5 décembre 2010

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TUNISNEWS    10 ème année, N° 3848 du 05.12.2010  archives :www.tunisnews.net 


L’ATFD, l’AFTURD et la LTDH : Lettre à Monsieur L’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne à Tunis Le Mouvement Contre l’Oppression et la mauvaise gouvernance en Tunisie: Tunisie/appel/action Slim Bagga: Toutes les instances de l’Etat mobiliser pour « casser » Mohamed Bouebdelli Espace Manager: Wikileaks Tunisie: déclaration officielle du gouvernement tunisien Medi1:Tunisie: Le déficit commercial augmente à 4,1% du PNB Webdo: Le Net tunisien siffle son carton rouge à Nabil Khayrat Le Temps: Examens trimestriels – Notes et fausses notes Aljazeera: Sex, lies and diplomatic cables


L’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD)

L’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD)

La Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme(LTDH)


 

 

Tunis le, 04 décembre 2010

 

Monsieur L’Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne à Tunis

 

Vous avez eu l’amabilité d’inviter Mme Sana Ben Achour en sa qualité de Présidente de l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD) et Mme Radhia Belhaj Zékri Présidente de l’Association des Femmes Tunisiennes pour la Recherche sur le Développement (AFTURD) à participer à « une Journée d’Information et de Consultation sur le Statut Avancé » prévue le 06 décembre 2010 à l’hôtel Acropole, Les Berges du Lac à Tunis.

 

M. Mokhtar Trifi a reçu le 01 décembre 2010, une première invitation remise à son adresse personnelle par porteur du MAE.

Cette invitation ne mentionne pas la qualité de Président de la Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme. Le lendemain, M. Trifi reçoit de la part de la Délégation de l’Union Européenne, une seconde invitation mentionnant sa qualité de Président de la LTDH.

 

Nous avons appris qu’une invitation similaire à celle délivrée par le MAE à M. Trifi, a été remise à M. Chédly Ben Younes. M. Trifi et M. Ben Younes auraient été mis sous la rubrique « LTDH ».

La note de présentation accompagnant l’invitation, stipule que cette journée est organisée « d’impliquer davantage les parlementaires et les universitaires ainsi qu’un certain nombre d’institutions de l’Etat… et d’autres associations, notamment celle de la société civile… « pour »… un échange de vue aussi bien sur l’état actuel des relations Tunisie – UE que sur les principaux enjeux d’un approfondissement de ces relations dans différents domaines ».

 

L’ATFD, l’AFTURD et la LTDH soussignés notent qu’autant elles sont soucieuses de participer avec sérieux et efficacité à tout ce qui a trait aux affaires nationales, à l’avenir des relations de la Tunisie avec ses différents partenaires et surtout l’Union Européenne, elles insistent sur le fait que la désignation des associations de la société civile de ses représentants à ce genre de dialogue est un droit essentiel dévolu aux dirigeants et aux structures de ses associations et ne peut en aucun cas être décidé par d’autres, faut que ces associations restent autonomes. Le fait d’ignorer la qualité de M. Trifi en tant que Président de la LTDH, et de l’inviter à titre personnel dans un premier temps, et l’invitation de M. Chédly Ben Younes au même titre, en les mettant tous les deux sous la case « LTDH » porte une grave atteinte à l’autonomie de cette association, et une intervention flagrante dans ses affaires intérieures puisqu’au moment où toutes autres associations et institutions représentées par leurs premiers responsables, la LTDH se voit imposer une représentation sans rapport avec ses structures.

 

Ceci étant exposé, nous protestons contre cette ingérence intolérable dans les affaires de la LTDH et le fait de lui avoir imposé une représentation qui ne respecte pas son autonomie, nous sommes dans le regret de la non participation à cette journée  d’information et consultation.

 

Veuillez agréer Monsieur L’Ambassadeur, l’expression de notre considération.

 

         L’ATFD : La Présidente : Sana Ben Achour

         L’AFTURD : La Présidente : Radhia Bel Haj Zékri 

         La LTDH : Le Président : Mokhtar Trifi


Le Mouvement Contre l’Oppression et la mauvaise gouvernance en Tunisie
Tunisie/appel/action


 

Chers concitoyens, Le Mouvement Contre l’Oppression et la mauvaise gouvernance en Tunisie qui regroupe des tunisiens patriotes de différents horizons, après mures réflexions constatons avec beaucoup d’amertumes se qui suit: La Tunisie entame une phase très délicate de son histoire, phase qui à notre avis serait déterminante pour le devenir du pays. Les autorités, les partis politiques, les organisations et les citoyens sont tous co-responsables du pourrissement de la situation et donc il faudrait réagir en urgence par des actions concrètes pour attirer l’attention des responsables sur le réel danger que court notre pays et trouver ensemble les solutions qui s’adaptent.  Nous estimons qu’il faudrait s’intéresser pour commencer, au sujet des retraites qui à notre avis n’ont pas été discuté convenablement.  Nous considérons que ce problème risque à terme de devenir une bombe sociale à retardement et qu’il serait plus sage de relancer un débat sérieux et démocratique ou les différentes composantes de la société seraient représentées pour définir une stratégie convaincante.    Et pour se faire entendre nous invitons toutes les forces vives du pays sans distinction, à entrainer avec elle et d’une façon progressive l’ensemble des tunisiens dans une action citoyenne  pacifique qui démarrera le vendredi 10 décembre 2010 « Journée Internationale des Droits de l’Homme » et se poursuivra tout les vendredis de l’année. Cette action consiste à porter 

un signe vestimentaire de couleur rouge

 (écharpe ou chapeau ou tee shirt ou chemise ou veste ou sac ou drapeau etc…) pour marquer notre présence et attirer l’attention sur notre désaccord sans pour autant porter atteinte à l’ordre public. En plus du signe vestimentaire chaque participant doit diffuser le mot d’ordre autour de lui et entrainer une personne de plus dans le mouvement à chaque vendredi pour activer l’effet boule de neige. Cette protestation silencieuse sera tenu en tout lieu et région habités par des tunisiens patriotes et continuera chaque vendredi tant que les autorités n’auront pas donné de réponses à nos revendications. Certes il y aura toujours quelques détracteurs qui essayeront de miner le mouvement mais il faudrait les ignorer car notre réussite ne sera plus qu’une question de temps… Le Porte Parole du Mouvement m.c.o.tunisie@gmail.com   


Le numéro 139 de Mouwatinoun est disponible chez votre marchand de journaux


Chers lecteurs, Le numéro 139 de Mouwatinoun organe du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés est maintenant disponible chez votre marchand de journaux. Sachez qu’en l’achetant, vous contribuez à la survie d’un journal libre privé de financement public et de publicité. Vous pourrez visualiser la totalité de son contenu à partir du dimanche 19 décembre 2010 en cliquant sur ce lien : http://www.fdtl.org/IMG/pdf/mouwatinoun_139.pdf Merci à vous de diffuser l’info. Cordialement, Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)


JUSQU’OU PEUVENT ALLER LES BEN ALI-TRABELSI DANS LEUR HAINE VENGERESSE ?

Toutes les instances de l’Etat mobiliser pour « casser » Mohamed Bouebdelli


Par Slim BAGGA

La curée des BEN ALI-TRABELSI sur Mohamed  BOUEBDELLI vient de s’intensifier avec une nouvelle manœuvre vengeresse sur une ferme familiale possédée par la famille Bouebdelli dans larégion de Tébourba, à 35 Km de Tunis :cette fois c’est la destruction d’un mur de clôture et d’un petit local agricole  édifiés  sur cette propriété, en annexe d’un logement d’habitation construit depuis près de 3 ans avec uniquement une autorisation pour ce logement. S’agissant d’une propriété situéé dans une zone agricole et non d’habitation , et compte tenu de la faible superficie construite par rapport à la totalité de la propriété, dans des cas similaires, il est habituellement demandé aux propriétaires de présenter des plans rectificatifs pour la superficie construite sans autorisation, d’autant plus que les propriétés avoisinantes sont également clôturées avec des murs en dur de grande hauteur.

Mais non, il s’agissait là d’une nouvelle belle occasion pour « casser du Bouebdelli » et de démontrer ce que les maîtres de la Tunisie savent faire de mieux : se venger. La machine infernale destructrice s’est alors mise de nouveau en marche. Il fallait faire payer à Mohamed Bouebdelli, son « outrecuidance » d’avoir osé révéler au grand jour les dérives et les reniements du Pouvoir en place depuis le 7 novembre 1987 et avoir eu la prétention de présenter nombre de  propositions constructives, valant mode d’emploi pour faire de la Tunisie un pays démocratique  et ceci dans son livre paru en septembre 2009 « Le jour où j’ai réalisé que la Tunisie n’est plus un pays de liberté » (www.bouebdelli.org).

La fermeture du Lycée Louis Pasteur en 2007, la mise sous tutelle de l’Université Libre de Tunis en février 2010, la spoliation en cours d’un terrain à usage d’école dans la banlieue nord de Tunis, les contrôles fiscaux et taxations d’office non fondés à répétition, les filatures, les e.mails détournés, les téléphones sur écoutes, le courrier ouvert,  les tracasseries administratives de toutes sortes, n’ont pas suffi.

LES FAITS DE CETTE DEPLORABLE JOURNEE DU 4 DECEMBRE 2010 : ON  TOURNAIT PRESQUE UN MAUVAIS FILM POLICIER…

 Après que des hélicoptères aient survolé à maintes reprises la propriété et pris des photos à basse attitude, Mohamed Bouebdelli a été convoqué par la Garde nationale le jeudi 2  décembre à 17h pour lui signifier qu’il serait procédé à la destruction du mur et de l’annexe agricole, sans en préciser le jour, à moins évidemment qu’il ne rentre dans le rang ! Devant la détermination de  Mohamed Bouebdelli,  cela n’a pas tardé, la machine s’est mise en marche dès le samedi 4 à  9 heures et ceci sans qu’un document officiel n’ait été remis à l’intéressé.

Ainsi, le petit village alentour  s’est  alors réveillé au milieu d’un véritable état de siège, une cinquantaine de policiers en uniforme, en civil, des gardes nationaux, des fonctionnaires du ministère de l’Equipement, du ministère de l’Agriculture, du ministère de l’Intérieur contrôlaient l’accès à la piste agricole conduisant à la propriété de Mohamed Bouebdelli,. Il fallait, bien sûr, éviter la présence de journalistes ou de photographes , mêmes les ouvriers agricoles sur la propriété ont fait l’objet d’une fouille minutieuse. ! L’objectif n’était pas de déloger un réseau de terroristes  mais …. de casser sur 1000 m le mur de clôture de la propriété à l’aide de trois trax ainsi qu’un bâtiment à usage d’étable et un abri de jardin (gloriette )… constituant vraisemblablement pour les Autorités, un véritable danger pour la faune et la flore de la propriété  (sic)  !!! Que d’attentions accordées à la personne de Mohamed Bouebdelli !

Il apparait clair que rien n’arrête les intentions vengeresses du régime pour briser et faire taire Mohamed Bouebdelli dont le seul tort est d’avoir eu le courage  patriotique de dire tout haut ce que tout le monde pense  tout bas.

Il est donc tout aussi évident que l’application de l’Etat de droit dans tous les secteurs de la vie nationale est menacée par l’arbitraire, les passe-droits, la corruption, l’instauration du règne de la peur et de l’insécurité pour les personnes et leurs biens. Le cas de Mohamed Bouebdelli n’en est qu’un exemple.

Alors que la Tunisie subit actuellement une grave crise politique, économique et sociale  avec un taux de chômage très alarmant, et tout particulièrement parmi les jeunes diplômés, alors que la détérioration du pouvoir d’achat bat son plein, que pendant ce temps, les voleurs, les délinquants  et les vrais malfaiteurs peuvent courir, l’Etat trouve plus urgent à faire. En effet, les problèmes sociaux, économiques peuvent attendre, il y a plus urgent pour les maîtres de la Tunisie qui n’en ont cure que les investissements étrangers ou même locaux se fassent rares, que tout foute le camp dans un pays à bout de souffle.

Pour Carthage, il y a  des priorités qui ressemblent étrangement à de l’hystérie d’Etat : c’est cette volonté d’annihiler les Tunisiens qui refusent de courber l’échine ? D’ailleurs, personne ne s’en cache puisque les exécutants  de ces  ordres iniques et d’un autre âge le reconnaissent ouvertement ou dans des apartés avec Mohamed Bouebdelli : « Les ordres viennent de Carthage ».

Carthage où l’on continue stupidement d’ignorer les conséquences de tels comportements abjects et l’on s’en fout éperdument de se poser la question cruciale de savoir qui va payer un jour la facture…

Slim BAGGA


 Wikileaks Tunisie: déclaration officielle du gouvernement tunisien


La première déclaration officielle du gouvernement tunisien au sujet des informations diffusées par le site « WikiLeaks »,a été faite par M. Kamel Morjane, ministre des Affaires étrangères à la Chambre des députés le jour de l’adoption, jeudi, du projet de budget du ministère pour l’exercice 2011. M. Morjane a indiqué qu’il s’agit-là d’un fait surprenant, tant pour la Tunisie que pour tous les autres pays, et que la Tunisie suit de près ce qui a été diffusé à son propos par ce site afin de prendre la position appropriée. Il a rappelé, à ce propos, que la Tunisie a été l’un des premiers pays à avoir mis en garde contre les retombées néfastes de l’usage de l’Internet. Le ministre a, également, souligné la détermination de la diplomatie tunisienne à redoubler d’effort pour défendre les choix et orientations de la Tunisie et enrichir le capital de confiance et de respect dont bénéficie le pays, auprès des autres nations, ajoutant que la politique étrangère de la Tunisie s’attachera, sous l’impulsion et à la faveur du suivi personnel du Président Ben Ali, à poursuivre l’action et le travail au service des intérêts de la Tunisie et pour préserver son invulnérabilité et conforter sa présence à l’échelle internationale. (Source : « Espace Manager » Le 05-12-2010) Lien : http://www.espacemanager.com/macro/wikileaks-tunisie-premiere-declaration-officielle-du-gouvernement-tunisien.html  


Medi1:Tunisie: Le déficit commercial augmente à 4,1% du PNB


Le déficit commercial a augmenté à 4,1% du Produit national brut (PNB) en Tunisie du fait de l’accroissement des importations, notamment les matières premières et énergiques et les produits d’équipement alors que l’augmentation des prix a atteint 4,5% depuis le début de l’année. A l’issue de ses réunions périodiques consacrées à l’examen de la situation économique aux échelles régionale et internationale, le Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie a indiqué dans un communiqué que les réserves de devises sont de l’ordre de 9000 millions de dollars, soit 5 mois d’importation. La masse monétaire a, quant à elle, augmenté de 9,8 % au moment où la monnaie locale (dinar tunisien) a diminué de 9,7% face au dollar depuis le début de l’année tout en restant stable face la monnaie européenne (Euro), précise la même source. S’agissant de l’économie internationale, elle a été caractérisée par un nouvel « accroissement des craintes » concernant la dette publique et le système bancaire dans certains pays européens ayant entraîné des perturbations au niveau des marchés financiers mondiaux, notamment les marchés de change et les principales bourses internationales, révèle le communique, ajoutant que les prix de plusieurs matières premières ont connu une hausse ayant engendré l’augmentation des niveau de l’inflation. D’après APS 04/12/2010 à 13:31:33


Le Net tunisien siffle son carton rouge à Nabil Khayrat


Un commentaire scandaleux qui aurait valu au commentateur dans les minutes qui suivirent une plainte des associations et une condamnation au CSA. Mais ça ce serait passé en France par exemple. Dans le cadre de la coupe de Tunisie, et lors d’un match qui opposa le Stade Tunisien à l’Espérance de Zarzis, Nabil Khayrat commenta la sortie d’un joueur noir comme suit «je me sens mieux suite à la sortie du joueur Kakaw. Il ne reste ainsi qu’un seul «oussif» et je ne pourrais plus le confondre avec l’autre » Oussif voulant dire noir, mais ayant aussi d’autres sens dans la langue arabe et associé dans la littérature à l’esclave. La séquence du match a été publiée sur le net et elle se propage actuellement avec des messages d’indignation de tous les internautes. Etait-ce du racisme ou juste de l’inconscience ?…personne n’a à le savoir. Il s’agit d’une chaîne publique qui ne devrait pas cautionner de telles «erreurs». Ce n’est pas la première fois qu’un dérapage de ce genre se produit. Moez Souabni en a fait dernièrement les frais lors d’une émission d’ExpressFM ( #SouabniTHF, Qui mieux que le President de l’ATIM connait l’erreur 404?). Les internautes sur Facebook et Twitter semblent être devenus, malgré eux, les principaux relais d’informations justes et crédibles. Dorénavant, toute personne qui décide de s’exprimer en public devra veiller à soigner son discours et prendre en compte que ceux qui les écoutent sont cultivés et informés et qu’eux aussi ont les moyens de s’exprimer! (Source: “Webdo” Le 04-12-2010) Lien: http://www.webdo.tn/2010/12/04/le-net-tunisien-siffle-son-carton-rouge-a-nabil-khayrat/


Examens trimestriels Notes et fausses notes


A l’heure où les élèves du secondaire entreront dans la semaine bloquée, prévue pour ce premier trimestre du 6 au 11 décembre, ceux des collèges commenceront à récolter leur moisson des notes et des moyennes trimestrielles avant même les vacances d’hiver.   Cette période de fin de trimestre est marquée par une effervescence très particulière touchant aussi bien les élèves que les enseignants et les parents. A la maison, on n’entend que ces questions récurrentes : « Quelle note as-tu eue aujourd’hui ? », « combien tu as eu en maths, et en français ? » Et ce n’est pas par hasard que chaque année, en cette période d’examens et de remise des notes, pas mal de parents trouvent l’occasion de contacter les professeurs en vue de leur demander de « venir en aide » à leurs enfants en difficulté !   Subjectivité   C’est que la note pour les parents passe pour le seul critère qui détermine la scolarité de leurs enfants qui, tout comme leurs parents, accordent de plus en plus d’importance à une évaluation visible marquée par des résultats chiffrés. Tel professeur est ainsi taxé d’avarice ou d’indulgence, selon qu’il donne de mauvaises ou de bonnes notes ! Or, la note accordée par l’enseignant est-elle toujours objective, est-elle un moyen efficace pour évaluer le travail de l’élève et jauger son niveau scolaire ? La notation, qui reste l’apanage des seuls enseignants, dans notre système éducatif, est-elle toujours faite selon les critères préfixés par les modalités propres à chaque discipline, ou y a-t-il une marge de liberté et de jugement personnel dont dispose le prof pour attribuer la note finale à l’élève ? Les professeurs accordent-ils le temps nécessaire pour faire la correction de toutes les copies en toute équité et avec exactitude et surtout sans parti pris ni complaisance ? « Quelle que soit la note attribuée à une copie d’élève, elle n’est pas tout à fait objective, nous a confié un ancien enseignant en retraite, car la même copie soumise à une deuxième correction pourrait être plus ou moins modifiée. Mêmes les professeurs des sciences dites exactes (maths, physique…) ne peuvent se targuer d’être justes et rationnels dans leur notation. Par exemple, une copie surchargée de ratures, une écriture illisible, une bonne ou mauvaise présentation de la feuille d’examen pourrait facilement influer sur la décision du prof quant à l’octroi de la note finale ! ». La question de la notation des copies n’est pas nouvelle. Elle a toujours été la préoccupation majeure de tous les acteurs scolaires (enseignants, élèves, parents). Si la bonne note attribuée par le prof est toujours considérée par les parents comme la panacée à tous les problèmes rencontrés dans le cursus de l’élève ; elle n’est pas pourtant le meilleur moyen d’évaluation du niveau réel des élèves, sachant qu’une tricherie commise à l’examen par le candidat pourrait induire le correcteur en erreur et fausser l’évaluation. A ce propos, un prof de maths nous a expliqué : « Lors de la correction, on tombe souvent sur des copies excellentes appartenant à des élèves médiocres qui ne fournissent aucun effort pendant les cours ; la plupart du temps, ce sont des tricheurs, mais faute de preuves, ils sont donc notés selon le travail présenté et non selon leur niveau habituel, c’est là l’un des cas qui pourrait nuire à l’évaluation du niveau général de la classe et pourrait engendrer un sentiment d’injustice et d’amertume chez les fameux élèves qui pourraient avoir une note inférieure à celle obtenue par un tricheur ! ». De plus, certaines matières exigent une évaluation à l’oral, et c’est là que le bât blesse ! Là encore, se manifeste une subjectivité de jugement lors de la notation d’une activité orale : l’élève est-il toujours satisfait de sa note orale ?   Conditions de correction   Pour être fidèle, correcte et objective, la notation doit se faire dans des conditions reposantes et en respectant le temps nécessaire que doit prendre cette tâche. « La correction exige une concentration et une attention particulières afin de rendre à César ce qui appartient à César », témoigne un enseignant de langue arabe. Tous les profs que nous avons contactés étaient unanimes pour dire que la notation a toujours été une tâche difficile. Ils ont notamment, en charge entre 12 et 15 classes, souvent de niveaux différents (soit au moins 400 élèves). Ils doivent corriger ces copies en un laps de temps pour pouvoir remettre les feuilles de notes à l’administration dans les délais prévus. « Avec l’emploi du temps déjà chargé et les contraintes du programme qui doit progresser, il y a risques de fatigue et de manque de concentration lors de l’évaluation et de la notation. D’où des erreurs de calcul ou des injustices involontaires », d’après un enseignant d’éducation civique. Un autre enseignant de français a fait remarquer que : « la notation d’une copie d’examen est plus ou moins juste et objective tant que les critères du barème ont été scrupuleusement appliqués par le correcteur. Cependant, la copie d’examen ne représente jamais le niveau réel de l’élève et ne permet pas de déterminer le niveau général de la classe du moment qu’il y a des circonstances inhérentes aux conditions dans lesquelles se passe l’examen . Par exemple un bon élève peut rater son examen et un autre moins bon ou passable peut le réussir. Mais j’avoue que, malgré la bonne volonté de tous les correcteurs et leurs efforts d’être fidèles, il n’y a pas de note objective et juste ; tout est relatif tant que la copie n’est pas soumise à une double ou triple correction, ce qui n’est pas de coutume dans notre système éducatif ! ».

 
Hechmi KHALLADI
Source: “Le Temps”  (Quotidien Tunisie) Le 05-11-2010) Lien: http://www.letemps.com.tn/article.php?ID_art=50371

Sex, lies and diplomatic cables


Larbi Sadiki  

‘Cablegate’ has provided the Arab public with an insightful peak into the inner circles of their respective states’ Western diplomats may or may not always be lying for their own country. But could Western diplomacy, in the case of the Middle East, serve to make non-Western rulers lie to their own countries? The Wikileaks revelatory cables shed some light on this puzzle. Knowledge is Power! So did aver the French philosopher Michel Foucault. Indeed, a cliché phrase and the mantra of many in the modern world. The powerless know not what the powerful possess. In the Quran ‘Knowledge is king’ (sultan), differentiating between human beings not only according to piety – but also knowledge. Only a dearth of knowledge is today available about what Arabs and Middle Easterners know about the inner ‘thoughts’ of their states. The affairs, sickness, near deaths, feuds, plots, deals, schemes and the personalities surrounding them are the exclusive bastion of the inner circles amongst ruling elites. So then, rumour is rife? The region Middle Easterners inhabit is perennially constructed and re-constructed, and the government business is shrouded in secrecy – to such an extent that some narrators had the Arabs winning the catastrophic 1967 war when their armies were routed by the Israelis. What use does Gaddafi have for his attractive bodyguards and a Ukrainian voluptuous nurse? How does Mohammed Dahlan, once a poor refugee camp inhabitant, upgrade quickly into a millionaire? As the Israelis mockingly note in reference to Mahmoud Abbas’s son, how does he become so ‘mysteriously rich’? Do some of them, such as in the case of Palestinian Fatah, use sexual entrapment to blackmail opponents? Whose Middle East? The thousands of cables made public by Wikileaks in as many weeks reveal a sinister side to Middle Eastern rule: Peace under Netanyahu is a chimera; Gamal inspires not strength, nor does Abbas; Western bets are on strongman Dahlan. Democracy under Bin Ali is wishful thinking! Nouri Al-Maliki’s reign of terror is confirmed – but relax Maliki’s saving grace is being on the side of the ‘good guys’. One might see flying saucers before witnessing Palestinian statehood, Tunisian or Iraqi democracy. If it is any consolation, they are apparently in the good company of France’s Sarkozy – the ’emperor’ reincarnate! In a way the humour and meticulous notes of professional American and other Western diplomats, which is not by any stretch of the imagination earth-shattering is knowledge for the Arab multitude – despite being low-key cables with an informal and down-to-earth register. That includes the stereotypes, the sarcasm, and even the condescending remarks. However that is also what makes them so fascinating – unedited diplomatic-speak! To an extent, they slightly reveal to the lay public how the ‘West’ in the tradition of Lord Kitchener and others, constructs the ‘East’. Clash of Languages, not clash of Interests Going back to Foucault, the cables are a fragment of a discourse, text or speech. It is of course impressive by what it says as much as by what it does not say. One would like to visualise White House official Brennan listening to Arab rulers pontificating about former Gitmo detainees. Every grimace, every frown, lurking laughter, and the body language which the cables cannot vocalise, impart or describe. This is where the theatrics of diplomacy is let down by the cable medium. Then there is the local imagery. The slithering sly hayyah (viper or snake) that is Iran, a euphemism which leapt from the mouth of King Abdullah, threatening the existing world order and perhaps Armageddon in the Middle East. This is the imagery of the desert. The monster of the desert is the viper – unseen, adept at camouflage and ambush, striking its prey with great speed whilst inflecting its poisonous venom. In the Holy Quran, Moses fends off the Pharaoh and his sorcerers by turning his rod into a serpent. King Abdullah got the language of imagery right, but the politics wrong, by inciting war. Is being a Sunni nowadays solely definable by opposing Shias? Why bomb Iran? Buy it. Isn’t it the market that supposedly builds bridges between clashing interests? Investing in Iran is the route to normalisation. Probable friendship rather than probable enmity should be the stuff of diplomacy. As ever, in the Middle East, one person’s viper is another man’s ‘alpha dog’. Otherwise how does one explains that Abbas and Al-Salih, who collaborate in the bombing of their own peoples, are granted legitimacy, cash and weapons. Those who resist occupation are threatened with war and international courts! The cables show linguistic cacophony, and, in terms of interests, harmony. Security, security, security! Terrorists, Gitmo detainees, Iranian nukes, Hamas, and Hezbollah are the addiction as well as the obsession of Middle Eastern diplomacy. Kuwait’s Rule of Law The UK speaks strongly in the defence of its detainees in Guantanamo Bay and their legal rights. It is precisely the notion of legal rights and the law that seem to bother the Kuwaiti Interior Minister Jaber Khalid Al-Sabah in his conversation in early 2009 with the US Ambassador. That is, independent rule of law. The legal system seems to protect individuals suspected of funding terrorism or freed terrorists. Who wants citizens if they cannot be oppressed with the help of the law of the land! His Excellency’s solution to Kuwait’s four detainees: more or less, convert them into some kind of badun (stateless Kuwaitis). Where? In the Middle of Afghanistan, in the inferno of a war! To be granted the lifetime opportunity of involuntary martyrdom.   Who is a terrorist? It seems your guess is as good as anyones. The cables are saturated with speak of the terrorist peril, the tenor of modern diplomacy! The Saudi monarch did not suggest throwing freed Gitmo detainees in the middle of the Empty Quarter, however White House’s anti-terror adviser, John Brennan sounded bemused by the king’s idea of embedding chips or tracking devices inside terrorists – such as in the case of horses and falcons – fortunately there was no mention of vipers on that specific occasion! Brennan rightly replied that ‘horses don’t have good lawyers’. Nor do, of course, Gazans under siege! Egypt & Assange’s appalling Timing If only the Egyptian people knew Mubarak’s pearl of wisdom to forget about democracy (in Iraq) before November 28. The nation’s coffers would have been better off directing the money for organising, policing, rigging, miscounting the vote towards some other public good. Building more bakeries. Like father, like son. Gamal is well taught: ‘forget about democracy’. The cables add, quoting Mubarak telling his US interlocutors, ‘in Iraq’. But if Iraqis are Arabs and Egyptians are Arabs then  it must have been obvious to Gamal that Iraqis are Egyptians. For the record, President Mubarak ‘gave’ the Muslim Brethren 88 seats in 2005, Gamal nought in 2010. The next step: may be Gamal as ‘a just dictator’ akin to what Mubarak Senior wished for in Iraq. ‘Cable-Gate’ and Lebanon This is a topic to be carefully followed by those with interest in the region. ‘Cable-Gate’ will gradually engulf Lebanon. US cables have Elias El-Murr, Lebanon’s Defence Minister, advising Israel on how to re-invade and clean out Hezbollah successfully! With a Defence Minister like Mr El-Murr, who needs enemies! The ‘Old’-‘New’ Middle East Still timelessly couched in intrigue and dressed as mystique. It is constructed of the same old elements – assassins-cum-terrorists… laced with flattery, ‘thuggery’, and even bribery, ‘sexed’ up with hints of tales from the Arabian nights in the Libyan desert. From Tel Aviv via the Levant on to the Gulf, Arab and Persian, war, security, and terrorism top the agendas of Global diplomacy. The global powers speak technology, trade, power-sharing and UN status in New Delhi and Beijing. In Tel Aviv, Damascus, Riyadh and Cairo they talk security. The US embassy cables show Western diplomats pursuing with dedication their people’s interests. For that they must be respected. By contrast, some Arab politicians are inviting invasion, bombing and conspiring against fellow citizens. May be Arabs today must ask not only how they are ruled, but also by whom. The writing is on the cables! Dr Larbi Sadiki is a Senior Lecturer in Middle East Politics at the University of Exeter, and author of Arab Democratisation: Elections without Democracy (Oxford University Press, 2009) and The Search for Arab Democracy: Discourses and Counter-Discourses (Columbia University Press, 2004), forthcoming Hamas and the Political Process (2011). The views expressed in this article are the author’s own and do not necessarily reflect Al Jazeera’s editorial policy. (Source: “Aljazeera.net” Le 05-12-2010) Lien: http://english.aljazeera.net/indepth/opinion/2010/12/2010125105945256495.html  

 
 

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