6 juin 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4031 du 06.06.2011


AFP: Ben Ali sort de son silence et conteste son procès selon son avocat français

NouvelObs: L’ex-Président Tunisien Ben Ali : « Je suis victime d’accusations mensongères et de l’injustice»

Jeune Afrique: Tunisie : Ben Ali sort de sa réserve et qualifie son procès de « mascarade »

NouvelObs: La «révolution » continue à donner ses fruits en Tunisie : 13 morts et plus de 100 blessés dans de violents affrontements

AFP: Ennahda n’exclut pas « un complot » pour empêcher les Tunisiens de voter

Tunivisions: 2ème Congrès du SNJT – Enfin un nouveau bureau élu en toute liberté !

Business News: Tunisie – Un nouveau séisme ébranle l’Instance de Ben Achour

Jeune Afrique: La Tunisie voudrait 25 milliards

Kapitalis: Le PDP c’est du costaud!

Nawaat: Marzouki – Nahdha : une alliance contre nature ?

Business News: Tunisie – Moncef Marzouki nie toute alliance avec un quelconque parti

Espacemanager: Ons Jabeur vs Métlaoui, ou une Tunisie à deux vitesses

AFP: Algérie: 3 militaires tués et 2 blessés à l’est d’Alger (presse)

Reuters: Grandes manifestations à Rabat et Casablanca, pas de répression

AFP: Au Liban, des réfugiés palestiniens toujours sans domicile

AFP: Turquie: la justice interroge le chef de la junte militaire de 1980

Reuters: INTERVIEW-Turkey treading well-worn path from generals to EU

AFP: Erdogan peut compter sur le boom économique turc pour gagner les élections


AFP, le 6 juin 2011 à 12h02 GMT

Ben Ali sort de son silence et conteste son procès selon son avocat français


PARIS, 06 Juin 2011 (AFP) – Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali est sorti lundi de son silence pour dénoncer comme une « mascarade » le procès instruit à son encontre à Tunis et les perquisitions menées dans ses bureaux, via son avocat français Jean-Yves Le Borgne.
C’est la première fois que M. Ben Ali s’exprime, même indirectement, depuis qu’il a dû quitter le pouvoir le 14 janvier après près d’un mois de contestation populaire réprimée dans le sang. Il avait fui son pays pour Jeddah, en Arabie saoudite, où selon un proche de sa famille il a été mi-février victime d’un AVC (accident vasculaire cérébral) qui l’a plongé dans le coma. La rumeur de sa mort avait alors couru.
« Lassé (du) rôle de bouc émissaire reposant sur le mensonge et l’injustice, le président Ben Ali sort exceptionnellement de sa réserve », explique Me Le Borgne dans un communiqué transmis lundi à l’AFP.
Selon lui, « les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer » et « le procès que la Tunisie instruit à son encontre n’est qu’une mascarade dont le seul sens est d’illustrer une rupture symbolique avec le passé ».
M. Ben Ali affirme également par le biais de son conseil parisien « qu’il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger ».
« L’opinion, souvent guidée par la presse, s’est enfermée dans un manichéisme élémentaire selon lequel le régime politique tunisien d’hier est responsable de tous les maux et coupable de tous les crimes », déplore l’avocat.
« Ainsi cultive-t-on la haine envers le président Ben Ali et ceux qui, parents ou collaborateurs, ont été à ses côtés », poursuit-il, estimant que cette détestation et ce culte du regard en arrière tiennent lieu de légitimité au pouvoir transitoire et confus actuellement en place » en Tunisie.
Le ministère tunisien de la Justice a annoncé la semaine dernière que le président déchu et son épouse Leïla Trabelsi seraient jugés par contumace « dans les jours ou les semaines à venir » pour deux premières affaires.
Un premier dossier porte sur « la découverte d’armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage », le deuxième sur 27 millions de dollars en liquide découverts en février par la commission tunisienne anticorruption dans un palais de Ben Ali à Sidi Bou Saïd dans la banlieue nord de Tunis, selon un porte-parole du ministère.
Selon lui, 88 enquêtes au total sont en cours concernant le couple Ben Ali, sa famille et d’anciens ministres et responsables du régime déchu. Elles concernent des cas d’homicides volontaires, abus de pouvoir, malversation, trafic de pièces archéologiques, blanchiment d’argent et violation de la réglementation sur les marchés publics.
Plusieurs pays européens ont gelé les avoirs de l’ex-président tunisien et ceux de sa famille, qui s’était considérablement enrichie pendant ses 23 ans de pouvoir.
M. Ben Ali a fait appel à un avocat libanais de renom, Me Akram Azouri, pour assurer sa défense devant les tribunaux tunisiens et internationaux. « Nous travaillons ensemble », a indiqué à l’AFP Me Le Borgne, vice-bâtonnier du barreau de Paris.
En France, le parquet de Paris a ouvert en janvier une enquête préliminaire pour recenser et identifier l’origine des biens détenus par l’ex-président Ben Ali et son entourage, à la suite d’une plainte pour corruption de trois ONG: Transparence International (TI) France, Sherpa et la Commission Arabe des droits humains.
Les associations soupçonnent que cette fortune n’est « pas le fruit des seuls salaires et émoluments » du président déchu et demandent un recensement des avoirs du clan Ben Ali et leur restitution au peuple tunisien.


L’ex-Président Tunisien Ben Ali : « Je suis victime d’accusations mensongères et de l’injustice»


Par le biais de son avocat, le Français Jean-Yves le Borgne, l’ex Président Tunisien Zine El Abidine ben Ali s’est exprimé hier Lundi, au sujet de son jugement à Tunis. Ben Ali trouve de mascarade ce procès et condamne les perquisitions menées dans son bureau et son domicile.
L’ex-Président n’a pas manqué de déclaré qu’il est victime d’accusations mensongères, visant à le discréditer. « Lassé (du) rôle de bouc émissaire reposant sur des mensonges et l’injustice, le président Ben Ali sort exceptionnellement de sa réserve », écrit Me Le Borgne dans un communiqué. Selon lui, « les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer » et « le procès que la Tunisie instruit à son encontre n’est qu’une mascarade dont le seul sens est d’illustrer une rupture symbolique avec le passé ». M. Ben Ali, qui a passé 23 ans au pouvoir, a dû fuir son pays le 14 janvier après près d’un mois de contestation populaire réprimée dans le sang. Il avait trouvé refuge à Jeddah, en Arabie saoudite, où il a été victime d’un accident vasculaire cérébral à la mi-février. Il affirme également par le biais de son avocat « qu’il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger ». Le ministère tunisien de la Justice a annoncé la semaine dernière que le président déchu et son épouse Leila Trabelsi seraient jugés par contumace « dans les jours ou les semaines à venir » pour deux premières affaires. La première porte sur « la découverte d’armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage », la deuxième sur 27 millions de dollars en liquide découverts en février dans un palais dans la banlieue de Tunis. L’avocat de Ben Ali a déclaré que son client se réserve le droit de poursuivre en justice n’importe quel individu ou institution qui pourrait nuire à sa personne ou à sa famille.
(Source: NouvelObs le 6 juin 2011)


Tunisie : Ben Ali sort de sa réserve et qualifie son procès de « mascarade »


Après plusieurs mois de silence, l’ancien président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali s’exprime par la voix de son avocat. Il déplore l’acharnement dont il se dit victime et qualifie son futur procès de « mascarade ».
En qualifiant son futur procès de « mascarade » – par la voix de l’un de ses avocats, le vice-bâtonnier de Paris Jean-Yves Le Borgne – Zine el-Abidine Ben Ali ose une sortie pour le moins tonitruante après plus de quatre mois de silence et d’exil en Arabie Saoudite. Depuis le 14 janvier, date de sa fuite de Tunisie, l’ancien président n’avait accordé aucune intervention directe ou indirecte aux médias. S’il sort de sa réserve, toujours selon son avocat, c’est parce qu’il est « lassé (du) rôle de bouc émissaire reposant sur le mensonge et l’injustice » qu’on veut lui attribuer.
Ces déclarations font suite aux perquisitions opérées dans les bureaux officiels du président déchu, qui sont qualifiées par Me Le Borgne de « mises en scène destinées à le discréditer ». Surtout, l’intervention de la défense de Ben Ali se veut une réponse musclée à l’annonce de son futur procès « dans les jours ou les semaines à venir », selon une source du ministère tunisien de la Justice cité par l’AFP samedi dernier.
« Rupture symbolique »
Selon l’avocat, le procès n’aurait comme seul objectif que « d’illustrer une rupture symbolique avec le passé ». Un porte-parole du ministère a affirmé que 88 enquêtes sont en cours concernant le couple Ben Ali, sa famille et d’anciens ministres et responsables du régime déchu. Les deux dossiers dans lesquels Ben Ali pourrait être rapidement jugé sont mineurs : il s’agit de la découverte d’armes et de drogues d’une part, et de celle de 27 millions de dollars en liquide dans un palais situé au nord de Tunis d’autre part. Les autres dossiers sont souvent beaucoup plus graves : homicides volontaires, complot contre la sécurité de l’Etat, abus de pouvoir, malversation, trafic de pièces archéologiques, blanchiment d’argent et violation de la réglementation sur les marchés publics.
Question de légitimité
« L’opinion, souvent guidée par la presse, s’est enfermée dans un manichéisme élémentaire selon lequel le régime politique tunisien d’hier est responsable de tous les maux et coupable de tous les crimes », déplore Me Le Borgne, arguant que le pouvoir « transitoire et confus » se sert de cette frénésie accusatrice pour asseoir une légitimé qu’il ne parvient pas à obtenir.
Mais la justice tunisienne n’est pas la seule à enquêter sur les malversations probables de la famille Ben Ali. À la suite d’une plainte de trois ONG, le parquet de Paris a ouvert en janvier une enquête préliminaire pour recenser et identifier l’origine des biens détenus par l’ex-président et ses proches, qui ne seraient « pas le fruit des seuls salaires et émoluments » d’après ces associations.
M. Ben Ali, réfugié depuis plusieurs mois en Arabie saoudite, où il aurait été victime d’un AVC à la mi-février, sera défendu par l’avocat libanais Me Akram Azouri, qui devrait travaille en étroite collaboration avec le français Me Le Borgne. (avec AFP) Lire l’article sur Jeuneafrique.com : Tunisie : Ben Ali sort de sa réserve et qualifie son procès de « mascarade » | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique.
 
(Source : « Jeune afrique»,le 6 Juin 2011)


La «révolution » continue à donner ses fruits en Tunisie : 13 morts et plus de 100 blessés dans de violents affrontements


De violents affrontements ont éclaté dans la ville de Metlaoui faisant treize morts et plus d’une centaine de blessés, dont plusieurs se trouvent dans un état grave, selon une source autorisée émanent du Ministère de l’intérieur. Un père de famille et son fils comptaient parmi les morts lors de ces affrontements.
 
Selon des témoignages, les antagonistes se sont déchirés dans une véritable bataille rangée ou des fusils de chasse, barres de fer, cocktails Molotov ont été utilisés. Plusieurs locaux à usages commercial ont été pillés et incendiés et des maisons ont été détruites à coup de Bulldozers, selon les mêmes témoins. Des sources officielles ont indiquées que 60 personnes ont été arrêtées par les forces de sécurité, qui ont saisi des armes et des munitions. Les autorités Tunisiennes ont été contraintes d’établir un couvre feu qui a été prolongée de 16H à 06H. L’armée et la garde nationale ont déployé des renforts pour tenter de rétablir le calme dans la ville, située à environ 400 kilomètres au sud-ouest de Tunis. Selon des témoignages, Les violences qui ont débuté vendredi soir, lorsque des rumeurs ont circulées faisant état que seules certaines tribus bénéficieraient de recrutement au sein d’une société locale d’exploitation du phosphate. Durant le mois de Mars dernier deux personnes ont été tuées dans la même ville. Dans la même région de Gafsa, en avril, deux lycéens ont été tués et 43 personnes ont été blessées dans de violents affrontements. Un millier de personnes, majoritairement des élèves, s’étaient battues munies de bâtons, d’armes blanches et de pierres autour d’un lycée de la ville de Sened, à 50 km à l’est de Gafsa, à la suite d’un désaccord entre lycéens appartenant à deux tribus rivales, selon le ministère de l’Intérieur. Les partisans de la « révolution Tunisienne» pointent du doigt les militants de l’ex-parti politique de l’ancien régime, les accusant d’être derrière ces événements. Ce n’est pas l’avis des citoyens de cette ville qui déplorent la recrudescence de la violence, indiquant que la région n’a jamais connue de tels regrettables événements. Il est vrai que depuis le début de la «révolution » la situation sécuritaire s’est dégradée d’une façon incroyable en Tunisie. Cet état de fait à beaucoup influé sur le pouvoir d’achat des Tunisiens après que des milliers de touristes ont décidé de bouder la Tunisie. Le tourisme était la principale ressource du pays. Cette situation a contraint également plus de 35000 Tunisiens à quitter la Tunisie et ce n’est pas encore fini. «C’est le fruit de la «révolution» nous a lancé une enseignante Tunisienne.
 
(Source: NouvelObs le 6 juin 2011)
 


Ennahda n’exclut pas « un complot » pour empêcher les Tunisiens de voter


 
AFP 06-06-2011 – 19:38 |
Le président du mouvement islamiste tunisien Ennahda, Rached Ghannouchi, n’a pas exclu lundi l’existence d’un « complot » visant à empêcher les Tunisiens d’élire une Assemblée constituante, alors que la date du premier scrutin post-Ben Ali n’a toujours pas été officiellement fixée.
 
« Nous n’excluons pas l’existence d’un complot visant à empêcher les Tunisiens d’aller aux urnes », a-t-il déclaré lors d’un meeting à Tunis à l’occasion du 30ème anniversaire de son mouvement.
 
Ennahda (Renaissance), crédité par les experts d’un score d’au moins 20% aux prochaines élections, insiste sur le maintien de la date initiale du 24 juillet, alors que la commission électorale a proposé un report au 16 octobre, pour avoir le temps d’organiser un vote crédible et transparent.
 
« Le report de la date des élections d’une manière unilatérale représente un retour à la politique de tutelle et d’oppression », a dénoncé M. Ghannouchi, en réclamant un scrutin rapide au nom de la stabilité du pays, dépourvu d’institutions légitimes depuis près de cinq mois.
 
« Nous nous demandons sérieusement si ceux qui ont décidé de changer la date initiale des élections ne vont pas ensuite revenir sur leur propre décision », a-t-il dit, mettant en doute la volonté des autorités de faire aboutir ce scrutin.
 
Il a également averti que certains partis politiques évoquaient désormais la possibilité de se passer de l’élection d’une Assemblée constituante.
 
« Nous entendons de plus en plus parler de l’idée d’exclure l’élection d’une Assemblée constituante, et nous n’excluons pas que d’autres scénarios alternatifs poussent à abandonner les prochaines élections », a-t-il assuré.
 
Certains experts et partis politiques tunisiens suggèrent désormais d’organiser directement une élection présidentielle ou de soumettre des projets de Constitution à un référendum, au lieu d’élire une Constituante.
 
Après un demi-siècle de quasi parti unique sous Habib Bourguiba et Ben Ali et la dissolution de l’omnipotent Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), la Tunisie est passée brutalement d’un système de parti-Etat au pluralisme, avec 81 partis politiques autorisés, dont 6 sont le produit de scissions du RCD de Ben Ali.


2ème Congrès du Syndicat National des Journalistes Tunisiens

Enfin un nouveau bureau élu en toute liberté !


 
Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a tenu, le samedi 4 et le dimanche 5 juin, à Tunis, son 2ème congrès placé sous le thème : « La liberté de la presse, principale garantie de la transition démocratique ».
Ce congrès revêt une importance toute particulière dans la mesure où il se déroule à un moment crucial après la Révolution du 14 Janvier 2011 et au moment où le peuple tunisien s’apprête à passer aux urnes pour élire les membres de l’Assemblée nationale constituante.
Les congressistes sont conscients de l’importance du rôle dévolu à l’information dans ce processus de transition démocratique.
Il s’agit du premier congrès de la SNJT qui se déroule sans la présence de la police politique, sans les consignes d’usage et les listes préétablies du RCD déchu.
Les langues se sont déployées pour évoquer, en toute liberté, divers problèmes concernant notamment les conditions morales et matérielles des journalistes, la presse régionale, la presse électronique…
Rappelons que le SNJT compte 990 adhérents parmi lesquels41 journalistes ont présenté leur candidature à ce congrès.
Ont assisté aux travaux :
Jim Boumelh : Président de la Fédération internationale des Journalistes (FIJ),
Beth Costa : Secrétaire général de la FIJ,
Mounir Zaânou : Membre de la FIJ, chargé du Monde arabe et du Moyen-Orient,
Hatem Zakaria : Secrétaire général adjoint de l’Union des journalistes arabes.
Mohamed Youssef : Président de l’Association des journalistes des Emirats arabes unis.
A l’issue de ce congrès un nouveau bureau du syndicat a été élu pour le mandat 2011/2014 et dont la composition est la suivante :
Néjiba Hamrouni
Saïda Bouhlal
Zied El Hani
Salma Jlassi
Ihsen Turki
Aymen Rezgui
Mongi Khadraoui
Mohamed Becher Chkakou
Thameur Zoghlami
A noter qu’il y a eu 454 votants dont 81 bulletins nuls et 373 votes exprimés.
L’opération de dépouillement s’est terminée lundi à 04h00 du matin.
C’est une lourde responsabilité ainsi qu’un engagement envers tous les Tunisiens qui attendent beaucoup des journalistes qui se sont enfin débarrassés de la chape de plomb de ZABA.
Saloua Alyani
(Source : « Tunivisions », le 6 juin 2011)

 

Tunisie – Un nouveau séisme ébranle l’Instance de Ben Achour


La fin de la semaine a été marquée par le nouveau séisme qui a ébranlé la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique suite à la publication d’une déclaration signée par 13 membres de l’Instance, reproduite par le journal Echourouq dans sa livraison du dimanche 5 juin 2011,et contenant des révélations, et surtout, des critiques acerbes contre les pratiques imputées au président de l’Instance, Iyadh Ben Achour et la prédominance d’une tendance politique et idéologique bien déterminée sur la composition de l’Instance. Ceci a pour conséquences, ajoutent les signataires, l’émergence de décisions qui ne reflètent nullement les points de vue de l’opinion publique et d’une manière contraignante dans la direction des débats, loin de tout principe de consensus. Les signataires, qui seraient rejoints par d’autres, se plaignent du non respect du principe de neutralité et d’impartialité par le président de l’Instance qui exprime des positions personnelles au nom de cette instance. A noter que les 13 signataires sont : Salem Haddad, Mohamed Attia, Adnane M’nasser, Mokhtar Yahiaoui,, Moncef Ouannès, Ahmed Kahlaoui, Nejib Hosni, Zouheir Makhlouf, Mohamed Bouzghiba, Saïda Harrathi, Sami Jerbi, Sofia Hammami et Fraj Maâtoug.
 
(Source: “businessnews” le 6 juin 2011)
Hhttp://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=25108&temp=1&lang=fr&t=520

La Tunisie voudrait 25 milliards


 

Par Alain Faujas Tous les champs marqués * sont obligatoires
La Tunisie, par la voix de son Premier ministre Caïd Essebsi,demande au G8 de l’argent pour assurer sa transition démocratique. Béji Caïd Essebsi, le Premier ministre tunisien, a certes affirmé le 27 mai que son pays « n’est pas un mendiant », mais il a tout de même besoin de beaucoup d’argent « pour renforcer sa marche vers la démocratie ». Le plan gouvernemental évalue le soutien nécessaire à 25 milliards de dollars sur cinq ans, dont 5 milliards immédiatement, pour améliorer la gouvernance, les infrastructures, l’intégration aux marchés internationaux, développer le capital humain et moderniser le secteur financier. Interrogé sur les conditions fixées par le G8 pour le déblocage de cette aide, le Premier ministre a répondu : « Aucune contrepartie, sinon la construction d’une démocratie véritable. » Lire l’article sur Jeuneafrique.com : La Tunisie voudrait 25 milliards | Jeuneafrique.com – le premier site d’information et d’actualité sur l’Afrique
 
(Source : « Jeune Afrique»,le 6 Juin 2011)


 

Le PDP c’est du costaud!


La secrétaire générale du Parti démocrate progressiste (Pdp) a passé son samedi après-midi dans la banlieue sud de Tunis. L’ambiance au Théâtre de plein-air Bir Tarraz de Radès avait un air de déjà-vu…
Reportage de Zohra Abid
Côté décor: à l’entrée de cette proche banlieue de la capitale dotée de centaines d’établissements industriels dont un tiers est destiné à l’exportation, le Pdp n’a pas lésiné sur les moyens en placardant partout ses affiches. Le portrait géant du «couple» – il faudrait écrire tandem – Néjib Chebbi, promu président d’honneur, et Maya Jribi, la très fidèle et dévouée secrétaire générale, sur un fond bleu ciel, accroche les regards. Le tandem a préféré marquer les esprits, avoir au plus vite de la visibilité et gagner des points avant même que la campagne électorale officielle ne commence.
Les baraqués du Pdp
Vers la sortie de la ville, la zone de Radès Meliane, très peuplée, suit son train habituel. Les habitants, livrés à leur quotidien, ont la tête ailleurs. «On est complètement absorbés par les examens de fin d’année. On sait que Maya va faire son meeting aujourd’hui, mais la politique n’est pas notre tasse de thé», a dit à Kapitalis le fleuriste du coin. Qui préfère «vendre les fleurs avant qu’elles ne se fanent que de fermer boutique et aller assister à un meeting politique», explique-t-il.
A quelques mètres de là, un mécanicien est absorbé par ses pneus et tournevis. «Pour le moment, nous avons d’autres chats à fouetter. On verra plus tard, lorsque la campagne commencera vraiment», a-t-il dit. Pour lui, c’est encore tôt. «J’ai entendu parler du programme du Pdp et je n’ai rien contre ce parti», a-t-il ajouté.
Sur le trottoir non pavé qui conduit à Bir Tarraz, un jeune couple flâne. Vous allez au meeting? «Non. J’accompagne mon mari qui va se payer son narguilé. Ici, à Bir Tarraz, je peux me permettre de prendre un petit café turc ou un soda. A Radès, les cafés sont généralement réservés aux hommes», a répondu Olfa, qui n’a pas pris la peine de lancer un coup d’œil autour d’elle. La musique bat son plein de décibels, comme dans une fête foraine. Sauf qu’ici, il n’y a pas de forains, mais les gens du Pdp.
A l’entrée du Théâtre de plein air, des hommes costauds tirés à quatre épingles. Tous en costume noir. Derrière leurs lunettes de soleil, ils scrutent tout. Ils ont pour mission d’accueillir les «sympathisants» ou plutôt de veiller sur le moindre détail. Des garde-corps bien baraqués, comme on en voyait souvent, avant le 14-Janvier, dans les meetings de qui vous savez.
Tout est parfaitement tracé
Outre ces hommes en noir, d’autres portent des tee-shirts blancs estampillés du logo du Pdp. Eux aussi veillent sur l’organisation, distribuent des petitesbouteilles d’eau minérale à ceux qui ont soif et ont l’œil sur tout. Ajouter une chaise par-ci, une autre par-là. Placer tel homme ou telle femme, là où chacun ou chacune doit être. D’autres hommes, sans fonction précise mais omniprésents, rôdent partout. Ils se collent un peu trop aux présents… et ne les lâchent pas parfois d’une semelle. Ils veillent sur quoi? Sur qui? Mystère et boule de gomme.
A droite, sous un parasol, des filles distribuent le dépliant du Pdp et invitent les citoyens à adhérer au parti. En face de la tribune, des rangées de chaises occupées, au pied des gradins plutôt vides. On remarque Maya Jribi dans la deuxième rangée au milieu des militants. Au fond, une bande de garçons font un petit cercle. Ils tournent carrément le dos à la tribune. Ils portent des casquettes avec le logo du Pdp. Mais ils n’ont apparemment rien à voir ni avec le parti ni avec tout ce qui se passe. Les garçons ont la bougeotte et ont du mal à rester assis sur leur chaise.
Vous êtes des militants du Pdp de Radès? «Non. Nous sommes venus de la Mannouba. Des hommes nous ont rassemblés dans le bus et conduits jusqu’ici. Ils nous ont dit que grâce à vous, les jeunes, le parti doit remporter les élections. Il n’y a que ce parti qui va satisfaire toutes vos revendications», nous a dit, incrédule, un membre de la bande, qui semble s’ennuyer à mourir. Alors que nous parlions avec les jeunes, un homme a l’œil sur nous. Il suit notre ombre. Il ne nous lâche pas…
Un lourdaud dans le théâtre
A une enjambée, une fille se trimballe avec une liasse de journaux. Il s’agit du dernier numéro d’‘‘Al Mawqef’’, le journal du Pdp. Combien? «Un dinar monsieur», répond la fille à un quinquagénaire qui n’a pas insisté. Un peu plus loin, un groupe de filles très discrètes. Une, deux, trois,… les quatre portent le voile. Les quatre sont maquillées, trop maquillées. Elles semblent dans un autre monde. Sur la politique, elles ignorent tout. Ces filles sont des étudiantes. Elles disent en avoir marre de passer un samedi après midi entre les murs du foyer universitaire d’El Mourouj. «Ça nous fait une sortie, ni plus ni moins», a dit l’une d’elles. Une autre rebondit: «N’importe quelle sortie est pour nous une bouffée d’oxygène».
Le monsieur qui nous suivait tout à l’heure du regard s’est mis derrière nous. Il tendait l’oreille et nous écoutait carrément. Cela en est devenu irritant. Les yeux dans les yeux, surpris, il nous salue. «Assalamou alaykom», lance-t-il. «Ça donne la trouille. Il est louche ce monsieur», murmure l’une des filles. L’homme de taille menue s’approche encore. Son indélicatesse et son culot dépassent les limites du supportable. Pour le chasser, il a fallu carrément le gronder. Il s’éloigne à petits pas, colle l’oreille à son portable et cause avec je ne sais qui de je ne sais quoi!
Aussitôt, un photographe vient vers nous. On s’éloigne, mais il insiste et nous prend en photos. Pour qui? Pour quoi? La star du jour étant à plusieurs rangées devant nous…
Une gerbe d’hommages
Ghassan Rekiki et Maher Hanine, deux membres du bureau exécutif du Pdp, tous deux engagés à fond, prennent la parole. Ils promettent monts et merveilles à ceux de la «banlieue sud, longtemps marginalisés». Ils appellent aussi, ce qui est devenu une rengaine du Pdp, à la réconciliation nationale – ne dit-on pas que celui qui paye les musiciens choisit la musique? –. Ils appellent enfin davantage d’hommes d’affaires à se joindre à leur mouvement pour aider à reconstruire le pays, pierre par pierre. Pourquoi les hommes d’affaires? Mais c’est là une autre histoire…
Ce fut ensuite au tour de Maya Jribi de monter à la tribune, bien gardée par une rangée de garde-corps scrutant les présents, sous leurs lunettes noires. Avant de prendre la parole, Maya, sobrement vêtue d’un tailleur-pantalon marron foncé, a rendu hommage à la maman de feu Moez Bouhani, un martyr de la ville en lui offrant une gerbe de fleurs en la mémoire de son défunt fils. Le moment était intense en émotions.
Pour ce qui est du speech, rien de particulièrement emballant. On reconnait les thèmes et les messages du parti. Un petit mot de reconnaissance aux enseignants qui, malgré la situation difficile, ont pu sauver l’année scolaire. Une pensée aux enseignants qu’elle a connus lors de son parcours scolaire à Radès. Puis une phrase à la mémoire d’un autre martyr, le syndicaliste Farhat Hached, dont le «sang a irrigué la terre de la ville». Un autre hommage à feue Bchira Ben Mrad, la fille de Hammam-Lif, la première femme tunisienne à avoir créé une association féminine. La liste des hommages est interminable, de Kheireddine à Haddad en passant par Bourguiba.
«Il est vrai que nous étions des opposants à Bourguiba. En ce qui concerne la démocratie et la liberté, nous étions contre sa politique. Mais question modernité et statut de la femme, Bourguiba a laissé son empreinte», a-t-elle lancé. Comme pour justifier, a posteriori, l’hommage appuyé rendu, par Néjib Chebbi à Bourguiba, lors d’un meeting, une semaine auparavant, à Monastir.
Comme dans tous les meetings, après chaque phrase sur l’agriculture abandonnée, le développement économique inégal, l’enseignement en friche, la culture marginalisée, l’émigration clandestine – qui, selon Maya, touche tous les foyers du gouvernorat de Ben Arous –, les chômeurs laissés pour compte, l’environnement négligé, la mer polluée, la montagne non exploitée…, des salves d’applaudissement fusaient, à l’initiative des mêmes personnes, des chauffeurs de salles en somme, comme lors des meetings, avant le 14-Janvier, de qui vous savez.
Cet air de déjà vu et de déjà entendu nous a laissé la désagréable impression d’assister à la répétition d’une comédie politique. Les comédiens changent, mais les mots, les postures, les masques sont presque les mêmes.
La Tunisie est-elle vraiment sortie de l’auberge?
(Source : «Kapitalis», le 5 juin 2011)


Marzouki – Nahdha : une alliance contre nature ?


 
Par Rim Kouni Mesaoudi*
 
Depuis quelques semaines et dans certaines chaînes de télévision tunisiennes, nous nous apercevons que M. Marzouki défend bec et ongle le parti al Nahdha et évoque des incidents qui ont eu lieu dernièrement en Tunisie à l’instar de la fermeture de bars, des manifestations, des slogans, etc, en disant que ce sont des « salafistes » qui étaient à l’origines de ces faits.
 
Bien avant ces incidents, en voulant faire un discours à al Qasba, il a été contraint de quitter les lieux suite à une avalanche de pierres et de cailloux et nous avions appris que des « islamistes » étaient derrière ces troubles.
 
On sait que M. Marzouki a été, tout au début de son retour en Tunisie taxé d’athéisme (kafer, molhid) quand il avait dit que la place de la religion est exclusivement la mosquée. Il s’en est défendu et s’est définit comme étant un laïc et a expliqué à maintes reprises le terme de laïcité au public, en l’occurrence, les téléspectateurs.
 
De son côté, le Parti al Nahdha a fait des efforts pour expliquer ses principes aux Tunisiens et parler de son programme, loin d’une image négative qui l’a longtemps poursuivi.
 
Aujourd’hui M. Marzouki nous surprend par sa défense du parti al Nahdha. Il était bien placé pour être à la tête d’un parti puissant, car beaucoup de tunisiens se voient dans le CPR et ses idées et ils ont été surpris par un chef de parti devenu plus nahdhaouiste que al Nahdha.
 
Cependant, il ne s’agit pas là de critiquer, ni d’écarter ce parti qui a parfaitement le droit d’exister et de défendre ses intérêts, mais certains trouvent cette alliance qui a manifestement un but électoral, une alliance contre nature. En effet, elle pourrait être contre-productive pour M. Marzouki et son parti car un parti doit se forger lui-même une personnalité et non pas chercher ici et là des « affinités » d’apparence et de conjoncture.
 
Peut-être M. Marzouki a-t-il une vision à long terme en ce qui concerne les élections présidentielles, une question de calcul/tactique politique. Mais il a peut-être oublié les élections qui auront lieu très bientôt et qui sont d’une importance capitale pour tout le monde.
 
Ne voulant être ni partial ni pessimiste, on pourrait craindre de voir comme résultat à cela le peuple tunisien divisé entre AVEC ou CONTRE al Nahdha, et M. Marzouki pourrait se retrouver pénalisé par les partisans de al Nahdha car il voteront tout simplement al Nahdha et par les autres car ils pourraient voir en lui l’allié de ce parti.
 
Dans ces conditions, un scénario pourrait avoir lieu : M. Marzouki pourrait se retrouver à la tête d’un tout petit parti comme des dizaines de partis créés après le 14 janvier.
 
*Docteur en Histoire contemporaine de l’Université Paris 3.
 
(Source: “www.nawaat.org” le 6 juin 2011)
 

Tunisie – Moncef Marzouki nie toute alliance avec un quelconque parti


 

 
Dans un communiqué rendu public, en fin de semaine passée, le Parti du Congrès pour la République (CPR) nie toute intention de s’allier avec un autre parti, tout en poursuivant le dialogue et les concertations avec les différentes formations politiques sur la scène. Le CPR ajoute, dans le même communiqué, qu’il compte, assurer les prochaines échéances électorales avec ses listes propres.
 
(Source: “businessnews” le 6 juin 2011)

 
 

Ons Jabeur vs Métlaoui, ou une Tunisie à deux vitesses


Depuis la révolution, la Tunisie connait de profonds changements. Le pays tente d’amorcer la mise en place d’une démocratie qui serait un exemple pour tout le monde arabe à l’heure où un vent de liberté souffle sur toute la région MENA. Chaque tunisien porte en lui le désir de faire de son pays un exemple précurseur à l’échelle régionale et internationale. Sur la lancée de la révolution de janvier, la Tunisie ne cesse d’étonner et de forcer l’admiration de tous comme en témoigne la victoire de la jeune tennis woman tunisienne Ons Jabeur. la jeune tunisienne de 16 ans a remporté le tournoi juniors filles de tennis de Roland- Garros en battant en finale la Portoricaine Monica Puig par 2 sets à 0 (7-6 et 6-1). Une victoire chargée de symboles: celui de la Tunisie et celui de la femme de nos jours. Au moment où les débats remettent en question les acquis de la femme , des exemples tels que Ons Jabeur nous prouvent que la femme tunisienne avance et à pas de géant. Une belle leçon de patriotisme et d’ouverture. Au même moment, dans les régions de l’intérieur, des querelles et des affrontements tribaux ont lieu faisant des dizaines dizaines de blessés mais surtout des morts !! Pourquoi ce peuple qui a su déclencher et conduire la révolution à son terme en quelques jours n’est- il pas capable de dépasser un comportement limite barbare pour une entraide à l’échelle nationale qui pourrait hisser le pays aux plus hauts niveaux à l’image de notre jeune championne tunisienne. Cette liberté arrachée devient au fil du temps une arme à double tranchant: les évènements se multiplient et se ressemblent tel un mauvais remake du film «El Rissala». Le 3 juin 2011, Un jeune homme âgé de 18 ans a été assassiné dans la localité de Sbiba à Kasserine par un collégien à proximité d’un poste de police.A Fouchana, les unités de la garde nationale ont arrêté deux individus pour le meurtre d’un éleveur de bétail. Les deux hommes ont braqué l’agriculteur et son épouse et les ont ligoté, avant de tuer le mari, puis de voler son bétail. A Métlaoui, le bilan des affrontements entre habitants a atteint 11 morts et des centaines de blessés. Les autorités régionales ont donc décidé de prolonger le couvre-feu de 16h00 à 06h00. Dans une région déjà touchée par la pauvreté et le chômage, des individus se sont introduits à la Compagnie des Phosphates de Gafsa et ont volé des camions (trucks) pour détruire des maisons. Ces évènements ont été déclenchés suite à des affrontements tribaux entre le clan de Ouled Bouyahia et celui des Jridia pour des raisons encore inconnues.Pourquoi une telle situation? Le Tunisien se doit d’être responsable dans un moment pareil où le pays est à genoux et qu’il faut tout reconstruire , même la liberté de choisir dont il a été si longtemps privé. A l’heure où le pays est en ébullition pour l’instauration d’une démocratie, où les débats font rage concernant la date et la tenue des élections, la reconstruction du pays par tous les moyens, à l’heure où chacun se démène pour arriver à redresser la barre ; on assiste à des actes de pur barbarisme et à un comportement digne d’un asile de fous. Les agressions se multiplient et se finissent en meurtres. Que faut-il de plus pour crier haut et fort STOP , stop à tous ces actes, stop à toutes ces victimes innocentes, stop à la politique de la terre brûlée? Les ennemis de la révolution sont nombreux et chaque tunisien se doit d’être vigilant et ne doit pas se laisser manipuler.

 
(Source: “Espacemanager” le 6 juin 2011)
 


AFP, le 6 juin 2011 à 10h26 GMT

Algérie: 3 militaires tués et 2 blessés à l’est d’Alger (presse)


ALGER, 06 Jui 2011 (AFP) – Trois militaires ont été tués et deux autres blessés par des hommes armés dans la région de Jijel, ville côtière située à 360 km à l’est d’Alger, a rapporté la presse algérienne lundi.
Le premier militaire a été tué par un tir d’armes à feu et son cadavre piégé dans la localité de Sidi Abdelaziz, à une vingtaine de kilomètres de Jijel, selon les quotidiens El Khabar et Le Soir d’Algérie.
Les hommes armés ont attendu que ses camarades arrivent à son secours pour le faire exploser. Deux soldats en sont morts et deux autres ont été grièvement blessés, a précisé El Khabar citant les forces de sécurité.
Les forces de sécurité ont déclenché une opération de ratissage pour retrouver les assaillants, selon le Soir d’Algérie.
Jijel et plus à l’ouest, la région de Kabylie, restent le théâtre de nombreux attentats généralement attribués à des islamistes, dont des groupes se réclamant d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Et cela, malgré la mise en œuvre en 2006 d’une charte de réconciliation nationale offrant le pardon aux islamistes armés en échange de leur reddition.
Dernière attaque en date, le 4 juin: quatre policiers ont été tués dans un attentat à la bombe à une centaine de kilomètres à l’est d’Alger en Kabylie.
En avril et mai, ces régions ont été le théâtre d’une série d’attentats contre les forces de sécurité, qui ont fait une trentaine de morts.


Reuters, le 6 juin 2011 à 00h20 GMT

Grandes manifestations à Rabat et Casablanca, pas de répression


RABAT/CASABLANCA, 6 juin (Reuters) – De nouvelles manifestations antigouvernementales ont eu lieu dimanche au Maroc, à Rabat et Casablanca, et la police ne les a pas dispersées violemment contrairement aux précédentes.
Le mouvement a semblé prendre de l’ampleur, quelque 60.000 personnes ayant défilé à Casablanca selon les organisateurs, et 10.000 à Rabat.
La police antiémeutes a été discrète, tandis qu’elle avait arrêté et frappé de nombreux manifestants ces dernières semaines.
« Ils ont fait les choses tactiquement et intelligemment, pour ne pas réveiller la colère contenue qu’a suscité la répression policière lors des précédentes manifestations », a dit Mounaim Ouihi, l’un des organisateurs.
A Rabat, les manifestants criaient « Le peuple veut la fin de la tyrannie ! Le peuple veut la fin de la corruption ! ».
Lors des révolutions tunisienne et égyptienne, la répression n’avait fait que renforcer le mouvement d’opposition.
Dimanche, la police a calmement regardé les défilés, où les manifestants réclamaient la chute du gouvernement et davantage de travail, de protection sociale et d’éducation.
Selon Mounaim Ouihi, de nouvelles manifestations auront lieu le week-end prochain à l’initiative du Mouvement du 20-février, en pointe dans l’organisation de la contestation.
Les manifestants ont brandi des posters de Kamal Amari, décédé jeudi des suites de ses blessures après des affrontements avec la police le 29 mai dans la ville de Safi (ouest). Au ministère de l’Intérieur, une source a déclaré à l’agence Reuters que les autorités marocaines démentaient catégoriquement que son décès soit lié à cette manifestation.
Le certificat de décès établit que Kamal Amari a été victime d’un arrêt cardiaque et d’une défaillance respiratoire, a ajouté cette source, précisant qu’une enquête avait été ouverte et qu’une autopsie serait pratiquée.
A ce jour, des dizaines de blessés ont été signalés, mais aucun décès, en marge du mouvement de contestation qui s’est développé au Maroc, inspiré par le « printemps arabe ».


AFP, le 6 juin 2011 à 09h24 GMT

Au Liban, des réfugiés palestiniens toujours sans domicile


Par Khaled SOUBEIH
NAHR EL BARED, 06 Jui 2011 (AFP) – Quatre ans après des combats entre l’armée libanaise et des islamistes qui ont rasé le camp palestinien de Nahr el Bared (nord), les habitants désespèrent de se voir remettre un jour de nouveaux logis.
Lancée en 2009, la reconstruction du camp traîne en raison notamment du manque de fonds. L’Agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens (UNWRA) a fourni des logements provisoires aux habitants: des conteneurs.
« Cette vie n’est même pas digne des animaux », lance Abou Alaa, vendeur ambulant de sucreries.
Ce sexagénaire compte les jours et les nuits, rêvant de vivre enfin dans un appartement décent et non pas dans un conteneur qui est « un frigo l’hiver et une fournaise l’été ».
« La vie est difficile. Ces ‘logements’ sont collés les uns aux autres. Nous sommes envahis par les rats et les mouches en raison des déchets qui nous entourent », explique-t-il d’un air de dégoût.
« Il n’y a pas d’endroits pour que les enfants puissent jouer ou étudier, ni d’intimité pour les couples », regrette de son côté Hana Hatem, assistante sociale de Nahr el Bared.
« Ajoutez à cela le chômage et l’absence d’espoir et vous aurez comme résultat une augmentation des tares sociales, sans compter les problèmes psychologiques », ajoute-t-elle.
L’éducation est l’un des principaux soucis, les cours étant également dispensés dans des conteneurs où les enfants grelottent en hiver et suent à grosses gouttes l’été. « Beaucoup s’évanouissent ou ont le nez qui coule », souligne Mme Hatem.
La grande majorité des réfugiés palestiniens, estimés à moins de 300.000 auLiban, vivent déjà dans des conditions misérables dans 12 camps surpeuplés considérés comme des poudrières en raison de la présence de groupuscules extrémistes.
A l’été 2007, plus de 400 personnes, dont 168 soldats, avaient été tués lors des combats à Nahr el Bared entre l’armée et le groupuscule islamiste Fatah al-Islam.
Les 31.000 habitants de Nahr el Bared ont connu alors un deuxième exil, après celui de 1948 lors de la création de l’Etat d’Israël.
Au départ, certaines familles avaient été même contraintes de vivre dans des garages ou chez des parents dans le camp Baddaoui proche, ou entassées dans une minuscule chambre louée alors qu’elles avaient perdu tous leurs biens. Nahr el Bared était une plateforme commerciale prospère dans le nord du Liban.
Au vu de la progression de la reconstruction, entreprise par l’UNRWA en partenariat avec l’Etat libanais et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), il est improbable qu’elle se termine en 2012 comme s’était fixée l’agence.
En avril dernier, l’UNRWA a remis à une centaine de familles une partie du premier lot des habitations et commerces, de nouveaux appartements fraîchement peints contrastant avec les maisons d’autrefois pauvres et construites d’une façon anarchique.
En septembre prochain, le premier lot sera remis en entier pour loger 400 familles des 6.000 qui constituent l’ensemble des habitants de Nahr el Bared, mais il restera sept autres à livrer.
En visite à Beyrouth la semaine dernière, le commissaire général de l’UNRWA, Filippo Grandi a affirmé, que l’agence avait besoin encore de « 207 millions de dollars pour terminer la reconstruction, dont 80 millions d’urgence ».
La reconstruction a pour objectif de transformer Nahr el Bared en « camp modèle » où l’Etat libanais serait présent pour la première fois. Selon un pacte entre Palestiniens et Libanais, l’armée n’entre pas dans les camps palestiniens qui assurent leur propre sécurité.
La tâche ne sera pas facile, les réfugiés se plaignant traditionnellement du contrôle renforcé et des barrages de l’armée autour des camps. Un officier de l’armée accompagnait l’AFP dans sa tournée à l’intérieur du camp.
Mais c’est le côté humanitaire qui préoccupe surtout.
« Une telle situation crée des problèmes sociaux et favorise l’extrémisme », résume Fadi Badr, un responsable palestinien du camp.


AFP, le 6 juin 2011 à 13h32 GMT

Turquie: la justice interroge le chef de la junte militaire de 1980


ANKARA, 06 Jui 2011 (AFP) – Un procureur de haut rang a pour la première fois interrogé lundi l’ancien chef d’état-major turc Kenan Evren dans le cadre d’une enquête préliminaire sur le coup d’Etat qu’il a dirigé en 1980, a indiqué à la presse l’avocat du général, Ömer Nihat Özgün.
Kenan Evren, âgé de 94 ans et en mauvaise santé, a « répondu tranquillement pendant plus de deux heures à 12 questions » du procureur à son domicile à Ankara, a précisé Me Özgun qui a expliqué que le parquet décidera désormais s’il y a lieu ou non de lancer des poursuites.
Le général a souligné au procureur « avoir pris le pouvoir à cause des circonstances à l’époque, car les institutions constitutionnelles ne fonctionnaient plus », a expliqué l’avocat.
La possibilité de poursuivre les auteurs du coup d’Etat du 12 septembre 1980 a été ouverte l’année dernière par des amendements constitutionnels approuvés lors d’un référendum.
Jusqu’alors, la Constitution turque, adoptée en 1982, comportait un article qui protégeait Kenan Evren et les coauteurs du coup d’Etat d’éventuelles poursuites.
Le gouvernement islamo-conservateur de Recep Tayyip Erdogan a fait adopter par référendum l’an dernier des amendements à la Constitution réduisant l’influence politique de l’armée turque, qui a dans le passé chassé trois gouvernements.
Outre le général Evren, la justice entendra aussi l’ancien chef de l’armée de l’air Tahsin Sahinkaya, seul autre membre encore en vie de la junte de cinq généraux qui avait pris le pouvoir.
Agé de 86 ans, cet ex-général est lui aussi en mauvaise santé et est hospitalisé à Istanbul.
Le putsch, soutenu par les Etats-Unis, avait pour but de mettre fin aux affrontements violents qui opposaient alors militants de droite et gauche.
La direction politique ne parvenait pas à reprendre le contrôle de la situation et le pays, membre de l’Otan, était plongé dans le chaos.
Le coup d’Etat fut initialement bien accueilli par la population, soulagée que l’ordre soit rétabli. Mais ensuite les partis politiques furent interdits, des milliers de personnes furent torturées et plusieurs dizaines exécutées.
Evren, qui fut président jusqu’en 1989, n’a jamais exprimé de regrets pour le coup d’Etat.


Reuters, le 5 juin 2011 à 22h18 GMT

INTERVIEW-Turkey treading well-worn path from generals to EU


* Turkey an example for Arabs seeking change?
* Erdogan sure to win June 12 vote, margin uncertain
* Stung by Economist’s call to vote for opposition
By Simon Cameron-Moore
ISTANBUL, June 5 (Reuters) – Turkey seeks to follow the path of former military dictatorships Greece, Spain and Portugal into the European Union by shaking off the last vestiges of 1980s military rule after next week’s parliamentary election.
Turkey’s odyssey, European Affairs Minister Egemen Bagis says, is watchedby countries in the Balkans, Central Asia, and notably those in the Middle East and North Africa struggling for change, as a shining example.
« People who are risking their lives in Syria, in Tunisia, in Egypt are demanding democracy, reform and human rights — in a way desiring to become like Turkey, » Bagis told Reuters in an interview at a swanky marina in Atakoy, outside Istanbul.
The Turkish role model has become something of a cliche during the Arab Spring, but at home Bagis’s Justice and Development Party, better known as AK, is under fire over its democratic credentials from political opponents.
Its leadership was stung this week when the influential Economist magazine suggested voters vote for the secular opposition Republican People’s Party (CHP).
Thanks in good part to a booming economy, and the dominant personality of Prime Minister Tayyip Erdogan, the AK is sure to win the vote, and the only uncertainty is the margin of victory.
Aiming to pass a new constitution, to replace one drafted under military rule in the 1980s, Erdogan’s task will be easier if the AK scores a parliamentary majority of two-thirds.
Giving a third consecutive term to Erdogan, the Economist said could result in the prime minister’s authoritarian tendencies getting the better of his democratic ones.
« The Economist is wrong, » Bagis said baldly, adding that it was the opposition parties that refused to engage constructively with the AK on constitutional amendments that were passed by a 58 percent majority in a referendum last year.
A new constitution was needed to make a clean break with one, essentially authoritarian in spirit, written in the aftermath of the 1980 military coup, said Bagis. Spain and Portugal has gained EU admission after going through a similar change.
« Like Portugal, Spain and Greece, which applied for EU membership while still being administered under a military constitution, and later accelerated the accession process by adopting a civilian constitution, » Bagis said, « We will too, after June 2011, adopt a constitution written by civilians and will take a notable step forward in the accession process. »
OLD SPECTRES
Critics worry that Erdogan not only aims to switch Turkey to a more presidential form of government, but also eventaully aims to become president.
Shrewd and articulate, 41-year-old Bagis said the voters should resist scaremongering about the AK and remember the coups and the brutal disregard for human rights that characterised the decades before the AK came to power.
« Do they want some deep rooted organisations to govern Turkey, to make sure Turkey goes back to the old dark days of unsolved murders, of killings, of torture, economic disaster…? » he asked. « Or do they want the will of the people to govern? »
Because of its Islamist roots, the AK has been attacked by opponents who fear the party could betray the secularist vision of Mustafa Kemal, who founded the Turkish republic in 1923.
Since sweeping to power in 2002, Erdogan’s government has cast itself as being under siege from undemocratic forces made up of reactionary secularists, particularly from within the military and judiciary, who are plotting its downfall.
Police and prosecutors hunting down an alleged militant network called Ergenekon have detained hundreds of suspects without trial, among them journalists and educationists.
Bagis responded bullishly to the accusations ofauthoritarian behaviour levelled at the AK government over the detentions, rampant wiretapping, press freedom and proposed controls on Internet access that the government says is meant to protect minors from pornography.
« They are not being detained because they’re journalists, » Bagis said, adding that it was the reporters’ alleged links to remnants of what is known in Turkey as the « deep state » that landed them in custody.
The nameless members of the « deep state » aimed to protect Turkey, a NATO ally and front-line state in the Cold War era, against communism, but they also saw Islamist parties as a danger.
Since 1960, three elected governments have been overthrownby military coups, and a fourth, a coalition government led by an Islamist party that Erdogan used to belong to, was forced to quit by the generals in 1997.
Using reforms meant to bring Turkey in line with EU norms, Erdogan has succeeded in making the military answerable to a civilian government, and old coup makers could face trial.
Yet, the bid for membership of the European Union has been barely mentioned during the election campaign by any party.
Bagis interpreted this as a sign that the main parties were broadly agreed that Turkey would become a stronger country by adopting EU accords, whether or not it ever became a member.
The admission process, begun in 2005, appears close to an impasse, but Bagis wasn’t put off by reluctance in some quarters— notably in Cyprus, France, Germany and Austria — to let Turkey join. Achieving EU standards was a more important than acceptance, he said.


AFP, le 6 juin 2011 à 07h25 GMT

Erdogan peut compter sur le boom économique turc pour gagner les élections


Par Nicolas CHEVIRON
ISTANBUL, 06 Jui 2011 (AFP) – Avec une croissance vigoureuse et un chômage en baisse, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est quasiment assuré de remporter les législatives du 12 juin, même si ses excès de confiance après neuf ans au pouvoir commencent à irriter les milieux d’affaires.
Dans les salles de marchés, il y a longtemps que personne n’envisage une défaite du Parti de la justice et du développement (AKP), la formation issue de la mouvance islamiste dirigée par M. Erdogan, qui brigue son troisième mandat.
« Si les marchés s’interrogent, c’est sur la marge avec laquelle l’AKP va remporter ces élections », affirme Inan Demir, économiste en chef chez Finansbank.
L’enjeu, pour les investisseurs, est de savoir si l’AKP –pronostiqué à plus de 45% des voix– dépassera le seuil de 367 députés sur 550, crucial pour voter des réformes constitutionnelles sans devoir recourir au référendum, ou bien s’il obtiendra moins de 330 élus, le contraignant à chercher des alliances pour réviser les texte fondamentaux.
« Ce sont les seuls développements envisagés par les marchés comme pouvant influencer les cours », commente M. Demir.
Pour les analystes, les performances économiques de la Turquie –croissance de 8,9% en 2010, chômage en baisse à 11,5% au premier trimestre 2011– garantissent un succès de l’AKP.
« Si une part importante des classes moyennes continue de soutenir l’AKP, ce n’est pas parce qu’il représente les valeurs conservatrices musulmanes, c’est surtout parce qu’il incarne pour elles une continuité » avec les performances des dernières années, estime l’économiste Ahmet Insel, de l’université stambouliote de Galatasaray.
« Depuis l’arrivée de l’AKP au pouvoir, le taux de croissance annuel moyen, crise mondiale inclue, est de 4,5% par an », souligne M. Insel. « Et le nombre de personnes pauvres (…) a considérablement chuté depuis une dizaine d’années. »
Dès lors, l’AKP a beau jeu de comparer son bilan à celui des décennies précédentes, rythmées par des crises politiques et économiques à répétition, pour se proclamer champion de « la stabilité », un des leitmotivs de sa campagne.
Et d’afficher des objectifs mirobolants pour… 2023! A cette date, qui correspond au centenaire de la république turque, la Turquie, actuellement 17e économie mondiale avec un produit national brut (PNB) par habitant de 10.079 dollars pour 2010, rejoindra le « top ten » mondial avec 25.000 dollars par individu, promet le programme de l’AKP.
Au plus fort de la crise mondiale, qui a quand même causé une contraction de 4,8% de l’économie turque en 2009 et une envolée du chômage, l’AKP a perdu du terrain lors d’élections municipales, son score tombant de 47% des scrutins aux législatives à 39%.
« Mais ces huit points ont été largement récupérés. Ce n’est pas étonnant lorsqu’on envisage la très forte croissance de 2010, la baisse du chômage et de l’endettement, l’augmentation énorme de la bourse dans les 14 derniers mois », commente l’économiste Seyfettin Gürsel, de l’université de Bahçesehir.
Grisé par cette victoire annoncée, l’AKP s’est cependant aliéné une partie des milieux d’affaires, jusque-là favorables au nom de la stabilité, en adoptant des mesures jugées rétrogrades, comme le renforcement de la censure de l’internet, à l’origine d’échanges acerbes entre organisations patronales et gouvernement.
« Auparavant, un des principaux attraits de l’AKP était d’être le leader du changement. Mais maintenant, nous voyons qu’il devient de plus en plus conservateur, avec ses lois et ses règlements », déclare Ferda Kertmelioglu, vice-président de l’association des jeunes entrepreneurs TÜGIAD.
« Il y a des enjeux pour lesquels on peut sacrifier même la stabilité », prévient l’entrepreneur.

 

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