3 janvier 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2052 du 03.02.2006

 archives : www.tunisnews.net


LTDH- Section de Kairouan: Quand la police déborde !

Parti Démocratique Progressiste: Communiqué

Dr Sahbi Amri:  Halte !  Harcèlements Policiers. Mr. Houcine Mhamdi est interpelé de nouveau au Secteur de la Police de Ben Arous

Mondher Sfar: M. Houcine Mhamdi est convoqué à nouveau au siège de la Police de Ben Arous

Le Temps : Prochain congrès des jeunes avocats: L’effervescence électorale bat son plein

Le Temps : M. Abou Baker Lakhzouri, : « Le voile est une intrusion et il fait fausse note de nature à constituer un sectarisme que nous refutons »

AFP: Privatisation Tunisie-Telecom: Bouygues Telecom retire sa candidature
Dr Sahbi Amri: Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Intérieur de Tunisie
Dr. Moncef Marzouki: La laïcité vue des rivages sud de la Méditerranée

La Presse : Un homme de chez nous appelé…  Mohamed Tounsi

Webmanagercenter.com: UE – Immigration: Un plan « triangle des Bermudes » pour capter les compétences …

 

COMMUNIQUE

 

Quand la police déborde !

 

A L’instar des autres régions, la ville de Kairouan vit aux rythmes d’agressions perpétrés à l’encontre des activistes politiques, syndicaux et associatifs et à l’encontre des militants de l’UGET. Depuis quelques mois, la police de Kairouan a passé à un palier supérieur, touchant l’intégrité physique des activistes et militants.

 

Déjà  Il y a quelques semaines , le président de la section de Kairouan de LTDH ,Massaoud Romdhani et Taoufik Gueddah , secrétaire général  ; les syndicalistes Naceur Agili , Abdelaziz Sebri , Fethi Ltaief et Zakia Dhifaoui ont été tabassés .

 

Le poète et universitaire  Moncef Ouhaibi a été violemment frappé par des « inconnus », pas loin de chez lui.

 

La dernière agression en date a eu lieu ce jeudi 29-12-2005 ou l’étudiante Amel Douzi et létudiant Ali ben Souissi ont été violemment tabassés par un nombre de policiers civils dans un lieu public.

 

A noter que leurs parents respectifs ont été pris en otage dans divers postes de police dans le but de presser sur leurs enfants à signer des engagement afin qu’ils « cessent toute activité politique ou syndicale » à l’université.

 

Simultanément, un ex- député, activiste politique et syndical, en l’occurrence Samir Ben Rayana a été victime d’une agression perpétrée par les mêmes policiers en civil. Ce dernier a été admis à l’hôpital ou un certificat médical lui était prescrit. Il compte déposer une plainte.

 

A noter que plusieurs plaintes ont été déposées par les victimes citées ci-dessus, mais aucune suite n’a été donnée jusqu’à ce jour.     

 

(Source : Mail reçu de M. Massaoud Romdhani, le président de la section de Kairouan de LTDH, le 2 janvier 2006 à 22:06:17)

 

Parti Démocratique Progressiste

 

Communiqué

 

Le Bureau Politique du PDP a appris avec indignation le saccage de la voiture de Kamel Jendoubi, animateur du Comité pour le Respect des Libertés et Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) et Président du Réseau Euromed pour les Droits de l’Homme.

 

Cette agression, survenue le mercredi 28 décembre au parking souterrain de l’AEFTI, association que préside Kamel Jendoubi à Paris, succède à un vol par effraction commis, quelques jours auparavant, sur la même voiture, d’où a été subtilisé le computer portable du leader politique tunisien en exil.

 

Cette double agression vient s’ajouter aux menaces de mort adressées à Tahar Labidi, journaliste tunisien  en exil, et à une campagne de diffamation par voie de tracts anonymes visant des responsables politiques et associatifs tunisiens.

 

Elle intervient aussi au lendemain d’une tournée en Europe effectuée par une importante délégation de l’opposition tunisienne, à l’initiative du CRLDHT et à laquelle Kamel Jendoubi a pris une part particulièrement active.

 

Le contexte politique de cette agression et le climat de menaces qui pèsent sur les opposants tunisiens, notamment ceux vivant en exil, constituent une source sérieuse d’inquiétude et laisse planer les plus fortes présomptions quant aux auteurs de ces actes et la nature politique de leur motivation.

 

Le PDP exige que toute la lumière soit faite sur ces agissements criminels et que leurs auteurs soient légalement poursuivis.

 

Il exprime à cette occasion son entière sympathie à Kamel Jendoubi, l’assure de son soutien indéfectible et salue le rôle pionnier qui a été le sien dans la défense des libertés et des droits de l’homme en Tunisie.

 

Il salue aussi les efforts inlassables qu’il n’a cessé de déployer pour unifier les forces d’opposition, efforts couronnés de succès par la tenue à Paris des conférences unitaires de mai 2002, septembre 2004 et par la campagne internationale de soutien au mouvement du 18 Octobre 2005 dont il a pris l’initiative.

 

Tunis, le 30 décembre 2005

 

Pour le Bureau Politique

Le Secrétaire Général

Ahmed Nejib Chebbi


 

 Halte !  Harcèlements Policiers.

        Mr. Houcine Mhamdi         est interpelé de nouveau         au Secteur de la Police de Ben Arous .  

        Encore une fois de plus , les harcèlements policiers de l’ RCDiste rebelle Mr. Houcine Mhamdi continuent . Il est encore convoqué ce Mercredi 04 Janvier 2006 à 9 h. du matin au secteur de police de Ben Arous.
       Ce début de nouvelle année 2006 semble être bien garni pour les chargés de missions .
       Il parait que la publication de son livre  » Boucheries Arabes … Modèle Tunisien  » ne cesse de perturber le sommeil de la classe dirigeante en Tunisie .
       Les serviteurs de la voyoucratie policière se manifestent ainsi par des excitations hiérarchiques oscillantes.
       Ils ne sont au courant qu’ils ne sont plus en mesure de cerner l’édition et la publication de son bouquin à l’étranger .
        Cette attitude officielle n’est qu’une forme de propagande gratuite que subit actuellement Mr. Houcine Mhamdi pour sortir définitivement de l’anonymat et devenir véritablement médiatique dans la société civile après une carrière decevante au sein du RCD .
       Ce jeu policier de convocation et de reconvocation tente de semer le doute et la pannique au sein de ses connaissances à l’intérieur et à l’extérieur de la Tunisie .        Soyons solidaires avec Mr. Houcine Mhamdi pour défendre la liberté et la démocratie dans notre pays .
       Certainement , nos amis du monde entier ne nous laisseront pas seuls à affronter la voyoucratie policière et la mafiocratie du Palais de Carthage .
Dr. SAHBI AMRI Médecin Privé de s Médecine. Cité El-Wouroud . Sidi Bouzid 9100 Tel. 00.216.98.22.27.51


 

M. Houcine Mhamdi est convoqué à nouveau

au siège de la Police de Ben Arous

 

M. Houcine Mhamdi vient d’être officiellement convoqué à nouveau par la police politique de Ben Arous pour demain mercredi le 4 janvier 2006 à 9 h du matin.

Le Rcdiste ‘rebelle’ a déjà été convoqué le lundi 26 décembre 2005. Il a été interrogé pendant plus de trois heures au sujet de son livre sur la Tunisie, dont de larges extraits ont été publiés sur le site de Tunisnews.

Nous appelons tous les acteurs de la vie associative et de la société civile tunisienne, française et internationale à suivre de près les mesures d’intimidation du régime dictatorial tunisien qui non seulement empêche ses propres adhérents à s’exprimer, mais il n’hésite pas à les persécuter pour avoir exercé leur droit élémentaire à l’_expression de leur opinion.

Paris, le 3 janvier 2006, 20h30

Mondher Sfar

           

msfar@wanadoo.fr


Prochain congrès des jeunes avocats

L’effervescence électorale bat son plein

 

Le congrès de l’Association Tunisienne des jeunes avocats (ATJA) se tiendra au courant du mois de février prochain.

 

La date limite exacte n’a pas été encore fixée mais déjà la campagne électorale pour l’élection des membres du nouveau comité pour un mandat de deux ans a déjà commencé.

 

Une réunion qui a regroupé des jeunes avocats appartenant à différentes sensibilités s’est tenue hier.

« L’objectif est de  constituer une liste commune qui sera en compétition avec celle entre autres, des jeunes avocats proches du Rassemblement Constitutionnel  Démocratique qui, actuellement, compose en grande  partie le comité directeur de l’Association »,souligne un ancien secrétaire général qui ajoute que si « nous n’arrivons pas à s’entendre sur la constitution d’une liste commune nous allons se présenter en ordre dispersé  comme ce fut le  cas  en 2004 et nous allons de nouveau perdre ces élections et la plupart  des membres  du comité sortant seront reconduits ».

 

Surenchères

 

Justement au comité directeur du moins ceux qui comptent briguer  un nouveau mandat la confiance est de mise. Ils jugent que leur bilan est positif. Une source proche assure que le comité directeur sortant a accompli un mandat riche en activités, « plusieurs rencontres et séminaires axés sur la profession ont été organisés et plusieurs revendications des jeunes avocats ont été satisfaites.

 

 

Le comité directeur a travaillé  ont dehors des surenchères politiciennes il a privilégié le concret qui touche directement la vie professionnelle du jeune avocat. Et pour les prochaines élections il ne craint pas les alliances contre nature qui vont de l’extrême  gauche à l’extrême droite. Il y en a  qui se trompent. L’ATJA comme son nom l’indique est une association et non un parti politique. Il y en a aussi qui se trompent en croyant qu’ils sont encore au campus universitaire ».

 

Néjib SASSI

 

(Source : « Le Temps » du 3 janvier 2006)

 

 

UNE SEMAINE APRES, « LE TEMPS » PUBLIE A SON TOUR LA TRADUCTION DE L’INTERVIEW (*) CONTROVERSEE DU MINISTRE AL AKHZOURI…

 

 

M. Abou Baker Lakhzouri, ministre des Affaires religieuses

« Le voile est une intrusion et il fait fausse note de nature à constituer un sectarisme que nous refutons »

 

« Nous appelons la jeunesse à développer davantage le discours religieux dans un sens rationnel »

 

Un certain nombre de points a été soulevé lors des débats parlementaires, relatifs aux affaires religieuses, dont notamment la réforme des programmes d’éducation religieuse, ainsi que les problèmes touchant aux mosquées tant en ce qui concerne le côté esthétique et architectural que le côté budgétaire, telle que la révision de la prime allouée aux Imams chargés des offices religieux dans ces mosquées.

 

Sur ces points , le ministre a bien voulu donner les éclaircissements suivants :

 

Question : Que pensez-vous de cette tendance orientale qui a été remarquée par le Professeur Chedli Klibi, et qui prévaut dans certains écrits religieux ainsi que chez certains psalmodiens du coran.

 

Abou Baker Lakhzouri : En effet cette tendance découle de l’influence de la presse orientale à l’occasion des Fatwa religieuses qui s’y trouvent et qui sont souvent des jugements sur certaines situations plutôt  que des Fatwa qui constituent  en principe  un avis religieux.

 

Alors que nous sommes à même de produire des Fatwa à travers nos institutions religieuses d’autant qu’on a eu en Tunisie en ce domaine des écoles solides dirigées par de grands maîtres connus par tout le monde arabe tels que Ib Arafa et tant d’autres.

 

La Fatwa n’est pas un préjuge mais elle intervient d’une façon sensée et sur des faits concrets et objectifs selon la conjoncture du moment.

 

•Le problème esthétique des mosquées soulevé par les députés, comment vous le percevez ?

 

– Nous avons fait paraître des circulaires afin de respecter un certain  style architectural des mosquées à construire notamment en ce qui concerne la forme du minaret, du « Mihrab » (l’endroit où se place l’Imam pour diriger la prière) ainsi que la forme des arcades dans la salle de prière  et le permis de  construire n’est accordé qu’après un contrôle de conformité à ce style  précisément mentionné, et préalablement déterminé.

 

Sachant que depuis le 7 Novembre il y a deux mille mosquées construites dans ce style et actuellement  on compte plus de 4000 mosquées en Tunisie, toutes avec un décor purement tunisien.

 

•Que pensez-vous de certains sites Internet, ainsi que des chaînes où des jeunes utilisent des discours religieux axés sur la violence verbale et incitant au terrorisme ?

 

– Nous appelons nos jeunes à développer le discours religieux dans un sens rationnel et nous incitons les Imams à être objectif dans leurs discours religieux et faire appel à la raison de façon à éviter que nos jeunes soient influencés par certains discours axés sur la violence et qui sont dénués de bon sens.

 

•Qu’en est-il des programmes d’enseignement religieux à l’éducation nationale.

 

– Ils sont remodelés dans ce sens, et nous considérons que la Tunisie est à l’avant-garde dans ce domaine où les programmes religieux sont étudiés de nature à inciter les jeunes au raisonnement logique et à l’ouverture d’esprit et à éviter tout obscurantisme religieux et à faire de l’analyse objective  la base de toute étude religieuse. Nous avons actuellement 890 auteurs religieux dont le discours est sensé, et qui sont destinés à inculquer  aux jeunes les bases de tels raisonnements et nous projetons d’avoir 1060 en l’an 2009.

 

•Qu’en est-il du discours religieux officiel en Tunisie ?

 

– Il importe que le discours religieux en Tunisie soit  une fonction de la dynamique de la société à laquelle il s’adresse.

 

C’est la raison pour laquelle nous œuvrons au recyclage  des Imams et des enseignants religieux dans ce sens.

 

Nous devons animer à assurer un certain équilibre entre préserver nos origines  et vivre la modernité et c’est une équation difficile pourtant à réaliser.

 

Cependant nous avons institué cet équilibre par le contact et le dialogue constructif avec toutes les catégories et les couches sociales.

 

•Que pensez-vous de ces jeunes qui sont enclines à porter le voile ?

 

– C’est une tendance qui ne fait que régresser chez nous.

 

En tout état de cause nous considérons que le voile est une tenue d’une secte déterminée et non de tous les musulmans.

 

Nous le considérons d’ailleurs comme une intrusion qui fait fausse note. Nous appelons à adopter l’habit traditionnel tunisien, auquel avait incité le Président Ben Ali dans son discours du 25 juillet dernier.

 

Nous refusons d’ailleurs toute tenue ridicule telle que la « Horka » et les aspects qui constituent une appartenance à des groupes de certaines tendances tel que le fait de laisser pousser anormalement la barbe.

 

•Quelles sont les prévisions pour la nouvelle année 2006 au sein de votre ministère ?

 

– Nous sommes en train de préparer un recueil qui présente toutes les réalisations durant les cinquante années  passées depuis l’indépendance dans le domaine  religieux en deux parties.

 

– de l’indépendance à 1987

 

– et de 1987 à nos jours

 

et qui sera réalisé avec l’aide du RCD.

 

Recueil à paraître au prochain anniversaire de l’indépendance.

 

 

Interview réalisée par Amel Moussa le 27 décembre 2005

 

(Source : « Le Temps » du 3 janvier 2006)

 

 

(*)Ci-après, le texte original de l’interview en arabe publiée par le journal Assabah le 27 décembre 2005:

 

وزيـر الشؤون الدينية فـي حديث خــاص لـ«الصبــــــاح»:

نستهدف عقول الشباب بتطوير الخطاب الديني وجعله عقلانيـا

الحجــاب دخيـــل ونشــاز ولا نرضــى بالطائفيـــة

 

تونس ـ الصباح

 

أثيرت في مداولات مجلس المستشارين الخاصة بالشؤون الدينية في بلادنا عدة نقاط تتلخص في ضرورة تطوير البرامج الدينية كي تتوجه الى الشباب بأسلوب يستميلهم والعناية بالناحية الجمالية للمساجد والمنحة الزهيدة جدا التي يتقاضاها الأئمة الخطباء وكذلك طبيعة الخطب الدينية المقدمة، وقد ارتأت «الصباح» التعمق في هذه القضايا والتعرض الى بعض تفرعاتها مع وزير الشؤون الدينية السيد أبو بكر الأخزوري الذي يقدم لنا الإجابات التالية:

 

* * *

 

* لاحظ السيد الشاذلي القليبي أن التلاوات تركز على الأسلوب الشرقي، هل تسربت المسحة الشرقية أو المشرقية الى  المشهد الديني في بلادنا؟

 

ـ هناك مسحة مشرقية في بعض الصحافة المكتوبة ذلك أن بعض المجلات تستند الى فتاوي الأزهر، بينما عندنا من الفتاوي ما يفي بالغرض، خصوصا أن من الفتاوي المشرقية ما هو حكم أصلي ولا نعتبره فتوى. ثم نحن لنا مؤسسات كفيلة بالوصول الى الاجابة عن كل تساؤل، وتونس تختزل أكبر مدرسة فقهية في العالم الاسلامي بدءا بسحنون ومرورا بابن عرفة الى الزيتونة، ثم ان الزيتونة بعد ان رد اليها اعتبارها أصبحت قادرة بأساتذتها الأجلاء وهو ما يمكن من التصدي الى الفتاوي لأن الفتوى لا تكون الا مع المستحدث الطارئ.

 

* أثيرت أيضا قضية كيفية تزويق المساجد وجانبها المعماري، فهل من خطة في هذا الاتجاه؟

 

ـ لقد أصدرنا مناشير تلزم باحترام شكل الصومعة ولا تسند الرخص إلا بعد التأكد من المواصفات المناسبة للمعمار التونسي ونقصد بذلك المنبر والمحراب والصومعة والأقواس. مع العلم أنه ما بين 7 نوفمبر 1987 الى اليوم، قد تم بناء 2000 مسجد.. ونمتلك في تونس اليوم 4000 مسجد ونيف.. وفيما يتعلق بالتزويق، فإننا نريده تزويقا تونسيا..

 

الدعوة للاستزادة لقطع الطريق على الفضائيات

 

* تسعى اليوم بعض الفضائيات العربية الى استقطاب الشباب العربي والتأثير عليه، هل وضعتم استراتيجية خاصة بالشباب التونسي وتوفر له الحاجة الدينية المعرفية وفقا للخصوصية التونسية؟

 

ـ هناك برنامج «الاسلام والحياة» الذي يعد من قبل أساتذة شبان من الزيتونة وغيرها، برنامج في شكل حواري يجيبون فيه عن أسئلة المشاهدين ويتحدثون في مواضيع حياتية لها علاقة بالشباب، الى جانب الدراسات العميقة المستفيضة التي تمس الشباب كالعنف اللفظي والسيدا. ثم باعتبار أن الشباب يرتاد المساجد فإننا نسعى الى جعل الأئمة الخطباء يتناولون مواضيع تستهدف عقول الشباب من خلال تطوير الخطاب الديني وجعله عقلانيا.

 

* ولكن فيما يخص البرنامج الديني في قناة «تونس7» هناك انتقادات ضده ومطالبة بتطوير الاعلام المرئي الديني؟

 

ـ بالعكس أثناء نقاشات مجلس المستشارين لاحظنا تثمينا للجهد المبذول ودعوة الى الاستزادة لقطع الطريق على الفضائيات التي تدخل البيوت دون أن تستأذن. إنه عمل دؤوب، لذلك فإن من نتائجه ما هو حيني وما هو على المدى البعيد، وعلى كل فإن تشريك أهل الاختصاص في الاعلام وطرق التبليغ سيؤدي بالضرورة الى تحسين الأداء وهذا التوجه هو العام بحيث يكون العمل جماعيا..

 

التصدي إلى كل ما هو ماضوي ويدعو الى الانغلاق

 

* وبالنسبة الى وزارة التربية، هل يوجد تنسيق يشمل مراجعة مادة التربية الدينية والتفكير الاسلامي؟

 

ـ تونس رائدة في المراجعة بحيث أصبحت المقررات المدرسية في مادة التربية الاسلامية تدعو الى الفكر النير والى القيم السمحاء، ووزارة التربية مشكورة نراها تتصدى بنصوص الى كل ما هو ماضوي ويدعو الى الانغلاق وفي مقابل ذلك تطرح قضايا تشجع على النظر والنقد وهذا إعداد للجيل الجديد، بحيث ينقد ويحلل ويعلل وبالتالي يرفض كل ما يجر الى الوراء.

 

كما أصبح «الكُتّاب» ضمن منظومة المدرسة ولدينا اليوم 890 «كُتّابا» في كامل أنحاء البلاد، ونتوقع أن يصبح العدد في عام 2009: 1060 «كُتّابا» ويخضع «الكُتّاب» في منظومته الجديدة الى برمجة تصدرها الوزارة فيها نشاط حركي وأناشيد وقرآن وأخلاق وفيه الاعلامية أيضا.

 

* لو نتحدث عن التوجهات الجديدة للخطاب الديني الرسمي في تونس، كيف يمكن اختزالها؟

 

ـ لا بد للخطاب الديني من أن يتبع حركية المجتمع لذلك فالتوجهات الجديدة تشمل رسكلة الأئمة والمؤدبين وتوحيد الآذان بالتونسي في كافة الولايات..

 

تمكنا من إرساء المعادلة الصعبة بين الأصالة والحداثة وبين الموروث ونتائج التفاعل مع الآخر

 

* من الملاحظ مؤخرا تنامي نسبي لظاهرة ارتداء الحجاب، كيف تنظرون الى هذا التنامي؟

 

ـ بالعكس ظاهرة الحجاب تراجعت وعندما نقول تراجعت، فإننا نعي ما نقول، ونستند الى معطيات موضوعية، فالحجاب دخيل ونسميه بالزي الطائفي باعتبار أنه يخرج من يرتديه عن الوتيرة، فهو نشاز وغير مألوف ولا نرضى بالطائفية عندنا، ثم إن تراجع هذه الظاهرة واضح لأن الفكر المستنير الذي نبث كفيل باجتثاثه تدريجيا بحول الله. ولكن مع هذا نحن ندعو الى الزي التقليدي الخاص بنا، وخطاب الرئيس بن علي في 25 جويلية الفارط يوضح ذلك، وهل من العيب أن نحترم خصوصياتنا ونعطي الصورة اللائقة بنا؟ فنحن لسنا خرفان بانيورش وفي هذا ثراء..

 

إننا نرفض الحجاب الطائفي ولباس «الهٌركة البيضاء» واللحية غير العادية التي تنبئ بانتماء معين، فنحن لدينا مقابل ذلك الجبة.

 

إننا من الحداثيين ونرفض كل انغلاق، ومع الرئيس بن علي تمكنا والحمد لله من ارساء المعادلة الصعبة بين الأصالة والحداثة وبين  الموروث ونتاج التفاعل مع الآخر..

 

* بعد أيام قليلة نودع هذه السنة وندخل في سنة مهمة وطنيا، نحتفل فيها بخمسينية الاستقلال، فماذا أعدت وزارة الشؤون الدينية لتكون في صلب الحدث، خصوصا أن المسألة الدينية طيلة نصف القرن الماضي في تونس، قد شهدت عدة اصلاحات واجراءات؟

 

ـ إننا بصدد انجاز كتاب يستعرض الانجازات الدينية خلال خمسين سنة الماضية، وسنوزع الانجازات على مرحلتين الاولى من الاستقلال الى 1987 والثانية من 1987 الى 2006.. والى جانب تدوين الانجازات في القطاع الديني ستشارك الوزارة بجناح في المعرض الوطني الذي يعتزم التجمع الدستوري الديمقراطي تنظيمه بمناسبة هذه الذكرى الوطنية.

 

حوار: آمال موسى

 

(المصدر: جريدة الصباح التونسية الصادرة يوم 27 ديسمبر 2005)

 


Privatisation Tunisie-Telecom: Bouygues Telecom retire sa candidature

AFP, le 3 janvier 2006

TUNIS – L’opérateur français Bouygues Telecom a annoncé mardi s’être retiré de l’appel d’offres pour le rachat des 35% du capital de Tunisie-Telecom mis en vente par l’Etat tunisien.

Bouygues Telecom a expliqué son retrait par des conditions d’offres jugées non satisfaisantes.

« Nous avons décidé de nous retirer après l’examen de l’ensemble des conditions de candidature », a indiqué un porte-parole du groupe français joint par l’AFP.

Bouygues et Telefonica figuraient sur une liste de quatorze opérateurs sélectionnés pour la privatisation partielle de Tunisie-Telecom, la plus importante opération du genre jamais effectuée en Tunisie.

Après le forfait de l’opérateur koweïtien MTC et du Bahreini Batelco, restaient notamment en lice France Telecom, Telecom Italia, Vivendi Universal et Portugal Telecom comme opérateurs pré-sélectionnés et devant déposer leur candidatures avant le 31 janvier. Le gagnant devrait être désigné en mars 2006.

L’Espagnol Telefonica s’était également retiré de l’appel d’offres en novembre 2005.

Le gouvernement tunisien espère récolter 1,4 milliard d’euros de cette opération qui devrait doper l’économie nationale affectée par la hausse du prix du pétrole.

Créé en 1995, l’opérateur public tunisien compte 1,2 million d’abonnés au réseau fixe et plus de 2,5 millions à son réseau mobile. Tunisie-Telecom, qui envisage l’extension de son réseau, partage le marché tunisien avec un seul opérateur GSM privé (Tunisiana, 1,5 million d’abonnés) et a affiché en 2004 un bénéfice net de 161 millions d’euros pour un CA de 710 millions d’euros.


Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Intérieur de Tunisie .

 

Permettez-moi , monsieur le ministre , de porter à votre connaissance que le Gouvernorat de Sidi Bouzid est un marécage polyvalent de l’irrégularité administrative manifeste où rien n’échappe mais tout se transforme .  Tout se sait mais rien ne se dit par peur et par lacheté des Bouzidistes . C’est le principal foyer du territoire Tunisien d’hébergement et de transit de produits prohibés des associations de malfaiteurs gérées par la complicité et la complaisance policière lucrative corruptive qui couronne le banditisme des acculturés sous la protection légalisée du superviseur du secteur policier . Celui-ci n’a cessé , depuis sa nomination administrative suspecte , de trainer la région , sinon tout le pays , vers des fléaux sociaux irréductibles moyennant des rançons corruptives clandestines pour sa collaboration secrète . L’itinéraire des ses origines montrent qu’il est issu d’une famille connue à Hammam Lif par la vente clandestine des boissons alcooliques à domicile . L’innocence présumée de vos subordonnés centraux , face à ce type d’affectation et de désignation , est loin dêtre évoquée face à la propagation des aspects d’aisance financière massive qui ont affecté de nombreux directeurs et chefs de départements au ministère de l’intérieur qui étaient des boursiers de l’état au cours de leurs périodes de scolarité . Brusquement , ils se sont transformés en Sir et Lady par un coup de magie policière . Dépourvu de toute sorte d’héritage ou de coup de chance financière , ces vermines sont devenues des fortunées par la blague mensongère de leurs salaires adminstratifs . Votre complaisance professionnelle n’est autre qu’une forme discrète d’approbation et de complicité administratives qui aggravent l’envénimation de la vie sociopolitique au profit des bourgeons infectes de la société Tunisienne . Si votre compétence n’a réussi à faire de votre personnage qu’un figurant de la scène médiatique , votre passivité professionnelle de serviteur du Palais de Carthage s’est transformée en négligence préméditée face aux rivalités nécrotiques du secteur sécuritaire à la centrale  de la gangrène nationale . A cet effet , vos subordonnés ont toujours manifesté leurs ultimes ambitions à l’acquisition d’une immunité à l’impunité face à leurs dérives lucratives de trafic d’influence et l’élargissement du spectre de leurs connaissances outils d’interventionnisme dans les domaines sensibles et vitaux de la hiérarchie des familles dirigeantes . Leur recours à la confection de ceintures mafieuses de protection administrative leur a permis l’implantation de fusibles régionaux sous le voile de la légalité des désignations administratives supérieures . Celles-ci sont entreprises dans le cadre d’une représentativité régionale légalisée des clans de rivalités qui fonctionnent selon une répartition mafieuse du territoire Tunisien . Ce organi-gramme est , cependant , établi sous les consignes de la preservation des intêrets autoritaires et financiers privés des barons de la mafia politico-financière et policière . Les prolongements du pouvoir sécuritaire central à l’echelle régional ont trouvé dans les fictions des orientations politiques suprêmes des lacunes carencielles de prérogatives qui ne pouvaient être contournées par le discours , le dialogue et la conviction . La transformation des objectifs , des conduites compressives politiques érronées de l’autorité au pouvoir , a trouvé refuge  à la déstabilisation des repères de l’état par le favoritisme et le profitarisme qui sont à l’origine d’une métamorphose péjorative du secteur policier . Cette mutation sécuritaire hybride a lésé les mécanisme de fonctionnement et de contrôle d’un appareil de la souveraineté de l’état où les dérives des irrégularités administratives se vendent et s’achètent au profit des spéculateurs des manipulateurs bien hébergés dans le confort du foyer de la gangrène nationale par le soutien et l’appui de la rentabilité administrative orientée de leurs valets et représentants régionaux chargés d’assurer le service  » intègre  » du calme sécuritaire apparent par la motorisation automatique de l’irrégularité à tous les niveaux et par tous les moyens . Il n’a jamais été question de mettre en cause la compétence et l’effectif des répartitions administratives policières sur tout le territoire face à la dépression de la volonté des serviteurs du Palais de Carthage et du déterminisme patriotique à préserver notre société des fléaux nécrotiques . L’ésclavagisme administratif des simples agents de police issus de milieux familiaux démunis  a bien exploité les humeurs des théories sécuritaires aberrantes des barons hiérarchiques . Cependant , la rivalité chronique existante entre la garde nationale et la police a toujours trouvé ses origines dans la compétition d’intêrets personnels des superviseurs régionaux sous la protection administrative et judiciaire des parasites de la pyramide sécuritaire de la hiérarchie centrale . L’abus d’usage de l’argent public au sein du foyer de la gangrène nationale est le principal moteur de la gestion palliative des fissurations sécuritaires remaniées par les fictions et le théatre administratif policier de la cosmétique du tout-va-bien pour instaurer un calme apparent fragile sous la pression terrorisante du favoritisme et du profitarisme du secteur policier en Tunisie . En l’occurrence , les compétitions incessantes des rivalités des barons du ministère de l’intérieur ont toujours conflué vers l’enracinement de la médiocrité et de la méchanceté comportementale de leurs serviteurs sectoriels . Ces Cherifs régionaux n’ont cessé de synthétiser des souches de mauvaises graines , de moisissures et de parasites qui ont infesté le tissu social par des fléaux de déviation et de freinage de la prospérité et du developpement du peuple Tunisien . Ce processus a tant usé de la germination , dans les milieux de fermentations marécageuses fétides , de vecteurs carcinomateux afin de promouvoir des abris de silence complice d’une mafiocratie politique , de plus en plus , préoccupée par les complots de la succession suprême . Hors mises les divergences politiques qui catalysent l’autorité repressive des libertés et de la citoyenneté , cette attitude sécuritaire centrale a confectionné des fausses normes à la promotion administrative au ministère de l’intérieur . La désignation et l’affectation des superviseurs sécuritaires locaux et régionaux obéissent , selon les théories des intêrets barons , à des critères de commande d’un decrescendo évolutif . Ce processus est strictement basé sur la médiocrité comportementale et les tendances criminelles des chargés de missions sécuritaires à l’intérieur du pays afin de gerer une mafiocratie administrative dépendante d’une voyoucratie policière . Stimuler la prostitution par le chomage , la misère et l’exode rurale afin de simuler l’émanciption hystérique de la jeunesse sous l’oeil complice d’un arsenal policier , n’est qu’un pas vers la modernité . Pousser la oisiveté des chômeurs à un drainge succulant au commerce des produits prohibés , au marché parallèle de l’état parallèle , sous la protection des barons de la police n’est qu’un domaine séléctif de la milice du parti-état géré par les bras longs du ministère de l’intérieur . Promouvoir l’esecroquerie impunie est devenue une formule d’enrichissement illégal rapide qui a mis , en toute indiffétrence officielle , à genoux nombreuses institutions économiques par la complicité des secteurs policier et judiciaire . Acheter l’innocence d’un délit ou d’un crime commis est devenu un honneur social de valorisation des pouvoirs de l’arrogance mafieuse qui s’ajoutent au palmarès des violations et dérives . Un jeu de carte au café est devenu plus lucratif qu’un boulot régulier . Inciter la jeunesse , desépérée des hirizons d’un avenir fantôche , à l’émigration clandestine vers l’Europe est un commerce de banditisme policier qui trouve ses comptes dans la protection des réseaux de toiles d’araignée . Vendre clandestinement , dans les milieux ruraux et les cités démunies , les boissons alcooliques à domicile et la drogue dans les cafés et les hotels ne soumet nullement ses détenteurs aux repressions fiscales , policières et judiciaires . Jouir d’une capacité de coordination à l’interventionnisme administratif en étant un pion des barons de la sécurité favorise le gain facile à la promotion de l’inflation par les manoeuvres corruptives . Participer au jeu de commerce et de distribution des faux billets de devises étrangères et d’argent local confère aux commanditaires du secteur sécuritaire le blanchiment de leurs ressources suspectes par des transferts de fonds et l’acquisition d’un confort financier , de long terme , à plusieurs générations de leurs progénétures ultérieures … … Si les prisons Tunisiennes sont surpeuplées de coupables de crimes de violence , de vols , d’alcool , de drogues , de prostitution , de chèques sans provision , d’abandon de familles … les spéculateurs administratifs de l’ombre sécuritaire demeurent cachés , en toute lacheté de profiteurs , derrière les obstacles des portes et les barrières de leurs téléphones à leurs bureaux au ministère de l’intérieur pour extirper leurs intêrets personnels de la répartition de la Tunisie en zones d’exploitations privées par le biais de la  » bienveillance  » de la nécrose des chefs secteurs , de la docilité combinatoire des chefs de postes et des commissaires de police locale . Notre pays est grièvement malade . Il est envahi , dans les milieux ruraux , par la clandestinité du commerce irrégulier des boissons alcooliques , de la drogue , de quantités immenses de marchandises prohibées , de la circulation de grandes masses de faux billets d’argent en devises destinées à l’exportation et à l’achat de produits de contrebandes … dont les responsables sécuritaires gèrent la protection et les déplacements de transactions par des fusibles administratifs et privés . Il n’y a que les barons des rivalités des clans policiers , les acculturés et les bandits qui peuvent faire fortunes en Tunisie . La patrie est le dernier de leurs soucis . Ceux-là font la loi dans la pyramide de l’état par leurs influences mobilisatrices des gastrodépendants dont les charges vitales quotidiennes et la misère ont provoqué l’usure de leurs personnages . La fraude policière des PV judiciaires et la capture de bouc-émissaires ont toujours fait la cosmétique virtuelle de la vigilence fictionnelle policière pour remplir les prisons de victimes et de tous ceux qui ont pu découvrir les rouages des associations de malfaiteurs policiers gérées à dfistance par les barons de la criminalité et des dérives financières au foyer de la gangrène nationale . La désorientation préméditée des rapports et des thèses mensongères policières a toujours navigué dans un contexte qui n’a jamais hésité à fixer la terreur suprême sur la malédiction hallucinatoire de la prolifération de l’integrisme et du terrorisme Islamistes en Tunisie . Ce détour officiel a fait du Gouvernorat de Sidi Bouzid le principal foyer générateur et le milieu transit privilègier de toutes formes d’irrégularités criminelles gérées par des commanditaires sécuritaires à partir du foyer de la gangrène nationale à Tunis . Le recours à la pratique de l’arbitraire administratif m’a exigé l’instauration d’une filature policière chronique , depuis des années , avec une surveillance intense de mon domicile , de mes déplacements et de mes communications téléphoniques dans une situation d’exile au Sud non déclarée officiellement afin de me faire rebrousser au chemin de la lutte pour l’instauration des valeurs et des principes universels en Tunisie . Mais , en outres ,  je ne priverai jamais de porter mes allégations franches et directes au plus haut niveau pour dénoncer les violations et les dérives des bras longs mais cassés qui ont pris le train en marche à l’aube du coup d’état du 7 Novembre 1987 . Je profite , donc , de mon état de chômage imposé depuis des années de vous rappeler , monsieur le ministre de l’intérieur , que la charge financière publique reservée à la surveillance du Dr Sahbi Amri et sa famille ne le fait profiter des sacrifices des contribuables de ses compatriotes . Par contre , la façon d’agir de vos subordonnés à mon égard leur a fait perdre l’estime à la région de Sidi Bouzid surtout que le patron du secteur de la police n’est qu’une vermine mafieuse qui ne cesse de se remplir les poches au détriment des malheurs et des souffrances des autres .. De ce fait , je rend ma présence utile dans ce bled afin de rentabiliser la charge financière publique de l’abus d’usage de l’argent des Tunisiens par une multitude de brigades de mercnaires terrorisés par les déplacements et les communications téléphoniques d’un piéton dont la voiture personnelle , le cabinet médical et les biens agricoles familiaux lui ont été retirés par la loi de l’arbitraire du banditisme d’état . Monsieur le ministre de l’intérieur , il vous suffirait de regarder autour de vous au foyer de la gangrène nationale pour dégager la pure et simple vérité que vous refusez de voir et d’entendre car , elle vous fait peur . Mais , en l’occurrence , je pense que vous n’avez le courage de vous voir en miroir . Cette situation abstraite a tant lésé les potentialités humaines et matérielles de notre pays au point où le congré SMSI 2005 a déculotté les prétentions officielles frauduleuses dont les répercussions ne cessent de mettre le régime Tunisien en isolement internationaal en attendant l’engagement des réformes sur des bases crédibles et concrètes . En conséquent , je vous accuse personnellement de la supervision et de la protection des associations de bandes de malfaiteurs des barons du secteur de la sécurité et je vous porte l’allégation de haute trahison tout en vous défiant d’en faire car j’ai l’ultime conviction que vous êtes incapables de brancher le petit doigt pour assainir la situation . Vous êtes déjà pris par la gorge . Au fait , comme dit le proverbe arabe : Vous n’êtes qu’un verseur d’eau sur les mains . Mais dommage , vous avez toujours refusé cette vérité . Eh bien , tant pis . Votre successeur vous claquera la porte de ce bureau bientôt . Il me reste encore beaucoup à dire . A suivre…
Dr.SAHBI AMRI Médecin Privé de sa Médecine. Cité El-Wouroud . Sidi Bouzid 9100 Tel. 00.216.98.22.27.51. Pointure 43.

 

La laïcité vue des rivages sud de la Méditerranée

Moncef Marzouki*   Il y a quelques années, une association islamiste de Paris m’a invité à  donner une conférence sur les droits de l’homme  en Tunisie. J’ai commencé par dire que c’était en tant que démocrate et laïque que j’allais exposer ma vision du problème. Le présentateur s’empara immédiatement du micro pour expliquer à l’auditoire que le conférencier ne voulait  pas dire qu’il était athée.
Dans le monde arabe  le concept est un fourre-tout aux sens  multiples. Pour les dictatures comme celles de l’Irak de Saddam, de la Syrie ou de la Tunisie d’aujourd’hui, laïcité signifie modernité et  occidentalisation. Pour les divers islamismes, elle est comprise comme  rejet  autant de l’islamisme que de l’islam. Pour les démocrates, elle recoupe une vision  rejetant à la fois islamismes  et dictatures. Nulle part dans le monde arabo- musulman, la laïcité  n’a pu s’imposer  avec le  sens qu’on lui donne en France. Des hommes comme Atatürk, Reza Pahlavi ou Bourguiba seraient horrifiés  de voire l’étendue et la profondeur de la  réislamisation des sociétés turque, iranienne et tunisienne, aspect le plus patent de leur échec  à instaurer  et faire tenir en terre d’islam la laïcité à la française.
 Il est vrai que les  Arabes  et les  Musulmans ont  beaucoup de difficultés à comprendre cette notion si étrangère à leur  culture et à leur   histoire.
J’essaye d’imaginer le long processus  historique  qui a rendu inéluctable le divorce à l’amiable signé en 1905 entre l’Eglise catholique et l’Etat républicain: les bûchers de l’Inquisition, les affaires Galilée et Giordano Bruno, la réforme et son terrible coût, le lien étroit avec la monarchie, les Chouans, le Sacré -chœur édifié en remerciement à la Vierge pour la défaite des Communards. Lourd  contentieux en effet  où Eglise rime   avec réaction.
En poussant plus loin la réflexion sur les causes du divorce, celle-ci apparaît comme  une nécessité politique pour renforcer la République .Comment fonder l’égalité, cette valeur fondamentale de la Révolution française, entre les catholiques majoritaires et les minoritaires protestants ou juifs, autrement que par une citoyenneté garantie par un Etat religieusement neutre. La solution reste toujours valable et il est temps que les musulmans de France, comprennent  que ce n’est que  sous la bannière de la laïcité, qu’ils pourront  défendre efficacement leurs droits, dont celui à l’égalité.
Dernière condition expliquant le miracle de la laïcité : l’existence de deux corps parfaitement identifiables, depuis longtemps distincts et autonomes  et qui peuvent de ce fait se marier ou divorcer selon leurs humeurs ou leurs intérêts.
Si  l’on se transpose maintenant dans l’univers culturel arabo- musulman, non seulement tous ces pré- requis historiques, politiques et structuraux n’existent pas, mais certains semblent fonctionner dans la direction opposée.
L’inexistence d’une ‘’ église’’ islamique rend le divorce impossible avec un Etat  dont la fonction essentielle a été dés sa naissance  la protection et la promotion de l’islam .Mais est-ce là  une caractéristique  propre aux seules sociétés musulmanes ? Personne ne fait grief à Israël d’être un Etat théocratique ou à la Norvège d’inscrire dans sa constitution que c’est le christianisme protestant qui est le fondement de l’Etat. Qui n’a jamais mis en cause le système politique  de la Grande-Bretagne, dont la reine est à la fois chef de l’Etat et chef de l’église anglicane ? N’est –ce pas la situation française qui est plutôt  l’exception et non la règle ?
Mais il y a des raisons encore plus profondes qui expliquent l’échec d’Attaturk de Reza Pahlavi ou de Bourguiba.  ———————-   L’islam est politiquement ambivalent  car  il peut être tout aussi bien  le pilier de tout régime réactionnaire et le porte-drapeau de toutes les révolutions. La dynastie Ibn Séoud fait aujourd’hui face à une remise en cause  basée sur l’idéologie qui l’a portée elle-même  au pouvoir. Pour comprendre cette spécificité culturelle, il faut imaginer la Commune de Paris se faisant au nom du « vrai » christianisme et élevant sur la butte de Montmartre sa propre chapelle. Quant à la revendication égalitaire, elle  trouve son fondement dans les commandements du Coran. Certes cette égalité n’est pas satisfaisante, notamment  en matière de droits de la femme, mais elle n’en reste pas moins vivace et mobilisatrice dans le domaine politique et social. Rappelons  que l’islam est aussi la clé de voûte de l’identité. Pour un Tunisien, comme pour un Syrien, le sentiment d’identité saute presque sans transition du niveau familial et clanique à celui de la Oumma (communauté islamique). La notion de Watan (patrie) en vieil arabe signifie l’endroit où l’on s’installe momentanément. N’a-t-on pas vu des Etats s’en aller avec armes et bagages pour se tailler un fief très loin du pays d’origine ? Les Omeyyades émigrèrent de Syrie en Andalousie au VIe siècle. Les Fatimides abandonnèrent au XIIe Mahdia pour aller fonder Le Caire. Les Arabes ont toujours habité leur religion et leur langue, non un espace physique défini et clos pour toujours.
Voilà pourquoi le concept de laïcité n’a pas pris et ses chances de prendre dans les sociétés arabes et musulmanes  sont quasi-nulles. Une image de la biologie permettra de mieux saisir la situation. Pour être efficace, la molécule d’un médicament doit impérativement pénétrer dans la cellule. Pour ce faire, elle doit d’abord s’unir, un peu à la manière d’une clé dans une serrure, avec une structure au niveau de la membrane cellulaire appelée récepteur. Sans ce récepteur elle ne peut être fixée, transportée à l’intérieur de la cellule et métabolisée. Tout se passe comme si la laïcité avait  rebondi à la surface de nos sociétés, faute de récepteurs  culturels façonnés par l’histoire.
A la question, comment peut-on être laïque en terre d’islam  la réponse est qu’on ne peut pas l’être ou  à la façon d’un corps étranger dans un organisme.
La bonne question est plutôt : comment défendre en terre d’islam, non la forme, mais l’essence des valeurs défendues en France sous la bannière de la laïcité à savoir l’égalité, la liberté  et la fraternité. Or ces valeurs peuvent  et doivent  être défendues  face à la montée des intégrismes sous la bannière de la démocratie, qui a le double mérite d’être  plus universelle et  moins chargée de connotations anti-religieuses.
Toute tentative de mélanger les genres et d’assimiler la démocratie à la laïcité ne servira qu’à affaiblir le projet démocratique arabe au seul  profit  de l’intégrisme.   *Médecin, écrivain, président d’honneur de la Ligue tunisienne des droits de l’homme

 

Un homme de chez nous appelé…

Mohamed Tounsi

 

Le premier explorateur, géographe, ethnologue du Darfour (I) 

Par Mahmoud BOUALI

Mohamed Tounsi, cet homme, doublé d’un explorateur, de chez nous, avait de qui tenir !Sa vocation, qui domina la plus grande partie de sa vie, était déjà, exceptionnellement vivace dans sa famille, non seulement dans l’existence de son père, Omar Tounsi, mais, de plus, les vicissitudes du temps en avaient créé le terrain propice et multiplié les semailles dans celle de son grand-père Slimane… sans parler de ses oncles et grand-oncle !

 

Tous ces détails, transparaissent, d’ailleurs, dans son passionnant ouvrage, publié en Egypte en 1965 dans sa forme originale, soit cinq quarts de siècle après sa rédaction, un ouvrage révélateur, écrit, rappelons-le, sous les encouragements amicaux insistants, efficaces du Dr Perron, alors que notre héros était réviseur-en-chef à l’Ecole de médecine du Caire et que ce médecin français en était le directeur, tout en étant membre très distingué de la société asiatique de Paris et de la société égyptienne, un ouvrage sensationnel, qui a été connu du monde scientifique en Occident dès sa parution, en traduction française, en 1842, à la librairie de l’Institut et de la Bibliothèque royale… et  «Au Caire chez le traducteur».

 

Son titre arabophone ? «Tachhidh al adhhane bi si rati biled al arab oua soudane», transcrit en ces termes «L’Aiguisement de l’esprit ou voyage au Soudan et parmi les Arabes du Centre de l’Afrique».

 

Subjugués par la nostalgie des Lieux Saints de l’Islam

 

Dès les premières lignes de l’avant-propos, tout juste après les formules pieuses, émouvantes, consacrées pour ce genre d’entreprise et surtout après avoir exprimé cette invocation de circonstance : «Ô toi qui conduis aux voyages les pieds des hommes par Ta volonté suprême». Mohamed Tounsi entame, en effet, une autoprésentation qui, de suite, accroche l’attention du lecteur, lui gagnant très vite la sympathie et c’est avec un sentiment bien chaleureux de familiarité qu’on en arrive à parcourir la série prodigieuse de ses souvenirs, de ses observations, de ses commentaires.

En premier lieu, son grand père, Slimane, est évoqué avec force détails et une foule de péripéties qu’il avait eu à affronter.

C’était un intendant du Bey husseïnite, Mohammed Er-Rachid, qui régna de 1756 à 1759. De plus, c’était un homme de lettres et un calligraphe émérite dont les manuscrits, copiés de sa propre main, se vendaient fort chers. Un jour, il fut pris par la «nostalgie des Lieux Saints de l’Islam». 

Il convertit une bonne partie de sa fortune en marchandises, y ajoutant bon nombre d’articles, à lui confiés, par des amis afin de les vendre à leur bénéficie et il s’embarqua.

Mais bientôt ce fut la tempête!

La détresse de Slimane prit fin… à Rhodes!

Rescapé du naufrage, dans le dénuement le plus complet, il demeura dans l’île…

Il y chercha du travail. Il en trouva, se constitua un petit pécule et, un jour, il réussit à prendre place dans un bateau en direction d’Alexandrie.

Là, évidemment, il se joignit à la caravane du Hedjaz.

Le pèlerinage accompli et prenant conscience de son «état de misère», Slimane refoula au fond du cœur toute idée de retour au pays natal.

Selon son petit-fils, il se répétait ces vers :

«Je voyagerai dans les contrées de l’Orient et du Couchant : je ferai fortune ou je mourrai loin de mon pays…

Si mon âme s’en va, Dieu l’appellera à Lui; si je survis, il me sera facile de revoir mes foyers»…

 

Slimane, son grand-père se fixe au Soudan

 

De La Mecque, il se rendit alors à Jeddah. Il y gagna de quoi vivre grâce à ses talents de copiste…

Et un jour, il se lia d’amitié avec un Soudanais, lequel finit par l’aider à entreprendre un voyage jusqu’à Sennar. Arrivé là, Slimane fut admis parmi les dignitaires de la cour, le Roi lui prodiguant toutes les libéralités par respect pour sa science islamique.

Slimane fonda, bientôt, là-bas, une seconde famille. Il eut bientôt deux enfants, un garçon et une fille… oubliant, hélas, ses trois fils tunisois (et leur mère!) Mohamed, Omar (le futur père de notre héros) et Tahar, lequel, lui aussi, ira plus tard, jusqu’au Soudan, leur oncle maternel, Ahmed, fils de Slimane El Azhari leur servant de tuteur.

C’était un jurisconsulte renommé, auteur de plusieurs traités de théologie et professeur à la Medersa Bachiya, instituée vers le milieu du VIIIe siècle par Ali Pacha I (1735-1756) (de triste mémoire, soit dit en passant).

Parmi les élèves d’Ahmed El Azhari, il y avait son neveu, Omar, lequel, tout jeune encore, fut pris à son tour — en même temps que son oncle — par «la nostalgie du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam»…

Après avoir débarqué à Alexandrie, Ahmed et Omar partirent, via le Caire pour Kosseir.

En cours de route, leur caravane en rencontra une autre venant du Soudan, composée surtout de Maghrébins.

«On s’appelle, de part et d’autre», raconte Mohamed Tounsi, et ceux qui viennent de Sennat crient : «Hé, les Maghrébins, y a-t-il avec vous quelqu’un de Tunis ?

– Oui, répondit mon père, nous en sommes!

– Connaissez-vous Ahmed, fils de Soleyman ?

– Oui, dit mon père, nous le connaissons. Qui es-tu, toi ?

– Je suis son beau-frère, je suis sorti de Tunis il y a longtemps, j’y ai laissé mes enfants, toute ma famille et je ne sais pas s’ils sont morts ou vivants».

«Or, poursuit Mohamed Tounsi, l’oncle de mon père était sous une sorte de palanquin couvert de toile.

Il avait entendu cette conversation. «Omar, dit-il, salue ton père. C’est lui. Fais lui aussi mes compliments».

Omar saute à terre, va saluer son père et lui embrasse la main. Il lui dit, aussitôt, que le frère de sa femme était aussi sous le palanquin.

 

Retrouvailles émouvantes

 

Mon grand-père accourt et salue le fils de Soleyman El Azhari. Les salutations finies, Omar dit à mon père: «Comment avez-vous pu nous laisser si longtemps sans moyens de vivre, sans ressources, nous si jeunes encore. Si Dieu n’eut pas éveillé la bonté de mon oncle, nous étions perdus.

– Que pouvais-je faire ? Le destin ne marche-t-il pas par l’ordre des volontés suprêmes de Dieu ? Un poète n’a-t-il pas dit :

«Ce qui est écrit par le destin ne saurait être effacé, et sois tranquille pour ce que le destin ne te réserve pas».

– Mais, pensez-vous à présent, répliqua mon père, à retourner dans notre pays et à rafraîchir les regards de toute votre famille par votre aspect ?

– J’y retournerai s’il plaît à Dieu.

– Et quand ?

– Je vais maintenant au Caire…puis je reviens au Sennar pour prendre mes enfants et ce que je possède, ensuite je repars pour l’Egypte. Vous allez au pèlerinage, à votre retour nous nous retrouverons au Caire, qui arrivera le premier, attendra».

On se dit adieu et on part?

Slimane Tounsi ne tint pas sa promesse ! Pour plus d’un mobile, il tenait à sa famille soudanaise, à sa nouvelle vie…

Au bout de plusieurs mois d’impatience occupés à suivre les cours de la Mosquée El Azhar, Omar résolut d’aller retrouver son père Slimane au Sennar.

Les retrouvailles furent orageuses et vaines. Six mois durant, la mésentente prévalut, la séparation survint et Omar regagna le Caire «pauvre comme auparavant»…

 

Naissance de Mohamed Tounsi à Tunis le 28 juin 1789

 

Ecoutons de nouveau, à partir de ce point, notre héros, Mohamed Tounsi :

 

Omar rentra à la mosquée El Azhar pour étudier, et peu après il épousa ma mère. Après deux ans de mariage, il eut un fils qu’il appela Ahmed et qui mourut à quinze mois. Mon père partit pour Tunis, emmenant avec lui sa femme et sa belle-mère. J’étais alors dans le sein maternel…

Arrivé à Tunis, mon père descendit chez son frère Mohamed. Mohamed était un fabricant distingué de chéchias ou tarbouches. Cinq mois après que mon père fut à Tunis, je vins au monde : c’était le vendredi, trois heures après le coucher du soleil, au milieu du mois de Zoul Cadeh 1204 (28 juin 1789).

 

Nous y reviendrons, pour suivre les traces d’Omar qui repartira pour le Soudan, accédant bien vite à une position sociale très en vue, basée sur un prestige énorme, avant de retrouver les pas de son fils, Mohamed Tounsi, cet homme de chez nous, encore en quête, lui aussi d’un biographe.

 

M.B.

 

(A suivre)

 

(Source : « La Presse » du 3 janvier 2006)

 

 

 

UE – Immigration

Un plan « triangle des Bermudes » pour capter les compétences …

Par Tallel BAHOURY

L’information n’étonnera personne, mais elle a de quoi inquiéter les dirigeants du tiers monde, particulièrement les pays émergents.

 

En effet, à l’instar de l’Amérique du Nord, notamment les Etats-Unis et le Canada, l’Union européenne est en train de mettre en place une stratégie qui s’inspire du fonctionnement du ‘’triangle des Bermudes’’, c’est-à-dire absorber, capter les compétences dans plusieurs domaines des pays du tiers monde, notamment les pays émergents…

 

Selon cette stratégie, révélée le 21 décembre 2005 lors d’une réunion de la Commission européenne, l’Europe des Vingt-cinq (ou Trente dans quelques années) se propose ‘’d’accorder aux étrangers qualifiés un permis de travail pour tenter d’attirer des immigrants ayant un haut niveau d’étude, tels que des ingénieurs ou des techniciens informatiques’’, et ce après avoir constaté que les immigrants convoités préféraient travailler dans des pays tels que les Etats-Unis, le Canada ou l’Australie.

 

Encore plus inquiétant encore, la proposition européenne n’épargne aucun secteur d’activité, puisque la Commission demande tout simplement de mettre en place de règles spéciales pour permettre à des étrangers d’occuper légalement un emploi saisonnier dans des secteurs tels que l’agriculture ou la construction.

 

Si l’intension avouée de l’UE est de dissuader le séjour illégal sur le territoire européen de dizaines de milliers d’ouvriers agricoles et du bâtiment, la vraie raison se trouve, peut-être, ailleurs. En effet, le rapport des Nations unies sur la population a bien montré que l’Europe risque de connaître une pénurie en main-d’œuvre dans les prochaines années.

 

D’ailleurs, la Commission a, clairement indiqué que l’UE se devait d’améliorer ‘’la gestion du flux des immigrants pour surmonter la pénurie de compétences, le problème du vieillissement de la population, les arrivées illégales et le coût des retraites’’.

 

En outre, les estimations de l’UE du nombre de personnes en âge de travailler dans l’Union européenne tablent sur une diminution de 20 millions entre 2010 et 2030 et que l’immigration fait partie de la réponse à la prochaine pénurie de main d’oeuvre.

 

Il faut aussi rappeler que la proposition de l’Union n’est pas nouvelle, puisqu’en 2001, la Commission européenne avait déjà présenté un projet , mais il avait été rejeté en raison de préoccupations sur la sécurité, pour l’intégration de nouveaux arrivants.

 

Certes, le projet présenté par Franco Frattini, le Commissaire européen à la Justice cible essentiellement les pays membres de l’Union, mais on voit pas comment des entreprises en quête de rentabilité permanente pourraient se priver de recruter les ingénieurs et autres techniciens des pays émergents hors Union européenne.

 

Notre inquiétude est due au fait qu’aucun dirigeant n’a voulu réagir face à cet exode de ces cerveaux érigé en règle par les pays développés. On comprend qu’il y ait de problèmes d’embauche ou de chômage dans nos pays, mais de là à accepter la fuite des compétences. Car, quel que soit son degré de patriotisme, personne n’accepte de vivre sans emploi alors qu’il y a quelque part un boulot qui lui tend la main.

 

Alors, la proposition de la Commission européenne est-elle immorale ? Non, puisque la ‘’charité bien ordonnée commence par soi-même’’, dit un adage. Mais que faut-il faire ? Elaborer de véritables projets de société : développement des infrastructures, enseignement et éducation, bonne gouvernance, …

 

(Source : www. webmanagercenter.com   , le 30/12/2005 à 07h00)


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