TUNISNEWS
Nr 631 du 08/02/2002Pour consulter les archives de notre liste, cliquez ici: : http://site.voila.fr/archivtn |
Graves incidents au cour du congrès extraordinaire de l´UGTT.
AFP: La CISL soutient l’autonomie revendiquée par un congrès de l’UGTT
AFP: Procès Hammami: grève controversée des avocats jeudi en Tunisie
Infotunisie: Le ministre de la Justice apporte des précisions juridiques au sujet du procès de l’opposant Hamma Hammami
AP: Le ministre tunisien de la Justice déplore la « déformation » dans le procès Hammami
AFP: Hamma Hammami a interjeté appel de son jugement (ministre de la Justice)
Reuters: Tunisia to allow appeal by communist leaders
CSLCPT: liberation de H. Hammami, A. Maddouri, S. Taamallah, A. Amroussia Amnistie Generale
AP: L’Organisation mondiale contre la torture s’inquiète du sort réservé aux suspects de l’assassinat d’Ali Saïdi
OMCT: Tunisie : Latifa et Hedia Saïdi en danger de mort dans l’affaire de l’assassinat de Ali Saïdi.
CIDT-Tunisie: Synthese de l’affaire Ali Saïdi.
AFP: Un juge saoudien appelle à la condamnation à mort d’une chanteuse tunisienne
AFP: Une chanteuse tunisienne nie avoir tenu des propos hostiles à Mahomet
ANSA: giudice religioso saudita chiede morte cantante tunisina
L´Humanité: Ben Ali compte en France de bien bons amis
L´Humanité: La vengeance d’un dictateur
L´Humanité: Une interminable litanie de violations des libertés.
L´Humanité: : Ben Ali : même les enfants d’opposants sont menacés.
Le Soir belge :Fumet de corruption sur l’Ilot sacré
Le Soir belge : Fraude L’enquête sur l’Ilot sacré révèle des indices de corruption… Des restos «blanchisseries»
Loke Kok Ho: Un enfant souffre de la dictature de Ben Ali
Sophie: Petit chronique…Témoignage de la manifestation parisienne
IFRECH : REPONSE A LARA : « s’il n’y avait pas eu le changement du 7-Nov. »
الشرق الأوسط : تونس: اتحاد العمال يعقد مؤتمرا استثنائيا لاختيار أمين عام جديد
قوس الكرامة: وهذا نهار آخر…
الحياة: تونس : إضراب عام للمحامين
اف ب: تونس: المعارض حمي الهمامي يستأنف الحكم بسجنه والمحامون في اضراب احتجاجي
الحياة: قاض سعودي يطالب بإقامة الحدّ علي المطربة التونسية ذكري
اف ب: قاض سعودي يجيز انزال الحد بالمطربة التونسية ذكرى
موقع الممنوع: مفتى مصر يبرئ المطربة التونسية « ذكرى
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أصداء متنوعة عن سير أشغال مؤتمر الإتحاد العام التونسي للشغل في جربة |
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المعارض التونسي حمه الهمامي يستأنف الحكم بسجنه واضراب احتجاج للمحامين
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محامون تونسيون مضربون في العاصمة التونسية. (اف ب) تونس اف ب: استأنف المعارض التونسي حمي الهمامي ورفيقاه الذين تم حبسهم بعد ان ايدت هيئة قضائية مؤخرا حكما بحقهم، في الخامس من شباط (فبراير) الحكم، وفق ما اعلن امس الخميس وزير العدل التونسي بشير التكاري علي حين نفذ المحامون التونسيون اضرابا واسعا، بحسب مصادرهم، احتجاجا علي ظروف المحاكمة. |
Procès Hammami: grève controversée des avocats jeudi en Tunisie |
AFP le 07.02.2002 à 15:43:00
TUNIS, 7 fév (AFP) – Le Conseil national de l’ordre des avocats a affirmé que le barreau a « massivement observé » jeudi une grève pour protester contre les conditions dans lequelles s’était déroulé le procès de l’opposant Hamma Hammami. Les autorités ont, pour leur part, qualifié ce mouvement de protestation d' »illégal » et annoncé un recours en justice contre la décision du Conseil de l’Ordre. Dans un communiqué à l’AFP, le bâtonnier Béchir Essid s’est félicité de l’adhésion « large et spontanée » des avocats au mot d’ordre de grève pour la « défense de la dignité et de l’honneur du barreau ». La grève a été observée « pacifiquement dans tous les tribunaux » de Tunisie, a-t-il ajouté. Selon un recensement effectué par des avocats grévistes, sur plus de 2.000 inscrits dans le Grand Tunis (gouvernorats de Tunis, Ariana et Benarous), seulement 24 avocats n’ont pas suivi le mouvement. La grève aurait été suivie à 100% dans les villes de Béjà (nord), Gabès (sud) et Sfax (est), tandis que cinq à six avocats ont brisé la grève à Bizerte (nord) et à Nabeul (nord-est), selon la même source. Le barreau compte près de 3.500 avocats inscrits dans toute la Tunisie. Pour les autorités, ce mouvement « illégal » n’a été que marginalement suivi. « A quelques rares exceptions, la grève n’a pas été suivie et les audiences ont pu avoir lieu normalement dans l’ensemble du pays, sans incident », a indiqué le ministre de la Justice, Béchir Takkari. Au cours d’une conférence de presse jeudi, M. Takkari a contesté l’appel à la grève lancé par le Conseil de l’Ordre et indiqué qu’un recours avait été introduit en justice par un nombre non précisé d’avocats. Ce recours étant « suspensif », la grève est par conséquent « illégale », a-t-il affirmé. Il a également contesté ce mouvement de grève pour des motifs politiques. « Nous refusons l’instrumentalisation de la profession », a-t-il déclaré, reprochant aux avocats d’avoir laissé « utiliser leurs structures et leurs locaux dans une finalité qui ne sert en réalité que le mouvement politique de Hamma Hammami ». M. Hammami et deux de ses camarades, Abdeljalil Madouri et Samir Taamallah, ont mis fin le 2 février à quatre ans de clandestinité pour faire opposition à leur jugement par défaut en 1999 à neuf ans et 3 mois de prison chacun, pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, extrême gauche, interdit). A l’issue d’un procès chaotique, ils ont vu leur premier jugement confirmé par le tribunal de première instance de Tunis, qui a ordonné leur emprisonnement et condamné M. Madouri à deux années supplémentaires pour « outrage à magistrat ». M. Takkari a affirmé que ces opposants n’ont pas été jugés pour leur opinion, mais pour des « actes matériels » et « appels à la violence » sur le campus universitaire en 1999. Les avocats s’étaient retirés en bloc du procès le 2 février, lorsque M.Hammami et ses compagnons, en attente de leur jugement, avaient été brutalement arrêtés par la police. Ils s’étaient alors réunis et avaient décidé une journée de grève. Lors d’une assemblée générale, lundi, la majorité des avocats ont appuyé cet appel, à l’exception d’un petit nombre d’entre eux appartenant, selon leurs confrères, au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir).
AFP |
تونس : إضراب عام للمحامين
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تونس – الحياة – دعت نقابة المحامين التونسية الي اضراب في كل المحاكم اليوم، احتجاجاً علي ما اعتبرته اعتداء بالعنف علي محامين علي أيدي رجال أمن يرتدون الزي المدني أثناء محاكمة زعيم حزب العمال الشيوعي (المحظور) حمة الهمامي السبت الماضي. وأشار أعضاء في النقابة الي كون زملائهم لم يتمكنوا من الترافع أمام المحكمة وشددوا علي كون أحد أهداف الأحزاب التذكير بضرورة صون حقوق الدفاع . وكانت محكمة الدرجة الأولي قضت بسجن همامي واثنين من أعضاء حزبه تسعة أعوام مع التنفيذ العاجل واستطاع محاموهم زيارتهم الاثنين في السجن. وشملت تداعيات المحاكمة التي اقتيد المتهمون خلالها الي خارج قاعة المحكمة قبل سماع القاضي أقوالهم، منظمات مستقلة عدة انتقدت الظروف التي جرت فيها وأصدرت ست جمعيات بينها ثلاث غير مرخصة بياناً شديد اللهجة حملت فيها علي غياب شروط المحاكمة العادلة وما اعتبرته قلة إنصاف إزاء المتهمين. ووقع علي البيان كل من رئيس رابطة حقوق الانسان ورئيس جمعية المحامين الشباب وجمعية النساء الديموقراطيات ورئيس مركز تونس لاستقلال القضاء وفرع المنظمة الدولية من أجل التنمية و المجلس الوطني للحريات الذي تقوده الناشرة سهام بن سدرين. (المصدر: صحيفة الحياة ليوم 7 فيفري 2002) |
Procès H. Hammami SUITE
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Le ministre de la Justice apporte des précisions juridiques au sujet du procès de l’opposant Hamma Hammami 07/02/2002– M. Béchir Tekkari, ministre de la Justice, a tenu une conférence de presse, au cours de laquelle il a explicité les faits et apporté des précisions juridiques au sujet du procès de l’opposant Hamma Hammami et de ses deux co-inculpés, qui s’est déroulé le 2 février courant. Le ministre a souligné que la Tunisie est un Etat où le système judiciaire est très développé, conforme aux normes internationales et présente toutes les garanties aux citoyens. Il a rappelé les réformes introduites depuis le Changement du 7 novembre 1987 concernant notamment l’organisation de la garde à vue et de la détention préventive et l’instauration du régime de double degré de juridiction en matière pénale, tant au niveau de l’instruction qu’à celui du jugement. Il a ajouté que la Tunisie est un Etat de droit qui traite les citoyens selon le principe de l’égalité soulignant qu’il n’est pas permis sous pretexte d’être un opposant politique de se considérer au-dessus des lois. Après avoir déploré que les faits relatifs à ce procès aient été déformés, il a rappelé les tergiversations des inculpés qui ont contesté le déroulement du procès selon les usages en refusant que l’audience se déroule dans la salle N° 5 où la cour siégeait. Il a indiqué que le parquet a ordonné l’exécution immédiate du jugement prononcé par défaut le 14 juillet 99 ce qui a permis l’arrestation des inculpés et leur citation à comparaitre. C’est alors, a poursuivi le ministre, que l’un des prévenus, Abdelajabbar Madouri a blasphémé et proféré des propos injurieux et vulgaires devant le Président du tribunal qui a ordonné son expulsion de la salle et commencé à procéder à l’audition des deux autres prévenus, lesquels ont refusé de répondre en l’absence du troisième co-inculpé. Devant ce refus, le tribunal s’est retiré pour déliberer et prononcer ensuite son verdict qui a confirmé le premier jugement, à savoir 9 ans et 3 mois d’emprisonnement, en ajoutant deux ans supplémentaires pour Madouri pour blasphème, injures et propos vulgaires proférés devant le tribunal. Le ministre a affirmé que MM. Hamma Hammami, Samir Taamallah et Abdeljabbar Madouri n’étaient pas poursuivis pour leurs opinions. Nous savons qu’ils appartiennent à un mouvement interdit, qu’ils ont exprimé leurs opinions sans être inquiétés, mais que c’est pour avoir perpétré des actes matériels précis ayant entraîne des perturbations dans le campus universitaires et menacé la paix civile par la Le ministre a indiqué que M. Hamma Hammami est traité comme tout citoyen, ni plus ni moins. « Dans aucun pays du monde, un citoyen ne peut choisir la salle d’audience, ni blasphémer ou proférer des injures et autres propos vulgaires. La justice est une manifestation de souveraineté et non pas une relation contractuelle », a encore souligné le ministre. M. Tekkari a précisé que les prévenus ont été en mesure d’exercer leur droit de défense, mais qu’ils n’avaient pas à poser des conditions au tribunal. M. Tekkari a fait observer que les prévenus sont à même d’utiliser les voies de recours, comme ils l’ont déjà fait en interjetant appel le 5 février. En réponse aux questions des journalistes, le ministre a relevé que cette affaire a été gérée judiciairement et que la présence des forces de l’ordre dans l’enceinte du palais de justice est fonction de la densité du public. « La justice se rend dans l’ordre public, mais pas dans l’insécurité », a-t-il fait valoir. « Ces personnes ont voulu créer l’incident, volontairement », a encore affirmé le ministre notant que « entre créer l’incident et la sérenité de la justice, la cour a opté pour la deuxième Interrogé sur l’appréciation critique du déroulement du procès du ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Vedrine, M. Tekkari a déclaré que le Chef de la diplomatie française a fait une appréciation sur la base d’informations qui lui ont été communiquées. Il s’est déclaré « persuadé que le ministre français changera d’avis une fois qu’il aura l’ensemble des données, y compris celles que je viens de communiquer ». Au sujet de la grève décidée par les avocats pour la journée du 7 février, le ministre a indiqué que le Conseil de l’ordre a pris une décision illégale, et que des avocats ont interjeté appel contre cette décision conformément à l’article 62 de la loi relative à la profession d’avocat, affirmant que cette grève n’a pas été suivie. « Toutes les audiences se sont déroulées normalement, dans tous les tribunaux de la République à part quelques rares cas, les avocats ont assuré la défense de leurs clients » a-t-il dit. En ce qui concerne le droit de visite aux trois détenus, le ministre a affirmé que les membres de la famille de Hamma Hammami qui ont présenté une demande d’autorisation à cet effet ont reçu une suite favorable, notant que le détenu avait déjà reçu la visite de Le ministre tunisien de la Justice déplore la « déformation » dans le procès Hammami
APF, le 07.02.2002 à 18:59:00
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لجــــنة مساندة الــنــّضـالات
المدنيّة والسّياسيّة في تــــونس CSLCPT Comité de Soutien aux Luttes Civiles et Politiques en Tunisie |
AMNISTIE GENERALE |
FLASH INFOS
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UN PETIT RAPPEL
Ce Samedi 9 février 2002 : reprise à Tunis du procès de l’homme d’affaires tunisien Kamel Eltaief, ancien proche du président Zine el Abidine Ben Ali: délibéré et verdict.Faudel comédien
PARIS (AP) — Après avoir conquis un large public en chantant, au point de devenir « Le petit prince du Raï », c’est dans un téléfilm diffusé sur M6 le 20 février que Faudel annonce son retour. Il y campera un jeune étudiant en mathématiques tunisien?? qui, pour financer ses études, se fait engager comme pion dans un lycée parisien.
Associated Press
LA SERIE D’HUMOUR NOIR FROM www.infotunisie.com SE POURSUIT…
Réunion du Bureau politique du RCD
La Tunisie adhère aux efforts de la communauté internationale pour promouvoir la transparence financière
http://www.infotunisie.com/2002/02/070202-2.html www.infotunisie.com (officiel)
Le Chef de l’Etat décide la tenue d’une réunion extraordinaire du conseil des ministres consacrée à l’examen du projet de loi de réforme constitutionnelle 08/02/2002– Le Président Zine El Abidine Ben Ali a conféré avec M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, qui a déclaré que le Président de la République a décidé la tenue, mercredi prochain, d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, qui sera consacrée à l’examen du projet de loi de réforme constitutionnelle, conformément à ce qu’avait annoncé le Chef de l’Etat, dans son discours à l’occasion du XIVème anniversaire du changement. |
LE JOURNAL FRANCAIS “L’HUMANITE” CONSACRE UNE BONNE PARTIE DE SON NUMERO DU VENDREDI 8 FEVRIER POUR LA SITUATION EN TUNISIE. |
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Voici les 2 articles du Soir belge que Kettani évoquaient hier.
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Justice
Fumet de corruption sur l’Ilot sacréFRÉDÉRIC DELEPIERRE Toujours sous le choc des agissements douteux de certains de ses restaurateurs, le haut lieu touristique du centre de Bruxelles a reçu, mardi, un nouveau coup de casserole sur la tête. Vendredi, une soixantaine de policiers perquisitionnaient trois établissements de la rue des Bouchers dans le cadre d’une enquête menée par le juge d’instruction Michel Claise. Les endroits visités étaient liés de près ou de loin à Alaya Chekili, un homme d’affaires tunisien, arrêté à Bruxelles en novembre dernier. Depuis le début de l’enquête, la justice reproche à l’homme d’affaires des faits de fraude fiscale, d’escroquerie et de blanchiment d’argent. Les derniers éléments mis au jour auraient mis en cause un autre restaurateur de la place, en fait un proche de Chekili. Outre les faits de fraude fiscale, les suspects s’adonneraient également à un juteux trafic de drogue. Un trafic qui serait dès lors lié au blanchiment d’argent. Est-ce pour taire ces agissements que des policiers bruxellois se seraient vu proposer de l’argent? L’enquête le dira. Quoi qu’il en soit, le juge d’instruction a vu sa saisine étendue, mardi, à des faits de corruption. Ce qu’il découvrira éclaircira peut-être la présence d’une fameuse enveloppe contenant 50.000 euros, en coupures de 500, découverte dans l’un des restaurants visités la semaine dernière par les policiers de la capitale…
Fraude L’enquête sur l’Ilot sacré révèle des indices de corruption
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AFFAIRE ALI SAIDIL’OMCT SE PENCHE SERIEUSEMENT SUR LE DOSSIER DE L’ASSASSINAT DU DEFUNT. |
L’Organisation mondiale contre la torture s’inquiète du sort réservé aux suspects de l’assassinat d’Ali Saïdi vendredi 8 février 2002, 17h59
GENEVE (AP)– L’Organisation mondiale de lutte contre la torture (OMCT) a lancé vendredi un appel public aux autorités tunisiennes pour la »garantie de l’intégrité physique » des trois principaux suspects de l’assassinat de l’ancien opposant Ali Saïdi.
Chargé de mission au ministère tunisien des Affaires étrangères, Ali Saïdi, 53 ans, avait disparu le 12 décembre 2001. Son cadavre a été officiellement retrouvé dans le jardin de sa maîtresse supposée, Latifa Saïdi, à Gafsa (250km au sud-ouest de Tunis). Latifa Saïdi, sa soeur Hedia et un notaire, Me Khaled Taher, ont été inculpé d’assassinat et complicité par la justice tunisienne. Relayant l’opinion de nombreux dissidents tunisiens, l’OMCT, basée à Genève, et citant »des sources non gouvernementales », estime que »l’assassinat de Ali Saïdi serait un crime commandité par le pouvoir », la victime se sentant et se disant »menacé depuis plusieurs mois ». Lui-même ancien dissident et militant des droits de l’Homme, Ali Saïdi s’était rapproché en 1999 du régime tunisien dirigé par le président Zine el Abidine Ben Ali après plusieurs années d’exil en France. Dans un communiqué, l’OMCT, »sans tirer de conclusion hâtives dans affaire complexe », demande que les trois suspects »puissent bénéficier d’un procès impartial et équitable ». Cet appel intervient alors que l’ordre des avocats tunisiens multiplie les actions de protestation pour dénoncer »les nombreuses atteintes aux droits de la défense » qui ont émaillé le 2 février le procès de l’opposant Hamma Hammami. La Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) avait qualifié ce procès de »caricature de justice »
COMMUNIQUE DE PRESSE A l’attention des représentants de la presse Genève, le 8 février 2002
Tunisie : Latifa et Hedia Saïdi en danger de mort dans l’affaire de l’assassinat de Ali Saïdi.L’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) a écrit au gouvernement tunisien il y a 8 jours pour demander des garanties pour ces personnes. N’ayant pas obtenu de réponse, elle décide de communiquer les faits suivants. Ali Saïdi, chargé de mission au ministère des Affaires étrangères du gouvernement tunisien, et ancien militant des droits de l’homme, avait disparu le 12 décembre 2001, et son cadavre officiellement retrouvé le 30 décembre suivant. Mesdames Latifa et Hedia Saïdi, deux sœurs vivant à Gafsa, sans lien de parenté avec la victime, ainsi qu’un clerc de notaire nommé Khaled Taher ont immédiatement été arrêtés et accusés d’assassinat ou de complicité d’assassinat, les autorités de police et de justice affirmant avoir trouvé le corps enterré dans le jardin de Latifa Saïdi. D’après les mêmes sources, le mobile du crime serait de nature crapuleuse. Or, il semble que dans cette enquête, la personnalité de la victime ne soit pas indifférente, et il est à craindre que les accusés ne soient utilisés comme bouc-émissaires dans une affaire qui paraît bien être de nature politique. Ali Saïdi, citoyen tunisien né en 1948, a émigré en France très jeune. Il s’occupe d’action sociale en faveur de l’immigration tunisienne et s’engage dans le parti destourien, ancêtre de l’actuel parti au pouvoir. Au début des années 90, il commence à se distancer de ses amis, en menant la lutte sur la question des droits de l’homme et de la torture. Peu à peu, il renoue des contacts avec le régime, et rentre en Tunisie en 1999. En été 2000, il est nommé chargé de mission au ministère des Affaires étrangères, poste qu’il occupera jusqu’à sa mort en décembre 2001. Selon les autorités policières et judiciaires, Latifa Saïdi avait une relation intime avec la victime, et l’aurait attiré le 12 décembre 2001 chez elle à Gafsa, dans le but de lui faire signer une procuration en sa faveur. Sa sœur, qui connaissait le fils d’un notaire nommé Khaled Taher, l’aurait fait venir chez Latifa pour procéder à la signature de l’acte officiel. Les sœurs lui auraient expliqué que le signataire de l’acte étant un personnage de haut rang, il ne lui était pas possible de se montrer devant lui. Le jeune homme aurait alors confié son registre à l’une des deux femmes qui serait passée dans la pièce voisine pour faire apposer sa signature à Ali Saïdi. Toujours selon les autorités, afin de l’étourdir au moment de la signature, aidée de sa sœur Hedia, Latifa aurait utilisé du Datura stramonium L, un poison d’origine végétale. La victime serait décédée des suites d’émanations de gaz carbonique provenant d’un réchaud situé dans la pièce dans laquelle la victime se trouvait inconsciente suite à l’empoisonnement. Quant à Latifa Saïdi, quelques jours après son arrestation, les autorités auraient annoncé son état de santé très préoccupant dû à une tumeur au cerveau en phase terminale. Selon des sources non gouvernementales, l’assassinat de Ali Saïdi serait un crime commandité par le pouvoir. Monsieur Saïdi se serait senti menacé depuis plusieurs mois, et projetait de repartir en France pour sa sécurité. Toujours selon ces sources, Mesdames Latifa et Hedia Saïdi seraient les victimes d’une machination organisée par les services de l’Etat, pour masquer la cause réelle de cet assassinat. Enfin, selon un certain nombre de témoignages, Latifa Saïdi était en très bonne santé avant son arrestation, et personne ne lui aurait connu une tumeur au cerveau. Enfin, selon ces sources, il y a des raisons de penser que les pressions sur certains membres de l’entourage d’Ali Saïdi se soient faites plus fortes ces derniers jours, afin de les convaincre de ne pas chercher à faire la lumière sur ces événements. L’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT), sans tirer de conclusions hâtives dans cette affaire complexe, insiste cependant pour que :
§ L’intégrité physique et psychologique de toutes les personnes mêlées à cette affaire, et plus particulièrement de Latifa Saïdi, Hedia Saïdi et de Khaled Taher soient garanties ; § Latifa Saïdi soit immédiatement libérée pour raison humanitaire, due à son état de santé, et puisse avoir accès à des soins médicaux ; § les sœurs Saïdi ainsi que Khaled Taher puissent bénéficier d’un avocat indépendant de leur choix, de visites de leurs familles, et d’un procès impartial et équitable devant une cour civile compétente garantissant leurs droits procéduraux ; § la famille de la victime décédée puisse avoir accès à toutes les pièces du dossier, se porter partie civile, et être bénéfice de la même garanties d’intégrité physique et psychologique que d’autres protagonistes du dossier, notamment qu’elle soit préservée de toute tentative de harcèlement ou d’intimidation ; § qu’en toutes circonstances le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales soit garanti, conformément aux lois nationales et normes internationales.
Contact OMCT : (+41 22) 809 49 39, M. Michael Anthony, chargé de programme.
CENTRE D’INFORMATION ET DE DOCUMENTATION SUR LA TORTURECIDT-TUNISIE
SYNTHESE DE L’AFFAIRE ALI SAÏDI
Réalisée sur la base des procès-verbaux d’interrogatoire de police et de justice.
CONTEXTE :
Ali Saïdi, né à Moularès (zone minière défavorisée du Sud) en 1948, a émigré en France très jeune. Il était encarté au parti destourien (ancêtre de l’actuel RCD, actuellement au pouvoir) depuis l’âge de 18 ans. Installé à Evreux, il s’active dans les rangs de l’immigration et s’engage dans l’action sociale sur le terrain (banque alimentaire, antiracisme…) Connu pour sa fougue et son esprit rebelle, il se brouille avec son parti et entre en dissidence au début des années 90. Il mène alors contre ses anciens amis politiques une lutte acharnée, surtout sur la question des droits de l’homme et de la torture, qui coïncide avec la période la plus dure et la plus sanglante du règne de l’actuel chef de l’Etat, le général Zine Ben Ali. C’est notamment lui, responsable local de la Ligue des Droits de l’Homme, qui prend en charge Mounir Beltaïfa, témoin à charge contre le frère du président tunisien, Habib, dit Moncef Ben Ali, dans le cadre de l’affaire dite de la Couscous Connexion, qui avait défrayé la chronique en 1992-93. Le frère en question avait été arrêté par la police française en flagrant délit de transport de fonds. Il avait été relâché suite à une intervention directe de l’ambassade tunisienne à Paris, qui avait doté le prévenu d’un passeport diplomatique séance tenante. Moncef Ben Ali sera condamné par la suite à 10 ans de prison par contumace et à une interdiction définitive du territoire français. Ali Saïdi mène ensuite des actions spectaculaires de contestation du pouvoir un peu partout dans le monde (Genève, New-York, Vienne, Pékin, Bruxelles…) Mais il ne parvient jamais à gagner la confiance de l’opposition tunisienne en exil. Longtemps isolé, il renoue des contacts avec le régime dès 1999. Cela aboutira à son retour au pays cette année-là, puis à sa nomination comme chargé de mission au ministère des Affaires étrangères à l’été 2000. Il disait vouloir changer les choses de l’intérieur. On apprendra par la suite qu’il avait subi les mêmes tracasseries que les plus farouches opposants. Peu de temps avant sa mort, on lui avait arraché sa serviette en pleine rue et en plein jour. Il a eu une série d’accidents ou de tentatives d’accident de la circulation. Il a également confié à certains amis à l’étranger, ainsi qu’à son frère cadet, Ali Jr, qui vit en Suisse, qu’il avait l’impression d’être constamment épié. Une personne sûre proche de la victime nous a confirmé qu’il avait annoncé qu’il travaillait à la rédaction de son testament. Porté disparu à partir de la mi-décembre, Ali Saïdi sera retrouvé mort à la fin du mois à Gafsa. On relèvera ici que les autorités du général Ben Ali (police, justice…) ne communiquent jamais directement sur l’affaire, mais par des informations distillées dans la presse locale via l’agence officielle TAP. Ce détail est capital. Si on ne l’intègre pas, on ne pourra pas saisir la situation. Enfin, le Comité de lutte contre la torture fondé par Ali Saïdi a longtemps travaillé avec l’OMCT, même s’il n’en était pas encore membre. Il est également extraordinaire de souligner que, même haut fonctionnaire des affaires étrangères, Ali Saïdi n’a jamais supprimé son site (voir ses sites) internet personnel, que l’on peut toujours visiter et où l’intéressé se confie, hésitant, sur son parcours et son retour à Tunis : http://espacenet.org/anabib (Les liens dans cette page ne sont pas évidents) ou encore http://www.multimania.fr/general/pub/popup/perso.phtml?category=/societe/communaute&search_query=
DISPARITION !! Selon son épouse Mme Malika Saïdi, le dernier contact avec lui remonte au 6 décembre. Son frère à Genève l’a appelé le 12 décembre au soir. Depuis, il n’avait plus donné signe de vie. Sa famille s’agite alors, tant à Tunis qu’à Paris et la nouvelle de sa disparition fait le tour du monde grâce aux dépêches des grandes agences, telles que l’AFP, L’AP…) Auparavant, l’épouse Saïdi s’était vu répondre au ministère que son mari était parti en mission pour le compte de la présidence. Peu après, le même ministère fera paraître une note reprochant à l’intéressé d’avoir émis un chèque sur une banque de la place et qu’il avait déposé un article auprès d’un magazine local le 23 décembre, lequel article avait paru le 26 suivant. Sur la base de quoi, le ministère considérait que son absence de son poste était avérée « irrégulière »… Le 30 décembre, on annonce que son corps avait été retrouvé et qu’il avait été victime d’un assassinat crapuleux. Voici ce qu’écrit le journal Sabah El Kheir du 6 janvier 2002 : « Le 12 décembre est le dernier jour où M. Ali Saïdi avait été aperçu vivant. Ce jour-là, il était à son travail comme à l’accoutumé jusqu’à ce qu’il reçut un appel téléphonique. Dès qu’il eut raccroché, il mit rapidement sa veste et quitta précipitamment le bureau après avoir annoncé à ses collègues qu’un imprévu l’appelait à partir pour le Sud, précisément pour Gafsa. Il précisa que cette affaire serait réglée en une journée ou moins et qu’il reprendrait son travail le lendemain matin. » Or, l’accusée Latifa Saïdi, auteur désignée du coup de fil du 12 décembre, déclare au juge d’instruction qu’Ali Saïdi était arrivé à Gafsa le 14 décembre, mais n’a pas résidé chez elle. Où était-il pendant ces deux journées des 13 et 14 décembre ? A aucun moment, ni les enquêteurs de la police, ni le juge d’instruction ne tentent d’effleurer cette question, laissant l’impression que la victime serait arrivée à Gafsa directement le 15 décembre.
L’ANNONCE DE LA MORT : Les autorités de Tunis n’ont jamais parlé du cas Saïdi qu’après la nouvelle de sa disparition diffusée. C’était le 28 décembre, notamment par l’AFP qui reprenait un coup de fil reçu de l’épouse Saïdi. Mais bien avant, sentant le danger, le frère de la victime, Ali Saïdi Jr, diffuse de Genève des appels de détresse disant que son frère allait être tué, s’il n’était déjà mort. Il en a même envoyé au ministère de l’intérieur lui demandant de « ne pas tuer [son] frère ». Les autorités gardèrent le mutisme jusqu’au soir du 30 décembre, après que le cas Saïdi fût devenu une préoccupation de l’opinion intérieure et extérieure. L’annonce de sa disparition avait été reprise par RFI, le Figaro, AlJazeera.net… France3 Normandie était allée réaliser un reportage chez la victime à Evreux. La première dépêche d’agence (AFP) tombe à 23h52, le 30 décembre. Elle se réfère à une dépêche de la TAP diffusée en soirée le même jour et qui indique que le corps de la victime avait été retrouvé vers 11h00 du matin. La dépêche de l’AP paraît à 00h52. De sorte que, le lendemain, 31 décembre, la presse locale s’empare de l’affaire, qui sera traitée quasi-quotidiennement jusqu’à 10 jours plus tard. Or, le 30 est un dimanche, veille d’un long congé de fin d’année et la TAP n’a pas l’habitude, même en semaine, de travailler si tard. On signalera ici que certains correspondants d’agences sont des journalistes officiels. Ils traitent l’information selon les instructions des autorités. A noter que l’annonce de la découverte du corps a été insérée dans le cadre d’un récit selon lequel d’ores et déjà la justice tiendrait tous les tenants et les aboutissants de l’affaire criminelle : une victime (A. Saïdi), un ou des coupables (les sœurs Latifa et Hédia Saïdi, ainsi que le fils de cette dernière), un mobile (promesse de mariage non tenue) et les armes du crime (Une drogue et un réchaud à charbon en terre cuite (co2)) … On apprendra par la suite que cette information ira en priorité vers les chancelleries étrangères susceptibles de s’intéresser au cas Ali Saïdi. En outre, le procès-verbal de constat de police sur les lieux supposés du crime, en l’occurrence chez LA coupable désignée, Latifa Saïdi, est daté du 30 décembre à 18h00, le jour même où avait été délivrée la commission rogatoire 633/1 du juge d’instruction. Le gouvernement cherchait manifestement à couper cours à l’affaire en donnant UNE version complète et quasi-définitive de l’affaire, présentée comme parfaitement élucidée.
THESE OFFICIELLEMENT RETENUE : Ali Saïdi s’est déplacé à Gafsa chez son amante Latifa, à son invitation. Là, un plan avait été mis au point en vue de mettre la main sur ses biens. On l’a donc drogué à l’aide d’une substance végétale issue d’une plante que les scientifiques ont identifiée comme étant le Datura stramonium L. Ayant lié partie avec un jeune homme qui se trouve être opportunément fils d’un notaire, Hédia Saïdi l’appelle pour qu’il vienne, comme convenu, réaliser le document. Mais, « vu le rang social » du contractant, il ne sera pas disposé à venir au salon signer le document en bonne et due forme. C’est donc dans la chambre attenante qu’on lui amènera le registre officiel apporté de l’étude de son père par le jeune homme, lui-même en détention depuis l’éclatement de l’affaire. On contrefait la signature de Ali Saïdi, qui est inconscient, et on revient vers le notaire en herbe. Celui-ci, méticuleux, remarque que la signature est trop distante du texte. Il propose alors que l’on comble ce blanc par l’emprunte digitale de l’intéressé. Hédia (avec Latifa, soutient le jeune homme) revient vers la chambre, humecte le pouce de la victime d’encre de feutre, y colle l’empreinte de la victime et revient avec le registre au salon. On donne 25 dinars d' »honoraires » au jeune homme avant de lui donner congé… Au-delà des contradictions grossières, sur lesquelles le juge d’instruction ne juge pas utile de revenir alors qu’il s’agit d’un crime grave, on voudrait retenir que l’intéressé a été mis dans un endroit fermé avec un réchaud dégageant du gaz carbonique jusqu’à ce que mort s’ensuive. Par la suite, les biens de la victime sont rapatriés par Hédia sur Gafsa chez Latifa deux jours avant leur arrestation.
VERSIONS DES ACCUSEES : Il ressort des interrogatoires de police et de l’instruction que ce serait Hédia Saïdi qui aurait tout organisé. Mais les versions attribuées aux deux soeurs sont parfois contradictoires. Lors de son premier interrogatoire de police, daté du 30 décembre, Hédia n’évoque pas du tout la mort de Ali Saïdi. Elle dit avoir exécuter ce que lui avait demandé sa sœur, à savoir trouver un notaire qui accepte de venir chez Latifa en vue de rédiger la procuration qu’elle entendait obtenir d’Ali Saïdi sur tous ses biens. Jusqu’à la fin, elle laisse entendre que sa sœur Latifa a tout organisé sans l’informer. Le surlendemain, 1er janvier, elle avance une thèse diamétralement opposée, revendiquant l’assassinat pour elle seule. Elle prétend même avoir drogué également sa sœur Latifa, qui aurait été réticente à la mise en œuvre du dessein imaginé par Hédia. De sorte que Latifa apparaît comme n’ayant pris aucune part au crime. Alors que le jeune « notaire » avait prétendu que toutes les deux allaient dans la chambre attenante pour recueillir signature et empreinte. Quant à Latifa, elle affirme que tout avait été organisé à son insu par sa sœur Hédia. Lors des moments critiques, soit elle partait « se promener », soit elle « dormait ». Catastrophée par l’annonce de la mort de la victime que lui notifie sa sœur, elle…va dormir jusqu’au lendemain, selon sa déclaration au juge d’instruction. Une petite précision sur la drogue utilisée : elle est tirée d’une plante que l’on appellerait localement Koukhara. D’après un centre médical, repris par l’autopsie officielle, ce serait le Datura stramonium L. On peut lire dans l’encyclopédie Hachette que « le datura est une solanacée à grandes fleurs en cornets, fréquente en France, toxique et narcotique. Le stramoine est un datura. »
LE MOBILE : Les deux sœurs finissent, à travers les versions, par s’accorder sur une chose : le motif de leur acte est de mettre la main sur les biens de la victime. Hédia ajoutera dans sa déposition de police qu’elle avait souhaité se venger de cet homme qui avait déçu les espoirs de sa sœur, comme bien d’autres avant lui. Ce propos ne sera pas du tout réitéré devant le juge d’instruction. Là, seul le dessein pécuniaire sera mis en avant. Car, dit Latifa, « ma sœur avait besoin d’argent… Elle était à la recherche des chéquiers de la victimes, mais ne les a pas trouvés… » A aucun moment la maladie de Latifa, évoquée très vaguement, n’est donnée comme le mobile principal du crime. On signalera que, quelques jours après l’éclatement de l’affaire une certaine presse avait maintenu l’accusation contre Latifa Saïdi en tant que principale coupable du meurtre d’Ali Saïdi. Puis, une insistance toute particulière a commencé à être mise sur le cancer du cerveau qui l’aurait terrassée jusqu’à amener le juge d’instruction à mettre fin à ses interrogatoires, puisqu’elle était « mourante ». Cette même presse avait susurré que le crime attribué à Latifa devait lui servir à puiser dans l’argent de la victime pour aller se faire soigner de cette soudaine « tumeur au cerveau ». De tout cela, point de trace durant les interrogatoires de police ni devant le juge d’instruction.
LA PROCURATION : C’est là l’un des volets les plus problématiques de cette affaire extraordinaire. Par bonheur, Hédia Saïdi avait, en son temps, fait la connaissance du jeune Khaled, élève dans une école de tourisme et fils de notaire, qui apporte occasionnellement son aide à son père dans la rédaction des contrats. Il avait donc accès libre aux registres et autres matériels de travail des notaires. Hédia s’entend avec Khaled pour qu’il vienne chez Latifa superviser une procuration en faveur de sa soeur. On lui aurait expliqué, que, vu son « rang social », l’un des signataires ne pourra pas venir à l’étude. Le jeune homme arrive donc presqu’en même temps que la victime. Il confie son registre à l’une des deux femmes – ledit rang social empêchant l’intéressé de venir à lui – qui va y apposer une signature contrefaite de l’intéressé. Il reste un blanc que l’on comble par l’empreinte digitale, comme relaté plus haut. Hédia attendra le 27 décembre pour aller à Tunis embarquer les meubles d’Ali Saïdi en prétendant auprès d’un jeune homme qui devait l’aider qu’elle détenait une procuration sur ces biens. Seront gardés à vue et interrogés dans cette affaire les deux notaires qui avaient signé la procuration établie par Khaled. Tous deux disent se faire confiance et ne pas trop regarder lorsque l’un a besoin de la signature de l’autre, toutes les deux étant obligatoires pour valider le document. Celui-ci ira jusqu’à être enregistré à la recette des Finances. Mais, en l’état actuel, on ne sait pas qui l’a proposé à l’approbation de cette administration tatillonne parmi toutes. Les deux notaires seront relâchés, mais le fils restera en prison. La grande question est de savoir dans quelle mesure les prétendues coupables avaient conscience de pouvoir se servir d’un document obtenu par le meurtre. La voiture officielle du défunt étant restée garée dans le jardin de la petite maison, comment n’ont-elles pas eu une seconde l’idée de s’en débarrasser pour parfaire un crime qui, décidément, n’est pas parfait. Il est utile de préciser ici que Hédia est institutrice d’application (=professeur des écoles) alors que Latifa détient une maîtrise. Ce ne sont donc pas des analphabètes ou des débiles…
LES ACTIVITES DE LA POLICE : Il faut d’abord rendre hommage à l’officier de police Mohamed Klaï et au juge d’instruction Mohamed Ammar, qui ont si rondement mené leur enquête. Voici comment : Le corps est découvert à 11h00, le dimanche 30 décembre. Le juge délivre immédiatement une commission rogatoire que l’officier exécute tambour battant. Un constat sur les lieux est effectué sur-le-champ. Dès 17h45, l’officier établit la liste des actes de police qu’il vient d’entreprendre ou qu’il compte entreprendre. Entre interrogatoires, confrontations, réquisitions pour actes médicaux, arrestation des suspects et toutes les notifications y afférentes, on ne compte pas moins de 34 actes. Y compris les noms des témoins et autres suspects qui n’auraient pu être obtenus qu’à travers de longs interrogatoires. L’horaire des actes de cette journée est réparti comme suit : 17h45 : Nomenclature des actes 18h00 : Procès-verbal de constat effectué sur les lieux XXX : Interrogatoire de Latifa Saïdi 22h30 : interrogatoire de Hédia Saïdi 23h00 : interrogatoire de Khaled Taher 23h45 : Déplacement chez Latifa pour saisir le produit toxique incriminé Le lendemain, 31 décembre, le même rythme reprend dès 05h00 du matin et se poursuivra le jour de l’An. Le juge d’instruction, à son tour, n’a pas traîné. Vers le 10 janvier, son dossier était presque bouclé. Seul le rapport d’autopsie légale a relativement été lent. Il avait été requis dès le 30 décembre. Daté du 31, il n’est parvenu à la police que le 10 janvier. Curieusement, ce document, au demeurant bien fait, ne mentionne pas de traces d’alcool dans le sang, alors que Hédia a dit avoir fait ingurgiter à la victime au moins un verre de pastis…
L’ENTERREMENT : Ali Saïdi avait exprimé le souhait d’être enterré près de son père à Oum Laârayes (Moularès) Son père était d’ailleurs la dernière attache qui le retenait puissamment au pays et il venait de décéder récemment. Le clan des Saïdi est par ailleurs fort nombreux. Il est de tradition que l’on assiste aux funérailles d’un proche, voire d’un voisin. La victime avait également de très nombreux amis et collègues. Pourquoi donc a-t-il été inhumé à Jellaz, à Tunis ? Pourquoi seules trois proches ont assisté à son enterrement ? Pour quelle raison pas un officiel, pas un collègue des Affaires étrangères n’a daigné effectuer le déplacement ? Qui a intimé l’ordre aux Saïdi de s’abstenir de « monter » à Tunis pour rendre un dernier hommage à leur parent ? Pourquoi, en l’absence d’officiels à protéger, les policiers étaient-ils aussi nombreux ? Dans le même ordre d’idées, et comme la famille Saïdi l’a démenti par la voix de M. Ali Saïdi Jr, qui a pris l’initiative de faire publier des « remerciements », « particulièrement à son Excellence M. le Président de la République… » (La Presse, 6/01), alors que nul n’avait demandé de nouvelles de la famille ? Ces questions n’ont pour le moment pas de réponse. On signalera ici que le permis d’inhumer délivré par le même officier de police en charge de l’affaire et daté du 2 janvier mentionne le cimetière de Hammam Lif-Ben Arous comme lieu d’inhumation et non celui du Jellaz. Il semblerait qu’il y ait eu une grande hésitation avant qu’une décision soit prise d’enterrer la victime…dans l’illégalité.
ATTITUDE DE LA PRESSE : Le pouvoir n’a jamais communiqué officiellement dans toute cette affaire. Mais des journaux dits privés, mais qui sont aux ordres du ministères de l’intérieur, ont fait paraître le point de vue officiel à travers les dépêches de la TAP (Tunis-Afrique Presse). Cette officine n’a pas de site web et il est donc impossible de retrouver ses archives, tant est qu’elle en possède. Comme mentionné plus haut, le black-out est resté de rigueur jusqu’à ce que la famille secoue des médias étrangers. A partir de là, les lettres-SOS envoyées par le frère cadet et homonyme de la victime, qui vit à Genève, ont apparemment été prises au sérieux. Les thèses exposées par les médias tunisiens se sont métamorphosées pour répondre du tac au tac aux messages de M. Ali Saïdi Jr sur internet. C’était une maladresse que le jeune frère endeuillée reconnaît aujourd’hui, car elle les a éclairés sur leurs contradictions. Mais d’un autre côté, cette précipitation a permis de mettre au jour les contradictions du pouvoir. La mission présidentielle s’était muée en absence illégale, la voiture de la victime n’était plus dans un garage, mais à l’air libre et visible de loin, le secret de l’instruction a été allègrement bafoué, le statut de coupable a été retiré à Latifa pour être attribué à Hédia… Tous les journaux ont insisté sur la qualité de « haut fonctionnaire » de la victime, mais nul ne s’est posé de questions sur les circonstances de son enterrement. Certains médias l’ont encensé pour mieux l’assassiner par de perfides allusion à ses mœurs. D’autres ont dressé de lui un portrait lénifiant pour suggérer qu’il ne serait pas en disgrâce. A ce propos, on tente de faire croire que cet opposant de toujours n’était pas surveillé jour et nuit, notamment dans ses déplacements. Nous avons obtenu des témoignages d’amis qu’il avait rencontrés lors de son dernier séjour entre Paris et Londres, selon lesquels il savait pertinemment que ses faits et gestes étaient épiés en permanence. Même par simple sécurité de l’Etat, on se devait de s’interroger sur l’absence prolongée d’un haut fonctionnaire. Pourquoi dès lors sa disparition a-t-elle duré si longtemps ? Comment la police peut-elle prétendre ne pas savoir où se trouvait exactement la voiture de fonction de la victime ?
LE SORT DES SŒURS SAÏDI : Comme nous le disions dans notre appel du 23 janvier, les sœurs Saïdi risquent d’être supprimées d’une manière ou d’une autre. Latifa a été déclarée mourante des suites de sa tumeur au cerveau par un journal de la place. Comme elle avait été donnée au départ comme accusée principale, elle n’est plus utile pour ce rôle, désormais joué par Hédia. Celle-ci est divorcée et a déjà perdu la garde de ses enfants confiés à leur père. Son fils, Ahmed, né le 6 février 1988, a été interrogé et nombre de témoins ont vu des traces de violences graves sur son corps. On l’a accusé au départ d’avoir participé à l’aménagement de la fosse dans laquelle sa mère aurait enterré la victime. Les interrogatoires devant le juge d’instruction mentionnent la présence d’avocats auprès des prévenues, mais nous savons par expérience que cela ne signifie pas grand-chose du moment que c’est le pouvoir qui choisit ces avocats. Il faut noter que la relation de l’affaire par la presse locale a plongé la famille des Saïdi dans l’enfer de l’hostilité sociale. Ayant désigné les sœurs Saïdi comme coupables avérées, cette presse a bafoué la présomption d’innocence à laquelle tout justiciable a droit. Nous avons également appris que la mère, Anès, pouvait avoir déjà perdu une partie de son discernement suite à l’arrestation de ses deux filles. Les témoignages sur place indiquent par ailleurs que Latifa était en bonne santé au moment de son arrestation. En tout état de cause, le gouvernement de Tunis sera tenu responsable de la sécurité physique et morale des deux détenues. Il devra leur garantir un procès équitable au regard des normes internationales, dans un délai raisonnable.
AUTRES INTERROGATIONS : Lorsqu’on s’est rendu chez la victime à Tunis, on a trouvé un chauffe-eau en marche et du linge trempé pour être lavé. On a dit que tout donnait l’impression que l’intéressé avait quitté les lieux précipitamment. Hédia Saïdi aurait déclaré que les effets de Ali Saïdi à Tunis étaient rangés, fagotés, comme prêts pour un déménagement. D’un autre côté, un énorme trou d’emploi du temps de la victime reste béant. L’appel de Gafsa, nous dit-on, est arrivé le 12 décembre. Mais on ne retrouve la victime que le 14, au moment où Latifa aurait affirmé qu’il était venu chez elle. Ni l’enquêteur ni le juge d’instruction n’ont estimé utile de tirer au clair les 24 heures du 13 décembre et la présence à Gafsa le 14. Or, l’intéressé serait arrivé à Gafsa dans sa voiture de fonction, laissée sur place par les meurtrières présumées. Pouvaient-elles faire autrement ? Avaient-elles le choix ? En termes plus clairs, Ali Saïdi est-il arrivé libre, voire vivant, à Gafsa ou a-t-il été kidnappé chez lui pour être transporté ailleurs. Sa voiture ainsi exposée au regard des passants et des voisins n’est-elle pas une grossière manipulation pour attirer les policiers sur les sœurs Saïdi ? L’affaire bien ficelée en moins d’une demi-journée n’a-t-elle pas quelque chose de fondamentalement louche ? Pourquoi Ali Saïdi a-t-il déclaré à une source que nous garantissons sûre avoir entrepris la rédaction de son testament depuis l’été dernier. Les témoins et autres lampistes interrogés par la police et prétendument impliqués par les sœurs Saïdi ne sont-ils pas cette débauche de détails qui vise à brouiller la visibilité et à accroître une vraisemblance mal en point. Est-il pensable que des notaires professionnels se laissent ainsi embarquer par le fils de l’un d’entre eux, signent et contre-signent des documents de première importance sans se donner la peine de regarder les choses de plus près. Le jeune fils du notaire, tout de même âgé de 28 ans, n’arrive-t-il pas trop à propos pour servir un dessein un peu trop précis ? Et la secrétaire de la victime, pourquoi implorait-elle la famille de ne pas révéler la visite de courtoisie qu’elle leur avait rendue à l’annonce du décès ? Le souci de se faire soigner comme mobile du crime pourquoi ne le retrouve-t-on nulle part dans les déclarations des accusées ? Ou la tumeur au cerveau est-elle à son tour très à propos ?.. La police donne l’apparence d’avoir travaillé sans relâche durant le week-end et les fêtes de fin d’année, interrogeant des personnes jusqu’après minuit. Ne serait-ce pas du zèle de façade visant à sortir UNE thèse unique et définitive qui enterre Ali Saïdi définitivement ?
EN CONCLUSION : Cette affaire ressemble à celle de Najib Hosni en 1994. A l’époque, le pouvoir avait tout fait pour déconsidérer l’avocat et le couper de ses soutiens habituels et de l’opinion. Il avait failli réussir. Au CIDT-TUNISIE, nous pensons que la société internationale est en mesure d’empêcher un tel dessein. Ce texte vise donc à donner un aperçu qui permette de poser des questions au gouvernement de façon à lui signifier définitivement que rien d’officiel ne sera pris pour argent comptant et qu’il devra rendre des comptes quant à la sécurité physique des accusées et au déroulement d’un éventuel procès qui devra se tenir dans un délai raisonnable (comme les choses sont aussi claires !!) et selon les normes internationales du procès équitable. IL Y A URGENCE CONCERNANT LES FEMMES ACCUSEES POUR LESQUELLES NOUS PROPOSONS UNE ACTION SPECIFIQUE DE LA PART DES MEDIAS ET DES ORGANISATIONS DES DROITS DES FEMMES. Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information et vous remercions de votre patience et de votre coopération sans laquelle notre voix ne portera pas très loin. Khaled BEN M’BAREK, Coordinateur |
ET VOICI L’AFFAIRE « DHIKRA MOHAMMED » !!!!! تصريحات منقولة عن المطربة التونسية ذكرى محمد تثير زوبعة في الخليج |
AFP, le 07.02.2002 à 08:06:00
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UN ENFANT SOUFFRE DE LA DICTATURE DE BEN ALI |
Je suis un tunisien qui a quitté son pays… non pour l’argent mais pour respirer car en Tunisie il n’y a plus d’air. Je n’appartiens a aucun parti politique mais je suis au courant de ce qui se passe dans le pays des policiers, de Laïla, de Chiboub et du philosophe de la dictature de tous les temps, le pharaon de Carthage. Loke Kok Ho Source le forum deTUNeZINE |
Témoignage de la manifestation parisienne
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Petit chronique…
Sophie
16h00 : Des maux d’estomacs terribles essaient de m’anéantir mais je décide de faire quelques efforts. Tant pis si je suis malade en plein Paris, j’irai au rassemblement prévu ce soir. J’arrive un peu en retard et une fois de plus, je me laisse berner à la vue des premières banderoles que je vois. “Non à la désinformation” s’est déjà installé avec d’autres banderoles et surtout avec des haut-parleurs. Comme la fois précédente, j’ai un sursaut de rejet et je cherche les miens du regard. Je les rejoins très vite et sans perdre une minute, je crie et je siffle avec mes doigts dans la bouche pour couvrir les inepties débitées au micro par les benaliénés (Jsophie) qui nous font face. On déroule une banderole, j’en tiens une partie d’une main, et de l’autre main je tiens une affiche. Je continue de crier les slogans avec les autres, et je ne sens même plus mon estomac. Je vois passer devant moi Moncef Marzouki. Je rêve de le saluer mais je n’ose pas, je préfère attendre une autre occasion. Je salue rapidement Omeyya qui prépare les tracts à distribuer. La fontaine des Innocents est un lieu idéal car il y a énormément de passage. D’autre part, les pauvres benaliénés servent notre cause de façon magistrale. Imaginez des slogans contradictoires, deux camps opposés, et une rangée de CRS qui séparent les deux camps. Les passants sont intrigués et nous posent des questions. Ils ne sont dupes de rien et prennent volontiers le tract explicatif du CSLCPT (Comité de Soutien aux Luttes Civiles et Politiques en Tunisie). Le temps d’aller prendre une photo, je laisse ma place à un jeune homme à qui on explique la situation. Il y a du vent et il fait un froid de canard. Je m’en plains pendant quelques temps puis je me dis que je n’ai forcément pas plus froid que quelqu’un de presque dévêtu dans un cachot humide et glacial. Sur ces pensées, j’oublie le froid, et je recommence mes slogans. Une jeune Tunisienne qui passait par là s’est jointe à nous et crie sa révolte plus fort que tout le monde. Alors que les benaliénés ont changés de côté, après vérification de leur autorisation préfectorale, je sens que l’atmosphère devient lourde. Les CRS sont maintenant très à l’écart et l’affrontement devient presqu’inévitable. Omeyya s’approche du groupe adverse avec quelques autres. Je les suis et m’approche aussi. Je sais bien que je tente le diable mais je tiens à observer par moi-même. Quelqu’un me dit de m’approcher davantage pour prendre des photos. Je prends une première photo qui énerve beaucoup les femmes qui crient en face. Je m’approche encore plus près et je prends une deuxième photo. A ce moment l’homme qui tient le porte-voix avance vers moi rapidement pendant qu’une main me tire en arrière. Il me demande pour quel journal je prends les photos. Je lui réponds la vérité, à savoir que je suis là en individuelle. Je l’entend alors prononcer le mot touriste, soulagé. Je suis déjà à l’écart, on me met en garde de ne pas m’approcher d’eux de trop près. Source le forum deTUNeZINE |
REPONSE A LARA : « s’il n’y avait pas eu le changement du 7-Nov. » |
Sur le site du jounal permanant du nouvel-obs. un debat est consacre a la Tunisie:
http://permanent.nouvelobs.com/cgi/debats/aff_enreg Ce debat est intitule comme suit: « Les atteintes aux libertés sont de plus en plus nombreuses en Tunisie. Quels sont les moyens les mieux appropriés pour réagir? » Ce debat est malheureusement monpolise par les mercenaires de la plume de Zaba. L’un de ses mercenaires a ecris sous le pseudo de LARA le message suivant: « LARA – tunis – une réponse A tous ceux qui critiquent la politique tunisienne je pose la question suivante : décrivez-moi la Tunisie s’il n’y avait pas eu le changement du 7 novembre 1987? « Voici la reponse que j’avais donnee a LARA sur le site du nouvelobs : Chere LARA, 2-La croissance serait a 2 chiffres et non stagnante. Il y aurait moins de misere. Lestunisiens ne risqueraient pas leurs vies sur des embarcations de fortune vers les cotes Italiennes. Les chiffres de Zaba concernant les performances economiques sont a l’image des 99,44% qu’il a obtenu lors des dernieres elections presidentielles: 3-Le pays ne serait pas pille par sa famille, sa belle famille, ses amis et se proches collaborateurs. 4-La justice ne serait pas soumise. Il n’y aurait pas d’injustice et de proces traficotes. les droits de l’homme seraient respectees, il n’y aurait pas de tortures, assasinats, disparitions… 5-La presse ne serait pas soumise pour debiter a longueur d’annees des mensonges. La presse etrangere et internet ne seraient pas cencures. Les telephones ne seraient pas sur ecoute. 6-La demcratie serait reelle et tous les Tunisiens seraient responsabilises dans le cadre de vrais partis politiques et non de decor, de vrais ONG de vrais syndicats… 7-La constitution et les elections ne seraient pas encore une fois manipulees pour lui permettre des’accaparer a vie le pouvoir. Apres les 2 modifications effectuees par Zaba, notre contitution est devenue celle d’une republique bannaniere. Avec celle qu’il a annonce nous allons devenir une monarchie ridicule a la Zabanostra. Quand aux futures elections, il faut s’attendre a ce que les 2 personnes qui lui ont ete les plus fideles, les plus proches et les plus devoues ne voteraient pas pour lui. Bien qu’ils ont ete a l’origine de son ascenssion Zaba a ete extremement ingrat vis a vis d’eux: Il s’agit de la mere de ses 3 filles Naima Voici les 7 premieres reponses a votre question LARA! J’espere que vous etes deja convaincue! Si ce n’est pas le cas il me reste encore 7 mille autres reponses. |
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