8 juin 2000

البداية

 

 

Vente d´enfants symbolique!!!!

Chers tous :

On vient de nous informer que Ali Ben Salem Sghaier, ancien  prisonnier
politique, condamné a trois ans de prison et libéré en 1995, s’est présenté
aujourd’hui jeudi 8 juin à 11h  au marché hebdomadaire de Douz (sud-ouest
tunisien) pour procéder à une vente aux enchères symbolique de ses enfants.
Il entendait  par ce geste alerter l’opinion publique sur la situation
insupportable que lui-meme, sa femme et ses enfants vivent au quotidien
depuis sa sortie de prison : controle administratif au commisseriat de
police, impossibilite de travailler, impossibilite de recevoir d’aides des
voisins, isolement social et familial), ce qui est le lot de la plupart des
anciens prisonniers politiques.
 Il a expliqué a la foule qu’il ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses
enfants et qu’il ne lui restait plus d’autre possibilité que de les mettre
en vente.
La police est aussitot intervenue pour appreh!ender ce pere desespere, et a
disperse la foule qui a commencé a grossir autour de lui.
Restons attentifs au sort que le pouvoir va reserver à Ali et à sa famille
et temoignons notre solidarite avec lui ainsi qu’avec les milliers de
familles qui vivent le meme enfer que lui.
Mondher Sfar

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Lors du 19ème anniversaire de la fondation du mouvement En-Nahdha, ses dirigeants entament une grève de la faim en solidarité avec les 1000 prisonniers d’opinion menacés par le dépérissement.

 

Le dix-neuvième anniversaire de la fondation du mouvement En-Nahdha en Tunisie (6 Juin 1981) coïncide avec l’entrée de 1000 prisonniers d’opinion tunisiens en une grève de faim. Parmi ces prisonniers qui sont placés dans diverses prisons tunisiennes, nous citons : le professeur Sadok Chourou, Cheikh Habib El-Louz, le journaliste Hamadi Jebali, Dr. Ahmad Labiadh, Dr. Ziad Doulatli, M. Ali Larayedh et M. Mohamed El-Akrout, du mouvement Ennahdha en plus des militants du Parti ouvrier communiste tunisien Mrs Abdelmoumen Belanès.

 

En suivant avec vive inquiétude la détérioration de la santé de la plupart des prisonniers dont plusieurs ont péri sous la torture ou à cause de la négligence, de la malnutrition et de la privation des médicaments, et qui vivent dans des conditions dégradantes et inhumaines faisant partie d’une politique systématique d’extermination, le mouvement En-Nahdha de

 Tunisie :

 

1-     déclare l’entrée de plusieurs de ses dirigeants et militants dans divers pays (La Grande Bretagne, La France, l’Allemagne, la Suisse, le Suède, la Belgique, le Canada…etc.) dans une grève de faim ainsi que l’organisation d’une campagne médiatique en solidarité avec l’appel des prisonniers d’opinion tunisiens pour une amnistie générale. Parmi ceux qui o!nt entamé une grève de la faim, nous citons Mrs Rached Ghannouchi, président du mouvement En-Nahdha, Ameur Larayedh,  président du bureau politique, Saїd Ferjani, membre du bureau exécutif, Hocine Jaziri, membre du bureau politique, Walid Bannani, Abdelkader Ounissi et Mohsen Jendoubi, membres du conseil consultatif.

 

2-     dénonce la persistance de la politique systématique d’extermin!ation lente dont sont victimes les prisonniers d’opinion tunisiens et tient le régime tunisien pour responsable de leur vie et de leur intégrité physique et morale.

 

3-     lance un appel urgent à toutes les instances concernées par l’!état des droits de l’homme telles que l’Organisation des Nations Unies, la Croix Rouge et les différentes organisations humanitaires arabes et internationales pour visiter les prisons tunisiennes afin de dévoiler les crimes qui y sont perpétrés à l’encontre des prisonniers d’opinion.

 

4-     invite tous les défenseurs de la liberté à manifester leur solidarité avec la grève des prisonniers tunisiens ainsi qu’avec leur appel à une amnistie générale, sans oublier de saluer leur soutien aux victimes de la dictature et de la répression en Tunisie.

Londres, le 6 Juin 2000.

Rached Ghannoouchi

Mouvement En-Nahdha de la Tunisie.

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Aubervilliers le 07 juin 2000

 

COMMUNIQUE 3

Deux femmes rallient notre grève de la faim

 

Nous les réfugiés politiques tunisiens en France, dont les noms suivent –  anciens prisonniers d’opinions, parents et amis des détenus politiques en Tunisie- annonçons notre décision de poursuivre notre grève de la faim pour protester contre les agissements arbitraires du pouvoir tunisien et en solidarité avec tous les prisonniers d’opinion qui croupissent depuis une décennie dans les geôles tunisiennes, subissant des conditions de détention inhumaines et dégradantes en raison du mauvais traitement et de l’absence de soins malgré leur état de santé précaire.

Pour dénoncer cette situation, Taoufik Echaib a entamé une grève de la faim depuis le 5/5/00 suivi par d’autres détenus dont Abdelmoumen Belanes le 8/5/00 et par Sadok Chourou, Abdelatif Elmekki et Samir Dillou le 20/05/00 ; ces actions de grève de la faim sont généralisées dans toutes les prisons tunisiennes depuis le 28/05/00.

Par notre acte, nous lançons un appel à tous les militants des Droits de l’Homme et toutes les associations pour joindre leurs efforts au nôtre pour :

– la libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers d’opinion en Tunisie dans le cadre d’une amnistie générale.

– l’arrêt de tous les procès politiques et la levée des mesures de contrôle judiciaire qui touchent des milliers d’anciens prisonniers d’opinions.

Les signataires :

        ·          Madame Aïcha Daouadi, ancienne prisonnière d’opinion, adoptée par amnesty International.

        ·          Madame Afifa, soeur du prisonnier Bouraoui Makhlouf, condamné à perpétuité.

        ·          Zouhaier Issaoui, ancien prisonnier politique (91-99) et secrétaire général du comité de défense des prisonniers politiques en Tunisie.

·                      Ameur Larayedh, président du bureau politique du mouvement Ennahdha.

·                      Houcine Jaziri, réfugié politique en France et membre du bureau politique d’Ennahdha.

        ·          Abdelkader Djebali, réfugié politique et frère du prisonnier Mohamed Djebali.

·                      Mohamed Trabelsi, membre du mouvement Ennahdha et réfugié politique.

·                      Abdeljalil SAIDI, réfugié politique et frère du prisonnier Ismaïl SAIDI.

·                        Abdelkader OUNISSI, membre dirigeant d’Ennahdha.

N.B  : La grève se déroule dans le local de l’association : Solidarité Tunisienne :  40, rue du Landy – 93300 Aubervilliers Tél : 01 43 52 09 86 -/- Fax : 01 43 52 72 93 – E-mail : cdppt@hotmail.com -/- soltunis@free.fr
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بسم اللّه الرّحمن الرّحيم

الإضراب يستمر ويتعزّز بإمرأتين

باريس في 7 جوان 2000

يتواصل لليوم الثالث على التّوالي إضرابنا عن الطّعام الذّي نخوضه مساندة لإضراب ألف من سجناء الرّاي في سجون تونس، احتجاجا على الوضعية ا!;لمأسوية التّي يعيشونها منذ عشر سنوات حرموا خلالها، ولا يزالون، من ابسط الحقوق الإنسانية، كالحق في الدّواء والغذاء الصّحي والتّمكين من ادوات الكتابة وهذا إضافة إلى !5;لتّضييق الشّديد الذّي يتعرّض له أهاليهم في معيشتهم وخلال الزيارة التّي تقتصر على بعض الدّقائق وتتمّ من خلال حاجزين بينهما متر كامل.

وفي مخالفة صريحة للإتّفاقيات الدّولية، التّي سارعت الحكومة التّونسية إلى التّوقيع عليها، تقبع ثلّة من قيادات حركة النّهضة في السّج!1606; الإنفرادي منذ عشر سنوات كاملة مثل السادةصادق شورو وعلي العريض والحبيب اللّوز ومحمّد العكروت، الأمر الذّي يعرضهم لموت بطيء كما حصل فعلا للكّ من الإخوة سحنون الجوهري! ومبروك الزرن والمولدي بن عمر واسماعيل خميرة الذّين توفوا في السجن نتيجة حرمانهم من الدّواء.

دفعت هذه الانتهاكات بأكثر من ألف سجين يتوزّعون على كلّ معتقلات البلاد، إلى الدخول في إضراب عن الطّعام منذ يوم 28 ماي 2000 وقد انخرط العديد من !1571;صدقائهم وإخوانهم في مختلف العواصم الأوروبية في إضرابات تضامنية معهم.

ونحن إذ نبدأ يومنا الثالث من الإضراب بدخول الأخت عائشة الذوادي، سجينة سياسية سابقة ومتبنّات من طرف منظمة العفو الدّولية، والأخت عفيف!ة مخلوف، شقيقة السجين السياسي بوراوي مخلوف المحكوم بالمؤبد فإنّا :

– نشدّ على أيدي مناضلي الحرّية في سجون تونس ونجدّد دعمنا ووقوفنا إلى جانب نضالاتهم حتّى استخلاصهم من براثن الدّكتاتورية.

– نشكر كلّ القوى المدافعة عن حقوق الإنسان في داخل تونس وخارجها ونجدّد دعوتنا لها لتصعيد تحركاتها المساندة لمساجين الرأي حتّى تحقيق مط !4;ب العفو التّشريعي العام.

 

لجنة الدّفاع عن السّجناء في تونس – فرنسا

 

1. عائشة الذوادي 2. عيفية مخلوف 3. زهير العيساوي 4. عامر العريض، 5. حسين الجزيري

6. عبد القادر الجبالي 7. محمد الطرابلسي 8. عبد الجليل السعيدي 9. عبد القادر الونيسي

Solidarité Tunisienne : 40, rue du Landy – 93300 Aubervilliers – Tél : 01 43 52 09 86 – Fax : 01 43 52 72 93

E-mail : cdppt@hotmail.com // soltunis@free.fr

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 Vérité-Action

 Communiqué

Plus d’un millier de prisonniers politiques

en grève de la faim depuis le 28 mai 2000

 

Dans les prisons de Nadhour, Bizerte, Sfax, Haoureb, Gafsa, Gabès, Massaadine, Mahdia, Monastir et Tunis, une grève de la faim a été mené par des détenus politiques appartenant à « An Nahdha ». Certains prisonniers l’ont déjà entamé depuis le 5 mai 2000, le cas d’ailleurs de M. Taoufik Cheïb, suivi par M.Abdelmoumen Belaness le 8 mai 2000 et par M.Abdullatif El Mekki et M. Samir Dilou et M.Sadok Chourou le 20 mai 2000. Cette fois, leur action est bien généralisée

 Ces prisonniers n’ont malheureusement que cette voie pour attirer l’attention du monde sur le calvaire dans lequel ils vivent depuis des longues années maintenant . Ils prônent la liberté et réclament la promulgation d’une loi d’amnistie générale qui mettra fin à une tragédie mise en place depuis maintenant 09 ans.

 Le Conseil National des Libertés en Tunisie (CNLT) rappelle dans son communiqué du 2 juin 2000 que ces citoyens subissent dans les prisons tunisiennes des conditions de détention infra-humaines faites de brimades incessantes, de surveillance continuelle, de délation et d’avilissement dans le but de porter atteinte à leur intégrité en tant qu’êtres humains.

 Messieurs Habib Ellouze, Ali Laarayadh, Zied Daoulatli, Sadok Chourou, Ajmi Al Ourimi, Sahbi Attig vivent depuis des années dans l’isolement ce qui constitue une forme de torture prohibée par les conventions internationales ; une pure prison à l’intérieur de la prison elle-même. Le prétexte sécuritaire des autorités tunisiennes est inacceptable, car rien ne légitime une telle pratique. Rien ne peut expliquer que l’on interdit à un condamné de communiquer avec ses codétenus, de lire les journaux, d’utiliser la radio ou la télévision, bref de passer de longues années dans un petit tombeau sombre, inadapté, coupé de le vie ordinaire des gens ! !&nbsp!;  Une vraie honte !

 La Tunisie a signé le 17 juillet 1995 avec la Communauté européenne et les Etats membres de l’UE l’Accord d’Association. Celui-ci est entré en vigueur le 1er mars 1999, alors que ce nouveau partenaire ne cesse de violer «le respect des principes démocratiques et des droits de l’Homme qui inspirent leurs politiques internes et internationales et qui constitue un élément essentiel de l’Accord» (Article 2). Les derniéres élections municipales qui ont vu le parti au pouvoir depuis plus de 40 ans tiompher avec un score à la soviétique (94%) n’en est qu’un signe révélateur. Quelle crédibilité et quelle efficacité aura donc l’UE lorsqu’elle traitera la question des droits de l’Homme avec les futurs partenaires ? Un véritable défit !

Un mouvement de solidarité et de soutien s’est déclaré parmi les opposants tunisiens en Europe notamment en France et en Grande Bretagne.

 Vérité-Action manifeste sa préoccupation quant au sort des prisonniers politiques en Tunisie et soutient fortement leur brave action et celle des militants des droits de l’Homme tant à l’intérieur du pays  qu’à l’extérieur (notamment le journaliste Noureddine Aouididi en gréve depose le 3 mai 2000) et appelle toute organisation défendant les Droits fondamentaux et les libertés, toute instance ou personnalité politique à intervenir en faveur des prisonniers politiques et d’opinion en Tunisie.

Ainsi, Vérité-Action appelle le gouvernement tunisien à promulguer une loi d’amnistie générale inconditionnelle et  à lever les entraves devant les libertés notamment la liberté de la presse et de d’association.

 

Fribourg, le 07.06.2000

Pour Vérité-Action

El Afif GHANMI, président

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Tunisie-droitshomme                          AFP  Jun  7 18:56 Deux femmes rallient la grève de la faim des réfugiés politiquestunisiens   PARIS, 7 juin (AFP) - Deux femmes se sont jointes mercredi à lagrève de la faim entamée en début de semaine par sept réfugiéspolitiques tunisiens en France, pour marquer leur solidarité avecles prisonniers d'opinion dans leur pays, indique un communiqué desgrévistes.   Il s'agit de Aïcha Daouadi, ancienne prisonnière d'opinion,adoptée par Amnesty international, et Afifa Makhlouf, soeur duprisonnier Bouraoui Makhlouf, condamné à perpétuité, selon lecommuniqué du Comité de défense des prisonniers politiques enTunisie (CDPPT).   Ces réfugiés politiques, qui ont entamé leur grève de la faimlundi, à Aubervilliers près de Paris, entendent dénoncer les"conditions de détention inhumaines et dégradantes" des prisonniersd'opinion en Tunisie dont ils réclament la libération "immédiate etinconditionnelle dans le cadre d'une amnistie générale".   AFP***********************************le numero 64 de l'Audace est en ligne:audace.free.frbonne lecture.***************************************************ben brik sera à genéve le 15 juin 2000 pour dédicacer son nouveau livre: unesi douce dictature.
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Libération du jeudi 8 juin 2000Ben Brik fait des émules en Tunisie Série de grèves de la faim parmi les opposants à Ben Ali. Par JOSE GARCON  Trois semaines après que le journaliste Taoufik Ben Brik a mis fin à unjeûne de plus d'un mois, les actions de protestation similaires s'amplifienten Tunisie. Ils étaient des dizaines de femmes et d'hommes à observer, hier,une grève de la faim symbolique dans plusieurs villes. De Bizerte à Tunis enpassant par Sousse, Sfax et Monastir, des militants de la Ligue des droitsde l'homme, du Conseil national des libertés (CLNT, non autorisé), desfemmes démocrates ou des avocats ont ainsi marqué leur solidarité avecnotamment Abdelmoumen Belanès, un militant du POCT, un parti d'extrêmegauche interdit ainsi qu'à Hamma Hammami, le chef - en fuite - de cettepetite formation. L'état de santé de Belanès, de Fahem Boukaddous, de Abdellatif El Mekki, deSamir Dilou et de plusieurs autres détenus à la prison civile de Tunisinspire en effet de réelles inquiétudes. Ils sont en effet en grève de lafaim depuis un mois, parfois plus, dans l'indifférence totale des autorités.Pendant ce temps, le président Zine Ben Ali continue à manier la carotte etle bâton à l'égard de ceux qui contestent ses méthodes ou critiquent l'étatdes libertés dans le pays. Moncef Marzouki, le porte-parole du CNLT, etl'opposant Mohamed Mouada ont été hier autorisés à voyager après la levée del'interdiction de quitter le territoire qui les frappait. La restitution,fin mai, de son passeport à Moncef Marzouki, qui en était privé depuis cinqans, n'avait pas empêché la police de lui interdire d'embarquer à l'aéroportde Tunis pour se rendre notamment en France. En revanche, la militante des droits de l'homme et cofondatrice de la maisond'édition Aloés, Sihem Ben Sedrine, n'a toujours pas récupéré son passeportcontrairement aux affirmations de l'ambassadeur de Tunisie à Paris. «C'estun mensonge révoltant», a-t-elle déclaré hier en précisant que si sesavocats ont bien obtenu la levée de son interdiction de voyager il y a deuxsemaines, elle attend toujours son passeport dont elle est privée depuisseptembre 1995. Son mari, Omar Mestiri, secrétaire général du CNLT, estégalement interdit de voyager. Sihem Ben Sedrine avait effectué en mars unegrève de la faim après avoir épuisé tous les moyens administratifs pourobtenir son passeport.**************************************************************Article paru dans l'Express du 08/06/2000  n° 2553 / p. 62 MaghrebTunisie: les fissures du palaisDominique Lagardel'affaire Ben Brik et la tentative d'assassinat d'unex-journaliste ont mis en évidence les divisions del'entourage présidentiel  Les quarante-deux jours de jeûne de Taoufik Ben Briket les deux coups de feu tirés contre Riad Ben Fadheln'ont pas fini de faire des vagues en <Tunisie>. Faceà la montée de la contestation et à la dégradation del'image du pays, deux courants s'affrontentaujourd'hui presque ouvertement autour du présidentBen Ali. Les uns, qui entendent ne rien céder,défendent un «modèle tunisien» à base de totalitarismemou, indispensable selon eux à la stabilité et audéveloppement du pays. Les autres estiment aucontraire qu'il est temps de desserrer un peu l'étau,en faisant valoir que la menace islamiste, longtempsmise en avant pour justifier les brutalitéspolicières, s'est estompée, et que les partenaires dela <Tunisie> commencent à s'irriter sérieusement desviolations répétées des droits de l'homme, perpétréesou couvertes par le régime.A la tête du premier groupe, trois hommes d'influence:Abdelaziz Ben Dhia, ministre d'Etat et conseillerspécial du président, le ministre de l'IntérieurAbdallah Kallal - un fidèle de Ben Ali depuis près detrente ans - et, surtout, Abdelwahab Abdallah,porte-parole de la présidence, conseiller du chef del'Etat pour tout ce qui touche à l'information etvéritable patron de la presse tunisienne. Mohamed Jegham, aujourd'hui ministre de la Défense, aprèsavoir été limogé, il y a quelques années, de son postede directeur de cabinet du chef de l'Etat, et DaliJazi, un ancien militant de la Ligue tunisienne desdroits de l'homme et du Mouvement des démocratessociaux (MDS, opposition) rallié à Ben Ali,symbolisent, quant à eux, le second courant.Excès de zèle de certains proches du pouvoir?Lorsqu'il est nommé ministre des Droits de l'homme etde la Communication, en novembre 1999, Jazi croitpouvoir obtenir du chef de l'Etat qu'il retire àAbdallah la tutelle de la presse, pour la lui confier.Il ouvre donc les hostilités. Le 22 mars, unediscussion particulièrement houleuse oppose les deuxhommes, en présence de Ben Ali. Mais Abdallahl'emporte: Jazi est limogé.C'est Ben Brik et sa grève de la faim qui vont fairede nouveau bouger les choses. Début mai, inquiet de lavague de protestations et de critiques que soulèvecette affaire en France, Ben Ali rappelle Jazi. Detous ceux qui l'entourent il est l'un des rares àdisposer encore de relais dans la société civiletunisienne et dans la classe politique française. Illui demande de faire passer quelques messages,notamment auprès de ses amis socialistes à Paris. Unemission informelle dont Jazi se charge d'autant plusvolontiers que Ben Ali accepte de donner quelquesgages. Le frère de Ben Brik est libéré. Des militantsdu Conseil national pour les libertés en <Tunisie>(CNLT, non reconnu), comme Mustapha Ben Jaafar ouMoncef Marzouki, obtiennent enfin leur passeport. Desopposants dont le téléphone a été coupé ont lasurprise de voir leur ligne rétablie. Le 23 mai, BenAli convoque une nouvelle fois Jazi. Pour lui annoncerqu'il est nommé conseiller politique auprès de laprésidence, et qu'il prendra ses nouvelles fonctionsle 20 juin au palais de Carthage. Au grand damd'Abdallah...Quelques heures plus tôt, Riad Ben Fadhel a été blessépar balles par deux inconnus. Cet ancien journaliste,qui dirige aujourd'hui une société de communication,venait de publier dans les colonnes du Monde unetribune libre. Y a-t-il eu un excès de zèle decertains cercles proches du pouvoir? Dès le lendemain,une dépêche de la TAP, l'agence de presse officielletunisienne, rédigée par Abdallah, qui a convoqué pourl'occasion le directeur de l'agence dans son bureau,laisse entendre, contre toute vraisemblance, qu'ils'agirait d'une tentative de suicide. L'empressementmis par le pouvoir à se dédouaner et la maladresse ducommuniqué sont aussitôt interprétés comme un aveu parl'opinion... Le chef de l'Etat est furieux. Pourcouper court aux rumeurs, il reçoit Ben Fadhel pendantplus d'une heure le dimanche 28 mai, à sa sortie declinique. Et, lorsque le jeune chef d'entreprise luidemande de démentir la dépêche de la TAP, il luirépond qu'il ne peut lui offrir meilleur démenti quece tête-à-tête. La photo de l'entrevue est publiée àla Une de tous les journaux.Mais, si Ben Ali a rappelé Jazi, il n'a pas pourautant limogé son porte-parole. Et, si la cohabitationentre les deux hommes promet d'être orageuse, nul nepeut dire qui l'emportera. D'autant que d'autresfissures pourraient apparaître. Il y a quelques semaines, deux officiers de police au moins ont étéarrêtés, dont un proche de Kamel Ltaïef, premierdirecteur de cabinet de Ben Ali, partisan lui aussid'une libéralisation du régime. Or Kamel Ltaïef estégalement la bête noire du clan des Trabelsi, lafamille de l'épouse du chef de l'Etat, dont Abdallahest l'un des hommes liges...*********************

General Hunger Strike in Tunisian Prisons and Wide Support Campaigns in Various European Countries

 

*National Council for Liberties in Tunisia: Call for an Unconditional General Amnesty

 

*Collectif de la Communaute Tunisienned en Europe: Call to the European Parliament to Save Politocal Prisoners in Tunisia

 

*Committee for the Defense of Political Prisoners in Tunisia (Paris): Relatives and Friends of Politial Prisoners on Hunger Strike in Solidarity with Political Prisoners in Tunisia

 

*An-Nahdha Movement: On 19th Anniversary of its Foundation: Solidarity Hunger Strikes i!n London, Paris, Belgium, Switzerland,...

 

*Committee for the Defense of Political Prisoners in Tunisia (Paris): Urgent Information from inside Tunisian Prisoners

 

*Committee for the Respect of Liberties and Human Rights in Tunisia/Hourriya Liberte: Press Conference and Solidarity Day

 

*Campaign for Human Rights in Tunisia

: Letter concerning Hunger Strikes in Tunisian Prisons—————————————————————————————————————————–


NATIONAL COUNCIL FOR LIBERTIES IN TUNISIACNLT)

 

Communiqué


Over 1,000 political prisoners belonging to- or presumed members of- an-Nahdha, have begun a hunger strike on 28 May 2000, in the prisons of Nadhour, Bizerte, Sfax, Houareb, Gafsa, Gabès, Messaadine, Mahdia, Monastir and Tunis, in order to demand a general amnesty.
 

The CNLT wishes to remind public opinion of the situation of these citizens the majority of whom have been detained for at least 9 years, as part of the vastest campaigns of repression in Tunisia’s modern history, including the arrest, torture (leading to death in many cases) and detention of thousands of Tunisians.

 

During this campaign, house raids, arbitrary arre!st and detention in custody at police stations for very long periods in the total absence of any respect for the legal limits, multiplied. Also, practices of collective punishment became common, targeting friends, relatives, and even neighbours of prisoners, in a flagrant contradiction of the principle of “individual responsibility”.

 

We direct attention to the fact that these prisoners are serving sentences that were issued in trials where the rights of the defense and the legal regulations were disregarded, and which ended in heavy sentences contradicting all legal principles such as “territoriality of laws” where citizens were tried for declarations made during meetings held outside Tunisian territories, or the principle of “authority of the charge”, where we have many cases of defendants tried twice, or more, for the same charges.

 

The CNLT also brings to attention the fact that these citizens suffer infra-human detention conditions in Tunisian prisons, comprised of incessant bullying, continuous surveillance, denunciation and degradation with a view to damage their integrity as human beings. These prisoners are forbidden from having any relations, any communication, not even sharing a meal with other fellow prisoners. Visits are subjected to strict regulations: the prison administration appoints one day for the visit and another day for delivering provisions to the prisoner with a view to cause their families hardship and isolate prisoners from their relatives. Often, prisoners are detained hundreds of kilometres from their area of residence. The administration also imposes a maximum spending sum of 25 dinars (~20 dollars) –previously 15 dinars-, in order to purchase all drinks and groceries. We have also noted that packages delivered to the prisoners are sometimes deliberatel!y turned upside down under the pretext of searching, thus making the content unusable. One of the forms of punishment specifically applied to Islamist prisoners consists in placing them in wings intended for homosexuals.

 

Tens of an-Nahdha’s leaders such as Mr Habib Ellouze, Mr Zied Daoulaltli, Mr Ajmi Al Ourimi, Mr Sahbi Attik, have been living for years in solitary confinement which constitutes a form of torture prohibited by international conventions.

 

The CNLT demands that an end be put to this human tragedy which has marked indelible traces on these last ten years of the history of our country, and that an unconditional general amnesty be declared.

 

Tunis, 2 June2000

 

CNLT spokespersonDr. Moncef Marzouki------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------COLLECTIF DE LA COMMUNAUTE TUNISIENNE EN EUROPE1, rue Cassini, 75014 Paris ; Tel : 0143296898 ; Fax : 0143292679

COMMUNIQUE

Call to the European Parliament in order to Save Political Prisoners in Tunisia

 

Paris, 7 June 2000.

 

The hunger strikes that have spread to the majority of Tunisian prisoners illustrates the deplorable, inhumane and scandalous conditions in which !thousands of political prisoners have been living for long and unending years in prison.

 

We must strongly emphasise that the Tunisian regime reserves special treatment to political prisoners to which other prisoners are not subjected- a treatment consisting of bullying, humiliation as well as violence. Those who were able to leave are witnesses.

 

The situation of political prisoners must be an urgent concern of European members of parliament, for it is a situation of distress, physical and emotional suffering that is often unbearable. To this we must add the intolerable situation of many prisoners suffering from grave illnesses who are prevented by the prison administration from receiving the required treatment that is urgently needed. A number of prisoners have already died as a result of untreated illnesses!.

 

Facing the alarming deterioration of the state of political prisoners in Tunisia, we earnestly appeal to all European members of parliament to mobilise in order to denounce this scandalous situation experienced by political prisoners, and to urgently demand their immediate and unconditional release.Particularly, we call on the European Parliament which will meet for a session next week in Strasbourg, to join its voice to that of political prisoners in Tunisia on hunger strike. It is urgent that a resolution be presented in order to call on the Tunisian government to put an end to the maltreatment to which these prisoners are subjected. We demand that this resolution call for the immediate and unconditional release of all prisoners of conscience.

 

The Committee.

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We are on hunger strike in solidarity with political prisoners in Tunisia

 

Aubervilliers, 5 June 2000

 

We, Tunisian political reugees in France, whose names follow- former prisoners of conscience, relatives and friends of political prisoners in Tunisia- announce our decision to begin a hunger strike in order to protest against practices of the Tunisian government and in solidarity with all prisoners of conscience who have been withering away for a decade in Tunisian prisons, suffering inhuma!ne and degrading detention conditions including maltreatment and the absence of medical care despite the precarious health state of many of them.

 

To denounce this situation, Taoufik Echaib had begun a hunger strike on 5 May 2000, followed by other prisoners including Abdelmoumen Belanes on 8 May 2000 and by Sadok Chourou, Abdellatif Elmekki and Samir Dillou on 20 May 2000. These hunger strikes have spread to all Tunisian prisons since 28 May 2000.

 

Through our hunger strike, we appeal to all human rights associations and activists to join their efforts to our for:

 

*The immediate release of all prisoners of conscience in Tunisia, as part of a general amnesty;*The ending of all political trials and the lifting of all judic!ial restrictions imposed on thousands of former prisoners of conscience.

 

Signatories:-Zoubir Issaoui, former political prisoner (1991-1999) and secretary general of the Committee for the Defense of Political Prisoners in Tunisia (CDPPT, France)-Ameur Larayedh, chairman of Ennahdha Movement’s political bureau-Houcine Jaziri, political refugee in France and member of Ennahdha’s political bureau-Abdelkader Djebali, university researcher, political refugee and brother of prisoner of conscience Mohamed Djebali-Mohamed Trabelsi, member of Ennahdha and political refugee.

 

The hunger strike takes place at the headquarters of the Solidarite Tunisienne association:

 

40, rue du Landy - 93300 Aubervilliers -Tel: 01 43 52 09 86- !Fax : 01 43 52 72 93E-mail : cdppt@hotmail.com------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------On the 19th Anniversary of its Foundation:

Leaders of An-Nahdha Movement Embark on a HungerStrike in Solidarity With 1,000 Political Prisoners on the Brink of Death

 

The occasion of the 19th anniversary of the foundation of An-Nahdha Movement in Tunisia (founded on 6 June 1981) comes at a time when more than one thousand political prisoners in different Tunisian prisons from various political and ideological orientations have been on hunger strike for more than ten days, led by prominent leaders of An-Nahdha such as Professor Sadok Shourou, Mr. Habib E!llouze, Mr. Hammadi Jebali (journalist), Mr. Ali Laarayedh, Dr. Ahmed Labayedh, Mr. Mohammed Akrout and Dr. Ziad Doulatli, as well as two members of the Communist Worker’s Party in Tunisia (POCT), Mr. Abdelmonem Belanes and Mr. Fahem Boukaddous (student).

 

While following with grave concern the deteriorating health of the majority of the prisoners, causing the death of tens of prisoners such as Mr. Sahnoun Jouhri (journalist), Mr. Ismail Khemira, Mr. Mabrouk Zran and Mr. Mouldi Omar, due to torture and deprivation of food and medicine, and to the inhumane and degrading living conditions inside Tunisian prisons that are designed to bring into effect the state’s slow –death policy against prisoners of conscience, an-Nahdha Movement:

 

   1.. Declares the beginning of a hunger strike and a mass media! campaign by its leadership and many of its members in many parts of the world including Britain, France, Germany, Italy, Switzerland, Canada, Belgium and Sweden, in solidarity with political prisoners on hunger strike and their demands for a general amnesty. Those on hunger strike include Sheikh Rached Ghannouchi, President of An-Nahdha; Mr. Ameur Laarayedh, President of An-Nahdha’s Political Bureau; Mr. Said Fejani, member of the Executive Bureau; Sheikh Walid Bennani and Mohsen Jandoubi, both members of the Consultation Bureau.

 

 
 

   2.. Denounces the Tunisian Government’s persistence with its systematic slow-death policy of which political prisoners are victims, and places the responsibility for their physical and mental safety squarely on the Government’s shoulders.

 

 
 

   3.. Urgently appeals to all human rights organisations such as the UN Human Rights Committee and the Red Crescent and the Red Cross to visit Tunisian prisons to uncover the crimes being perpetuated against political prisoner behind their walls.

 

 
 

   4.. Calls upon all forces of liberty all over the world to express their solidarity through peaceful means with the prisoners of conscience in Tunisia and their demands for a general amnesty, and salutes their support for the victims of oppression in Tunisia.

 

  An-Nahdha Movement of Tunisia!Rached Ghannouchi------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Committee for the Defense of Political Prisoners in TunisiaUrgent Information: General Hunger Strike in Tunisian prisons

 

Together for a General Amnesty

 

While the Tunisian government has given further proof of its advanced autism by organising surrealist local elections and granting the ruling party a score “a la Ben Ali”, the protest movement inside and outside Tunisian prisons continue to widen: Day after day, new strikers join their fellow prisoners of conscience in a protest movement that has spread to all Tunisian prisons and to all tendencies and categorie!s of prisoners of conscience in Tunisia.

 

Furthermore, we have been informed that a gathering of support for the strikers took place on Sunday 4 June 2000 in front of the Prison Civile de Tunis, called for by prisoners’ families and a number of figures and former political prisoners.

 

The families of certain strikers have also informed us of the following:*Abdellatif ELMEKKI, doctor, former secretary general of the Tunisian General Union of Students (UGTE), sentenced to 10 years and 11 months in prison, currently held at El Houareb prison (Kairouan), informed his family that his health state has gravely deteriorated in the last few days. He suffers from stomach bleeding and vomits blood.*Samir DILLOU, lawyer and assistant lecturer at Sousse university, sentemced to 12 years in prison, currently held at! 9 Avril prison in Tunis in Wing E (isolation wing), on hunger strike since 20 May 2000. His mother visited him on Friday 2 June. She had to wait from 8 a.m. to 1.30 p.m. in order to be allowed to see him. During the visit, she observed that her son was very weak and that his health was in a critical state. Immediately after that, she went to the Interior Ministry in order to complain, and informed the LTDH (Tunisian League of Human Rights) of her action.

 

Moreover, a large number of other prisoners are in a state that threatens to dangerously affect their health in the case of continuing their hunger strike, for instance, Mohamed EL AKROUT (Bordj ERROUMI prisons: heart condition), Mohamed MESTIRI (TUNISAIR captain, prison civile de Tunis), Shédly MAHFOUDH(sentenced to 21 years in prison, slipped disc, ulcer), Daniel ZARROUK( professor, Bordj ERROUMI prison, ulcer), Bouraoui Makhlouf (Monastir! prison, vertebral displacement), Karim METHLOUTHI (diabetic, asthmatic), Mondher BJAOUI (Prison civile de Tunis, heart condition and asthma).

 

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C.R.L.D.H. Tunisie Hourriya/ liberté 

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