3 avril 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2507 du 03.04.2007

 archives : www.tunisnews.net


AFP: Une sénatrice française intervient auprès de Tunis en faveur d’un détenu

Moncef Marzouki: La patte  du chef

Abdelwaheb Maatar: L’exemple Mauritanien

Mourad Regaya: Y aurait-il une mafia du savoir au sein de l’université Tunsienne !!!


 
Le numéro 12 de Mouwatinoun est en ligne sur www.fdtl.org Vous pouvez visualiser directement ce numéro en cliquant sur ce lien :

 
 

Une sénatrice française intervient auprès de Tunis en faveur d’un détenu

 
AFP, lundi 2 avril 2007
 
PARIS – Nicole Borvo, la présidente du groupe communiste au Sénat, la chambre haute du parlement français, a adressé lundi une lettre à l’ambassadeur de Tunisie en France pour l’alerter sur le cas d’un détenu « en grève de la faim depuis plusieurs semaines » et qui serait « en danger de mort ».
Selon Mme Borvo, Abdellatif Bouhjila, incarcéré en Tunisie depuis près de neuf ans, à la prison de Mornaguia, a entamé une grève de la faim « pour obtenir une prise en charge médicale et l’accès à des soins adaptés à son état de santé ».
 
« Aujourd’hui, son état de santé est très préoccupant. Il serait dans un état d’épuisement extrême. Il aurait, de plus, été victime de violences répétées de la part des gardiens de la prison durant sa grève de la faim », écrit la sénatrice de Paris, qui dénonce « une offense aux principes d’un Etat de droit ».
 
Exprimant son « émotion » et son « indignation », Mme Borvo formule à l’adresse des autorités tunisiennes une « demande pressante de voir les droits de M. Bouhjila enfin respectés, sa santé et sa vie préservées ».

La patte  du chef

 
 
Moncef Marzouki

 

En matière de répression organisée depuis 20 ans par le ‘’ technicien de l’ordre ‘’ ,  nous ne connaissons que la partie visible de l’iceberg  . Les historiens nous restitueront  peut être tout le traumatisme qu’a subi  notre pays sous sa ‘’ nouvelle ère’’.
Cette répression a pris deux visages . La première  subie par  les Islamistes est  synonyme d’extrême  brutalité , de torture , de prisons pleines à craquer , de fuite éperdue à l’étranger , de procès indignes . La seconde  plus ‘’soft’’ a frappé tous les militants des droits de l’homme.
Elle paraît, au regard de ce qu’ont subi les Islamistes,  relever de l’insignifiance. Mais attention à son côté ravageur, surtout quand elle est appliquée de façon perfide et surtout constante. Attention aussi à ce qu’elle révèle de la nature du technicien de la répression et de son régime.
Des coups bas pour empêcher Jalel Zouglami de rejoindre le barreau,  le sabotage de la voiture de fethi Jerbi, les obstacles prétendument administratifs  au mariage du fils de Abdelwahab Maatar …. Pourquoi  parler de tels ‘’évènements’’, surtout au regard de ceux qui ensanglantent tous les jours nos écrans de télévisions ?
D’abord ce ne sont que les derniers ‘’ faits divers’’ de notre misérable vie politique ressemblant plus à une chronique judiciaire de sous –préfecture qu’à la dynamique  d’un peuple digne de ce nom.
 Tout le microcosme a encore en mémoire l’histoire  des  cassettes pornographiques du début des années 90 contre les prisonniers politiques, les clichés pornographiques prétendument liés à Sihem Ben Sedrine, l’affaire du pauvre représentant de l’agence France –Presse accusé de tentative de viol, les vols répétés des voitures d’Omar Mestiri et d’autres opposants, la quasi interdiction d’exercer pour les avocats comme Raouf Ayadi, Radhia Nasraoui , le chantage au travail et aux études contre les enfants de Naziha Rjiba sans oublier une prétendue affaire de mœurs contre son mari … et j’en passe.
Qui mesure  ce que les Islamistes et leurs familles ont enduré sur ce registre ?
J’ai fait moi –même  les frais pendant vingt ans de ces procédés, le dernier en date étant ….le doigt au cul, l’insulte suprême dans la culture de  nos voyous.
Lors des trois  fois où j’avais été pris a partie par les voyous à Sousse, Kantaoui  et Hergla en décembre dernier J’ai bien noté que les rôles étaient bien partagés. Certains devaient insulter mon père ‘’ traducteur chez les français et traître notoire, ‘’. D’autres s’en prenaient à ma propre trahison. Les derniers devaient hurler en chœur ‘’ salaud pourquoi tu es revenu ?’’.
Mais devant la prison du Kef, où j’ai failli être lynché avec Samia Abbou, Samir Ben Amor et
Salim Boghdir, l’ordre apparemment était de me faire la totale : Insultes, menaces, coups, crachat et ‘’ tbaabis’’.
Inutile de dire que je n’ai ressenti ni peur, ni humiliation mais un mépris océanique et abyssal pour l’homme qui a donné un tel ordre, non pour le pauvre bougre qui l’a exécuté.
Chaque fois que je revis cette scène , à jamais gravée dans ma mémoire, ou que je pense à tous les bassesse et coups bas qu’ont subi les opposants et les militants des droits de l’homme , je suis traversé par un tsunami d’incrédulité et de d’indignation .
Comment des hommes qui  prétendent diriger l’Etat et donc incarner les lois et les valeurs qui les sous-tendent, peuvent-ils mettre en pratique de tels procédés ?
Quelle insondable bêtise , quelle méchanceté congénitale , les pousse à des pratiques rapidement dévoilées au grand public , et qui ne leur rapportent que mépris et condamnations ?
Le bénéfice politique ? Les effets pervers de telles pratiques sont tellement plus importants.
Il faut donc expliquer l’apparition de ces pratiques et leur survie toutes ces années par la nature de l’homme qui les utilise sans vergogne.
Du temps de Bourguiba, les gens l’ont vite oublié, la répression n’était pas tendre et on a même assassiné un Salah Ben Youssef. Mais la vérité oblige à dire que jamais on  n’a pratiqué les méthodes mis en œuvre par l’homme qui s’affuble du titre de président de la République .En fait un régime politique est toujours le miroir de son chef, de sa personnalité et de son niveau intellectuel et moral. Toute l’explication est là. Avec le type d’ homme actuellement au sommet de l’Etat, rien de plus normal que ces pratiques.
De la droite française on a dit qu’elle était la plus bête du monde. De cette dictature qui nous accable on dira qu’elle a été la  plus vile du monde.
Aujourd’hui la Tunisie peut –être réduite à un régime vil, une opposition veule, un peuple avili.Il faut que cela finisse.
Comment ? La résistance populaire avec un seul but : la fin  du règne des voyous.
                                                              ***
(Source: « L’Audace » (Mensuel tunisien – France), N° 146, Avril 2007)


L’exemple Mauritanien
Abdelwaheb Maatar Etre à Nouakchott en période électorale, ne peut que pousser à la réflexion. Celle ci amène directement à l’amère comparaison entre deux situations jadis similaires et aujourd’hui diamétralement  opposées : Celle d’une Tunisie qui s’engouffre davantage et à longueur d’années dans la tyrannie mafieuse et policière sans qu’aucun signe d’espoir de changement ne se profile,  et une Mauritanie nouvelle est en train de naître sur les séquelles d’un régime non moins tyrannique et mafieux. Aujourd’hui les mauritaniens sont en train de vivre ce dont ils ont été – comme les tunisiens – privés depuis la décolonisation : Des élections libres, honnêtes et transparentes. Des élections dans lesquelles le lien ombilical et ancestral avec le trucage, l’usurpation et l’omniprésence d’une administration de  faussaires  a été définitivement coupé. De par les différentes mesures mises en œuvre pour mener a bien l’opération électorale, on dirait que les mauritaniens ont fait tout et parfois avec un zèle certain pour barrer la route à toutes les techniques, tous les procédés, toutes les astuces de falsification employés jadis par leurs dictateurs successifs . De par le climat général de liberté qui se dégage, de par l’ambiance de fête qui règne, de par la quiétude et l’assurance que chaque mauritanien extériorise, on dirait qu’un divorce avec l’ancien  régime a  été  consommé,  qu’une ère nouvelle a commencé dans ce pays que personne n’aurait imaginé il y’a deux ans être  le théâtre d’un tel saut qualitatif. Certes, il faut réfléchir en profondeur  sur  les causes complexes et les facteurs divers qui ont abouti à ce pas gigantesque franchi par la  Mauritanie – ne serait ce que sur le plan du processus électoral de mars 2007- .  Une telle évaluation  reste à faire.  Mais  une chose nous parait certaine et elle a trait à  l’élite mauritanienne. Celle-ci qui avait depuis Sept années   seulement  après le coup d’Etat d’ould tayah, c’est-à-dire en  1998, elle a pu s’entendre  toute tendance confondue sur une stratégie commune: Mettre fin à
La dictature militaire et déboulonner le dictateur. Cette élite a compris à temps que la dictature constitue le goulot d’étranglement qu’il faut dépasser, que c’est là le  préalable et la  tâche première pour sortir le pays de ses multiples crises exacerbées par la répression, la corruption et la subordination.
La leçon est qu’il faut chasser le dictateur pour permettre l’alternance, et le développement politique, condition  nécessaire au développement socio- économique. IL faut que toutes les forces s’unissent pour réaliser cet objectif premier sans  lequel la société – toute la société – demeure bloquée. Ainsi, l’opposition mauritanienne, unanime sur cette mission nationale  a laissé de coté les clivages qui séparent ses composantes. Islamistes, nationalistes, gauchistes, libéraux, et autres se sont mis au travail, chacun selon ses propres moyens, et son champ d’action respectif.  Un porte parole de toute l’opposition a été désigné à l’intérieur comme à l’étranger avec une mission bien déterminée : propager, et justifier l’objectif majeur de tous : le départ de Ould Tayah et l’éradication de la dictature. Ainsi, il a fallu moins de sept ans pour que le changement ait lieu. IL est vrai qu’il était à l’œuvre à l’intérieur même du système Mais il n’a été  possible, ni même envisageable, sans la détermination unanime de toute l’opposition, extérieure à l’appareil répressif, sur l’objectif premier qui est le démantèlement de la corruption.               Cette détermination  est apparue dans ses expressions ultimes lors des  procès qui ont suivi la tentative du coup d’Etat du courageux Ould Hanennah en 2004. C’était  t en fait le dernier message envoyé par l’élite mauritanienne à la dictature militaire : Partir  ou  succomber .le message  fut bien retenu  par Ould Fal et ses compagnons qui n’ont pas seulement renversé Ould Tayah, mais ont été obligés de concéder, davantage en acceptent un départ paisible en contre partie de l’organisation d’une succession démocratique du pouvoir, d’une alternance consensuelle issue d’une opération électorale limpide .
Certes, le  résulta  politique de ces élections pourrait être contesté. Il n’en demeure pas moins que sur le plan institutionnel, technique, administratif et formel, personne ne peut mettre en doute la transparence et l’exemplarité de ces élections.  Nous en Tunisie, Hélas, nous sommes loin, trop loin L’opération électorale elle-même est régie par une loi, mise en œuvre par une
Administration et un parti qui ne connaissent que le trucage, la falsification et l’usurpation. Notre élite, celle là qui se veut et se proclame militante, croit encore qu’il n’est pas encore temps de se rassembler autour d’un objectif politique précis et pressant qui est celui de mettre fin à la dictature et de se battre  pour le départ de son symbole en place : le dictateur Ben Ali. Lorsque le parti démocratique Progressiste, la parti ouvrier communiste tunisien, le forum démocratique pour le travail et la liberté, le mouvement Ennahdha , le Congrès pour la République ainsi que les autres forces militantes se réuniront autour de cet objectif, à ce moment là, le compte à rebours des jours de la dictature a bel et bien débuté. Sfax le 27 mars 2007 (Source: « L’Audace » (Mensuel tunisien – France), N° 146, Avril 2007)  

Y aurait-il une mafia du savoir au sein de l’université Tunsienne !!!

chers collègues, chers internautes,
La plupart d’entre nous,y compris les universitaires, présentent l’université comme un bastion de la construction nationale basée sur les idéaux modernes,et un porte-étendard de toutes les nobles valeurs nécessaires à l’émergence de la Tunisie »vraie »,la Tunisie de demain.
Une expérience personnelle de bientôt seize ans essentiellement à Sousse,et à la Faculté des Lettres,héritière dela sublime et grandiose ecole normale supérieure m’a permis en toute modestie d’ouvrir les yeux sur les »moeurs cachées »voire les « déboires »de la »gente » universitaire dans les sciences humaines,essentiellement l’histoire,représentée par les »patriarches »ou les »caids »accaparant par laforce du hasard et de la loi,les responsabilités »souveraines » (commissions doctorales,commissions d’habilitation,commissions de titularisation……)jugées contraignantes,peu rémunerées,mais prometteusesà plus d’un titre !!!!
Les présidentsessentiellement,plus que les membres,tantot élus,tantot désignés légifèrent en toute »transparence »et prennent leurs décisions en toute équité,et tranquilité sansdérangement,ni intervention de quelque sorte soit-elle !!!! quand la faculté des Lettres de Sousse fut crée,elle se heurta de suite à l’animosité entre le collège normalien considéré comme le »légataire du savoir universel »et le collège facultaire considéré comme des « persona non grata »,certains normaliens n’ont meme pas accepté de faire bénéficier les étudiants de la nouvelle institution de leur savoir considéré »hors normes » !!!!! Etant l’un des premiers »persona nongrata » à intègrer le noyau du collège facultaire j’osai espérer(et je crois que je n’étais pas le seul !!)que la nouvelle institution volerai de ses propres ailes,et obtiendrait petit à petit sa personnalité propre en accédant par étapes,à la pleine autonomie d’enseignement,et de recherche,mais tout cela ne fut(aprèsseize ans)qu’un mauvais ,pitoyable,et lointain reve !!!!
J’ai passé en revue dans le précédent article certaines des pratiques »frauduleuses »voire »mafieuses »de la »gente universitaire »(essentiellement en sciences humaines,et précisément en histoire),ces pratiques étaient jusqu’à un passé proche concentrée à Tunis,puis après la mise à niveau de la faculté de Sousse,on a eu la chance,la faveur,d’une »décentralisation des pratiques douteuses ». Nos saints patrons n’ont paseu le droit,voire l’autorisation,de construire leur propre réseau car tout se fait et ce décide,et se cree à Tunis !!!! Les normes »ISO » de ces pratiques sont monopole des »caids » de Tunis »(eux memes partagés entre la »camora du 9Avril »et la »camora de laManouba » !!!!
La mise à niveau des nouvelles recrues se fait àtravers les »groupes derecherche » les »laboratoires » constituant une vraie »pépinière de génies en herbe »,ces corps de recherche centralisés sont seuls valables à élire,et à désigner les »habilitables » après avoir leurs preuves »scientifiques »essentiellement de »loyauté »etd »obeissance envers leurs saints patrons.les »caids » de la meme spécialité se »haient »à mort,et tentant chacun de sa part de »courcircuiter » son concurrent pour devenir le « seul légataire du vrai savoir » !!!!
Notre collège »A » à nous(c’est à dire de la faculté de Sousse) a déposé les armes dès le début,et a signé un chèque en blanc aux résaux de Tunis(seuls habilités à diriger la recherche »la vraie »),une coordination »scientifique »,une complicité personnelle des plus transparentes aété entamée ,consommée.A Sousse considérée comme faculté de deuxième,voire troisième zone,on acceuille nos collègues invités de Tunis comme des missionnaires « évangélistes ». La suite automatique de tout celà aété de transformer notre département qu’on espérait » autonome »en un « grand lycée » voire »collège » qui brille par l’abscence de recherche »adulte » qui n’a le droit d’exister que par l’aval des autres décideurs !!!!
Merci de votre patience,de votre compassion…
Mourad Regaya mourkh1953@yahoo.fr
(Source: le ste de pdpinfo le 02 avril 2007)


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