TUNISNEWS
3ème année, N° 960 du 04.01.2003
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LES TITRES DE CE JOUR:
Tunisie, Réveille -toi !: Action tractage pour la libération de Zouhair Yahyaoui, 04 janvier 2003 Maghreb Confidentiel: Opération immobilière sur l’ancien souk de Moncef Bey Perspectives Tunisiènnes: Peut-on être contre le service militaire des femmes ? Mokhar Yahyaoui: Perspectives Tunisiennes Chokri Hamrouni : La « droits de l’hommania » Baroudi Mahmoud : La Tunisie et les institutions financières
النهار البيروتية : السفيرة التونسية في لبنان حاضرت عن حقوق المرأة عبد الرزاق الحمّامي: الحجاب للتمييز الاجتماعي… ولم يفرضه الإسلام
ماهر عبد الجليل: هند ونادية وعبلة لؤلؤات عربية في رالي السيارات… عالم الرجال المغلق
رفيق عبد السلام : الانقسام الديني والعلاج العلماني رويترز: جدل حول قمة للزعماء في اجتماع وزاري للاتحاد المغاربي رويترز: الاتحاد المغاربي يخطط لاصلاحات وقمة الزعماء معلقة رويترز: الجزائر تتوقع لقاء زعماء المغرب العربي خلال اسابيع الحياة : خلافات « آخر لحظة » تؤجل اختتام لقاء الوزراء المغاربيين الحياة : وزراء الخارجية المغاربيون يقررون خفض التأثير السياسي على الاندماج الاقتصادي القدس العربي : القمة والصحراء الغربية والعلاقات الجزائرية ـ المغربية تطغي علي اجتماع وزراء الاتحاد المغاربي ايلاف: وزراء الخارجية انهوا اجتماعاتهم بلا اتفاق على موعد للقمة المغاربية المؤجلة
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Action tractage pour la libération de Zouhair Yahyaoui, 04 janvier 2003
UGET-France FTCR CISZY CRLDHT « Tunisie, Réveille -toi ! »
FLASH INFOS
وإذا ما عُــرف السـبـب… بــطُــل العـجـب!!! TUNISIE Opération immobilière sur l’ancien souk de Moncef Bey Ravagé il y a deux ans par un incendie qui pourrait être d’ordre criminel, l’ancien souk de Moncef Bey, situé dans la « Petite Sicile » à l’entrée sud de Tunis va céder la place à une opération immobilière de très grande envergure: deux tours, un parking, une gare, des immeubles à usages résidentiel et commercial. Le tout sur 80 hectares à prix élevés… (Source : MAGHREB CONFIDENTIEL N° 584 du 02/01/2003 )
A propos de Fadhel SassiFadhel est tombé le 3 janvier 1984 à l’intersection de l’Hôtel l’International et la rue de France. Fadhel était un professeur dans un lyée de Korba. Il était également un militant patriotique démocrate (Watad), militant syndicaliste et leader étudiant. Fadhel est entré dans l’imaginaire collectif tunisien comme étant le militant qui a préféré le sacrifice à la vie petite bourgeoise. Il a été pleuré pa sa mère, sa fiancée et ses frères mais aussi parr toute une génération de militants. Son recueil de poésie a été édité aux éditions de l’UGTT. Il est toujours censuré. Lach Tgoulou Mat El Fadhel Ma Tgoulouch Il Fadhel Mat Fadhel Fi Gamhik Ya Sboula Fil Zitouna Fil Nakhlat Fadhel ya Nouar Ellouza Fatah Fi Ghrik El Girrat Chrar Ennour If lila Dams Sirba Fi Halg El Bayat Machi Wahid Tali3 Khamsa Fatih Fi Trig Il Hayat L a chanson Ya Chahid de Lazhar Dhaoui ainsi que d’autres chansons de groupes tunisiens engagées seront bientôt disponible sur Internet. Je vous tiendrai au courant. ( Source message envoyé à TUNISNEWS par Lecteur Assidu )
Aujourd’hui, premier jour du mois de Dhou El QaâdaLe mufti de la République annonce dans un communiqué publié hier, que le vendredi 3 janvier 2003 est le 30ème jour du mois de Chaoual 1423 de l’hégire et que, par conséquent, le samedi 4 janvier est le premier jour du mois de Dhou El Qaâda 1423 du calendrier hégirien. (Le temps 04/01/2003 d´apres le portail BAB EL WEB)l’Union Internationale des Organisations d’ingénieurs : Kamel Ayadi candidatJouissant d’un remarquable rayonnement à l’échelle internationale, le Conseil de l’Ordre des Ingénieurs Tunisiens a décidé de présenter la candidature d’un ingénieur tunisien de renommée à la présidence de l’Union Internationale des Organisations d’ingénieurs (UI0I). Cette dernière envisage de tenir sa prochaine Assemblée générale élective à Tunis en mois d’octobre 2003. Pour t rancher sur le nom de celui qui honorera la Tunisie en présentant sa candidature au poste de président de l’UIOI, le Bureau du Conseil de l’Ordre a tenu, récemment, une réunion. Un consensus s’est, à cet effet, dégagé autour de la candidature de M. Kamel Ayadi, ancien président du Conseil de l’Ordre des Ingénieurs. ( Le quotidien 04/01/2003 d´apres le portail BAB EL WEB)Le professeur Radi Hamza, membre de jury internationalL’autorité des compétences médicales tunisiennes ne cesse de se confirmerde par le monde. C’est ainsi que le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) vient de choisir le professeur Radhi Hamza, chef du service de radiologie et imagerie médicale à l’hôpital Charles-Nicolle, comme membre du jury au lie concours d’agrégation de médecine humaine, pharmacie, odonto-stomatologie, médecine vétérinaire et productions animales tenu le moi s dernier à l’Université Cheikh-Anta Diop de Dakar (Sénégal). ( La Presse 04/01/2003 d´apres le portail BAB EL WEB)
Vente d’épices : Le kilogramme de lauriers à quarante dinars ?La modernisation des circuits de distribution dans les pays industrialisés a amené les producteurs à réviser leurs méthodes de détermination des prix au profit des consommateurs. Cette vérité qui est de mise pour la plupart des produits vendus par les grandes surfaces ne semble pas être de mise pour certains autres. C’est notamment le cas des herbes et épices emballés. Ainsi, un petit sachet de 15 gr (quinze grammes) de lauriers ou de menthe, est vendu à plus de 600 millimes. Ce qui fait que le kilogramme de ces produits est écoulé à 40 dinars (quarante). C’est à la limite de l’arnaque. Car les consommateurs en achetant le sachet ne s’avisent jamais de calculer le prix au kg, qui les ferait sauter au plafond. D’autant plus que ces produits ne néces sitent aucune transformation, à part le séchage et leur mise sous emballage en plastique avec une ensacheuse dont le prix ne dépasse pas au pire des cas 300 dinars. L’Organisation de défense des consommateurs, a fort à faire pour l’éducation commerciale du consommateur tunisien. (Le Quotidien 04/01/2003 d´apres le portail BAB EL WEB)
Hébergement universitaire : Les promoteurs arriventCe n’est qu’un début. Mais les promoteurs privés pour la création de foyers d’hébergement universitaire commencent à se manifester et à constituer des sociétés qui opèrent selon la nouvelle réglementation de ce secteur. L’un deux, un promoteur nabeulien, M. Fehri El Goddi, vient de créer une société d’hébergement universitaire dénommée «L’excellence» avec un capital assez important puisqu’il atteint le montant de six cent soixante quinze mille dinars (675.000 D). Cette société va construire et gérer un foyer qui porte le nombre «7 Novembre 1987». (Le Quotidien 04/01/2003 d´apres le portail BAB EL WEB)
Tunisia gets 30.25 mln euro IBD loan TUNIS, Jan 3 (Reuters) – The Islamic Development Bank has granted three Tunisian banks a credit line of a total 30.25 million euros, the official TAP news agency said on Friday. The banks were state-owned Societe Tunisienne de Banque and privately run Amen Bank and Arab Tunisian Bank . The agency gave no details about interest rates, maturity of the loans and how they were shared. The IBD has lent Tunisia about $965 million since its creation in 1975, it added. ($1= 1.340 dinar) REUTERS
Service militaire obligatoire pour les femmes : le pont de vue du site perspectives tunisiennes :
Peut-on être contre le service militaire des femmes ? Par Perspectives
(Source: Le site de Perspectives Tunisiènnes: Date de publication: 04.01.2003 15:16)
Perspectives Tunisiennes
Par Le Juge Mokhar Yahyaoui
Il y avait un temps ou les changements profitent aux extrêmes de droites comme de gauche ou à des juntes militaires comme ça a prévalu partout dans le monde et pendant les dernières décennies au tiers monde
![]() (Source: le forum de TUNeZINE le 04-01-2003 18:46)
La « droits de l’hommania »
Par Dr. Chokri Hamrouni
Les agressions tout autant lâches que prévisibles dont un certain nombre de démocrates tunisiens ont fait tristement l’objet a soulevé un tollé au sein de l’opposition tunisienne. Les témoignages de solidarité continuent à déferler et les communiqués rivalisent d’insultes et d’invectives à l’encontre des agresseurs et de leurs commanditaires. Centralisme droits de l’hommiste Bien que la logique des choses ( psychologie de la victime, psychologie de la foule indignée) commande une attitude, sinon haineuse, du moins désobligeante à l’égard des assaillants. Je prendrai le risque d’encourir les foudres de quelques-uns uns de mes amis revanchards d’un moment indignés par la violence des interventions policières, et je dirai que si le régime a fait figure comme il a su toujours le faire d’une dictature insatiable, une partie de l’opposition a fait montre plus d’une fois d’une prédisposition à l’oppression e t d’une étrange complaisance dans le statut de victime et de souffre-douleur.
Que mes amis Mokhtar Yahyaoui, Noureddine Bhiri, Mohamed Jmour me pardonnent d’avoir détourné l’attention de leur propre calvaire pour un transfert bien voulu sur une masse plus large d’opprimés qui se satisfait dans l’auto flagellation et se nourrit de sa propre souffrance. Comble de l’incongruité, la répression est devenue l’unique horizon et pour la dictature et pour l’opposition. La première pour avoir testé son efficacité dans le maintien sous tutelle d’un peuple peu suspect d’arriérisme. La deuxième pour avoir dédaigné et abandonné le vrai combat politique au profit d’un centralisme droit de l’hommiste structurellement plaintif, sûrement lénifiant mais guère salvateur.
Que d’injustices commises, que de violences perpétrées…Et chaque fois une opposition de plus en plus décomposée et éclatée en nombre disproportionné de comités, d’associations et de justiciables instantanés. C’est un jeu d’enfant pour la dictature : précipiter la désertification de la sphère publique en stimulant incessamment ce besoin de comitésation et ce mouvement irréversible de pantouflage et de conversion de l’espace politique (public) vers l’espace humaniste (privé). Et quand les récriminations catégorielles se substituent aux fondamentaux et aux grandes causes, la société cesse d’être le creuset de toutes les luttes et le pourvoyeur de sens indispensable au fusionnement des énergies et des bonnes volontés aspirant au changement. L’« opposition des droits de l’Homme » : conception réductrice de l’opposition et des droits de l’Homme. Vision d’une opposition diminuée, rétrécie, amputée : l’opposition comme supplice. Rien qu’une comm unauté d’auto martyrisés, seulement obsédés par ce qui convient d’appeler le « syndrome d’à qui le tour ? »
L’éternel statu quo L’enjeu autour de la question des droits de l’Homme est d’ores et déjà élevé au rang de paradigme incontournable pour ceux qui veulent cerner les contours de l’opposition tunisienne. Car bien que diversifiée et hétéroclite de par ses composantes, cette dernière demeure néanmoins facilement décryptable tant elle s’est investie dans l’humanitaire. Amer constat pour une opposition qui est en train de se priver et de priver en même temps le pays d’une réelle chance de changement. Fataliste dans ses analyses (Ben Ali, encore jeune, ne partira pas), prudente dans son discours (à l’image du tout récent très policé communiqué signé par cinq partis), inconstante dans ses actions (absence évidente de projet) ; les dramaturges de l’opposition tunisienne offrent une scène on ne peut plus désolante d’un pseudo-combat politique dont les règles de jeu ne laissent présager aucune altern ative : une sorte de pacte tacite de non-agression visant à maintenir le statu quo sur l’ordre d’arrivée initialement prévu.
La droits de l’hommania dont une partie de l’opposition s’est rendue coupable a vite fait de renforcer la société tunisienne dans le discrédit dans le quel elle a assigné son élite. Que d’indélicatesses, que de règlements de comptes, que de haines instituées, que de coups bas fomentés par des individus qui se réclament pourtant des grandes valeurs que sont les droits de l’Homme. Alain ne disait-il pas dans Histoire de mes pensées : « La bonne opinion que j’ai de mes semblables sans exception est corrigée par cette idée qu’ils sont bien capables de faire les imbéciles, et longtemps, s’ils en font seulement le stupide pari. » Drôle d’inspiration! Dans ce combat contre la dictature, les droits de l’Homme perdent peu à peu leur statut de finalité et de grand dessein et deviennent progressivement un simple instrument de conflit (contre les adversaires tout autant que les amis) quelques fois efficace mais souvent sclérosé et dangereusement démobilisateu r.
L’arithmétique ne plaide pas en faveur de l’opposition tunisienne. Le nombre de comités, d’associations, de centres, de partis politiques – se réclamant en tout antagonisme du très convoité domaine des droits de l’Homme – dépassent de loin celui des personnes qui les composent. Certains responsables cumulent sans grand souci plusieurs casquettes. Tantôt défenseurs des droits de l’Homme, tantôt leaders politiques ! Ils sont partout et nulle part. Leurs actions perdent en constance. Ils cultivent et gèrent le semblant et l’artificiel et négligent et déprécient le substantiel.
La gestion de l’instantanéité préconisée par l’urgence des interventions en matière des droits de l’Homme a plongé la société civile tunisienne dans un mal chronique qui consiste à réduire son champ d’action à la seule portion congrue : médiatiser son assujettissement. Un statut d’écrasés à la logique inconséquente : se cantonner sélectivement sur son propre martyre ou celui de ses semblables
idéologiques et/ou politiques ; abandonner l’action collective au profit de démarches individualistes aggravant la dispersion des énergies ; favoriser l’avènement d’une nouvelle catégorie d’opposants polymorphes faisant feu de tous bois, inclassables et plus grands que leur propre organisation ; s’adonner à l’éphémère et l’événementiel alternant ainsi des périodes d’hyperactivités et d’autres d’assoupissement et de « chômage technique » (par exemple après l’élargissement d’un détenu) ; creuser davantage le fossé qui sépare ce microcosme d’une opposition absorbée par sa propre misère et le reste d’une société qui s’estime abandonnée par son élite ; empiéter sur un terrain qui ne relève point de son propre domaine de compétence (il est regrettable que le CTIJ ait plus parlé de la persécution des opposants que celle du corps des magistrats pourtant en butte à des iniquités organisées, le premier communiqué de l’AISPP appelé ironiquement « SONEDE » co ndamne la coupure abusive d’eau dans le local abritant le CNLT, le RAID aurait pu mieux faire dans l’état actuel de délabrement de l’économie tunisienne, les partis politiques non inféodés oscillent toujours entre le politique et l’humanitaire…)
De palpables symptômes, visibles chez nombres de formations politiques ou associatives, nous montrent l’accroissement rapide de la démarche droit de l’hommiste, et ne nous permettent pas de supposer que cette tendance doive cesser bientôt de grandir. Quoi qu’elle nous apporte, nous devons subir. Toute dissertation contre elle ne représente que vaines paroles. Oui, si… Il ne s’agit pas dans ce texte de faire le procès des droits de l’Homme ou de clouer au pilori ses militants. Sauf à être de mauvaise foi, nul ne peut renier l’apport presque exclusif de l’action humanitaire dans le soulagement de centaines de victimes et la dégradation de l’image d’une dictature qui s’est tant investie dans le maquillage de ses crimes. L’histoire retiendra l’action ô comme bien digne et méritoire de la LTDH, du CNLT, du CRLDHT, du CIDT, de l’AVTT et auparavant le DLMM ou Démocratie-M aintenant et sûrement d’autres! La Tunisie des emmurés, des sans passeports, des privés de paroles, des agressés, dispose, en ces organisations que sont la LTDH, le CNLT, le CRLDHT de l’AISPP et de tous les amis du pays profond, d’une force de frappe humanitaire on ne peut plus efficace. Il faut tout simplement leur faire confiance, les encourager et ne plus empiéter sur leur terrain.
Mais qui s’occupe de la Tunisie des chômeurs, des exploités, des spoliés, des sur endettés, des va-nu-pieds, des rejetés du système scolaire, des mal logis, des laissés pour compte, des handicapés, des rêveurs d’Eldorado, des déçus, des mécontents. ? Pour le régime, ces catégories de personnes n’existent pas car elles remettent en cause son fameux « miracle économique. Le régime les renie, l’opposition les ignore ! Et pourtant c’est d’elles que viendra peut-être le salut. Nulle dictature n’est censée être inamovible et perpétuelle. Il faut comprendre à la façon d’Alain la psychologie des agresseurs : ils reculent devant la force et la résistance, et foncent sur les faibles et les désarmés. La dictature au réflexe prédateur n’est pas plus en difficulté que lorsqu’elle subit. Il faut la mettre sur la défensive, et vite elle perdra le co ntrôle d’elle-même et de la situation. La dictature se fissure lorsqu’elle doute, lorsqu’elle a peur à son tour, lorsque ses victimes se rebiffent. L’opposition tunisienne doit projeter une image positive d’elle-même, elle doit oser et se montrer conquérante, et tout redeviendra dès lors possible. Force de constater que cette opposition ne manque pas de moyens. Elle manque cruellement de volonté, de conviction et de moralité. Des valeurs qui constitueront des repères et des points d’ancrage pour les Tunisiens de plus en plus désenchantés. La mobilisation s’en suivra… Paris, le 04 janvier 2003 Chokri Hamrouni
La Tunisie et les institutions financières
Par Baroudi Mahmoud « Le capitalisme c’est tenir pour vraie cette idée extraordinaire que la méchanceté humaine devrait, pour les pires raisons, être bénéfique à l’humanité. » John Maynard Keynes A travers toute l’Afrique des dizaines de pays est sous la tutelle des partisans des marchés libres depuis des années. Qu’est ce que cela leur a rapporté ? D’énormes richesses ont été extraites du continent leurs dettes extérieures a grimpé en flèche les revenus ont baissé, les services sociaux ont décliné, l’environnement a été saccagé et le désespoir s’est répandu. Que l’on observe les cas les plus avantageux ou les plus désastreux, la politique libre-échangiste mise au po int par les riches de Washington et de wall street n’a pas su crée de réel développement pour la majorité des habitants du tiers monde.
La mondialisation des forces de marchés vigoureusement encouragés par le FMI et la Banque mondiale, augmente les inégalités à l’intérieur des nations et entre elles contrairement à ce qu’ont prêché les économistes de ces institutions.
Ces institutions avec lesquelles la Tunisie(disons plutôt la classe dirigeante ) développe des relations étroites ne sont démocratiques ni dans leur fonctionnement interne ni dans l’impact de leurs décisions. Elles sont des autocraties très élitistes et hiérarchisées. Leurs dirigeants ont un immense pouvoir sur des ouvriers, des petites entreprises. L’histoire nous montre qu’elles s’efforcent toujours d’affaiblir ou de détruire les organisations sociales démocratiques telles que les syndicats et les associations..
Joseph Stiglitz (prix Nobel ) ancien économiste en chef à la banque mondiale en a montré du doigt la nature antidémocratique et stigmatise leurs prétentions à « détenir les lois naturelles de l’organisation des sociétés humaines pour imposer une représentation de l’ordre social » au lieu de le faire par leurs participations au débat démocratique. Plus on est riche plus on a de suffrages. Le principe fondamental est de faire en sorte que les compagnies privées investissent dans le tiers monde. Mais le but principal de ces entreprises est de faire gagner de l’argent à leurs actionnaires, non de promouvoir la démocratie dans les pays pauvres. C’est pour cela que les multinationales n’ont jamais hésité à travailler mains dans les mains avec les dictateurs. Les promoteurs du libre échange n’ont jamais eu des problèmes avec les massacreurs de leur propre peuple du moment qu’ils autorisaient les firmes multinationales à s’infiltrer dans leurs systèmes économiq ues et à en exploiter les richesses naturelles et humaines.
La fonction la plus importante de la Banque Mondiale et le FMI est politique et non pas économique, parce que ces organisations instaurent entre les élites des pays développés et celles du Tiers Monde des liens de soumissions et de dépendance plus forte que ceux qu’elles ont avec leur propre peuple. En accordant d’importants prêts aux dirigeants du tiers monde on peut orienter dans ces Etats la politique économique et imposer des conditions qui doivent être appliquées à la lettre :
– Une économie ouverte au grand capital – Autorisation des rapatriements généreux des profits – Restriction des mouvements syndicaux – Equilibre budgétaire (réduire les budgets sociaux )…..
Les détails des négociations de la dette sont secrets jusqu’à la signature des contrats afin d’empêcher la participation des citoyens contribuables qui sont les payeurs des remboursements. Après avoir signé, les élites ont une marge de manœuvre considérable dans l’emploi des fonds qu’elles ont reçus ; C’est pourquoi le Tiers Monde est plus précisément la Tunisie est accablée par de somptuaires dépenses –pour les polices pour les forces armées dont la fonction est de maintenir au pouvoir des dirigeants impopulaires plutôt que de protéger le pays contre d’éventuels ennemis – autant que par des projets de constructions éléphantesques souvent gérés par le gendre du président.
Pour notre pays la norme est de se sur endetter afin d’honorer les paiements des dettes antérieurs et d’appliquer une gestion favorable aux multinationales. En plus de ces sommes colossales la classe dirigeante a trouvé d’autres moyens pour ruiner le peuple sous prétexte d’assurer la cohésion sociale. Personnellement je ne suis pas contre cette idée de solidarité, mais est ce que ses sommes d’argents profitent à tout le monde de manière égale ? La réponse est malheureusement négative. La réalité est que le tunisien moyen n’arrive plus à subvenir à ses besoins et il est lui aussi endetter, son seul objectif dans la vie est d’assurer la nourriture pour sa famille. Et même les petites entreprises du pays ne peuvent plus contribuer de manière efficace au développement.
Dans cette perspective la « corruption » n’est pas un phénomène psychologique, une sorte de défaut de la personnalité de la classe dirigeante ; c’est un élément structurel de la mondialisation économique. La politique qui accompagne et conditionne chaque prêt remet l’économie du demandeur sous le contrôle du bailleur extérieur, avec pour seul frein régulateur les goûts politiques et les limites d’honnêteté des bénéficiaires.
Aussi longtemps que ses derniers rendront des comptes a Washington plutôt qu’à leur propre peuple, aucune démocratie, aucun développement ne sera possible. Aucun aménagement de détail, aucun « rééchelonnement » de la dette ne libérera la Tunisie tant que le gouvernement n’aura pas à répondre aux tunisiens plutôt qu’à ses bailleurs de fonds. Le processus dans lequel on est engagé est irréversible : le taux d’endettement de la Tunisie en 2001 est de 48.9% du PIB et la mauvaise gestion conduira la Tunisie à la catastrophe ( rappelons la crise de l’Argentine et comment les crises répétées reflètent les doutes récurrents sur la capacité de l’Etat à servir sa dette. Baroudi Mahmoud (Magistère de Finance à la Sorbonne ) 23/12/2002
(Source: le Resistant nr 13 Numéro 13 décembre 2002)
السفيرة التونسية في لبنان حاضرت عن حقوق المرأة
بدعوة من جمعية « شروق » القت السفيرة التونسية في لبنان نزيهة زروق محاضرة عن « حقوق المرأة: التجربة التونسية ». وانطلقت من لمحة تاريخية وصولاً الى الاتفاق الدولي حول مناهضة مختلف اشكال التمييز ضد المرأة، ثم تطرقت الى التجربة التونسية في هذا المجال، مستندة الى المنطلقات المبدئية والاطار المرجعي لهذه التجربة، والى بعض الاضواء المسلطة على المقاربة التونسية والسياسات المعتمدة في المجال ذاته. واخيراً تحدثت عن بعض المؤشرات.
ومما جاء في المحاضرة: « مسار تحرير المرأة في القرن العشرين حدده عاملان اساسيان، وهما: العامل الثقافي الفكري المتمثل في النظريات الكبرى التي تدعو في مجملها الى تكريس انسانية الانسان وترسيخ مبادئ العدالة والحرية والديموقراطية والمساواة، والعامل التكنولوجي القائم على الاكتشافات الكبرى في الفيزياء (الذرة) والبيولوجيا (الجينوم البشري) والمعلوماتية (الكومبيوتر) ».
وعن الاستراتيجيا المتبعة، قالت: « ان ما تحقق للمرأة التونسية منذ الاستقلال من الاجراءات والمكاسب الجمة والانجازات الثمينة التي شاعت خلال العشرية الاخيرة من القرن الماضي جعلت حقوق المرأة تدخل عهداً جديداً، هو عهد حقوق الانسان بمفهومها متكامل العناصر والابعاد.
ولم يعد في الامكان الحديث عن مجرد تجربة تونسية في هذا المجال وانما يحق لنا ان نتحدث عن استراتيجيا واضحة تستند الى ارادة سياسية اصلاحية ثابتة، وترتكز على رؤية حضارية اساسها جدلية ثلاثية الابعاد: حاضر متصل بالماضي تواق الى المستقبل، وهو ما يبرز عبر التراكم الايجابي الذي ميز مسار تطور المرأة التونسية وهو ما تجلى مجدداً في البرنامج المستقلبي للرئيس زين العابدين بن علي الذي يعد امتداداً ثرياً لخط فكري ثابت وتكريساً لمنظومة ايديولوجية متناسقة شاملة، مترابطة العناصر، متكاملة البناء يثري بعضها بعضاً.
كما يبرز من خلال محاور المخطط العاشر للتنمية (2002 – 2006) الذي تضمن رؤية ديناميكية لمواصلة البناء الوطني، ولمواجهة التحديات والرهانات خلال المرحلة المقبلة وفق منهجية تأخذ في الاعتبار المتغيرات والطموحات، وتحرص على ادماج المرأة في مجتمع المعرفة وتحسين قابليتها للتشغيل مما يؤكد ثبات الارادة السياسية في هذا المجال وانخراطها الواعي والارادي في التوجهات الكونية وحرصها على إثراء هذا المسار الانساني ».
(المصدر: صحيفة النهار البيروتية الصادرة يوم 3 جانفي 2003) نُـشر مؤخرا على شبكة الإنترنت العدد الثاني (أكتوبر – نوفمبر 2002) من مجلة أفكار أون لاين التونسية الألكترونية. وهذا هو فهرس محتويات العدد: التغيير السياسي بعد 15 عاما، 7 نوفمبر التونسي في الميزان (د. أسامة سرايا رئيس تحرير مجلة « الأهرام العر بي » المصرية) التغيير في التجربة التونسية: سجال الماضي والمستقبل (د. علي الصراف – كاتب سياسي ـ باحث لندن) التّغيير سيطرة على الزّمن وتصريف لشؤونه (د. المنذر الرزقي – باحث في العلوم السياسة) عالم ما بعد أحداث 11 سبتمبر ما الذي تغير في العالم بعد 11 سبتمبر 2001 ؟ (د. سيد ولد أباه أستاذ فلسفة ـ بجامعة نواكشوط ـ موريتانيا) السياسة ومآزق البراجماتيّة (د. عبد السلام المسدي أستاذ اللسانيات – الجامعة التونسية ) أحداث 11 سبتمبر : هل تغذت من صراع الاصوليات ؟ (د. سعيد بحيرة أستاذ التاريخ – الجامعة التونسية) عالم ما بعد 11 سبتمبر: في البنية المتناقضة للخطاب الامريكي والعربي (أ.د. يوسف سلامة – أستاذ الفلسفة بجامعة دمشق) حوار الحضارات تسامح أم إعتراف بالآخر (أ.د. محمد حسين فنطر – مدير بحوث ومشرف على كرسي بن علي لحوار الحضارات) العرب وحوار الحضارات في مجتمع المعلومات (د. مصطفى المصمودي رئيس الجمعية التونسية للاتصال) آفاق ورؤى عرفته كل الحضارات السابقة : الحجاب للتمييز الاجتماعي… ولم يفرضه الإسلام (عبد الرزاق الحمّامي – أستاذ الحضارة العربية الإسلامية كلية الآداب ـ جامعة منوبة ـ تونس) الحجــاب والاختــــلاف (د. محمد حافظ دياب أستاذ الدراسات الأنتروبولوجية جامعة بنها – مصر) ندوات « التوازنات الاستراتيجية في عالم اليوم »: في ندوة للتجمع الدستوري الديمقراطي بتونس: من أجل عالم أكثر عدالة وتوازنا… ندوة البرلمانيين التونسيين حول حوار الحضارات والتضامن الدولي: ساعة يستحكم الظرف في التاريخ ! ( خيرة الشيباني) في الدورة السنوية لجمعية الدراسات الدولية بتونس فلنتجاوز 11 سبتمبر !.. كتب » نهاية الجغرافيا وعودة التاريخ : نحن والعولمة » كتاب تونسي للمفكر الدكتور الصادق شعبان (عرض : أوس داوود يعقوب) كتاب حول الزعيم الشيخ عبد العزيز الثعالبي وإشكالية فكره السياسي (عرض : أوس داوود يعقوب) وقد اخترنا اليوم لقرائنا المقال التالي للسيد عبد الرزاق الحمامي الأستاذ بالجامعة التونسية حول « الحجاب »:
عرفته كل الحضارات السابقة
الحجاب للتمييز الاجتماعي… ولم يفرضه الإسلام
بقلم: عبد الرزاق الحمّامي أستاذ الحضارة العربية الإسلامية كلية الآداب ـ جامعة منوبة ـ تونس
الحجاب هو كل حاجز أو ساتر يمنع من النظر إلى ما وراءه وغايته العزل ومنع الرؤية… هذا من حيث اللغة ودلالتها أما من حيث المصطلح فإنه يختصّ بعلاقة المرأة بالرجل، فالحجاب هو كلّ حاجز يمنع الرجل من النظر إلى المرأة ويشمل أنواعا من اللباس والأغطية يمكن للباحث متابعة تطوّرها اجتماعيا وحضاريا وما تعكسه من رموز ودلالات عبر العصور وفي مختلف البيئات وكذلك بالرجوع أيضا إلى معاجم اللباس والعادات والتقاليد، فهي من الوثائق الدّالة على انتشار لباس ما في لحظة تاريخية بالذات أو انعدامه. وإذا كانت اللغة والدراسة الحضارية والوثيقة التاريخية للحجاب ضرورية للنظر في تاريخ الحجاب فإن للحجاب أبعادا دينية يجب الوقوف عليها بدقّة وحذر كبيرين. فسواء تعلق الأمر بمساواة المرأة بالرجل أو بتعليم المرأة أو بالحجاب فإنه يتحتم تنزيل آيات القرآن وأحكامها في سياقها وضمن ظروفها الاجتماعية ـ التاريخية السائدة في زمن التنزيل، أي زمن تلقى النبي محمد صلى الله عليه وسلّم عن عصرنا الراهن، وهو ما يجعلنا نذهب إلى أن الآيات الخاصة بالحجاب بحاجة إلى إعادة تأويل للتخفيف من حدّتها المناسبة لزمن نزولها التي كانت صيغة في ذلك الوقت غير أنها بعيدة كل البعد عن العصر الحديث، وهنا تقع المسؤولية على « أهل الحلّ والعقد » وثقافتهم اليوم ومجالات معرفتهم التي تختلف قطعا عن ثقافة « بعض الفقهاء » الذين اختاروا لأسباب ذاتية وموضوعية تأويلا وحيدا أوحد لبعض الآيات وأجروها مجرى القانون المتجاوز لعاملي الزمان والمكان مع أن الأصل في فلسفة التشريع أن أي قانون هو وليد عوا مل زمنية ومكانية واحتياجات إنسانية تفرضها الحياة المتطوّرة باستمرار. وبالرجوع إلى القرآن تتأكد علاقة الحكم الشرعي أو القانون ببيئته وظروفه مع إمكانية محافظة مقاصده وأهدافه التربوية والأخلاقية على أبعادها في عصر آخر.
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