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Raed Marrakchi:Les médecins vont il soigner la Tunisie du mal juridique et charger enfin les ingénieurs de la reconstruire ?
Espace Manager: Ennahdha et Ettakatol vivement critiqués
Romandie: Tunisie: Pas de limitation formelle à la durée de l’assemblée constituante
Espace Manager: le PDM appelle Ennahdha et Ettakatol à respecter leurs engagements
Business News: Silvan Shalom appelle les Juifs tunisiens à venir résider en Israël dans les plus brefs délais
Les médecins vont il soigner la Tunisie du mal juridique et charger enfin les ingénieurs de la reconstruire ?
Voter pour Ennahda, était-ce une arnaque?
Loin devant le CPR et Ettakatol et avec plus de 41 % des sièges, le parti islamiste Ennahda est le grand vainqueur de ces élections de l’assemblée constituante en Tunisie. Les raisons de ce succès ont fait l’objet de plusieurs analyses sur lesquelles il n’est pas nécessaire de revenir et qui ont surtout permis d’expliquer l’échec de la gauche à comprendre les aspirations des Tunisiens, sur lesquelles ont été bâties les émeutes ayant mené à la chute du régime. Le parti Ennahda a basé sa campagne électorale principalement sur la justice sociale et l’emploi, répondant ainsi aux préoccupations majeures de la plupart des Tunisiens. Il a vendu du rêve et de l’espoir à un peuple qui en manquait cruellement. Il a utilisé à son avantage un débat identitaire qui a été stigmatisé par l’opinion publique et les médias. Il a rassuré, promis et apaisé, aidé par une machinerie sociale boostée par sa profonde religiosité et son conservatisme.
L’échec de la gauche aura sans nul doute été de ne pas avoir mis Ennahda face aux contradictions de son programme économique voire à l’impossibilité de sa réalisation, de ne pas avoir fait comprendre à ses potentiels électeurs que ce parti ne leur vendait pas un rêve mais une utopie.
Le libéralisme d’Ennahda profitera aux riches
Plus d’un mois et demi après les élections, on peut se demander si les électeurs d’Ennahda connaissent réellement ce parti pour lequel ils ont voté. Si l’on considère que plusieurs électeurs ont récompensé des partis de l’opposition historique, qui avaient été durement réprimés sous Ben Ali, il est indéniable que la plupart des électeurs issus des classes populaires ont voté pour Ennahda dans l’espoir d’une amélioration de leur condition économique et sociale, ignorant le libéralisme, presque sauvage, de ce parti. D’ailleurs, Ennahda n’a pas dérogé à sa vision politique libérale en rencontrant, dès l’annonce de sa victoire, la communauté d’affaires au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), en se déplaçant à la bourse tunisienne afin de rassurer les investisseurs sur le marché financier tunisien et en dialoguant avec les opérateurs de tourisme afin de développer ce secteur clé pour l’économie tunisienne. Cette impatience à aller à la rencontre des hommes d’affaires plutôt que vers les classes défavorisées, au lendemain des élections, a de quoi dérouter et décevoir cet électorat populaire d’Ennahda, pour lequel la victoire de ce parti représentait un vraie rupture avec la politique élitiste de Ben Ali, qui les avait isolés du reste de la population.
Mais les électeurs d’Ennahda devront se rendre à l’évidence: le plan économique de ce parti repose essentiellement sur l’initiative privée, et l’on peut émettre beaucoup de réserves sur ce type de système qui accentuera très certainement les disparités déjà existantes entre les classes sociales et, dans tous les cas, ne sera pas garant de l’équité sociale qu’ils pouvaient attendre de ce parti. En se basant sur le modèle turc auquel on se plaît à comparer la Tunisie, la victoire des islamistes de l’AKP en Turquie et l’instauration d’une politique économique libérale a creusé un grand fossé entre riches et pauvres, en profitant principalement aux riches, tandis que les classes populaires ont été essentiellement prises en charge par le tissu associatif de la société civile, basé sur la charité et qui ne constitue donc pas une alternative durable.
Une victoire non assumée
Les défis qui attendent aujourd’hui Ennahda sont énormes, ce qui explique certainement son humilité après sa victoire aux élections et son empressement à former un gouvernement d’union nationale plutôt que de mener le bateau seule comme les résultats le laissaient présager. Interrogée récemment sur ses impressions après la victoire d’Ennahda, la fille de Rached Ghannouchi, Yosra répond: « nous sommes conscients que malgré nos 41 % de sièges dans l’assemblée, seul un tiers de la population a voté pour nous et c’est pour cela que nous appelons à former un gouvernement d’union nationale afin de représenter la majorité des Tunisiens». Mais si l’on veut bien croire qu’Ennahda veut satisfaire la majorité des Tunisiens, on n’ignore pas qu’elle est surtout hésitante et effrayée à l’idée d’assumer la gestion d’un pays en crise économique, dont le taux de chômage dépasse les 23 %. Là où certains voient une initiative visant à faire passer les intérêts des Tunisiens avant les siens, d’autres pointent du doigt une stratégie électoraliste qui préviendrait Ennahda d’assumer l’échec probable de la gestion de l’ensemble du portefeuille ministériel.
Une mauvaise foi politique
Mais même sous couvert de sa coalition avec les deux autres partis majoritaires, le CPR et Ettakatol, le vrai visage d’Ennahda est apparu dès la première séance des travaux de l’assemblée constituante. Aujourd’hui, plus d’un mois et demi après les élections, les projets de lois régissant le règlement intérieur au sein de l’assemblée ainsi que le projet d’organisation des pouvoirs publics n’ont toujours pas été votés. Les deux projets soumis par Ennahda à l’Assemblée constituante ont indéniablement montré la mauvaise foi politique de ce parti. Les textes tels que présentés donnant au Premier ministre, issu de la majorité (par conséquent, Ennahda), une véritable mainmise sur toutes les institutions de l’Etat, aux dépens du président de la république dont les prérogatives sont plus que limitées. Ces textes, contestés par l’opposition, la société civile et certains élus des deux autres partis majoritaires CPR et de Ettakatol ont montré qu’Ennahda a failli dans son premier exercice du jeu démocratique. Si ses intentions n’étaient pas mauvaises, elle n’a en tout cas montré aucune bonne intention en prônant une déconcentration des pouvoirs. Le parti Ennahda a ainsi fini par décevoir ceux qui appelaient ses détracteurs à le juger «sur pièce», et ne pas être constamment dans le procès d’intention dont il a souvent fait l’objet.
Une base indomptable
Le parti Ennahda risque également d’être confronté au radicalisme de sa base et son plus grand défi, s’il espère unir les Tunisiens dans un projet de société commun, sera de dompter cette base dont il s’est servi pour se faire élire mais qui devient aujourd’hui pesante et incontrôlable. Car si Ennahda n’a cessé de rassurer les Tunisiens et principalement les modernistes quant à la préservation de leurs libertés et à l’instauration d’un Etat civil, sa base radicale n’apprécie pas réellement ce discours et se reconnaît de moins en moins dans les déclarations des membres du parti. Ce qui explique certainement les dérives auxquelles on a pu assister, des expressions prononcées par des élus d’Ennahda comme Souad Abderrahim sur la situation des femmes célibataires ou le désir émis par Hamadi Jbeli d’instaurer un sixième califat en Tunisie. Des déclarations régressives qui ont provoqué un tollé dans l’opinion publique et qui semblaient avant tout destinées à amadouer la base extrêmiste du parti, et à se garantir leur loyauté. Jusqu’à aujourd’hui, Ennahda jonglait maladroitement entre condamnation timide, désolidarisation et silence. Mais le parti montre déjà des signes d’essoufflement face à un peuple qu’il essaie de contenter en disant à chacun ce qu’il veut entendre. Ennahda se rend de plus en plus compte que le jeu du double discours atteint ses limites et qu’il va falloir faire un choix, quitte à y laisser quelques électeurs. Et l’on se poserait même la question si la récente proposition de R. Ghannouchi (photo ci-dessus) d’autoriser le parti salafiste Ettahrir n’est pas avant tout destinée à se soulager d’une partie de cette base extrémiste qu’il n’arrive plus à assumer.
Source: “Liberation Blog” Le 08-12-2011
Lien:http://tunisie.blogs.liberation.fr/blog/2011/12/voter-pour-ennahdha-etait-ce-une-arnaque-.html
Ennahdha et Ettakatol vivement critiqués
La phase transitoire est parmi les étapes les plus difficiles que pourraient traverser les nations et le consensus demeure la condition pour garantir la réussite du processus démocratique en Tunisie. C’est à ce titre que les partis représentés au sein de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique ont signé, en septembre 2011 (soit un mois avant les élections) le document baptisé « Déclaration du processus transitoire ». Ledit document avait pour objectif de rassurer l’opinion publique, de dissiper les craintes de la société tunisienne quant aux prérogatives et surtout à la durée du mandat de la Constituante qui ne devait pas dépasser une année. A l’exception du Congrès pour la République (CPR), les 11 autres partis représentés à l’instance Ben Achour, dont Ennahdha et Ettakatol, ont signé ce document et se sont engagés, moralement à respecter ses clauses. A la surprise générale, le jour du vote, Ennahdha et Ettakatol n’ont pas considéré utile de tenir compte de l’amendement de l’article un de la mini-constitution ayant trait à la limitation de la durée des travaux de la constituante à une année ! Plusieurs députés de l’opposition ont fustigé ce qu’ils considèrent un « putch contre la démocratie » ajoutant « qu’au lieu de se mettre au travail au sein de la constituante en faisant fi de l’esprit partisan caractéristique des campagnes électorales, nous nous retrouvons devant une impasse baptisée Troika dont les membres se limitent à privilégier des intérêts partisans pour préserver l’unité de cette coalition.» Dans les couloirs de la chambre des députés M. Issam Chebbi parle de « transaction politique » avant de dire que « certains élus ont voté sur instructions comme des militaires pour sauver la coalition tripartite ». Hors de lui, M. Chebbi ajoute que « cette coalition est sur le point de constituer un Gouvernement d’intérêt partisan et non d’intérêt national ».
Source: “Espace Manager” Le 08-12-2011
Lien:http://www.espacemanager.com/politique/tunisie-ennahdha-et-ettakatol-vivement-critiques.html
Tunisie: Pas de limitation formelle à la durée de l’assemblée constituante
TUNIS – L’Assemblée constituante tunisienne a adopté mercredi le premier article d’un projet de constitution provisoire, préalable à la formation d’un gouvernement, à l’issue d’un long débat sur la durée de son mandat, a constaté une journaliste de l’AFP. Les députés ont finalement adopté le préambule et l’article un de la petite constitution sans tenir compte des propositions sur la limitation à un an du mandat de l’Assemblée nationale constituante (ANC). Les élus de la coalition tripartite formée par le parti islamiste Ennahda (89 élus) et ses deux co-alliés de gauche Ettakatol (20 élus) et le Congrès pour la République (29 élus) ont été ralliés par d’autres députés pour voter contre l’amendement. Noureddine Bhiri, porte-parole d’Ennhada a jugé inutile d’incrire dans la loi le délai imparti à l’ANC puisque la durée d’un an était déjà l’objet d’un accord de principe entre onze des principaux partis tunisiens, avant les élections du 23 octobre. En préambule, les élus s’engagent à réaliser les objectifs de la révolution et à réussir le processus fondateur de la démocratie. Ils se présentent comme pouvoir législatif originel ayant mandat du peuple pour rédiger une constitution conforme aux objectifs de sa révolution et superviser la conduite des affaires du pays jusqu’à l’adoption de cette constitution et l’intauration d’institutions permanentes. L’article premier annonce une organisation provisoire des pouvoirs de la République jusqu’à l’entrée en vigueur de la future constitution. Le texte de 26 articles doit régir l’organisation des pouvoirs publics pendant la période transitoire jusqu’à la tenue d’élections générales. Des controverses étaient attendues sur les articles concernant les attributions du président et du Premier ministre, ainsi que sur la désignation du Gouverneur de la Banque centrale, qui réclame son inépendance vis à vis de l’exécutif. Plusieurs élus ont fait part de leur irritation devant la lenteur des travaux, alors que le pays fait face à une grave crise économique et sociale et n’a pas de gouvernement un mois et demi après les élections. Après l’adoption du texte, les députés pourront procéder à l’élection du président de la République, poste réservé au dirigeant du Congrès pour la République, Moncef Marzouki. Ce dernier nommera le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, numéro 2 d’Ennahda. Interrogés sur les concessions faites la veille par Ennahda, qui a notamment accepté que toute motion de censure contre le gouvernement soit votée à la majorité absolue, et non à la majorité qualifiée, des députés se sont déclarés satisfaits mais vigilants. Ce sont des concessions positives, nous en prenons acte et nous continuerons à être vigilants pour obtenir une organisation qui assure le meilleur équilibre possible entre les pouvoirs, a déclaré à l’AFP le fondateur du PDP (centre gauche) Ahmed Nejib Chebbi. Ces concessions sont le fruit de la pression de l’opinion publique, de l’opposition et des partis minoritaires, a déclaré de son côté Khemais Ksila, du parti Ettakatol.
Source: “Romandie” Le 08-12-2011
Tunisie : où va la Bourse de Tunis ?!
Marquée par la poursuite d’un climat d’attentisme après l’achèvement du processus électoral, l’évolution de la situation économique enregistrée actuellement s’est traduite, entre autres, par un accroissement du déficit courant des paiements extérieurs qui a atteint 5,7% du PIB.
Sur la même lancée, la liquidité bancaire s’est resserrée davantage au mois de novembre, ce qui a nécessité une intervention accrue de la Banque centrale de Tunisie (BCT) afin de permettre au système bancaire de poursuivre le financement des entreprises comme le reflète la progression de 11,8% des concours à l’économie durant les dix premiers mois de l’année en cours alors que les dépôts auprès des banques n’ont accru que de 3,6%. A la lumière de ces évolutions, la Bourse de Tunis a, selon l’intermédiaire boursier MAC SA, enregistré au mois de novembre une légère appréciation de 0,37% à 4682,26 points, et ce en dépit d’une chute observée au cours de la dernière semaine du mois. La perte cumulée de l’indice depuis le début de l’année s’élève à 8,41% contre un gain de 22,90% à la même date en 2010. La baisse a été ressentie également au niveau du volume des échanges. En novembre, le marché a totalisé un volume d’affaires de 120,95 millions de dinars soit un volume journalier moyen de 5,71 millions de dinars contre 10,05 millions de dinars au mois d’octobre 2011. SOMOCER a été aussi au devant de la scène. Après la reprise de cotation du titre, ceci s’est inscrit dans un couloir baissier dans un mouvement de prise de bénéfices. Le mois a été aussi riche en informations: Franchissement du seuil de 10% à la hausse par Agrimed, société appartenant au groupe Abdennadher, la nomination de 7 nouveaux membres du conseil d’administration, approbation de l’augmentation de capital par incorporation de réserves (parité 1/10), annonce d’un résultat net bénéficiaire en 2011, croissance de plus de 15% du CA en 2012 et un projet d’investissement d’envergure pour accroitre la capacité de production. Au terme de la semaine écoulée, le Tunindex a de nouveau clôturé en baisse de 0,89% à 4684,02 points. La crise politique et économique que connait actuellement la Tunisie pèse encore sur le moral des investisseurs. La Bourse de Tunis a en effet enchainé mercredi 7 décembre 2011 sa quatrième séance de baisse d’affilée. Rien ne va plus les jeux sont faits, des millions de dinars sur le rouge, c’est un peu la situation actuelle.
Source: ”Investir en Tunisie” Le 08-12-2011
Lien: http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=12427
Tunisie : Le coup d’Etat démocratique !
Par Khaled Boumiza
Hier, mercredi 7 décembre 2011, la Tunisie vivait, cette fois-ci en Live TV, le 3ème coup d’Etat de son histoire.
Le premier avait été fomenté, en 1956, par Bourguiba. S’étant entendu avec Lamine Bey sur l’instauration d’un régime parlementaire par le biais d’une Constituante dont il avait pris mandat auprès du Bey, l’ancien leader Feu Habib Bourguiba renverse Lamine Bey et prend le pouvoir. La Tunisie en avait alors pris pour plus de 30 ans d’un règne bourguibien sans partage.
Le second a été ourdi dans les coulisses du ministère de l’Intérieur, avec l’aval d’une poignée de médecins, qui avaient signé l’attestation d’incapacité du «Combattant Suprême» à exercer le pouvoir. Constitutionnellement, le Général Zine El Abidine Ben Ali, prenait alors le pouvoir. Le calvaire tunisien durera cette foi 23 ans.
Le 3èmecoup d’Etat s’était passé en plus simple. Presqu’un an après une Révolution populaire d’où ils étaient tous absents, certains d’eux la regardant même dans de confortables fauteuils à partir de Londres ou Paris. Le mouvement Ennahdha, converti en parti politique, recréait la roue, usait du même subterfuge démocratique, pour renverser tout un peuple et prendre le pouvoir et ainsi sa propre revanche sur tous ceux qui l’avaient condamné en tant que parti politique religieux. Cela s’est passé, cette fois, au vu et au su de tout le monde et en Live sur la chaîne de TV Nationale.
Usant de la fameuse «politique des étapes» de Bourguiba, Ennahdha accepte, dans un premier temps, toutes les concessions. Parti islamique, avec des ailes salafistes, vainqueur des élections, elle accepte et prône même la concordance et la participation de tous à son prochain gouvernement. Elle accepte même l’alcool, le bikini et l’égalité de la femme dont elle s’en fait même l’icône au sein de la Constituante, pour tranquilliser tout le monde, ambassades étrangères, investisseurs étrangers et locaux. Elle signe même-et aurait d’ailleurs signé tout ce qu’on lui aurait demandé- la feuille de route de la transition, le 15 septembre, avec 10 autres partis politiques. Elle accepte et jure ses grands dieux qu’elle ne restera au pouvoir, lorsque tout le monde découvrira la supercherie d’une élection pour élaborer juste un texte de loi qui se transforme en une élection pour gouverner, qu’une seule année au pouvoir. La majorité absolue des sièges de cette Constituante qui abroge tout ce qui l’a précédée, entre ses mains, ceux du président de l’Assemblée, et ceux du prochain président désigné avant terme, de la prochaine République [qui en est sûr maintenant ?], Ennahdha se met dans la peau de la victime. Elle oppose, ainsi, à tous ceux qui évoquent la situation économique dégradée, l’urgence de les résoudre par l’urgence de lui en donner les moyens. Les groupes de pression se mobilisent. Bardo remplace La Kasbah et pèse de tout son poids sur les négociations autour du partage des pouvoirs où rien de ce qui dérangera les plans de la troïka ne passera d’ailleurs au vote lorsque les mains des représentants du triumvirat se lèvent en ordre, contre la minorité de l’opposition.
Sereinement chez Ennahdha et ses partenaires, houleusement dans les protestations inutiles du reste des partis qui ne peuvent désormais que cela, le premier acte du 3èmecoup d’Etat en Tunisie se concrétise. Dès le préambule de ce que certains appellent déjà la «petite Constitution» [de là à ce qu’elle devienne la dernière il n’y a qu’un pas, et beaucoup estiment en Tunisie qu’Ennahdha le franchira], le verrou posé par l’accord du 15 septembre 2011, saute. La durée du mandat de la Constituante n’est plus pour UNE ANNEE UNIQUEMENT, mais indéterminé. Le porte-parole d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, a estimé inutile de préciser, dans le projet de loi, le délai imparti à la Constituante, puisque la durée d’un an avait déjà fait l’objet d’un accord de principe entre onze des principaux partis tunisiens, avant les élections du 23 octobre. Il n’en demeure pas moins, comme l’a toujours soutenu mordicus le CPR de Marzouki, que la non-précision de cette durée dans la mini-constituante, laisse libre cours à une Constituante qui a toujours crié haut et fort qu’elle est «maîtresse d’elle-même, pour rester le temps qui lui siéra. Personne actuellement en Tunisie ne pense qu’Ennahdha partira du pouvoir dans une année. Le peuple, démocratiquement, les y a mis. Tout aussi démocratiquement, les islamistes y resteront. Le PDP a été le premier à crier au coup d’Etat. Derrière lui, Le PDM (le Pôle) dénonce «le déni de la parole donnée par Ennahdha et ses colistiers » et se dit «très préoccupé par l’accaparation de l’autorité de décision à l’intérieur de la Constituante» et donc la dictature de la minorité.
Source: “African Manager” Le 08-12-2011
Lien: http://www.africanmanager.com/articles/136931.html
le PDM appelle Ennahdha et Ettakatol à respecter leurs engagements
Dans une déclaration rendu publique jeudi, le Pôle Démocratique Moderniste (PDM) a dénoncé le non-respect par les élus du Mouvement Ennahdha et du Parti Ettakatol de leurs engagements vis-à-vis des électeurs notamment en ce qui concerne la fixation de la durée du mandat de la Constituante à une année. Cette déclaration intervient à la suite du vote, mercredi, par l’Assemblée nationale Constituante, de l’article 1 du projet de loi constitutive portant organisation provisoire des pouvoirs publics et du refus par la majorité des constituants de fixer la durée du mandat de l’Assemblée à une année. Le PDM se dit profondément préoccupé face l’unilatéralité de la décision consacrée par la Troïka au sein de la Constituante, appelant, à ce propos, les partis composant ce groupe à réviser leur position au sujet de la fixation de la durée du mandat de l’Assemblée Nationale Constituante afin de lui permettre de se consacrer à la mission pour laquelle elle a été élue. Il s’agit, également, ajoute le PDM, de former un gouvernement de technocrates n’appartenant pas à la Constituante et qui aura pour mission de régler les questions urgentes et persistantes du pays. « Le Mouvement Ennahdha et le Parti Ettakatol avaient signé, aux côtés de 9 autres partis, un document de processus transitoire fixant la durée du mandat de la Constituante à une année. Ces deux partis se sont attachés à ce principe tout au long de la campagne électorale », précise le Pôle Démocratique Moderniste.
Source: “Espace Manager” Le 08-09-2011
Moncef Marzouki subira-t-il un examen médical ?
Le journaliste tunisien Omar S’habou et patron du quotidien en langue arabe « Al Maghreb » a proposé à M. Moncef Marzouki, « prochain » président de la République, de subir un examen médical !
« Je sais que vous êtes en bon état de santé et vous avez un haut niveau de la culture universelle. Mais, je vous propose de discuter avec le peuple tunisien à propos de votre état de santé dans la perspective de connaître la vérité », précise M. S’habou, dans une lettre adressée au leader du CPR et publiée dans le quotidien « Al Maghreb ». M. S’habou rappelle le coup d’état médical pratiqué par Ben Ali sur la personne du président Bourguiba, écarté pour sénilité. Omar S’habou n’est pas né de la dernière pluie. On peut dire sans risque de se tromper que sa carrière est bien remplie tant ses champs de prédilection et d’intérêt sont larges et nombreux : le journalisme, la politique et la spiritualité.
Source: ”Investir en Tunisie” Le 08-12-2011
Lien:http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=12422
Silvan Shalom appelle les Juifs tunisiens à venir résider en Israël dans les plus brefs délais
Le vice premier ministre israélien, Silvan Shalom, a lancé mercredi 7 décembre 2011, un appel aux juifs de Tunisie leur demandant de regagner Israël pour y résider, selon l’agence française AFP. C’était à l’occasion d’une cérémonie organisée à Al-Qods en hommage aux juifs Tunisiens victimes de la Shoah que Silvan Shalom, israélien d’origine tunisienne, a déclaré : « j’appelle les Juifs qui vivent en Tunisie à venir résider en Israël dans les plus brefs délais ». Notons que près de 1500 Tunisiens juifs vivent en Tunisie dont la majorité réside sur l’Ile de Djerba.
Source: ”Business News” Le 08-12-2011
Tunisie. La prière des élus : urgence ou tartufferie ?
Par Rachid Barnat t
Pour les musulmans, les prières se font à la mosquée ou chez soi. Cela est valable pour les citoyens et davantage pour les hommes politiques, dont chaque fait ou geste a une signification particulière.
J’ai vu en direct, grâce à la Chaîne Nationale 1, la réunion plénière de l’Assemblée constituante du 6 décembre. Transmission des débats en direct, revendiquée entre autres par les facebookers et exaucée par les parlementaires.
Ce qui frappe de prime abord, c’est le calme, la sérénité et la dignité de tous les participants malgré quelques coups d’éclat. La liberté de parole et de ton confirment que la démocratie n’est pas fictive.
Ce qui m’a choqué, en revanche, c’est quand les élus d’Ennahdha ont voulu suspendre la séance de la Constituante pour pouvoir aller faire la prière du «maghreb» (crépuscule). Le président leur a rappelé qu’ils sont libres de rester ou de sortir. Mais il a poursuivi la séance.
La prière n’attend pas ?
Comme un seul homme, tout le groupe parlementaire du parti islamiste tunisien s’est levé pour quitter la salle. La prière n’attend pas !
Par ce geste ostentatoire, que cherchent-ils à prouver ? Qu’ils sont plus musulmans que leurs collègues ? Qu’ils sont «de bons musulmans» et que leurs collègues sont «de mauvais musulmans», ou pour reprendre une terminologie qui leur est chère, que leurs collègues sont «des mécréants» ? Font-ils du zèle, en mettant ainsi leur foi en spectacle ?
Les Tunisiens tireraient grand profit à relire la comédie de Molière : ‘‘Tartufe’’, toujours d’une grande actualité et qui met en scène un religieux parfaitement hypocrite qui donne l’apparence d’une foi profonde et ostentatoire et qui n’en est pas moins un hypocrite et un fieffé coquin.Cela fait rire mais cela met en scène une vérité que je retrouve aujourd’hui.
Il me semble que le peuple tunisien paie ses parlementaires pour le servir. Leurs prières, comme tous les Tunisiens qui travaillent, ils peuvent les rattraper une fois rentrés chez eux. Car dans un tel lieu, l’Assemblée nationale, leur acte n’a rien d’anodin ! Ici, il a valeur de symbole politique.
Or, ces islamistes ne cessent d’instrumentaliser la religion depuis que leur parti a été légalisé. Il faut que cela cesse. Leur comédie peut se retourner contre tout le peuple, si on n’y prend garde !
Le spectacle de la foi
De faire de leur foi un spectacle permanent, cela s’appelle du prosélytisme. Et pour quelle obédience ? Pour une obédience wahhabite étrangère aux Tunisiens attachés au malékisme traditionnel de leurs parents. Malékisme qui réprouve toute ostentation dans l’exercice de sa foi.
Ces hommes politiques n’ont pas à faire étalage permanent de leur foi dans les lieux publics et plus particulièrement dans le parlement de la république. Il faut qu’ils cessent l’amalgame qu’ils font ente la politique et religion !
Leur ostentation choque les Tunisiens attachés à leur obédience malékite, pour qui les prières se font à la mosquée ou chez soi, aussi bien pour eux que pour les hommes politiques. Et davantage pour les élus du peuple, dont chaque acte ou geste a une signification… politique.
Source: “Kapitalis” le 08-09-2011