Communiqué d’Ettajdid à propos des déclarations de M. Rajhi
Déclaration Publique et Appel à Solidarité
Vivent les Migrants Tunisiens de Lampedusa !
Justice, Papiers, Liberté !
© Penny Bradfield
Vers 14h mercredi 4 mai 2011, le collectif des Tunisiens de Lampedusa a violemment été expulsé du bâtiment appartenant à la mairie de Paris, au 51 avenue Simon Bolivar. Les migrants tunisiens ainsi que toutes les personnes solidaires qui se trouvaient sur place ont été évacués à coup de matraques, arrêtés et conduits dans différents lieux de détention. D’après les informations que nous avons recueillies (et que nous n’avons pu vérifier), l’opération qui a mobilisé d’énormes forces et moyens de police a été coordonnée à partir du commissariat du dix-neuvième arrondissement de Paris par le ministre de l’intérieur, M. Claude Guéant en personne.
Les Tunisiens qui se trouvaient dans ce bâtiment sont une partie de ceux qui sont arrivés sur l’île de Lampedusa puis en France après avoir initié la révolution démocratique tunisienne et arabe, et fait tomber la dictature du général Ben Ali. Après la chute de la dictature, les conditions de vie dans leurs régions se sont sérieusement dégradées vu que les principales activités économiques (tourisme, commerce transfrontalier avec la Libye…) se sont pratiquement arrêtées. K. B., l’un des occupants de la rue Bolivar disait : « Bon, le dictateur est tombé, mais maintenant nous devons trouver le moyen de nous en sortir, d’aider nos familles à vivre et peut être d’aider à construire une vraie démocratie dans notre pays ».
Le collectif des Tunisiens de Lampedusa s’est rendu dans le bâtiment de l’avenue Bolivar dans la nuit du premier au deux mai avec l’aide de plusieurs personnes solidaires. Cela s’est fait suite à une discussion lors de laquelle les Tunisiens ont décidé qu’ils ne pouvaient plus supporter d’être dispersés dans la rue ou dans les différents jardins de la ville, pourchassés et harcelés par la police comme des animaux. Ils ont décidé qu’ils avaient besoin d’un lieu où ils pourraient s’abriter et –surtout— où ils pourraient discuter et s’organiser afin de faire valoir leurs droits.
A partir du lundi 2 mai des représentants de la mairie de Paris ont pris contact avec le collectif afin de négocier le relogement des Tunisiens et l’évacuation du bâtiment, propriété municipale. Ils ont déclaré soutenir la cause des Tunisiens et vouloir leur proposer une solution de logement décent. Il y a donc eu une négociation à l’issue de laquelle les Tunisiens ont décidé d’accueillir favorablement les propositions de la mairie. Pourtant il s’est avéré par la suite que la mairie ne proposait de logements que pour une centaine d’entre eux dans l’immédiat, et que les autres devaient évacuer le 51 avenue Simon Bolivar sans délai. Il s’est également avéré que le bâtiment de cent places proposé allait être géré comme un centre d’hébergement d’urgence pour SDF avec une fermeture dans la journée, des contrôles et une liberté très limitée.
Les migrants tunisiens, après discussion, ont estimé : 1/ qu’ils ne pouvaient pas accepter que certains d’entre eux soient logés pendant que d’autres sont rejetés à la rue, que ce serait contraire à leur conception de la justice et de la solidarité. 2/ qu’ils n’avaient pas fait la révolution, puis risqué leur vie en mer, puis supporté le harcèlement de toutes les polices d’Europe pour venir mendier un logement pour SDF à la mairie de Paris. Ils ont décidé que leur priorité et leur revendication principale est la régularisation de leur situation à tous, de manière à ce qu’ils puissent vivre, circuler, travailler comme tout être humain devrait pouvoir le faire ; et qu’ils resteraient unis afin de l’obtenir. A partir de ce moment, la mairie de Paris ne s’est plus manifestée si ce n’est par la demande d’évacuation sur la base de laquelle –dixit la police— l’intervention musclée d’aujourd’hui a eu lieu.
D’autre part, à Nice, un foyer de travailleur où s’étaient réfugiés des tunisiens de Lampedusa a été investi par un grand nombre de policiers qui ont procédé à l’arrestation de prés de 70 migrants tandis qu’un millier de migrants étaient attaqués par environ deux cent policiers et maîtres-chiens sur un terrain du département des Alpes maritimes. A Marseille, des centaines errent dans les rues et sont la cible de harcèlements policiers permanents et d’arrestations alors que la cour d’appel d’Aix en Provence a établi récemment pour l’un d’entre eux qu’ «étant titulaire d’un titre de séjour régulièrement délivré par les autorités italiennes, est autorisé à circuler dans l’espace Schengen et donc en France», ce qui est le cas d’une partie importante des Tunisiens concernés. Plus de trois mille migrants Tunisiens ont été interpellés dans la région PACA dans le cadre de la chasse aux Tunisiens lancées par les autorités françaises ces dernières semaine. A Vintimille, ville italienne frontalière, prés d’une centaine de migrant tunisiens ont entamé le deux mai une grève de la faim demandant la liberté de circulation en Europe et le droit de travailler.
La FTCR considère que :
–L’attitude des migrants tunisiens est un exemple magnifique de solidarité, de fraternité, de courage et de responsabilité. Elle est à la hauteur de cet esprit qui a pu faire tomber une dictature policière des plus dures du monde, et qui a initié une révolution démocratique qui ne fait que commencer ; révolution qui tend à s’étendre à toute la région arabe malgré les difficultés, et tend également à construire des rapports entre les peuples plus justes, plus équilibrés et plus fraternels.
–L’attitude de toutes les personnes et de tous les groupes qui ont été activement solidaires –en étant présents, en ravitaillant les migrants, en les aidant à se protéger et à s’organiser, en les aidant à accéder à un bâtiment qui les abrite, ou tout simplement en venant leur exprimer un soutien— est un signe important. Le signe du fait que la nécessité de se battre pour des rapports et des conditions plus justes, plus fraternels et plus démocratiques s’impose bien au-delà de la Tunisie et du monde arabe.
–Les forces politiques et les institutions françaises, italiennes et tunisiennes, y compris celles qui déclarent être solidaires des migrants tunisiens et de leur cause, n’ont pas pris la juste mesure de ce que ce mouvement pose comme questions. Il ne s’agit pas d’un cas humanitaire à régler par des mesures caritatives ni d’un fait divers qui peut être réduit par des mesures de police. Nous sommes devant un mouvement concret, massif et inexorable qui pose que l’humanité ne peut plus être divisée en deux catégories : Celle qui a le droit de se déplacer librement, travailler, investir, étudier là où elle en a l’opportunité ; et celle qui a le choix entre être enfermée à l’intérieur de frontières où elle se fait surexploiter et réprimer sous la surveillance de dictatures soutenues à bout de bras par « le monde libre », ou alors risquer sa vie pour devenir la proie des polices de l’immigration et des exploiteurs au noir.
La FTCR demande : A la France et à l’Italie
–Une mesure immédiate de protection temporaire ouvrant droit au travail et à la formation visant les migrants ressortissants des pays subissant les contrecoups économiques de révolutions ou d’insurrections populaires contre des régimes anti-démocratiques ayant été soutenus par la France et l’Italie.
–Un plan d’urgence d’aide et de logement pour les migrants tunisiens de Lampedusa pourchassés et maltraités depuis leur arrivée en Europe.
–La libération immédiate des migrants tunisiens détenus ainsi que des personnes les ayant soutenus. L’annulation de toute poursuite et de toute mesure d’éloignement les visant.
–L’annulation sans délai des mesures et pratiques policières, administratives et judiciaires visant en particulier les migrants tunisiens, que nous considérons comme illégales au regard du droit communautaire et international outre le fait d’être tout simplement racistes.
–Des excuses officielles publiques aux migrants, ainsi qu’au peuple tunisien en général, pour les propos et les mesures hostiles et insultantes formulées et mises en œuvre par des personnalités et des institutions officielles.
A l’Union Européenne
–De prendre acte du fait que les lois et politiques de contrôle et de répression de l’immigration en vigueur, de même que l’accord de Schengen sont caducs ; qu’outre le fait d’être injustes, elles sont inapplicables, coûteuses, inefficaces et nocives. L’accès égal pour tous à la liberté d’aller et venir est plus que jamais une nécessité et un droit fondamental. La privation de ce droit de manière discriminatoire, appliquée à des groupes et à des individus en fonction de leur origine constitue un crime portant gravement atteinte à l’intégrité physique et morale de populations entières. Ces politique, par ailleurs, sont la cause directe de la mort de milliers de personnes, notamment en mer.
Au gouvernement provisoire tunisien
–La cessation immédiate de toute coopération visant à permettre des mesures d’éloignement de migrants vers la Tunisie et la suspension de tous les accords portant sur la gestion et le contrôle des flux migratoires.
–La mise en place dans les plus brefs délais d’un Conseil pour les droits des migrants, constitué de représentants des différentes administrations compétentes, de représentants des migrants et de personnes qualifiées de la société civile. Ce Conseil doit être chargé de l’élaboration d’une véritable politique de protection et de promotion des populations migrantes (prés de 10 % de la population) ainsi que des droits des migrants en Tunisie.
–La mise à disposition de moyens d’urgence nécessaires à l’aide et au soutien des migrants arrivés récemment en Europe par Lampedusa.
La FTCR appelle :
–A une mobilisation générale en France, en Italie et en Tunisie pour 1/ La régularisation 2/ La fin de la politique de la chasse à l’homme et de la guerre aux migrants 3/ L’égalité des droits à la vie et à la mobilité
Pour la FTCR : Omeyya Seddik
Tunisian ex-minister sees coup if Islamists elected
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Crimes contre l’humanité en Libye: trois mandats d’arrêt demandés à la CPI
La Tunisie vit sous la menace mafieuse des hommes de main de l’ancien régime
Avec le calme que donne la certitude, Ali lâche : « Dégueulasse est un mot propre pour dire ce qu’ils ont fait. » 48 ans, dont 23 sous Ben Ali, Ali a honte. Depuis son poste d’observation, vingt-huit ans de taxi, il a tout vu, tout entendu, tout ressenti. La saloperie humaine, le vice et la perversion qu’autorise l’argent roi des mafieux. La suprématie du fort, financièrement parlant, sur le laborieux qui chaque matin courbait l’échine sous peine de prison, d’interdiction de travail, de confiscation de sa marchandise. Pour Ali, rien n’est fini.
Tunisie : la théorie du complot, selon Farhat Rajhi
Dans une interview diffusée sur Facebook et dans les médias tunisiens, l’ancien ministre de l’Intérieur Farhat Rajhi a lancé une véritable bombe. Selon lui, les forces contre-révolutionnaires sont à l’œuvre au sein du gouvernement et le comploteur en chef ne serait autre que Kamel Eltaïef, l’ancien ami intime de Ben Ali.
Un franc-tireur nomméFarhat Rajhi. L’ ex-ministre de l’intérieur et magistrat de formation, qui avait déjoué unetentative de déstabilisation de laTunisie début février, a lancé une vraie bombe médiatique. Dans une interview volée avant sa mise en ligne sur le site d’information Nour Press, et aussitôt lancée sur Facebook en pleine nuit, Farhat Rajhi explique aux Tunisiens pendant près d’une demi-heure qu’il n’y a pas eu de révolution… mais une simple révolte.
Selon lui, l’actuel Premier ministre du gouvernement de transition,Béji Caïd Essebsi, serait un menteur, tandis que le général Ammar, héros de la révolution, aurait surtout comme objectif de défendre les intérêts des Sahéliens – qui habitent une région traditionnellement associée à l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) – et Kamel Eltaïef, l’ancien ami intime deZine el-Abidine Ben Ali, serait l’éminence grise de ceux qui œuvrent dans l’ombre à la contre-révolution. Farhat Rajhi réitère même ses propos sur les ondes de Express FM à 3 heures du matin…
Manifestations à Sfax et Kairouan
En s’exprimant ainsi, l’ex-ministre apporte de l’eau au moulin duparti islamiste Ennahdha, au moment où ce dernier commençait à perdre de sa crédibilité. Ses déclarations ont aussitôt provoqué des manifestations à Sfax et Kairouan tandis que le gouvernement et Kamel Eltaïef déclaraient leur indignation et se réservaient le droit d’engager des poursuites.
À quelques mois del’élection d’une Assemblée constituante, le processus démocratique tunisien n’a peut-être jamais été aussi fragile.
Source : « Jeune Afrique » Le 05-04-2011
Un coup d’Etat redouté si les islamistes l’emportent en Tunisie
Les partisans du président tunisien renversé Zine ben Ali risquent de provoquer un coup d’Etat si des islamistes remportent des élections démocratiques, a affirmé jeudi l’ancien ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi.
Le principal mouvement islamiste de Tunisie, Ennahda, interdit sous Ben Ali, a annoncé qu’il se présenterait aux élections législatives prévues le 23 juillet, après 23 ans d’un régime autocratique.
Des observateurs estiment qu’il pourrait faire un bon score, en particulier dans le Sud conservateur où la pauvreté et le chômage provoquent de profondes frustrations.
La chute de Ben Ali, en janvier, a réveillé des tensions entre pro et anti-islamistes.
« Si Ennahda prend le pouvoir, il y aura un coup d’Etat« , a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook Farhat Rajhi, brièvement nommé ministre de l’Intérieur peu après la « révolution de jasmin« .
« Les gens de la côte ne sont pas disposés à céder le pouvoir et si les élections ne vont pas dans leur sens, il y aura un coup d’Etat« , a-t-il prédit.
« Les gens de la côte » sont une référence aux partisans de Ben Ali basés autour de Sousse, la ville de l’ancien président.
Ben Ali a quant à lui trouvé refuge en janvier en Arabie saoudite, avec son épouse.
Rajhi est considéré comme une personnalité relativement indépendante et un observateur avisé de la politique tunisienne. Mais des responsables d’Ennahda ont jugé un coup d’Etat peu probable.
« Nous n’avons pas encore de position officielle sur la déclaration de M. Rajhi, mais je peux vous dire que nous faisons confiance à tous les éléments de l’Etat et à la population pour qu’ils respectent la volonté du peuple« , a déclaré à Reuters Nourdine Bhiri, membre du bureau exécutif d’Ennahda.
Un autre responsable d’Ennahda, Ajmi Ourimi, a déclaré à la radio tunisienne: « Le général Rachid Ammar (chef d’état-major) a promis au peuple tunisien qu’il protégerait la révolution et nous avons confiance que tout se déroulera dans un environnement paisible« .
Les élections du 23 juillet permettront de désigner une assemblée constituante.
Rajhi a été nommé ministre de l’Intérieur peu après la révolution et il a été remplacé en mars dans le cadre d’un nouveau remaniement du gouvernement provisoire.
Source : « L’express » le 05-05-2011
Tunisie : Une vidéo de Farhat Rajhi affole la « Toile » tunisienne
La vidéo publié hier soir (mercredi 4 mai 2011) sur Facebook et montrant Farhat Rajhi, l’ancien ministre de l’Intérieur, déballer des «secrets» a fait le tour de la “Toile » tunisienne, et ce matin le tout Tunis et la Tunisie ne parle que de la nouvelle sortie de celui qu’on a appelé affectueusement «Monsieur Propre»… Il paraît que même la Bourse de Tunis a réagi… négativement.
Farhat Rajhi, dans sa vidéo, revient sur les conditions de son éviction et accuse le Premier ministre de mensonge sur sa «démission». Il déclare aussi que les «Sahéliens» œuvrent dans l’ombre pour maintenir leur mainmise sur le pays comme c’est le cas depuis 1956.
L’ex-ministre de l’Intérieur accuse Kamel Ltaief, l’ex ami de Ben Ali (avant de se faire jeter par Leila Trabelsi), de manigancer tout ça… Accusation à laquelle ce dernier n’a pas tardé à réagir en déclarant non seulement ne pas connaître Rajhi mais aussi de nier en bloc ses accusations.
Il est à rappeler que cette accusation a été proférée par Me Chokri Belaid, porte-parole des Patriotes Démocratiques (Watad) au sein même de la Haute Instance de défense de la révolution, il y a quelques semaines…
Il faut savoir que la déclaration de Farhat Rajhi a été faite à Hamdi Ben Salah, un journaliste blogueur tunisien. Il insiste sur le fait que les «Sahéliens» sont prêts à tout pour garder le pouvoir même s’il faut le donner à l’armée par un putsch…
Tout porte à croire que, vu le capital de sympathie dont il bénéficie, et vu une tendance généralisée chez les Tunisiens à voir des coups montés et des complots partout, les séquences de Rajhi vont sûrement exploser le «j’aime» sur Facebook pendant un certain temps.
Source : « wmc » Le 05-05-2011
Tunisie: ma lecture de la soi-disant interview à l’insu de Rajhi
Farhat Rajhi me semble beaucoup plus un acteur qu’un politique ! Comme par hasard il s’est pas rendu compte qu’on le filmait ? (en plus c’est une très bonne qualité d’image, donc je ne pense pas que ça soit un téléphone de rien du tout dissimulé). Il porte des accusations contre tout le monde, et veut tout simplement sortir comme un héros national !! Il s’est mis à croire à sa bonne étoile et à se voir déjà « calife à la place du calife ». Il n’a pas pensé une seconde que de telles accusations pouvaient plonger la Tunisie dans le chaos encore plus que ça ne l’est maintenant !! Il n’a pas pensé qu’il a fait preuve de régionalisme et d’accusations gratuites !! Il n’a pensé qu’à sa propre personne. Il s’est vu faire tomber le gouvernement et tout d’un coup être propulsé au devant de la scène !! Pitoyable façon de penser !! Pathétique !! Il ne vaut absolument rien à mes yeux, parce qu’il a mis ses interets bien devant ceux de la Tunisie !! Et je ne crois pas une seconde à ce qu’il avance !! En voyant des personnes qui sont supposées être responsable et penser au bien de la Tunisie penser de la sorte, je plonge encore un peu plus dans mon pessimisme ! Rajhi a déjà mal agi en mettant dehors tous les policiers sans mener ni enquête ni rien. Il a mal agi encore plus en sapant le moral de ses troupes (supposé être), mais il a encore plus mal agi en se comportant de la sorte !! Mr Propre? Super Farhat? La situation sécuritaire n’a fait qu’empirer avec lui. La police refusait net de travailler !! Et la peur était notre seul quotidien !! Aujourd’hui ce n’est certes pas blanc, mais ce n’est plus aussi noir. Quand on est ministre du gouvernement, ou quand on a un poste important, quand on a porté une responsabilité, on doit tout d’abord penser à l’intérêt de cette nation. Ca ne semble pas être le cas de Rajhi… Et franchement je pense que le général a beaucoup plus fait pour la Tunisie que ce Rajhi !! Je sais que vous n’allez pas être d’accord avec moi, je sais que tout le monde va me fusiller, mais c’est ma vision des choses. Je défendrai mon point de vue, parce que le drapeau tunisien doit rester au dessus de tout compte à rendre !! A bon entendeur salut, et à Farhat Rajhi, tu étais malheureusement une erreur…
Source : « Espace Manager » Le 05-05-2011
Tunisie: nouvelles évasions d’une prison dans le Sud
Cinquante-huit détenus se sont évadés dans la nuit de mercredi à jeudi de la prison civile de Sfax, principale ville du Sud tunisien, à la faveur d’un incendie qu’il ont provoqué dans deux cellules de l’établissement carcéral, a rapporté jeudi l’agence de presse officielle TAP.
Les pensionnaires auraient bénéficié d’une complicité de l’extérieur, selon un témoin oculaire cité par l’agence. Une voiture sans plaques d’immatriculation a été repérée aux alentours de la prison avec à son bord plusieurs personnes munies d’armes blanches et de barres de fer, a noté le témoin.
L’incendie a été maîtrisé par des unités de la protection civile, alors que l’armée a dû intervenir aux côtés des forces de sécurité pour rétablir l’ordre dans la prison.
La semaine dernière, plus de 800 détenus s’étaient évadés des prisons de Kasserine et Gafsa, deux villes du Centre-ouest, et 135 seulement ont été récupérés, selon le ministère de l’Intérieur.
Le phénomène des évasions des prisonniers avait commencé à la mi-janvier lors des troubles qui ont suivi la chute du régime Ben Ali. Le ministre la Justice a recensé quelque 11.000 évasions.
Des opérations de ratissage menées conjointement par les forces de l’ordre et l’armée ont permis d’arrêter par vagues successives quelques milliers d’évadés, et près de 2.000 ont réintégrés de leur propre chef les pénitenciers, selon la TAP
Source: « The Canadian Press » Le 05-05-2011
Tunisie – 1er rapport annuel sur les libertés de la presse après 14 janvier
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a rendu public, le 3 mai 2011 à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le rapport annuel sur l’état des lieux au sein des médias tunisiens, publics et privés, écrit, audiovisuels et la presse d’agence. Le contenu du rapport s’intéresse, bien entendu, à la période de l’après 14 janvier 2011 et les éventuels changements enregistrés dans le paysage médiatique. Elaboré, selon la même approche que lors des années précédentes, le rapport se félicite d’une certaine mutation qualitative enregistrée par les différents médias audiovisuels, écrits et électroniques après l’avènement de la Révolution, mais déplore la persistance de certaines pratiques et de certains réflexes. Le rapport constate que les mêmes plumes, qui faisaient l’éloge de l’ancien président, se mettent, aujourd’hui à l’insulter et à chanter les louanges de la Révolution. Le rapport fait remarquer que des forces mues par les anciens réflexes persistent encore et continuent à avoir une influence négative sur le paysage médiatique. Ce document de 35 pages soulèves les problèmes des professionnels qui manquent toujours des moyens matériels nécessaires pour exercer convenablement leur métier et souffrent, toujours, de conditions matérielles précaires. Il relève, également, certains cas concrets d’abus empêchant l’émergence d’une information de qualité, sans oublier la dénonciation des intrus dont le nombre a augmenté dans le secteur. Le SNJT relève, à ce propos, que le secteur n’a pas plus besoin d’un code de la presse mais, plutôt, d’un code des procédures médiatiques. Le rapport, qui appelle à une meilleure réglementation du paysage vers une plus grande liberté, traite des différents modes écrits, audiovisuels et agence, mais semble avoir oublié le mode électronique qui est en train de faire une montée en puissance et gagne en audience dépassant bon nombre de supports de presse papier. Certains reprochent à ce rapport d’avoir ignoré les directeurs des médias qui auraient dû être contactés afin qu’ils donnent leurs versions sur certains faits mentionnés. Ces quelques défaillances pourraient être expliquées par la contrainte du temps, étant donné que le Bureau légitime du SNJT n’a repris sa place qu’après le 14 janvier.
Source : « Business News » Le 05-05-2011
Tunisie: nouvelles accusations contre Ben Ali
Le ministère tunisien de la Justice a lancé deux nouvelles accusations contre l’ex-président du pays Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi, rapporte jeudi l’agence officielle tunisienne TAP.
Les époux sont désormais accusés de « complot contre la sûreté intérieure de l’Etat » et d' »incitation au désordre, au meurtre et au pillage sur le territoire tunisien », indique l’agence.
A la mi-avril, les autorités tunisiennes ont publié une liste des 18 chefs d’accusation portés contre l’ancien président du pays, dont ceux d’homicide volontaire, de détournement de fonds et de trafic de drogue.
Au total, 44 affaires pénales ont été engagées contre le président déchu, ainsi que contre les membres de sa famille et de son entourage.
Lancées en décembre dernier, des manifestations massives dénonçant les mauvaises conditions de vie et le chômage ont précipité la chute du régime tunisien. Ben Ali, au pouvoir pendant 23 ans, a fui en Arabie saoudite emportant avec lui, selon certaines sources, 10 milliards d’euros en liquide.
Source : « RIA NOVOSITI » Le 05-05-2011
Tunisie : Abdelkrim Zebidi appelle l’armée à la vigilance après des combats aux frontières avec la Libye
Le ministre tunisien de la défense nationale, M. Abdelkrim Zebidi, a appelé l’armée « à la vigilance pour protéger la sécurité et l’intégrité du territoire tunisien ».
Abdelkrim Zebidi, le ministre tunisien de la défense nationale Lors d’une visite, mercredi, à des sites militaires à la frontière tuniso-libyenne, M. Zebidi a salué les efforts déployés par l’armée tunisienne pour « la sécurisation des frontières sud et pour la bonne gestion de la situation » actuelle dans la région de Dhiba, en assurant les différents services : l’encadrement sanitaire et l’hébergement aux réfugiés libyens ainsi qu’aux autres réfugiés.
Selon l’agence de presse tunisienne (TAP), M. Zebidi a visité le secteur du 1er groupement territorial saharien qui assure la protection des frontières sud de la Tunisie.
Le ministre tunisien s’est enquis de la situation au centre d’Echoucha, Aïn Skhouna et à l’unité territoriale d’El Borma (secteur Remada, sud de la Tunisie), a précisé l’agence de presse tunisienne, soulignant qu’il s’est informé de la contribution de l’armée tunisienne à l’accueil et l’hébergement des émigrants libyens au camp de réfugiés à la région de Remada et chez des familles tunisiennes résidant dans la région.
La visite du ministre tunisien à la région survient quelques jours après les bombardements libyens. Des obus libyens sont tombés en territoire tunisien à proximité de secteurs résidentiels, à la suite de la confrontation militaire entre les rebelles et les milices pro-Khadafi autour du point de passage frontalier de Dehiba-Wazen.
Source : « Atlas info » Le 05-05-2011
Ce que Béji Caid Essebsi ne dira pas aux Tunisiens !
Dr Rafik Mzali*
Sur son deal avec Abdessalem Jerad et l’Ugtt, ses relations avec les ex-Rcd, le ministère de l’Intérieur, le général Rachid Ammar, et autres sujets encore entourés d’un grand mystère. Par
M. Béji Caid Essebsi ne nous dira jamais pourquoi, sitôt les rênes du pouvoir entre les mains, il a décidé de composer avec Abdessalem Jrad, le controversé secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt), allié de longue date (et de circonstance) du sinistre Zaba et pourquoi il a continué d’esquiver l’épineux problème de la police politique qui a maintenu le peuple tunisien sous le joug de la servitude, et par ricochet, a permis sa vampirisation par les clans satellites du pouvoir déchu.
Un deal secret avec l’Ugtt?
Pourtant, dès sa première allocution, lorsqu’il a martelé que seule la potence devait être la récompense de Zaba pour «sévices rendus», tout les Tunisiens ont vu en lui l’homme qui pouvait mener une politique en adéquation avec les idéaux de la révolution.
Malheureusement, après le premier speech «coup de poing» qui a assis sa popularité, il a fourbi une légitimité qui n’était pas aussi évidente qu’il l’a laissé croire, oubliant que seule la révolution l’avait placée là ou il était, et s’est mis à agir en solo, donnant l’accolade aux Zaba algériens par ci, passant un deal secret avec la centrale syndicale par là et couvant discrètement les locataires du ministère de l’Intérieur.
Le peuple, pris par surprise et encore sous le charme du personnage, a laissé faire mais a éprouvé l’amère impression d’avoir été encore une fois infantilisé et mis sous tutelle.
Pourtant, M. Caïd Essebsi, auréolé de sa vista conquérante et porté par l’élan du 14 janvier, aurait pu pousser à la rénovation des instances dirigeantes de l’Ugtt en tant que vecteur principal de la concrétisation de la Tunisie nouvelle. Il aurait pu également agir pour que le Tunisien de la rue assiste au repentir des tortionnaires qui ont brisé des centaines d’hommes pour leurs idées.
M. Caïd Essebsi y a-t-il seulement songé? Ou a-t-il estimé par une lecture archaïque que la révolution pouvait se résumer au départ de Zaba et de sa famille? A-t-il estimé en ancien ministre de l’Intérieur qu’un appareil de police puissant et répressif restait toujours indispensable?
Deux vers dans le fruit
Est-il en train discrètement de pousser vers la sortie les durs de la police sans courroucer ceux qui vont rester pour garantir la sécurisation du pays?
A-t-il jugé que l’Ugtt allait toute seule se rénover par des élections et qu’il suffisait d’attendre ?
Ou a-t-il souhaité nettoyer police et syndicat, mais se sachant impuissant et bousculé par le temps, il n’a eu d’autre choix que de laisser ces bombes à retardement pour les futurs élus?
M. Caïd Essebsi a promis de laisser la Tunisie en août mieux qu’en mars. Peut être y aurait-il plus de sécurité et moins de chômeurs, mais, en laissant deux vers dans le fruit, la révolution serait tronquée.
Qu’est ce qui attend le gouvernement de la future Assemblée constituante? Va-t-elle pouvoir imposer le respect des droits de l’homme aux agents de l’Intérieur alors qu’ils ont agressé puis chassé l’ex-ministre Farhat Rajhi? Va-t-elle pouvoir mener des négociations avec une Ugtt d’un autre âge, habituée à défendre les salariés sans trop se préoccuper de leurs devoirs.
M. Caïd Essebsi ne nous dira pas s’il ne voulait pas ou s’il ne pouvait pas agir.
On le saura peu être dans une future autobiographie, qu’il ne pouvait pas s’imaginer un jour avoir à écrire et qu’on s’arrachera plus que la première, pour savoir enfin la vérité sur tout ce qui a été dit plus haut, sur ses rapports avec le général Rachid Ammar, les ex-Rcd et les dangers courus par la Tunisie lors des dernières convulsions de Kadhafi.
* Professeur en chirurgie digestive au Chu Habib Bourguiba de Sfax
Source : « Kapitalis » Le 05-05-2011
Accueil humanitaire héroïque en Tunisie
Par Mourad Teyeb
La Tunisie, encore instable et connaissant elle-même des « difficultés économiques », est-elle à même de gérer seule les milliers de Libyens qui affluent pour traverser sa frontière au sud? C’est la question abordée par Mourad Teyeb, qui se trouve sur la frontière entre la Tunisie et la Libye. L’attitude de la Tunisie et de très nombreux Tunisiens comparée aux politiques des gouvernements de l’Union européenne et de la Suisse mérite non seulement une réflexion comparative, mais surtout l’analyse d’un racisme institutionnel – engoncé dans le vocabulaire de «l’envahissement par des réfugiés du Maghreb» – en plein développement en Europe, ce qui conforte la droite extrême et l’extrême droite.
A mesure que le conflit entre les forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et les rebelles s’accentue, des milliers de personnes fuient leurs foyers du nord-ouest de la Libye. Par crainte d’être pris dans les combats qui s’emparent du pays depuis la mi-février, des milliers de Libyens, dont de nombreuses femmes et enfants, se sont réfugiés dans la ville frontalière de Remada, à 50 km de la frontière entre la Tunisie et la Libye, au sud-ouest du pays.
Moustafa Abou Shama, un médecin de Misrata, a expliqué: «Pour éviter les attaques sur leurs femmes et le harcèlement de leurs enfants pratiqués couramment par les forces de Kadhafi, des Libyens les conduisent aux villes frontalières de Remada, de Dhiba et de Tataouine, avant de retourner au combat et pour défendre leurs foyers.»
En outre, le conflit en Libye s’est récemment déplacé aussi vers la partie occidentale du pays, obligeant beaucoup de résidents libyens à traverser la frontière entre la Libye et la Tunisie. « elon officiels à la frontière tunisienne, plus de 16’000 réfugiés ont traversé du côté libyen vers la Tunisie», a déclaré Firas Kayal, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR); cela sans compter les dizaines de milliers de réfugiés d’Egypte et de pays d’Afrique subsaharienne qui travaillaient en Libye.
Une partie importante de ces familles libyennes sont originaires de Jabal Nefusa, de Nalut, de Jadu, de Zintan et de Yefren, et ont cherché refuge dans la ville de Tataouine du sud de la Tunisie. Il semble que le lundi 25 avril plus de 500 Berbères libyens ont également fui leurs foyers dans les montagnes occidentales de la Libye pour chercher refuge à Dhiba.
D’après ces Berbères, ce qui a entraîné leur départ vers la Tunisie a été une pression croissante sur les montagnes occidentales par les forces gouvernementales libyennes, le manque de fournitures médicales et la pénurie alimentaire.
D’après des observateurs, les Tunisiens ont accueilli et géré ces vagues de réfugiés en provenance de la Libye de manière héroïque.
David Thomson, un journaliste pour la chaîne de télévision France 24 a expliqué: «Je suis émerveillé de ce qu’ont fait les familles tunisiennes dans ces villes du sud du pays pour accueillir des milliers de réfugiés. (…) Comme vous pouvez l’imaginer, il n’est pas facile de s’occuper de dizaines de milliers de personnes alors que votre propre ville manque des équipements minimums.»
Abdel-Rahman Zouari, un homme de 73 ans originaire de Zouara, a dit «qu’il n’était pas étonné» que les Tunisiens lui aient ouvert leurs maisons pour l’accueillir lui et les autres Libyens. «Nous faisons partie du même peuple», a-t-il expliqué en souriant, faisant allusion au fait que beaucoup de gens des régions du sud de la Tunisie, y compris Medenine et Tataouine, ont épousé des Libyens, et vice versa.
Des familles de Medenine, de Bani-Khedash et de Ben Guerdane ont l’habitude d’accueillir des voisins libyens, avec lesquels ils ont d’étroits liens historiques. Des caravanes de solidarité en provenance de beaucoup de villes tunisiennes arrivent quotidiennement à Dhiba, à Remada et à Tataouine, en apportant de la nourriture et des médicaments pour les réfugiés.
Le nouveau syndicat des ingénieurs tunisiens (Syndit) a également organisé un voyage de Tunis à Remada pour manifester sa solidarité avec les réfugiés. Le président du syndicat, Abdel-Hafiz Zeribi, a dit que la tâche du syndicat était non seulement de défendre des ingénieurs tunisiens, mais aussi «d’agir lorsque la société civile connaît des problèmes humanitaires et donc par exemple d’aider à gérer le nombre énorme de réfugiés dans les villes du sud de la Tunisie».
Selon Abdel-Latif Haddad, un militant de la région, des communautés locales dans les villages autour de Tataouine et de Medenine «ont beaucoup aidé, notamment en ouvrant leurs foyers à des centaines de familles libyennes. Des auberges de jeunesse sont également utilisées pour héberger des familles, et une école près de Remada a proposé de prendre des étudiants libyens.»
La mobilisation pour venir en aide aux réfugiés libyens a mis en évidence une solidarité exceptionnelle de la part des Tunisiens face à la détresse des réfugiés libyens. Mais la question se pose de savoir si la Tunisie, qui est elle-même en train d’essayer de rétablir la sécurité et une activité économique normale après la récente révolution, peut gérer les flots de réfugiés.
Les réfugiés qui sont arrivés récemment à Remada et à Dhiba suivent des dizaines de milliers d’Egyptiens, de Somaliens, de Bengalis et de Soudanais qui ont déjà afflué à Ras Jedir, Choucha et Ben Guerdane au cours des deux derniers mois, et dont des centaines attendent encore d’être transférés dans leurs pays d’origine.
La Tunisie aura de la peine à gérer seule cette crise, et des observateurs ont averti qu’une catastrophe humanitaire était possible si la communauté internationale n’accordait pas de l’aide. Plusieurs organisations dont le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l’Organisation mondiale pour les migrations, ont déjà déployé du personnel à Remada, à Dhiba et dans les villes environnantes.
Le UNHCR a déclaré récemment que les nouveaux arrivants à Ramada et à Dhiba avaient «des ressources très restreintes et d’importants besoins humanitaires». Le UNHCR a établi un camp avec 130 tentes avec connexions pour l’électricité et l’eau pour les réfugiés. Selon le porte-parole, «le UNHCR travaille en partenariat local avec Al-Taawon et le Croissant-Rouge tunisien pour le soutenir».
Roberta Angelilli, vice-présidente du Parlement européen, a également lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte une aide à la Tunisie dans cette crise des réfugiés. Lors d’une récente visite en Tunisie elle a promis «le soutien de l’Europe aux efforts du gouvernement et du peuple tunisien pour aider les réfugiés qui sont entrés dans le pays depuis le déclenchement de la violence en Libye».
Angelilli a également visité le passage de Ras Al-Jedir sur la frontière entre la Tunisie et la Libye. «Nous avons l’intention de suivre la situation et d’identifier des actions qui pourront être prises par la communauté européenne au vu de la situation en Libye et ses conséquences sur la Tunisie», a-t-elle déclaré.
Jusqu’à maintenant l’Union européenne a fourni quelque 30 millions d’euros pour aider la Tunisie à gérer les réfugiés qui affluent à travers sa frontière sud. [Mais l’essentiel de l’effort porte sur le renforcement de Frontex, ce mur devant faire barrage aux frêles embarcations qui tentent de traverser la mer en direction, entre autres, de l’Italie.]
Les chiffres officiels montrent que plus d’un demi-million de personnes ont fui la Libye depuis le début du soulèvement contre le gouvernement de Kadhafi en février. Quelque 5000 personnes se joindraient chaque jour à l’exode vers l’Egypte et la Tunisie.
Comme les combats en Libye ne sont pas à la veille de s’éteindre, il existe la possibilité qu’il y ait de nouvelles vagues de réfugiés, ce qui pose la question de savoir si la Tunisie pourra gérer seule la crise. (Traduction par A l’Encontre de la publication égyptienne Al-Ahram)
Source : « A l’encontre » Le 05-05-2011
Tunisie – Zitouna : des révolutions arabes orientées = des révolutions du cartel bancaire
La Banque Zitouna au cœur des enjeux dans les révolutions arabes
Dans le précédent Morphéus nous avons évoqué les révolutions arabes en insistant sur la fait qu’elles n’étaient pas totalement fortuites. Le processus de mondialisation par régionalisation et destruction des états nations est évidemment à l’œuvre dans cette histoire. Suite à cet article, j’ai été invité sur Radio Ici et Maintenant à faire une émission sur le sujet. Nous avons alors révélé que les tenants de la démocratie avaient été formé aux USA depuis au moins trois ans, que les tracts en arabes invitant à la révolte au nom d’Allah ont été conçu au Pentagone et que certaines de nos sources disposaient dès décembre 2010, de la liste des révolutions à venir dans les pays arabes avec les dates de déclenchement de ces dernières. La Tunisie figurait évidemment en premier pour une raison expliquée avec brio par M. Delacroix ci-dessous.
Chute prévisible des banques occidentales
Contrairement à la croyance populaire, les finances mondiales ne sont pas sous le contrôle des banques centrales, mais de leurs actionnaires, c’est-à-dire de quelques familles richissimes. Comme elles contrôlent l’émission monétaire des pays par l’intermédiaire de leur banque centrale, et comme elles prêtent de l’argent à ces pays à un coût de plus en plus élevé, ces familles oligarchiques gagnent de plus en plus d’argent et donc de pouvoir.
La Tunisie, l’Égypte, le Yémen, la Jordanie et l’Algérie, etc., tous ces pays sont sous leur contrôle. Un problème se pose cependant. Depuis la financiarisation des économies occidentales et la faillite des banques de l’Ouest, un sujet inquiète le cartel bancaire : le fulgurant développement du système des banques islamiques au Moyen-Orient. Pour les responsables du système bancaire islamique pratiquant la charia, l’usure ou l’intérêt sont interdits. De même que tous les investissements dans des biens ou des services contraires à l’Islam sont condamnés. En revanche, les investisseurs perçoivent un revenu de leur placement ; ce profit est généré par l’objet de l’investissement et non par l’argent lui-même. Cela permet une plus grande stabilité en période économique très houleuse, comme aujourd’hui. De fait, le développement de la banque islamique se heurte aux principes usuraires du cartel bancaire Rothschild/Rockefeller.
Création de la banque Zitouna
Tant que les taux d’intérêt restent bas, la situation est sous contrôle, mais dans la perspective (prochaine) de leur hausse, le système de la banque islamique devient une menace évidente pour le cartel bancaire. Il y a 1 500 milliards de dollars de richesse privée à capter dans le Golfe. Or, justement, c’est en Tunisie que fut créée la première banque islamique de l’Afrique du Nord ! La Zitouna Bank (prêteur sans intérêts) fut en effet ouverte le 26 mai 2010 par Sakher El Materi, gendre de l’ex-président tunisien Ben Ali ! The Telegraph du 19 octobre 2010 affirmait que « le président Ben Ali soutenait un projet consistant à faire de la Tunisie un centre régional de la finance islamique pour l’ensemble de l’Afrique du Nord ». Le journal britannique révélait que des financiers saoudiens, impliqués dans ce projet, espéraient que ce dispositif pourrait permettre à la Tunisie de tirer profit de sa position stratégique au sein de la Méditerranée et devenir de fait un pont entre l’Union européenne et les économies à croissance forte de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.
La peur du Cartel Bancaire
Depuis le développement de ce processus, et craignant un effet boule de neige, il y eut des discussions serrées au sein du cartel bancaire. La finance islamique représente mille milliards de dollars américains sur le marché financier international. En outre, selon un haut responsable de Zitouna Banque, certains pays arabo-musulmans auraient même exprimé leur intérêt pour y investir, dont les Emiratis, les Qataries, les Koweïtiens et bien entendu les Saoudiens. Face au succès du système financier islamique, à son développement, à son principe « Vous ne pouvez pas faire de l’argent à partir de rien », le cartel bancaire a conclu que le réseau des banques occidentales classiques était menacé. D’où l’urgence d’une décision. Le problème a été étudié d’autant plus sérieusement qu’en 2009, les actifs bancaires de la finance islamique atteignaient déjà 400 milliards de dollars.
Zitouna une menace pour Rothschild
En novembre 2010, The Banker publiait un document listant les 500 institutions financières islamiques « faisant référence ». En tête, des banques iraniennes (sept des dix premières banques du classement) ! Finalement, l’exécutif du cartel bancaire décida de donner une leçon aux dirigeants et banquiers islamiques, comme on l’avait fait avec Saddam Hussein dans un autre domaine, lorsque ce dernier avait annoncé ne plus vendre le pétrole d’Irak en dollar US. Notre source fréquentant l’exécutif du cartel bancaire indiquait récemment que les financiers musulmans du Bahrein, qui ont l’intention d’attirer les investissements de l’ensemble du monde musulman en se présentant comme les gardiens scrupuleux de !a bonne gouvernance de la finance islamique, sont en pleine réflexion… Plus, le 28 mai 2010, un peu plus de sept mois avant le coup d’état du cartel bancaire contre Ben Ali, Business Time signalait : « L’Afrique du Nord a commencé à adopter les règles de la finance islamique après l’avoir étudiée durant des années. La Tunisie est une des économies les plus ouvertes de la région et elle attire déjà de nombreux capitaux de l’Union européenne. Un phénomène qui va s’amplifier à partir de 2014, puisque le gouvernement de Ben Ali a affirmé qu’il ferait de sa monnaie (le dinar tunisien) une devise entièrement convertible ».
Dans la foulée, Finance News du 31 mai 2010 indiquait : « Zitouna Bank cherche à donner une dimension régionale à ses activités, tout particulièrement dans la région du Maghreb, d’autant plus qu’elle est la première banque spécialisée n’appartenant pas à un groupe bancaire étranger. La banque, pratiquant !e modèle de la finance islamique, cherchera à établir des relations solides avec les banques du Maghreb et celles de la Méditerranée pour assurer une évolution satisfaisante des opérations financières de ses clients ». « L’institution financière est en train d’établir des relations très solides avec douze banques islamiques proche de l’institut bancaire du Bahrein ».
II ne fait aucun doute que le développement de cette pratique de la charia au niveau bancaire, constitue une menace pour les profits des banques centrales contrôlées par le cartel bancaire. D’ailleurs, quelques semaines après le limogeage de l’ancien agent de la CIA Ben Ali, la presse financière internationale posait cette question : « Le départ brutal de Sakher El Materi et la mise sous séquestre de toutes ses possessions sonneraient-ils le glas de la finance islamique grand public en Tunisie ? » Commentaire de la presse tunisienne : « Dans cette période d’ambiguïté dans laquelle baigne le pays, on va certainement transiter par des situations où les appréciations générales restent tributaires du bon vouloir de certaines personnes qui veulent se préserver et protéger leurs intérêts ».
Zitouna saisie par la Rothschild
Le 20 janvier 2011, la Zitouna-Bank était saisie par la Banque centrale tunisienne, sous le contrôle des Rothschild, les leaders du cartel bancaire. Tous les pions politiciens de l’Occident, sous la coupe du cartel bancaire, ordonnèrent à l’unisson le gel des « méchants tunisiens ».
II faut maintenant suivre de près l’évolution des banques islamiques en Egypte et tous les autres pays arabes, africains où les pions du cartel bancaire feront tout pour les mettre en difficulté, ce afin de montrer leur vulnérabilité et de nuire ainsi à la confiance qu’elles inspirent dans le monde islamique et même en Occident.
Révolutions du Cartel bancaire au nom de la démocratie
Les financiers des révolutions spontanées en Tunisie et en Égypte sont tellement généreux qu’ils se disent prêts à offrir la « démocratie » aux peuples concernés. Cette démocratie qui permet à un dirigeant arabe d’être un bon démocrate s’il obéit gentiment à Washington, et peu importe alors s’il ordonne de faire tirer sur la foule et de tuer des gens ; comme c’est aujourd’hui le cas en Arabie Saoudite ou au Bahrein ! Ces démocrates arabes seront toujours reçus avec tapis rouge par les chantres de la religion démocratique en Occident. Curieusement, l’un des hommes qui s’apprête, en Egypte, à offrir les services du cartel bancaire, est El Baradei. Ce que les médias cachent soigneusement est qu’El Baradei est administrateur de l’International Crisis Group, organisme chapeauté par les Rothschild… Un autre membre de ce groupe est Z. Brzezinski, le mentor d’Obama. G. Soros est aussi de la partie comme membre du comité exécutif.
Comme cela fut fait pour l’Occident, le cartel bancaire veut imposer ses propres règles bancaires d’usure et de servage aux autres peuples. Les musulmans doivent emprunter aux banques du Cartel et Ben Ali a commis une grave erreur : penser un seul instant qu’il pourrait faire de la Tunisie le centre financier de l’Afrique du Nord et promouvoir les règles de la finance islamique. II a oublié qu’il n’était qu’un pion sur un jeu d’échiquier où les joueurs sont capables de sacrifier une pièce pour la remplacer.
La Guerre pour la Rothschild et la Rockefeller
Avec le développement de la banque islamique sans intérêts certains pays d’Afrique et du Golf trouvaient là un moyen d’échapper aux règles destructrices du système bancaire occidental ou du FMI. La Tunisie, s’apprêtait d’ailleurs à abandonner les règles du jeu bancaire de l’establishment. Depuis quelques semaines, le leader Kadhafi a commencé à négocier des échanges avec Hugo Chavez, afin de ne plus vendre son pétrole en dollars. La clique Rockefeller a cependant l’intention de reprendre le contrôle du pétrole libyen. Comme les États-Unis sont déjà impliqués militairement à de multiples endroits, Barack Obama a eu pour consigne d’activer les seconds couteaux pour agir au nom du Cartel. C’est là qu’intervient Monsieur Nicolas Sarkozy mettant l’armée française au service du Cartel en Afrique, engageant une guerre en Libye et en Côte d’Ivoire Cela explique aussi la retenue d’Angela Merkel et de Berlusconi qui, tous deux, se rapprochent inéluctablement du Kremlin…
Source : « Le Post » Le 05-05-2011
Projet de Préambule pour une nouvelle Constitution tunisienne
Proposé par Youssef Seddik, philosophe et anthropologue
Pour toute critique, objection, ou accord sur cette proposition, prière de consulter dès demain le site suivant : facebook : projet constitution Y.Seddik
Au nom du Vivant, du Pacifiant, du Vrai (1), et au nom du peuple tunisien
Les humains sont faits de passions (2) qui alternent entre la passion de l’égo étroit, corrupteur et destructeur et celle du sujet ouvert sur le semblable, édifiant les valeurs du Bien dans sa dimension universelle, commune à l’humanité toute entière. Les groupements et les peuples ne s’établissent qu’en vertu d’un engagement tacite où chaque individu concède ses pulsions destructrices et corruptrices (3) en contrepartie de ce qui lui assure son élan vers la passion pour le Bien, pour le partage des conditions du bonheur, du travail et de la créativité dans le « vivre-ensemble ». Tout peuple se constitue sur la base d’une harmonie entre les passions des individus et des groupes qui le composent, d’une convergence de leurs intérêts et de leurs désirs d’unité et solidarité et ce, sur une étendue territoriale qui serait leur Patrie. Ils ne sauraient en dépasser les limites en prévision d’un conflit éventuel de l’ensemble de leurs propres passions avec celles d’un peuple voisin.
A cet égard, le peuple tunisien est passé par de longues étendues dans le temps et par des époques fort anciennes, au cours desquelles et à chaque fois les individus qui le composent se regroupent autour de ces desseins et de ce que ces desseins-mêmes présupposent comme valeurs.
Seulement, il est nécessaire de repérer le point de départ dans la plus durable de ces étendues temporelles et la plus pérenne dans l’histoire et dans la mémoire collective, ainsi que sa résistance aux forces de rupture lors des guerres et des invasions (4). La plus longue et la plus durable de ces époques est sans nul doute celle-ci qui a été inaugurée par l’inscription de la terre de Tunisie et ses habitants dans ce projet de civilisation porté par les Arabes devenu le site d’un choix spirituel, économique, culturel et linguistique. Un tel choix a fini par être admis et enraciné siècle après siècle dans les mémoires, les comportements, les échanges et la célébration des grands jours (5).
De la même manière que la Tunisie, en tant que lieu géographique, se reconnait d’un climat, de contours naturels, de reliefs, de paysages qui la caractérisent et en font une patrie pour les siens, l’islam, la culture et la langue arabe constituent le lieu d’un séjour culturel et spirituel consenti par la majorité de la population qui s’y est souscrite à travers les comportements individuel et social, par la praxis et l’appartenance.
Ceci concerne l’identité nationale. Sauf que l’identité et l’appartenance à un credo, serait-il dominant, et l’usage d’une langue, serait-elle majoritaire, ne déterminent pas les conditions de la citoyenneté définies exclusivement par la nationalité, seule garante pour chaque tunisienne et tunisien, du droit au partage et à l’égalité, sans considération aucune du sexe, de la race ou de la croyance.
Etant donné ce qui vient d’être précisé ci-haut dans ce Préambule, en sa qualité de pacte nodal et de socle pour l’établissement de la Constitution du pays, source de législations et de lois, le législateur se doit de se référer à ce qui suit :
Au lendemain de la révolution de tous les Tunisiens, femmes et hommes, dont le processus a commencé dès le 18 décembre 2010 pour aboutir à son triomphe le 14 janvier 2011, après le démantèlement du despotisme et de l’autocratie, et suite à la rupture avec une longue période d’injustice dont ont été victimes de larges catégories de la population qui se sont vues confisquer ou violer leurs libertés personnelles et publiques, qui ont vu se dilapider la richesse nationale et mettre à mal le prestigieux patrimoine du pays, les Tunisiens renouvellent leur total engagement aux principes et clauses de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Citoyen, afin d’agir constamment selon les valeurs qu’elle a promues, affirmées par l’ensemble des lois approuvées par le peuple sur la base du choix républicain, et proclament la nécessité de se conformer aux préceptes suivants :
– A chaque homme une intégrité inaliénable de sa personne et de son corps, et nul n’a le droit de porter atteinte à cette intégrité par la torture, la violence ou l’humiliation.
– La vie humaine est le don du Vivant, le Pacifiant, le Vrai, et nul législateur ne saurait s’autoriser à légitimer qu’un être humain en soit privé (6).
– Il est nécessaire au législateur de garantir l’égalité totale en matière des devoirs et des droits civiles, économiques (7) et sociales entre l’homme et la femme.
– A chaque humain ayant été dans son propre pays soumis à l’oppression du fait de ses agissements en vue de recouvrer sa liberté politique, le droit d’asile sur le territoire tunisien pour jouir de la protection de sa personne.
– Toute citoyenne et tout citoyen ont le devoir de travailler et le droit à un emploi, et nul ne saurait être lésé dans son travail ou sa fonction à cause de ses origines ethniques, ses opinions ou ses croyances.
– Il appartient à tout citoyen la possibilité de défendre ses droits et ses intérêts à travers l’action syndicale et de choisir le syndicat qui lui convient.
– Le droit de grève est exercé selon les conventions et les règlements qui l’organisent.
– La collectivité nationale fournit à travers l’Etat, à la personne, à la famille, à la mère et en particulier à l’enfant et aux personnes âgées, les conditions de leur développement en matière de soins, de sécurités alimentaire et matérielle, de repos et de loisirs. Et à tout citoyen se trouvant inapte à exercer un travail du fait de son âge avancé, de son état physique ou mental, ou de la situation économique du pays, le droit de jouir d’une vie digne que lui assure la collectivité nationale.
– L’acte qui produit, transmet ou échange l’information constitue en lui-même un quatrième pouvoir (8) autonome par rapport aux trois autres instances exécutive, législative et judiciaire. Ce pouvoir ne tire son autorité que de ses institutions, ses instances et ses organisations professionnelles et syndicales.
– La collectivité nationale souligne l’obligation pour tous les Tunisiens de demeurer solidaires face aux conséquences d’éventuelles catastrophes naturelles ou autres qui peuvent s’abattre sur le pays.
– La République tunisienne s’engage à respecter pactes, conventions et traités internationaux, et s’abstient à déclarer la guerre contre un autre territoire dans le but de l’invasion ou de l’oppression de tout autre peuple. En ceci elle se conforme aux décisions du Conseil de sécurité et de l’Organisation des Nations Unis.
Notes indispensables pour une juste lecture du Préambule
1) Nous avons cru ainsi éviter d’ouvrir par le Bismillah…, persuadé que nous sommes qu’une telle ouverture doit être réservée aux textes sacrés, et particulièrement aux sourates du Coran, étant le premier verset de la Fâtiha et le début conventionnel ouvrant aux autres sourates. Et nous n’avons opté dans ce Préambule pour le Vivant (al-Hayy), le Pacifiant (As-Salâm), et le Vrai (al-Haq), que par le fait que ces vocables sont porteurs de sens autour desquels il ne y avoir que consensus entre croyants et non croyants. Dans le vocable Allah, il y a comme un chiffre aux significations nécessairement équivoques (Mutachâbih) et s’interférant dans un spectre de perceptions et de représentations qui se déploient de la foi « aveugle » et indicible à la pensée pure des mystiques. Ce vocable d’Allah (Dieu) ne fonde par conséquent une relation verticale entre l’individu adorateur et son Créateur Censeur et Juge, alors que le Vivant, le Pacifiant et le Vrai sont des concepts qui réfèrent à un rapport horizontal pouvant relier les individus, quel qu’en soit la croyance autour de visions, d’interactions et de buts ou desseins communs.
2) Le mot passion définit à l’origine l’élan incontrôlé vers ce qui pourrait être une valeur positive comme la passion de Râbi’a, la femme soufie, pour le Divin (Je t’aime de deux amours, un amour de passion…(Hubb-al-hawâ)…. », ou valeur négative comme dans le verset qui défend au prophète de suivre les passions des polythéistes (wa lâ tattabi’ ahwâ’ahom). Car, dans le cas des passions négatives, le pluriel, Ahwâ’, est un usage plus logique puisqu’il malaisé en effet de dompter par la raison, par la loi et par l’exigence de l’instance collective, des pulsions multiples.
3) Penseurs et philosophes qui se sont penchés sur les questions de sciences politiques et sociales, s’accordent sur la nature de ce contrat souscrit et convenu au sein de chaque groupe, qu’il s’agisse d’un groupe réduit ou d’un groupe élargi, accord qui stipule de favoriser l’émergence des passions de les rationaliser et de la règlementer, et ce, avant de procéder à la mise en place d’une législation institutionnelle. Toute considération éthique demeure écartée à ce niveau d’établissement des liens contractuels entre les individus constitutifs de tel ou tel groupe, puisque même une bande de voleurs se doit de consentir à un tel accord pour se distribuer les rôles, chacun selon ses aptitudes et ses performances et selon un mode partage de leur butin. Sans quoi le groupe serait condamné à se défaire.
4) C’est ainsi par exemple que s’engage l’histoire de France en tant que France, avec la conversion de Clovis Ier au christianisme à la suite de son deuxième mariage avec la très chrétienne Clothilde au début du VIème siècle. La France d’aujourd’hui n’était alors qu’un ensemble de territoires, d’ethnies et de peuplades diverses ; En ces temps-là les Francs qui allait donner leur nom au pays n’étaient ni les plus nobles, ni les plus riches, ni les plus nombreux.
5) Le projet arabo-islamique, dès le début des conquêtes, a proposé aux autochtones des pays conquis de choisir entre trois options: ou ils adoptent l’islam comme croyance en même temps que l’arabité en tant que culture, ou ils maintiennent leur monothéisme juif ou chrétien tout en adhérant à la culture arabe, ou enfin, ils persévèrent dans leur attachement tribal et ethnique en se convertissant seulement à l’islam. Ce dernier choix a été celui de ceux que les Romains appelaient en Afrique du nord les Barbares (Berbères, selon la transcription phonétique arabe) et que les Arabes ont fini par appeler les Kabyles, c’est-à-dire « les autres tribus », celles qui ne sont ni Arabes, ni « clients » (Mawâlî) de ces derniers par le jeu des alliances ou des allégeances
6) Parmi ceux qui s’en tiennent à la source coranique de la production des lois, d’aucuns pourrait, se fondant sur les versets sur la réparation du meurtre, nous contester notre orientation vers l’abolition de la peine de mort dans notre code pénal, et pour la première fois dans le monde arabo-islamique. A cette éventuelle objection nous répondons qu’une lecture précise de l’énoncé coranique à ce sujet, permet d’établir tout d’abord, que la loi du talion (âme pour âme, œil pour œil, etc.) n’a été prescrite selon le Coran même (Sourate V) que pour les « Fils d’Israël » (Katabnâ ‘alâ banî isrâ’îla…). Tandis que pour la mission prophétique de Muhammad, des nuances de taille ont été introduites : la réparation due aux proches des victimes distingue le genre selon qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme, et le statut social selon qu’il s’agisse d’un esclave ou d’un homme libre. En outre et surtout, le Coran introduit ici et recommande la « solution » du pardon accompagnée d’une compensation matérielle : « Ô vous les croyants! On vous a prescrit la réparation au sujet des tués : homme libre pour homme libre, esclave pour esclave, femme pour femme. Mais celui à qui son semblable aura pardonné en quelque façon, aura à réparer selon us et coutumes et à s’en acquitter de bonne grâce en consentant le dédommagement qui sied. Ceci est un allégement de la part de votre Seigneur et une miséricorde… » (Verset 178, Sourate 2).
7) Le législateur fondamentaliste qui s’oblige à se référer au Coran pourrait là aussi nous objecter que l’égalité totale entre femme et homme doit excepter l’égalité économique en matière notamment des droits des successions, en vertu de « la règle coranique » : « Au légataire mâle revient le double de la part due à la femme ». Sur ce point nous signalons que les voies de l’Ijtihâd n’ont jamais été closes quant à la lecture des versets au caractère juridique et législatif. Nous en avons largement débattu en plusieurs endroits de nos écrits et travaux en soulignant le fait que les exégètes, les jurisconsultes et les législateurs traditionalistes ont usé de ce mot de « hadd » et de sa signification avec beaucoup de confusion et d’abus perpétré contre la langue arabe. Non seulement ce vocable de hadd n’existe nulle part au singulier dans tout le texte coranique qui n’emploie que le pluriel hudûd (tilka hudûd-u-Allah…), mais cette compréhension abusive et confuse que nous dénonçons rature la signification véritable voulue, à notre sens, par le Coran, une signification mathématique et topologique de « limite » et y substitue un autre sens, celui de « sanction » (aqâma ‘alayhi al-hadd, c’est-à-dire, lui infliger la sanction). Or, nous ne voyons en ce mot de hadd comme limite mathématique qu’un tracé virtuel entre le licite et l’illicite, entre le harâm, domaine exclusif de Dieu, et le halâl, celui de la permissivité accordée aux humains. L’illicite, ou harâm, dans cette problématique du partage de l’héritage n’advient que si on octroie moins que la moitié de la part du mâle à la femme. Accorder davantage à celle-ci pour atteindre même à l’égalité des parts nous maintient d’autant plus éloignés de la transgression.
Il est nécessaire que la révolution tunisienne dépasse la référence trinitaire aux instances exécutive, législative et judiciaire, telles qu’héritées par le XVIIIème siècle, dit siècle des Lumières en Europe, et telles notamment qu’exposées par Montesquieu dans L’esprit des lois. Nous pensons quant à nous qu’il est temps de remettre en question la structure du pouvoir exécutif en y distinguant entre le président de la République et son rôle, et surtout la voie idoine pour l’élire d’une part, et, d’autre part, le gouvernement en tant que gestionnaire effectif des affaires du pays issu du rapport des forces constitutives de la chambre des députés assemblée nationale. Si l’élection des représentants du peuple se fait par le suffrage universel direct, le choix du président de la République doit, selon notre proposition, adopter une autre modalité suivant laquelle les électeurs du président de la République seront des représentants du peuple déjà élus au niveau des collectivités locales des municipalités jusqu’à un sénat autonome associé à l’action législative au côté de la chambre des députés. Il sera attribué au président de la République ainsi élu la possibilité, s’il le désire, de participer aux travaux du conseil des ministres, et le droit d’opposer son désaccord si besoin. En cas d’absence d’un consensus, le président de la République peut alors décider de faire appel au appel par voie référendaire. Cela dans le cadre des règlement et des dispositions prévus par la loi pour limiter le recours fréquent et abusif au référendum.
Source « Maghreb Emergent » Le 05-05-2011
Tunisie. Mohamed Ali Ganzoui derrière les barreaux
Décidément, la liste des anciens collaborateurs du président déchu incarcérés est en train de s’allonger. Dernier en date: Mohamed Ali Ganzoui, l’ex-homme fort du ministère de l’Intérieur sous Ben Ali.
Il y a deux jours, l’ancien directeur général de la Sûreté nationale a été entendu par le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis. Après interrogatoire, un mandat de dépôt a été émis, mercredi, à l’encontre de Mohamed Ali Ganzoui qui rejoint ainsi les rangs des anciens hauts responsables du régime déchu poursuivis par la justice, notamment Abdelwahab Abdallah, Abdallah Kallel, Abdelaaziz Ben Dhia, Mohamed Gueriani et Abderrahim Zouari… D’autres ont été entendus par la justice et laissés en liberté jusqu’à la fin de l’enquête. C’est le cas notamment de Hamed Karoui, Zouhaier Medhaffar et Oussama Romdhani. Les Tunisiens, qui s’impatientent de voir les anciens collaborateurs de Ben Ali jugés par les tribunaux et sanctionnés pour leurs abus, se demandent: à qui le prochain tour?
Un parfait apparatchik au service de Ben Ali Mohamed Ali Ganzoui, né le 3 octobre 1944 à Haïdra, a effectué toute sa carrière au sein des services de sécurité tunisiens. Licencié en sciences économiques de la faculté des sciences politiques et économiques de Tunis, il est également diplômé de l’Ecole nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or près de Lyon. Commissaire de police puis chef du district de Tunis dès 1988, il devient directeur général de la sûreté en 1989 puis directeur général des services spéciaux en 1990; il mène à ce titre la lutte contre les islamistes en 1990-1991. Il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sûreté nationale le 12 janvier 1995, avant d’être démis de ses fonctions à la suite de l’attentat de la ghriba en 2002. Nommé ambassadeur à Damas, il retrouve son poste le 21 novembre 2005, avant d’être à nouveau remplacé le 5 juin 2006. Il est alors envoyé comme ambassadeur de Tunisie à Malte. Il est accusé par divers opposant politiques d’être le commanditaire de plusieurs actes de torture et de mauvais traitements sur des prisonniers. En 2011, un mandat de dépôt est émis à son encontre sur l’accusation de torture. Il est marié et père de Razi Ganzoui, ancien animateur sportif sur la chaîne publique Tunis 7 devenu homme d’affaires prospère, mais disparu des écrans depuis la chute de l’ancien régime.
Source : « Kapitalis » Le 05-05-2011
Moncef Marzouki, « la Tunisie doit être dirigée par une coalition »
Moncef Marzouki, président du Congrès pour la République, a été hier soir (mercredi), l’invité des rencontres politiques de Gnet. Dr Marzouki présente le CPR comme un parti d’avant la révolution, qui prône la désobéissance civile, l’élimination de la dictature et qui se situe sur la voie centriste. Le président du CPR refuse de s’inscrire dans une logique de bipolarisation Gauche/droite, et pense que la Tunisie a besoin de tous ses enfants pour sortir de l’ornière. Interrogé sur ses choix économiques, il fait savoir que le CPR a mobilisé des cerveaux, des compétences techniques et des économistes de talent pour réfléchir à un certain nombre de pistes, comme la TVA sociale, la récupération de l’argent volé aux Tunisiens pour pouvoir financer des réformes profondes, la reconversion de la dette pour des programmes économiques et sociaux en accord avec les bailleurs de fonds, etc. « Il serait prétentieux de dire que le CPR a des solutions à tous les problèmes », déclare son président qui compte appeler, au lendemain des élections, à des états généraux de l’économie tunisienne où tous les partis apporteront leurs idées, en vue de dégager des pistes de solutions et de réformes. Le président du CPR est d’accord pour dire que « la machine économique est à l’arrêt, et des solutions ne seront pas trouvées tant que nous avons un gouvernement intérimaire, faible, qui n’arrive pas à taper sur la table et à instaurer une sécurité dans le pays ». « Seul un gouvernement fort de la légitimité populaire sera à même de régler les problèmes de la sécurité, et donc de faire redémarrer l’économie ». Moncef Marzouki dit refuser « le procès » fait aux partis politiques, de ne pas contribuer par des propositions et des idées à la gestion de la crise socio-économique dans le pays. « Ces partis sont en phase de construction ; ils sont en train de sillonner le pays pour mettre en place des structures ; ce ne sont pas des machines qui ont des solutions à tout ». Concernant ce qu’il appelle « l’efflorescence » des partis politiques, Moncef Marzouki pense normal qu’un peuple qui a été frustré passe de l’anorexie à la boulimie, « c’est un comportement banal observé après chaque révolution, mais il ne restera à la fin que le vrais partis ». Il fait remarquer néanmoins « qu’il existe des partis folkloriques, d’autres créés par les services secrets pour donner une mauvaise image de la révolution », mais il refuse de donner des noms.
Interrogé sur les objectifs stratégiques du CPR, il le présente comme « un parti d’avant la révolution, qui est pour la résistance civile. Un parti qui a d’emblée refusé la bipolarisation idéologique, et qui est ouvert à tous les Tunisiens quelles que soient leurs obédiences religieuses, idéologiques et philosophiques. Le CPR rassemble des gens avec des références islamistes, nationalistes, marxistes »… Pour lui, « l’homme providentiel et le parti unique sont des restes de l’idéologie totalitaire et la Tunisie doit être dirigée par un gouvernement de coalition ». Moncef Marzouki qui prône l’idée d’un front national pour sauver le pays, n’adhère pas au projet de création d’un « front démocratique des forces de progrès et de modernité », auquel participent douze partis dont le FDTL, le PDP, Ettajdid… il s’explique, « nous avons peur qu’il s’agisse d’une fausse apparence d’unité nationale fait dans un esprit de bipolarisation, et animée par la peur d’Ennahdha et des obscurantistes ». « Il s’agit de faux fronts qui ne sont pas faits contre l’ennemi, mais contre le frère, le voisin, qui a lutté contre la dictature ». Il dit refuser « la guerre civile, même par les mots contre les Nahdhaouis ». « Constituer un front contre une fraction de la société tunisienne, c’est une erreur magistrale ». Il appelle les gens à travailler ensemble et à n’exclure que les extrêmes de l’échiquier. Moncef Marzouki estime avoir de bons contacts avec tout le monde dont Hamma Hammami, Rached Ghannouchi, Mustapha Ben Jâafar, Ahmed Ben Salah. Il demeure « réservé sur les positions politiques d’Ahmed Nejib Chebbi », et lui reproche « de confondre l’ennemi et l’adversaire ». Avec cette logique, « on renvient au débat des années 80, l’ennemi, c’est Ennahdha, et l’adversaire, c’est le RCD, celui qui a mis le système dictatorial et qui cherche à le réinstaurer ». Moncef Marzouki, pense toutefois, que « l’Islam politique n’a pas sa place en Tunisie », et c’est cela, dit-il, sa grande discussion avec les islamistes. Il réfute le slogan des frères musulmans, selon lequel, « l’islam est la solution », « pour une raison aussi simple, la politique relève du domaine du combat pour le pouvoir entre des hommes, des groupes… ; et la religion est de l’ordre du sacré, du transcendantal, de l’immanent et n’a rien à faire dans des querelles de groupes. Moi, je dis aux islamistes, battez-vous à armes égales, discutez au nom de vos convictions et non au nom d’Allah ». Ce penseur et auteur de plusieurs livres sur la médecine et la politique, dit avoir vu l’évolution du mouvement Ennahdha. « J’ai vu se démocratiser des islamistes, et s’islamiser des gens d’extrême gauche. Il y a eu des phénomènes d’osmose ». « La démocratisation de ce mouvement qui n’était pas démocrate dans les années 70 a été favorisée par plusieurs facteurs, dont l’exil dont ont été condamnés les Nahdhaouis, leur propre maturation, et l’exemplarité des hommes laïcs qui les ont aidés et qui ont pris des risques terribles pour les défendre ». Moncef Marzouki prévient contre l’exclusion d’Ennahdha en s’appuyant sur l’exemple algérien. Il considère que « les islamistes algériens ont été poussés vers les exactions, à cause de l’erreur du mouvement laïc algérien qui était un mouvement éradicateur. Alors qu’en Tunisie, notre mouvement n’était pas éradicateur ». Il prévient contre « le retour à une telle attitude effrayante, qui découle d’une idée fantasmatique du danger », et appelle « à intégrer Ennahdha, qui est un parti islamiste, conservateur, l’équivalent des mouvements chrétiens démocrates dans les pays occidentaux, et à en faire une force de démocratie ». Pour Moncef Marzouki, il n’y a pas un seul islamisme, mais des islamismes, un spectre qui s’étend d’Erdogan aux Talibans, « les forces qu’il faut combattre en Tunisie sont Ettahrir et le RCD ». Moncef Marzouki a répondu à nos questions sur plusieurs autres points relatifs aux affaires nationales et internationales. Voir l’interview dans la vidéo ci-dessus.
Source: ”Global Net” Le 05-05-2011
Résultats d’enquête sur les élections de l’Assemblée Constituante
Par Salah BEN HAMADI
83,20 % des personnes interrogées encore indécises quant au choix des candidats
Le Tunisien est plutôt préoccupé par le travail, l’économie, le sport et la culture- Après un premier sondage d’opinions sur les Tunisiens et les partis et personnalités politiques en Tunisie, réalisé au mois de mars dernier, et dont les résultats ont été suivis avec un grand intérêt, à l’intérieur comme à l’étranger, le bureau tunisien indépendant d’études et de sondage « Global Management Services », (GMS) , sis à Tunis, vient de réaliser un deuxième sondage d’opinions sur les Tunisiens et les élections de l’assemblée constituante, le 24 juillet prochain, qui a montré que 83,20 % des personnes interrogées sont encore indécises quant au choix des candidats à élire pour l’assemblée constituante. Ils ne savent pas encore pour qui voter. Le reste, soit 16,80% est éparpillé sur les partis existants.
Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour améliorer la culture politique des Tunisiens, car le sondage a établi, encore, que seuls 9,5 % des futurs électeurs estiment être bien informés sur les partis et les personnalités politiques. Les plus jeunes se déclarent plus informés que les autres.
Le Tunisien est plus préoccupé par le travail, l’économie, le sport, l’art et la culture. La politique vient en dernier lieu.
Echantillon de 1304 personnes
L’enquête financée exclusivement sur fonds propres, a porté sur un échantillon de 1304 personnes âgées de 18 ans et plus. Elle a été réalisée sur le terrain, selon la méthode des quotas à plusieurs degrés, en retenant comme variables, la région, le genre, l’âge, et la catégorie socioprofessionnelle.
Autre conclusion également très instructive et propre à calmer les fausses ardeurs de certaines figures, les trois quarts des Tunisiens ne se sentent pas représentés par les gens qui parlent « au nom du peuple ».
L’appréciation du gouvernement provisoire est équitablement partagée entre les favorables et les défavorables (50 % pour et 50 % contre), mais les deux tiers des personnes de plus de 60 ans soutiennent le gouvernement provisoire.
Concernant le scrutin de liste proportionnelle au plus fort reste, les réponses sont de 36 % favorables et 33 % défavorables, les autres sont indécis.
Par ailleurs, 73 % des Tunisiens estiment justifiée l’exclusion des responsables de l’ancien régime du processus politique, mais seuls 37 % des hommes sont favorables à la parité entre les hommes et les femmes dans les listes des candidats aux élections, contre 55,4% des femmes. Une personne sur cinq (20 %) déclare être non intéressée par les élections de la constituante. Dans la Capitale Tunis, ce manque d’intérêt atteint près de 30%.
Enfin, plus des deux tiers (64,7%) sont pour le maintien de la date des élections au 24 juillet 2011, alors que plus de la moitié des interrogés considère que le financement des campagnes électorales doit être réglementé par des lois.
Source : « Le Temps » Le 05-05-2011