8 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2664 du 08.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

AFP: Tunisie: secousse tellurique de 3,5 degrés à Kairouan

le portail « Afrique de l’Ouest »:Mystérieuses rotations du Boeing présidentiel

Le Temps : Etablissements scolaires français en Tunisie:Perspectives de développement « très prometteuses » Le Temps :Rentrée scolaire 2007-2008:Tout est prêt pour accueillir 2.115.224 élèves Le Temps :Conférence sur la Politique européenne de voisinage (PEV):L’UE à ses voisins: «Libéralisez plus pour gagner plus !» Le Temps :Financement International:2,6 milliards de dollars alloués par la BM aux pays de la région MENA

AP: Maroc: les islamistes modérés s’estiment victimes de la faible participation


Edition 70 de Canal du Dialogue Tunisien (el Hiwar)

du dimanche 09 septembre 2007

 

 

(S

ource : Forum « Taht Essour » de nawaat.org, le 8 septembre 2007 à 02h52 PM)

Lien : http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=14825

 

 


 

Tunisie: secousse tellurique de 3,5 degrés à Kairouan

AFP  08.09.07 | 14h39 Une secousse tellurique d’une magnitude de 3,5 degrés sur l’échelle ouverte de Richter a été enregistrée samedi dans la région de Kairouan (centre de la Tunisie), a annoncé l’Institut de météorologie. Ce léger séisme survenu à 08H09 (06H09 GMT) a été ressenti par les habitants de Souassi, à 25 km au sud-est de Kairouan (170 km au sud de Tunis). Les séismes sont inhabituels dans le centre de la Tunisie, mais assez fréquents dans le Nord et l’Ouest, à la frontière algérienne.

 


 

Mystérieuses rotations du Boeing présidentiel

 

La Tunisie n’est pas encore un modèle de démocratie. Pour avoir diffusé un petit film montrant comment l’avion du président Ben Ali est peut être utilisé à des fins familiales plutôt qu’à un usage officiel, le site français de partage de vidéos, « Daily Motion » s’est vu censurer par l’ATI, l’agence tunisienne de l’internet, contrôlée, évidemment par le pouvoir. Le film montre à partir de photos réalisées par des amateurs le Boeing présidentiel (un 737 business jet aménagé en appartement volant) effectuant de nombreuses rotations ces derniers mois (Malte, Genève, Paris, Bruxelles, etc…) sans que le président tunisien soit à bord. Le genre d’information que le pouvoir de Carthage ne souhaite pas faire circuler auprès de son peuple. Ce qui explique le blocage dont est victime le site de vidéos. Il se peut que le Boeing de M. Ben Ali se soit rendu dans ces villes pour des simples contrôles techniques, mais la paranoïa qui règne au palais présidentiel entraîne bien souvent d’absurdes mesures. (Source : le portail « Afrique de l’Ouest », le 7 septembre 2007) Lien : http://www.afriqueouest.info/central.php?o=1&s=534&d=3&i=736  


Etablissements scolaires français en Tunisie Perspectives de développement « très prometteuses » Le meilleur taux de réussite au baccalauréat français 2007 dans le monde (93%) a été enregistré en Tunisie Une forte demande qui reste insatisfaite pour manque de places

 

Enregistrant les meilleurs taux de réussite au baccalauréat français dans le monde, y compris en France, avec 93% d’admissions en juin 2007, les établissements scolaires français en Tunisie, au nombre de 10, ont entamé, dès jeudi 6 septembre 2007, la nouvelle année scolaire 2007- 2008 avec des perspectives de développement qualifiées de  »très prometteuses  » par les responsables du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France, à Tunis,  »pour leur permettre de répondre à l’accroissement de la demande et continuer de remplir, au mieux, leur rôle axial dans l’évolution des relations tuniso – françaises. » Au total, quelques 5425 élèves, en hausse de 9,2% depuis 2005, ont repris, ce jeudi 6 septembre, le chemin des établissements scolaires français en Tunisie dont les principaux sont le Lycée Pierre- Mendès France, à Mutuelleville, à Tunis, fréquenté par 1633 élèves, et le Lycée Gustave Flaubert à la Marsa qui accueille 1230 élèves. Intérêt particulier On signale, également, l’école Jean Giono à Bizerte (22 élèves), l’école Guy de Maupassant à Sousse (200 élèves), l’école Charles Nicolle à Sousse, aussi (159 élèves) et l’école Georges Sand à Nabeul (75 élèves), outre quatre écoles similaires dans le Grand Tunis. Pour faire connaître à leurs partenaires tunisiens ces nouveaux horizons qui s’ouvrent aux établissements scolaires français en Tunisie, et qui ont conféré un caractère exceptionnel à la rentrée scolaire de cette année, un groupe de journalistes tunisiens a été invité à visiter, ce vendredi 7 septembre 2007, le lycée Gustave Flaubert à la Marsa , où il a été, cordialement, accueilli, par la conseillère culturelle de l’ambassade de France à Tunis, Mme Laurence Haguenauer, entourée de Mme Caroline Veltcheff, conseillère culturelle adjointe, Julie Bedos, première secrétaire conseillère de presse, ainsi que par MM. Philippe Lagier, proviseur du lycée Gustave Flaubert et René Fuchs, proviseur du lycée Pierre- Mendès France. A cet égard, Mme Haguenauer a insisté sur l’importance majeure que revêtent les établissements scolaires relevant de l’enseignement français, en Tunisie dans la coopération tuniso-française et l’intérêt particulier qui leur est prêté par les responsables français au plus haut niveau, de sorte qu’une enveloppe budgétaire de 4,5 millions d’euros a été allouée par l’Etat français pour les développer et les renforcer, à tous les plans, notamment en ce qui concerne l’agrandissement de leur capacité d’accueil. En effet, les établissements scolaires français en Tunisie enregistrent une forte demande dont une grande partie reste insatisfaite, à cause du manque de places. Ainsi, le lycée Pierre-Mendès France n’a pu admettre que 20 élèves sur 150 candidats dans son concours d’entrée en sixième. La pression est accentuée par le fait que la priorité d’inscription est accordée aux enfants des résidents français dont le nombre augmente sans cesse, avec le développement du partenariat tuniso-français. Recherche de l’excellence Aussi, des extensions et de nouvelles créations sont programmées en vue de satisfaire la demande, dans de bonnes conditions, parmi lesquelles la construction d’un nouveau collège de 600 places à l’école Marie Curie, à Tunis, relevant du lycée Pierre- Mendès France. Ces agrandissements et améliorations intéressent les divers aspects inhérents aux conditions d’études et comportent, entre autres projets, l’aménagement d’un espace de restauration moderne dans le même établissement. Une nouvelle cafétéria pour élèves a été, aussi, créée, cette année, au lycée Gustave Flaubert, à la Marsa. Or, les élèves tunisiens représentent 32% de l’effectif général dans les établissements scolaires français, en Tunisie, contre 60% de français et 8% d’étrangers tiers. Mais, le pourcentage des élèves tunisiens dans le lycée Pierre-Mendès France atteint 59%. Cet attrait est motivé par la recherche de l’excellence qui est l’un des mots d’ordre de la Tunisie nouvelle, et à laquelle la France s’attache, également, énormément, aujourd’hui autant qu’hier pour demeurer à l’avant dans le domaine de l’enseignement et de l’éducation, ont affirmé, en conclusion, les responsables français. Le taux de réussite général au baccalauréat français atteint 82%. Salah Ben HAMADI.

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 8 septembre 2007)


Rentrée scolaire 2007-2008 Tout est prêt pour accueillir 2.115.224 élèves 32 mille élèves de moins au primaire Les recalés au bac utiliseront les mêmes manuels de l’année dernière

 

Seulement une semaine nous sépare du démarrage de la nouvelle année scolaire 2007-2008. La famille éducative annonce qu’elle s’est bien préparée pour accueillir les quelque 2. 115. 224 élèves inscrits aux différents niveaux de l’enseignement. Ce chiffre a été réduit de 45 mille élèves par rapport à l’année dernière. « Cependant la réduction du nombre d’élèves n’a pas empêché de faire de nouveaux recrutements ni contraint à supprimer des postes » a annoncé hier M. Sadok Korbi, ministre de l’Education et de la Formation lors d’une conférence de presse. 6200 cadres ont été recrutés pour la prochaine rentrée scolaire dont 4000 professeurs, 1000 enseignants et 500 surveillants. 95 nouvelles institutions Par ailleurs, 95 nouvelles institutions scolaires démarreront cette année dont 9 écoles primaires, 9 collèges pilotes, 32 collèges techniques, 22 collèges et 23 lycées secondaires. Toutes les institutions éducatives seront bientôt connectées à l’ADSL et auront leur téléphone fixe et ce après la signature prochaine d’une convention de partenariat avec Tunisie Télécom. Aussi tous les professeurs et enseignants auront leur adresse mail pour pouvoir communiquer d’une manière plus rapide et directe avec le ministère de tutelle. Le secteur privé a aussi ses nouvelles institutions. Elles sont cette année au nombre de 25 dont la majorité sont des écoles primaires. On prévoit l’inscription de 78 mille élèves dans l’ensemble de ces institutions. Soit une augmentation de plus de 4 mille élèves. 3 Instituts des métiers de l’éducation et de la formation (IMEF) ont été créés à Korba, à Sousse et à Sfax. Ils démarreront cette année avec la formation du premier lot d’enseignants. Les conditions d’accès à ces IMEF seront annoncées bientôt. Les diplômés des IMEF seront recrutés de suite et auront un présalaire. La formation dans ces instituts n’exclut pas le CAPES. D’ailleurs une nouvelle session de ce concours aura lieu en novembre prochain. Ceux qui seront sur la liste d’attente du CAPES seront recrutés d’une manière progressive et la formule MACA (maîtres auxiliaires catégorie A) sera à la longue supprimée. Deux bacs Concernant les manuels scolaires, on en compte pour cette année 197 titres dont 53 nouveaux. Pour la quatrième année secondaire seulement, il y aura 39 titres nouveaux. Le changement à ce niveau n’a pas été effectué depuis une dizaine d’années. Toutefois, les élèves qui n’ont pas eu la chance de réussir leur bac l’année dernière continueront à utiliser les mêmes manuels. Ils auront leurs propres professeurs et leurs propres programmes. Rien ne changera pour eux. La période des examens sera la même mais les épreuves ne seront pas les mêmes. Une dizaine de titres sur support électronique CDROM seront aussi disponibles pour les élèves. Dans ce cadre, un million sept cents CD seront fournis gratuitement. 12 autres titres sur le même support électronique sont aussi réservés aux enseignants afin de les inciter à l’utilisation des nouvelles technologies de l’information. 846 nouveaux professeurs d’informatique ont été recrutés pour enseigner cette discipline importante et 800 autres ont été recrutés pour enseigner la langue anglaise. Ces deux disciplines sont actuellement les piliers de l’enseignement à l’échelle internationale. Excursions obligatoires Pour ce qui est de l’animation culturelle, les élèves du primaire effectueront à partir de cette année des excursions obligatoires afin de joindre l’utile à l’agréable. Grâce à ces sorties, l’élève pourra visiter d’importants sites archéologiques dans différentes régions de son pays. Il fera chaque année trois excursions. Quand il sera en sixième année il en aura fait 18. Plus d’importance sera aussi accordée aux différents clubs d’animation culturelle, sportive et artistique dans les lycées afin de fructifier les dons des élèves et leur apprendre à bien s’exprimer et à débattre. Ces clubs ont un grand rôle dans l’éducation de nos enfants en leur inculquant la notion des bonnes habitudes de paroles et de comportements. Journée régionale de la formation professionnelle Des journées régionales de formation professionnelle seront organisées du 7 au 15 septembre prochain dans différentes régions du pays afin de sensibiliser les élèves âgés entre 16 et 20 ans et qui ont abandonné leurs écoles à s’inscrire dans les écoles de formation professionnelle et être formés dans des spécialités innovantes et d’avenir. On prévoit l’inscription supplémentaire de 12 mille jeunes à travers ces journées de sensibilisation. Compte rendu Afef BEN ABDELJELIL *** A quand une administration plus rapide et plus efficace ? Comme à l’accoutumée, à chaque rentrée scolaire de nouvelles institutions scolaires sont créées et de nouveaux professeurs sont recrutés. Tout cela pour un total de 182 jours d’étude. Toutefois, plusieurs enseignants endurent encore les tracas des affectations lointaines et de la non approbation de leurs demandes de rapprochement de conjoint ainsi que des procédures qui traînent au niveau des directions régionales. Par ailleurs, l’information n’arrive pas rapidement à l’enseignant. A quelques jours de la rentrée, il se trouve parfois surpris par son affectation à une nouvelle institution à cause de la réduction du nombre des élèves et donc de classes et ce, sans qu’on l’ait informé d’avance. L’adresse électronique pour tous les enseignants et la communication instantanée via mail est un rêve qui n’est pas tellement difficile à concrétiser alors pourquoi ne pas s’y mettre et le faire tout de suite ? D’autre part, on nous annonce qu’environ la totalité des établissements secondaires sont aujourd’hui connectés au réseau internet et bénéficieront même de l’ADSL, mais malheureusement nos élèves n’en ont l’accès que pendant les heures d’étude consacrées spécialement à l’informatique. Pourquoi ne peuvent-ils pas y accéder pour faire des recherches ou pour apprendre de nouvelles choses surtout pendant les heures creuses ? A.B.A

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 8 septembre 2007)


Conférence sur la Politique européenne de voisinage (PEV): L’UE à ses voisins: «Libéralisez plus pour gagner plus !»

 

De notre envoyé spécial à Bruxelles: Ridha KEFI «Plus vous souhaitez vous rapprocher de l’UE et vous engager à mettre réellement en œuvre des réformes, plus l’UE sera désireuse de vous aider à atteindre ces objectifs et de vous offrir la possibilité de développer et d’approfondir nos relations». C’est en ces termes que le Président de la Commission Européenne, M. José Manuel Barroso, s’est adressé aux délégués de 16 pays (10 méditerranéens et 6 est-européens) concernés par la Politique européenne de voisinage ou PEV, qui participaient à la conférence sur le thème: «Travailler ensemble au renforcement de la PEV», réunie le 3 septembre, à Bruxelles (Belgique). «La vision contenue dans la PEV modifie radicalement les relations entre l’UE et ses voisins les plus proches tout comme les liens entre nos voisins et nous-mêmes», a renchéri Mme Benita Ferrero-Waldner, commissaire européenne en charge des Relations extérieures et de la PEV, avant d’inviter les participants (responsables gouvernementaux, représentants de la société civile et du monde des affaires, journalistes et universitaires) à lui soumettre des idées permettant d’explorer les chemins que prendront des relations, «spécifiques et différenciées», de l’UE avec ses voisins. Différenciation et/ou conditionnalité Tout en reconnaissant que «certains ont mis en question la logique sur laquelle repose la PEV, se demandant si des pays dont les sociétés, l’histoire et les traditions sont si différents doivent, ou même peuvent, bénéficier d’une seule et même approche politique», le Président Barroso a expliqué que les Européens ne peuvent ni ne veulent «ignorer les différences existant entre [leurs] partenaires», qualifiant cette nécessaire «différenciation» de «principe fondamental» de la PEV. Selon le Président de la CE, la PEV «n’est pas, et n’a jamais été, une politique globale». Elle n’est pas non plus «une politique de taille unique» et «peut avoir autant de facettes que [l’UE] compte de partenaires». En d’autres termes, les 27 offrent à leurs voisins du Sud et de l’Est l’occasion de choisir leur voie conformément à leurs intérêts et à leur propre rythme. «Il ne s’agit pas, a souligné encore M. Barroso, d’obliger tel ou tel pays à faire ceci ou cela, mais de répondre aux demandes des pays voisins dans le cadre du projet commun de créer une zone de prospérité partagée». M. Luis Amado, ministre portugais des Affaires étrangères dont le pays préside actuellement l’UE, a parlé, de son côté, de «flexibilité dans la mise en application» des Plans d’action, de manière à tenir compte des intérêts stratégiques de chaque pays. Le principe de «conditionnalité», défendu par les militants des droits de l’homme, et qui consiste à conditionner l’aide financière de l’UE à ses voisins par des progrès réalisés par ces derniers en matière de libéralisation politique, n’est donc pas (ou plus) à l’ordre du jour. Grâce à la «facilité de gouvernance», la PEV promet cependant de lever davantage de fonds pour aider les pays qui avancent plus rapidement sur la voie de la bonne gouvernance. Ce que l’on pourrait traduire, en paraphrasant le président français Nicolas Sarkozy: «Libéralisez plus pour gagner plus !», étant entendu que la démarche des voisins devra rester volontaire et progressive. La PEV a été mise en place dans le but de renforcer la prospérité, la stabilité et la sécurité de l’UE et de ses voisins immédiats, en Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Egypte, Israël, Autorité palestinienne, Jordanie, Syrie et Liban) et en Europe de l’Est (Arménie, Azerbaïdjan, Belarus, Géorgie, Moldavie et Ukraine), qui sont liés à l’UE par divers accords, mais n’ont pas vocation à en devenir des adhérents. L’ex-Président de la CE et actuel Président du Conseil italien, M. Romano Prodi, a trouvé une formule limpide pour définir cette nouvelle offre politique de l’UE à ses voisins: «Tout sauf les institutions». Traduire : une coopération globale, mais sans perspective d’adhésion. La PEV offre donc des relations politiques et économiques privilégiées à ces 16 pays, tout en s’appuyant sur les relations existantes (accords de partenariat et de coopération et accords d’association, partenariat euro-méditerranéen). Vue de Bruxelles, cette coopération doit être fondée sur un engagement en faveur des valeurs communes (démocratie et droits de l’homme, Etat de droit, bonne gouvernance, principes d’économie de marché et développement durable). Elle doit aussi suivre la méthode qui a permis à l’UE de se construire, à savoir l’articulation entre l’économie de marché et la démocratie libérale. En décembre dernier, la CE a présenté de nouvelles idées pour améliorer l’incidence de la PEV en offrant des possibilités supplémentaires aux pays partenaires et même un soutien renforcé aux voisins déjà engagés dans des réformes politiques et économiques. Durant la présidence allemande, qui a pris fin en juin dernier, ces idées ont été largement approuvées par les pays membres de l’UE. Et c’est pour en discuter avec l’ensemble de ses partenaires concernés par la PEV que la CE a organisé le dernier conclave de Bruxelles. Les responsables européens voulaient aussi prendre le pouls de leurs partenaires et mesurer leur degré d’engagement dans ce nouveau «partenariat entre acteurs égaux». «Nous souhaitons entendre les points de vue de nos voisins: où devons-nous mettre l’accent dans nos relations ? Où voient-ils leurs intérêts reflétés dans nos propositions et où, éventuellement, estiment-ils que des lacunes restent à combler ?», a insisté Mme Waldner. «Une intégration économique n’est pas un processus glamour. Elle exige un certain nombre de réformes et de décisions parfois difficiles à prendre», a-t-elle aussi concédé, avant d’exhorter les voisins de l’UE à «aller plus loin que les tarifs douaniers, à aller aux services, aux investissements et à l’agriculture». «Aller plus loin», mais à quel rythme ? Est-ce pour éviter que les discussions s’orientent vers des questions susceptibles d’alimenter des désaccords, notamment celles relatives aux réformes démocratiques, que M. Barroso et Mme Waldner ont proposé aux participants, dès l’ouverture de la conférence, de concentrer leurs interventions sur des domaines spécifiques, comme l’intégration économique, l’assistance financière et technique, la mobilité (flux migratoire, visas…), l’énergie, la sécurité maritime, l’environnement et le changement climatique ? Nombre de participants, et particulièrement les représentants de la société civile, qui n’ont pu prendre la parole au cours de la séance plénière, ont, en tout cas, déploré cette manière d’évitement (un «belgicisme» bien à propos), exprimant au passage une certaine irritation d’avoir été conviés à une réunion où ils étaient réduits à «faire de la figuration », selon l’expression de l’un d’eux. Pertinentes, souvent convenues ou franchement ennuyeuses et redondantes, les interventions des délégués ont permis de dégager un certain nombre d’observations. On a d’abord mesuré le faible engagement des délégués méditerranéens, en comparaison avec celui de leurs homologues est-européens, dont le «désir d’Europe» nous a semblé plus pressant et, en tout cas, plus fermement affiché. On a aussi remarqué, chez les premiers et les seconds, une différence d’approche sur la plupart des questions évoquées, alors que la PEV en général et la conférence de Bruxelles en particulier visaient à réduire le fossé entre la Méditerranée et l’Europe de l’Est, souvent présentés (et pas totalement à tort) comme des concurrents. Même s’il n’a été évoqué qu’à de rares reprises, notamment par le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, le projet d’Union méditerranéenne lancé récemment par le président français a pris, à cette occasion, tout son sens, en ce qu’il souligne la «différence» méditerranéenne et appelle à l’inscrire dans un processus spécifique. Concernant cette zone qui nous intéresse particulièrement, nous avons noté quelques déclarations qui tranchent par leur pertinence et/ou leur clarté. Il y a d’abord celle de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d’Etat français chargé des Affaires européennes, qui a plaidé pour une «approche cohérente, globale, durable» et, surtout, «différenciée», qui évite d’opposer l’Est et le Sud, tout en répondant «aux spécificités et aux tempos de nos partenaires». Traduire: «tenir compte des priorités des voisins», c’est-à-dire «encourager ceux d’entre eux qui avancent rapidement et laisser les autres progresser à leur rythme». Le responsable français a cité, à ce propos, les exemples du Maroc et de l’Ukraine qui, en avançant rapidement dans leurs réformes, montrent les bénéfices que les voisins de l’UE peuvent tirer de la PEV. Insuffisante concertation Premier à prendre la parole après la cérémonie d’ouverture, Fathallah Oualalou, ministre marocain des Finances et de la Privatisation, a affirmé que son pays était «satisfait des résultats de son accord d’association avec l’UE», tout en plaidant pour «plus de flux financiers, plus d’ouverture des marchés intérieurs, plus de conscience de l’asymétrie entre l’UE et ses voisins, plus de partenariat pour la mobilité et plus de coopération renforcée en matière d’émigration, en tenant compte de la situation des pays relais comme le Maroc». Le responsable marocain a aussi appelé à «mettre en avant les aspects positifs de l’émigration», en adoptant une approche globale qui réponde aux besoins des pays d’accueil en main d’œuvre qualifiée sans pour autant vider les pays émetteurs de leurs ressources humaines. Méditerranéen convaincu et grand connaisseur du Monde arabe, le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos a déclaré, pour sa part, que «l’UE est en passe de sortir de sa crise constitutionnelle. Elle va pouvoir répondre aux défis extérieurs, notamment sa politique vis-à-vis de ses voisins». Selon lui, «la PEV ne doit pas être un assemblage d’instruments, mais une véritable politique, adossée à une vision» de l’avenir de la région. «Nos voisins doivent sentir qu’ils ont un statut spécial, que nous avons des engagements à leur égard et que la PEV est une priorité pour nous autant que pour eux», a expliqué M. Moratinos. Avant d’ajouter: «La PEV doit être appropriée par les voisins. C’est une co-propriété». Autre intervention remarquée, celle de M. Abdelwaheb Abdallah, notre ministre des Affaires étrangères, chef de la délégation tunisienne à Bruxelles, qui n’a pas manqué de critiquer l’offre européenne en des termes choisis mais assez fermes pour ne pas passer inaperçus. M. Abdallah a rappelé l’engagement de notre pays dans son partenariat avec l’UE, dès 1995 par la co-signature d’un accord d’association et par l’adoption en 2005 d’un plan d’action dans le cadre de la PEV. Ce partenariat est considéré par la Tunisie comme un «choix stratégique et assumé», dans un «esprit de confiance et de respect réciproque », a-t-il ajouté avant d’appeler à ne pas enfermer les pays voisins dans «un moule unique». «Le dialogue et la concertation doivent être un préalable en vue d’une appropriation commune», a-t-il en outre expliqué, en déplorant que «la PEV continue d’être gérée sans concertation suffisante». «Autant l’offre est louable, autant ses objectifs restent généraux», a-t-il également déclaré. Et de remarquer, au passage, que «la question de la mobilité reste taboue et régie par un traitement sécuritaire, malgré les déclarations d’intention sur l’approche globale de ce phénomène». Conséquence : les pays de transit de l’émigration clandestine comme la Tunisie «continuent de faire face à ce problème sans aide réelle de l’UE». Selon M. Abdallah, celle-ci doit donner «une dimension humaine» à ses relations avec ses voisins du Sud. Elle doit aussi «tenir compte de la disparité de développement» entre le Nord et le Sud et, surtout, «mettre les mécanismes à la hauteur des réformes mises en route par ses partenaires». Les responsables européens voulaient sonder les opinions de leurs voisins sur la PEV. Ils n’ont pas manqué de noter tous ces griefs et appréhensions dont ils devraient tenir compte pour améliorer leurs offres et les adapter aux besoins de leurs voisins.

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 8 septembre 2007)


Financement International 2,6 milliards de dollars alloués par la BM aux pays de la région MENA Le secteur privé en point de mire

 

Durant l’exercice 2007 (juillet 2006-30 juin 2007), le Groupe de la Banque mondiale a engagé 2,6 milliards de dollars sous forme de prêts, crédits, dons et garanties au profit des gouvernements et du secteur privé des pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA). Les bénéficiaires utilisent ces fonds dans le cadre de plus de 40 projets et programmes destinés à améliorer le climat des affaires et de l’investissement et à lutter contre la marginalisation et l’exclusion des pauvres. Dans les pays à revenu intermédiaire, le Groupe a axé son assistance technique et financière sur le développement du secteur privé et a cherché dans le même temps à multiplier les opportunités économiques pour les femmes, à consolider la gouvernance et les institutions et à appuyer la gestion de nouveaux projets d’infrastructure. Les quatre institutions qui composent le Groupe ont participé à cet effort : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), qui fournit des financements, des produits de gestion des risques et d’autres services financiers aux pays à revenu intermédiaire de la région ; l’Association internationale de développement (IDA), qui accorde des prêts sans intérêt et des dons aux pays à faible revenu de la région MENA, à savoir le Yémen et Djibouti ; la Société financière internationale (IFC), qui a élargi son portefeuille à la prise de participations et à l’offre de prêts, de garanties et de services de conseil aux entreprises privées ; et l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), l’organe du Groupe de la Banque mondiale qui assure contre le risque politique, qui met en place actuellement des projets dans plusieurs pays. Le portefeuille de la Banque mondiale vise à appuyer les réformes en cours dans les secteurs financier, de l’éducation et de l’approvisionnement en eau, l’amélioration du climat économique, de gestion de l’infrastructure et de la gouvernance, et les pratiques respectueuses de l’environnement.

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 8 septembre 2007)


 

Maroc: les islamistes modérés s’estiment victimes de la faible participation

RABAT (AP) — Favoris des législatives, les islamistes modérés du Parti de la Justice et du Développement (PJD) ont imputé samedi au faible taux de participation un résultat moins bon que prévu en leur faveur lors du scrutin de la veille au Maroc. Ils ont accusé les partis séculiers d’avoir utilisé la corruption pour leur barrer la route. Citant des résultats partiels, le PJD a affirmé disposer d’au moins 41 sièges sur les 325 en lice à la Chambre des représentants (chambre basse du Parlement). Il a prédit qu’il en aurait 54 au total. Dans la chambre sortante, il en dispose de 42, représentant la première force d’opposition à la coalition gouvernementale dominée par l’Istiqlal (nationaliste) et l’Union socialiste des Forces populaires (USFP). Avant le scrutin, le parti avait bon espoir de doubler son nombre de sièges. Lahcen Daoudi, No2 du PJD, n’a pas caché sa déception devant la presse au siège de son parti à Rabat. « Le PJD a gagné, mais le Maroc a perdu », a-t-il déclaré en dénonçant l’argent qui aurait coulé à flots dans le système électoral. « Ils ont jeté l’argent partout ». Le ministre de l’Intérieur Mohamed Benaïssa a pour sa part affirmé que le vote s’était déroulé dans des conditions « transparentes » et « claires ». Les résultats étaient annoncés au compte-gouttes samedi. Le PDJ a remporté 16 des 85 sièges pour lesquels l’issue était connue, contre 12 pour l’Istiqlal, selon le ministère de l’Intérieur. Suit derrière l’USFP, dont le secrétaire général de l’USFP, Mohamed Elyazghi, se voulait optimiste. Avec la coalition, « nous sommes gagnants », a-t-il estimé. Pour ce second scrutin depuis l’accession au trône de Mohammed VI en 1999, plus de quinze millions de Marocains étaient appelés aux urnes pour renouveler les 325 membres de la Chambre des représentants, dont 30 sont obligatoirement des femmes. Mais les bureaux de vote sont loin d’avoir fait le plein. Selon les dernières estimations officielles, le taux de participation définitif devrait atteindre 41%, contre 52% en 2002. « C’est décevant, mais pas surprenant », a noté Moufidi Mohssen, 26 ans, étudiant en commerce. « Il n’y a pas eu de grands débats, aucun engagement sérieux avec les électeurs pour leur expliquer les enjeux de cette élection ». Si le chômage, la corruption et la pauvreté ont été les principales préoccupations des électeurs, le scrutin a suscité des questions sur la place de la religion. Car le Maroc, considéré comme modéré, a lui aussi enfanté des terroristes, comme les auteurs des attentats de Madrid en 2004 et des attaques à Casablanca en 2003 et cette année. Le PJD a pris ses distances avec les islamistes radicaux, se présentant comme un recours contre l’extrémisme. Son secrétaire général, Saad Eddine Othmani, a répété que son parti avait voté en faveur des récentes lois libéralisant la société marocaine, comme le nouveau Code de la famille de 2004 qui améliore le statut des femmes. Détenteur de l’autorité suprême, le roi Mohammed VI aura jusqu’au 12 octobre pour nommer la personnalité qui lui conviendra le plus à la tête du gouvernement, en fonction des résultats. Le Premier ministre désigné devra ensuite former son cabinet

 


 

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