30 septembre 2004

Déclaration commune des ONG non reconnues

pour le droit à l’activité légale

Nous, soussignées, associations dont le droit à l’activité légale est dénié par les autorités publiques, déclarons :

Au moment où les pouvoirs publics multiplient les OVG (organisations véritablement gouvernementales) et se flattent d’avoir une société civile riche de plus de 8000 associations, nous rappelons à l’opinion publique que depuis 1989, aucune association autonome n’a été autorisée à exister légalement.

Ainsi plusieurs associations ayant accompli les formalités pour le visa légal n’ont pu bénéficier de leur droit reconnu constitutionnellement à l’activité légale. Nous citons à titre d’exemple :

• Le Conseil National pour les libertés (CNLT) qui a proclamé sa naissance publique le 10 décembre 1998 et achevé les formalités légales de dépôt de statuts au gouvernorat le 15 décembre 1998, le récépissé attestant de ce dépôt n’a été remis que le 26 février 1999 et avait reçu du ministère de l’intérieur un refus non motivé le 2 mars 1999. Le CNLT avait alors introduit un recours auprès du tribunal administratif. L’affaire n’a toujours pas été jugée à ce jour.
• Le Rassemblement pour une alternative internationale de développement (RAID) créé le 9 septembre 1999, avait déposé ses statuts sans recevoir de visa. Après trois mois, il s’est déclaré constitué, mais les autorités lui ont dénié la reconnaissance légale.
• L’Observatoire pour la liberté de la presse, de l’édition et de la création (OLPEC) avait déposé ses statuts au gouvernorat de Tunis, reçu un recépissé et annoncé publiquement sa constitution le 3 mai 2001. mais le 1^er août 2001, il a essuyé le même refus abusif du ministre de l’intérieur. Il avait alors introduit un recours auprès du tribunal administratif qui n’a jamais statué sur la plainte.
• La Ligue des écrivains libres (LEL) créée le 13 juillet 2001 et n’a pas reçu de visa légal.
• L’amicale nationale des anciens combattants (ANAC) avait déposé ses statuts auprès du gouvernorat de Bizerte le 20 juillet 2001 et reçu le récépissé. Le 4 octobre 2001, elle recevait du ministère de l’intérieur un avis de refus de constitution. Elle a introduit un recours le 10 octobre 2001 auprès du tribunal administratif en vain.
• Le Centre pour l’indépendance de la justice et des avocats (CIJA) créé en août 2001 et dont les statuts ont été envoyés par la poste le 12 décembre 2001 suite au refus des autorités de réceptionner le dossier. L’association s’est considérée comme constituée après les 3 mois légaux. Mais ses dirigeants ont été convoqués par la police pour se voir signifier l’interdiction d’agir.
• Le Comité National contre la Normalisation. (CNN)  constituée le 6 octobre 2001 et accompli les formalités légales, son président a été convoqué par le parquet pour lui signifier l’interdiction d’agir.
• La confédération démocratique du travail, créée le 5 décembre 2001 et a essuyé le même refus du ministère de l’intérieur quelques temps après avoir déposé ses statuts.
• L’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) créée en novembre 2002, l’administration avait refusé de réceptionner son dossier. Elle était parvenue à déposer son dossier en mars 2004 et reçu son récépissé, mais le refus du ministère de l’intérieur lui a été notifié en juin 2004.
• L’Association de lutte contre la torture (ALT) créée le 26 juin 2003. L’administration a refusé de réceptionner son dossier de constitution à plusieurs reprises. Lors de la dernière tentative le 8 juin 2004, les membres du bureau directeur ont été violentés devant le siège du gouvernorat de Tunis.
• L’association pour le droit à la différence, crée le 25 avril 2004. Les dirigeants ont déposé le dossier au gouvernorat de Kairouan sans recevoir de récépissé.

Le droit d’association, comme tous les droits fondamentaux relatifs aux droits de la personne et aux libertés publiques, doit être reconnu à tous les citoyens tunisiens sans discrimination et n’a de sens que par son libre exercice et son effectivité pleine et entière. Il n’a pas à être considéré comme une faveur que le ministre de l’intérieur attribue de façon discrétionnaire.

Or, loin de garantir l’exercice effectif de cette liberté, reconnue pourtant par l’article 8 de la Constitution tunisienne, et toutes les conventions internationales ratifiées par la Tunisie, la loi sur les associations y fait barrage par les pouvoirs exorbitants qu’elle accorde au Ministre de l’intérieur, et l’obligation qu’elle fait à toute association de se mouler dans un statut préétabli par les services administratifs. La loi sur les associations s’est ainsi transformée en une machine implacable broyant toute tentative d’organisation autonome de la société civile.

Convaincus que l’Etat de droit ne peut être le simple «Etat de la loi», qu’il ne peut se réduire à un formalisme couvrant l’arbitraire de l’administration, que la légalité ne peut être un simple habillage juridique, une mécanique qu’on oppose au citoyen comme fin de non-recevoir, les associations signataires de la présente déclaration :

1-       dénoncent la pratique par laquelle le ministre de l’Intérieur confisque ce droit fondamental, tout en donnant à son refus les apparences de la légalité (délivrance du récépissé, notification de la décision de refus, respect des délais), ou en usant de manoeuvres qui interdisent à des citoyens l’accès aux bureaux administratifs en vue de déposer leur dossiers.

2-       Exigent des autorités publiques la reconnaissance de leur droit à l’activité légale.

3-       Annoncent le lancement d’une campagne pour le droit à l’activité légale multiforme et  ininterrompue jusqu’à ce que leur droits soient reconnus.

Pour l’ALT, Radhia Nasraoui

Pour RAID-ATTTAC, Fathi Chamkhi

Pour le CIJA, Abderrazak Kilani

Pour l’ANAC, Ali Ben Salem

Pour l’OLPEC, Naziha Rjiba

Pour le CNLT, Sihem Bensedrine

AFP, le 30.09.2004 à 00h26

            WASHINGTON, 29 sept (AFP) – Le secrétaire d’Etat américain Colin  Powell a demandé mercredi à la Tunisie de poursuivre les réformes  pour la démocratie et souhaité que les élections législatives et  présidentielle prévues le 24 octobre soient libres, équitables et  ouvertes.

            M. Powell a fait ces remarques à l’issue d’une rencontre à  Washington avec le ministre tunisien des Affaires étrangères Habib  Ben Yahia.

            Le secrétaire d’Etat a souligné « l’importance d’élections  ouvertes et encouragé la poursuite des réformes économiques et  politiques », a indiqué le porte-parole du Département d’Etat,  Richard Boucher. Selon M. Boucher, le chef de la diplomatie  tunisienne a assuré son homologue américain que Tunis avait la  volonté de poursuivre ses efforts dans cette voie.

            Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, 68 ans, au  pouvoir depuis 1987, est candidat à sa réélection pour un quatrième  mandat de cinq ans, rendu possible par amendement à la Constitution  approuvé par un référendum contesté par une partie de l’opposition.

            A la dernière consultation de 1999, il avait été reconduit par  99,44% des voix et son parti, le Rassemblement constitutionnel  démocratique (RCD) dispose d’une majorité écrasante au Parlement.

            Malgré la présence de trois autres candidats, le président Ben  Ali est assuré de l’emporter sous la bannière du RCD qui devrait  maintenir une majorité écrasante au Parlement à l’issue des  législatives se déroulant en même temps que la présidentielle.

AFP

ET VOICI LE TEXTE INTEGRAL DE LA REPONSE DE RICHARD BOUCHER, PORTE PAROLE DU DEPARTEMENT D’ETAT AU COURS DE SON BRIEFING DU 29 SEPTEMBRE 2004 A LA QUESTION SUIVANTE :

QUESTION: Can you give us any kind of a readout from the Tunisian meeting?

MR. BOUCHER: The Secretary had a good meeting with the Tunisian Foreign Minister. They, I think, covered the waterfront of mutual issues and bilateral matters. They really started with issues of democracy and upcoming elections in Tunisia, but also then the broader issue of democracy in the region.

Tunisia, as the host of the Arab League Summit earlier this year, had put a lot of work into the Arab League proposals and was a good contributor to the meeting last Friday that I think both the Secretary and the Tunisian Foreign Minister are very pleased with the discussion of modernization and reform in the Arab world that was held with — it was 28 counterparts last Friday in New York.

So the Secretary emphasized the importance of progress in that direction for the region, but they also did talk in specific terms about the importance of open elections coming up in Tunisia, encouraged the continuation of economic and political reform, and the Tunisian Foreign Minister expressed his commitment — country’s commitment to continued movement in that direction.

They also talked about issues in North Africa, in the Maghreb, and looking for how to make progress there. They talked a lot about the Israeli-Palestinian situation and the desire on all our parts to make progress there, talked a little bit about Iraq and the Secretary explained how he saw the situation.

(Source : Daily Press Briefing, Richard Boucher, Spokesman, Washington, DC September 29, 2004 sur le site du département d’Etat américain visité le 30 septembre 2004)

lien web : http://www.state.gov/r/pa/prs/dpb/2004/36605.htm

Italie/Six Maghrébins inculpés pour recrutement de kamikazes

REUTERS, le 29.09.2004 à 20h48

    MILAN, 29 septembre (Reuters) – La justice italienne a inculpé mercredi six Maghrébins pour avoir recruté des kamikazes destinés à commettre des attentats suicide en Irak et a ordonné qu’ils soient jugés pour « terrorisme international » à partir de février prochain, a-t-on déclaré de source judiciaire à Milan.

            Une juge milanaise a inculpé le chef présumé de ce réseau de recruteurs, Abderrazak Mahdjoub, un Algérien accusé d’avoir été en contact avec les responsables des attentats du 11 septembre 2001, ajoute-t-on de même source.

            Quatre Tunisiens et un Marocain ont également été inculpés pour avoir recruté des individus et les avoir orientés vers des camps en Irak, dirigés par une organisation que l’on pense liée au réseau Al Qaïda.

            Ces inculpations tombent au lendemain de la libération et du retour en Italie de deux employées italiennes d’une ONG caritative, qui ont été retenues pendant trois semaines otages en Irak.

            Mahdjoub a été arrêté en novembre à Hambourg à la demande des autorités italiennes et extradé en mars vers l’Italie. Les cinq autres ont été arrêtés à la fin de l’année dernière dans le nord de l’Italie.

            Lors de leurs arrestations, le ministre italien de l’Intérieur, Giuseppe Pisanu, avait déclaré que l’Italie avait démantelé un réseau européen de recrutement de kamikazes.

            Les individus recrutés en Italie étaient envoyés dans des camps du nord-est de l’Irak, dirigés par Ansar al Islam, organisation que Washington considère comme un de ses principaux adversaires « terroristes » en Irak.

Paraphe d’un accord de libre échange entre la Tunisie et la Turquie

AFP, le 28 septembre 2004 La Tunisie et la Turquie ont paraphé mardi à Tunis un accord d’association pour l’établissement d’une zone de libre échange, visant notamment la diversification de leurs sources d’approvisionnement en matière de textile, en prévision du démantèlement en 2005 de l’Accord Multifibres (AMF).

L’accord a été paraphé par le secrétaire d’Etat tunisien au Commerce, Slaheddine Makhlouf, et son homologue turc Tuncer Kayalar, en marge d’une réunion ministérielle sur l' »avenir du secteur du textile dans l’espace euro-méditerranéen ».

Selon le texte de l’accord qui sera conclu en novembre prochain, les deux pays prévoient la création d’une zone de libre échange pour les produits industriels, l’échange de concessions pour certains produits agricoles, l’adoption du système des règles d’origine.

Grâce à cette zone de libre échange, les deux pays veulent renforcer leur coopération dans le domaine douanier et économique, notamment dans le commerce, l’industrie, l’agriculture, les services, les petites et moyennes entreprises et l’investissement.

Le paraphe de cet accord s’inscrit dans le cadre du renforcement de l’intégration régionale et permettra ainsi la diversification des ressources d’approvisionnement notamment en matière de textile, ajoute le texte.

La Tunisie devrait mettre à profit l’accord pout exporter vers l’Europe des vêtements confectionnés localement avec des tissus turcs.

Quatrième fournisseur de l’Union européenne en produits textiles, la Tunisie était jusqu’à 2002 le premier fournisseur de la France, avant d’être surclassée par la Chine en 2003, selon un rapport de la Banque centrale de Tunisie (BCT) publié récemment.

Par Hamida Ben SALAH

AFP, le 30.09.2004 à 08h00    

            TUNIS, 30 sept 2004 (AFP) – La Tunisie compte sur l’Europe dans  le cadre du partenariat de la zone euroméditerranéenne (Euromed)  pour sauver son industrie textile, un secteur vital menacé de  sombrer sous la vague des produits asitatiques dans trois mois avec  l’expiration de l’accord multifibres (AMF).

            La fin du régime des quotas qui régit les échanges de produits  textiles dans le monde le 1er janvier 2005 va singulièrement changer  la donne pour toute la filière textile mondiale.

            Grâce à son accord avec l’Union européenne (UE) depuis 1995, la  Tunisie est la quatrième fournisseur de produits textiles de l’UE.  Jusqu’en 2003, ce pays du Maghreb était encore au premier rang des  fournisseurs pour la France avant d’être surclassée par la Chine,  selon la Banque centrale de Tunisie.

            Pour la Tunisie, le textile-habillement est un des poumons de  l’économie avec 50% des exportations (3 milliards d’euros/an),  250.OOO emplois et 2.000 entreprises.

            Pour faire face à la déferlante de vêtements fabriqués en Chine,  la Tunisie va donc jouer la carte Euromed. Le ministre tunisien du  Commerce, Mondher Zenaidi, a lié l’avenir du processus  euro-méditerranéen de Barcelone à l’avenir du textile qui emploie 7  millions de salariés dans la zone dont une grande majorité de  femmes.

            Ce secteur est « le ciment de l’euromed et de son avenir dépend  le processus de Barcelone », a averti mardi M. Zenaidi à la  Conférence ministérielle des pays du pourtour de la Méditerranée.

            Le processus de Barcelone a marqué en 1995 le point de départ du  Partenariat euroméditerranéen comme cadre de relations politiques,  économiques et sociales entre les Etats de l’Union européenne et les  pays tiers de la rive sud de la Méditerranée. 

            Le textile « illustre peut-être plus que les autres secteurs  l’importance du partenariat et des liens de solidarité qui nous  unissent », a-t-il ajouté en réclamant un « nouveau souffle » de ce  partenariat.

            Ceci, nous permettrait de passer du stade de la sous-traitance à  celui de la co-traitance, a-t-il plaidé relayant une demande des  professionnels réunis  cette semaine à Tunis.

            Les industriels tunisiens se sont associés à leurs collègues de  la zone euromed pour réclamer aux gouvernements et à la Commission  européenne de conduire les négociations à l’OMC dans l’objectif de  « maintenir au pourtour de la zone une réelle préférence tarifaire ».

            Premier débouché de la Tunisie, la France a appuyé la création  en Europe d’un mécanisme de surveillance, en prix et en quantité,  des importations asiatiques, en particulier les produits chinois.

            Professionnels et pouvoirs publics étaient déjà sur la brèche  tout l’été pour mettre en place des mécanismes de survie du  textile-habillement, en proie à une crise structurelle malgré les  efforts de modernisation.

            Après une croissance soutenue à la fin des années 90, la  production du secteur textile stagne depuis 2001 avec une situation  plus critique pour la filature et le tissage.

            Les entrepreneurs réclament, pour s’adapter, un allègement des  charges et plus de flexibilité du temps de travail, tout en espérant  que l’accord de libre échange avec la Turquie puisse faciliter  l’exportation en Europe de vêtements confectionnés en Tunisie avec  des tissus turcs.

            Pour l’après 2005, la Tunisie devrait se ménager des niches  compétitives dans les filières du tricot, de la lingerie et de la  bonneterie, « à condition d’agir sur les coûts, d’être suffisamment  réactifs pour tirer profit de la proximité géographique de  l’Europe », note un expert.

AFP

Par Patrick BAERT

AFP, le 30.09.2004 à 07h41   

            GENEVE, 30 sept 2004 (AFP) – Le monde du textile n’a plus que  trois mois pour trouver une parade face à la concurrence des  produits chinois qui risquent de déferler avec la disparition du  système des quotas, mettant en péril l’industrie de plusieurs pays.

            Le 1er janvier 2005 disparaîtront les derniers quotas qui  garantissaient un accès aux pays riches pour les importations  textiles des pays en développement, aux termes de l’accord  multifibres de 1975 que la Chine n’avait pas signé. 

            La fin des quotas fait craindre aux petits pays producteurs  comme aux gros importateurs un déferlement de vêtements fabriqués en  Chine, déjà premier exportateur mondial d’habillement avec 28% du  marché planétaire, contre 19% en 1995.

            Pékin aligne une main d’oeuvre bon marché, une industrie  dynamique et une monnaie considérée comme sous-évaluée face à une  pléthore de pays pauvres moins compétitifs, mais dont l’économie  repose parfois en grande partie sur le textile.

            « Les petits pays vont devoir faire face à une concurrence assez  énorme », redoute le représentant d’un pays émergent auprès de  l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

            « Rien qu’en anticipation du 1er janvier, on a déjà des  problèmes: il y a des usines qui ferment et des licenciements parce  que les commandes se prennent en avance », ajoute le diplomate de ce  pays dont les exportations dépendent à près de 50% de la  confection.

            A la demande des pays producteurs, l’OMC organise vendredi une  réunion de ses 147 pays membres, dont la Chine et l’Inde, considérée  dans une moindre mesure comme la gagnante du futur système.

            Les autres exportateurs espèrent définir à cette occasion  « quelles mesures  prendre pour aider ceux qui vont perdre », selon le  responsable. « On en est au stade de la sensibilisation. On essaie de  faire comprendre à la Chine et à l’Inde qu’on ne veut pas les  bloquer, mais en expliquant que l’OMC est pour tout le monde ».

            Selon un diplomate européen, la réunion devrait déboucher sur la  mise en place d’un mécanisme de surveillance. « Mais il est clair que  l’OMC ne peut pas aller plus loin et que les quotas disparaîtront le  1er janvier. Il n’y aura pas de prolongation », avertit-il.

            Un ambassadeur espère que le mécanisme de surveillance « permette  à l’OMC d’étudier comment la Chine respecte ses engagements en  matière de dumping, de subventions et de comprendre comment ce pays  fait pour réussir ».

            Une vingtaine de pays exportateurs, dont la Turquie, le  Bangladesh, la Roumanie, l’Ile Maurice, la Tunisie et le Maroc, se  sont retrouvés la semaine dernière à Genève pour tenter de se mettre  d’accord sur une approche commune face aux géants asiatiques.

            « C’est le début de la constitution d’un nouveau groupe », observe  un ambassadeur d’un pays concerné, qui espère que Bruxelles et  Washington déclencheront les mesures de sauvegarde auxquelles leur  donne droit jusqu’à fin 2008 le protocole d’adhésion de la Chine à  l’OMC. 

            Mais Pékin a déjà mis en garde contre une telle démarche, que  réclament les producteurs américains. « Cela irait à l’encontre du  principe de libre échange et affecterait gravement la coopération  entre la Chine et les Etats-Unis et l’UE », a déclaré l’ambassadeur  de Chine auprès de l’OMC, Sun Zhenyu, à l’agence Chine nouvelle.

            Le commissaire européen au Commerce, Pascal Lamy, s’est dit  jusqu’à présent opposé à des mesures de sauvegarde, mais il a averti  mardi que Bruxelles serait forcé de suivre le mouvement si les  Etats-Unis prennent de telles mesures.

            Selon une étude publiée en août par l’OMC, les exportations  chinoises de vêtements devraient représenter 50% du total aux  Etats-Unis après la fin des quotas, contre 16% actuellement. La part  du Mexique tomberait de 10% à 3%.

            La part des exportations chinoises vers l’Union européenne  passerait de 18% à 29%, alors que celle de la Turquie tomberait de  9% à 6%.

COOPÉRATION ALGÉRO-TUNISIENNE

A  propos de la réunion de Boycott des élections qui s’est déroulées Hier (28 septembre 2004) à Paris

عصابة النهب المتصهينة تمعن في التنكيل بالاحـرار

الحلقة الثانية عشر : هل أتاك حديث مملكة الرعب ؟

الهادي بريك / المانيا

فضيحة « إلغاء » ثم « إعادة برمجة » شريط الطوفان للمخرج السوري عمر أميرالاي في مهرجان قرطاج الدولي للسينما (متابعة)

إلغاء برمجة فيلم « الطوفان » لعمر اميرلي فى ايام قرطاج

تونس – أ ف ب

أكدت مديرة الدورة الجديدة لايام قرطاج السينمائية نادية عطية اليوم الثلاثاء بتونس تراجع ادارة المهرجان عن برمجة الفيلم الوثائقي « طوفان فى بلاد البعث  » للمخرج السوري عمر اميرلاي بعد تعرضه لحملة فى الصحف التونسية.

 وكان من المتوقع مشاركة الفيلم ضمن الدورة العشرين لايام قرطاج السينمائية من 1 الى 9 تشرين الاول-اكتوبر القادم.

ويتناول الفيلم رواسب حزب البعث السورى على مدى 35 سنة من الحكم ومخلفات ايديولوجيته « المتحجرة » على المجتمع السوري. واضافت عطية أن « سبب الغاء برمجة الفيلم هو المنحى الذاتي الذى يتسم به وتعذر حضور مخرجه لاسباب شخصية ».

وقالت « تمت برمجة الفيلم فى الاول لانه من النوع الذى يلفت الاهتمام ويمكن ان يكون محور نقاش لكن بعد تفكير عميق وبسبب غياب المخرج تقرر الغاءه ».

وكانت صحيفة الشروق التونسية هاجمت برمجة الفيلم السورى تحت عنوان « ايام قرطاج السينمائية لا يمكن ان تكون منبرا لاعداء العروبة » وغيرت عنوانه ليصبح « سوريا بدون حزب بعث ».

 واكدت على ان « ايام قرطاج لا يمكن ان تكون منبرا للدعاية الصهيونية التى تستهدف سوريا ولا يمكن ان تحتضن مثل هذا الشريط سوى التظاهرات المتصهينة التى تستهدف كل ما هو قومي وعربي ».

 واضافت الصحيفة بان « ادراجه ضمن هذه التظاهرة انما هو تخندق ومساوقة للحملة على سوريا التى بدات منذ اشهر عبر العديد من الافتراءات وهي تذكرنا الى حد كبير ببداية التمهيد للعدوان على العراق « .

ويتنافس خلال المهرجان 3 الذى يتراس لجنة تحكيمه المخرج السورى محمد ملص 37 فيلما طويلا وقصيرا و44 فيلما وثائيقيا من 11 بلدا على جائزة التانيت الذهبي فى المسابقة الرسمية لهذا المهرجان للسينما العربية والافريقية الذى يقام كل عامين منذ 38 عاما.

(المصدر: صحيفة الحياة الصادرة يوم 28 سبتمبر 2004)

إدارة أيام قرطاج السينمائية في ندوة صحفية: عمر الشريف وتياري آرديسون من نجوم المهرجان

تونس ـ الشروق : أكّدت السيدة نادية عطية مديرة الدورة العشرين لايام قرطاج السينمائية، صباح أمس الاربعاء 29 سبتمبر 2004، في ندوة صحفية حضرها الرئيسان المساعدان للمهرجان، أن دورة هذا العام ستكون استثنائية. وأوضحت السيدة عطية، أن المهرجان يحتفل في هذه الدورة بمرور 38 عاما على انشائه. وأشارت الى أنه (المهرجان) أقدم مهرجان سينمائي في الوطن العربي وافريقيا. 257 فيلما ستعرض في المهرجان واحتفالا بهذه الدورة الاستثنائية اوضحت السيدة عطية أن عدد الافلام التي ستعرض في المهرجان في تسعة أيام، تقابل خمس مرات عدد الأفلام التي تعرض في القاعات التجارية على امتداد العام. وبيّنت ان عدد الافلام التي ستعرض هو 257 فيلما، في حين لا يتعدى عدد الافلام التجارية التي تعرض سنويا في القاعات 50 فيلما… كما اشارت الى ان الافلام العربية المبرمجة في هذه الدورة، فيها عشرة افلام لمخرجين جدد. وأضافت السيدة عطية الى أن المهرجان سيستعيد في هذه الدورة سوق الافلام الذي اختفى في دورات سابقة. كما أشارت الى ورشة المشاريع السينمائية التي ستقدم في هذه الدورة 7 منح دولية من مؤسسات سينمائية وسمعية بصرية، من اجل دعم انتاج السينما العربية والافريقية. صور على الجدران وتأكيدا على استثنائية الدورة العشرين وتمييزها عن بقية الدورات السابقة، اضاف المنتج والموزع السينمائي احدم بهاء الدين عطية بوصفه الرئيس المساعد في المهرجان، الى جانب السيد علي الزعيم، مدير ديوان وزير الثقافة والشباب والترفيه، أنه سيقع التركيز خلالها على الجانب الاحتفالي والفرجوي. وأوضح انه سيقع تنشيط شارع الحبيب بورقيبة بالعاصمة، على امتداد الايام التسعة للمهرجان. وأشار الى أنه ستقع اقامة عدد من الشاشات على جدران مباني الشارع اضافة الى شاشة خاصة مائية على نافورة الساعة الموجودة في ساحة 7 نوفمبر بالشارع الرئيسي. التذاكر بدينار ونصف ودعما للجانب الاحتفالي في المهرجان، بينت السيدة عطية كذلك، أنه وقع اختيار فضاء القبة بالمنزه لتنظيم حفل الافتتاح هو من اجل ضمان عنصر الفرجة والضخامة. وأوضحت ان تهيئة هذا الفضاء ا لرحب استغرقت شهورا طويلة. كما اشارت الى أنه سيقع تخصيص حفل افتتاح خاص بالاطفال خلال اليوم الثاني وسيقع خلاله عرض سلسلة من الرسوم المتحركة من انتاج تونسي متوسطي، تقدّم لأول مرّة عالميا، وبخصوص تذاكر الدخول لمشاهدة الافلام قال السيد علي الزعيم انه وقع الترفيع فيها نسبيا لتصبح دينارا ونصفا وبدل دينار واحد كما كان في الدورات السابقة. تكريم وردّا على أسئلة الصحافيين فيما يخص هدف الندوة الفكرية من برنامج المهرجان في هذه الدورة، بينت السيدة عطية أنه تم التركيز في هذه الدورة على العنصر التكريمي، وتحديدا تكريم المهرجان بوصفه اول مهرجان سينمائي عربي وافريقي.  

الأخبار الواردة من تونس عشية انطلاق « أيام قرطاج السينمائية », تنذر باندلاع نقاشات عبثية ومسمومة, لا شكّ في أن الحياة الثقافيّة العربية بغنى عنها تماماً هذه الأيّام. ويتخوّف أهل الفنّ السابع من أن تطغى الفضيحة على الدورة العشرين من تظاهرة اعتبرت حتّى اليوم من أبرز مواعيد السينما العربية والافريقية, وهي فضيحة قد تصم ذاكرة المهرجان لسنوات طويلة مقبلة. بدأت الضجّة خلال انعقاد « أيام بيروت السينمائيّة », حينما كشف عن حملة يواجهها فيلم عمر أميرلاي الأخير « الطوفان » في تونس, وعن اتهامات باطلة موجّهة الى المخرج, تنال من سمعته ومواقفه الوطنيّة. ثم سرت إشاعات عن قرار ادارة مهرجان « أيام قرطاج السينمائية » الذي ينطلق في الأوّل من تشرين الاول (اكتوبر), بالتراجع عن عرض فيلم أميرلاي… وبدأت انطلاقاً من بيروت, ثم عبر البريد الالكتروني, حملة تضامن واسعة, مع أميرلاي الذي يعتبر من أبرز مخرجي جيله في سورية والعالم العربي. ثم جاء خبر « فرانس برس » يوم أمس ليؤكد الإشاعات, ويعزز التخوّفات إذ أعلنت مديرة « أيام قرطاج السينمائية » نادية عطية للوكالة تراجع ادارة المهرجان عن برمجة الفيلم الوثائقي « الطوفان » لمخرجه عمر أميرلاي, بعد تعرضه لحملة في الصحافة التونسية الصفراء. وبررت عطيّة قرارها, على ذمّة الوكالة الفرنسيّة بـ »المنحى الذاتي الذي يتسم به الفيلم, وتعذر حضور مخرجه لأسباب شخصية ». وحتّى هذه المرحلة, تبدو الذريعة مستغربة, أنما قابلة للنقاش. فهذه أوّل مرّة نسمع فيها أن « البعد الذاتي » لعمل فنّي من العناصر السلبية التي تمنع عرضه في مهرجان سينمائي! أو أن اعتذار صاحب الفيلم عن عدم الحضورالى المهرجان يؤدّي الى سحب شريطه من المشاركة! وتضيف مديرة « أيام قرطاج »: « الفيلم برمج في البداية لأنه من النوع الذى يجلب الاهتمام, ويمكن ان يكون محور نقاش. لكن, بعد تفكير عميق, وبسبب غياب المخرج تقرر الغاؤه ». وهنا يتبادر الى الذهن سؤال عفوي : ما هي المنطلقات التي تمحور حولها هذا « التفكير العميق »؟ ولماذا تستحقّ المسألة – أساساً – كل هذا التفكير العميق, قبل برمجة فيلم تسجيلي لمخرج سوري بارز؟ تصبح المسألة أكثر خطورة, فينتقل المرء من الابتسام الى تقطيب الحاجبين, حين يقرأ تتمة التصريح الذي نشرته « فرانس برس ». إذ تعلن عطيّة ان « أيام قرطاج لا يمكن ان تكون منبراً للدعاية الصهيونية التي تستهدف سورية… ولا يمكن ان يعرض هذا الشريط سوى تظاهرات متصهينة تستهدف كل ما هو قومي وعربي ». هنا يتخذ النقاش منحى أكثر خطورة. عمر أميرلاي سينمائي صهيوني إذاً, ومعاد لبلاده؟ والمهرجانات الأخرى التي عرضت الفيلم – مثل « إيام بيروت السينمائيّة » متصهينة؟ لا يمكن لأي مشاهد أو مثقف أو ناقد أو سينمائي في العالم العربي أن يقبل مثل هذه الاساءة الى عمر أميرلاي المعروف بمواقفه الوطنيّة والشجاعة. كما سيأسف كل المثقفين العرب من أن يتحوّل مهرجان مرموق مثل « أيام قرطاج السينمائيّة » الى محاكم تفتيش تشكك في نيات الفنانين ومواقفهم, وتوجّه إليهم اتهامات مجحفة وظالمة وعنيفة… تصل الى حدّ التخوين والطعن بالنزاهة والصدقية والوطنية. صفّق الجمهور طويلاً لفيلم « الطوفان » أثناء عرضه في بيروت, كما سبق وعرض في دمشق… حيث لم يقم أحد بكشف تلك « المؤامرة الخطيرة على الأمّة ». صحيح أن فيلم أميرلاي يتحلّى بقدر من الجرأة, في نقد منطق الحزب الواحد وتأثيره في وعي الأفراد وسلوكهم. لكنّه ينتمي الى النقد الحضاري والموزون والهادئ الذي نحتاجه اليوم, أكثر من أي وقت مضى, لتطوير مجتمعاتنا ومواجهة التحديات التي تفرضها المعطيات العالمية الجديدة على الحضارة العربية. وهذا هو دور الفنان أصلاً, وقد قام به أميرلاي على أكمل وجه, برهافة وطنية وفنية وانسانية تشهد له… وهو يستحق كلّ شيء الا الاساءة اليه كمواطن وكفنّان, خصوصاً حينما تصدر تلك الاساءة عن ادارة مهرجان رصين يمثّل السينما التونسية التي يحتل مبدعوها موقع الطليعة في السينما العربية البديلة. والمؤسف أن ادارة « أيام قرطاج » أخذت على عاتقها اتهامات وردت في الصحافة التونسيّة الصفراء, وحوّلتها موقفاً رسمياً. طبعاً لم يتأخّر رد الفعل على موقف المهرجان التونسي… إذ سارع عدد من السينمائيين الشباب (مثل مثل نزار حسن, وآن ماري جاسر وإليان الراهب…) الى سحب أفلامهم من « أيام قرطاج ». ونحن ما زلنا نأمل بأن تتراجع « أيام قرطاج » عن موقفها, وتعيد الاعتبار الى عمر أميرلاي وفيلمه « الطوفان »… وإلا فنتوقّع من رئيس لجنة التحكيم الدولية هذا العام في تونس, وهو السينمائي السوري محمد ملص, أن ينسحب بدوره من المهرجان تضامناً مع مواطنه ورفيق دربه, ودفاعاً عن شرف المهنة, وحريّة التعبير.

(Source: JA/L’Intelligent N°2281 du 26/09 au 02/10/2004)

Par Hamida BEN SALAH

AFP, le 30.09.2004 à 07h39

            TUNIS, 30 sept (AFP) – La recherche de nouveaux talents  présidera aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC) – doyen  des festivals de cinéma en Afrique – dont la 20ème session s’ouvre  vendredi avec un record de premières oeuvres en compétition pour le  Tanit d’Or.

            « Cela prouve que la relève se fait », note Nadia Attia,  directrice du festival, organisé par le ministère tunisien de la  Culture, de la Jeunesse et des Loisirs et parrainé par le producteur  international Tarak Ben Ammar.

            Du 1er au 9 octobre, sur 22 long-métrages en compétition, la  moitié seront les premières oeuvres de onze cinéastes parmi les  participants venant de sept pays africains et huit arabes. 

            En compétition du court-métrage, les quinze films programmés  devraient conforter la vocation première des JCC pour la promotion  des jeunes cinémas d’auteur arabe et africain.

            « Les JCC continuent d’être avant tout un festival de films  d’auteurs », note la directrice de la manifestation, qui sera cette  année plus festive pour son vingtième anniversaire.

            En baptême du feu: le Tunisien, Moez Kammoun dessinera dans  « Paroles d’Hommes » le quotidien d’un sombre écrivain. Son  compatriote établi à Paris, Mokhtar Laâjimi, réserve sa première  oeuvre, « Bab El Arch », à la vie d’un journaliste pris entre l’ordre  établi et la triste réalité de son métier.

            On verra également dans cette catégorie: « Dans la ville vide » de  l’Angolais Maria Joao Ganga et « Un héros » de Zézé Gamboa (Angola),  « La nuit de la Vérité » de la Burkinabèe Fanta Régina Nacro.

            L’Irakien Amer Alwan, le Marocain Mohamed Asli, la Libanaise  Danielle Arbid et son compatriote Bahij Hojeij, et la Syrienne Waha  al Raheb se présenteront pour la première fois pour la course aux  Tanits, trophées du nom d’une déesse punique.

            Les réalités politiques et les moeurs sociales, la guerre, la  violence et l’injustice donneront le ton de la sélection officielle,  indique Mme Attia.

            Hors compétition, les cinéphiles auront une profusion d’images  de tous les continents, 250 films au total.

            En compétition vidéo, 45 oeuvres, dont « Déluge au pays du Baas »,  film réquisitoire du cinéaste syrien Omar Amiralay sur les ravages  du parti au pouvoir en Syrie. Objet de critiques dans la presse  tunisienne, ce film a été déprogrammé, puis remis au programme après  la protestation de cinéastes arabes contre son interdiction.

            Le jury sera présidé par le Syrien Mohamed Malas, un fidèle du  festival et auteur de films primés à Carthage.

            Une série d’hommages célébreront les cinémas allemand,  palestinien et marocain, et deux rétrospectives sont consacrés aux  films de l’Egyptienne Yusra, vedette du dernier né de Youssef  Chahine (De New York à Alexandrie), et à ceux du cinéaste français  disparu Jean Rouch en reconnaissance de son intérêt porté à  l’Afrique.

            Pour sa 20e édition-anniveraire, le festival biennal créée en  1966, se donnera un coup de lustre. La cérémonie d’ouverture se  déroulant habituellement dans un salle de Tunis aura lieu au Palais  des Sports d’El Menzah (3.500 places) avec en levée de rideau « Le  Cerf Volant » de la libanaise Randa Chahal, Ours d’Argent du dernier  festival de Berlin. 

            « La Porte du Soleil » de l’Egyptien Yusri Nasrallah retraçant la  saga palestinienne depuis la création d’Israël jusqu’aux accords  d’Oslo en 1993 en passant par l’exode palestinien en 1948 clôturera  le festival.

            Les 7-14 ans seront de la fête pour une soirée spéciale avec  « Viva Carthago », la première série animée à être totalement conçue  en Tunisie.

            Ecrans géants sur la place publique et animations de rues  donneront le ton de la « fête » au festival, qui, concurrence oblige,  se paiera une brochette de « stars » dont les noms n’ont pas été  révélés « pour la surprise ».

            Enfin, comme à chaque session un « Atelier de projets »  accueillera les jeunes cinéastes à la recherche de fonds et un  « Marché international du film » offrira un cadre d’affaires aux  professionnels.

AFP, le 30.09.2004 à 07h44

            TUNIS, 30 sept (AFP) – Voici la liste des 22 long-métrages en  compétition pour le Tanit d’Or des 20èmes Journées  cinématographiques de Carthage (JCC) se déroulerant du 1er au 7  octobre:

            – « Lettre d’Amour », de Zoulou de Ramadan Suleman (Afrique du  Sud)

            – « El Manara », de Belkacem Hadjajdj (Algérie) 

            – « Dans la Ville Vide », de Maria Joao Ganga (Angola)

            – « Un héros », de Zézé Gamboa (Angola)

            – « Visiteur », de Bassam Al-Thawadi (Bahreïn) 

            – « La nuit de la Vérité », de Fanta Régina Nacro (Burkina Faso)

            – « Tasuma le feu », de Kollo Daniel SANOU (Burkina Faso) 

            – « Le silence de la Forêt », de Didier Florent Ouenangare et  Bassek Ba Kobhio (Cameroun/Centrafrique) 

            – « J’aime le Cinéma », de Oussama Fawzy (Egypte)

            – « Paris selon Mousssa », de Cheich Doukoure (Guinée) 

            – « Zaman l’Homme des Roseaux », de Amer Alwan (Irak)

            – « Dans les Champs de Bataille », de Danielle Arbid (Liban)

            – « La Ceinture de Feu », de Bahij Hojeij (Liban)

            – « La chambre Noire », de Hassan Benjelloun (Maroc) 

            – « A Casablanca les Anges ne Volent pas », de Mohamed Asli  (Maroc)

            – « Au Neuvième Mois », de Ali NAssar (Palestine)

            – « Madame Brouette », de Moussa Sene Absa (Sénégal)

            – « Un amour d’Enfant », de Ben Diogaye Beye (Sénégal) 

            – « Au plaisir des Auditeurs », de Abdellatif Abdelhamid (Syrie)

            – « Visions Chimériques », de Waha Al Raheb (Syrie)

            – « Parole d’Hommes », de Moez Kamoun (Tunisie) 

            – « Bab El Aarch » (Noce d’été), de Mokhtar Ladjimi (Tunisie)

Le soleil se lève à l’Est

par Fabrice RANDOUX

AFP, le 29.09.2004 à 12h35

            BRUXELLES, 29 sept (AFP) – La politique d’asile, notamment  l’idée italo-allemande controversée de créer des centres d’accueil  pour réfugiés ou immigrants hors de l’UE, sera au centre d’une  réunion informelle des ministres européens de l’Intérieur vendredi à  Scheveningen (Pays-Bas).

            La veille, les ministres de la Justice auront une réunion « de  routine » avec leur homologue américain John Ashcroft « pour afficher  notre bonne coopération anti-terroriste », selon des diplomates.

            Le débat vendredi devrait permettre au ministre allemand de  l’Intérieur Otto Schily et à son homologue italien Giuseppe Pisanu  de clarifier des idées lancées cet été sur la création de centres  d’accueil en Afrique du Nord pour traiter les requêtes des  demandeurs d’asile dans l’UE, voire des immigrants.

            Les ministres affirment vouloir ainsi éviter les naufrages  d’embarcations de fortune en Méditerranée remplies d’immigrants  voulant rejoindre l’Europe.

            Mais la Commission européenne et les autres Etats membres  constatent « qu’on n’a vu pour l’instant que des déclarations dans la  presse » et rappellent qu’une idée similiaire avancée par les  Britanniques avait été enterrée en juin 2003 par les chefs d’Etats  et de gouvernement de l’UE.

            « Cela posera des problèmes financiers, logistiques et surtout  juridiques si l’UE gérait une structure en-dehors de son  territoire », juge Pietro Petrucci, porte-parole du commissaire aux  Affaires intérieures Antonio Vitorino.

            La France s’était montrée réticente à cette idée, craignant  « l’appel d’air de nouveaux Sangatte ». Le centre de Sangatte, qui a  fonctionné de 1999 à 2002 dans le nord de la France, était devenu le  point de passage des filières d’immigration illégale vers le  Royaume-uni.

            Le Haut commissariat aux réfugiés, dont le responsable Ruud  Lubbers participera à la réunion par vidéo conférence vendredi,  reste également très prudent.

            « De quoi parle-t-on ? De centres d’information pour les migrants  ? De centres examinant les demandes d’asile ? De détention des  personnes interceptées en mer? », s’interroge Diedrik Kramers,  porte-parole du HCR à Bruxelles.

            Le HCR est favorable à la volonté de l’UE de renforcer l’aide  aux régions limitrophes des pays d’origine des réfugiés, mais « cela  ne doit pas exempter les pays européens d’offir l’asile »,  souligne-t-il.

            Les ONG s’inquiètent également de la protection effective des  réfugiés en Tunisie ou en Libye, les deux pays évoqués pour  installer ces centres. 

            L’Italie pense très fort à la Libye, devenue le principal point  de transit entre l’Afrique noire et l’Europe et qui accueille déjà  des centaines de milliers d’immigrants dans des camps.

            Elle vient déjà d’obtenir de l’UE un accord de principe pour  livrer à Tripoli des équipements militaires pour lutter contre  l’immigration clandestine.

            Mais « la Libye pratique le refoulement des réfugiés qu’elle  intercepte, comme les Erythréens réexpulsés vers leur pays », dénonce  Daphné Bouteillet-Paquet, du bureau européen d’Amnesty  international.

            L’initiative italo-allemande « d’externaliser l’asile » pourrait  cependant séduire les nouveaux Etats membres de l’UE, désormais  situés sur ses frontières extérieures.

            Si le nombre de demandeurs d’asile est à son plus bas niveau  dans l’UE depuis de nombreuses années, du fait de la chute des  demandeurs venus d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak et de Somalie, il est  en revanche en hausse dans ces Etats où les capacités d’accueil sont  moins développées.

            Les Etats baltes et l’Autriche ont ainsi récemment proposé à  l’Ukraine de créer des camps sur son territoire pour accueillir les  demandeurs d’asile tchétchènes, mais Kiev s’est empressé de décliner  cette offre.

By Moritz Doebler

Reuters, le 29.09.2004 à 18h53

            BERLIN, Sept 29 (Reuters) – German Interior Minister Otto Schily urged the European Union on Wednesday to back his idea of establishing immigration « gateways » outside the 25-nation bloc.

            The EU’s interior and justice ministers will debate the controversial proposal for what critics have branded camps at a meeting in the Hague on Thursday and Friday.

            Under the plan, reception centres would be set up in countries beyond EU borders, notably in North Africa, to process and repatriate those not meeting immigration requirements.

            But human rights groups are concerned about Schily’s ideas, saying it is unclear whether they would offer refugees adequate protection and would be in line with international law.

            « We are jointly of the opinion that the conditions in the Mediterranean call for a solution that stops illegal migration and takes into account the need of the people to be protected, » Schily told the home affairs committee of parliament.

            « We have to stop people coming to Europe illegally, risking their own lives, » said Schily, whose idea has been criticised by the Greens junior coalition partner. « We need to work out a concept that has the joint backing of the EU. »

            Anti-immigration sentiment has risen in Europe over the last few years and many governments are under pressure to devise ways to curb illegal migration and cut the number of asylum seekers.

            A European Commission spokesman said it remained to be seen what exactly Germany was proposing, but implementing such ideas could pose logistic, financial and legal problems.

            « We are not comfortable entirely with this camps idea in terms of how this would actually work in practice, » he said.

            In 2003, Britain was forced to drop similar proposals to set up asylum camps outside the EU after pressure from Sweden and France, which argued they were in breach of international law. The European Parliament also rejected the plans.

            At that time, Germany also spoke out against the idea of Europe setting up camps, because of media comparisons with the Nazi era concentration camps, where millions were killed in World War Two.

            But Schily’s spokesman Rainer Lingenthal rejected descriptions of the « gateways » as camps.

            « Camp generally is a term that we have not used, that others have used, » he said.

            Rocco Buttiglione, the EU’s incoming Justice and Home Affairs Commissioner and Italian European affairs minister for the last three years, has backed the proposal and named Libya and Tunisia as possible host countries last month.

            Italy is a key player in the immigration debate as thousands of migrants risk their lives trying to reach the country’s shores from the Balkans, Turkey and North Africa in small boats, often barely seaworthy. Most aim to settle in other EU states.

(Additional reporting by Marie-Louise Moller in Brussels)

75% des entreprises paient des pots-de-vin en Algérie, selon la Banque mondiale

Associated Press, le 29.09.2004 à 17h19

            ALGER (AP) — La pratique de la commission occulte est quasi-systématique dans l’économie algérienne relève le rapport sur le développement dans le monde 2005 de la Banque mondiale (BM), rendu public mardi, et qui précise que 75% des entreprises algériennes interrogées reconnaissent verser des pots-de-vin.

            La Banque mondiale souligne que ce « fléau » constitue un obstacle réel à l’investissement national et étranger.

            Le rapport, intitulé « Un meilleur climat de l’investissement pour tous », prend appui sur les enquêtes conduites auprès de plus de 30.000 entreprises de 53 pays en développement. Les délits et la corruption peuvent aller jusqu’à doubler les coûts que ceux liés à la réglementation, explique la Banque mondiale qui indique que le prix de la corruption représente en moyenne 6% du chiffre d’affaires des entreprises en Algérie.

            L’organisation Tranparency international avait elle aussi fait figurer l’Algérie sur la liste des pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient les plus affectés par la corruption, à l’instar du Maroc, de la Tunisie, de l’Egypte, de la Libye, du Liban, de la Syrie, de l’Arabie saoudite, d’Israël et des territoires palestiniens.