TUNISNEWS
6 ème année, N° 2112 du 04.03.2006
Abbou.net: Messages de soutien à Me Abbou extraits du Site AP:Tunisie: un tragique accident de la route fait sept morts et six blessés ScoutNews LLC: Some Countries Accused of Hindering Bird-Flu Investigation Message du Parti du Travail Patriotique et democratique au congres de l’Association des Tunisiens en France Khaled Traouili: Les Justes Houcine Ghali: Des cueilleuses d’olives pour moins d’un litre d’huile comme salaire journalier Abou-dhar: Dans la vie, il faut faire des choix, et les assumer jusqu’au bout La Presse : La neuvième formation est née La Presse:Le secrétaire général du P.V.P. : « Le Président Ben Ali a toujours fait preuve d’engagement en faveur du renforcement du processus démocratique» La Presse: Un processus irréversible Le Journal: Defense du consommateur, dites-vous ? Le Journal: Le livre événement de Hmida Ben Romdhane » Desastre a Abou Ghraib «
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Messages de soutien à Me Abbou extraits du Site :
Ces messages de soutien à Me Abbou sont extraits du site :http://www.abbou.net et diffusés par « le Comité International pour la Libération de Me Mohamed Abbou »
Contact : abboulibre@yahoo.fr
Tél. 1 : +33 06.19.84.74.96
Tél. 2 : +33 06.14.68.52.03
J’ai eu l’honneur de connaître ce valeureux avocat et je tiens à saluer son courage légendaire… A bas Ben Ali, ses juges corrompus et ses mercenaires de flics et de journalistes.
De Zouhair Yahyaoui le 6/3/2005. Pays : Tunisie Région : Ben Arous http://www.tunezine.com/
A Mohamed Abbou l’ami et le compagnon de route, nous voulons apporter notre soutien et notre solidarité. Que le régime tunisien sache que ce nième acte abominable ne ferait que précipiter sa chute inéluctable.
De Imed Daimi le 6/3/2005. Pays : Tunisie http://www.tunisie2004.net/new/article.php3 ?id_article=267
Solidarité avec Me Abbou et pour sa libération sans condition Pour la liberté d’association et d’_expression en Tunisie Pour une vie démocratique
De Kamel Mahdhaoui le 6/3/2005. Pays : France http://fr.groups.yahoo.com/group/PPCDT
Monsieur Abbou vous êtes un exemple pour tous les tunisiens, j’espère que votre libération sera rapide et que vous pourrez librement vivre et travailler pour une Tunisie meilleure. Vive la Tunisie libre!
De Mercure le 6/3/2005. Pays : France
– Cher ami, nous sommes avec toi de tout coeur. La Tunisie est fière de toi .Tiens bon !
De chokri hamrouni le 6/3/2005. Pays : France Région : Paris
Je ne m’inquiète pas trop pour vous, comme disent les égyptiens, قدها و قدود ; toute ma sympathie et toute mon admiration à vous et à tout le corps de votre profession
De Decepticus le 6/3/2005. Pays : Tunisie http://www.tunezine.com
Maître Mohammed Abbou, vous êtes un nouvel icône de la conscience de notre peuple. Vous n’êtes plus un simple citoyen, dorénavant vous êtes un des phares qui illuminent la voie dans l’obscurité qui s’est abattu sur notre société. Vous êtes l’exemple de courage que retiendra la mémoire populaire pour longtemps, pour tous les temps. Evidemment nous vous sommes redevables d’une immense dette, car vous avez brisé des chaînes qui pourraient être les dernières qui paralysent notre peuple. Vous avez ouvert la porte de la révolte contre une des plus sinistres dictatures sur la terre. Nous vous sommes redevables d’une dette énorme et nous ne pourrons jamais la solder qu’en continuant la marche afin d’abattre la dictature et voir élever haut l’étendard de la dignité, la dignité que ce régime a cru facilement piétiner.
De mizaanoun le 6/3/2005. Pays : France
Je n’ai pas besoin de vous connaître, Me Mohamed Abbou, pour reconnaître en vous l’âme d’un homme intègre, patriotique et combattant. Cependant, la justice et la liberté finissent toujours par l’emporter sur l’arbitraire et le faux. Ben Ali ne fait que montrer aux tunisiens et au monde sa bassesse, donc vous vous en sortirez gagnant, courage !
De Slim Gueddana le
fully support Med Abbou as well as all the suppressed in
De ahmed gaaloul le 7/3/2005. Pays : Tunisie
Hommage à Maître Mohamed Abbou que j’ai connu au téléphone, il y a un an et demi. C’était pour le solliciter d’aller suivre le procès de Dr Sidhoum à Alger. Nous étions à 24H du procès et il a accepté de le faire malgré ses engagements à Tunis. Il s’est acquitté de sa mission avec brio, refusant les honoraires auxquels il avait droit et acceptant de toucher seulement les frais de voyage. Mais il a gagné aussi ma reconnaissance, celle de mes amis et surtout la gratitude de Dr Sidhoum. Toute ma solidarité avec un homme qui fera parler de lui dans la Tunisie de demain…………..
De Ahmed Manai le 7/3/2005. Pays : France http://tunisitri.com
Pour vous Maître Abbou tout mon soutien, la voie des hommes libres, n’a jamais été facile ! L’injustice ne saura prévaloir et le despote ne saura te faire mal, car c’est à lui-même, qu’il se fait mal. Tout ce que Ben Ali fait, est de se débattre dans le dilemme de son être absurde, car il n’a vraiment aucune raison d’être. Enfin, ceux qui n’ont rien appris des leçons de deux milles ans, n’apprendront jamais rien ! La preuve, Ben Ali va droit dans l’enfer avec les yeux grands ouverts. Il n’a même pas acquis un brin d’intelligence humaine de l’histoire moderne. Pourtant, il sait parfaitement où finissent les despotes, il sait où se trouve Saddam Houssein pour prendre son homologue le plus proche ! Alors, Me Abbou vous êtes un homme honorable et au-dessus de la vermine, que Ben Ali représente.
De Ibn khouldoun le 8/3/2005. Pays : Norvège Région : Oslo
Maître Abbou, Toute ma solidarité avec votre engagement inconditionnel. Une belle aventure qui déstabilise la misérable tortiocratie tunisienne et risque même de la destituer ! Encore une extraordinaire leçon de courage et de bravoure qui atteste de la détermination des tunisiens à lutter pour une République authentique. Très solidairement
De Salim BEN HAMIDANE le 8/3/2005. Pays : France Région : ILE-DE-FRANCE
J’espère que ses enfants vont retrouver bientôt leur père Me Abbou comme moi tout les autres enfants de cette planète. je vis avec mon père que j’adore. De Sarrah Jemaa le 8/3/2005. Pays : Canada Région : Montréal
C’est avec des hommes et des femmes de la trempe et de la sincérité de Me Abbou que la résistance patriotique construit ses icônes et ses référents. Toute ma sympathie et mes pensées solidaires.
De OuildBled le 8/3/2005. Pays : France
La Tunisie a sûrement besoin d’hommes comme vous. Espérons que votre position a l’égard de la machine 7 « novemberienne » du régime terroriste de ZABA continue a édifier la boule de neige et la foudre qui libère notre chère patrie d’un régime scandaleux. Ce régime dont le peuple tunisien ne mérite en aucun cas. Tenez bon, le changement (non pas celui du pourri 7/11/87) est sur la voie de s’édifier.
De abdelkarim b. le 8/3/2005. Pays : Etats-Unis Région : California
Cher Maitre, tu es simplement l’honneur de la Tunisie, bafoué par une maffia criminelle qui a trahi la patrie et asservi un peuple. Si comparer Ben Ali à Sharon est un crime, que doit-on alors faire de Ben Ali qui veut lui serrer la main barbouillée du sang de nos frères Palestiniens en Palestine, à Hammam Chatt et à Sidi Bousaid ? Cher Maître, c’est toute la Tunisie qui est en prison avec toi ; Mondher Sfar, Pt du Comité d’Appel à la Démission du Président Ben Ali
De Sfar le 9/3/2005. Pays : France Région : Paris
Quand je désespère, je me souviens que tout au long de l’histoire, la voie de la vérité & de l’amour a triomphé, Il y a eu dans ce mondes des tyrans & de assassins qui, pendant un temps, peuvent nous sembler invincibles mais à la fin ils tombent toujours…toujours. Citation de GHANDI. Ma famille & moi on est de tout coeur avec vous, ce n est pas toi le prisonnier mais c est le dictateur Zine el Abithine Ben Ali qui est devenu prisonnier de tout un peuple. Chokri YACOUB Lausanne Suisse
De Chokri YACOUB le 9/3/2005. Pays : Suisse Région : Lausanne
La dernière arrestation de Me Mohamed Abou, membre fondateur de l’Association Internationale pour le soutien aux Prisonniers politiques (AISPP) à cause de ses derniers articles, montre la sensibilité du régime tunisien à la question des Droits humains. Il suffit d’écrire un article, ou de diffuser un communiqué ou un petit rapport qui met en évidence le grand écart entre la réalité sur terrain et les slogans que les gens du pouvoir ne cessent de les répéter, pour que toutes les instances de l’Etat se mettent en rage. Nous somme tous solidaires avec Me Med abbou, Tous derrière lui.
De Ben Hamida Mehdi le 9/3/2005. Pays : Suisse Région : Lausannehttp://www.verite-action.org
avec toute notre solidarité. Ce qui t’arrive, ne peut que renforcer davantage, notre détermination à relever les défis et acquérir notre dignité et liberté face à cette junte qui ruine notre chère pays…
De Mohamed Ben Henda le 9/3/2005. Pays : Suisse Région : Genève
Je signe volontiers la pétition pour la libération de maître Mohamed Abbou. Mais n’est-il pas temps de passer d’une logique de contestation et de protestation a une logique de conquête du pouvoir ? Notre but doit être clair : la démission du général Ben Ali et la formation d’un gouvernement d’unité nationale jusqu’a l’élection d’une assemblée constituante. La dictature benalienne s’est habituée avec le temps a nos actions ponctuelles (Libération de Mouaada, Chammari, SBS, Nejib Hosni, Hamma Hammami, Hammadi Jebali, Zouhair Yahyaoui, internautes de Zarzis, Abdallah Zouari etc etc.) Vu la présence de centaines d’ONG internationales et de journalistes des 4 coins de la planète, le SMSI sera notre ultime occasion pour en finir avec la tyrannie. Fini la soumission, Ben Ali, démission !
De Mohamed Bouriga le 10/3/2005. Pays : Canada Région : Quebec http://www.tunezine.com
Je vous envoie mes pensées les plus positives. Plusieurs personnes en Suisse pensent à vous. Nous ne vous abandonnerons pas ! Raymonde
De Böhmer Raymonde le 10/3/2005. Pays : Suisse Région : Bursinel – Vaud
Un régime qui emprisonne les avocats pour délit d’opinion (pire, d’_expression !) se déshonneur lui-même. Bon courage, en espérant que l’épreuve ne sera pas trop longue.
De Gilles le 10/3/2005. Pays : France Région : Paris
De toute évidence, le régime de Ben Ali commence à perdre les pédales. Sa seule vocation consiste à emprisonner le monde à tort et à travers, au suivant, au suivant, au suivant… Jusqu’à quand compte il continuer ainsi ? Pourra-t-il enfin mettre 10 millions de tunisiens en taule ? 9 millions de la population tunisienne, au moins, lui crachent dessus chaque soir en face de leurs télés. Qu’il lâche tous les vrais criminels, avec lesquels il a plus d’affinités des prisons, et qu’il y mette les innocents à la place ! Tous mes hommages Maître Abbou, j’espère que votre calvaire ne sera pas long et tout mon soutien à vous et votre famille en cette dure épreuve.
De Ali Touati le 10/3/2005. Pays : Allemagne Région : Munich
toute ma solidarité pour M. Abbou et sa famille qui subit également les conséquences de ce régime policier.
De hasni le 10/3/2005. Pays : Francehttp://www.reveiltunisien.org
Monsieu Abbou, Je suis désolée parce qu’on te fait payer le prix de liberté d’opinion et le prix de défense de la dignité humaine. Tout le monde est d’avis que Sharon est un criminel contre l’Humanité, mais malheureusement le criminel est devant les barreaux et c’est l’avocat qui est derrière cette fois-ci. Quelle ironie !!!وبشر الصابرين ولاحول ولاقوة الا بالله Nous prions pour vous, et vous n’êtes pas seul, vous êtes un modèle ! Marocaine residente au Canada
De Citoyenne sans frontiéres le 10/3/2005. Pays : Maroc Région : Canada
Je tiens à apporter mon soutien à Mohammed Abbou, dont le courage devrait servir de modèle à tous les Tunisiens. Maître Abbou fait partie de ces résistants qui ne se contentent pas de lutter contre le dictature avec des mots mais aussi avec des actes concrets. Il est un exemple pour la jeunesse tunisienne éprise de liberté et de démocratie.
De Vincent Geisser le 11/3/2005. Pays : France Région : Marseille
parce que chacun de nous aurait pu co-signer le texte de Me Abbou pour lequel il se retrouve en prison, parce que la dictature tunisienne vient de nous montrer encore une fois le visage révulsant de ces emprisonnements arbitraires et sans fondement, parce que la liberté d’_expression est la condition essentielle pour qu’un peuple soit libre… et parce que nous aurons toujours raison de nous révolter contre les injustices d’un régime totalitaire, je tiens à exprimer ma solidarité avec Me Abbu.
De janine Borel le 12/3/2005. Pays : France Région : sud
Je signe pour la libération de Maître Mohamed Abbou. J’attends également avec impatience la libération de tous les prisonniers politique en Tunisie. Comment un sommet mondial sur l’information peut-il se tenir dans un pays aussi répressif que la Tunisie ?
De Marlyse Allenbach le 14/3/2005. Pays : Suisse
Mohamed abbou,maitre mohamed chagroun, najib hosni, abdallah zouari, lotfi idoudi et beaucoup beaucoup d’autres connus, ou ceux qui ne sont pas connus par leurs réels et qui travaillent dans l’anonymat par préférence ou par choix ou par obligation sont tous des personnes qui sillonnent une terre endommagé par un désert déctatorial pour semer les graines de la liberté et bousculer les consciences et faire réveiller ceux qui sont encore en sommeil par ignorance, maître abbou c’est l’avocat qui à réfusé d’assurer la tache d’un avocat du diable et a choisit par conviction d’être l’avocat du peuple et de la justice
Tahar labidi / journaliste et écrivain / Paristaharlbidi@free.fr
De Tahar labidi le 16/3/2005. Pays : France Région : Paris
Me Abbou… Toute ma gratitude et ma solidarité. Vos deux textes, j’aurais aimé les écrires moi-même. Je les signerai volontiers… Je propose que Toutes et tous les militants de tous bords les revendiquent comme les leurs. Vive le combat de chaque Tunisienne et de chaque Tunisien pour la Tunisie que nous rêvons. Une Tunisie débarrassée de toute cette classe politique corrompue et minable.
De Tounssia hatta ennoukâa le 17/3/2005. Pays : Tunisie Région : Kerkennah
pour avoir été ou tu es je te dit cher ami et collègue : tu es plus libre que ton geôlier je te promet de faire – avec tes amis – tout notre possible pour te retrouver le plus tôt possible au local de l’ATJA et même subir -encore une fois- la fumée de ta chicha au ( brise du lac ) a très bientôt
De Dilou Semir le 19/3/2005. Pays : Tunisie Région : Bizerte
Je suis solidaire avec le maître Monsieur ABBOU. Nous sommes très fier de votre audace.
De Abdallah Nouri le 24/3/2005. Pays : Allemagne Région : Cologne
Notre chère Tunisie est très fière de votre audace maître ABBOU. Je suis solidaire avec vous. Tiens bon. Qu’Allah te soutienne.
De HAMDOUNI Mohamed le 24/3/2005. Pays : France Région : Paris
Nous tenons à apporter notre soutien au maître Abbou : l’exemple du courage, de l’audace et de la fidélité… Tenez bons, nous sommes tous avec vous, Monsieur Abbou. Equipe TUNISMINBAR. 24 mars 05
De Equipe tunisminbar le 24/3/2005. Pays : France Région : parishttp://www.tunisminbar.net
La liberté est plus qu’un droit … c’est l’oxygène de l’Humanité toute entière. La défendre n’est que défendre la vie.
De Drt. MARTI Alain J.P.I le 26/3/2005. Pays : Espagne Région : Girona
http://www.avocat-international.ift.cx
Maitre ABBOU, Parce que vous etes l’incarnation du vrai visage du « Tunisien »… Parce que vous honorer tous le corps du métier de la justice… Parce que vous donner l’exemple typique de l’homme libre… Vous méritez le soutien de tous les hommes libres…
De SAADANI Ferjani le 26/3/2005. Pays : France
Je suis outré et scandalisé par le comportement minable et odieux de ce régime plus que détestable. Que les avocats tiennent bon et que la société civile dans son ensemble se soulève contre ce dictateur innommable et infâme, qui continue à être soutenu par les puissances occidentales, en particulier la France, restée sourde aux appels des démocrates tunisiens et de tous ceux qui sont épris de liberté et de démocratie. Pourvu que ce régime de tortionnaires s’effondre le plus vite possible, car il a déjà fait énormément de dégâts au peuple dans toute sa diversité et à la société. Puisse Maître ABBOU être libéré dans les plus brefs délais et bravo pour son courage et pour le noble combat qu’il mène contre Ben Ali l’ignoble et ses clans corrompus. Ammar Jendoubi
De JENDOUBI le 11/4/2005. Pays : France Région : Ile de France
L’Espoir fait vivre, Votre bravoure et votre courage nous font croire à un lendemain meilleur. un lendemain Libre, où vous serez libre et où chaque tunisien sera libre !!! Un grand MERCI à vous Maître.
De Espoir le 13/4/2005. Pays : France
c’est une honte, une nouvelle insulte au peuple tunisien tout entier ! enfermer un individu car son seul crime fut de contester un régime dictatorial. Néanmoins, mr Abou constitue un exemple et si tous nous faisions comme lui et en s’organisant, nous arriverons à faire fléchir cet infâme régime politique ! Soutenons mr Abou !
De sylla le 26/4/2005. Pays : France Région : ile de france
Je demande au gouvernement tunisien la libération immédiate et inconditionnelle de Me Mohammed Abbou et de tous les prisonniers d’opinion. Je demande que cessent toutes les formes de harcèlement dont sont victimes les défenseurs des droits humains et leur famille. Je demande la liberté d’_expression et de réunion en Tunisie.
De Gary le 27/4/2005. Pays : France Région : Paris
Maître Abdou, En ce moment difficile, pour vous et pour tous les hommes de votre minerai, permettez-moi cette boutade que j’emprunte à mon petit neveu ; puisse-t-elle, un instant, vous faire sourire : « Vous êtes et vous resterez un grand maître (prononcez Mètre) alors que vos bourreaux resteront des nains, ne dépassant pas le millimètre. »
De Shah le 6/5/2005. Pays : France Région : Alsace
Serait ce enfin cette affaire qui provoquera la petite étincelle pour assister enfin au véritable feu de camp qui enflammera la scène politique tunisienne … pouvons nous enfin rêver à une Tunisie libre. Faisant confiance aux journalistes et aux avocats … et peut être à toute la population tunisienne. Le glas de l’annonce de la révolution à sonné (sic !) à nous la démocratie
De ounissi le 9/5/2005. Pays : France Région : ile de france
Bravo à tous les avocats et avocates qui se relient nuit et jour à la maison des avocats en face de ce sinistre bâtiment qui est le palais de l’injustice !!!Courage et bon vent .Tenez bon, je vous admire ; A bientôt, pour des jours meilleurs !!!!!
De Abidi A le 18/5/2005. Pays : France Région : AIX-EN-PROVENCE
Cela me dépasse et je suis même certain que cela dépasse tout être humain doté du minimum qui fait d’un être humain, un humain. Comment peut-on faire tant de mal à son peuple et à ses concitoyens et pouvoir continuer de vivre ? Juste continuer à vivre, je ne dis pas vivre sereinement. Parce que chaque humain serait déjà mort d’être persécuté par sa propre conscience. La conscience à elle seule lui aurait rendu l’existence insupportable et l’aurait poussé à se tirer une balle dans la tempe. De deux choses l’une, soit Ben Ali n’appartient pas au genre humain où il survit grâce à la cocaïne. Même les chimpanzés éprouvent des remords, après avoir fait une gaffe, alors ma question est pertinente. Mais il y a une certitude et elle demeure fixe, Ben Ali et tout ce qui va avec, payeront très cher ces douleurs et ce mal immensurables. À vous Me Abbou et votre famille tout mon soutien, même que cela ne change pas grand chose à votre calvaire !
De Souheil Toukabri le 19/5/2005. Pays : Islande Région : Reykjavík
J’exprime ma solidarité avec tous les militant(e)s contre la dictature en Tunisie. En Tunisie,au Maroc,en Egypte,en Afghanistan…c’est la même lutte pour la liberté et la démocratie.
De LEFNATSA Abdellah le 24/5/2005. Pays : Maroc Région : Rabat
Il est temps de mettre fin aux tortionnaires dans ce grand pays de CHOUHADAS. Que Benali sache que, l’ère des despotes est finie, est que Maître Mohammed ABBOU, est né libre, qu’il n’est pas obligé de se plier devant un dictat. Benali n’est pas un candidat à vie. L’heure est venue pour qu’il plie bagages. Ne dit-on pas dans les pays démocratiques : »qu’il est interdit aux militaires d’être au pouvoir. » ? Colonnel,faut-il te le crier avec un haut-parleur ? Vas-y, laisses tomber, vas-t-en. Ton passage n’a fait que trop de mal..aux braves Tunisiens.. Les peuples de la planète plaident : non coupable et, demandent aux dictateurs de Tunis de, libérer immédiatement Me. ABBOU des gêoles du nouveau apartheid.
De abdelhamid haimeur le 24/5/2005. Pays : Maroc Région : casablanca journaliste politique rebelle
comme quoi les combats ne doivent pas cesser. La liberté reste encore un concept vague pour certaines personnes et certains états et malheureusement des gens comme Me Abbou en paient le prix… alors soyons là pour les gens qui défendent nos idées.
De nobrega-guilherme alvina le 24/5/2005. Pays : France Région : île de france
L’arrestation de notre camarade Me Mohamed Abbou est une insulte à la démocratie et l’Etat de droits en Tunisie et une violation flagrante aux droits de l’homme dans ce pays. Je dénonce le sophistiqué et l’arbitraire de cette arrestation et j’exige des autorités tunisiennes que Me Abbou soit libéré immédiatement et qu’il soit réintégré dans ses droits. Je soutiens notre camarade dans son combat pour la liberté et le salue vivement pour sa lutte dans détermination pour la démocratie et la justice . A BAS TOUTES LES PRISONS EN TUNISIE ! VIVE LA TUNISIE LIBRE !
De KHOUYA MHAMED le 30/5/2005. Pays : Maroc Région : Ouarzazate
JE SOUTIENS ME ABBOU MOHAMED DANS SON COMBAT POUR LA JUSTICE ET LA DEMOCRATIE ET JE CONSIDERE SON ARRESTATION UNE GRAVE VIOLATION DES DROITS DE L HOMME DANS CE PAYS AMI . JE DEMANDE QU IL SOIT LIBERE IMMEDIATEMENT ET L ETAT TUNISIENNE RESPECTE LA DIGNITE ET LA LIBERTE DU PEUPLE TUNISIEN ET QU IL REPONDE AUX REVENDICATIONS DES MILITANTS POLITIQUES.
De labioui mustapha le 5/6/2005. Pays : Maroc Région : ouarzazate
Nous ne t’oublions pas et te portons au coeur, tenez bon et luttez. L’espoir c’est la vie La lutte c’est la vie. il n’y a pas que vous, d’autres personnes croupissent dans les mêmes conditions que vous si ce n’est plus derrière nos prisons tunisiennes. Si vous Maître on vous a réservé ce sort que peuvent-ils donc faire avec un citoyen normal sans aucune défense ? J’ai peur rien qu’en pensant aux atrocités qu’ont dû subir toutes les autres personnes qui souffrent en silence. Que Dieu vous viennent en aide
De Espoir le 8/9/2005. Pays : France
nous sommes tous solidaires avec maître abbou , on est la avec nos coeurs en espérant que les autres comprennent qu’il fo savoir se réveiller un jour
De barhoumi mourad le 8/7/2005. Pays : France Région : haute garonne
Soutien et solidarité avec mr mohamed abou et tous avocats tunisien pour leur lutte pour état de droit a Tunisie et pour liberté de tous détenus politique
De maitre Elghazi abdelaziz le 4/7/2005. Pays : Maroc Région : taunate/ fes
Me Abbou marche sur les traces des grands maîtres tunisiens : ali bach hamba, farhat essafi, salah ben youssef, Bellalouna, el hila, Mohamed chakroun, etc.. Un jour viendra ou la Tunisie toute entière scandera le nom de abbou seulement priez dieu pour qu’il le soutienne
De lotfi zitoun le 20/6/2005. Pays : Royaume-Uni Région : London
J’adhère et je soutiens, mais par dessus tout, je suis fière et j’admire les hommes et les femmes qui se battent pour une meilleure liberté d’_expression mais également une meilleure vie pour leur peuple. Je souffre pour les peuples qui subissent une oppression quotidienne, des tortures bien exécutées et la dictature des pouvoirs qui s’enrichissent en volant l’argent de leur peuple… Une Tunisienne de France
De Magda le 11/6/2005. Pays : France Région : PACA
Nous tenons à exprimer notre solidarité avec Maître Abbou et pour sa liberté immédiate !/ Abderrazzak DRISSI, Secrétaire Local de « la voie démocratique » section de Rabat -Salé -Temara
De Abderrazzak DRISSI le 10/6/2005. Pays : Maroc Région : Rabathttp://annahjaddimocrati.org
Merci pour le sacrifice que tu es ainsi que les tiens entrains d’endurer. Par ton éprouve la cause de la liberté vient d’avancer, le sens du combat pour la liberté d’_expression et l’indépendance des institution n’a fait que mieux se clarifier. J’espère que demain tu seras en liberté. (YM)
De Yahyaoui Mokhtar le 9/6/2005. Pays : Tunisie Région : Tunishttp://www.blogspot.com
Bon courage .. Soyer fort .. Nous sommes très fier de votre audace … tu es plus libre que ton geôlier .. Vous êtes l’honneur de la Tunisie .. Avec toute notre solidarité .. Nous sommes tous MOHAMED ABBOU ….
(Source : www.pdpinfo.org, le 1er mars 2006)
Tunisie: un tragique accident de la route fait sept morts et six blessés
Some Countries Accused of Hindering Bird-Flu Investigation
Several countries — including
The group has been commissioned to carry out H5N1 research among wild birds in Africa, Europe and the
« It becomes harder to predict new outbreaks and to take the right precautions if we don’t know the situation in these important countries.
In other news, the spread of bird flu in
In
In
(Source: ScoutNews LLC, le 3 mars 2006)
URL: http://www.kpho.com/Global/story.asp?S=4582618&nav=23Kx
MESSAGE DU PARTI DU TRAVAIL PATRIOTIQUE ET DEMOCRATIQUE
AU CONGRES DE L’ASSOCIATION DES TUNISIENS EN FRANCE
Le Parti du Travail Patriotique et Démocratique remercie le Bureau National de l’ATF pour l’aimable invitation qui lui a été adressée pour assister aux travaux du congrès de votre association.
Le Parti adresse ses chaleureuses salutations aux congressistes, et par leur intermédiaire à toutes les militantes et tous les militants de l’immigration.
Si l’ATF occupe aujourd’hui une place de choix dans le mouvement associatif en France, c’est qu’elle a su inscrire son action dans le mouvement social des travailleurs, et plus particulièrement les plus défavorisés d’entre-eux; ceux qui sont confrontés au racisme, aux discriminations, au chômage, à la précarité, à la marginalisation et à tous les méfaits des politiques ultra-libérales.
L’ATF a répondu présent chaque fois qu’il était question de défendre les travailleurs, les femmes ou les jeunes issus de l’immigration contre ceux qui s’en prennent à l’égalité des droits, et en premier lieu au droit à une citoyenneté pleine et entière pour tous.
En même temps, l’ATF a su maintenir de multiples liens avec le pays d’origine, et participer au soutien au mouvement démocratique dans sa lutte contre la répression, les violations des droits humains et le verrouillage de la vie politique, sociale et culturelle.
Le Parti du Travail Patriotique et Démocratique exprime ses voeux de réussite au congrès de l’ATF, et l’assure de son appui militant.
Paris,le 25 Février 2006
PARTI DU TRAVAIL PATRIOTIQUE ET DEMOCRATIQUE.
Le 3 mars 2006 à 04h53 PM, « Radical » nous a adressé sur le forum taht essour de nawaat.org le message suivant :
A l’équipe de Tunisnews
Lorsque vous republiez ou recopiez un texte paru sur le site ou le forum de nawaat sans vouloir mentionner la source, je parle ici de l’article de Kamel Labidi et de Naziha Réjiba, faites au moins un tout petit effort à les relire pour corriger les fautes de transcription faites par ceux qui ont transcrit les articles.
Il est vraiment drôle de constater que l’équipe de Tunisnews a repris les mêmes textes avec les mêmes fautes de transcription et le même style de présentation, de notes de bas de page (ça saute aux yeux) sans ajouter leur fameux « posté par Amr ou Zayd sur le site ou le forum X ou y »
J’ai remarqué pas mal de fois cette mauvaise habitude chez ceux qui animent Tunisnews surtout avec les articles transcris par nawaat. TUNISNEWS se suffit de mentionner la source originale comme « Le Monde Diplomatique », comme quoi il était intègre et avait respecté la déontologie.
Prenez tout ce que vous voulez, c’est votre rôle et vous le faites très bien. Mais, respectez l’effort consenti par des gens qui ont peut-être passé des heures à transcrire des longs textes pour les mettre à la disposition des lecteurs.
Il ne suffit pas de clamer le slogan de votre liste de diffusion « Un effort quotidien pour une information de qualité sur notre pays, la Tunisie. » Il faut aussi opter pour des méthodes de copiage de qualité.
Réponse de « l’équipe de Tunisnews »
Cher (E) « Radical »
Nous sommes très heureux de votre intérêt pour ce que nous republions et/ou recopions à partir d’autres sites et/ou sources. Nous vous assurons que nous essayons toujours (dans la limite de nos possibilités humaines et matérielles) de faire le « petit effort » de corriger les fautes de frappe et/ou de transcription des textes que nous republions.
Pour les textes en question (C’est-à-dire les articles de M. Kamel Labidi et de Mme Naziha Rejiba), nous sommes vraiment désolés par ce manque de précision de notre part. Ceci est dû en fait au simple fait que nous avons reçu ces 2 textes de la part de plusieurs sources (amis et divers collaborateurs anonymes de TUNISNEWS). Nous avons pensé – en toute sincérité et au vu de la rapidité de l’obtention des articles– qu’ils ont pu se procurer les textes d’une personne abonnée au « Monde Diplomatique ». Nous vous assurons que cette fois nous n’avons pas recopié les 2 articles en question à partir de nawwat.org.
Cher (E) « Radical »
Nous comprenons parfaitement votre colère car l’effort consenti par un et/ou plusieurs volontaires pour assurer la transcription d’articles qui ne sont pas publiés et/ou accessibles sur le net et les mettre à la disposition des lecteurs tunisiens assoiffés n’est ni simple ni facile.
En fait, tout au long de ces 6 dernières années, nous avons transcrit plusieurs articles (en arabe et en français) pour les mettre à disposition de nos concitoyens et de toute personne s’intéressant à ce qui passe en Tunisie et nous savons parfaitement ce que cela veut dire en termes de temps, d’efforts et de concentration. D’ailleurs, la correction des fautes d’orthographes contenues dans les textes qui nous parviennent ou que nous recopions d’autres sites nous prend chaque jour de plus en plus de temps.
Enfin, nous renouvelons nos excuses à vous en personne, à toute l’équipe de nawaat.org et vous proposons – afin de dissiper définitivement tout malentendu – de bien vouloir mentionner (chaque fois que c’est le cas) que tel article publié par nawaat a été transcrit par tel ou telle personne ou avec la mention « texte transcrit à partir de… par nawaat.org » ou toute autre mention qui vous convient. De cette manière, les lecteurs, les lectrices et les « copieurs » (de qualité et/ou médiocres) seront fixés, informés et alertés.
Merci pour votre compréhension.
L’équipe de TUNISNEWS
4 mars 2006
LES JUSTES
Khaled TRAOULI
Le Larousse les définit comme ceux qui agissent , qui se comportent conformément à la justice, au droit, à l’équité. Chaque nation a ses justes, chaque époque a ses justes, chaque instant a ses justes…, heureusement que ces individus, en voie de disparition paraît-il, persistent à être là lorsque la vue devient tellement opaque et que le présent ne semblait rejoindre le futur que dans l’ignorance et la haine.
Ces justes se sont apparus le long de l’histoire de l’homme, leur présence maintient la dimension « humaine » de l’homme devant la sauvagerie et la barbarie que peuvent épouser certains de ses actes et de ses pensées. Leur existence permet le plus souvent d’alerter l’opinion, de secouer les consciences et de limiter ou contrecarrer les dérives et les déviations…Ces hommes et ces femmes qui ont manifesté à travers leurs écrits, leurs actions leurs paroles … le désir d’être juste envers soi et envers les autres, ces individus qui contre raz et marées et à leur risques et périls et sans chercher une contrepartie ont défendu l’autre entant qu’idée ou personne ou système, sans renier leurs identités leurs opinions ou changer de camps, leur souci majeur était d’être juste et être objectif et d’être là quand il faut y être !.
Etre juste ne se restreint pas à un fait, à une action, quelque soit son héroïsme.., un mot, une phrase pourrait dans certaines époques et sous des chapes de plomb générer des grands ennuis qui peuvent toucher la mort pour certains.
De nos jours, les musulmans et leur religion ont subit plusieurs manifestations de haine, disaient certains, d’incompréhension disaient d’autres, le cas récent des caricatures du prophète en est l’exemple idéal. De part et d’autres des deux rives des amalgames, des provocations, de l’exagération, de l’incompréhension surgissaient et assombrissaient un horizon déjà gris.
Plusieurs problématiques surgissaient : la place de la liberté, la primauté du sacré, le rôle du droit, l’universalité de la culture.., plusieurs débats intéressants se sont installés, certains évoquaient la liberté non négociable de la presse, en face brandissaient la primauté du sacré, la sélectivité et l’élasticité de la notion de liberté.
Toutefois une certaine méfiance de part d’autre couvraient certains discours et ébranle l’éventuel édifice d’une cohabitation saine et productive. Devant les amalgames et la provocation de certains, la réponse d’en face étaient aussi l’amalgame et la confusion, tout l’Occident avec ses auteurs, ses écoles, ses approches, ses hommes politiques et ses sociétés étaient mis dans « le même sac » et le critère d’horreur de lâcheté de haine de manque d’objectivité, d’iniquité semblaient le cataloguer dans le même registre !
Cette vision unique cauchemardesque de l’autre est révélatrice du fossé qui séparent les deux rives. Ceci ne datait pas d’hier, l’histoire nous enseigne sur cette confrontation qui a marqué les deux ensembles et qui s’est construite entre autre sur la méconnaissance et l’ignorance de l’autre, et la marginalisation des voies justes et objectives dans les deux camps.
De nos jours les mêmes causes produisent les mêmes effets, une entité de justes de part et d’autres est souvent délaissée, marginalisée et même écartée ! d’où la domination du discours de la haine et le jaillissement du concept de clash des civilisations et de la pensée unique.
Le monde musulman doit chercher ces justes qui l’ont soutenu et qui ont manifesté leur désapprobation de la provocation et leur respect et hommage à sa culture et à son prophète, et l’histoire ancienne et récente n’étaient pas avares, nous pensons à certains orientalistes, à Victor Hugo, à Lamartine, à Carlyle, à Tolstoï, à Grass, à certains écrivains et hommes politiques de nos jours…
Ces justes ont dit le mot juste, sans renier leurs religions ou leurs fois, ni mettre en cause leurs idéologies ou leurs approches, ni changer de camps.., une certaine objectivité et la recherche de la justice et l’équité les ont guidé dans leur synthèse et leur approche. C’est cette frange qu’il faut soutenir et mettre en relief, cet ensemble hétérogène qui n’a pas trouvé sa place réelle et méritée aussi bien dans l’imaginaire du monde musulman que dans ses discours et ses prises de position. Ces justes ne se limitaient pas à des individus solitaires ; en effet des écoles de pensée, des partis politiques, des associations civiles, n’ont pas eu le soutien et la place qu’ils méritaient.
L’occident n’est pas un, l’Occident est plusieurs et dans cette diversité qui est la leur et qui est la notre aussi, qu’il faut chercher l’objectif, le juste et l’équité. Et c’est surtout dans le calme et loin des vagues, des tourmentes et de vacarme, et avec ces justes, qu’il faut bâtir l’entente cordiale entre les peuples et les civilisations.. Carlyle… un autre juste, disait « le silence est l’élément dans lequel se façonnent les grandes choses », n’est ce pas juste !
(Source : site du LIQAA www.liqaa.net )
DES CUEILLEUSES D’OLIVES POUR MOINS D’UN LITRE D’HUILE COMME SALAIRE JOURNALIER
Houcine Ghali, Genève
De Moknine à la Skhira, en passant par Souassi, ElHencha, Ksour Essef, Echchaba, Jebeniana,etc.., c’est à dire dans toutes les régions oléicoles du Sahel et de Sfax, des milliers de cueilleuses d’olives sont exploitées à volonté durant des mois.
En effet, travaillant de 7h heures du matin jusqu’à 17h du soir, une femme qui cueille les olives dans des conditions insupportables ne touche qu’entre 4 et 5 dinars.
Exposée au froid à longueur de journée, éloignée de ses enfants qu’elle a laissés à l’école, à la maison ou tout simplement livrés à eux- mêmes dans la rue, elle ramasse et cueille les olives avec ses mains crasseuses et meurtries. Elle rentre le soir chez elle, fatiguée, harassée pour faire à manger, s’occuper de ses enfants, entretenir sa maison et satisfaire au besoin sexuel de son mari qui se donne à des menues activités (vendeur au commerce parallèle, cordonnier, colporteur,etc..) ou simplement se trouve au chômage.
4 à 5 dinars par jour comme salaire tandis que le prix d’un litre d’huile a dépassé les 6 dinars! Ou est le respect du SMIG et du SMAG et où se trouvent nos braves responsables syndicaux pour défendre ces pauvres femmes livrées à elles-mêmes, exploitées par des propriétaires véreux et subissant des inégalités flagrantes puisque pour le même travail l’homme qui cueille les olives reçoit 10 dinars par jour?
Où sont les défenseurs des droits de l’homme face à ces milliers de travailleuses qui subissent une flagrante atteinte à leur dignité et à leur droit fondamental à savoir le droit au travail et à un salaire décent?
Où sont les leaders de l’opposition tunisienne devant une pareille tragédie, eux qui passent la majeur parie de leur temps à dénoncer la répression, à réclamer la démocratie en se coupant totalement des préoccupations du petit peuple et des problèmes urgents des plus démunis?
Quant au gouvernement, avec ses représentants zélés ( gouverneurs, délégués, oumdas, cellules du RCD, bureaux régionaux de l’UGTT et toutes autres organisations inféodées au pouvoir ) sur les lieux où ses milliers de femmes travaillent dans des conditions misérables, il y a belles lurettes que son choix a été fait: défense les intérêts des patrons, des riches et des privés, au détriment des masses laborieuses et notamment celles des campagnes et des « régions de l’ombre ».
Pour ces gens là, comme chantait Jacques Brel, on n’applique ni lois ni règles, ni SMIG ni SMAG, ni assurance ni protection. On dirait qu’il vivent dans un autre monde. Mieux encore, le gouvernement, au nom de la liberté de commercer, à fait stopper les activités de l’Office national de l’huile pour permettre aux sociétés privées de tenir l’ensemble des marchés intérieur et étranger ( voir le journal « Essabah » du 4 mars ), ce qui a contribué à rendre le litre d’huile d’olives plus chère pour le citoyen tunisien.
Avec ce salaire de misère, ces milliers de cueilleuses d’olives ne peuvent guère consommer de l’huile qu’elles contribuent à mettre sur le marché local ou étranger. Alors le pouvoir destourien leur met en vente de l’huile mélangée ou coupée ( huile végétale avec de l’huile d’olive de dernier choix ) à raison de 4 dinars le litre, c’est à dire leur salaire quotidien après plus de 8 heures de cueillette d’olives en plein hiver!
Dans la vie, il faut faire des choix, et les assumer jusqu’au bout
Abou-dhar
La vie d’un homme est faite de choix. Il y a des moments où chacun de nous se trouve contraint de prendre une décision si importante que toute sa vie et la vie des siens en soit affectée. Dans ces moments importants il n’y a pas de demi-mesure ni compromis, il faut choisir et souvent ce choix est définitif.
Il y a des tunisiens qui ont été sauvagement persécutés et qui ont fuit l’enfer pour trouver refuge ailleurs, au seins d’autres sociétés. Ces sociétés et particulièrement les régimes qui les gouvernent sont régis par des constantes inébranlables, constituant leur coeur même, leur âme. Ceci n’est pas particulier à ces régimes ni à ces sociétés, c’est le propre même de tout système, qu’il le reconnaisse ou pas.
L’exil ayant duré longtemps, trop longtemps peut être, les aléas de la vie s’en sont mêlés. Les enfants qui grandissent, la famille, les choses de la vie courante ont fait de sorte que certains ont choisit de s’intégrer, bien que dans leur majorité n’arrivent toujours pas à le reconnaître. Personne n’a le droit de leur reprocher ce choix, imposé dans la majorité des cas, mais surtout qu’en fin de compte c’est le leur et uniquement le leur.
Il se trouve que les valeurs de ces sociétés s’opposent aux nôtres, des fois ils en constituent la négation comme dans le cas de la france. En plus ce pays a des comptes à nous rendre, chose qu’il fera tôt ou tard, par choix ou contraint et forcé. Ces personne se trouvent désormais devant un nouveau choix. Ou bien ils acceptent de vivre en minorité persécutée avec la sauvagerie en moins, ou bien ils s’intègrent totalement et épousent les valeurs de ces sociétés. Encore un choix, mais celui là est peut être un peu plus important.
Ce que je leur conseille, s’ils prennent le deuxième, c’est de ne pas s’étonner s’ils se trouvent un jour face à face avec d’autres qui étaient dans la même galère qu’eux mais qui ont fait le choix opposé. Qu’ils n’espèrent pas se faire traiter eux ou leurs enfants autrement qu’en tant qu’ennemis par les autres ou par leurs enfants. Ainsi va le monde, un combat éternel entre la justice et la tyrannie, en plus ils le savent très bien s’ils ne l’ont pas déjà oublié.
(Source : Forum Taht Essour de nawaat.org, le 4 mars 2006 à 09h27 AM)
Octroi du visa légal à un nouveau parti : le Parti des Verts pour le Progrès
Paysage politique
La neuvième formation est née
La Presse – Le pluripartisme en Tunisie s’est vu consolider, hier, par un nouveau parti, le neuvième, et une nouvelle dimension, la cinquième, celle de l’écologisme militant. Ce nouveau parti vient ainsi côtoyer le RCD, les libéraux du PSDL, les panarabes de l’UDU et les cinq partis de la gauche : Ettajdid, le PUP, le MDS, le PDP et le FDTL.
Le nouveau parti est né à l’initiative de citoyens actifs de la vie associative et du monde scientifique, portés par un militant politique connu à travers son engagement au sein de la mouvance libérale sociale, sous l’étiquette de laquelle il a accédé au rang de député de la nation : M. Mongi Khamassi.
Le «Parti des Verts pour le Progrès», dont le bureau fondateur est composé de 10 membres dont 3 femmes, a reçu, hier, vers 11h30, des mains du ministre de l’Intérieur et du Développement local, son visa d’existence légale. Les fondateurs du parti se sont astreints, depuis le dépôt de leur demande de visa, à une réserve telle que la surprise était totale, hier, vers 9h00, quand le bruit commençait à circuler parmi les politiques et les hommes de médias.
Interrogé sur ses impressions, au sortir de son entretien avec M. Rafik Bel Haj Kacem, M. Mongi Khamassi, secrétaire général du nouveau parti, a indiqué que celui-ci était le résultat de «l’union des volontés d’un ensemble de compétences nationales», avant de déclarer solennellement : «C’est une occasion, pour moi, de remercier vivement le Président Zine El Abidine Ben Ali, qui a toujours fait preuve d’engagement en faveur durenforcement et de la consolidation du processus démocratique pluraliste». Font partie du bureau fondateur, outre M. Khamassi, Mme Amel Bel Lakhal, secrétaire générale adjointe et huit membres : M. Fathi Zghonda, M. Riadh Hammoudia, M. Fethi Dargachi, M. Ali Mrad, M. Chaker Ben Saïd, M. Faouzi Ezzeddine, Mme Chrifa Marzouki et Mme Karima Hosni.
Dans un communiqué distribué à la presse, en début d’après-midi, le PVP indique qu’il ambitionne d’être un espace ouvert à toutes les personnes sincères et à tous les patriotes désireux d’apporter une «contribution à la marche du pays, dans le cadre de la légalité et du respect des constantes du régime républicain».
La déclaration désigne le nouveau parti comme un cadre indiqué pour «le renforcement de la conscience environnementale» et l’enracinement d’une «culture de l’environnement» dans la vie des citoyens et des collectivités, précisant que le PVP se présentera comme un espace de lutte contre toute atteinte aux équilibres écologiques.
Autre positionnement affirmé dans le texte du communiqué officiel, celui relatif aux rapports du parti avec les autorités. «Notre parti, indique-t-il, privilégiera l’interaction avec les organes de l’Etat et les différents pouvoirs publics, pour la réalisation de ses objectifs».
A noter que c’est la première fois, en Tunisie, qu’un parti politique est, dès sa fondation, représenté au sein de la Chambre des Députés. Ce qui lui accordera, d’emblée, une audience nationale et l’accès au financement public.
La fondation du PVP vient élargir, une nouvelle fois, les horizons de la scène politique tunisienne et offrir un nouvel espace d’_expression et d’action militante, qui ne manquera pas de dynamiser le processus de réforme politique et le débat national.
Certes, l’environnement, qui représente un pari engagé par le Chef de l’Etat en personne, s’est imposé dans notre pays comme l’une des dimensions essentielles du développement, mais il ne manquera pas d’acquérir, de par l’action militante du nouveau parti, les larges perspectives d’enracinement populaire que méritent les vastes enjeux qu’il représente dans le monde d’aujourd’hui.
M’hamed JAÏBI
(Source : « La Presse » du 4 mars 2006)
Octroi du visa légal à un nouveau parti : le Parti des Verts pour le Progrès
Le secrétaire général du P.V.P. :
« Le Président Ben Ali a toujours fait preuve d’engagement en faveur du renforcement du processus démocratique»
Le visa légal a été remis, hier, au Parti des Verts pour le Progrès.
A cette occasion, M. Mongi Khamassi, secrétaire général du parti, a fait la déclaration suivante :
«J’ai été très heureux, aujourd’hui, de recevoir, des mains du ministre de l’Intérieur et du Développement local, le visa légal du Parti des Verts pour le Progrès.
Notre parti résulte de l’union des volontés d’un ensemble de compétences nationales. C’est une occasion pour moi de remercier vivement le Président Zine El Abidine Ben Ali qui a toujours fait preuve d’engagement en faveur du renforcement et de la consolidation du processus démocratique et pluraliste.
Notre parti ambitionne d’être un espace ouvert à toutes les personnes sincères, et à tous les patriotes tunisiens désireux d’apporter une contribution à la marche du pays, dans le cadre de la légalité et du respect des constantes du régime républicain.
Notre parti sera aussi un cadre idoine pour le renforcement de la conscience environnementale, et la sensibilisation à l’importance de celle-ci dans l’enracinement d’une culture de l’environnement dans la vie des citoyens et des collectivités.
Le Parti des Verts pour le Progrès sera également un espace de lutte contre toute atteinte aux équilibres naturels. Notre parti privilégiera l’interaction avec les organes de l’Etat et les différents pouvoirs publics, pour la réalisation de ses objectifs».
(Source : « La Presse » du 4 mars 2006)
EDITO
Un processus irréversible
La remise, hier, du visa légal à un nouveau parti, le Parti des Verts pour le Progrès, constitue une nouvelle pierre à l’édifice démocratique et un nouveau pas dans le processus de réforme démocratique pluraliste.
En effet, loin de la précipitation et des recettes des modèles «prêts-à-être imités», la Tunisie du Changement a, pas à pas, constitué son propre modèle démocratique, inspiré de ses spécificités, de son legs civilisationnel et culturel. Un modèle qui est également conforme aux aspirations des Tunisiens et à l’évolution socioéconomique du pays.
Dès l’aube du 7 novembre, la déclaration du Changement a donné le ton quant à l’engagement des réformes et au pari majeur sur la maturité des Tunisiens. Ce processus, mesuré, réfléchi, global et irréversible, a engagé la Tunisie sur la voie de la modernité, de l’ouverture, des droits de l’homme dans leur acception globale et des libertés. Autant de choix qui se sont traduits par des textes de loi et des initiatives qui ont permis d’enrichir et de diversifier le paysage politique.
Aujourd’hui, le pluralisme politique est une réalité palpable et les partis politiques sont représentés dans les différentes instances et institutions.
La réforme politique, adoptée ainsi comme choix constant et irréversible, se poursuit depuis des années. Elle a été inscrite parmi les thèmes du programme présidentiel électoral «Pour la Tunisie de demain». Un programme qui annonce une étape nouvelle, marquée par de nouvelles initiatives parmi lesquelles le renforcement de la participation des partis politiques au processus démocratique pluraliste, la stimulation de la démocratie locale, la dynamisation du paysage médiatique et de nouvelles perspectives pour la société civile. Autant de volets qui attestent l’attachement de la Tunisie du Changement à faire progresser la démocratie et le pluralisme.
(Source : « La Presse » du 4 mars 2006)
DEFENSE DU CONSOMMATEUR, DITES-VOUS ?
Par M’hamed JAIBI
Le conseil d’administration de l’Organisation de Défense du Consommateur s’est réuni, samedi 25 février 2006, pour «procéder à l’examen des actions appropriées à mettre en place en vue de concrétiser les mesures présidentielles décidées lors du Conseil ministériel du 20 janvier 2006».
Deux remarques s’imposent, de prime abord. Primo, l’ODC a mis plus d’un mois pour prendre conscience de l’utilité qu’il y aurait à conforter les décisions présidentielles visant à promouvoir et consolider le système national de défense du consommateur. Deusio, pourquoi donc l’ODC, dont c’est la seule fonction, a-t-elle attendu que le chef de l’Etat s’en mêle solennellement, pour se mettre à réfléchir à l’éventualité d’une consolidation de la défense du consommateur ? Et tertio, quel besoin a l’ODC, que tout le monde assimile à une organisation non gouvernementale, de mettre en place une communication institutionnelle qui lui donne l’image d’un organisme étatique de type administratif ?
En fait, cette organisation, qui s’est spécialisée dans le «consommez tunisien !», au détriment du consommer sain, gagnerait à se tenir plus proche du citoyen et à s’appliquer à veiller effectivement à promouvoir la qualité du produit et son innocuité, plutôt qu’à faire de la politique politicienne, accrochée qu’elle est aux baskets du pouvoir exécutif.
Lorsque l’Organisation de Défense du Consommateur avait vu le jour, quelques mois après le changement politique de 1987, l’événement avait enthousiasmé, au plus haut point, l’opinion publique et ouvert les portes de l’espoir aux millions de consommateurs qui rêvaient d’être, enfin, défendus comme l’étaient leurs collègues occidentaux. Malheureusement, cela n’allait pas se passer toujours comme prévu, et les témoignages de l’ODC allaient parfois rendre des akènes par trop complaisantes ou discrètes.
Le «consumérisme» est un acte militant courageux, désintéressé et constructif qui se doit de ne considérer que l’intérêt supérieur du consommateur. Il doit ignorer la raison d’Etat et peu se soucier des conséquences économiques que peuvent avoir des prises de position légitimes, prises dans la stricte étique de la défense du consommateur.
Quant à l’aspect associatif, il exige, ici, plus d’une réforme et d’une démocratisation, pour que les Tunisiens en arrivent à se reconnaître dans cette ODC qui, faut-il bien le crier sur les toits, ne se reconnaît en eux que lorsqu’elle le veut vraiment. Ou lorsque le Président de la République, exaspéré par trop de laisser aller, en prend l’initiative.
Allons, messieurs de l’ODC, et mesdames, songez à décentraliser, pensez à démocratiser. Et surtout, prenez la ferme décision d’écouter l’avis du consommateur sur ce qu’on lui propose sur le marché. Que le produit soit tunisien ou importé, qu’il soit de la fripe ou de Moncef Bey !
(Source : « Le Journal », hebdomadaire électronique tunisien, N° 16 du Samedi 4 Mars 2006)
URL: http://www.gplcom.com/journal/fr/
Le livre événement de Hmida Ben Romdhane
« DESASTRE A ABOU GHRAIB »
Edité par nos soins, et dans les librairies depuis juin 2005, reste d’une actualité brûlante. Il vous fait faire un voyage dans les dédales de la décision politique américaine et démonte les mécanismes de la conspiration dont a fait l’objet l’Irak.
Ci-après la présentation de l’auteur et de son œuvre, suivie de la préface de l’éditeur, le Groupe de Presse Libre et Communication.
Présentation de l’auteur
Hmida Ben Romdhane est né en 1952 à Ksour Essaf, dans le Sahel tunisien. Titulaire d’un DESS en Sciences politiques à la Sorbonne, il est journaliste au quotidien «La Presse de Tunisie» depuis 1986. Toutefois, il a quitté momentanément «La Presse» à deux reprises. La première fois pour aller diriger à Marrakech le mensuel « Maghreb Magazine » (1993-1994), et la seconde pour s’engager dans une expérience de travail humanitaire avec le Comité International de la Croix Rouge (CICR) entre juin 1997 et juin 2001.
Cette expérience enrichissante avec le CICR l’a mené, tour à tour, en Irak (deux ans) en Palestine (une année) et en Iran (trois mois). En tant que collaborateur du CICR, son travail a consisté essentiellement à visiter les prisonniers kurdes au Kurdistan irakien, les prisonniers étrangers à Abou Ghraib, sous Saddam Hussein, les prisonniers palestiniens détenus par l’Autorité palestinienne, ainsi que ceux détenus dans les différentes prisons israéliennes. Enfin, en Iran, il a participé au rapatriement de quelques milliers de prisonniers de guerre irakiens détenus depuis la guerre Iran-Irak.
Par ailleurs, l’auteur a effectué de nombreux reportages pour le compte de «La Presse» aux quatre coins du monde (Etats-Unis, Japon, Pakistan/Afghanistan, Cambodge, Inde, Côte d’Ivoire, Bénin, ainsi que plusieurs pays arabes et européens).
Au cours des deux années passées en Irak, l’auteur s’est fait des dizaines d’amis irakiens ; certains d’entre eux sont morts dans cette guerre dont les motivations sont analysées en profondeur dans ce livre.
L’enquête menée par l’auteur démontre, documents et références à l’appui, qu’au-delà des tortionnaires impliqués, désormais aux mains de la justice, les vrais responsables de la torture des prisonniers irakiens d’Abou Ghraib sont de hauts fonctionnaires occupant des postes de responsabilité au ministère de la justice, au Pentagone et à la Maison Blanche. Ce sont eux qui ont enclenché la terrible mécanique.
L’enquête démontre aussi, preuves à l’appui, que l’Irak était au point de mire des néoconservateurs américains, bien avant les attentats du 11 septembre 2001. Ces attentats étaient, en fait, une aubaine pour eux, dans la mesure où ils ont pu les doter de l’ennemi qu’ils cherchaient désespérément, et en fonction duquel ils avaient élaboré la doctrine qui manquait à l’Amérique depuis l’effondrement de l’Union soviétique. Cette nouvelle doctrine de la «guerre préventive», en les engageant dans un conflit armé sans issue, s’avèrera extrêmement dommageable à la fois pour la réputation des Etats-Unis et pour leur statut stratégique dans le monde.
Préface de l’éditeur
Scandaleux, inadmissible, inattendu de la part de l’Amérique des droits de l’homme, ce qui s’est passé dans la prison d’Abou Ghraib est-il le fait d’un dérapage conjoncturel bien circonscrit ou l’aboutissement inéluctable d’un processus ?
Journaliste de carrière dirigeant le service «Monde» du quotidien tunisois «La Presse», Hmida Ben Romdhane a une bonne connaissance du terrain des événements. Les Etats-Unis d’Amérique, tout d’abord, dont il est un observateur attentif et qu’il a visités par deux fois. L’Irak, ensuite, et plus spécialement la prison d’Abou Ghraib elle-même, qu’il a inspectée plus d’une fois avec la Croix Rouge Internationale.
Son livre «Désastre à Abou Ghraib» ne fera donc pas que s’indigner ou dénoncer un scandale universellement décrié. Bien au-delà de la simple condamnation, son ouvrage se présente comme la moisson d’une véritable enquête en profondeur sur les mécanismes intimes qui ont conduit, rouage après rouage, la patrie des droits de l’homme à ce désastre inédit qu’ont été les scènes inqualifiables d’Abou Ghraib.
«Désastre à Abou Ghraib» est aussi, pour l’auteur, un bon prétexte le conduisant à l’origine du mal dont l’analyse va s’avérer complexe et problématique. Cette maladie causale, c’est la démarche des néoconservateurs américains, qui marque une véritable fuite en avant par rapport à l’approche séculaire des Etats-Unis en matière de politique internationale.
Dans ses recherches, l’auteur a dû consulter plus de 10.000 pages de documents, de notes et de publications, dont il livre, ici, les détails les plus poignants. De même rapporte-t-il les révélations et les conclusions de trois rapports tout à fait officiels commandités par les autorités américaines.
Parlant des néoconservateurs, Hmida Ben Romdhane écrit : «Les unilatéralistes étaient marginalisés sous les autres administrations, y compris sous celle de Reagan». expliquant que le groupe Wolfowitz était obsédé par l’idée de déloger Saddam Hussein, et fera tout pour convaincre Bush père. En vain.
Ne lâchant pas prise, les néoconservateurs, allaient également adresser une lettre, dans le même sens, à Bill Clinton, une fois élu, où il était déjà question des fameuses «armes de destruction massive» de l’Irak. Parmi les signataires : Donald Rumsfeld, Richard Perle, Elliot Abrams, Richard Armitage… Des personnages qui allaient survivre à plusieurs présidents, avec toujours les mêmes idées en tête. Celles qu’ils finiront par faire prévaloir auprès de George W. Bush. «La dynamique interne de la politique américaine, la structure et la nature des groupes de pression et des acteurs influents à Washington, note l’auteur, à ce sujet, font que le processus de fabrication de la décision politique n’obéit pas toujours aux impératifs dictés par les intérêts américains».
Après la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’empire soviétique, ces impératifs avaient perdu de leur clarté, car l’Amérique n’avait plus de grande stratégie à suivre. Les douloureux événements du 11 septembre 2001 allaient tout changer. Le 1er juin 2002, devant les élèves de l’école militaire de West Point, Bush enterre la bonne vieille doctrine de «la dissuasion et l’endiguement» et met en avant celle de «la guerre préventive». Le terrorisme international prenait la place de l’Union Soviétique. Mais, comme le fera vite remarquer Donald Rumsfeld, «à Kaboul, il n’y a pas de cibles à bombarder, il faut aller à Bagdad».
Le désir de vengeance, un sentiment d’inachevé suite à la première guerre d’Irak, une irrésistible attirance qu’exercerait le pétrole du Golfe ou tout simplement une volonté de puissance inspirée par l’unipolarisme de fait ayant succédé à la guerre froide, nul n’est vraiment en mesure de dire quel facteur a été déterminant dans la décision de l’Amérique de partir en guerre contre l’Irak de Saddam. Mais, dans la tête de Condoleezza Rice, il est clair que «l’Irak pourrait être la clef du remodelage de toute la région» du Golfe et du Moyen-Orient. Là où l’Amérique de Bush entend imposer sa démocratie, les armes à la main.
Tout en précisant que le livre est disponible dans les grandes librairies à Tunis, Sfax, Sousse et Gabès, nous invitons les libraires et lecteurs intéressés à s’adresser à nous au :
Tél. : 71 241 399 – Fax : 71 241 985 – e-mail :contact@gplcom.com
(Source : « Le Journal », hebdomadaire électronique tunisien, N° 16 du Samedi 4 Mars 2006)
URL:http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=170&gpl=16