouvernement transitoire et « une nouvelle révolution ». Des internautes mobilisés sur Facebook avaient appelé à la tenue de cette manifestation en soutien à l’ancien ministre tunisien de l’Intérieur Farhat Rajhi, qui a suscité un vif émoi en dénonçant la préparation d’un « coup d’Etat militaire » en cas de victoire électorale des islamistes. Ses déclarations ont été condamnées par le gouvernement transitoire qui a dénoncé « une atteinte à l’ordre public ».
Des journalistes manifestent à Tunis pour dénoncer les brutalités policières
AFP, le 9 mai 2011 à 13h20 GMT
TUNIS, 09 Mai 2011 (AFP) – Plusieurs dizaines de journalistes ont manifesté lundi dans le centre de Tunis pour dénoncer les récentes violences dont ils ont été victimes lors de la couverture de manifestations dans la capitale, a constaté l’AFP.
« Liberté, Liberté pour la presse tunisienne », ont scandé des journalistes à la face de policiers qui ont formé un cordon de sécurité sur l’avenue centrale Habib Bourguiba, à proximité du ministère de l’Intérieur, entouré de barbelés et où sont stationnés des blindés depuis plusieurs mois.
« Presse libre et indépendante », « Non à l’atteinte des journalistes », « pas de démocratie sans presse libre », pouvait-on lire sur de grandes banderoles déployées par des journalistes qui répondaient à l’appel du syndicat national des journalistes tunisiens (SNJ).
« C’est un mouvement de protestation pour dire au gouvernement que nous refusons ses excuses et que nous exigeons un engagement ferme pour préserver la liberté de la presse dans le pays et que nous exprimons notre refus du verrouillage des médias », a précisé le syndicaliste Zied El Hani.
Le ministère de l’Intérieur avait présenté vendredi soir dans un communiqué « ses excuses aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement », affirmant son « respect pour le travail journalistique. Quinze journalistes travaillant pour des médias internationaux et tunisiens ont été brutalisés par des policiers lors de la couverture de manifestations jeudi et vendredi dans la capitale.
Ces violences inédites depuis la chute de Ben Ali, avaient fait craindre un retour des méthodes répressives utilisées par l’ancien régime qui avait multiplié contre les journalistes des méthodes d’intimidation ainsi que des filatures, des menaces et des interrogatoire.
Défilant lundi sur l’avenue Bourguiba qui résonnaient de multiples coup de sifflets et de klaxons « solidaires », les journalistes rejoints par des dizaines de manifestants ont ensuite défilé devant le siège du journal La Presse où des journalistes ont été tabassés vendredi dans les locaux même de la rédaction.
Khaled Errahali, membre du syndicat des forces de l’ordre, présent lors de la manifestation, s’est déclaré « désolé pour ce qui est arrivé aux journalistes qui ont soutenu leurs revendications pour la fondation de leur syndicat », une première en Tunisie depuis la chute de Ben Ali.
« Je suis venu présenté aux noms des mes collègues, nos excuses et exprimer notre solidarité avec les journalistes et pour appeler à juger les responsables de ces actes », qualifiant les excuses du ministère de tutelles « d’insuffisantes ». Une source du ministère de l’intérieur, citée par La Presse, a indiqué que certains agents ayant agressé des journalistes vendredi avenue Habib Bourguiba ont été identifiés, soulignant que l’enquête va se poursuivre afin de déterminer les responsabilités.
Libye : des survivants confirment à l’OIMle naufrage d’un navire
AFP / 09 mai 2011 18h09 GENEVE – Des survivants ont confirmé le naufrage en fin de semaine dernièred’un navire transportant 500 à 600 personnes près des côtes libyennes, aannoncé lundi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). On a un faisceau d’informations qui indiquent qu’un navire a chaviré àproximité immédiate des côtes libyennes en fin de semaine dernière en raisonsemble-t-il du trop grand nombre de personnes qu’il transportait, a précisé àl’AFP un porte-parole de l’OIM, Jean-Philippe Chauzy. Certains naufragés ont réussi à rejoindre la côte apparemment à la nage, a-t-ilajouté sans pouvoir donner de bilan sur le nombre des morts. Les témoins ont fait état de cadavres qui ont échoué sur les côtes, a indiquéM. Chauzy. Ce qui est très inquiétant, a poursuivi le porte-parole, c’est que parmi cessurvivants, il y en a qui ont été forcés par des hommes en armes pro-Kadhafi à remonter dans une autre embarcation qui,elle, est arrivée à bon port ce week-end à Lampedusa (Italie). L’OIM a pu interroger une demi-douzaine de personnes sur l’île italienne quiont affirmé que le navire surchargé transportait entre 500 et 600 personnes. Une Somalienne, qui était sur le bateau ayant coulé, a notamment raconté enétat de choc qu’elle avait perdu son enfant dans le naufrage et avait pour sapart réussi à nager jusqu’à la terre ferme. Ces personnes sont très traumatisées et ont du mal à raconter clairement ce qu’ellesont vécu, a encore souligné M. Chauzy pour expliquerles difficultés de l’OIM à donner des précisions surle bilan de ce naufrage déjà évoqué dans la presse ce week-end. Mais tous les témoignages convergent sur le fait quedes personnes ont été forcées à embarquer sur un navire et quitter leterritoire libyen, ce qui est totalement nouveau à notre connaissance, a-t-ilinsisté. D’autres réfugiés n’ont pas payé cette traversée, mais ont été dépouillés detous leurs biens par des soldats du colonel Kadhafi, a encore indiqué leporte-parole. L’agence italienne Ansa avait rapporté dimanche que des réfugiés en provenancede Libye, arrivés à Lampedusa à bord d’un bateau transportant 800 migrants,avaient affirmé avoir assisté au naufrage d’une autre embarcation au départ deTripoli, et vu de nombreux cadavres. Ils étaient devant nous, à peu de distance de la rive quand le bateau, quiétait surchargé, s’est renversé, peut-être à cause d’une mauvaise manoeuvre, aaffirmé l’un des réfugiés. C’était terrible, il y avait énormément de cadavres,a ajouté ce témoin cité par Ansa. Des milliers d’immigrants tunisiens, à la recherche d’un travail en Europe, etde réfugiés, fuyant la guerre en Libye, ont afflué ces derniers mois sur lapetite île de Lampedusa, située à mi-chemin entre la Sicile et la Tunisie. Dans la nuit de samedi à dimanche, un bateau s’est échoué près du port, maisles 528 passagers, parmi lesquels de nombreux femmeset enfants, ont pu être sauvés. Un autre bateau transportant environ 800 migrants est également arrivédimanche. Samedi, d’autres réfugiés avaient déjà débarqué sur l’île : 655 personnes, dont82 femmes et 21 enfants, étaient à bord d’un premier bateau et 187, dont 19femmes et un enfant, à bord du second, un bateau de pêche rouillé et surchargé. Ces réfugiés sont évacués au fur et à mesure vers des centres d’accueil dansdifférentes régions d’Italie.
Bin Laden: Aqmi, Osama leader rivolte del mondo arabo
ANSA, le 9 mai 2011 à 07h36 GMT
WASHINGTON (ansa) Al-Qaida nel Maghreb islamico (Aqmi), la cellula nord-africana della multinazionale del terrore, ha diffuso un messaggio via internet in cui afferma che le rivolte in atto nel mondo arabo sono una vittoria di al-Qaida e di Osama bin Laden. Il gruppo, secondo il centro americano di monitoraggio dei siti islamici Site, ha diffuso un messaggio via internet per piangere la perdita del suo leader, ucciso una settimana fa in Pakistan in un raid delle forze speciali americane, e attribuire a lui il clima nuovo che si respira dal Maghreb al Golfo. « Le rivolte che stanno scuotendo il mondo arabo – afferma l’Aqmi nel suo « post » – non sono che uno dei frutti che la jihad ha raccolto e in cui lo sheikh (Osama bin laden) ha svolto un ruolo di primo piano. » Diversi analisti occidentali sostengono invece che le proteste popolari che hanno investito Egitto, Tunisia, Libia, Yemen, Siria e altri paesi sono scaturite da una nuova consapevolezza democratica che non ha niente a che fare con il fondamentalismo islamico. « Non piangete – continua il messaggio – piuttosto alzatevi e andate a contrastare l’ingiusta aggressione americana e sionista con tutta la vostra forza. » « Noi seguiremo la sua strada con determinazione e onestà, combatteremo i cristiani e i loro servi, gli ebrei e i loro sciiti, gli apostati e i loro uomini di modo che Allah possa giudicare noi e loro », conclude il messaggio. L’Aqmi è un gruppo integralista attivo in tutto il Maghreb cui sono stati attribuiti numerosi attentati terroristici e sequestri di diversi stranieri.
Rome s’attend à un afflux de 50.000 réfugiés africains arrivant de Libye
AFP, le 9 mai 2011 à 10h43 GMT ROME, 08 Mai 2011 (AFP) – L’Italie s’attend à un afflux de 50.000 réfugiés originaires de pays d’Afrique en provenance de Libye, a déclaré lundi le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Alfredo Mantica, qui demande qu’ils soient pris en charge par l’Europe. Selon ce ministre, si certains Africains qui travaillaient en Libye ont pu regagner leur pays, de nombreux autres ne le peuvent pas. « Particulièrement ceux qui viennent d’Afrique de l’Est: Soudanais, Ethiopiens, Erythréens, Somaliens. Potentiellement, on parle de 50.000 personnes » pouvant arriver sur les côtes italiennes, affirme-t-il dans un entretien au quotidien La Stampa. « L’Europe doit s’occuper des réfugiés en provenance de Libye. C’est le noeud du problème: c’est là que se jouera la discussion sur le fonctionnement de Schengen, sur la solidarité européenne », a-t-il souligné. « Comme le dit justement (le ministre de l’Intérieur Roberto) Maroni, il s’agit de réfugiés, nous ne pouvons pas les rapatrier », a-t-il dit. Ces réfugiés sont pour l’instant évacués au fur et à mesure vers des centres d’accueil dans différentes régions d’Italie. Des milliers d’immigrants tunisiens, à la recherche d’un travail en Europe, et de réfugiés fuyant la guerre en Libye, ont afflué ces derniers mois sur la petite île italienne de Lampedusa, située à mi-chemin entre la Sicile et la Tunisie. A propos des Tunisiens, le secrétaire d’Etat a affirmé que « le flux s’est rapidement réduit puis arrêté », depuis un accord conclu le 5 avril avec Tunis pour renforcer la surveillance des côtes et rapatrier immédiatement tout migrant arrivé après cette date sur les côtes italiennes. Dimanche, un vieux bateau de pêche chargé de 528 réfugiés d’Afrique sub-saharienne arrivés de Libye s’est échoué près du port de Lampedusa mais tous ses passagers ont été sauvés. Auparavant un bateau était arrivé avec 655 réfugiés africains à son bord. Plusieurs milliers de réfugiés africains venant de Libye ont débarqué ces dernières semaines à Lampedusa sur des embarcations de fortune.
Troubles dans la banlieue de Tunis: un homme tué, selon un témoin
AFP, le 9 mai 2011 à 10h55 GMT TUNIS, 09 Mai 2011 (AFP) – Un homme a été tué dimanche à Slimane dans la banlieue de Tunis alors qu’il tentait de s’interposer au cours d’une manifestation pour empêcher des jeunes de lancer des pierres sur un poste de police, a indiqué lundi un responsable du Parti du travail démocratique. « Des jeunes ont commencé à se diriger vers un poste de police et une préfecture de police à Slimane en jetant des pierres », a raconté le coordinateur de ce parti, Abdallah Gasmi, témoin du drame. « Ils ont ensuite jeté des pierres sur un soldat et l’armée a procédé à un tir de sommation pour éloigner les jeunes. C’est alors que Mahmoud El-Tounsi, 25 ans, a été touché par une balle à l’abdomen » avant de succomber à sa blessure dans un hôpital, a-t-il ajouté. Les autorités tunisiennes n’ont pas communiqué sur le nombre de victimes au cours des troubles survenus pendant le week-end dans la région de Tunis malgré l’entrée en vigueur d’un couvre-feu nocturne. Le couvre-feu a été décrété samedi à Tunis et dans sa banlieue après plusieurs jours de manifestations anti-gouvernementales. Il est en vigueur de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée. Depuis jeudi, des manifestations anti-gouvernementales ont lieu à Tunis où de jeunes manifestants sont dispersés par un important dispositif policier avec des gaz lacrymogènes et des matraques.
Tunisie: le Premier ministre fait planer le doute sur la tenue des élections
AFP, le 9 mai 2011 à 11h16 GMT
TUNIS, 09 Mai 2011 (AFP) – Le Premier ministre du gouvernement provisoire tunisien, Béji Caïd Essebsi, a fait planer la doute sur la tenue des élections le 24 juillet d’une assemblée chargée d’élaborer une nouvelle Constitution pour l’après-Ben Ali, dans un discours télévisé à la nation.
« Le gouvernement s’est engagé en choisissant la date du 24 juillet et on tient à cette date mais si le comité des réformes dit qu’il y a des empêchements techniques et logistiques ce sera une autre probabilité à discuter », a-t-il déclaré dans cette intervention dimanche soir.
« Il est vrai qu’il y a une lenteur dans l’étude de ce dossier mais la Haute commission chargée de préparer ces élections cruciales de juillet est autonome et le gouvernement lui apporte seulement son soutien matériel et logistique » a-t-il ajouté.
Il a rappelé que l’action du gouvernement provisoire « cessera le jour de l’élection de l’Assemblée nationale constituante ». Ces déclarations interviennent dans un contexte où des partis politiques tunisiens demeurent divisés sur la date des élections. Ainsi, Maya Jéroboam, secrétaire générale du Parti Démocrate progressiste (PDP), a mis l’accent lors d’un meeting samedi « sur l’attachement de son parti à la date butoir fixée pour les élections de la Constituante » mettant en garde contre les « appels réitérés en faveur du report de la date des élections ».
Elle a mis l’accent sur « la nécessité d’aller de l’avant sur la voie du labeur et de l’abnégation, de reprendre confiance et de s’investir davantage pour couronner de succès ces élections ». Par ailleurs, le Mouvement de l’Unité Populaire (MUP), a réitéré son appel à un report de des élections et à « opter pour un référendum sur le projet de Constitution qui sera élaboré par la commission des experts sous la supervision des partis et des composantes de la société civile ».
Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda (Renaissance), a de son côté réaffirmé que « son mouvement ne proposerait pas de candidat à la prochaine élection présidentielle et se préparait pour les élections d’une constituante ».
La Haute commission chargée de préparer les élections du 24 juillet de l’assemblée constituante a déjà opté pour un scrutin de listes à la proportionnelle au plus fort reste et respectant la parité hommes-femmes. La candidature de toute personne qui a assumé des responsabilités dans le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir pendant 23 ans sous le règne du président déchu Zine El Abidine Ben Ali, a été exclue par les autorités.
Le MAE tunisien à Paris pour conforter « la nouvelle dynamique » des relations
AFP, le 9 mai 2011 à 12h35 GMT
PARIS, 09 Mai 2011 (AFP) – Le chef de la diplomatie tunisienne, Mouldi Kefi, entame lundi une visite de trois jours à Paris pour conforter « la nouvelle dynamique des relations franco-tunisiennes », a annoncé le ministère français des Affaires étrangères.
« Il sera reçu mercredi par Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères et européennes », a précisé dans une déclaration le porte-parole du ministère, Bernard Valero. Cette rencontre ne figurait pas à l’agenda du chef de la diplomatie française diffusé en fin de semaine dernière.
Mouldi Kefi « sera reçu (ce lundi soir) pour un dîner de travail au Quai d’Orsay par Laurent Wauquiez, ministre chargé des Affaires européennes », a ajouté Bernard Valero. « Il doit également s’entretenir avec Pierre Lellouche, secrétaire d’État chargé du Commerce extérieur, et Jean-Pierre Raffarin, vice-président du Sénat ».
Ce séjour se fait « à l’invitation du groupe d’amitié de l’Assemblée nationale » et « fait suite au déplacement d’Alain Juppé à Tunis les 20 et 21 avril », a enfin indiqué le porte-parole. Cette visite survient alors que le Premier ministre du gouvernement provisoire tunisien, Béji Caïd Essebsi, fait planer la doute sur la tenue des élections le 24 juillet d’une assemblée chargée d’élaborer une nouvelle Constitution pour l’après-Ben Ali.
Elle intervient aussi au lendemain de troubles dans la région de Tunis où un couvre-feu nocturne est entré en vigueur samedi. La France a promis en avril à la Tunisie une aide de 350 millions d’euros sur la période 2011-2012.
La dernière visite d’un chef de la diplomatie tunisienne remonte à début février.
Ahmed Ounaïes s’était alors montré très élogieux à l’égard de Michèle Alliot-Marie et avait été poussé à la démission à son retour en Tunisie. Mise en cause pour avoir proposé une aide sécuritaire au régime Ben Ali, l’ex-ministre française des Affaires étrangères avait démissionné fin février.
INTERVIEW-Méchaal à l’Occident : Soutenez l’accord Hamas-Fatah
Reuters, le 9 mai 2011 à 09h08 GMT par Yasmine Saleh
LE CAIRE, 9 mai (Reuters) – Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Méchaal, exhorte les Etats-Unis et l’Union européenne à soutenir l’accord de réconciliation intervenu entre son mouvement et le Fatah, estimant qu’il reflète la volonté du peuple palestinien. Dans une interview accordée dimanche à l’agence Reuters, Méchaal déclare qu’il ne sera possible de répondre à la question de la reconnaissance d’Israël qu’après la création d’un Etat palestinien indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Pour l’heure, le Hamas refuse de reconnaître le droit à l’existence de l’Etat juif. « La position de la communauté internationale, notamment celle des Européens et des Américains (à l’égard de l’accord de réconciliation) est toujours confuse, mais nous espérons qu’ils respecteront notre volonté et cette décision », a-t-il dit. Méchaal, qui vit en exil à Damas, se trouvait au Caire pour une cérémonie qui a mis fin officiellement à quatre ans de brouille entre le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et le Fatah, mouvement plus modéré et laïque dirigé par le président palestinien Mahmoud Abbas. D’ABORD UN ETAT INDÉPENDANT Israël a condamné l’accord interpalestinien car il englobe une organisation – le Hamas – dont la charte fondatrice assigne pour objectif la destruction de l’Etat d’Israël. En signe de protestation, les autorités israéliennes ont bloqué le transfert de 105 millions de dollars de droits de douane et autres taxes qu’elles collectent pour le compte de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Les Etats-Unis ont émis des réserves, en estimant qu’il importait que les Palestiniens appliquent l’accord d’une façon qui fasse progresser les perspectives de paix au Proche-Orient. Pour Israël, cet accord de réconciliation est ni plus ni moins une victoire du terrorisme aux dépens de la paix. « Nous attendons des actes de la part des Européens et des Américains qui viennent soutenir notre démarche sans s’ingérer dans nos affaires », dit Méchaal. Pour le dirigeant du Hamas, il incombe à la communauté internationale de faire pression sur Israël pour qu’il reconnaisse les Palestiniens, et non pas le contraire. « Des pressions sur Israël sont nécessaires. C’est une puissance occupante, qui ne partira ni par conviction ni par le dialogue », poursuit Méchaal. « Un occupant, quel qu’il soit dans le monde, ne se retire jamais de son plein gré (…) Il ne se retire que sous la pression et par la force », ajoute-t-il. Prié de dire si le Hamas était disposé à reconnaître Israël dans le cadre d’un accord de paix définitif, il estime que le peuple palestinien doit se doter avant tout d’un Etat indépendant. « D’abord, permettons au peuple palestinien de vivre librement sur ses terres (…), de créer son Etat indépendant (…), puis demandons au peuple palestinien, à son gouvernement et à ses dirigeants quelle sera leur position envers Israël », explique-t-il.
Assises de l’immigration tunisienne et des TunisienEs de l’étranger c/o FTCR – 5, rue de Nantes – 75019 Paris – Tél. 01 40 34 18 15 – assises2011@yahoo.fr Paris le 8 mai 2011
Communiqué de presse
Les assises de l’immigration tunisienne ont été un succès. Il faut transformer l’essai !
La Révolution tunisienne du 14 janvier 2011 a jeté les bases d’une nouvelle société en Tunisie. La démocratie, la dignité et la justice sociale sont au cœur des revendications du peuple tunisien toutes catégories et générations confondues. L’immigration tunisienne dans le monde, qui en est à la 3e génération, est depuis toujours extrêmement attentive à ce qui se passe dans le pays. Elle s’est fortement mobilisée pour soutenir le processus démocratique et préserver les acquis de la révolution. Aujourd’hui les associations de l’immigration tunisienne et des TunisienEs de l’étranger entendent poursuivre et renforcer le processus démocratique en organisant les assises de l’immigration tunisienne. Ces assises, qui ont eu lieu le samedi 8 mai 2011 à l’Université de Paris VIII à Saint-Denis, qui ont vu la participation de prés de 350 personnes, une soixantaine d’associations (*), de comités et collectifs de TunisienEs, venant de Belgique, d’Italie, du Canada, de Suède, de Suisse, de Tunisie et de France avec une trentaine de ville représentée(**) ont permis de débattre, à travers des commissions thématiques (quatre commissions avaient été mises en place : « Représentation », « sans-papiers, harragas et accords bilatéraux », « jeunes, culture et langue d’origine », « accueil dans les consulats, lors des retours, projets … »), de questions importantes concernant autant la Tunisie que les TunisienEs de l’étranger. Des délégations importantes venant de la société civile de Tunisie (UGTT, ATFD …) ont participé aux travaux des assises à travers les ateliers. De même que de nombreux partenaires et représentants des mouvements et organisations françaises (***). Messieurs Didier Paillard, maire de Saint-Denis et Patrick Braouezec, député et Président de Plaine Commune nous ont également honoré par leur présence. A cette occasion les participantEs ont tenu à rendre un hommage à Hassen Ouardani vieux militant de l’immigration, depuis les années 1960, défenseur des droits des migrants et de la solidarité avec le peuple Palestinien. Les participantEs à ces assises se sont mis d’accord sur de nombreuses revendications qui feront l’objet d’un échange dans les jours qui viennent afin de finaliser le cahier de doléances qui sera remis ultérieurement aux autorités tunisiennes ainsi qu’aux organisations de la société civile. De même ils ont insisté pour que toutes les démarches se poursuivent dans la concertation la plus large afin que toutes les sensibilités et les opinions qui se sont exprimées soient reflétées dans le cahier de doléances. La composition de la délégation, qui sera constitué et approuvée par toutes les régions reflètera la diversité en terme de pays, de genre, de générations et d’opinion. Tous ont insisté sur la nécessité d’un prolongement des assises par d’autres rencontres. Le comité de pilotage des Assises de l’immigration Tunisienne Paris le 8 mai 2011 (*) ADTF, APTC (Ajaccio), AIDDA (Paris), ATNF-Lille (Ftcr), ATI (Milan), ATS (Suisse), A.M.Bouazizi (Lyon), APTC (Ajaccio), ARLDT, ASSAFEK, ASP (Paris), AFM-Lyon, ACDR-Ftcr (Paris), CRLDHT, CTAM (Nice), Forum Maghrebin (Belgique), CSPT (Belgique), CETAM, C2R (Ftcr), CDR, CICFM-Ftcr (Chalon s/s), CAP-Méditéranée, Collectif des Femmes Tunisiennes en France, CSCLST (Montréal), Collectif Tunisien, CORALDT (Lyon), EL-GHORBA (Lyon), ELAMAL Tunisie, Familia Tounsia, FLPT, Front du 14 janvier (Bruxelles), GVT (Italie), Groupe Franz fanon, Groupe Démocratie, IRADA (Belgique), IESERT, UTAC-Ftcr Paris, El-KARAMA, Génération Pouvoir, La plume et la parole, MDET (Belgique), OLT, Parti PADD, UCDR (Nîmes-Ftcr), RISOM (Ftcr), Solidarité Jasmin Marseille, TNS (Italie), Tunisie-Contact, Tunisie-Verte, UTE, UTS (Le Mans), UNI’T, UTIT (Aubervilliers), Association Zitouna, Zembra (Ftcr), … (**) Ajaccio, Angers, Amerainville, Argenteuil, Athis-Mons, Aix-en-Provence, Aubervilliers, Bagnolet, Beaune, Chalons s/Saône, Calais, Clichy, Garges les Gonesses, Grigny, Gennevilliers, Grenoble, Ivry s/s, Le Mans, Strasbourg, Nancy, Lyon, Rennes, Roanne, Lille, Massy, Maison-Alfort, Marseille, Nancy, Nantes, Nice, Paris, Portet s/Garonne, St- Denis, Toulouse, Bruxelles, Milan, Novaro, Palermo, Montréal, Genève, Bruxelles. (***) CGT, GISTI, LDH,MRAP, RESF, Solidarité Laïque, ATTAC-France, CEDETIM, CFDT 92, ATMF, AMF, UDB, FASTI, RUPTURES, CCFD, Plate forme Euro-méditerranéenne, IDD, CORELSO- Na-oura de Belgique, Les Alternatives, la Fase, PCF, le Parti de Gauche, Europe Ecologie les Verts … C/o Ftcr – 5, rue de Nantes – 75019 Paris. Tél. 01 40 34 18 15 Pour tous contact : Assises2011@yahoo.fr Voir également le site :http://www.assises-immigration-tunisienne.info/ Accéder à la page facebook : facebook
Communiqué de presse
Tunis le 09/05/2011- Dans le cadre de la poursuite des efforts déployés par les différentes initiatives indépendantes visant à former un large pôle politique composé de partis politiques et de personnalités nationales démocratiques et progressistes, une rencontre a été tenue le vendredi 6 mai 2011 en présence des partis politiques et des personnalités qui ont participé à une première rencontre le 01 mai 2011. Au cours de la séance de travail du 06/05/2011, les participants ont discuté d’un projet de déclaration de principes proposé aux partis politiques. Les participants ont jugé que le projet reflète un consensus autour des principes partagés par les partis présents tout en laissant la porte ouverte à d’éventuels ajouts et amendements. La réunion a également abordé les modalités de la participation du pôle aux élections de l’Assemblée Constituante sur une base unifiée, avec la possibilité que d’autres partis et personnalités, qui partagent les mêmes principes et objectifs, rejoignent le pôle ultérieurement. Une troisième session de travail a été fixée pour le mercredi 11 mai 2011.
Amnesty International Section Tunisienne Bonjour!
La Section Tunisienne d’Amnesty International a l’honneur de vous inviter à la conférence de presse qu’elle organise à l’occasion du lancement du RAPPORT ANNUEL 2011 D’AMNESTY INTERNATIONAL sur la situation des droits humains dans le monde Le vendredi 13 Mai 2011 à 11h00 au local de la Section (67, rue Oum Kalthoum 3ème Etage, Esc.B) Dans l’attente de découvrir le rapport 2011 avec le matériel qui l’accompagne le vendredi 13, merci de nous confirmer par Tél./Fax/E-mail votre présence. Ci-joint l’invitation. Avec mes meilleures salutations Meherzia KARKA Amnesty International Section Tunisienne 67, rue Oum kalthoum, 3ème Etage, Esc.B – 1000 Tunis – Tunisie Tél +216 71 353 417 Fax +216 71 352 671 Mobile +216 21 931 568 E-mail : admin-tn@amnesty.org / atunisia@sections.amnesty.org
Suite : La révolution tunisienne fromentée par les Rothschild ? Une analyse Originale ?
Vers la fin de 2008, le ministre français des finances Christine Lagarde a annoncé l’intention de France à faire de Paris « la capitale de la finance islamique » et dit que plusieurs banques islamiques ouvrirait des branches dans la capitale française en 2009. Sources françaises estiment cette zone du marché financier est une valeur de 500 à 600 milliards de dollars et puisse croître par une moyenne 11 pour cent par an. John Sandwick, directeur général de l’entreprise de gestion de Suisse asset Management Encore, caractérise l’ouverture de plusieurs banques islamiques suisses comme, « la course pour contrôler le prix riche : qui aujourd’hui est des centaines de milliards, mais à l’avenir sera billions de dollars de richesse islamique. » « Selon le Standard and Poor,LES actifs bancaires islamiques ont atteint environ 400 milliards de dollars dans le monde entier en 2009. En novembre 2010, The Banker a publié sa liste faisant autorité la plus récente du Top 500 islamique Finance Institutions avec l’Iran en tête la liste. Sept sur dix principales banques islamiques dans le monde sont iraniens conformément à la liste ». (iStockAnalyst, le 8 février 2011) LE GENDRE DE BEN ALI OUVRE LA PREMIÈRE BANQUE ISLAMIQUE DANS MARCHÉ NORD-AFRICAIN ATTRAYANT Commentant l’ouverture de la Zitouna Banque (islamique), International Business Times (28 mai 2010) a rapporté, « en Afrique du Nord a commencé à embrasser la finance islamique après des années de regarder depuis la ligne de touche, en partie à canaliser plus pétrodollars arabes du Golfe dans la région….Tunisie a une des économies plus ouvertes dans la région et attire des investissements substantiels de l’Union européenne, quelque chose qui devrait accélérer après 2014, quand le gouvernement a dit qu’il va rendre la monnaie (le dinar tunisien) entièrement convertible. » News de Finance islamique mondial (31 mai 2010) a signalé, « Zitouna Banque cherche également à conférer une dimension régionale sur ses activités, notamment dans la région du Maghreb [Afrique du Nord], surtout afin que c’est la première banque spécialisée n’appartenant ne pas à un groupe bancaire étranger »et a ajouté, »la Banque cherchera également à forger des relations étroites avec le Maghreb et la Méditerranée banques pour assurer un flux nécessaire des opérations financières pour ses clients. Les responsables de la Banque a souligné que l’institution financière a établi des relations avec les banques islamiques 12 en collaboration avec l’Institut des banques islamiques à Bahreïn. La Formation de la Zitouna Banque avait été annoncée plus tôt dans le bulletin officiel de la République tunisienne, le 10 septembre 2009. Tunisie et le Maroc a autorisé la finance islamique en 2007, en partie pour canal plus d’investissements dans leurs industries de tourisme et de l’immobilier en croissance rapide. En raison d’ être, le gendre du président Ben Ali,la Zitouna Banque de El Materi était en pleine expansion en Tunisie, au niveau du monopole. El Materi avait construit un empire commercial puissant : il a dirigé des entreprises dans l’actualité et médias, bancaire et Services financiers, Automotive, Shipping et croisières, immobilier et Agriculture, produits pharmaceutiques et en novembre dernier 22 il a acheté une participation de 50 % dans Orascom Telecom pour 0,2 milliard. Le nouvellement ouvert Tunis financière port a été sur le point de devenir le centre financier régional d’Afrique du Nord et, avec sa position stratégique sur la mer Méditerranée, devenant un pont entre l’UE et les économies en croissance rapide de l’Afrique du Nord et en Afrique subsaharienne. Sur le 20 janvier 2011, Banque ZItouna, première Banque islamique de la Tunisie a été saisie par la Banque centrale de Tunisie (Rothschild). La banque appartenant à Sakher El Materi, le gendre de trente ans de déchu leader tunisien Zine El Abidine Ben Ali a été placé sous le « contrôle » de la Banque centrale. Materi est actuellement à Dubaï. Le déménagement est venu un jour après que 33 du clan de Ben Ali, ont été arrêtés pour crimes contre la nation. les Télévisions d’ État ont montré ce qu’il dit a été saisi or et bijoux. La Suisse a aussi gelé les biens familiaux de Ben Ali. Source : « facebook.com/faouzi.mahbouli » Le 09-05-2011 Lien :http://www.facebook.com/faouzi.mahbouli#!/faouzi.mahbouli?sk=info
Gouvernement provisoire ou dictature transitoire ?
Par Fairouz Boudali, Lorsqu’il donna sa première conférence de presse au début de son arrivée au pouvoir, un journaliste français posa une question à Mr Béji Kaid Essebs. Il lui demanda ‹‹ Qu’est-ce qui vous fait croire qu’ils vont vous suivre ? ›› A ce moment-là, les spectateurs tunisiens n’ont pas compris cette question, puisque le sit-in de la Kasba venait juste de lever le camp en fête, suite à la satisfaction de toutes leurs demandes. Or, même lorsque Mr Essebsi lui répondit, le journaliste n’était pas satisfait et restait debout, les yeux pleins d’interrogations. Je réalise maintenant qu’il était au courant des intentions réelles de Mr Essebsi. Je ne sais pas comment, mais il était probablement, déjà à ce moment-là, au courant d’un complot entre notre premier ministre et certains (RCDistes ?) pour détourner la révolution de son cour légitime. Sinon comment expliquer la nomination de Mr Essid au ministère de l’intérieur d’abord, sous de prétendues excuses sécuritaires, et ensuite l’annulation de la parole des membres de la haute institution démocratique en modifiant leur décision ? Plus grave encore, comment se fait-il que le journal de la TV nationale a dit que les juges ont accusé cette haute institution, dans un but évident de ternir sa réputation, alors que c’est lui que les juges ont accusé ? D’ailleurs, qui est derrière cette campagne qui cherche à discréditer cette haute institution en disant que ses membres ne sont pas élus, alors que le fait de faire tout ce que les Tunisiens demandent, est un signe bien plus fort qu’une élection ? Pire encore, à sa dernière conférence de presse, lorsqu’une journaliste de cette TV nationale l’interroge, Mr Essebsi tente de faire passer cette TV pour son antagoniste et critique, alors qu’il sait pertinemment que cette chaine et son journal sont son allié le plus fidèle et son porte parole. Les Tunisiens ne sont pas dupes. Il peut inviter tous les journalistes qu’il veut à déjeuner et leur taper sur les épaules tant qu’il veut, la seule façon de gagner l’estime du peuple est d’être honnête avec lui. Pense-t-il réellement que les Tunisiens vont laisser passer ça ? Comment peut-il croire qu’on peut trahir nos martyres aussi aisément et obliger un peuple qui vient de se réveiller à se rendormir ? Il faut être drôlement sénile pour croire ça. Source : « Nawaat » Le 08-05-2011 Lien :http://nawaat.org/portail/2011/05/08/gouvernement-provisoire-ou-dictature-transitoire/
Autour des déclarations de M. Rajhi
Cinq hypotheses
Par Raouf SEDDIK M. Farhat Rajhi a donc parlé: il a « vidé son sac ». Face à la caméra, ou plutôt de profil, comme il a tenu à « préciser ». Avec les suites que l’on voit. Mais enfin, est-on tenté de dire : il a osé. Il a brisé le tabou qui prévalait au sein de la communauté des hauts fonctionnaires de l’Etat, qui consiste à garder le silence sur ce qu’ils savent et sur ce qui se mijote dans leur tête en termes de lectures des événements. Nous ne sommes pas, quant à nous, un haut fonctionnaire de l’Etat, mais qu’il nous soit quand même permis d’énoncer nos libres hypothèses, même si nous n’avons pas, loin s’en faut, le grand capital de sympathie dont bénéficie le personnage évoqué auprès du peuple tunisien, ou du moins de cette portion de la population qui se reconnaît volontiers dans son style spontané. Et même si, contrairement à lui, nous n’avons pas eu accès aux dossiers. Voici donc quelques considérations, au nombre de cinq, dont le choix n’est certes pas le fait du hasard. 1 – Oui, il doit y avoir des choses qui se règlent dans l’ombre par l’entremise de personnes qui ont de l’influence, qu’il s’agisse de tel ou de tel autre, peu importe en fin de compte l’identité. L’importance de ces choses ? Il n’est pas sûr qu’elle soit toujours aussi grande qu’on veut bien le dire. Et peut-on affirmer que ces gens « tirent les ficelles », comme on dit ? On peut certes le dire. Mais il arrive souvent que leur influence relève de l’effet d’optique, du simulacre : on les écoute, leur avis compte parce qu’il s’agit de gens introduits et bien informés, on les ménage parce qu’on peut avoir besoin d’eux, mais dans le processus d’élaboration de la décision finale ils n’ont que leur place, c’est-à-dire une place plus ou moins modeste. En outre, dans ce monde complexe de la politique, il arrive que ces gens, et pour autant qu’ils adoptent le rôle de celui qui « tire les ficelles » dans l’ombre, soient eux-mêmes manœuvrés par ceux qu’ils croient manœuvrer ou, pour utiliser un langage familier des joueurs de cartes, que ceux qui bluffent soient bluffés… Bref, le bout de la ficelle est mouvant. Qui tire et qui est tiré : ce n’est pas si simple à savoir ! On est dans le règne du trompe-l’œil et du faux-semblant ! Celui qui est manœuvré peut donner seulement l’illusion de l’être pour mieux attirer dans son jeu celui qui croit le manœuvrer, de telle sorte que ce dernier, en tirant la ficelle, ne fait précisément qu’être tiré par elle. C’est le pain quotidien de la politique. Et, pour conclure sur ce thème, celui qui dénonce au grand jour l’existence de manœuvres peut être lui-même en train de manœuvrer… A moins d’être manœuvré dans l’ombre par d’autres. Pour semer la zizanie, par exemple. Ou pour mettre en difficulté un processus de transition démocratique dont on voit d’un mauvais œil la réussite : tout est possible ! 2 – Non, les puissances étrangères ne se désintéressent pas de notre révolution, et les raisons ne manquent pas de ce point de vue qui les y poussent. Qui peut croire que l’issue de cette révolution tunisienne n’a pas d’incidences sur notre environnement régional et même mondial. N’a-t-on pas vu quel impact elle a eue et continue d’avoir ? Pourquoi, dès lors, ces puissances ne chercheraient-elles pas à l’orienter en usant de leur pouvoir d’influence, dans un sens qui s’accorderait avec leurs intérêts stratégiques ? Mais qui a dit, maintenant, que nous ne sommes pas capables, en ayant conscience de ces intérêts, de les faire fructifier à notre propre profit et que nous ne sommes pas en mesure d’y travailler ? C’est en tout cas le principe qui gouverne les relations internationales depuis la nuit des temps, et s’il est un legs précieux que nous avons reçu du premier président de la Tunisie moderne, c’est bien celui-là : quand un intérêt étranger ne nous est pas directement contraire, il s’agit de le tirer vers nous, de l’exploiter dans le sens du renforcement de notre propre puissance ! La solution qui consiste à s’opposer à l’autre au lieu de composer est rarement la bonne. A terme, elle entraîne l’affaiblissement et la perte de souveraineté. 3 – Oui, des collaborations plus ou moins secrètes peuvent exister entre la Tunisie et certaines puissances, comme cela a dû exister avec beaucoup d’autres pays qui ont réalisé avant nous leur transition démocratique aux quatre coins du monde, en Europe de l’Est à la fin du siècle dernier, en Amérique du Sud, en Asie du Sud-Est… Cela veut-il dire que nous, Tunisiens, aurions perdu l’initiative de l’action, ou que nous serions des pantins entre leurs mains ? Où est la naïveté, en définitive : ne réside-t-elle pas justement dans cette façon, d’abord, de s’imaginer que, à l’heure de la mondialisation, des processus politiques de grande envergure puissent s’accomplir en dehors de toute interaction avec l’extérieur et, ensuite, de crier à la trahison dès que des échanges se mettent en place avec des parties étrangères… Comme si le seul moyen de se prémunir contre un tel mal était de se couper du monde et du jeu diplomatique… Comme si l’échange avec les acteurs de ce jeu signifiait nécessairement renoncer à la cause de son propre pays et de sa souveraineté. Les Polonais après leur révolution n’ont-ils pas été accompagnés de près par toutes sortes de puissances qui avaient intérêt à ce que leur révolution n’échoue pas : ceux parmi eux qui ont traité avec ces puissances ont-ils œuvré pour autant contre l’intérêt de leur pays, ou pour que leur révolution soit « volée » ? Pas que l’on sache ! Et l’on ne déplore pas aujourd’hui, chez le peuple polonais, le sentiment que leur pays a perdu sa capacité de se déterminer en toute indépendance… Soyons clairs : la Tunisie a intérêt à ce que la liberté triomphe dans le monde arabe et il y a tout lieu de penser qu’elle prêtera son assistance à tous ceux qui, dans le respect de la légalité internationale, agissent dans ce sens et dans la stricte mesure où ils le font. Car il y va désormais de la stabilité durable de la région ! 4 – Oui, le gouvernement provisoire ne tient pas à tout divulguer de ce genre de choses. D’abord, parce que gouverner c’est aussi gérer du secret et que toute chose n’est pas à dire. Quitte à se répéter sur ce point, un tel gouvernement provisoire, dont il est loisible de contester la légitimité, a quand même un mandat clair, voulu par la révolution elle-même : assurer la transition dans des conditions normales vers l’élection d’une Assemblée constituante. Dans les limites de ce mandat, il n’y a pas lieu d’en faire un gouvernement qu’on empêche de gouverner, donc de gérer du secret. Mais il est clair aussi que s’il ne divulgue pas certaines informations, c’est aussi parce qu’il est conscient qu’il n’est pas en mesure d’occuper le terrain de l’explication et de l’interprétation des événements sur la scène publique, qu’il souffre d’un déficit de compétence dans ce domaine, reflet à son tour d’un héritage défavorable autant sans doute que d’un manque d’imagination et, enfin, qu’il redoute de s’embourber dans des imbroglios et de prêter le flanc à des interprétations erronées qu’il essaierait en vain de corriger ensuite, y laissant une précieuse énergie qui irait au détriment de la gestion d’autres affaires… Il n’est pas interdit de penser que, par endroits au moins, il s’accommode d’une politique de l’opacité en laquelle il trouve le confort d’anciennes habitudes. Car, il faut le savoir, les raisons dans ce domaine sont souvent multiples, complexes, les unes étant plus excusables que d’autres… N’en déplaise aux amateurs des simplifications outrancières, qui préfèrent les explications prêtes à l’emploi, prêtes à servir de moyen en vue de désigner tel ou tel à la vindicte générale… Mais que l’opacité soit voulue, délibérée, ou qu’elle soit le fait d’une faiblesse de la politique de communication du gouvernement, le fait d’y voir une volonté de cacher quelque chose d’inavouable, d’y déceler par exemple l’indice d’un complot contre la révolution, cela peut être le signe d’une perspicacité louable, mais cela peut tout aussi bien en dire long sur la propension de celui qui affirme cela à voir des fantômes dès qu’il est dans une zone d’obscurité. Cela existe et porte un nom : la scotophobie. Et chacun sait à quel point celui qui dit avoir vu un fantôme ne veut plus en démordre après ! 5 – Oui, enfin, l’armée se tient prête à parer à toute éventualité, comme elle l’a fait du reste depuis les tout débuts de la révolution, quand elle a échappé à l’autorité du président déchu. Que cela soit dirigé contre tel parti politique en particulier, ou au profit de telle région particulière du pays, cela ne semble pas correspondre à ce qui a présidé à sa conduite jusqu’à présent. Bien entendu, il y a des scénarios de crise ou de péril pour le processus de transition démocratique qui peuvent être plus ou moins envisagés, et par rapport auxquels l’armée aurait à jouer son rôle, de manière à ce que les intérêts du pays et ses acquis accumulés au fil des ans depuis l’indépendance ne se trouvent pas menacés du jour eu lendemain par le chaos, sous quelque forme que puisse se présenter ce dernier. Là encore, il n’y a rien que de très normal de la part d’une armée qui a amplement apporté la preuve de son soutien à la révolution et à sa transformation positive en démocratie véritable. Voilà donc ces libres pensées dont nous voulions vous faire part, cher ami lecteur. Elles ne font pas une histoire qui enflamme l’imagination et la pousse sur la voie de fertiles extrapolations : on n’y trouve pas d’un côté des gentils, de l’autre des méchants tapis dans l’ombre, comme dans les contes qu’on racontait autrefois au coin du feu… C’est pourquoi elles n’auront probablement que très peu de retentissement. Mais tel n’est pas notre propos. Il nous suffit d’avoir essayé de prendre quelque hauteur dans la lecture des événements, et de replacer ainsi dans leur contexte global les libres hypothèses qui peuvent s’exprimer dans la bouche d’un haut fonctionnaire, ancien ministre de l’Intérieur, lorsqu’il cesse de se tenir au devoir de réserve, ou plutôt lorsque le devoir de réserve ne le tient plus. Source: “La Presse” Le 09-05-2011 Lien: http://www.lapresse.tn/09052011/28676/cinq-hypotheses.html
M. Caïd Essebsi : Rajhi est probablement victime d’une manipulation
Les déclarations faites, récemment, par l’ancien ministre de l’intérieur Farhat Rajhi sont « dangereuses et dépourvues de tout fondement ». Ces propos émanent d’une « personne irresponsable et fourbe », a indiqué le Premier ministre du gouvernement provisoire Béji Caïd Essebsi. S’exprimant lors d’un débat télévisé diffusé, dimanche, M. Caïd Essebsi a affirmé que les accusations de Rajhi à propos de l’existence d’un « gouvernement d’ombre » sont « insignifiantes et infondées », précisant que « le seul gouvernement qui dirige, actuellement, le pays est le gouvernement provisoire ». « Je ne tolère à quiconque de s’ingérer dans mes décisions en tant que Premier ministre », a-t-il averti. Revenant sur la fin de la mission de Rajhi à la tête du ministère de l’intérieur, le Premier ministre du gouvernement provisoire a expliqué que le départ de Rajhi s’est déroulé de façon civilisée, contrairement à ce qu’il avait prétendu, précisant que son remplacement est justifié par la médiocrité de son rendement à la tête du ministère, en plus de sa méconnaissance des rouages gouvernementaux. Rajhi, a-t-il ajouté, a nommé un directeur général de la sûreté nationale sans même consulter le Président de la République ou le Premier ministre. « Il est fort probable que Rajhi est la victime d’une manipulation », a-t-il estimé, faisant remarquer que toutes ses déclarations sont venues affirmer son ignorance et la subtilité de ses analyses notamment en ce qui concerne ses déclarations sur un éventuel coup d’Etat en cas de la victoire du Mouvement « Ennahdha » aux élections et ses accusations portées aux « Sahéliens » de garder une mainmise absolue sur le pouvoir. « Ces accusations sont très dangereuses et ont pour dessein de semer la zizanie et d’allumer le feu de la discorde dans le pays », a-t-il fait observer. « La justice, a-t-il encore précisé, doit trancher au sujet de ces déclarations, dès lors que le département de la défense nationale a décidé de confier cette affaire à la justice ». Source: “Tuniscope” Le 08-05-2011 Lien:http://www.tuniscope.com/index.php/article/7554/actualites/politique/manipulation-354222
Sondage sur l’impact des déclarations sur FaceBook de M. Farhat Rajhi
Qu’en pensent réellement les tunisiens ? Sigma Conseil, nous a remis les résultats d’un sondage d’opinion sur l’impact des récentes déclarations de M. Farhat Rajhi qui ont été diffusées sur le réseau social Facebook et qui ont créé un véritable tollé accompagné d’une certaine indignation de la part des uns et d’un soutien à M. Rajhi de la part des autres, mais qui ont tous mené à des manifestations qui n’ont semé que violences et vandalisme. METHODE DE L’ENQUETE : Population de référence : Tunisiens habitants en Tunisie âgés de 18 ans et plus (âge légal du vote en Tunisie) et qui ont entendu parler des déclarations de mercredi dernier de Farhat Rajhi (cf. structure de l’échantillon à la fin du rapport) Taille de l’échantillon : 504 individus appartenant aux 24 gouvernorats Taux d’erreur d’échantillonnage maximale : 4.36% Méthode d’administration : CATI (interviews téléphoniques assistées par ordinateurs Période du terrain : 06/05/2011-07/05/2011 Objectif général de l’enquête : Mesure Impact des déclarations FB de M. Rajhi (4 mai 2011) OBJECTIFS SPECIFIQUES Ce sondage vise particulièrement à recueillir les réactions et l’impact sur les tunisiens des déclarations du mercredi 2011 de M. Farhat Rajhi, président du Haut comité des droits de l’Homme et des libertés fondamentales et ancien ministre de l’intérieur dans le premier gouvernement de transition. LES QUESTIONS QUI ONT ETE POSEES AUX REPONDANTS TOUCHAIENT LES THEMES SUIVANTS : 1- La perception de la crédibilité des déclarations de Farhat Rajhi 2- Sont elles dans l’intérêt ou pas de la Nation ? 3- Rôle de l’armée en politique ? 4- Forces agissant dans l’ombre pour contrôler le pays ? 5- Intervention de certains pays arabes dans la transition démocratique ? 6- Notoriété de M. Kamel Eltaief ? 7- Qui inspire le plus confiance entre BCE, M. Rajhi, Général Ammar ou Kamel Eltaief TROUVEZ-VOUS QUE LES DECLARATIONS DE MERCREDI DERNIER DE FARHAT RAJHI SONT CREDIBLES ? -OUI : 33,9% -NON : 33,1% -Ne savent pas : 32,9 % (Cette question n’a été posée qu’à ceux qui ont entendu parler de ces déclarations) PENSEZ-VOUS QUE CES DECLARATIONS : -Sont à l’encontre de l’intérêt du pays ? 62,3% -Son pour l’intérêt du pays ? 22% -Ne savent pas : 15,7% A QUEL DEGRE ETES-VOUS D’ACCORD SUR LE FAIT QUE L’ARMEE DOIT INTERVENIR DANS LA VIE POLITIQUE ? -D’accord : 48,5% -Pas d’accord : 51,5% PENSEZ-VOUS QU’IL Y A DES GENS DES REGIONS TUNISIENNES QUI OEUVRENT DANS L’OMBRE POUR METTRE LE PAYS SOUS LEUR CONTRÔLE ? -OUI : 74% -NON : 13,7% -Ne savent pas : 12,3% PENSEZ-VOUS QUE CERTAINS PAYS ARABES NE SOUTIENNENT PAS LA TRANSITION DEMOCRATIQUE DE LA TUNISIE ? -OUI : 40,8% -NON : 36,5% -Ne savent pas : 22,7% AVEZ-VOUS ENTENDU PARLER DE KAMEL ELTAIEF ? -OUI : 68,3% -NON : 31,7% PARMI CES PERSONNES, EN QUI AVEZ-VOUS CONFIANCE LE PLUS ? -Béji Caied Essebsi : 39,5% -Farhat Rajhi: 21,9% -Rachid Ammar: 20,9% -Kamel Eltaief: 0,8% -Aucune confiance en ces personnes : 17% STRUCTURE DE L’ECHANTILLON : -Par sexe : Hommes 52,6% Femmes 47,4% -Par CSP : Classe aisée : 8,1% Classe moyenne supérieure : 25,2% Classe moyenne inférieure : 30% Classe populaire : 36,7% Par âge : 18 à 25 ans : 25% 26 à 30 ans : 15,5% 31 à 35 ans : 9,5% 36 à 40 ans : 10,1% 41 à 50 ans : 18,1% 51 ans et plus : 21,8% Par région : -Grand Tunis : 22,2% -Nord Est : 14,7% -Nord Ouest : 12,1% -Sahel : 12,7% -Sfax : 8,5% -Centre Est : 12,5% -Sud : 17,3% Source: “Tunivisions” Le 09-05-2011 Lien:http://www.tunivisions.net/sondage-sur-l-impact-des-declarations-sur-facebook-de-m-farhat-rajhi,12164.html
Le PCOT accuse les anciens du RCD, la police politique et les capitalistes
Dans un communiqué rendu public le 8 mai 2011, le Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT) a accusé les anciens du RCD, la police politique et quelques capitalistes d’être derrière une campagne hostile ciblant ce parti. La campagne en question accuse le PCOT d’être derrière les troubles observés ces derniers jours, les violences et destructions enregistrées ces derniers temps à Tunis et différentes régions du pays. Selon ces accusations, le PCOT viserait à semer le trouble, à freiner le processus démocratique, à imposer le report des élections du 24 juillet, etc. Le PCOT insiste dans son communiqué à alerter l’opinion publique que derrière cette campagne figurent des anti-révolutionnaires parmi les anciens du RCD, la police politique et quelques capitalistes qui se sont enrichis durant le règne de Ben Ali ainsi que des bandes organisées liées à son régime. Selon le PCOT, ces groupuscules cherchent à ce que la Tunisie revienne en arrière et qu’on trouve des excuses pour brimer le militantisme du peuple tunisien. Le PCOT exige l’ouverture d’une enquête indépendante à propos de ces événements, depuis l’arrivée de Béji Caïed Essebsi. Il indique, qu’en dépit de ces campagnes, il continuera son militantisme jusqu’à ce que la révolution atteigne ses objectifs et qu’on se débarrasse définitivement de la répression. Source: “Business News” Le 09-05-2011 Lien:http://www.businessnews.com.tn/Le-PCOT-accuse-les-anciens-du-RCD,-la-police-politique-et-les-capitalistes-,520,24700,1
Le chèque de Monsieur proper
Par Nizar BAHLOUL Il est surnommé Monsieur Propre. Le « peuple » l’aime. Il l’adore, il l’adule Monsieur propre. Il incarne le beau-père idéal. Il aurait un ou deux fils à marier, toutes les célibataires tunisiennes courraient derrière. La raison de sa célébrité ? Sa prestation ou ses prestations médiatiques fortement appréciées par la masse populaire tunisienne. C’est que le Monsieur propre sait parler ; il a la tchatche. C’est un vrai séducteur le Monsieur propre. Chez nous, dans cette Tunisie post révolutionnaire, il suffit de savoir parler devant une caméra pour que vous obteniez la sympathie et la confiance des citoyens. Pour qu’on vous acclame, pour qu’on vous plébiscite. Pour qu’on oublie les origines de vos fortunes et les raisons de vos dégradations. Elle est magnifique cette Tunisie révolutionnaire. Un quart d’heure à la télé et vous voilà blanchi de tous vos méfaits antérieurs. Vous voilà défendu par des millions de personnes. Vous voilà présidentiable. Allez Farhat, présentez-vous à la présidentielle. Les Tunisiens vous aiment. Ils vous adorent. Postulez à la magistrature suprême, on a vraiment besoin de rire. Taoufik Ben Brik ne pourra pas vous concurrencer pour ce poste, il est vulgaire et 08. Vous, par contre, vous êtes un chic beldi. Vous n’êtes pas comme lui, vous savez dire les mots qu’on aime entendre, vous savez nous parler de ces politiques qui mentent et ces militaires qui complotent. Allez Farhat, présentez vous et le peuple vous soutiendra ! Vous méritez bien Carthage Farhat. C’est la plus belle scène de théâtre au monde ! Même à 50 dinars le ticket, je viendrai le voir votre spectacle. Plus sérieux. J’aimerai partager des constats et des interrogations. Que ceux qui s’estiment sincèrement patriotes y répondent en leur âme et conscience. Voilà que des milliers de jeunes Tunisiens plébiscitent l’ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi et prennent ce qu’il a dit pour de l’argent comptant. Qu’en sait-on sérieusement sur ce monsieur nommé, à la hâte et dans la précipitation, par Mohamed Ghannouchi ? Etait-il le juge intègre ? On n’en sait rien réellement. Etait-il le juge qu’on n’a jamais corrompu ? On n’en sait rien réellement. A-t-on entendu parler de lui précédemment avant le 14 janvier ? Non ! Etait-il le juge-militant comparable à une Kalthoum Kennou ou au si courageux Mokhtar Yahiyaoui ? Non ! Etait-il le juge réprimé renvoyé aux fins fonds de la Tunisie parce qu’il a refusé de jeter en prison un des adversaires de l’ancien régime ? Non ! Sait-on quelque chose sur sa carrière, l’origine de sa fortune, ses jugements ? Non ! Nous avons recueilli cependant quelques témoignages de ses anciens collègues et ces témoignages ne lui sont pas favorables. Si nous ne les publions pas, c’est parce que nos interlocuteurs ont refusé de dévoiler leur identité et que nous nous refusons d’accuser quiconque sans preuve. Toujours est-il que rien ne nous empêche de nous interroger, avec nos lecteurs, sur ce curieux personnage tellement sympathique qu’il devient suspect. Suspect, parce qu’un homme politique, qui se respecte, ne papote pas, autour de sujets si graves, avec des journalistes débutants intimidés par son charisme et sa notoriété. Suspect, parce qu’un homme politique, qui se respecte, vérifie toutes les informations en sa possession avant de les dévoiler publiquement. Suspect, parce qu’un homme politique, qui se respecte, ne se rétracte pas devant ce qu’il a dit devant des journalistes débutants puis devant de vrais professionnels sur Express FM. Suspect, parce qu’un homme politique, qui se respecte, assume jusqu’au bout l’ensemble de ses propos et ne dit pas qu’il a été piégé par deux stagiaires débutants ! Suspect, parce qu’un homme politique qui se respecte ne profite pas de la situation si fragile que vit actuellement la Tunisie pour annoncer sa candidature à la présidence, alors qu’il s’est engagé pour tout le contraire en acceptant le portefeuille ministériel de l’Intérieur. Suspect, parce qu’un homme politique, qui se respecte, aurait crié au scandale dès le premier jour de son limogeage. La Tunisie vit une très belle révolution si admirée par nos amis, si crainte par les gouvernants de nos frères pays arabes. Et cette Tunisie attise les curiosités, mais aussi les convoitises. En cette période si délicate, si difficile, il nous faut un consensus autour d’un homme au dessus de tout soupçon. La nomination de Béji Caïd Essebsi nous semblait, et nous semble encore, consensuelle. Le Premier ministre n’a visiblement pas d’intérêts particuliers à faire valoir. Et si l’on excepte quelques kikis et ados attardés sur Facebook, aucun leader d’un parti politique n’a contesté sa désignation. Ils croient tous à son intégrité et au fait qu’il soit le moins mauvais d’entre-nous pour diriger le pays durant cette passe difficile. Or on remarque une totale absence de soutien des partis politiques. Comme s’ils se délectent des difficultés que vit le gouvernement. Il est vrai qu’ils sont occupés par leur campagne électorale, mais il est de leur devoir de soutenir ce gouvernement. La raison est simple : le pays doit se remettre sur ses pieds et ce gouvernement doit partir le 24 juillet pour laisser place à une Constituante dont la première mission est d’en nommer un autre jusqu’à la présidentielle. Or si l’on fragilise le gouvernement Caïd Essebsi ou si l’on cherche à le faire tomber, c’est garantir le report de ces élections et, dès lors, tout le processus démocratique. Et ce qui s’est passé ce week-end va à l’opposé de ce processus et c’est exactement ce que veulent plusieurs groupuscules ayant des intérêts précis. Leur objectif est quasiment atteint. A qui tout cela profite-t-il ? Certainement pas à Caïd Essebsi et son gouvernement. Certainement pas aux Tunisiens vivant dans le chômage et la précarité. Ceux ayant un bagage et un background politique ont une idée à qui cela profite. Pour les autres, ceux qui soutiennent Rajhi et continuent à colporter les rumeurs contre Caïd Essebsi, qu’ils aillent demander à leur mythique « beau-père propre » à qui tout cela profite-t-il exactement . Et tant qu’ils y sont, pourraient-ils l’interroger s’il a reçu un chèque ou une promesse pour faire ce qu’il a fait. Un dernier mot concernant les dérives et les abus de la police tunisienne. Une police habituée, depuis 50 ans, à réprimer violemment toute opposition à l’ordre établi. Il lui faudra du temps pour se former à maintenir l’ordre sans tomber dans ces dérives honteuses observées ce week-end. Entre le laisser-faire et poursuivre des journalistes au siège même de leur journal ou se mettre à quatre pour matraquer un manifestant ou une femme, il y a certainement un juste milieu. Les polices européennes et américaines font face régulièrement à des manifestations violentes, mais savent comprimer ces manifestations sans user de la violence de leurs matraques et leurs armes. Le ministère de l’Intérieur a présenté ses excuses et demandé aux journalistes de se distinguer par quelque chose de particulier. C’est facile. Toute personne munie d’un appareil photo ou d’un caméscope est un « journaliste » puisqu’il est sur le terrain en train de collecter une information qu’il va ensuite partager avec son public. Et cette personne n’est pas en train de faire du grabuge ou de la provocation, pour qu’elle soit réprimée, elle est en train de filmer et d’informer. Ce droit d’informer devrait être sacré et gravé dans la Constitution. Source: “Business news” Le 09-05-2011 Lien:http://www.businessnews.com.tn/Le-chèque-de-Monsieur-propre,520,24687,3
Le système tunisien de la statistique sur la sellette
Selon Taha Khassib, secrétaire général du Conseil national de la statistique de Tunisie (Cns), «l’information statistique en Tunisie est précise» et «répond à des critères scientifiques et aux normes internationales». M. Khassib répond ainsi aux informations qui circulent sur la fiabilité et la non transparence des statistiques tunisiennes, qui auraient servi à maquiller la réalité économique du pays sous le règne de l’ex-président Ben Ali. La pique de Mustapha Kamel Nabli Des universitaires, des chercheurs et des représentants de médias accusent, en effet, l’administration tunisienne et les structures chargées de la gestion de l’information statistique de poursuivre les pratiques de rétention de l’information et de ne divulguer que des données partielles et des chiffres «maquillés». A titre d’exemple, certains chercheurs reprochent à l’Institut national de la statistique (Ins), l’absence, dans le cadre de ses rapports, d’informations sur la pauvreté, le chômage, les indices de prix et le Pib par région. La dernière critique en date à l’adresse du système national de statistiques a été exprimée par Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (Bct), qui a déclaré, jeudi, au cours d’une réunion avec les chefs d’entreprises, au siège de l’Institut arabe des chefs d’entreprises, à Tunis: «L’appareil statistique étant ce qu’il est, il ne donne pas l’information qu’il faut au moment qu’il faut». M. Nabli s’excusait ainsi de n’avoir pas des données statistiques les plus récentes concernant certaines activités économiques. Toutefois, le secrétaire général du Cns a précisé, dans une déclaration à la Tap, que «les structures chargées de la statistique mettent à la disposition des utilisateurs, toutes les données et les résultats des enquêtes sans les orienter et sans leur recommander l’utilisation de chiffres précis». «Le choix d’utiliser des données et non d’autres et la manière d’exploiter l’information statistique, reviennent aux utilisateurs», a-t-il ajouté. Le Cns œuvre, depuis le 14 janvier 2011, à fournir aux utilisateurs, toutes les informations statistiques, a souligné le responsable à ce sujet. Le «secret statistique» en question Le conseil appelle, par conséquent, toutes les structures publiques chargées de la statistique, à couper avec l’habitude de retenir les données statistiques sous prétexte qu’elles sont confidentielles et qu’elles sont des informations «à usage interne». M. Khassib a démenti, par ailleurs, l’existence de problèmes d’accès à l’information administrative. «Il n y a aucun problème d’accès à l’information administrative tant qu’elle ne nuit pas au secret fiscal et au secret statistique», a-t- il expliqué. Cet argument de secret statistique est «peu solide», estiment certains universitaires et chercheurs tunisiens. Car, dans toutes les démocraties du monde, les structures chargées de la statistique coopèrent avec les milieux universitaires, via des protocoles de recherche, qui facilitent l’accès à l’information et obligent les utilisateurs à respecter le secret statistique et à ne pas l’utiliser à des fins commerciaux. Dans la loi tunisienne, le secret statistique, régi par la loi datée de 1999 concernant le système statistique national, signifie que les données individuelles figurant sur les questionnaires des enquêtes statistiques ne peuvent être divulguées par les services dépositaires avant l’expiration d’un délai de 60 ans suivant la date de réalisation des recensements, des enquêtes ou d’autres opérations statistiques diverses. Les informations individuelles d’ordre économique ou financier figurant sur les questionnaires des enquêtes statistiques ne peuvent pas être utilisées à des fins ayant une relation avec le contrôle fiscal, économique ou social. Pour répondre à une demande croissante sur les données individuelles, notamment, de la part des chercheurs, le Cns œuvre, selon M. Khassib, pour la création d’une commission chargée du secret statistique. Cette commission aura pour mission d’examiner les dossiers des chercheurs qui veulent accéder aux informations individuelles pour réaliser leurs études sans, pour autant, divulguer l’identité de la personne physique ou morale (entreprise) objet de l’étude. Tous les chercheurs sont, aujourd’hui, capables d’accéder, d’après M. Khassib, aux anciennes enquêtes statistiques sauvegardées, à l’état brut, au sein de l’Ins. Ils sont, néanmoins, tenus de respecter, lors du traitement des données, les éléments descriptifs des statistiques, a relevé le responsable du Cns. En ce qui concerne les statistiques publiées par des organisations et des instances internationales sur la Tunisie, le responsable a précisé que celles-ci sont fournies par le pays dans le cadre de projets de coopération et du programme euro-méditerranéen de la statistique. M. Khassib a appelé, dans ce contexte, à identifier un mécanisme pour l’application des recommandations du rapport du Cns pour l’année 2010 concernant, notamment, l’obtention d’autorisations pour la réalisation d’enquêtes statistiques et l’accès aux informations individuelles. Pour l’année 2011, le Programme national de la statistique (Pns) prévoit la réalisation de 433 opérations statistiques dont 117 d’ordre économique et technique et 96 opérations d’ordre démographique et social. Ces opérations seront réalisées par 48 structures spécialisées. Source : « Kapitalis » Le 09-05-2011 Lien :http://www.kapitalis.com/kapital/34-economie/3842-le-systeme-tunisien-de-la-statistique-sur-la-sellette.html
La Haute Instance, assez ! Trop, c’est trop !
Notre pays traverse, aujourd’hui, une crise plus qu’inquiétante qui, si nous – la majorité silencieuse – n’y prenons garde, risque d’empêcher la réalisation de ce pourquoi des martyrs sont tombés. En effet, la « Haute Instance ….» oubliant ou faisant semblant d’oublier qu’elle a été créée pour proposer au gouvernement un certain nombre de projets de réformes ou, pour le dire autrement, n’a été investie que d’un rôle purement consultatif, la décision revenant au gouvernement, veut maintenant s’ériger en véritable assemblée législative, et s’autoproclamer, seule détentrice d’une légitimité qui l’autorise jusqu’à faire exécuter par le gouvernement tout ce qu’elle lui présente sans modification aucune, sans quoi elle menace d’en appeler à la rue ! Et pourtant, ces mêmes personnes, qui prétendent défendre les acquis de la révolution, ont été sourdes aux appels au secours du peuple, alors que les balles « «ennemis » sifflaient dans toutes les rues de Tunisie, elles ont été muettes face aux incendies d’unités économiques, sans réaction face aux agressions dont ont été victimes des femmes, indifférentes à la destruction des biens publics et privés et complaisantes face aux sit-in injustifiés qui paralysaient l’activité de plus d’un secteur économique, laissant le gouvernement se démener tout seul, voire contre tous. Il est vrai que certains étaient et continuent à être absorbés, dans leur coin, dans des négociations douteuses et dans des marchandages sordides et interminables pour préserver les intérêts étroits de leurs « partis » ! Ainsi, ce fut le cas de M. Abdellaziz Mzoughi qui quitta l’Instance en cours de séance sous le prétexte que la parole ne lui était pas accordée et de H’mida Ennaïfer, membre fondateur d’Ennahdha, mi avril dernier. S’ils étaient réellement désintéressés et mus uniquement par la défense de la Révolution, qu’ils déclarent -à l’instar des membres du gouvernement- qu’ils ne sont pas candidats à la Constituante. Au fait, Messieurs de la « Haute Instance » savez vous ce que le peuple veut ? Sachez, Messieurs de la « Haute Instance… », que le peuple veut (pardon de vous le rappeler) plus d’emplois, le redémarrage des investissements, des usines et des hôtels qui fonctionnent, le rétablissement de la sécurité sur chaque pouce du territoire national à chaque heure de la journée, la liberté de se vêtir comme il veut sans peur de se faire agresser… Source : « Tunisie Numerique » Le 09-05-2011 Lien :http://www.tunisienumerique.com/2011/05/la-haute-instance-assez/
Journalisme Tunisie : la supposée lettre de Leila Trabelsi Ben Ali à Ben Dhia
Un magazine de la place avait publié un document secret du palais présidentiel sous le titre « Lorsque Leila Ben Ali dirigeait les ministres ». Dans cette missive, qui serait écrite de sa propre main le 9 décembre 2010, Leila Trabelsi ordonne à Abdel Aziz Ben Dhia de remplacer le directeur de la Société des Services Nationaux et des Résidences (SNR), Mahmoud Belallouna par Tarek Bahri. Mahmoud Bellalouna représentait, selon cette lettre, une source de souci pour Imed et Jalila Trabelsi, respectivement neveu et sœur de Leila Trabelsi ben Ali. En revanche, Tarek Bahri avait été recommandé par Sakher El Matri comme étant un fidèle du RCD et qui en aurait des liens avec Mondher Zenaidi, selon ce document « secret ». Cependant, le site « Tunisia News Today » publiait depuis le 07 Décembre 2010 (voir capture) une information selon laquelle, Mahmoud Bellalouna serait remplacé à la tête de la SNR par Tarek Bahri en raison de nombreux dépassements enregistrés lors de la saison du pèlerinage. Donc la question de l’authenticité de ce document prétendument secret se pose. Pourquoi Leila Trabelsi Ben Ali aurait écrit cette lettre 2 jours après la parution de l’information dans les médias ? Cela mène à penser qu’une certaine déontologie, un code d’honneur de la presse ne devrait pas être enfreint. Le fait en soi est grave car il pourrait s’agir d’un faux fabriqué par le magazine en question pour faire de l’audience et augmenter ses ventes. Il ne s’agit pas de défendre Leila Trabelsi Ben Ali, dont les méfaits sont de notoriété publique, mais y a-t-il besoin de charger la mule en manipulant les lecteurs ?? Entre les deux, il y a un équilibre, un juste milieu sur lequel la presse s’honorerait en se plaçant. En démocratie, le travail de journaliste est un métier fondamental. Car son rôle est de faire éclater la vérité au grand jour, en respectant les lecteurs et en leur proposant une matière de qualité en toute indépendance. En Tunisie, avec la liberté de parole retrouvée, une minorité de journalistes pourraient être tentés par le sensationnel et tomber dans le piège de la facilité loin du devoir de s’intéresser à des débats de fond. Source : « Espace Manager » Le 09-05-2011 Lien :http://www.espacemanager.com/chroniques/journalisme-tunisie-la-supposee-lettre-de-leila-trabelsi-ben-ali-a-ben-dhia.html
Tunisie: Abdelwahab Héni du Parti El Majd suspicieux
Deux jours après avoir affirmé, sur la radio Chems FM, que la Haute instance de réalisation des objectifs de la révolution, de réforme politique et de transition démocratique s’est faite aider par l’organisation américaine IFES dans l’élaboration du code électoral, posant le problème de l’ingérance d’une question qui doit relever de la souveraineté nationale, M. Abdelwahab Héni se montre plus suspicieux que jamais. De plus en plus méfiant, M. Abdelwaheb El Héni, a indiqué, lors d’un meeting qu’il a présidé, dimanche 8 mai 2011, à Sousse, que les parties ayant planifié le vol des richesses du peuple tunisien, sont celles qui tentent aujourd’hui de voler la révolution tunisienne, en oeuvrant à jeter le pays dans le chaos et dans la dérive sécuritaire. Il a appelé le gouvernement provisoire à révéler toute la vérité sur les mains occultes désignées par l’ancien ministre de l’Intérieur dans ses dernières déclarations, dénonçant les parties qui attisent le racisme et le régionalisme. Le président du parti « Al Majd » a, également, accusé le gouvernement provisoire de vouloir reporter les élections de la Constituante, en maintenant cette situation d’illégalité et d’instabilité, appelant les militants de son parti à s’attacher au maintien de la date du 24 juillet pour la tenue de ces élections. Source : « Espace manager » Le 09-05-2011 Lien :http://www.espacemanager.com/politique/tunisie-abdelwahab-heni-du-parti-el-majd-suspicieux.html
Tunisie : Qui sont les responsables du flicage du Net ?
Quel rôle a joué l’ANSI dans la répression cyberpolitique? Un ancien directeur technique de l’ATI précise: «il existe un autre nœud chez Tunisie Telecom, avec un accès réservé au ministère de l’intérieur». Et «avec les mouvements au sein de Tunisie Telecom, c’est super dangereux» bondit Slim Ammamou. «L’ANSI est une structure qui a un rôle éducatif et d’accompagnement auprès des entreprises tunisiennes en termes de sécurité informatique. Je vous assure qu’elle n’a joué aucun rôle dans la censure » a affirmé M. Belhassen Zouari, directeur général de l’Agence nationale de la sécurité informatique (ANSI) de 2007 à 2011. C’est qu’on n’a pas fini de débattre des séquelles du régime de Zaba. La table ronde organisée le samedi 30 avril par Securinets, le club de la sécurité informatique de l’INSAT, est ainsi revenue une fois de plus sur le tristement célèbre Ammar 404 et ses acolytes de la police du Net tunisien. Les responsables de la censure et du flicage du Net ? Ils étaient, selon lui, dotés de deux sortes de «compétences». On avait ainsi d’une part, les «politiciens», capables de cerner quels contenus représentaient une menace contre le régime, et de l’autre, les «investigateurs» qui s’appuient sur des aptitudes informatiques pour découvrir les auteurs des propos «nuisibles» circulant sur le web. A la question de Slim Amamou, le secrétaire d’Etat à la jeunesse et des sports, sur le piratage des sites d’opposants ou de leurs comptes mail, M. Zouari assure la non-implication de l’ANSI, et de son incapacité à identifier une adresse IP. Il insiste en illustrant ses propos : même lorsque le ministère de l’Intérieur lui a demandé de mettre à sa disposition un de ses ingénieurs informatiques, qui n’était pas consentant, il a tenu bon et n’a pas cédé à cette demande. De plus, dit-il « Des cybermercenaires sont faciles à trouver… ». Mais alors, quel rôle a pu jouer l’ANSI dans la répression cyberpolitique? «Sur ordre judiciaire, des ingénieurs de l’ANSI ont parfois travaillé à analyser le contenu de matériel informatique d’opposants, c’est tout», souligne-t-il. M. Belhassen Zouari rappelle au passage que l’apparition des cyberflics ne date pas non plus de la naissance de l’Agence Tunisienne d’Internet (ATI). Selon lui, la censure avait commencé bien avant. Il précise ainsi que la première coupure internet date de 1995. A l’époque, un enseignant tunisien avait envoyé à l’étranger un mail défavorable au régime … C’est de cet incident que l’idée de l’ATI, « grossiste de l’internet tunisien, point de passage obligé vers l’étranger », était née. Tunisie Telecom pointée du doigt Un ancien directeur technique de l’ATI précise pourtant : «il existe un autre nœud chez l’opérateur historique, avant celui de l’ATI, avec un accès strictement réservé au ministère de l’intérieur». Une phrase choc qui fait presque bondir Slim Amamou. Le secrétaire d’Etat fait remarquer : «Alors ça, avec les mouvements au sein de Tunisie Telecom dont on ne sait même pas qui tire les ficelles, c’est super dangereux ! Ca donne la main mise sur toute l’information qui circule en Tunisie… ». Haythem Mekki, blogueur et journaliste auprès de Nessma TV renchérit en décriant plus un état policier qu’une dictature, avec une mainmise totale sur la couche réseau du pays. Il est également revenu sur la coupure Skype du printemps 2010, qui avait précédé «comme par hasard, mais c’était sans doute loin d’en être un » l’offre couplée pour la voix sur IP de TT. Pour lui et pour les autres intervenants présents, il faut donc « imposer absolument la transparence sur le contrôle de la couche réseau chez TT». Faut-il donc continuer à verser dans la paranoïa qui a caractérisé l’ère Zaba ? L’ancien responsable de l’ANSI se veut à cet égard plutôt rassurant : «Soyez-en assurés, avec les technologies actuelles, il ne sera plus jamais possible de nous museler et de monitorer l’utilisation d’internet en Tunisie». Source : « Tekiano » Le 09-05-2011 Lien :http://www.tekiano.com/net/7-web-2-0/3704-tunisie-qui-sont-les-responsables-du-flicage-du-net-.html
Une visite américaine en Tunisie… une de plus?
pour les Affaires de la femme, Melanne Verveer, a effectué une visite en Tunisie du 2 au 6 mai 2011 afin de promouvoir davantage le rôle de la femme dans la région d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Elle a participé à Tunis à la Conférence régionale sur le leadership de la femme au sein de la société civile, une initiative conjointe financée par les gouvernements américain et néerlandais, visant à renforcer le rôle de la participation civique de la femme dans les pays de la région du MENA. Durant cette «visite inoubliable» dans la «Tunisie nouvelle qui a été l’étincelle de ce Printemps Arabe», Mme Melanne Verveer a rencontré des femmes tunisiennes de différents niveaux sociaux: des femmes d’affaires, des femmes du milieu associatif mais aussi des femmes impliquées dans la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Lors d’une conférence de presse aux côtés de l’ambassadeur, M. Gordon Gray, elle n’a pas tari d’éloges sur la femme tunisienne, sa condition et sa détermination à jouer un rôle actif dans la vie économique et politique du pays. Elle a d’ailleurs souligné «le rôle extrêmement important qu’ont les femmes à jouer dans le processus électoral». De par sa mission depuis 2 ans, Melanne Verveer est convaincue que les femmes doivent participer à la vie économique et politique afin de relever les défis sécuritaires, économiques, sociaux, environnementaux… Qui ne le serait pas! Et à travers la conférence à laquelle elle a participé, entourée de femmes de différents pays du MENA, elle nous a confié son enthousiasme face à une certaine «renaissance du rôle de la femme» dans ces pays. Concernant la nomination d’une femme à la vice-présidence de la Haute instance, elle a caractérisé cette décision de «bon augure» et a fait remarquer que l’idée de la parité en Tunisie «a suscité l’intérêt de toute l’opinion publique mondiale»: cela représente « une grande réalisation pour l’égalité des femmes », selon elle. Au niveau économique, la participation féminine joue un rôle important dans la croissance, mais en terme politique, c’est «une garantie de paix». Concrètement, ses rencontres avec des ‘représentantes du genre féminin’ lui ont permis de mieux cerner leurs préoccupations : manque d’informations dans les médias concernant les élections, le processus électoral, les enjeux du code électoral, problèmes de cartes d’identité, et d’enregistrement sur les listes électorales (bref les problématiques électorales hors mécanisme technique du vote) mais aussi des besoins de formation en techniques de communication, vu le rôle qu’elles sont maintenant amenées à jouer sur la place publique. Alors, une visiteuse américaine de plus en Tunisie depuis la Révolution ? Oui, clairement, mais elle a assuré de mettre en place des moyens pour faciliter des financements, des micro-crédits et également d’impliquer les femmes tunisiennes dans des réseaux à travers lesquels elles bénéficieraient d’expériences vécues d’autres femmes, en termes de transition démocratique, notamment. Source: “wmc” Le 09-05-2011 Lien:http://www.webmanagercenter.com/management/article-105567-une-visite-americaine-en-tunisie%85-une-de-plus ___________________________________________________________________________