TUNISNEWS
8 ème année, N° 2904 du 05.05.2008
AISPP: Arrestations de femmes à Sfax
Parti tunisien du travail: communiqué Communiqué de l’Alliance Maghrébine pour la Démocratie Le Maghrébin: Su Le Maghrébin: Visite de Mr Sarkozy en Tunisie – La tactique de Ben Ali AP: Presse: des signes d’ouverture du pouvoir en Tunisie, mais l’opposition dénonce « le verrouillage et la régression » AFP: Deux journalistes tunisiens en grève de la faim XINHUA: La Tunisie déjoue deux tentatives d’immigration clandestine vers l’Italie AFP: Italie: 75 clandestins secourus en mer, 500 immigrés débarqués en 48 heures El Khadra: NICOLAS BEN ALI
Le Temps: Interview de Mongi Khammassi Secrétaire Général du Parti des Verts pour le Progrès Le Temps : Commémoration du décès de Cheikh Mohamed Chedly Ennaifer – Un érudit et un sage…
Le Figaro: La Libye perturbe la formation du cabinet Berlusconi
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 3 mai 2008
L’AISPP a appris de familles de femmes arrêtées qu’après la prière du vendredi 2 mai 2008, alors qu’un groupe de jeunes filles sortaient de la mosquée Manar de Sfax, elles ont été appréhendées par des agents en civil, suivis semble-t-il, par la garde nationale de Sfax et conduites pour certaines d’entre elles au siège de la brigade puis vers cinq heures de l’après midi, les agents ont investi le domicile de madame Mariam Bent Moncef Ouali, épouse d’un médecin résident à l’hôpital de Sfax, le docteur Ghanem Ben Azzeddine Mtiba, sis route de Menzel Chaker, kilomètre 1, Kassas El Marakchi, où a eu lieu l’arrestation de toutes jeunes filles qui étaient à l’intérieur du domicile, pour une séance de mémorisation du Coran, à savoir : 1 – Madame Mariam Ouali, épouse de Ghanem Mtiba 2 – Mademoiselle Hannan Chaabane, étudiante en première année de littérature française 3 – Mademoiselle Founoun Bakkar, étudiante à la faculté de Littérature de Sfax 4 – Mademoiselle Inès Jellouli, étudiante en informatique 5 – Mademoiselle Yousra Kallel, étudiante à l’institut préparatoire 6 – Mademoiselle Selma Ghorba, étudiante à la faculté de littérature. Alors que les agents allaient perquisitionner le logement, Madame Nabila Bent Mohammed Krid, qui travaille à l’hôpital, est arrivée pour voir son fils, le docteur Ghanem Mtiba et elle a été arrêtée à son tour. Les agents ont également perquisitionné le domicile de mademoiselle Fairouz Dhiab, lycéenne en cinquième année secondaire et l’ont arrêtée puis conduite au siège de la brigade. Les forces de la garde nationale ont coupé les portables des personnes arrêtées, ce qui a interrompu toutes les communications entre elles et leurs proches qui se sont mis à les chercher chez des proches ou des amis, en vain, puis se sont rendues aux urgences de l’hôpital. Certains se sont rendus dans les postes de la Sûreté, et quelle ne fut pas leur surprise de voir la mère de mademoiselle Fairouz Dhiab, venue au siège de la Garde nationale s’enquérir de sa fille, être arrêtée à son tour, portant le nombre des personnes arrêtées à huit. L’association a appris que le docteur Ghanem Mtiba avait été à son tour arrêté. La liste des personnes arrêtées pourrait s‘avérer plus longue que celle dont nous avons connaissance […] Pour l’AISPP Le Vice-Président
Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
PARTI TUNISIEN DU TRAVAIL: COMMUNIQUÉ
Pour ce 1er mai, la classe ouvrière tunisienne, tous les travailleurs tunisiens ont présente à l’esprit l’admirable révolte qui continue à mobiliser toute la population des bassins miniers de Gafsa, révolte qui a constitué l’éclatante preuve de la vitalité et du courage qui continuent à animer les masses populaires tunisiennes et notamment la jeunesse. Ces évènements doivent nous rappeler le souvenir des grandes batailles historiques livrées contre le régime colonial, et du rôle de ses éminents dirigeants particulièrement Farhat Hachad digne héritier de M’hamed Ali, enfant de Gafsa, dont le patriotisme et l’abnégation au service de la nation doivent guider nos pas pour continuer le même combat, et pour les même raisons, contre l’exploitation, la répression, les humiliations, la misère et les les privilèges d’une minorité nantis sans fois ni loi et pour la souveraineté nationale. En massant ses forces d’intervention dans et autour des zones minières, le pouvoir, fortement discrédité, qui pressentait les dangers que ferait courir la levée des masses populaires a montré sa persistance à déer, encore une fois et d’une façon provocante, les masses populaires. Le pouvoir tunisien, comme à l’accoutumé, n’a pas hésité à stigmatiser les grévistes et les victimes des ra es, de la répression et de la chasse à l’homme de traquants et de contrebandiers frontaliers et d’envoyer, en renforts, sa milice du RCD (ex PSD ) faire en grande pompe sa démonstration d’un patriotisme creux et d’occasion. Ce grotesque ne peut tromper personne : les immenses fortunes, les gros comptes dans les banques occidentales, les luxueuses propriétés et résidences à l’étranger … le luxe insolent et provocateur auquel se donnent les hommes du pouvoir et la minorité privilégiée acquis par le vol, la corruption et le détournement caractérisé des richesses du peuple tunisien sont bien le fruit d’une politique économique du capitalisme dépendant poursuivie depuis la n des années soixante avec ses conséquences désastreuses et ses méthodes répressives qui a ruiné le pays et hypothéqué son avenir. L’adoption de ce genre de discours de propagande relève de la mauvaise fois manifeste et d’un cynisme incontestable. Cette attitude cherche non seulement à démobiliser la contestation mais aussi à propager les graines empoisonnées du chauvinisme dans nos populations maghrébines frères, à pervertir la conscience de solidarité de nos populations notamment frontalières, à dévoyer le sentiment patriotique du peuple tunisien en tentant de détourner la colère légitime que lui inspirent ses conditions de vie et les provocations du pouvoir et attenter à l’idéal de l’unité des peuples du Maghreb. Cependant les marques de sympathie qu’ont rencontrées, sous toutes ses formes les familles tunisiennes auprès de la population algérienne, démontre l’inanité des man÷uvres du pouvoir tunisien tant elle est à l’opposé des traditions d’hospitalité du peuple algérien et des liens de fraternité qui l’unissent au peuple tunisien. Nombreux sont encore les algériens qui se souviennent de l’élan de solidarité qui a animé le peuple tunisien, dans son ensemble à l’égard du peuple algérien, au cours de son combat héroïque pour sa libération nationale. L’entreprise criminelle du pouvoir contre toutes les organisations de masse, et notamment l’UGTT, a créé ce désastreux vide politique, syndical et associatif dont les conséquences ne servent qu’à consacrer l’usurpation de l’état et de ses institutions et légitimer les grosses fortunes acquises par le détournement des fonds publics, la corruption et le clientélisme au détriment du développement réel du pays et de sa sécurité. D’ailleurs ce vide est devenu l’argument du régime pour continuer, en l’ absence de soi-disant concurrents sérieux, la même politique avec les mêmes hommes. Cette révolte d’une ampleur inégalée, constitue une condamnation sans appel du régime des inégalités et des faveurs. Elle exprime d’une façon irréfutable la faillite du pouvoir et de ses représentants, de celle de toute l’opposition o-cielle qui continue , pour camou er son décit patent, d’incriminer le peuple d’aventurier et d’immature parce qu’elle n’arrive pas à s’en attirer une quelconque adhésion. Malgré la répression et les man÷uvres du pouvoir et du patronat, cette levée en masse est aussi une leçon d’espoir car : le peuple tunisien et la classe ouvrière en particulier ont une conscience aiguë de l’aaiblissent grave du pouvoir des minorités privilégiées et de ses complices de l’opposition o-cielle qui ne peuvent plus le détourner, par des promesses fallacieuses de tout genre, de sa lutte pour son pain quotidien et contre les orientations désastreuses de la politique économique et sociale.
ils ont conscience que le régime est miné par la politique économique désastreuse et ses conséquences néfastes sur le plan social à savoir l’extension du chômage, les terribles inégalités sociales et régionales, l’école et la santé pubique rudement touchées par les privatisations et l’abandon du service public, etc.
ils ont conscience que ce régime, fondé sur le culte de la personnalité, soure aussi de son pro- occidentalisme et pro-américanisme permanent qui l’on conduit à accepter toutes les compromissions et notamment celles des commissions militaires avec les États-Unis qui mènent leurs guerres criminelles contre nos peuples, menacent la paix dans notre région et continuent à porter leurs aides aux criminels sionistes ;
la classe ouvrière a conscience qu’elle doit se réapproprier l’UGTT en la débarrassant de tous ces hommes de poigne et des opportunistes que le pouvoir a placés après son entreprise de destruction de la centrale syndicale fondée par Farhat hachad, destruction caractérisée par la répression sanglante, les man÷uvres de division et de séduction, l’emprisonnement de ses dirigeants, la mise en place des cellules professionnelles, la violation du droit syndical, la condamnation de ses militants, les réquisitions, le reniement de nombreux accords et conventions etc.
elle a conscience que l’UGTT a été frappée parce qu’elle constituait et quelle continue à constituer le vrai et unique obstacle sur le chemin de la politique du capitalisme dépendant que le pouvoir poursuit son application, sans relâche, derrière le paravent de l’ ouverture démocratique puis celui de l’ ère nouvelle du 7 novembre , et ce malgré ses échecs répétés, et dont les conséquences ont été l’aggravation des conditions de vie des masses populaires qui arontent la montée incessante des prix et l’extension du chômage. Connaissant parfaitement l’Histoire glorieuse de cette prestigieuse organisation syndicale, les principes élevés qui fondent son action et la haute conscience patriotique qui a toujours animé ses militants et ses adhérents, les travailleurs dans leur immense majorité ne se laisseront pas abuser par les les procédés mesquins et pitoyables du pouvoir et de ses hommes auxquels certains dirigeants et militants sont soumis. Le Parti Tunisien du Travail est convaincu que la mise en échec du pouvoir dans ses entreprises anti-populaires, anti-ouvrières et anti-syndicales constitue le premier devoir de tous les patriotes et est la condition primordiale pour la défense de l’intérêt de la nation et sa sécurité. Le Parti tunisien du Travail considère que les sacrices du peuple tunisien imposent à tous les patriotes à redoubler d’eort pour s’élever au niveau exigé par la situation tragique que vit notre pays et renouvelle, dans ces conditions dramatiques, son appel à toute l’opposition authentique qui aspire au vrai changement à s’unir et agir pour :
la n immédiate de toutes les formes de répression qui frappent notre peuple ; renforcer la solidarité totale et entière aux révoltes légitimes des masses populaires, qui luttent pour la dignité, le vrai changement et l’avenir du pays. Tunis, le 1er mai 2008
Communiqué de l’Alliance Maghrébine pour la Démocratie
Après un temps de silence en raison du piratage de ses sites l’Alliance Maghrébine pour la Démocratie (AMD) reprend ses activités par la mise en ligne sur le net du site de l’association www.maghreb-amd.org et de celui du « Le Maghrébin » organe officiel bihebdomadaire en ligne de l’AMD www.hebdo.maghreb-amd.org.
AMD, ANII
« Ce serait une formidable gageure de faire coexister des démocrates d’un seul pays maghrébin, quant à faire coexister des démocrates des cinq pays dans un seul espace associatif, c’est proprement surréaliste »C’est la réflexion d’un éminent politologue français quand il a eu vent du projet de création de l’AMD. A la lumière de cette première année d’existence de l’AMD, force est de constater que le surréalisme s’est transformé en réalisme. Parce qu’elle a choisi de se construire sur le sacro saint principe du pluralisme, l’AMD est un concentré de toutes les querelles et tensions qui traversent les cinq pays séparément et collectivement. Aussi, à l’épreuve des faits, l’AMD n’a pas échappé au choc des cultures et des corpus des convictions qui ont pendant des décennies articulé les antagonismes intermaghrébines. Une poudrière que l’étincelle du Sahara pouvait faire exploser à tout moment. Ce qui a failli se produire.
Mais les mécanismes statutaires mis en place et la puissance du socle des valeurs fondatrices telles qu’explicitées dans la déclaration fondatrice de l’AMD devaient jouer pleinement leur rôle et ont, grâce au sens des responsabilités de l’écrasante majorité des membres du BE et des membres fondateurs, fait le travail qui leur est dévolu : une clarification salutaire au niveau des idées, des dirigeants et des méthodes de travail.
Aussi la première grande réalisation de l’AMD, c’est que, deux ans après sa naissance , et en dépit d’un piratage de ses sites qui a duré plus de seize mois, elle n’a pas disparu comme l’ont prévu – ou souhaité – des âmes bien nées qui se nourrissent de l’échec en soi faute d’avoir pu réussir quoi que ce soit dans leur vie.
La nouvelle composition du Bureau Exécutif témoigne de la foi des fondateurs de l’AMD en ce projet inédit sans être exclusif. C’est la première fois dans l’histoire contemporaine du Maghreb qu’une centaine d’éminentes figures des mouvements démocratiques maghrébins et issues des cinq pays qui composent l’UMA se retrouvent autour de principes qui dessinent le Maghreb que l’histoire exige : maghrébin, pluriel, démocratique et moderniste.
Le site de l’AMD www.maghreb-amd.org et celui de son organe officiel en ligne « le Maghrébin » www.hebdo.maghreb-amd.org en sont une expression vivante. Nous souhaitons qu’ils soient un nouveau trait d’union entre les maghrébins conscients des défis que les temps dures qui s’annoncent pour toute l’humanité leur imposent ainsi qu’un creuset où ils puissent fondre leurs pensées et leurs aspirations en un faisceau de lumière et de sagesse pour notre cher Maghreb.
Le Bureau Exécutif de l’AMD
La composition du Nouveau Bureau Exécutif
Le présent Bureau Exécutif est mandaté jusqu’au 13 novembre 2010
Président : Omar S’habou Vice président pour l’Algérie : Tarak Mira Vice président pour le Maroc : Abdellatif Ouhammou Vice président pour la Mauritanie : Yedaly Fall Vice président pour la Tunisie : Chawki Tabib Vice président : Jamel Ould Mohammed Secrétaire Général : Debby Ould Ebnou Trésorier : Mokhtar Homman Rédacteur en chef du Maghrébin : Akim Taïbi Chargé des Relations Extérieurs : Abdenour Ouyahya Chargé de la publication doctrinale de l’AMD « les Cahiers du Grand Maghreb » : Khaled Chouket Conseiller pour les manifestations publiques : Samad Filali Déléguée auprès de la communauté maghrébine en Amérique du Nord : Imen Derouiche Chargée de mission auprès du président : Zineb Tazi Délégué auprès de la société maghrébine immigrante en Europe : Abdallah Fraygui
Sommaire de l’édition du 5 mai 2008 du « le Maghrébin »
www.hebdo.maghreb-amd.org
DOSSIER
*Les émeutes de la faim : risques au Maghreb ?, L’éditorial de Mokhtar Homman
*Des experts appellent à repenser l’agriculture de demain, par Samira Ben Allou
*Le cri d’alarme de Jacques Chirac
POLITIQUE
Algérie
Pétrole, Pomme de terres et… Bouteflika, par Idir Mokran
Maroc
Des heures de sérieuse tension, par Afaïnou Malek
Mauritanie
Ely Ould Vall, père de la démocratie mauritanienne, par Jamal Ould Mohammed
Tunisie
La visite de Sarkozy : la tactique de Ben Ali, par Fatima Kabba
SU
Informations confidentielles
DEBAT
Bourguiba, rénovateur de l’islam (en arabe) par Khaled Chouket
HISTOIRE
Yann Le Bohec : La population la plus ancienne du Maghreb actuel est venue probablement de la vallée du Nil.
LU
Un million de virus informatique dans le monde
A SAVOIR
Brèves sur des réalités et des vérités de notre monde
SU
– A la surprise générale, Monsieur Zine Ben Ali s’est levé de son siège à la table d’honneur du Diner d’Etat qu’il offrait à son hôte français Mr Nicolas Sarkozy pour se rendre à la table du grand rabbin de France, natif de Tunisie, Joseph Haïm Sitruk, pour lui témoigner de son affection personnelle en tant que tunisien et pour lui demander de se considérer comme son « invité personnel et permanant dans son pays d’origine ». Suivant la scène ébahi, Mr Sarkozy ne se retenait pas de se ravir de « cet extraordinaire scène de tolérance qui ne peut se produire qu’en Tunisie » Toutes les grandes figures françaises d’origine juive tunisienne ont accompagné le président français : outre le grand rabbin de France, on a remarqué la présence de Madame Danielle Lumbroso présentatrice vedette de la télévision française et de MM Pierre Lelouch, député , Pierre Besnaïnou président du Congres Juif d’Europe, Dov Zerah , administrateur à la Cour des Comptes et Serge Moati, animateur et réalisateur d’émissions politiques. – C’est en 2011 qu’aussi bien le Maroc que l’Algérie recevront le dernier élément de leurs importantes commandes en avions de guerre de la part de leurs fournisseurs traditionnels : 56 chasseurs bombardiers « Soukhoy » pour l’Algérie de la part de la Russie et 24 chasseurs bombardiers F 16 pour le Maroc de la part des USA. Ce ne sont pas des armes défensives mais offensives. Coût d’un seul de ces appareils : 40 millions de dollars…Tragique. – Récent propos du Colonel Kadhafi devant des Ctudiants arabes ce 2 mai 2008 : « Nous les arabes nous avons depuis toujours excellé dans la maniement du verbe et ceux qui nous le reprochent ont certainement raison » – Selon l’écrivain essayiste Guy Sorman ; au Maroc l’aristocratie ou makhzen qui représente 1 % de la population dispose de la moitié du revenu national marocain et contrôle totalement l’image du Maroc à l’étranger. (Source : Le Maghrébin , Organe de l’ Alliance Maghrébine pour la Démocratie, 4 mai 2008) Lien : http://www.hebdo.maghreb-amd.org/index.php?option=com_content&task=view&id=31&Itemid=36
Visite de Mr Sarkozy en Tunisie : La tactique de Ben Ali
Fatima Kabba La « Real politic » aura eu finalement raison des espoirs portés par les institutions de défense des droits de l’homme de voir Mr Nicolas Sarkozy , affirmée de rupture avec , entre autres , tout ce qui jure avec les sacro saintes valeurs de liberté d’expression et démocratie politique, si longtemps sacrifiées sur l’autel des valeurs mercantilistes qui fondent les relations internationales, « faire quelque chose dans ce sens ». Les militants des droits de l’homme tunisiens et les observateurs français et internationaux ont en eu pour leur frais. Ils semblent même regretter le déplacement de Mr Sarkozy à Tunis. Mieux aura valu qu’il n’ y soit pas allé si ce n’était que pour renforcer , si spectaculairement, Mr Ben Ali, lequel s’en trouve plus que jamais encouragé et approuvé dans ses pieds de nez répétés à tous ceux qui tentent depuis deux décennies à lui arracher, parfois au prix de lourds sacrifices, des pans de « petite liberté pour la société tunisienne qui ne mérite pas un tel sort » note un observateur européen qui ajoute : « Monsieur Chirac avait bien eu l’expression malheureuse que l’on sait au sujet de l’identification des droits de l’homme aux droits alimentaires, mais il n’a pas donné satisfecit à Mr ben Ali en la matière. Chose faite avec Mr Sarkozy! Et pour une rupture c’en est bien une !…» Avant sa visite, l’Elysée a bien laissé entendre que le chapitre des droits de l’homme constituerait bien un des points les plus implorants de l’ordre du jour de la visite. Acte en avait été pris. Résultat : quelques minutes à peine sur la question des droits de l’homme dans les échanges entre les deux chefs d’états et selon la tactique choisie et imposée par Mr Ben Ali et non par son hôte, contrairement à ce qui est supposé. Comme lors de leur première rencontre en coup de vent, durant la tournée que Mr Sarkozy a entreprise dans les pays du Maghreb au lendemain de son élection, et en pleine affaire du militant avocat Mohammed Abbou alors incarcéré, c’est Mr Ben Ali qui a pris les devants en évoquant lui-même la question des droits de l’homme en Tunisie. Il a exposé comme il le fait avec ses hôtes sa traditionnelle rhétorique qui fait l’éloge d’une construction progressive et consensuelle de la démocratie en résonnance avec les spécificités tunisiennes. Lors de cette première rencontre entre les deux hommes le cas de Mohammed Abbou, emprisonné pour avoir publié sur le Net une opinion où il dresse un parallèle entre MM Ben Ali et Ariel Sharon, a bien été évoqué comme l’a affirmé un mois plus tard Madame Rama Yade sur la chaîne de télévision française M6, mais la Secrétaire d’Etat française avait oublié de préciser que c’est Monsieur Ben Ali lui-même qui a eu l’habileté de l’évoquer, préemptant ainsi l’éventuelle évocation par son hôte de l’épineuse question du respect des droits de l’homme. Elle fut évoquée en passant et sans trop de conviction ni d’un coté ni de l’autre. Cette fois aussi, ce fut la même technique, autant préventive qu’adroite, qui aura laissé l’hôte du président tunisien presque sans voix. Et l’on passa aux choses plus sérieuses : la commande d’avions « Airbus », l’achat d’une centrale thermique, la naissance de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) avec le souhait que la Tunisie accepte d’en abriter le siège et que l’égyptien Moubarak en soit le coprésident avec un homologue européen. Tout a été ficelé, facilement et rapidement. L’accord était total. Tellement total que cela a « déteint sur le comportement personnel de l’un à l’égard de l’autre » selon un témoin oculaire qui a suivi de bout en bout le déplacement du président français… « Ils étaient comme deux larrons en foire » note un journaliste européen. Se donnant des tapes partout sur le corps et s’esclaffant de rire à propos de tout et de rien. Ils donnaient l’impression d’être deux potes issus d’une même façon d’être». Quant à madame Rama Yade l’égérie des droits de l’homme, elle s’est faite durant la visite tellement discrète qu’à un certain moment, on avait oublié qu’elle était de la délégation si ce n’est pour faire de la représentation comme Rachida Dati et la très distinguée épouse du chef de l’état Français, madame Carla Bruni Sarkozy. Il est vrai que son rôle durant la visite a été lui aussi ficelé à l’avance et de commun accord. Madame Yade n’a été autorisée de rencontrer un représentant de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme – en l’occurrence son président l’avocat Mokhtar Trifi – à la condition si ne qua non – et c’est une condition exigée et obtenue par les tunisiens ! – qu’elle rencontre des représentants des ONG proches du pouvoir tunisien qui, elles, tiennent le même discours apologétique que celui de Mr Sarkozy quant aux progrès réussis par Mr Ben Ali en matière de droits de l’homme. Tels ont été les termes de l’accord préalable. La secrétaire d’Etat a même refusé de se rendre au siège de la Ligue prétextant des « problèmes internes » et a exigé de son président qu’il se rendre à l’hôtel où elle réside. Facon de ne pas reconnaitre officiellement une organisation dont l’existence et la légitimité même sont contestées par le pouvoir tunisien. Quant à la rencontre avec la très crédible universitaire Khadija Cherif, présidente de l’Association des Femmes Démocrates si proches pourtant des valeurs de laïcité et de modernité chères à l’occident, et qui devait rencontrer Madame Yade, elle a été avertie de l’annulation de la rencontre une heure auparavant. Sans aucune explication. A se demander si les us et coutumes politiques en vigueur en Tunisie n’ont pas fini par contaminer les usages de courtoisie de la diplomatie française. Laissons le mot de la fin à une autre gladiatrice de la cause démocratique en Tunisie, la célèbre Sihem Ben Sedrine, Porte Parole du Conseil National pour les Libertés en Tunisie , dans une déclaration à afrik.com : « C’est vrai que la France n’a pas à « donner des leçons » à la Tunisie mais on comptait sur elle pour faire passer des recommandations fermes à Ben Ali. La France, que l’on dit « pays des droits de l’homme » se disqualifie du dossier. Je dirais que les ONG sont désillusionnées plutôt que déçues des déclarations du président français. J’ajoute même que la France a voté pour Ben Laden : en donnant un coup de pied aux droits de l’Homme, elle a encouragé le terrorisme à l’intérieur du pays. Là, tous les espoirs se sont envolés et les combats pour la liberté et la justice reçoivent une belle gifle. En revanche, ce sont les contrats qui étaient mis en avant. Je sais maintenant que je ne peux plus compter sur le pays « des droits de l’homme » qu’est sensé être la France. On va devoir compter sur nous-mêmes et la société civile tunisienne et étrangère ».
(Source : Le Maghrébin , Organe de l’ Alliance Maghrébine pour la Démocratie, 4 mai 2008) Lien : http://hebdo.maghreb-amd.org/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=1
Presse: des signes d’ouverture du pouvoir en Tunisie, mais l’opposition dénonce « le verrouillage et la régression »
Par Bouazza ben Bouazza AP – Samedi 3 mai, 18h58 TUNIS – Alors que le pouvoir s’attache à donner des signes d’une ouverture relative à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse célébrée samedi, l’opposition n’en démord pas: la situation de la presse « se dégrade ». « Loin de s’améliorer, elle régresse », selon le chef du Forum démocratique pour les libertés et le travail (FDLT), une formation de l’opposition légale. Il en veut pour preuve la grève de la faim menée depuis une semaine par deux journalistes opposants. Face aux critiques qui l’accusent de « museler la presse », le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a lancé un appel aux journalistes les exhortant à bannir « toute forme d’autocensure et de censure externe ». Dans un message adressé au syndicat des journalistes tunisiens et à l’association des directeurs de journaux, il les a pressés de faire preuve de « plus d’audace » dans le traitement des différents sujets pour « être plus proche des préoccupations des citoyens et de leurs aspirations ». Le président Ben Ali, qui a reçu un satisfecit en matière de libertés de son homologue français Nicolas Sarkozy lors de son récent voyage en Tunisie, a fait part de sa « volonté de garantir le droit de chaque citoyen à une information libre et sincère, et de diffuser les droits de l’Homme et les libertés fondamentales, dans le texte comme dans la pratique ». Pour Ben Ali, une telle action doit néanmoins être sous-tendue par « l’attachement à l’intérêt supérieur de la nation et l’allégeance à la Tunisie, et à elle seule ». Parallèlement, les chaînes de télévision publique « Canal 7 » et privées « Hannibal » brisaient un tabou en diffusant deux débats contradictoires sur le dossier de la presse, une initiative jugée insuffisante parce que sélective, par la chef du Parti progressiste démocratique (opposition légale), Maya Jribi. Son parti tout comme le FDLT en étaient en effet exclus. Bien que ne signifiant pas à ses yeux un changement de cap du pouvoir, Mme Jribi, première femme à diriger un parti politique en Tunisie, y voit néanmoins « un début » qu’elle « espère voir se poursuivre ». Elle a rendu un hommage appuyé au nouveau syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour « le rôle positif qu’il joue pour la défense de la profession et son honneur ». Une « déclaration de Tunis sur la liberté de la presse » distribuée lors d’une conférence de presse organisée par le FDLT, le PDP et des personnalités du « comité du 18 octobre pour les droits et les libertés », souligne cependant que cette situation « continue de se caractériser par le verrouillage et l’intransigeance ». Pour y remédier, ses auteurs revendiquent la suppression du code de la presse et sa substitution par un autre qui soit « libéral et dépourvu de sanctions de privation de la liberté ». Ils préconisent en outre la création d’un conseil de l’audiovisuel où toutes les parties seraient représentées, et réclament la cessation « des pressions et harcèlements sécuritaires des personnes et des organisations » opérant dans le champ des libertés, ainsi qu’une « répartition équitable de la publicité publique » et la généralisation de la subvention de l’Etat à tous les journaux de l’opposition sans exclusive. Dans le même temps, les deux journalistes opposants du PDP, Rachid Khéchana et Mongi Ellouze, en grève de la faim, affichaient leur détermination à poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs doléances. Ils ont cessé de s’alimenter depuis une semaine pour protester contre les entraves dont leur journal « Al Mawkef » fait l’objet, selon eux, et pour « défendre la liberté de la presse ». « Nous n’arrêteront notre grève que si ces entraves cessent, le gel du compte du journal est levé et que l’affaire engagée devant la justice contre les responsables d’Al Mawkef est retirée », a martelé devant la presse, le rédacteur en chef, M. Khéchana dont l’état de santé et celui de son collègue sont jugés « préoccupants ». AP
Deux journalistes tunisiens en grève de la faim
Samedi 26 avril 2008 Par AFP Le rédacteur en chef et le directeur d’Al-Mawkif organe d’un parti d’opposition tunisien, Rachid Khéchana et Mongi Ellouze, ont annoncé samedi commencer une grève de la faim pour protester contre des vexations visant, selon eux, à étouffer le journal hebdomadaire. « Nous commençons une grève de la faim illimitée jusqu’à la cessation des manoeuvres administratives et judicaires provoquées par le pouvoir pour étouffer Al-Mawkef », ont-ils déclaré lors d’une conférence de presse au siège du journal et du Parti démocratique progressiste (PDP, légal). Ils ont évoqué des « saisies répétées » du journal et affirmé être l’objet de « manoeuvres politiques en forme de procédures judicaires et administratives ». « La situation est intolérable, notre journal ne reçoit pas de publicités, ne vit que de ses ventes et se retrouve aujourd’hui menacé de disparition », s’est alarmé M. khéchana. L’annonce de cette grève, qui intervient 48 heures avant une visite d’Etat du président français Nicolas Sarkozy à Tunis, a été qualifiée de « manoeuvre démagogique et opportuniste » par les autorités. Italie: 75 clandestins secourus en mer, 500 immigrés débarqués en 48 heures AFP 02.05.08 | 19h25
es gardes-côtes italiens ont annoncé vendredi soir avoir secouru 75 migrants clandestins au large de Lampedusa (sud), où avaient déjà débarqué dans la matinée 27 immigrés, portant à plus de 500 le nombre d’arrivées, depuis jeudi, sur l’île, dont le centre d’accueil était surpeuplé. « Une vedette des gardes-côtes a secouru à 55 milles au sud de Lampedusa un canot pneumatique à la dérive, avec à son bord 75 immigrés qui sont en train d’être transportés vers l’île », a déclaré à l’AFP le capitaine des gardes-côtes Cristiano Aliperta. Plus tôt vendredi, 27 immigrés ont débarqué sur l’île, après l’arrivée de quelque 400 immigrés dans la seule journée de jeudi. Quatre femmes se trouvaient parmi le groupe bloqué dans la matinée par les forces de l’ordre alors que les clandestins venaient de débarquer, selon la même source. Environ un millier de personnes presque toutes originaires d’Afrique de l’est ou de l’ouest se trouvaient dans le centre d’accueil de Lampedusa vendredi alors que sa capacité est de 600 personnes, selon l’agence Ansa. Des transfèrements de clandestins dans d’autres centres d’accueil de la Péninsule devaient intervenir dans la soirée. Selon un récent bilan du ministère italien de l’Intérieur, 16.482 immigrés clandestins « probablement » en provenance des côtes libyennes ont débarqué sur les côtes italiennes en 2007, soit un chiffre en baisse par rapport à 2006 où 20.927 personnes avaient été recensées. Après de longues négociations, Rome et Tripoli ont signé le 29 décembre un accord de coopération pour lutter contre l’immigration clandestine en provenance du Maghreb et d’Afrique, prévoyant notamment des patrouilles communes.
La Tunisie déjoue deux tentatives d’immigration clandestine vers l’Italie
TUNISIE – 5 mai 2008 – XINHUA Les forces de sécurité maritime tunisiennes ont réussi à déjouer deux nouvelles tentatives d’immigration clandestine à partir de la côte tunisienne vers l’Italie. Selon le journal « Assabah », publié lundi, 14 jeunes tunisiens ( candidats à l’immigration clandestine) ont été interceptés par les gardes-côtes de la ville de Monastir (150 km à l’est de Tunis). Ces jeunes « ont avoué au cours des interrogatoires qu’ils ont acheté et volé deux bateaux du type « Zodiac », voulant les utiliser pour atteindre les côtes de l’île italienne Lampedusa, ajoute le journal tunisien. L’île Lampedusa choisie par les candidats tunisiens à l’ immigration clandestine est la cinquième île sicilienne, d’une superficie de 20,2 km2, située à environ 60 km au nord de la Tunisie.
Italie: 75 clandestins secourus en mer, 500 immigrés débarqués en 48 heures
AFP 02.05.08 | 19h25 Les gardes-côtes italiens ont annoncé vendredi soir avoir secouru 75 migrants clandestins au large de Lampedusa (sud), où avaient déjà débarqué dans la matinée 27 immigrés, portant à plus de 500 le nombre d’arrivées, depuis jeudi, sur l’île, dont le centre d’accueil était surpeuplé. « Une vedette des gardes-côtes a secouru à 55 milles au sud de Lampedusa un canot pneumatique à la dérive, avec à son bord 75 immigrés qui sont en train d’être transportés vers l’île », a déclaré à l’AFP le capitaine des gardes-côtes Cristiano Aliperta. Plus tôt vendredi, 27 immigrés ont débarqué sur l’île, après l’arrivée de quelque 400 immigrés dans la seule journée de jeudi. Quatre femmes se trouvaient parmi le groupe bloqué dans la matinée par les forces de l’ordre alors que les clandestins venaient de débarquer, selon la même source. Environ un millier de personnes presque toutes originaires d’Afrique de l’est ou de l’ouest se trouvaient dans le centre d’accueil de Lampedusa vendredi alors que sa capacité est de 600 personnes, selon l’agence Ansa. Des transfèrements de clandestins dans d’autres centres d’accueil de la Péninsule devaient intervenir dans la soirée. Selon un récent bilan du ministère italien de l’Intérieur, 16.482 immigrés clandestins « probablement » en provenance des côtes libyennes ont débarqué sur les côtes italiennes en 2007, soit un chiffre en baisse par rapport à 2006 où 20.927 personnes avaient été recensées. Après de longues négociations, Rome et Tripoli ont signé le 29 décembre un accord de coopération pour lutter contre l’immigration clandestine en provenance du Maghreb et d’Afrique, prévoyant notamment des patrouilles communes.
Par Biju Nicolas Sarkozy BEN ALI, lors de sa visite de prélat de deux jours en Tunisie avec la signature d’accords et de contrats commerciaux, avait rendu hommage aux efforts de Tunis en matière de gouvernance moderne, pour ainsi dire, il a surtout reconnu, la stature d’homme d’état de Zinétron et sa guilde de voleurs et de criminels, soyons clair, c’est vrai, la fiote hongroise, l’hommage qu’il a rendu, c’est surtout à zinétron et sa sinistre dictature. Il a surfé, le nabot sur ses profonds délires, comme un des pires salauds colonialistes, que la Tunisie n’a jamais sentie collé à ses basques, il a surfé avec une rigueur artistique, qui donne toute la mesure de l’esprit malsain et malade, de NICOLAS BEN ALI, surfé comme une suffète surfaite, sur le champ de mines des droits de l’Homme, qui , sauf pour lui, et quelques « terroristes d’états, et autres états terrroristes» dit démocratiques de par le monde, les droits humains et les libertés n’existent pas en Tunisie, ou alors tous les tunisiens, et 80% des habitants de ce monde, sont des mongoliens autistes, bon à enfermer dans les goulags, ou dans des camps de travail et de concentration, pour avoir la paix. * NICOLAS BEN ALI et son épouse monte- Carla Bruni, qui vit l’amour, comme ROTSCHILD les taux d’intérêt, ont été salués à leur descente d’avion par le clown servile Ben Ali. Pendant une vingtaine de minutes, le couple présidentiel, leur hôte et la délégation française ont remonté l’avenue Bourguiba, mis en état de siège, il y’avait autant et plus de miliciens , indicateurs, flics en tenue et en civil, que de pauvres hères, de cette tunisie crève la faim des bouges, payés , transportés , nourris et logés à l’oeil, pour donner l’impression de la liesse populaire, et flagorner à tout rompre dans la pire tradition des mises en scène du RCD digne de la belle époque stalinienne, ou même celle de POUTINE aujourd’hui, sous les banderoles louant la « coopération fructueuse » entre Paris et Tunis .Un péplum où des figurants sont payés à s’auto- flageller devant des César pervers et décadents Nicolas BEN ALI et Zinétron se sont ensuite retrouvés au palais de Carthage, dans le bunker de notre misérable HITLERION nazional, pour une première série d’entretiens, conclue par la signature d’accords et de contrats qui confirment la première place de la France au rang des partenaires économiques de la Tunisie, maison ne nous a pas dit, les montants des pots de vin et autres petits cadeaux, qui sont tombés dans les escarcelles de NICOLAS BEN ALI, pour Zinétron tout est bénéfs, la compagnie TUNISAIR comme les banques, les passagers , comme toute la TUNISIE lui appartiennent, la France est plutôt le premier partenaire économique en Tunisie de BEN ALI et son clan, tout le reste, même la paix des chiens, sont passés en perte et profits. Zinétron a également confié à Alstom la construction d’une centrale thermique de Ghannouch (sud), pour un montant d’environ 360 millions d’euros, en vérité la prix de cette centrale est surévaluée, pour la même qualité et la même performance à tous les niveaux, une centrale brésilienne, chinoise ou russe coûte moitié moins cher, mais elles, elles n’offrent aucune ristourne spéculative, ni dessous de table à qui que ce soit, faut croire . Zinétron et NICOLAS BEN ALI ont aussi une convention de « gestion concertée des flux migratoires », ça va chier pour la misère africaine, comme au temps béni de l’esclavagisme, les maîtres esclavagistes de l’occident chrétien se payent, maintenant, des matons , des vigiles et des mercenaires de la grande berbérie, barbarie, haute gamme, pour garder leurs frontières et veiller au grain de leurs intérêts, et alors là fini la rigolade, les reconduite à la frontière en EUROPE c’est le paradis pour les clandestins, comparés à ce que leurs font subir les tarés comme BOUTAFLIKA , KHADDAFI et BEN ALI, ramassés par centaines , traités comme du bétail, ces pauvres clandestins sont tabassés , violés, volés, humiliés et souvent relâchés dans le désert , torturés et blessés, affamés et démunis, ils meurent par dizaines. HORTEFEUX et ses compères, NICOLAS BEN ALI et BERLUSCONI peuvent jubiler, à moindre frais, ils ont embauché des tueurs, aussi mesquins qu’eux, mais plus efficaces et plus redoutab les, de parfaits robots tueurs, bien plus cons pour parfaire leurs crimes. Un accord bidon, sûrement dans ses fondements, à été conclu aussi , visant à faciliter la délivrance de visas longue durée aux Tunisiens, pas à tous les tunisiens, aux cerveaux, parce que si la France autoriserait tous les tunisiens à émigrer chez elle, la Tunisie se viderait pour de bon, il ne resterait que les vieux et les spéculateurs , ouvrir le marché du travail français à des Tunisiens dotés de « compétences de haut niveau », pour HORTEFEUX ET SARKO, c’est prendre la « crème » sociale, le reste, la « merde » est tout juste bon à servir de paillassons à BEN ALI , sa clique et toutes les crapules de la terre qui ont table ouverte chez nous. Zinétron a renouvelé son soutien au projet de NICOLAS BEN ALI d’Union pour la Méditerranée (UPM), un projet miroir aux alouettes, juste bon pour occuper les beaufs français, et permettre à ce dernier de faire illusion sur ses incapacités et ses incompétences à gouverner la France, ce projet qui doit être lancé le 13 juillet entre les 27 pays de l’Union européenne (UE) et ses voisins du Sud, et dont Zinétron souhaite accueillir le secrétariat général. Le siège de cette union à Tunis, pourquoi pas, on n’est pas à une aberration prés, c’est un chef-œuvre de foutage de gueule, si cela se fera, c’est aussi reconnaitre à BEN ALUI une quelconque réalité humaniste, une dimension universellemais, mais il ne faut pas s’arrêter à cela, il faut c omprendre que dans cette union, dans l’esprit de SARKOSY, en bon voyageur de commerce du sionisme international, c’est surtout, faire accepter et imposer aux arabes et aux musulmans, comme un partenaire acceptable, l’entité sioniste, pendant ce temps, le génocide des palestiniens peut continuer, et après les mêmes apprentis sorciers, , viennent nous parler de l’extrémisme intégriste menaçant le derche de l’EUROPE et le monde entier, comme si Zinétron , les dictatures arabes et l’entité sioniste sont le socle d’un monde « civilisé » et paisible, où il fait bon vivre, alors que le monde qu’ils sont en train de bâtir, est celui des ordures et des fous surarmés, pas celui des peuples, l’extrémisme, le leur, est aussi abominable que celui des nihilistes, celui que des satanique comme Zinétron et NICOLAS BEN ALI brandissent à la face des foules soumises ; alors qu’ils sont la source et les bénéficiaires de cette dérive. NICOLAS BEN ALI a rendu un hommage appuyé aux efforts accomplis par son papa en matière de droits de l’Homme. Oui BEN ALI aujourd‘hui ne torture plus, et ne tue plus avec les moyens barbares de l’inquisition, il a à sa disposition plus de flics et des tortionnaires que la France avec six fois moins de population, lui, il emprisonne, torture, terrorise, dans le silence, tout le pays et même les médias étranger traqués, sont sous son contrôle, l’affaire de SOLIMAN, des touristes autrichiens, de REDEYEF, sont le prélude à des jours de fer et de sang, les pays de l’union merditerranéene, sous la botte de NICOLAS BEN ALI, enverront , alors pour ces coups durs annoncés, des troupes pour maintenir l’ordre, comme jadis , la France, à GAFSA, à GAZA, à ALEXANDRIE, à ALGER, à CASABLANCA ect, enfin pour sauver la peau des potentats à leur service… les sionistes qui sont des experts en matière de génocides seront de précieux auxiliaires, des muses zélées, leurs techniciens de la répréssion, de la terreur et du crime font merveille partout dans le monde. Dans le cas précis de la Tunisie, il reviendrait à dire, maintenir les tunisiens ad libitum sous l’ordre illégitime, fascisant et implacable de BEN ALI, la chose de NICOLAS BEN ALI , sa chose et en même temps, son exemple, son icône et son rêve le plus intime, ah comme NICOLAS aimerait avoir avec sa MONTE-CARLA les mêmes pouvoirs en France, que Zinétron et sa vieille peau de coiffeuse en Tunisie…… Aujourd’hui, l’espace des libertés progresse à ce qu’il paraît en tunisie, selon SARKO, il n’y’a que les tunisiens et tous les honnêtes gens de la planète qui ne le voient pas, qui ne le constatent pas. La plus part des tunisiens savent dans leur chaire que cet espace de liberté n’a jamais existé, et que le fallacieux décorum mis en place par la maffia Zinétron, avec la complicité des voyous comme NICOLAS BEN ALI, progresse implacablement vers un enfer annoncé pour le pays. Personne et encore moins les tunisiens ne demandent à NICOLAS BEN ALI de se poser en donneur de leçons, nous savons que c’est une névrose , un microbe sioniste, une fibre liberticide NICOLAS, ce que les tunisiens opprimés exigent de lui, comme tous ses semblables par contre, c’est un peu de pudeur, d’oublier d’être obscène et de fermer sa grande gueule de bling bling, Zinétron par le fer et par le sang parle déjà en notre nom avec leur appui, il devrait méditer le nabot NICOLAS, les propos du marin de BOULOGNE qu’il l’avait traité, lors d’une de ses sorties foireuse et démagogique en France, d’en…., pour les tunisiens, NICOLAS BEN ALI , c’est l’enculade faite bipède, et con en plus, con comme ses pieds, on compte sur lui pour ramener la France au niveau de la Tunisie de Zinétron, comme cela, personne ne sera dépaysé ; la France de ces vieux cons qui avaient voté pour NICOLAS BEN ALI, comprendra ce que subissent vraiment les tunisiens. Ces derniers depuis toujours se font mettre par des moins que rien comme Zinétron la tare, si, il veut vraiment rendre service à la méditerranée, à la terre entière et au genre entier, par solidarité de voyous, NICOLAS BEN ALI devrait embarquer, son pote, la momie de HAMMAM SOUSSE, sur sa nef de l’ignominie et qu’ils aillent au diable tous les deux, et leur smala bien entendu. NICOLAS BEN ALI a rendu hommage, à Zinétron, pour sa lutte déterminée contre le terrorisme, ce véritable ennemi de la démocratie. « Qui peut croire que si demain, après-demain, un régime de type taliban s’installait dans un de vos pays, au nord de l’Afrique, l’Europe et la France pourraient considérer qu’ils sont en sécurité ? », s’est-il interrogé, et voilà le tour est joué, tout dans la propagande, que certains plumitifs nomment « communication » se met en branle, où est la démocratie en Tunisie ? où sont les terroristes ? Les seuls que tunisiens identifient sont Zinétron et sa clique, est ce que NICOLAS BEN ALI connait le sens des mots ? qui sont les talibans ?où sont les autrichiens enlevés ? NICOLAS BEN ALI considère-t-il, que les révoltés de la faim et du pain de REDEYEF et de la plus part des habitants de la Tunisie silencieuse, sont des extrémistes et des talibans ? Alors, des terroristes, des extrémistes et des talibans se trouvent par milliers en France et en EUROPE, ce sont tous les contestataires, tous les grévistes, tous ceux qui descendent dans la rue, à juste raison, pour défendre leurs droits, et qui sont mille fois plus actifs, plus violents et plus réfractaires que les tunisiens, c’est d’une logique, à décorner les vaches. NICOLAS BEN ALI parle d’affect, dans une dimension paranoïaque qui fait rougir Zinétron, et tous les dictateurs de la planète de plaisir, c’est un raciste et un malade, à partir du moment que pour lui, l’union méditerranéenne, c’est juste la prétendue « intelligence du nord, associé à la force de travail et à l’état d’esprit soumis des esclaves du sud », les choses sont clairs, sa vision nazifiant et méprisante , raciste de cette union, est porteuse d’horreurs et de catastrophes extrémistes, terroristes et mortifères, dont nous serons les seuls victimes. Il ne faut pas se faire d’illusion, elle est applaudie, acceptée et rêvée par nos dictateurs, elle répond à leurs vœux les plus intimes de pérennité, à l’ombre des troupes d’intervention étrangères, et de la politique de la canonnière, quand on vous dit que le néocolonialisme est beaucoup plus pervers que le colonialisme….. Depuis vingt ans, la dictature de Zinétron est régulièrement épinglée par les ONG, par tout ce que le monde compte de types normaux pour ses violations des droits de l’Homme, rien n’est n’y fait, parce que ses dénonciateurs n’ont aucun pouvoir de pression direct sur cette ordure, ceux qui en ont, comme les présidents des puissances démocratiques, comme NICOLAS BEN ALI, jouissent de ces horreurs, des horreurs qui justifient leurs petites horreurs, celles qu’ils font subir , par petites doses homéopathiques, à leurs populations, dans leurs grandes majorités, pas civilisées et pas conscientes pour un sou, des populations bousillées par l’avoir à tout prix, aux U.S.A, ou en France, certains meurent de faim et de maladie, proportionnellement , bien plus qu’en Tunisie, en Algérie ou en Lybie, tout juste parce que dans ces dictatures, parmi les gens, il existe encore des liens de solidarité qu’on dit primaires, qu’ils soient familiaux, régionaux ou même nationaux, malgré les dictatures, les spéculateurs et leurs complices qui poussent à l’individualisme, la démocratie pour un pays comme la Tunisie, c’est aussi, pour les tunisiens conscients et pas aliénés, marginaliser les formes de déviances de la judéo- chrétienneté, par l’effort solidaire encore plus affirmé, et des institutions toutes respectueuses des droits de l’homme et des personnes, ce schéma est révolutionnaire et destructeur pour des gens comme Zinétron et NICOLAS BEN ALI, pourtant chez nous, il est encore possible de l’accomplir et de le vivre . Quand je pense que ce pourri de Zinétron dénonce systématiquement les moindres critiques venant de personnalités à qui , il n’arrive pas à la cheville et, qu’il met en avant son prétendu et faux bilan en matière d’éducation et d’émancipation des femmes, quand on voit l’état de l’éducation en Tunisie, qui est d’une pauvreté extrême, le nombre de diplômés chômeurs, avec un niveau très faible, quand on voit l’état général de la femme tunisienne, qui a régressé par rapport à l’époque de T.HADDAD, pour peu qu’on s’intéresse un tant soi peu, à la TUNISIE, on est dans l’obligation morale de réagir à ces montages indignes . NICOLAS BEN ALI , lui affirme qu’il l’aime la TUNISIE, si c’était vrai, on ne peut qu’être révolté , ou au moins dégoûté par les mensonges et les manipulations de Zinétron, NICOLAS BEN ALI a donc de la merde dans les yeux, c’est juste un voleur de poules et un marchand de tapis, à moins qu’il a dans l’idée de se taper la coiffeuse, auquel cas, il serait encore plus con que je ne crois, il est le seul à ne pas s ’apercevoir que c’est un travesti, même CARLA-MONTE sa poupée de cire, qui est porté sur la chose, une vraie nymphomane, elle, elle préfère F.MITTERAND, c’est vous dire… . « Déçues » de n’avoir pas été reçues par la délégation de Nicolas Sarkozy lors de son passage en Tunisie en juillet 2007, les ONG tunisiennes ont fait savoir qu’elles attendaient un « geste fort » du président français sur ce terrain, dont il avait promis de faire une des priorités de sa politique étrangère, ces idiots utiles comme dirait Zinétron, c’est LENINE ou HERMEL, qui lui ont soufflé la maxime, ont été bien servis, d’habitude pour la majorité des tunisiens, la LTDH et les femmes démocrates tunisiennes ne représentaient rien, maintenant et après le passage de la l’ouragan/diarrhée NICOLAS BEN ALI, ils sont moins que rien, si ce dernier est aveugle, eux ne sont même pas admis de lui servir de canne blanche ou de chiens d’aveugle, pourquoi ? Parce qu’ils n’ont rien derrière eux qui puisse imposer le respect, pas des foules, des gens convaincues et décidés, qui seraient descendus à leurs risques et périls, pour leur honneur, dans les rues de Tunis, et dire ses quatre vérités au régime et à NICOLAS BEN ALI, que pas plus en TUNISIE qu’en France, ils ne sont le bienvenu, et qu’ils sont les représentant de la haine, de l’exploitation et du néocolonialisme. Quand je pense qu’un scribouillard tunisien avait demandé dans un article rebonds sur libé, à NICOLAS BEN ALI, d’être un MENDES France, triple buse, MENDES France nous a imposé et donné BOURGUIBA qui nous a refilé Zinétron comme une maladie honteuse, NICOLAS BEN ALI est dans la continuité logique et philosophique de MENDES France, il n’a pas à l’être ou à le devenir, il l’est de toute sa morve, de tout son soul, je dirais même qu’il est un excellent élève du représentant de l’empire coloniale d’antan, le génie de MENDES France, c’est d’avoir déployé une stratégie colonialiste sur le très long terme, qui s’est donnée pour objectif, de maintenir jusqu’à ce jour la Tunisie dépendante et sous protectorat français, sans l’armée et l’administration française, le travail est fait, très bien fait par les harkis et les matons tunisiens , comme BOURGUIBA et puis Zinétron, la dernière visite de NICOLAS BEN ALI, ne fait que confirmer cette excellente stratégie, et il ne s’agit pas de droite ou de gauche française, F.METERRAND et sa guilde sioniste avait fait aussi bien que le nabot NICOLAS BEN ALI. L’essentiel est désormais ailleurs pour les tunisiens, si on veut nous en tirer, il faut compter sur nous –mêmes, dans la clarté et la transparence ; sans le vouloir et par ses maladresse génétiques NICOLAS BEN ALI, nous a montré la voie, et rappelé à l’ordre, si nous tunisiens, nous nous ne sommes pas convaincus par toutes les infamies et les dénis que nous subissons, on n’arrivera rien contre Zinétron et les gens comme lui, nous resterons dans l’atermoiement et nous n’intéresserons personne. Avec une inflation de 6 % en un an, et la stagnation des salaires, les Tunisiens voient leur pouvoir d’achat s’éroder, voilà une réalité politique qui doit rassembler une opposition digne de ce nom. Et dans la Tunisie de Zinétron, d’habitude si silencieuse, si soumise, si méprisable, les langues se délient, les tunisiens spontanément bougent, l’opposition dans sa très grande majorité n’est pour rien de ces foyers de révolte qui éclatent un peu partout en Tunisie, il est vraiment temps qu’elle se réveille, au lieu de quémander , l’air qu’elle respire, à un taré comme NICOLAS BEN ALI..
(Source : le blog El Khadra, le 3 mai 2008)
Questions de l’heure – Le paysage politique tunisien : Le Parti des Verts pour le Progrès, un » parti de décor » » Opter pour une position centriste et modérée : vous appelez cela un parti de décor ! »
Interview de Mongi Khammassi Secrétaire Général du Parti des Verts pour le Progrès
Le Temps : Deux ans ont passé depuis la légalisation du PVP et vous voilà en pleins préparatifs pour votre premier Congrès national. Quel est, d’abord, votre bilan? Mongi Khammassi : Oui, deux ans déjà, c’est ahurissant ce que le temps passe vite, mais c’est également extraordinaire, maintenant, qu’on essaye, avec un peu de recul, de dresser un bilan préliminaire, de relever qu’il est et sans, prétention, aucune, singulièrement positif. Nous sommes conscients que la phase de constitution dans laquelle nous nous trouvons rend notre tâche plus difficile et laborieuse dans la mesure où c’est bien le stade du lancement des fédérations et des structures centrales en plus de la préparation du premier Congrès national. Le Parti des Verts pour le Progrès, parti modéré et centriste tunisien, est, rapidement et efficacement, parvenu à se forger une place respectable sur l’échiquier politique et à compter parmi les partis les plus actifs et ce n’est nullement le fruit du hasard, mais celui d’un labeur incessant de la part de tous nos militants de tout âge, horizon, et de toutes les régions et catégories tunisiennes. Le 3 mars 2006, jour d’obtention de notre visa légal, les fondateurs du parti, en l’occurrence, le Bureau Politique (BP), étaient à la fois heureux et soucieux. Un grand défi se dressait devant nous tout comme une responsabilité imposante, morale, politique et historique. Un défi qu’il fallait relever et une responsabilité qu’il fallait assumer coûte que coûte. Le 3 mars 2008, c’est-à-dire, au bout de deux ans, le BP, la Haute Commission des Etudes et de la Prospection (HCEP), l’Organisation des Jeunes et Etudiants, 9 fédérations et un nombre considérable de militants verts ont organisé le premier meeting du PVP intitulé » Rencontre avec les Structures et les Fédérations « , et après un long débat, sont convenus à démarrer les préparatifs du premier Congrès National… . La structuration du parti s’est visiblement élargie… – Et elle ne cesse. Mis à part le BP, la HCEP et l’Organisation des jeunes, nous avons déjà lancé, comme je viens de préciser, 9 fédérations à Zarzis, Ras Jebel, Jendouba, Sfax, Nabeul, Kairouan, la Jérissa, Tunis II et la Manouba. Nous allons, dans les jours qui viennent, inaugurer les fédérations de Tunis I, Gafsa et Ben Arous. Reste sur notre liste Gabès, Sousse, Mahdia, Monastir, Sidi Bouzid qui sont déjà en cours de constitution. Nous allons laisser leur création germer petite à petite pour après le Congrès qui aura d’ailleurs lieu très prochainement. Nous allons faire de même pour la mise en place de l’Organisation de la Femme Ecologiste et celle des Compétences Retraitées. Il est clair que nous ne voulons, en aucun cas, brûler les étapes et nous pensons qu’il est plus judicieux de renforcer nos rangs, lentement mais sûrement, plutôt que de nous livrer dans un esprit marathonien à multiplier nos structures. Vous savez, au sein du Parti des Verts pour le Progrès, nous nous félicitons, sincèrement, du climat d’ouverture qu’enregistre notre pays. La culture démocratique et pluraliste se voit consolider de jour en jour, les récents discours et les récentes mesures annoncées par le président de la République sont, on ne peut plus, explicites et incitatifs. Aujourd’hui, l’opposition est appelée à œuvrer et à se déployer afin de se rapprocher des réelles préoccupations du citoyen tunisien et de pouvoir, par voie de conséquence, mettre en place des agendas de travail et des programmes adéquats et modernistes qui sachent, de plus, répondre, par la positive, cela va de soi, aux expectatives des élites et de la population. . Oui, mais puisque vous évoquez la question du Congrès, que pouvez-vous nous informer de plus sur les préparatifs? Doit-on s’attendre à des surprises ? Certains suggèrent que le premier Congrès serait déterminant et révélateur de la véritable facette du PVP ? – Je crois que le PVP a révélé sa véritable facette, comme vous dites, depuis belle lurette. Le Congrès, à vrai dire, consolidera cette image… . Comment cela ? – Je m’explique. Au lendemain de notre naissance, l’opinion publique nationale était littéralement perplexe. La politique écologique est une idéologie nouvelle en Tunisie et donc prête à confusion et tergiversation. D’aucuns s’illusionnaient et pariaient que le Parti des Verts pour le Progrès aurait du mal à s’élancer et à s’affermir tout en appartenant à une mouvance politico-environnementale. Le PVP a réussi à démontrer que l’écologie, tout comme la pollution, tout comme la politique écologique n’ont pas de frontières ni de cloisonnements. Au cours des deux années écoulées, notre parti a organisé plus d’une vingtaine de conférences, séminaires et tables rondes qui ont traité de tant de sujets écologiques, mais également politiques, sociaux, économiques, etc. Je pourrais citer, à titre d’illustration, la pollution sonore, les répercussions du 11 septembre après 5 années des événements, le Réchauffement climatique, la 31ème célébration de la Journée de la Terre Palestinienne, la maîtrise de l’énergie, l’approche tunisienne en matière de durabilité du développement, la célébration du Cinquantenaire de la Proclamation de la République avec l’organisation de trois tables rondes (une historique, une juridique et une médiatique), la célébration du XXème anniversaire du Changement… Depuis Janvier écoulé, parce que nous sommes sensibles aux questions de la paix sociale, au chômage intellectuel, etc., nous avons proclamé l’année 2008, année de la jeunesse, nous avons, de la sorte, adhéré à l’élan présidentiel pour la jeunesse tunisienne – nous qui avons pleine confiance en Monsieur le Président de la République et misons sur son excellence – et entrepris l’initiative de créer un espace de débat et d’écoute et d’organiser une tribune de dialogue mensuelle avec les jeunes. Nous avons traité des questions des mécanismes de communication avec les jeunes, des questions identitaires entre conservatisme et modernité, la jeunesse et l’importance de l’indépendance nationale… Et, tout récemment, à l’occasion de la célébration du 70ème anniversaire de la Fête des Martyrs qui a coïncidé avec la cinquième année de la Chute de Bagdad, nous avons ouvert le débat sur la question de » La résistance entre la dualité de la légalité et du terrorisme « . Force est de reconnaître qu’à chaque reprise, nous avions le souci de diversifier les interventions, les conférenciers, académiciens, diplomates, penseurs, militants en matière de droits de l’Homme, experts, conseillers, tunisiens soient-ils ou internationaux, nous avons également instauré une nouvelle culture politique, en diffusant, quand l’occasion s’y prête de films documentaires, à l’instar d’ » une Vérité qui dérange » (An inconvenient Truth) d’Al Gore ou d’autres docs sur la cause palestinienne ou la question écologique. Nous avons également rendu public les extraits de notre premier ouvrage bilingue, » 20 ans après, Les Raisons d’un Choix « , juste 135 pages, en avant-première, disons, qui retrace l’itinéraire de 20 ans de changement en Tunisie et qui est en cours de parachèvement et de lecture finale de la part de nos militants. Et, je voudrais préciser que le Parti des Verts pour la Progrès est un parti de parole et d’engagement. Face à l’urgence écologique et à la nécessité impérieuse d’agir, sans plus attendre, le PVP s’est déployé afin de conscientiser et de sensibiliser l’opinion publique nationale et même internationale sur les véritables et rudes échéances environnementales. Il est, de même, de notre devoir, et de par notre appartenance au monde arabo-musulman de soutenir les causes justes, là où elles sont, Palestine, Irak, Liban, Syrie, Somalie, Europe, Asie, Amérique, Océanie, etc., de soulever les grandes problématiques et de dénoncer les injustices. Le Parti des Verts pour le Progrès est fier de prôner et de défendre les principes et les valeurs de la démocratie dans la participation, de la liberté dans la responsabilité, de l’écologie dans la sagesse, de la société dans la justice, du développement dans la durabilité et de la négociation dans la non-violence. Pour revenir à la question du Congrès, il est tout à fait naturel, que nous soyons déterminés à ce que ses préparatifs répondent aux horizons de nos attentes, et plus spécialement le volet moral et financier. Nous sommes profondément convaincus que le prochain congrès va relancer le parti sur tous les plans, notamment en termes de visions idéologiques et références politiques et académiques du parti, en plus de l’élection d’un Bureau Politique capable de mettre en valeur les réalisations du Comité constitutif et du reste des structures durant les deux années écoulées. Concernant la date, le lieu et le slogan exacts du congrès, ils seront fixés et annoncés, dès que la Commission Nationale et les Commissions chargées des Motions parachèveront leur travail préparatoire, avec la petite précision, quand même que le congrès aura lieu durant la poignée de mois à venir, et ce, conformément aux engagements proclamés par le meeting qui a réunit les Fédérations et les Structures du PVP. Je tiens à préciser que notre congrès sera électoral et démocratique, caractérisé par la consécration d’une pratique politique hautement distincte qui adopte les documents référentiels et désigne les personnes capables de faire la différence, tout en précisant, sur ce chapitre, que les opportunités de labeur et de militantisme et la marge de responsabilisation demeurent, pour le reste, toujours ouverts à tous les militants et toutes les compétences sincères et désireuses de renforcer l’itinéraire du parti et qui soient de plus en pleine synergie et interactivité avec le concitoyen. . Puisque vous en parlez, la mouvance environnementale connaît un grand essor dans le monde. Vous, le militant politique qui a cofondé, il y a vingt ans, le parti libéral tunisien, êtes-vous d’avis, maintenant que vous êtes sur la tête d’un parti vert, que l’écologie soit l’avenir de l’humanité ? – Absolument. Sinon je ne me serais pas aventuré à créer le premier parti écologique tunisien. Voyez-vous, il y a une vingtaine d’année, l’opposition, surtout libérale, était une composante nouvelle et innovante sur le paysage politique tunisien, accoutumé à l’esprit du parti unique. Je n’ai pas hésité, à l’époque, donc à fonder avec le concours des militants tunisiens, le parti social libéral. Depuis vingt ans, la conjoncture mondiale a radicalement basculé et nous vivons des mutations titanesques. Aujourd’hui, la donne est tout autre. Au bout de plus d’un siècle d’industrialisation, le modèle productiviste passe par une impasse et la situation environnementale est on ne peut plus alarmante et dégradée. Nous vivons une ère caractérisée par des crises et des tensions internationales ascendantes et de plus en plus périlleuses, et ce, sous fond de courses folles des forces puissantes vers l’appropriation, même illégitime, des sources énergétiques. Nous vivons sous le joug de la menace de visibles dérèglements climatiques causés par le réchauffement planétaire et par un gaspillage et une surexploitation des richesses naturelles versus une raréfaction des ressources non renouvelables et vitales, la croissance de la désertification parallèle à la déforestation et au déboisement. Le phénomène d’immigration climatique et écologique pointe de plus en plus le nez. La biodiversité est menacée, l’écosystème est épuisé, le fossé entre Sud et Nord est de plus en plus profond en raison de la progression de la pauvreté, de l’injustice, de la corruption et de la violence. Les conflits armés et les actions terroristes en sont des indices révélateurs. Il ne faut pas oublier la hausse vertigineuse du prix du pétrole et du gaz qui va engendrer, cela va de soi, la hausse des produits alimentaires. Toutes les sociétés humaines sont confrontées à des défis majeurs et le temps n’est plus aux discours même les plus éloquents mais à l’action, au diagnostic concret, à la proposition d’idées courageuses, réalistes et étudiées et à l’anticipation avec le concours des politiques, des administratifs, des élites, des dirigeants, des décideurs, des syndicalistes, des acteurs sociaux et associatifs, de tout un chacun soucieux de l’intérêt collectif. Le temps n’est plus à la dénonciation, mais à la force de proposition. C’est notre slogan et c’est notre conviction depuis le départ. Notre outil dans tout cela est, indubitablement, la concertation, le dialogue démocratique et constructif qui s’appuie sur l’expertise et l’expérience. . Revenons, si vous le voulez bien, à la politique nationale, les échéances électorales approchent, présidentielle, législatives et municipales, sans oublier votre propre congrès. Quelles sont les ambitions du Parti des Verts pour le Progrès ? – Oui votre interrogation ne cesse de faire l’objet d’intenses concertations entre les militants du PVP. Pour ce qui est de notre premier Congrès National, nous avons déjà mis en place les Commissions chargées des préparatifs et leur travail va bon train. Nous sommes résolument déterminés à participer aux élections législatives et municipales, c’est évident, parce que nous croyons sincèrement qu’il est impératif d’être présents à tous les rendez-vous électoraux et dans toutes les structures et instances pluralistes. Comme je viens de dire, nous sommes encore en phase de constitution et le premier Congrès du Parti va sûrement mieux préciser les contours de nos visions et conceptions futuristes. Il va de soi que l’un de nos principes fondamentaux est de participer aux prochains rendez-vous électoraux et le congrès fera en sorte de fournir une plate-forme initiale qui fera la démonstration de la qualité de notre participation. De toutes les manières, nous allons laisser le soin à nos structures, cadres et militants d’en décider, par conviction et application du principe de la participation démocratique dans la définition de tous nos choix stratégiques. . Comment jugez-vous l’expérience de la Rencontre Démocratique ? – Nous sommes ouverts au dialogue et à la concertation avec tous les partis politiques légalisés quelles que soient leurs références ou leurs idéologies. L’expérience de la Rencontre Démocratique a été enrichissante en ceci qu’elle nous a permis, à tous les quatre partis, de nous focaliser sur nos dénominateurs communs et de contribuer, ultérieurement, à la dynamisation de la donne politique et nationale. Nous avons, pareillement, eu l’opportunité d’œuvrer sur des bases claires à la lumière d’une évaluation objective du degré d’évolution du processus de réforme politique tout en refusant, catégoriquement, toute forme d’allégeance aux forces étrangères dans l’appréhension et la formulation de nos revendications politiques. Nonobstant, nous sommes parfaitement convaincus que l’étape à venir définira mieux les nouveaux horizons de la Rencontre Démocratique de manière à consolider les liens premiers tissés entre les partis politiques. . Que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être un parti décor ? – Je vais réitérer que le PVP est un parti centriste. Une vision fragmentée et unilatérale nous placerait dans l’icône de décor notamment lorsque nous appuyons les décisions et mesures gouvernementales que nous estimons positives et favorables à la promotion de l’élan national vers le meilleur, cette même vision fractionnée nous placera, par contre, dans la case des opposants fervents et farouches, quand nous critiquons les aspects négatifs. Le parti œuvre pour la consolidation d’une vision méthodique et précise dans son approche et son diagnostic, laquelle vision se base sur les preuves irréfutables et non sur des jugements de valeurs, encore moins sur des préjugés. Nos positions sont très claires par rapport aux causes nobles notamment en terme d’évaluation du processus de la réforme politique et démocratique et des droits de l’Homme ainsi que du traitement des dossiers pressants au niveau du Moyen Orient sans oublier le refus catégorique de se soumettre à un quelconque agenda étranger quels que soient ses origines ou ses appâts. Les deux visions, comme vous pouvez bien deviner sont complètement erronées. La politique, même opposante, ne repose nullement sur la considération de la moitié vide d’un verre, tant que l’autre moitié est pleine. Il est une vérité, somme toute, que nous n’accordons aucun intérêt aux remous de ces commérages dont les intentions et les fonds ne sont un secret pour personne. Depuis la constitution du parti, nous avons opté pour un positionnement centriste et modéré dans notre approche politique, lequel positionnement oscille entre critique et soutien. Nous sommes un parti insensible aux tentations du pouvoir politique, aux slogans dénonciateurs, à l’opposition pour l’opposition tout comme au marketing politique dont la finalité n’est autre que le service des intérêts personnels. Nous approuvons les mesures, les décisions et les programmes qui servent l’intérêt suprême de la nation et qui répondent aux revendications des citoyens de tout horizon et catégorie, comme nous soulevons nos critiques lorsque nous diagnostiquons une quelconque forme de déséquilibre ou nous observons des lacunes tant au niveau politique, économique, éducationnel, ou surtout écologique et environnemental. Nous adoptons, pour ce faire, le slogan de la consécration des acquis dans la revendication de plus amples réformes, bien évidemment, dans la finalité de procurer aux citoyens le bien-être à tous les niveaux tant moral que matériel. C’est bien dans cette optique que nous essayons, par tous les moyens permis, d’être toujours à l’écoute des préoccupations des citoyens et des expectatives des élites et politiciens, et ce, malgré notre obédience purement écologique. C’est pourquoi, il est judicieux de rappeler que notre parti qui défend l’environnement et l’écosystème le fait en qualité d’un parti politique d’opposition qui a bâti ses propres visions et perceptions concernant différents dossiers et causes, d’ordre local, régional et international. Précisons, si besoin est, dans ce volet que le PVP n’a raté aucun événement ou occasion pour s’affirmer sur la scène, par le biais d’organisation de séminaires ou conférences ou la publication de communiqués et de positions. Force est de reconnaître le rôle hautement important des différents médias tunisiens qui ont contribué à nous faire atteindre l’étape du » premier congrès « . . Qu’elle est la présence du Parti des Verts pour le Progrès sur le plan international ? – La question de l’ouverture internationale est très débattue au sein de nos instances. Je vais vous avouer pour la première fois, d’ailleurs, que nous avons adopté une stratégie réfléchie par rapport à l’appartenance au Réseau des Globalgreens (Verts Mondiaux). Je vais être plus explicite. Le PVP a accordé la priorité, absolue, dans un temps premier, à la question de la structuration interne du parti. Ce fut une décision irrévocable pour nous. Les résultats sont, comme vous l’avez relevé, particulièrement réconfortants. Dans un second temps, nos militants ont accordé la priorité au terrain. Un parti écologique qui se respecte est un parti qui doit descendre sur le terrain, côtoyer le citoyen et diagnostiquer de ses propres moyens l’état des lieux en termes de préservation et de pollutions et par la même mettre le doigt sur les points noirs qui nous mènerons, incontournablement, à l’appréhension des solutions adéquates. Nous n’avons pas hésité à emprunter nos voitures et à traverser la Tunisie de l’extrême nord à l’extrême sud, munis de nos caméscopes et de nos appareils numériques et nous avons répertorié les différents dossiers à étudier, et ce, au niveau de tous les gouvernorats, notamment les plus touchés par la pollution à l’instar de Gabès, de Sfax, de Gafsa, Bizerte, etc. Entretemps, nous avons mis en place, avec le concours du Parti Vert Marocain, représenté par cinq députés au Parlement marocain, les prémisses de la création d’un réseau maghrébo-arabe des partis écologiques. Si vous feuilletez notre statut, vous remarquerez que nous avons accordé une importance cruciale, dès notre fondation du parti, à la dimension régionale plutôt qu’internationale dans un sens où nous avons entrepris l’initiative de contacter les partis verts arabes, donc marocain, palestinien, algérien, libanais, jordanien, et égyptien, en attendant de contacter le parti vert irakien afin de les sensibiliser sur la nécessité de l’union de nos forces. Il est inutile de préciser que nous sommes ouverts et prêts à tendre la main à toutes les tendances et mouvances vertes internationales qui nous traitent d’égal à égal, nous comptons des amis, d’ailleurs, tels que Hulot ou Maathai, première femme africaine prix Nobel de la paix, nous entretenons d’excellentes relations avec les partis verts occidentaux qui nous témoignent considération et respect et nous comptons élargir le cercle de nos amis et partenaires dans les jours à venir. Propos recueillis par Néjib Sassi (Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 5 mai 2008)
Commémoration du décès de Cheikh Mohamed Chedly Ennaifer Un érudit et un sage…
L’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts « Beit al-Hikma », en collaboration avec l’Association Tunisienne pour les Etudes et les Recherches autour du patrimoine et de la pensée tunisienne, et la bibliothèque de la famille « Ennaifer » organise, le lundi en date du 12 mai courant, au siège de l’Académie, la commémoration de la disparition du Cheikh Mohamed Chedly Ennaifer (1911-1997), un grand sage et un érudit, qui a laissé à la postérité une œuvre immense, portant particulièrement sur le legs spirituel de la religion musulmane, ainsi que diverses études publiées sur les colonnes de revues et de journaux de l’époque. Une manière de rendre hommage à une grande figure de l’exégèse tunisienne, en invitant d’éminents spécialistes, à intervenir autour de l’itinéraire, des écrits et de la pensée d’un homme, qui a notamment pratiqué l’enseignement comme on entre en sacerdoce, avec la ferme conviction que la transmission, en la matière, est d’abord affaire d’abnégation et de passion. Né à Tunis en l’an 1330 de l’hégire (1911), Cheikh Mohamed Chedly Ennaifer, après un passage par l’école coranique, s’est inscrit à l’institut Ezzitouna, d’où il sortira en 1930, après avoir reçu les plus hauts degrés d’enseignement théologique, à l’égal du diplôme « Ettatwii ». Et, de 1935 à 1990, Cheikh Ennaifer occupera des postes, aussi bien à l’université tunisienne qu’à l’institution Zeitounienne, où des générations de disciples assidus, se chargeront de reprendre le relais, pour que l’héritage spirituel qu’il leur aura légué, ne se perde pas au fil des années. Cela étant, Cheikh Mohamed Chedly Ennaifer ne se limitera pas à l’enseignement, puisqu’il aura, par ailleurs, la lourde charge d’assumer d’autres fonctions, à l’égal de la prédication (il sera Imam de la mosquée de Bab Lakouass), mais aussi de député au parlement. En ce sens, la journée du 12 mai à Beit al-Hikma, sera l’occasion de revenir sur la vie et le parcours d’un grand homme, à travers les intervention respectives des illustres invités. Dont nous citerons : les professeurs, Tahar Ennaifer, Tah Boussrih, H’mida Ennaifer, Abdelhédi Ettarzi, Ammar Ettalbi, Chedly Klibi, Mustapha Filali, Zakaria Ben Mustapha, Taieb Sahbani, Kamel Omrane, Fethi Guesmi, Noureddine Sammoud, Mohamed Mokhtar Ennaifer, Borhane Ennaffeti, Mohamed Aziz Essahli, Foued M’bazâa, Othman Battikh, Kamel Sâada, et Mohamed Yaalaoui. La journée de commémoration sera ouverte notamment, par une allocution du professeur Abdelwaheb Bouhdiba, président de l’Académie Tunisienne des Sciences, des Lettres et des Arts, et par Kamel Omrane, président de l’Association Tunisienne pour les Etudes et les Recherches autour du Patrimoine et de la Pensée Tunisienne. Et c’est Cheikh Mokhtar Sellami qui présidera la première séance. Par ailleurs, et en marge du colloque, une exposition de photographies et des œuvres de Cheikh Mohamed Chedly Ennaifer, sera visible à Beit al-Hikma. Avec, également la possibilité pour tous les invités du colloque, à visiter, le lendemain (13 mai) la bibliothèque de la famille Ennaifer, sise à el Gorjani. Samia HARRAR (Source : Le Temps (Quotidien – Tunis), le 4 mai 2008)
La Libye perturbe la formation du cabinet Berlusconi
Rome, Richard Heuzé Le fils de Kadhafi prétend empêcher la nomination d’un populiste antimusulman à un poste ministériel. L’avertissement libyen est lourd de menaces pour l’Italie. Si le coordonnateur de la Ligue du Nord, Roberto Calderoli, entre au gouvernement de Silvio Berlusconi, «attendez-vous à des répercussions catastrophiques», a lancé vendredi le fils et héritier présomptif du colonel Mouammar Kadhafi, Saïf el-Islam. Roberto Calderoli est connu pour ses provocations anti-islamiques. Le 15 février 2006, il avait suscité un scandale international en déboutonnant sa chemise devant les caméras de la RAI pour faire apparaître un tee-shirt reproduisant l’un des dessins hostiles à Mahomet publiés par le quotidien danois Jyllands Posten. Deux jours plus tard à Benghazi, le consul d’Italie avait échappé de justesse au lynchage. Pour disperser la foule, la police libyenne avait tiré, faisant onze morts. Le lendemain, sur ordre de Berlusconi, Calderoli quittait le ministère des Réformes qu’il dirigeait. «C’est lui le véritable assassin des citoyens libyens tués en 2006», a lancé le fils Kadhafi, dans une attaque qui paraît directement inspirée par son père. Contentieux colonial L’affaire tombe mal pour Silvio Berlusconi, qui doit annoncer mercredi ou jeudi la composition de son exécutif. Populiste et antimusulmane, la Ligue du Nord est sortie renforcée des dernières élections et elle insiste pour que son dirigeant revienne au ministère des Réformes. Massimo D’Alema, le chef sortant de la diplomatie, a rappelé le régime libyen aux convenances : «La formation du nouveau gouvernement est une affaire de stricte politique intérieure.» Sans défendre pour autant Calderoli, D’Alema réaffirme que l’Italie a toujours attribué une grande importance à la coopération en Méditerranée. Son successeur, le commissaire européen Mario Frattini, appelle au développement du dialogue avec l’Islam, tout en invitant Tripoli à «respecter» le choix que fera Berlusconi. La diplomatie italienne est alarmée. Elle craint que d’autres n’emboîtent le pas. Mercredi dernier déjà, deux coups de mortier ont été tirés à Sanaa contre l’ambassade d’Italie, un attentat revendiqué par al-Qaida. Dans sa politique de dégel avec Tripoli, Rome est loin d’avoir obtenu les résultats escomptés. Au plan économique, la coopération fonctionne bien avec de gros contrats pétroliers et gaziers et la perspective d’un accord avec Gazprom pour gérer en commun les réserves libyennes d’hydrocarbures. En revanche le contentieux colonial lié au pillage de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine par les forces coloniales italiennes entre 1911 et 1943 et à l’expulsion de 20 000 résidents italiens en 1970 reste entier. La perspective d’une visite de réconciliation du colonel Kadhafi à Rome, que l’on donnait pour imminente fin 2007, paraît plus lointaine que jamais. De là à penser que la polémique n’est suscitée que pour permettre au dirigeant libyen de formuler de nouvelles exigences, il n’y a qu’un pas.
(Source : « Le Figaro » (Quotidien – France), le 5 Mai 2008)