4 mars 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2477 du 04.03.2007

 archives : www.tunisnews.net


Angola press: Peine confirmée en Tunisie pour l`oncle du kamikaze de Djerba Presse Canadienne: Tunisie: confirmation du jugement prononcé contre le complice dans l’attentat de Djerba Journal Cretien : Peine confirmée pour l’attentat de la synagogue de Djerba
Dr Moncef Marzouki: L’arroseur arrosé
Robert Ménard: L’information et la rumeur Algerie-dz.com : La Tunisie attire les algériens en masse XINHUA: Les Algériens en tête de la liste des touristes étrangers en  Tunisie  Mizaanoun: Comment on s’achemine vers la confrontation totale ou le Jihad inévitable/ II


 
 

Peine confirmée en Tunisie pour l`oncle du kamikaze de Djerba

Angola press Tunis, 04/03 – La Cour suprême de Tunisie a confirmé samedi la peine de 20 ans de prison infligée à l`oncle de l`auteur de l`attentat-suicide qui fit 21 morts en 2002 devant la synagogue de la Ghriba, sur l`île touristique de Djerba, a appris Reuters de sources judiciaires. Quatorze Allemands, cinq Tunisiens et deux Français avaient été tués dans l`explosion, qui avait aussi fait 30 blessés, lors de l`explosion d`un camion-citerne devant la mosquée, qui date du VIIe siècle, au moment de la visite de touristes étrangers. L`édifice, un lieu de pèlerinage très réputé pour tous les juifs du Maghreb, avait été presque entièrement dévasté lors de l`attentat, première attaque dans un pays arabe revendiquée par les islamistes d`Al Qaïda après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Le juge Fethi Ben Youssef a confirmé la peine infligée à Belgacem Nawar, 45 ans, reconnu coupable en juin d`avoir aidé l`auteur de l`attentat contre la synagogue à préparer et à commettre l`attaque.  

Tunisie: confirmation du jugement prononcé contre le complice dans l’attentat de Djerba

Presse Canadienne La Cour de cassation tunisienne a confirmé samedi la condamnation à 20 ans de prison ferme prononcée en première instance et en appel à l’encontre de Belgacem Nawar, complice de l’auteur de l’attentat terroriste perpétré en 2002 contre une synagogue à Djerba, une île du sud tunisien, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Samir Ben Amor. L’attentat, qui avait causé la mort de 21 personnes dont 14 touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français, avait été revendiqué par l’organisation Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden. Belgacem Nawar, 45 ans, est l’oncle du kamikaze, Nizar Nawar, mort carbonisé dans l’explosion du camion-citerne rempli de gaz devant le lieu de culte juif. Belgacem Nawar a été reconnu coupable notamment de « complicité d’assassinat avec préméditation » et « détention et fabrication de matières explosives ». Selon l’acte d’accusation, il aurait aidé le kamikaze à installer sur le camion la citerne qui devait servir à l’opération. Lors de son procès devant le tribunal de première instance puis la cour d’appel, il avait clamé son innocence, déclarant qu’il n’était pas au courant des desseins criminels de son neveu. L’affaire a eu des ramifications en France où plusieurs personnes ont été mises en examen par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière, ainsi qu’en Allemagne et en Espagne.  

Peine confirmée pour l’attentat de la synagogue de Djerba

La cour de cassation de Tunis a confirmé la condamnation à vingt ans de prison du complice tunisien de l’auteur d’un attentat commis en 2002 contre une synagogue de Djerba qui avait fait 21 morts, a indiqué samedi son avocat.
« Le pourvoi a été rejeté sur le fond et la peine confirmée » par la cour de cassation, qui a statué vendredi, a-t-on confirmé de source judiciaire. Belgacem Nawar, 45 ans, a été reconnu coupable de « complicité d’assassinat avec préméditation » avec son neveu Nizar Nawar, déclaré mort carbonisé dans un camion-citerne qu’il avait fait exploser le 11 avril 2002 devant la synagogue de la Ghriba, sur l’île de Djerba. Quatorze touristes allemands, cinq Tunisiens et deux Français avaient trouvé la mort dans l’attentat revendiqué alors par le réseau terroriste Al-Qaïda d’Oussama ben Laden.
Belgacem Nawar poursuivi aussi pour « participation à une association de malfaiteurs » et complicité pour « détention et fabrication de matières explosives » avait été condamné en juin 2006 par un tribunal de première, peine confirmée en appel en décembre. Arrêté au lendemain de l’attaque et incarcéré dans une prison de Tunis, il a nié les charges retenues contre lui, affirmant tout ignorer des plans terroristes de son neveu. Cet artisan carrossier était accusé d’avoir aidé son neveu, Nizar Nawar à installer une citerne de gaz domestique sur le camion qu’il avait fait exploser devant la synagogue visitée par de nombreux touristes.
Belgacem Nawar est l’unique accusé à être jugé en Tunisie dans l’affaire qui a eu des ramifications en France, en Espagne et en Allemagne. Il a été interrogé par des magistrats allemands et entendu par le juge antiterroriste français Jean-Louis Bruguière, selon son avocat Me Samir Ben Amor.
(Source: lesite du  Journal Cretien le 4 mars 2007)  

La Tunisie attire les algériens en masse

La Tunisie aurait attiré 46967 touristes algériens durant le quatrième trismestre 2006 contre seulement 7728 touristes français. samedi 3 mars 2007. Selon le rapport du commissariat régional au tourisme en Tunisie, les Libyens arrivent en deuxième position avec 18609 touristes, soit une augmentation de 8,2%, talonnés par les Marocains à la cinquième place avec 3179 touristes (+12,5%). S’agissant des touristes européens, le nombre des touristes Français et Espagnols ayant visité la Tunisie pendant cette période a chuté respectivement de 9,2% et 13,4% pour se situer au niveau de 7728 et 4592 touristes seulement. Concernant les nuitées touristiques, le rapport relève une disparité entre les touristes maghrébins et européens. Les algériens ont passé 97327 nuitées touristiques, soit une hausse de 5,2%, suivis par les Libyens avec 49924 nuitées, soit une augmentation de 0,2%. Les français occupent le troisième rang avec 43000 nuitées, enregistrant une baisse de 13,5%. Quant au tourisme intérieur que tente de développer la Tunisie, le nombre des touristes a atteint 70858, soit une hausse de 10,5% et celui des nuitées touristiques s’est situé à 140813 nuitées, soit une augmentation de 4,4%.
(Source: www.algerie-dz.com le 4 mars 2007)  

L’arroseur arrosé
M.Marzouki Il m’arrive de penser avec amusement à cette cellule de désinformation qui travaille d’arrache pieds dans les bureaux  des officines secrètes et aux pauvres bougres qui la font fonctionner. Le travail  de leurs collègues, plus visibles des  moyens audio –visuels possédés par le dictateur ou achetés par lui,  n’est pas plus enviable car tout aussi vain et ridicule. Donc , tout ce beau monde s’escrime à diffuser mensonges, rumeurs, contre vérités, dans l’espoir de contrôler  et diriger les corps et les esprits au profit   du commanditaire. Ils me font toujours l’effet d’un boucher  à qui on demande de fourguer de la viande avariée qui sent à cent mètres. Mission impossible, mais le commanditaire s’entête. Il doit bien y avoir un moyen. Alors les forçats du mensonge redoublent de zèle, ce qui ne fait qu’envenimer la situation. Hélas  les présupposés, à la fois du dictateur et de ses suppôts les plus zélés, sont aussi  grossiers qu’obsolètes. On part du principe que oui on peut tromper tout le monde, tout le temps, sur tous les sujets. On occulte le fait que les gens ne sont pas aussi stupides que les manipulateurs le croient. On oublie qu’aujourd’hui la multiplicité des sources permet la confrontation des informations. Rien n’y fait. Il faut bien s’accrocher à quelque chose qui justifie le maintien de la politique du mensonge permanent. En fait cette politique, inefficace voire contreproductive, est maintenue contre vent et marées pour deux raisons principales. La première est qu’on n’en a pas d’autre .La seconde repose sur l’espoir suscité par la promesse  du grand  maître (Goebbels) : ‘’Mentez, mentez il en restera quelque chose’’. Mais même ce quelque chose est plus qu’aléatoire . Aujourd’hui le dictateur et ses sbires ont tant menti que s’ils leur arrivaient de proférer ,par accident,  la moindre vérité, personne ne les croira. Le côté cocasse et tragique à la fois de la politique du tout mensonge vient du fait qu’aujourd’hui elle n’intoxique que  le dictateur et ses sbires. A force de baigner dans le mensonge , de le fabriquer sans arrêt , de s’entendre dire par leurs laquais que c’est bien la vérité ,ces gens  finissent par franchir le Rubicon  entre le monde de la réalité et celui de la fiction. C’est alors l’irrémédiable coupure avec le principe de réalités avec sa cruauté et ses exigences implacables. En général seul le coup de massue d’une fin brutale du rêve éveillé ramène les hallucinés par leurs propres mensonges à leur vraie situation, celle là même qu’ils ont essayé de nier de toutes leurs forces. Il fût une époque où les mensonges du dictateur m’interloquaient tant ils étaient grossiers, grotesques et infantiles. Vint ensuite le temps de la colère devant tant de stupidité et de mépris du simple bon sens des gens. Puis tout cela a fini par me faire rire. Par la suite j’ai cessé de faire attention. Maintenant j’ai envie de prescrire  du Halopéridol, du Nozinan pendant la journée et beaucoup de Valium le soir avant le coucher. Telle est la triste fin de tout dictateur. S’il n’est pas fou à l’entrée, il est nécessairement fou à la sortie, vivant dans l’irréalité, les fantasmes,  la fausse conscience et la fausse félicité Dans les quelles il prétendait  faire vivre  un peuple qu’il était incapable de comprendre , de représenter et de diriger…un peuple dont l’un des dictons dit : إذا كان الكذب ينجي الصدق أنجى وأنجى Si le mensonge sauve parfois , la vérité sauve toujours. (Source : L’Audace (Mensuel tunisien d’opposition – Paris), numéro 145, mars 2007,  page 13)

L’information et la rumeur

Robert Ménard Alors que jamais auparavant les hommes n’ont disposé de moyens aussi efficaces pour diffuser et recevoir des informations, de nombreux régimes répressifs continuent de s’évertuer à contrôler les médias. Dans ces pays, l’Etat est le principal obstacle à la liberté de la presse. Par ailleurs, le maintien de la population dans un blocus hermétique à toute information indépendante par les autorités favorise la naissance et le développement de rumeurs. Ces « ragots » sont aussi utilisés par le pouvoir pour discréditer ses opposants. Campagnes de dénigrement dans la presse officielle, harcèlement administratif, mais aussi colportage de rumeurs nocives, tous les moyens sont bons pour assujettir les voix indépendantes. (Source : L’Audace (Mensuel tunisien d’opposition – Paris), numéro 145, mars 2007 )

Les Algériens en tête de la liste des touristes étrangers en  Tunisie

 

 2007-03-04 20:08:21        ALGER, 4 mars (XINHUA) — Un total de 46.967 touristes  algériens ont visité la Tunisie pendant la quatrième trimestre de  2006, figurant à la tête de la liste des touristes étrangers en  Tunisie durant cette période, a rapporté dimanche la presse  algérienne.       Ce chiffre représente une hausse de 3,2% par rapport à celui  enregistré durant la même période de 2005, selon la même source.       A propos des nuitées touristiques, les Algériens occupent aussi la première place au niveau du Maghreb, avec 97.327 unitées (+5,2%) , suivis par les Libyens avec 49.924 unitées.       La Tunisie, pays voisin de l’Algérie, attire les touristes  algériens notamment pour ses services de qualité, avec des prix  concurrentiels. 

Comment on s’achemine vers la confrontation totale ou le Jihad inévitable/ II

Par Mizaanoun.  

Le rapport de la Commission Européenne.

Sous le titre “Non seulement ils le savaient” le journal espagnol « El Pais » du jeudi 15 février 2007, écrit : « Le rapport final du Parlement européen sur les vols secrets de la CIA transportant des personnes enlevées[des musulmans]illégalement de par le monde vers – principalement – la base américaine de Guantanamo, Cuba, est arrivé à la conclusion évidente : Plusieurs gouvernements européens, non seulement étaient bien au courant de ce qui se passait, mais avaient bien apporté leur collaboration active. La Chambre européenne considère ce rapport seulement la partie visible de l’iceberg…Ni les institutions, ni les citoyens ne peuvent plus fermer les yeux sur la question, tel comme l’a rappelé le député socialiste italien au parlement Giovanni Claudio Fava, celui qui a rédigé le rapport. Une omission de la question de la part de l’Union Européenne équivaut tout simplement à une trahison des valeurs les plus fondamentales en matière de droits humains, des garanties contre les détentions illégales et la torture, et, finalement la perte de toute crédibilité.

Le Parlement européen fait appel au Conseil des ministres dont le Secrétaire Général est [l’espagnol] Javier Solana pour faire pression sur les gouvernements concernés afin qu’ils fournissent toutes les informations complètes et objectives. L’Union Européenne se trompe lourdement si elle sous estime le rapport et mise sur l’oubli. Ça sera tout à fait inutile, car chaque jour, apparaissent de plus en plus des révélations, comme la honteuse conversation des ministres européens avec la Secrétaire d’État américaine, Condoleezza Rice en décembre 2005, ou la découverte de l’utilisation des bases (comme Torrejón, Morón et Rota) pour des vols de la même nature qui ont continué jusqu’à novembre 2005. [Pendant presque cinq ans depuis octobre 2001] En même temps un engrenage de la justice est mis en marche en Espagne, en Italie, en Allemagne contre ces violations flagrantes des lois dans les pays européens.

Le rapport qui a été approuvé par 382 votes contre 256 et 74 abstentions a dénombré pas moins de 1245 vols qui ont survolé, ou ont fait escale dans les différents pays de l’Union Européenne, comme il a recueilli les témoignages de certaines victimes durant leurs détentions illégales… »

Par ailleurs on apprend – contrairement à ceux qui maintiennent une certaine différence entre la Maison Blanche et le fonctionnement de la Justice Usaméricaine –  que cette dernière vient de reconnaître au Président américain, en l’occurrence Georges Bush, le droit de se servir de Guantanamo et d’autres endroits – telles que la Pologne et la Roumanie ou le Maroc, l’Egypte ou la Jordanie en tant que sous-traitants de la torture – comme un instrument essentiel dans sa guerre contre le terrorisme et par conséquent enlever des personnes partout dans le monde  pour ensuite les torturer jusqu’à ce que mort s’en suive ou jusqu’à ce que « disparition » s’en suive, n’enfreint en rien les règles de la justice américaine qui fait l’objet d’éloges de certains néolibéraux  arabes ou musulmans qui ont fait de Washington et particulièrement de l’Américan Enterprise Institut,  leur lieu de pèlerinage par excellence. Par deux votes contre un, le Tribunal Fédéral des Etats-Unis, la plus haute instance de justice usaméricaine, vient de donner raison à Georges Bush et a conclu que les détenus dans la base américaine de Guantanamo n’ont pas droit à dénoncer leur situation auprès de la Justice civile usaméricaine.  Ainsi le tribunal a décidé que la justice américaine n’est pas habilitée à dicter sentence sur les personnes détenues dans la base de Guantanamo, parce qu’il s’agit de citoyens étrangers qui se trouvent en territoire hors de la souveraineté des Etats-Unis et par conséquent, ils ne jouissent pas de la protection tel que le stipule – théoriquement du moins –  la Constitution usaméricaine.[1]

Les conditions effroyables de détention

Dans son discours commémorant le 230ième anniversaire de l’Indépendance des Etats-Unis a Georges W Bush a osé pousser l’hypocrisie à son paroxysme en déclarant que « Les patriotes qui ont lutté pour l’indépendance afin que les hommes naissent égaux avec les droits inaliénables, nous ont laissé des idéaux qui continuent à un être un faisceaux d’espoir pour tous les peuples qui rêvent de liberté et un exemple resplendissant au monde qui démontre quels bels idéaux que tout peuple libre peut atteindre. »  Et à ce moment même, comme l’écrit le professeur usaméricain Peter Singer de l’université  de Princeton[2],  l’Administration de Bush retient dans le Goulag de Guantanamo plus de 400 prisonniers. La plupart d’entre eux sont reclus depuis plus de cinq ans et aucun d’eux n’a jamais été jugé ni condamné. A part les quatre cents torturés dans la base usaméricaine, des milliers d’autres se trouvent dans les mêmes terrifiantes conditions – si jamais ils continuent encore en vie, car beaucoup, comme on va le voir dans le même article du professeur, auraient, sans aucun doute, succombé à ces terribles souffrances et aux méthodiques scènes de tortures qu’aucune personne humaine ne pouvait supporter – dans plusieurs endroits du monde que personne ne connaît sauf les bourreaux de l’Administration usaméricaine et assurément le propre Bush. Une source de toute confiance a confirmé que jusqu’au mois de janvier 2006 les  détenus de Guantanamo souffrent beaucoup plus que de la détention indéfinie, écrit l’auteur. Pour ajouter : « Le Bureau Fédéral d’Enquête a sorti à la lumière du jour des documents qui démontrent, entre autres, qu’un agent du FBI a vu, à différentes occasions, des prisonniers enchaînés des mains et des pieds jetés à même le sol en position fœtale, sans chaise, ni aliment ni désinfectants. Dans telles conditions la plupart de ces personnes finissent par faire leurs nécessités sur eux-mêmes. Ainsi ils sont abandonnés durant 18 ou 24 heures sinon plus. Un autre agent écrit dans son rapport  qu’il a vu à plusieurs occasions des détenus, les pieds nus et tremblant de froid sous l’effet de l’air conditionné qui tournait à fond faisant descendre la température à plusieurs degrés au-dessous de zéro. Dans d’autres occasions l’atmosphère est tout à fait le contraire. La cellule sans la moindre ventilation alors que la température intérieure suffocante dépassait les 40 degrés. Le détenu gisait à même le sol, presque inconscient et autour de lui des mèches de cheveux qu’on lui a arrachés durant la nuit antérieure. Il faut voir ça, dit un sous- traitant à autre un agent du FBI en le conduisant dans une autre salle d’interrogatoire où il a vu un homme, la barbe et les cheveux très longs, muselé et toute la tête enroulée dans une bande d’adhésif. Et quand l’agent a demandé comment on lui enlèvera tout ça, il n’a reçu aucune réponse.  Un autre agent a écrit dans son rapport qu’il a vu des prisonniers enchaînés des mains et des pieds et exposés durant plus de 12 heures au froid, puis soumis durant des heures à des lumières stroboscopiques aveuglantes accompagnées de bruits assourdissants de musique Rap et enfin en guise d’humiliation supplémentaire, ils sont enroulés par force dans des tissus portant l’étoile de David. Le rapport du FBI prenait notes de ces « incidents » et ajoutait en guise de conclusion le suivant : Si on se tient à la politique du Pentagone, toutes ces formes de tortures ne paraissent pas réellement si excessives. 

Plusieurs autres détenus, s’exprimant devant les agents du FBI, assurent qu’ils n’avaient aucune relation avec le terrorisme et ignorent jusqu’à l’instant la raison même pour laquelle ils ont été séquestrés et conduits à Guantanamo. Plusieurs d’entre eux ont été enlevés durant l’invasion de l’Afghanistan. D’autres l’ont été en Bosnie, en Indonésie, en Thaïlande, en Mauritanie, au Pakistan etc.

L’Administration de Bush affirme qu’il s’agit « d’ennemis de guerre », prisonniers de la guerre globale contre le terrorisme, une guerre qui se déroule dans le monde entier et qui pourrait durer plusieurs  décennies. Le commandant des forces spéciales détachées à Guantanamo, le contre amiral Harry B. Harris avait pris récemment la défense de ses subordonnés, justifiant les traitements cruels auxquels ils soumettent les prisonniers en disant qu’ils « tous sont des terroristes ; tous sont des ennemis de guerre. ».

Indépendamment de ce qu’écrit le professeur, les méthodes inhumaines auxquelles sont soumis tous les prisonniers tombés entre les mains des militaires ou des agents usaméricains au Vietnam, en Amérique du Sud, en Asie ou ailleurs, n’ont jamais été différentes quoique Bush et Cie puissent prétendre en inventant des termes des plus insolites sur les droits de Genève ou les Conventions Internationales. Jamais les américains n’avaient respecté aucun droit international. Les tortures  les cruautés, les barbaries, les férocités et les crimes contre l’humanité commis justement au Vietnam perdurent jusqu’à nos jours. Les effets de ce qu’on a appelé l’Agent Orange, pour la couleur des bidons dans lesquels arrivait le liquide mortel avec lequel les avions militaire usaméricains pulvérisaient  les vastes forêts du pays dans le but de ne laisser aucun refuge pour les résistants vietnamiens. Des immenses forêts et des milliers d’espèces végétales et animales ont été anéanties ainsi que des milliers de vietnamiens sont morts sur le champ alors que d’autres naissent encore aujourd’hui avec des déformations horribles inimaginables. Et devant des vérités aussi cruelles et évidentes, les usaméricains ne semblent pas concernés et prétendent que rien n’indique que ces horreurs de déformations sont l’effet de la guerre et des armes qu’ils ont utilisées, toutes interdites par les lois et conventions internationales! Enfin comme dans cette guerre contre le Vietnam, tout Viêt-Cong, c’est à dire tout combattant vietnamien,  est un ennemi de guerre auquel ne s’applique aucune loi internationale, un prisonnier de la  guerre contre le communisme ne jouissant d’aucun droit ! Dans sa guerre globale contre le terrorisme, tout musulman qui par hasard tombe entre les mains des agents aux ordres de Bush, en fonction de la doctrine usaméricaine, subit le même sort indépendamment de ce qu’il a fait, pas fait, pense faire ou ne pas faire.

Le réseau, les moyens considérables et les bavures.

Avec un budget qui a atteint les 44 milliards de dollars (44.000.000.000 $) soit cinq fois le budget du ministère de défense espagnol[3], les 16 organismes d’espionnage usaméricains totalisent 100.000 agents répartis à l’intérieur du pays comme sur le reste de la planète. Parmi les 16 organismes qui forment un réseau d’espionnage d’une complexité qu’on ne peut imaginer, on y trouve, la CIA, l’Agence Nationale de Sécurité, l’Agence d’Espionnage Géo spatiale, les organismes d’espionnage propres au Pentagone, le FBI, d’autres groupes moins connus et finalement ceux du Département d’Etat, c’est-à-dire du ministère des affaires étrangères. On peut bien déduire, le nombre d’espions qui se trouvent dans les ambassades usaméricaines dans le monde et qui exercent en toute impunité – sous le couvert diplomatique  garanti par les conventions de Vienne – et particulièrement dans les pays arabes et musulmans.

Mais revenons de nouveau à l’article du professeur. « La CIA n’est pas à une bavure près. Le turc allemand  Murat Kurmaz par exemple a été mis en liberté en août dernier après avoir passé plus de quatre ans dans le Goulag de Guantanamo. Le cas de Khaled El Masri, un autre citoyen allemand d’origine libanaise parait lui aussi être une autre de ces monstrueuses erreurs. La CIA l’avait détenu en République Macédoine, l’a transporté en Afghanistan, où il a subi un interrogatoire de cauchemar durant cinq mois et finalement on l’a  relâché sans aucune preuve à charge. Un tribunal allemand vient de dicter un ordre de détention de tous les impliqués dans cette affaire de détention illégale. Si les droits humains existent, le droit de ne jamais être détenu indéfiniment et sans passer devant la justice, en sera indubitablement l’un d’eux. La Constitution usaméricaine souligne particulièrement ce droit et établit dans son Sixième amendement que dans tout procès criminel « l’accusé jouit de son droit d’être rapidement et publiquement jugé par un jury impartial », du droit « d’être informé de la nature et du fondement de l’accusation » et enfin du droit « de se rencontrer face à face avec tous les témoins qui le mettent en cause. » Aucun des enfermés de Guantanamo ne s’est vu octroyer ces droits, ce qui – selon les principes établis dans la Constitution –  équivaut à ce que contre aucun de tous ces prisonniers, il n’a jamais été établi qu’il soit réellement un terroriste. Mais le Sixième Amendement de la Constitution ne protège pas les prisonniers de Guantanamo parce qu’ils ne sont pas des citoyens des Etats-Unis et se trouvent dans un espace qui ne fait pas, techniquement partie du territoire des Etats-Unis, même si de fait il est bien sous le contrôle absolu du Gouvernement américain. Malgré tout ce que racontent les tribunaux des Etats-Unis, on ne peut aller, de par le monde, enlevant des personnes pour les enfermer durant des années, les soumettre aux pires des abus et des sévices les plus cruels, sans pour autant au moins avoir auparavant démontré leur culpabilité. Ça constitue une violation flagrante des lois internationales. Et en plus ça constitue bel et bien une injustice et ce, quels qu’ils soient les principes de justice pris en considération. « Celui qui prétend sauvegarder sa propre liberté a l’obligation de protéger celles de ses ennemis loin de toute oppression, et, s’il manque à cette obligation, un précédent sera établi et qui finira par se retourner contre soi-même » comme l’avait écrit le révolutionnaire usaméricain Tom Paine, auteur de : « Les droits de l’homme ». Seulement en appliquant ce principe que les Etats-Unis pourraient constituer un rayon d’espoir et un brillant exemple. Par contre en persistant dans les mensonges, en retenant des prisonniers pour les maltraiter tout en refusant de les traduire devant la justice, ces idéaux qu’on prétend professer ne pourraient n’être que le reflet de la  plus monstrueuse  hypocrisie du monde. 

Le défilé des agents secrets occidentaux à Guantanamo.

A toutes ces souffrances, ces calvaires et alors que les organisations humanitaires internationales les plus diverses n’avaient eu que des rares possibilités d’accès aux prisonniers, très restreintes et sous haute surveillance, personne ne soupçonnait qu’à part les tortionnaires usaméricains, les détenus recevaient, comme on vient de l’apprendre dans l’édition du quotidien El Pais du 20 février, des visites des plus inopportunes et, sans aucun doute, encore des plus accablantes ; un défilé d’agents secrets accourus des tous les coins de la planète et particulièrement ceux d’Europe dont les espagnols, les français, les allemands et les anglais, sans oublier ceux des dictateurs arabes aux services de l’Administration usaméricaine. Tous soumettaient les détenus illégalement à des séances d’interrogatoires qui ne pouvaient qu’ajouter encore plus de détresse et d’amertume aux suppliciés. Tous pensaient avoir des confidences sur des actions qui seraient en préparation par leurs « camarades » restés inconnus et en liberté. Et ils ne recevaient rien de telles, car les détenus ne pouvaient en avoir. Aznar, le plus faucon de tous, a commencé à envoyer ses agents à Guantanamo depuis 2001. Aucune instance dans le monde n’était mise au courant de ces interrogatoires supplémentaires qui en fonction des procédures judiciaires occidentales en vigueur, auraient exigé des mandats des autorités législatives  du pays. Ce qui n’a pas été le cas et selon le journal El Pais du 23 février le gouvernement de monsieur Aznar avait planifié ces missions policières à l’insu même de sa propre ambassade à Washington. Chose qui avait poussé l’ambassadeur espagnol à l’époque, Javier Ruperez, d’envoyer au gouvernement un télégramme pour alerter les plus hautes autorités du ministère des affaires étrangères sur la complexité de telles missions vu l’ambigüité juridique des conditions anormales dans lesquelles se trouvent les détenus.  C’est ainsi que les missions successives vont être par la suite au moins encadrées, afin de leur donner une apparence de légalité,  par une présence diplomatique. Chose qui s’est révélée sans conformité aucune par rapport à la loi, comme l’écrit le professeur de droit à l’université de Barcelone[4]. «…La question qui se pose immédiatement  à la suite de ces interrogatoires est la suivante : Est-il légal que des fonctionnaires espagnols (de la police, des affaires étrangères, du ministère de l’agriculture, de l’administration centrale, autonomique ou locale) mettent les pieds dans cet endroit comme Guantanamo,  interrogent les détenus confinés dans ces lieux et puis se servir des informations obtenues? – La réponse est évidemment : Non. – C’est ainsi que s’est prononcé la Cours suprême espagnole le 22-06-2006 (Dans le cas du Taliban espagnol. [Il s’agit d’un espagnol d’origine marocaine habitant la ville de Ceuta) en l’absolvant  de toute appartenance à bande terroriste et en même temps rendant, d’une façon radicale et absolue, caduques tout ce qu’on a prétendu présenter comme preuves à charge et plus précisément, les transcriptions de ces « entrevues » (sic), qui se sont déroulées dans ce coin « cubain » sans la moindre garantie, avec une personne qui se trouve illégalement détenue.

Suivant le fil conducteur de la doctrine de notre Cours suprême, il n’y a pas la moindre doute, que la détention à Guantanamo est une détention illégale quoiqu’en dise le Droit usaméricain. Et en plus il ne  s’agit pas de détention quelconque, sinon de combattants – militaires ou civils, réguliers ou non – qui dans un cas comme dans l’autre, restent particulièrement protégés par les conventions internationales. L’aspect du combattant étranger ou hostile n’existe pas dans le droit international et n’est qu’une feinte rhétorique pour esquiver l’obligation de protéger les personnes privées de leur liberté et laissées sans aucune couverture légale.  Dit d’une autre manière : les définitions que se fait le puissant des faibles n’a rien de vinculant pour la Communauté Juridique Internationale. Mais de là à ce que la Communauté Juridique arrive ou non à faire valoir ses normes face à l’impitoyable puissant, là c’est une autre question.  La manière avec laquelle les agents espagnols qui ont voyagé à Guantanamo pour « s’entretenir » avec les détenus, est susceptible de convertir ces agents, ceux qui les envoyés et même ceux qui ont été informés immédiatement ou postérieurement de tels voyages  en complices de l’Injustice « Caribéenne ». Il ne s’agit pas d’un simple reproche moral, il s’agit d’un délit pénal. » Plus loin le professeur conclut  à son tour : Sans avoir à remonter à la profondeur du temps de César ou des ibères, le souvenir de notre propre et pas trop lointaine expérience nous remémore que : La Justice est lente, mais elle est inexorable.

Selon le conseiller juridique du Département de l’État (Le ministère des affaires étrangères US), John Bellinger[5] « la légalité internationale en vigueur ne s’adapte pas à ce genre de guerre que les États-Unis mènent contre l’organisation Al Qaïda depuis le 11-S…Que les conventions de Genève  manquent de clarté dans le domaine de ce genre de guerre et sont dépassées. » Sans avoir à donner une alternative ni à la légalité internationale ni aux conventions de Genève qui sont aux yeux des usaméricains caduques, on peut comprendre que toutes les règles juridiques – conçues et mis en application par les puissants et seulement les puissants, en premier et en dernier lieu les Etats-Unis et le bloc occidental, car tout le reste du monde ou du moins ceux qui sont supposés le représenter n’ont rien fait d’autre que d’apposer leur conformité – deviennent caduques à partir du moment où elles limitent leurs actions vis-à-vis des autres peuples de la planète. De là –par exemple – à comparer la guerre, ou les guerres (Les Etats-Unis sont en guerre à la fois en Afghanistan, en Irak, et par procuration, en Palestine, au Liban etc.) que les usaméricains mènent contre ce qu’ils appellent le terrorisme au niveau planétaire à la guerre menée par la France contre le Front de Libération Algérien, équivaut à dire d’une manière implicite, qu’ils mènent en réalité une guerre contre un vaste Front de Libération. Et si ce front n’est pas international au vrai sens du terme, il est au moins inter-musulman. C’est pourquoi Bush en personne, après la plupart de ses conseillers directs, les généraux du Pentagone et les chefs des innombrables services secrets usaméricains, font recours à tous les détails de cette guerre en lisant des livres s’y rapportant ou en visionnant le film du cinéaste italien Gillo Pontecorvo « La Bataille d’Alger » dans l’espoir d’y trouver une issue. Lluis Bassets[6] leur recommande plutôt de lire le livre de Florian Henckel, « La vie des autres » peut être les aidera-t-il à se renseigner sur la nature des activités illégales, d’un Etat, n’importe quel état et ainsi comprendre que le Bien et le Mal ne délimitent leurs frontières ni dans le ciel ni dans l’enfer, mais plutôt dans le comportement concrets des hommes.

Les disparus, leur sort définitif et la position de la justice européenne.

L’organisation humanitaire « Human Rights Watch » vient de publier une liste de 38 personnes disparues et en accuse la CIA.[7] Cette organisation a réuni des indices sur 38 hommes qui ont  enlevés depuis 2001, soit directement par les agents de la CIA, soit livrés à celle-ci à travers des gouvernements connus pour leur allégeance à l’Administration usaméricaine. Ils ont été conduits dans des lieux de détention secrets et par conséquent leur existence ou non reste un mystère total. Ni l’organisation en question, ni aucune autre n’a la moindre information sur le sort qu’ils ont encouru. S’ils sont morts ou vivants.   

Si en Allemagne on a ouvert une procédure d’enquête sur les agissements des agents de la CIA et on a lancé des mandats d’arrêt, la justice italienne a quant à elle, et sans attendre à ce que l’Administration usaméricaine accède à l’extradition des inculpés,  chose pratiquement impossible, a ouvert le premier procès de jugement à Milan, la ville où a été enlevé le 3 février 2003, le citoyen égyptien Oussama Mustafa Hassan Nasser, plus connu sous le sobriquet Abou Omar, que les autorités égyptiennes ont fini par le libérer, le 10 février dernier, après avoir été torturé et subi les supplices les plus inimaginables y inclus l’horrible sodomisation comme il l’a lui-même détaillé dans un mémorandum qui se trouve déjà entre les mains des juges italiens et partiellement publié par les différents organes de presse  de la planète. L’ex chef des services d’espionnage italien, Nicoló Pollari, destitué par le gouvernement  durant l’enquête, s’est réfugié, au début de la séance préliminaire du jugement, derrière le secret d’état. Il se déclare « victime propitiatoire » dû à une situation dans laquelle, il se trouverait sans défense, en refusant –  comme il en serait tenu de le faire –  de révéler des secrets qui mettent la Sécurité Nationale en danger ! D’autre part aussi bien le gouvernement de Silvio Berlusconi, comme l’actuel de Romano Prodi ont décidé de maintenir le secret d’état autour de l’affaire en question. Une position adoptée par tous les gouvernements européens, comme l’a confirmé le conseiller juridique de la Secrétaire d’État usaméricaine Condolezza Rice, John Bellinger en déclarant : « Nous n’avons pas enlevés des gens en Europe sans le consentement des gouvernements. »[8] Ni le chef du gouvernement italien actuel, Romano Prodi, ni celui dans l’antérieur gouvernement n’ont jamais retransmis à l’Administration usaméricaine, la requête des juges italien et plus précisément ceux de Milan,  concernant l’extradition des agents inculpés dans l’enlèvement de l’imam égyptien Omar. De toute manière le même Bellinger a anticipé sur la question en des termes sans équivocation aucune : « Si jamais on la reçoit [la sollicitude d’extradition] aucune suite n’en sera donnée. Jamais les 26 agents qui ont participé à l’enlèvement ne seront extradés vers l’Italie. »

D’autre part selon le journal français Le Monde et rapporté par El Pais du 20 février, le juge français Jean Claude Kross avait reçu une lettre anonyme écrite à la machine et envoyée de Paris dans laquelle sont révélés les noms des agents secrets français qui ont réalisé les interrogatoires. Il y est indiqué, qu’il s’était agi d’un commissaire de la DST (La Direction de Sécurité du Territoire) et d’un colonel de la DGSE (La Direction Générale de la Sécurité Extérieure), ce qui veut dire les services secrets français qui s’occupent des questions d’espionnages à l’intérieur comme en dehors de la France. Curieusement ces deux personnes travaillent en ce moment loin de leur pays, la France. Tout comme les agents espagnols d’Aznar, ces deux agents étaient toujours accompagnés d’un haut fonctionnaire du ministère des affaires étrangères français. Tout au long du mois de décembre 2006 le juge Kross avait convoqué diverses personnalités pour tenter de découvrir l’identité de tous les impliqués. Un diplomate français – écrit toujours Le Monde – Barry Delongchamps, qui avait écrit en 2002 une note confidentielle sur les détenus de Guantanamo ; un relevant agent secret de la DST, Jean Louis Giménez,  et un ancien directeur de ce même organisme, Louis Caprioli. Ce dernier travaille aujourd’hui dans une entreprise privée spécialisée dans les questions d’espionnage et de sécurité relatives au monde des compagnies les plus diverses. Ni l’un ni l’autre n’ont accepté de révéler l’identité des agents en question sous prétexte qu’il s’agit de « secret militaire. » L’agent Giménez n’a pas voulu être plus explicite : « Je sais, dit-il, que la DST avait bien réalisé plusieurs missions à Guantanamo, mais j’ignore la nature et l’importance des celles-ci. De toute manière comme il s’agit de missions d’espionnage, je ne suis pas autorisé à en parler. »

La nouvelle centrale « antiterroriste » au Maghreb.

Dans un article du même journal en date du 20 février 2007 sous le titre «Les États-Unis se mettent aux commandes dans la lutte antiterroriste au Maghreb et dans le Sahel », écrit, entre autres, le suivant : « Au moment où  le terrorisme traverse les frontières la riposte des pays concernés manque de coordination. Petit à petit, les États-Unis sont en train d’assumer le rôle principal dans la sécurité du Maghreb et des États du Sahel africain, une région composée d’anciennes colonies françaises,  dont la métropole a fini par céder leur protection à la superpuissance des USA. Cette implication a pris particulièrement corps au début de ce mois à travers la réunion de Dakar de tous les chefs d’état major de la zone autour d’un général américain.

Les États du Sahel, c’est-à-dire, la  Mauritanie, le Mali, le Niger et le Tchad (bien que se trouve aussi inclus des territoires du Sénégal, du Nigeria et du Soudan) sont facilement vulnérables et leur minuscules forces armées sont dans l’incapacité de contrôler des vastes territoires. Par contre celles du petit Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie) sont plus consistantes, mais subissent, avec plus de violence, les coups terroristes d’autant plus que l’organisation salafiste algérienne –  qui s’est faite rebaptisée Al Qaïda du Maghreb tel comme leur avait recommandé le propre Osama Ben Laden  – pourrait devenir plus virulente si elle arrive à regrouper sous sa houlette tous les radicaux de la région. Le Maghreb se trouve en état d’alerte depuis la fin de 2006. L’Algérie  qui maintient l’état d’exception en vigueur a été brutalement fouettée la semaine passée [la semaine du 6 au 13 février 2007) avec une série synchronisée de six voitures piégées qui ont explosé dans des commissariats dans la région de Kabylie et ont fait six morts au moins et treize blessés. Dans une autre attaque – selon la télévision Aljazeera – le bilan s’est soldé avec plus de 26 morts et 35 détentions. À la veille de la Noël, dans les faubourgs de Tunis, les accrochages entre les radicaux et les forces armées tunisienne, on a dénombré – selon les autorités de ce pays – 17 morts [Le chiffre a été communiqué par le ministre de l’intérieur de Tunisie au cours d’un meeting avec des membres du parti au pouvoir, le RCD et de ce fait il est très difficile d’être crédible]. Le porte parole du gouvernement marocain, Nabil Ben Abdallah, a déclaré jeudi dernier [le 15 février] : Notre région se trouve tellement exposée à de graves menaces terroristes au point de nous voir obligés d’élever au maximum le niveau de mobilisation et vigilance et particulièrement autour des ports et des aéroports.         

Les États du Maghreb chacun de son côté sont en train de prendre des mesures internes tout en restant méfiants les uns des autres. Selon un haut responsable du CNI, les services d’espionnage espagnols, la méfiance est telle que, par exemple, sommes nous  les européens, qui servent de courroie de transmission pour communiquer une information d’Alger à Rabat ou vice-versa. [Le correspondant du journal rapporte les faits tels qu’il les perçoit en concluant sur la méfiance des uns envers les autres sans plus. Alors qu’en réalité la méfiance, ici, n’obéit pas à des circonstances conjoncturelles, mais constitue bel et bien un des fondements à chacun de tous ces régimes. Quand les autorités de Tunis et leurs disciples de l’élite, évoquant les évènements du genre, parlent à l’unisson, d’éléments exogènes,  et affirment que le « tunisien » de par nature est non violent et par conséquent il vaut mieux aller chercher l’origine chez le voisin, en l’occurrence l’Algérie. Bon que peuvent-ils dire devant cette avalanche de « tunisiens » qu’on arrête en Syrie, d’autres qui ont réussi à atteindre le champ de bataille en Irak, sans parler du cerveau qui a dirigé l’affaire des trains de banlieues de Madrid le 11-mars 2004 et le tout dernier que la cour d’appel de Salé, au Maroc, vient de condamner à la peine maximale de 15 ans de prison, alors que le reste des accusés, tous « marocains », ont été condamné à des peines allant de 2 à 10 ans de prison[9]. Il serait lui aussi le chef du groupe. Donc non seulement « les tunisiens » non sont pas nécessairement et génétiquement peu enclins au radicalisme, mais par-dessus-le marché ils seraient dans la plupart des cas, les leaders. Eh bien que ceux qui prétendent présenter « le tunisien » à leur image et semblance, comme indifférent, insensible, hypocrite, veule, lâche, incapable de relever le défi et surtout définitivement noyé dans la corruption, l’injustice et la terreur, ils se trompent lourdement.

Les viles caractéristiques ne les concernent qu’eux-mêmes et que  s’ils sont du pays, on leur recommande vivement de faire ou refaire une lecture de l’histoire. D’autre part les mêmes prétentions on les retrouve chez tous les autres régimes arabes et leurs acolytes dans leurs élites respectives. Pour tous, toute résistance à leur pharaonisme et aux dictats des occidentaux qui cherchent par tous les moyens à maintenir leur domination sur les peuples, leur serait exogène.  Sur les 19 auteurs de l’évènement du 11- 09, 15 sont originaires de la Péninsule Arabe et pourtant, les tyrans saoudiens prétendent et agissent comme si tout le peuple ne serait qu’un troupeau de moutons inoffensifs. Non seulement, mais un grand nombre de ceux qui combattent qui combattent les plus sanguinaires des envahisseurs de l’histoire,   aux côtés des résistants en Irak sont originaires de la Péninsule. Et quand quelque chose se passe à Amman, tout de suite on accuse Damas. Sans parler de Beyrouth qui voit tous ses maux lui tomber directement du ciel de Damas. Sans parler du pharaon du Caire qui ignore que ce n’était pas palestinien le chef du groupe des 19, mais bien de la terre d’Egypte. Et ainsi de suite. Les lignes tracés ici et là au Machrek Arabe par  Sir Mark Sykes et Charles François Georges-Picot ou par leurs semblables au Maghreb ne peuvent qu’être – que conforme à leurs sinistres desseins – que des lignes de haine, de conspiration permanente, de destruction et enfin un instrument fondamental entre les mains chacun des tyrans en place. Chez tous les tyrans, il n’y a rien qui soit susceptible de mener à la révolte. Tout fonctionne à merveille et il n’y a pas de place aux « perturbateurs ».]  

Déjà en 2002 Washington avait détecté, qu’Al Qaïda qui était harcelée en Afghanistan, cherchait bien à prendre pied dans le Sahel africain. Une région où les populations, par exemple, se remplissaient d’imams pakistanais, les uns plus intégristes que les autres. Et à la suite la Maison Blanche avait mis en marche ce qu’elle avait dénommé Initiative Pan Sahel, rapidement transformé en Association Contre terroriste Transsaharienne [Comme à l’époque de Ronald Reagan avait été mise sur pied la Contra en Amérique du Sud et particulièrement au Nicaragua, au Salvador, au Guatemala, au Paraguay  et dans d’autres États de la région sous les bons auspices du sinistre personnage Négroponti. Ce dernier est devenu l’adjoint de Condolezza Rice. Il n’est point étonnant de voir cette dernière, dans la journée d’hier, mardi 20 février 2007– au cours de sa, comme toujours néfaste tournée au Moyen Orient, se réunir à Amman non pas avec les représentants d’un quelconque corps diplomatique, mais bien avec les chefs des services de renseignements d’Égypte, de Jordanie, d’Arabie « Saoudite » et des Émirats Arabes Unis des El Zayed, un des grands bailleurs de fonds du Golf après les El Saouds et les El Assabah qui financent avec grande générosité les invasions de leurs protecteurs usaméricains et anglais. Dans cette réunion se trouve particulièrement l’extravagant et l’un des plus lugubres personnages de la « Dynastie des Saouds, le prince Bander Ben Sultan Ben Abdellaziz Al Saoud. La mère de Bander  Khizaran, sa mère qui avait eu des relations intimes avec son père hors mariage, quand elle  qui n’avait que 16 ans et était connue comme playgirl version orientale à peau bronzée et Sultan son père qui était âgé de 21ans et était le gouverneur de Riad. Ces détails – bien que hors contexte ici – néanmoins ils constituent des éléments de grandes importances qui cernent les caractéristiques communes à tous ces pharaons répartis en terre arabe et musulmane. Il a fallu une telle rencontre entre le père de Bander et sa mère pour qu’aujourd’hui on ait affaire à un personnage dans ses dimensions, avec des gigantesques propriétés réparties sur toute la planète et avec un rôle déterminant dans toutes les guerres des Reagan et des Bush contre le monde arabe et musulman.[10]» Le Département d’Etat Usaméricain, c’est-à-dire le Ministère des Affaires étrangères, depuis l’arrivée de Négroponti, s’est transformé, tout autant que le Pentagone avec l’arrivée de Robert Gates, en deux grandes entités supplémentaires faisant partie du vaste réseau planétaire d’espionnage de l’empire.

Dans le cadre de cette deuxième initiative, Washington a déjà investi 80 millions de dollars destinés à initier les minuscules troupes armées de la région du Sahel à l’usage de nouvelles armes, des systèmes de communication et de navigation terrestre ainsi qu’à la forme d’apporter les soins aux blessés surtout quand on se trouve loin de tout centre médical.

Dans le cas de l’Algérie, dont les forces armées sont considérées aguerrie et  ayant des longues expériences dans la lutte antiterroriste, le Pentagone a été plus loin. Selon les révélations faites par l’hebdomadaire satirique français – généralement très bien renseigné – les forces spéciales américaines avaient déjà commencé à effectuer des exercices conjointes avec les troupes algériennes dans une base militaires près de Tamanrasset dans le sud du désert algérien. Ce n’est pas en vain que les militaires algériens avaient  eu – dans certains cas – à traverser la frontière du Mali dans leur poursuite des terroristes.

La réunion des huit chefs d’état major du Maghreb, du Sahel et du Nigeria autour du général américain William Ward, le 7 février 2007 dernier  à Dakar, avait pour eu pour but d’étudier, « comment réduire la capacité des extrémistes violents de causer des victimes au sein de la population civile. » Le général Ward est le commandant en chef adjoint des forces américaines en Europe. Il pourrait devenir le premier chef du commandement militaire récemment créé pour l’Afrique.

Selon le général  et chef d’état major sénégalais, Abdelkader Gueye – s’expliquant devant la presse sénégalaise – il y un seul sanctuaire des terroristes au Sahara, c’est celui qui comprend le nord du Mali, le nord est de Mauritanie, et le sud de l’Algérie. C’est dans cette zone-là que les salafistes organisent des camps d’entraînement qui durent entre 48 et 72 heures avant d’être découverts para les satellites et puis attaqués.  

Devant cette avance militaire américaine, la France reste bien timide dans sa réaction, se lamente Pierre Boutaud, commentateur des affaires militaires français. En effet la France qui maintient toujours des contingents militaires dans plusieurs pays africains comme au Tchad par exemple, se trouve dans l’incapacité de coordonner entre eux la lutte antiterroriste comme le font les États-Unis. »

Donc au même moment, où les atrocités des services secrets usaméricains soulèvent  de fortes réprobations, sinon la colère,  de la part des organismes européens y compris le Parlement de Strasbourg  et la saisie du dossier par la justice au moins dans trois pays européens, les régimes féroces du Maghreb accourent apporter leur inconditionnelle collaboration à ces mêmes services de l’Administration US. Selon le même Bellinger, cité déjà plus haut, il est rapporté textuellement [11]: « Aucun pays [Arabe ou Musulman] ne  veut rien savoir des détenus de Guantanamo. » D’après le contenu de l’article qui  se réfère aux détenus arabes et musulmans que leurs tortionnaires et bourreaux ont jugés suffisamment  innocents et qu’ils désirent bien s’en débarrasser. « Nous avons – dit Bellinger –  bien une liste de 100 personnes prêtes à être libérées, mais leurs pays d’origine n’en veulent pas. » Il est inutile de souligner leur degré de mépris, à l’égard de leurs propres citoyens et enfin de compte leur mépris à la justice tout court, auquel sont arrivés, tous ces responsables arabes du Moyen Orient (Aux premiers desquels arrivent, les Saoudiens  suivis des Syriens et d’autres) et du Maghreb (Surtout les autorités tunisiennes et algériennes.) Evidemment le comportement même de ces régimes avec toutes ses ramifications à tous les niveaux de la vie qui a été à l’origine de la rébellion, de la révolte, de l’explosion ça importe peu comment ces ennemis appellent ça, et qui prend des formes les plus diverses, qui vont de simples  protestations « pacifiques » sur le compte des organisations de la société civile, jusqu’à la forme ultime et  la plus radicale, celle de la résistance armée, ou le jihad. » Pourtant  dans un passé relativement récent, ces mêmes groupes de radicaux avaient été encouragés, ou même créés par les mêmes services usaméricains et financés généreusement par les tyrans des Saouds entre autres.  Aujourd’hui on appelle cette résistance « terrorisme ». Un excellent terme taillé sur mesure que vite tous les régimes arabes et musulmans ont introduit dans le vaste terrain de leur despotisme le plus cruel et le plus vil. Tout comme les usaméricains qui sont loin de tirer la moindre conséquence de leur passé sanguinaire, ces régimes non plus n’en tirent aucune conséquence de leur propre passé et ainsi pour les uns comme pour les autres l’adage qui dit : «Qui sème le vent récolte la tempête » reste en vigueur et à la vitesse où vont les choses de nos jours, tout indique que les candidats à la résistance radicale – contrairement aux désidératas  des uns et des autres – sont de plus en plus nombreux  et rien de toutes ces atrocités  commises dans « l’obscurité » et en dehors de toute loi, ne semblent dissuader, tous ceux qui se trouvent à l’intérieur comme à l’extérieur, de leur objectif final : Celui de se libérer ou du moins de tenter de le faire. Dans un long article publié dans le même journal Espagnol, sous le titre[12] : « La résurrection de Al Qaeda », il est question de reconstruction beaucoup plus sophistiquée, plus solide et en plus avec des membres plus nombreux et des chefs beaucoup plus intelligents et beaucoup plus expérimentés. Il n’y a aucun mystère à ça.  Bien que l’auteur donne comme motif à cette résurrection et donne un nom concret de premier responsable en citant le propre Bush, il faut dire aussi que les éléments qui ont conduit à la résistance au départ, se sont multipliés grâce aux despotes et tyrans.      

Dans un article, Zbigniew Brezinski – ancien conseiller pour la sécurité nationale du l’ex président Jimmy Carter – publié dans le journal « Los Angeles Times » et repris par El Pais du 26 février 2007, écrit entre autres : « S’ils s’avèrent que les États sont pris dans un filet en s’embourbant dans une guerre sanguinaire et prolongée en Irak, il est très probable que le destin ultime de cette escalade finisse par déboucher sur un choc frontal avec l’Iran et une grande partie du monde musulman. » Dans le même article après avoir évoqué la probabilité d’une attaque massive contre l’Iran, Brezinski écrit : « L’Irak [sous l’occupation] n’ayant pas accompli les conditions établies par l’Administration de Bush afin d’avancer vers la stabilité, un constat d’échec que les Etats-Unis cherchent à présent à faire endosser à l’Iran et ainsi justifier leur coup.    

La « Mondialisation » ou le colonialisme global.

« …Ce n’est donc pas un choc de civilisation ni de religions, et cela dépasse de loin l’Islam et l’Amérique, sur lesquels on tente de focaliser le conflit  pour  se donner l’illusion d’un affrontement visible et d’une solution de force. Il s’agit bien d’un antagonisme fondamental, mais qui désigne, à travers le spectre de l’Amérique (qui est peut être l’épicentre, mais pas du tout l’incarnation de la mondialisation à elle seule) et à travers le spectre de l’Islam (qui, lui non plus, n’est pas l’incarnation du terrorisme), la mondialisation triomphante aux prises avec elle-même. Dans ce sens, on peut bien parler d’une guerre mondiale, non pas la troisième, mais la quatrième et la seule véritablement mondiale, puisqu’elle a pour enjeu la mondialisation elle-même. Les deux premières guerres mondiales répondaient à l’image classique de la guerre. La première a mis fin à la suprématie de l’Europe et de l’ère coloniale [classique]. La deuxième a mis fin au nazisme. La troisième, qui a bien eu lieu, sous forme de guerre froide et de dissuasion, a mis fin au communisme. De l’une à l’autre, on est allé chaque fois plus loin vers un ordre mondial unique. Aujourd’hui, celui-ci, virtuellement parvenu à son terme, se trouve  aux prises avec les forces antagonistes partout diffuses au cœur même du mondial, dans toutes les convulsions actuelles. Guerre fractale de toutes les cellules, de toutes les singularités qui se révoltent sous forme d’anticorps. Affrontement tellement insaisissable qu’il faut de temps en temps sauver l’idée de la guerre par des mises en scène spectaculaires, telles que celles du Golfe ou celle d’Afghanistan. Mais la quatrième guerre mondiale est ailleurs. Elle est ce qui hante tout ordre mondial, toute domination hégémonique – si l’Islam dominait le monde, le terrorisme se lèverait contre l’Islam. Car c’est le monde lui-même qui résiste à la mondialisation. » (Jean Baudrillard)

Dans toutes ses dimensions aussi tragiques soient-elles au niveau strictement personnel, car le sort des victimes, aux yeux de l’administration usaméricaine, tel qu’on l’a vu à plusieurs reprises et surtout tout dernièrement avec les victimes de l’ouragan « Katrina », jouissent de la même « attention », sans aucune différence, c’est-à-dire aucune, l’évènement du 11-S n’a pas été ni un simple acte de provocation ni un affront quelconque qui aurait exigé une réaction légitime, mais il a, surtout et beaucoup plus, mis à nu les dimensions réelles d’une barbarie qui exerce depuis très longtemps – avec une suprématie militaire terrifiante – une hégémonie tous azimuts qui, depuis la fin de l’Union Soviétique, est devenue non seulement planétaire, mais surtout insupportable. Et ce indépendamment des intentions des auteurs. Si les avions « suicides » ont causé l’effondrement des deux tours jumelles et d’une partie du bâtiment du Pentagone, l’Administration usaméricaine a donné libre cours à toutes ses forces – qui sont gigantesques et sans commune mesure – non seulement de s’adonner à loisir aux boucheries qui ont causé depuis cette date des  centaines de milliers de morts en Irak, en Afghanistan, en Palestine et au Liban, mais surtout de mettre à terre, les « tours jumelles » de toute la légalité internationale et des droits humains.  


[1] Voir El Pais du 21 février 2007

[2] Project Syndicat 2007 rapporté par El Pais de la même date.

[3] Voir El Pais du 22 avril 2006

[4] El Pais du 19 février 2007

[5] Voir El Pais du 1er mars 2007

[6] Idem

[7] Voir El Pais du 28 février 2007.

[8] Voir El Pais du 18 février 2007.

[9] Voir El Pais du 03 mars 2007

[10] House of Bush, House of Saud. De Graig Unger page 73.

[11] Voir El Pais du 1er. Mars 2007

[12] Voir El Pais du 25 février 2007


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