Luiza Toscane: Les conditions d’emprisonnement de Slim Boukhdhir se dégradent encore Rue89: Tunisie: Ben Ali ou le syndrome d’Iznogoud au pouvoir Gnet: Des journalistes de «La Presse» montent au créneau AFP :Les « Versets sataniques » au théâtre en Allemagne: émotion des musulmans AFP:Film néerlandais anti-islam: son réalisateur rejette toute responsabilité (ENTRETIEN) AFP: Film anti-islam: la communauté musulmane des Pays-Bas appelle au calme AFP: Un film néerlandais anti-islam provoque des remous sur YouTube AFP: Film anti-islam : le monde musulman entre indignation et appels au dialogue Reuters: Turquie – Le rapport sur l’AKP remis à la Cour constitutionnelle Reuters: Turkish court receives party closure report-papers Associated Press: Turkish court becomes stage for conflict between Islamic-rooted government and opposition
AFP: Ban Ki-moon condamne la diffusion sur internet du film anti-islam
Les conditions d’emprisonnement de Slim Boukhdhir se dégradent encore
Tunisie: Ben Ali ou le syndrome d’Iznogoud au pouvoir
Dirigeant son pays aujourd’hui comme hier, il est même aux commandes, selon son slogan, de « la Tunisie de demain »: tout de Zine Ben Ali peinturluré, le présent est projeté dans un avenir du même coup inscrit dans une simple répétition du passé. Une énième reconduction en 2009 est ainsi banalisée. Mais plutôt que de continuer de mettre ces plébiscites renouvelés sur le seul compte d’un pouvoir tout-puissant, les opposants ne devraient-ils pas, au contraire, s’interroger enfin sur leurs propres responsabilités dans ce succès?
En fait, cette question se heurte à un sérieux handicap: certes interdit par le pouvoir, le débat n’a pas davantage lieu au sein de l’opposition. Celle-ci reproduit, de son côté, une démarche improductive en entretenant le tabou de ses illusions perdues.
La première est de faire accroire que le discours inaugural du général Ben Ali répondait aux revendications des démocrates. Or, il n’y a nulle contradiction entre sa quasi constitutionnelle déclaration-programme du 7 novembre 1987 et l’autoritarisme du régime. Car lorsque le successeur de Habib Bourguiba affirmait incarner une rupture en promettant d’instaurer le pluralisme, c’est, précisait-t-il aussitôt, « dans le cadre de l’ordre et de la discipline ». Conjuguée ou pas avec le curriculum militaro-policier de son auteur, cette précision trahissait d’emblée sa conception de la démocratie: casernée.
Quant à la croyance dogmatique en une première période libérale du régime, elle est aussi aveugle. Aucun détenu politique durant 1988 et 1989? Victime d’un coup d’Etat, placé en résidence surveillée, le vieux « Combattant suprême » entamait la liste des prisonniers d’opinion. Des espaces d’expression? Uniquement pour acclamer le putschiste. Une liberté de la presse? Deux journaux emblématiques d’un esprit critique, Le Phare et Erraï, ont été contraints de disparaître dans l’indifférence.
Pendant ce temps, la classe politique, islamistes compris, signait, le jour du premier anniversaire de sa prise de pouvoir, un Pacte national avec le nouveau chef de l’Etat. Avant de porter religieusement sa candidature unique aux élections. Cette logique de compromission suffit à rendre illusoires les années suivantes de promesses présidentielles prétendument oubliées, puis trahies.
Mais, aujourd’hui encore, on reproche à M. Ben Ali de ne pas traduire ses propos dans les faits. N’avait-il pas déclaré, en s’installant à Carthage, que
« l’époque que nous vivons ne peut plus souffrir ni présidence à vie, ni succession automatique à la tête de l’Etat desquelles le peuple se trouve exclu »?
La réponse tient en ceci. Il l’y inclut! De gré ou de force, sans parler des réfractaires incorrigibles, punis par la réclusion.
En réalité, le « tort » de M. Ben Ali est qu’il n’a pas satisfait, non les désirs, mais les fantasmes démocratiques de ses opposants, qui avaient été subjugués à son avènement. Sceau d’une tradition trentenaire de tentatives d’éviction de celui qui, pour avoir fondé un Etat-nation en Afrique du Nord, se comparait à un Jugurtha qui a réussi, l’ »Artisan du changement » réussit, lui, là où des générations successives d’Iznogoud avaient lamentablement échoué.
Les Tunisiens ont dès lors trop vite cru qu’ils allaient enfin participer à la gestion de leurs affaires, partager en quelque sorte avec lui son rêve concrétisé. Mais l’homme qui veut être Calife à la place du Calife est monomaniaque. Parvenu à ses fins, sorti de son rôle, c’est plutôt un cauchemar qu’il endure.
De crainte qu’un comploteur ne le déloge à son tour, il verrouille de l’intérieur. Isolé du monde, il n’a d’autre choix que de s’en prendre à lui-même, et soulage sa souffrance en conjuguant son leitmotiv au futur antérieur: Zine aura été dégommé quand Ben Ali lui succèdera, et vice-versa. Le tout au prix de l’imposition de son tourment à ses compatriotes, sommés d’accepter sa douleur en partage.
Contre la pérennité de cette emprise, les contestataires peuvent néanmoins réunir un front du refus, pour l’heure disséminé. A condition toutefois d’un aggiornamento: rompre avec la croyance en une liberté octroyée par le haut. Cela constitue d’ailleurs un préalable au tarissement des deux principales sources de légitimité du potentat. La sécurité de la société? La lutte contre l’intégrisme est contredite par une politique de surenchère religieuse favorisant au contraire fanatisme et terrorisme. La prospérité? Les fruits d’une forte croissance économique somme toute naturelle dans un pays en développement sont pourris par une corruption étendue, qui nourrit les sirènes de l’extrémisme religieux.
C’est en dessillant les yeux sur cette double faiblesse structurelle du pouvoir que l’opposition ouvrira la voie à l’émergence de forces d’alternance que le processus euro-méditerranéen initié à Barcelone, trop timoré en matière de respect de la démocratie et des droits de l’homme, devra bien prendre en considération.
Reactions des lecteurs:
C’est un régime qui finira par tomber… à l’usure. Mais peut-être est-ce faire preuve de trop de pessimisme ?
Tunisie, Tunis…Carthage. Voilà un pays qui me fait toujours remonter le temps et dont l’enracinement est si lointain et si proche à la fois qu’il demeure comme un appel à la vigilance (Ben Ali—Hannibal ou Jugurtha). En novembre 1997, disparition de Bourguiba. Coup d’Etat sur ordonnance de Ben Ali. Les militaires au pouvoir au Maghreb, c’est d’abord la défense des prébendes, des marchés, des entreprises de l’import-export. Un corps qui se sert si bien avant de servir ( allons vers les grands mots) la Nation, la Patrie, l’Etat, le Peuple… C’est aussi le pouvoir de la bêtise, de l’inculture et du kitch scandés par les grands officiers ventrus et gras. Un etat-major de film méxicain violentant et débilisant un pays. Mars 2008, Toujour le même scénario avec une pseudo démocratie, une liberté surveillée, une police tsariste, une corruption endémique, une absence de projet politique le tout pimenté par quelques extrémistes religieux le plus souvent manipulés, quelques articles de journaux alarmistes pour faire peur aux chalands, pour inquiéter les chancelleries, les capitales occidentales et les princes du Golfe. Bingo. Armes, argent et salamaleks Comme les droits de l’homme ne sont plus rien pour nos intellectuels médiatiques, comme la démocratie est maintenant liée au simple fait de mettre un bulletin dans l’urne, ( à quand un véritable régime parlementaire) comme la liberté est réduite à l’économique comme les militaires se sont proclamés les garants de la pérennité, de la beauté et de la stabilité du pays, il ne reste plus qu’à les saluer bien-bas, à les recevoir comme des sauveurs et à partager leurs propos fétides, leur vilain humour et leurs sourires de cobras. Alors qu’ils sont à l’origine de la débacle et de la faillite de ces territoires.
Le président Eisenhower avait prévenu J.F Kennedy des risques que représente le complexe militaro-industriel avec les conséquences que l’on sait jusqu’à nos jours ; De Gaulle aurait dû prévenir Les Bourguiba, Ferhat Abbas, Ben Bella et Hassan II du pouvoir de nuisance de ces officiers qui entreront les uns après les autres en rebellion pour garantir et accroitre leurs pactole ; avec là aussi les conséquences que l’on sait, une faillité généralisée des sociétés maghrébines et donc des risques anticipés. Est-ce trop tard ? Tout cela est d’abord d’une grande tristesse.
(Source:Le site Rue89 le 28 mars 2008)
Des journalistes de «La Presse» montent au créneau
Parutions 2007-2008 IIIT Editions :
AFP, le 28 mars 2008 à 14h13 Les « Versets sataniques » au théâtre en Allemagne: émotion des musulmans
BERLIN, 28 mars 2008 (AFP) – Une importante association musulmane allemande a estimé vendredi « regrettable » la programmation d’une adaptation des « Versets sataniques » de Salman Rushdie, dont la première mondiale doit avoir lieu dimanche dans un théâtre proche de Berlin. « Nous regrettons que les sentiments religieux des musulmans soient traités de manière si provocatrice », a dit à l’AFP Ali Kizilkaya, le président du Conseil de l’islam d’Allemagne. « Toutefois ne voulons en aucune manière tenter d’empêcher la représentation », a-t-il ajouté. La pièce « Les Versets sataniques », conçue par Uwe Eric Laufenberg et Marcus Mislin d’après le roman qui avait valu à Rushdie une fatwa de l’imam Khomeiny le condamnant à mort, doit être présentée pour la première fois dimanche au théâtre Hans-Otto de Potsdam, près de Berlin. Elle met en scène les pérégrinations de deux Indiens de Londres qui, après avoir été victimes d’un attentat terroriste, reviennent sur Terre sous les traits d’un ange et d’un démon. L’oeuvre évoque les relations complexes entre le diable et l’ange Gabriel, qui prend également les traits du prophète Mahomet. A cette occasion la police locale a prévu de mettre en place des mesures de sécurité renforcées, a-t-elle indiqué vendredi à l’AFP. « Nous allons renforcer notre dispositif habituel », a dit Diane Jende, porte-parole de la police de Potsdam. Salman Rushdie, qui a dû pendant des années vivre caché sous protection policière après la « fatwa » prononcée contre lui en 1989 à cause des « Versets sataniques », a été invité à assister à la pièce dimanche, mais les organisateurs n’étaient pas en mesure de dire si l’auteur britannique, d’origine indienne, serait présent. De son côté un autre responsable de l’islam d’Allemagne, le président du conseil central des musulmans Aiman Mazyek, a appelé les musulmans à garder leur calme dans cette affaire et à engager un « dialogue critique et constructif » avec les auteurs de la pièce. « La liberté d’expression et de l’art est importante, mais l’offense à ce qu’il y a de sacré dans une religion ne fait pas partie de nos valeurs », a-t-il dit à la radio régionale RBB. AFP
AFP, le 28 mars 2008 à 14h39 Film néerlandais anti-islam: son réalisateur rejette toute responsabilité (ENTRETIEN)
Par Stephanie van den BERG LA HAYE, 28 mars 2008 (AFP) – Le député d’extrême-droite néerlandais Geert Wilders a rejeté toute responsabilité en cas de représailles contre les Pays-Bas, vendredi dans un entretien avec l’AFP au lendemain de la diffusion de son film anti-islam, qui suscitait l’indignation de pays musulmans. « Je suis content des réactions positives, et du fait que nous avons eu une nuit calme (…). Ce n’était pas mon intention de provoquer des émeutes, bien au contraire, je veux encourager le débat », a déclaré M. Wilders. Quant aux condamnations qui commençaient à venir de pays musulmans, comme l’Iran ou le Bangladesh, le chef du parti de la liberté (PVV, 9 sièges sur 150) a estimé qu’il ne serait pas responsable en cas d’atteinte aux intérêts néerlandais. « J’espère que cela n’arrivera pas, mais même si cela arrive les responsables seront ceux qui auront commis ces actes, pas moi », a-t-il affirmé. Le député à la fameuse coiffure peroxydée, âgé de 44 ans, apparaissait détendu vendredi, même si à l’intérieur du bâtiment bien sécurisé du Parlement ses gardes du corps ne le quittent pas d’une semelle. Il vit sous protection policière depuis l’assassinat en novembre 2004 du polémiste Theo van Gogh par un islamiste radical. M. Wilders a mis jeudi soir sur internet « Fitna » (la discorde), un court-métrage de 17 minutes amalgamant terrorisme et islam, déjà vu par plusieurs millions de personnes. Sa diffusion n’avait pas provoqué d’incident aux Pays-Bas vendredi en milieu de journée, mais les autorités redoutent une crise comparable à celle des caricatures danoises de Mahomet, avec des conséquences sur les intérêts ou les ressortissants néerlandais dans les pays musulmans. L’Iran a vu dans le film une « action répugnante », qui « démontre la poursuite d’une vendetta de la part de citoyens occidentaux contre l’islam et les musulmans ». A Amman, des responsables de médias ont annoncé qu’ils allaient poursuivre M. Wilders devant la justice jordanienne et commencer une campagne de boycott de produits néerlandais. Et fin février les talibans ont menacé d’attaquer les quelque 1.660 soldats néerlandais déployés en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) si ce « film insultant » était diffusé. « Au cours des derniers mois, notre Premier ministre (Jan Peter Balkenende) a raconté que j’allais faire un film horrible qui violerait des (lois). Si c’est ce que vous attendiez, le film a pu voir décevoir », a déclaré M. Wilders. Dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Balkenende, dont le gouvernement a tenté à plusieurs reprises de dissuader M. Wilders de mener à terme son projet, a fait une déclaration en néerlandais et en anglais sur un ton solennel « regrettant » la diffusion de ce film. M. Balkenende « devrait avoir honte d’avoir crié au loup » et d’avoir créé « une atmosphère de crise », s’est enflammé le député. « Je veux maintenant organiser des soirées-débats pour parler du film, également avec les musulmans », a-t-il ajouté, précisant avoir déjà été invité aux Etats-Unis et au Danemark. Il s’est défendu d’être anti-musulman, disant « établir une distinction entre l’idéologie, que je trouve méprisable, et les gens ». « Je n’ai pas de haine contre les musulmans », a-t-il assuré. « Je veux stopper l’immigration, pas parce que je juge les gens mauvais, mais parce que leur culture est tellement éloignée de la notre, et qu’elle risque de noyer notre société et nos convictions », a expliqué M. Wilders. « J’ai le sentiment que ma mission, cela peut sembler pédant mais c’est ainsi que je vois les choses, est tellement importante que je vais continuer ». Une « mission » qu’il a définie comme: montrer que « l’islamisation de notre société nous coûte notre liberté ». AFP
AFP, le 28 mars 2008 à 12h10 Film anti-islam: la communauté musulmane des Pays-Bas appelle au calme
AMSTERDAM, 28 mars 2008 (AFP) – Des responsables de la communauté musulmane aux Pays-Bas ont lancé vendredi des appels au calme en direction des pays musulmans, au lendemain de la diffusion d’un film anti-islam par le député d’extrême-droite Geert Wilders,déjà critiqué notamment par l’Iran. « Nous voulons faire savoir à nos frères musulmans à l’étranger que nous sommes les mieux placés pour analyser les Pays-Bas et analyser Wilders et savoir comment réagir à la situation », a déclaré le président de Conseil national des Marocains, Mohamed Rabbae, lors d’une conférence de presse avec des représentants de plusieurs communautés musulmanes et des imams dans une mosquée de Slotervaart à Amsterdam C’est dans ce quartier à majorité immigrée qu’a grandi l’islamiste radical maroco-néerlandais Mohamed Bouyeri, meurtrier en novembre 2004 de Theo van Gogh, réalisateur d’un film sur la femme et l’islam. « Nous appelons (nos frère musulmans) à suivre notre stratégie et à ne pas réagir par des attaques contre des ambassades ou de touristes néerlandais », a-t-il ajouté. « Causer du tort aux Pays-Bas, c’est nous causer du tort. Nous conseillons aux mosquées de conseiller le calme ». « Nous nous sentons offensés par le lien entre la violence et l’islam, mais nous connaissons le bonhomme (Geert Wilders, ndlr): la meilleure réponse est une réponse responsable », a encore déclaré M. Rabbae, en anglais cette fois-ci. Geert Wilders (Parti de la liberté, 9 députés sur 150) a mis jeudi soir sur internet « Fitna », un court-métrage amalgamant terrorisme et islam déjà vu par plusieurs millions de personnes. Sa diffusion n’avait pas provoqué le moindre incident aux Pays-Bas vendredi en milieu de journée, mais les autorités redoutent une crise comparable à celle des caricatures danoises de Mahomet, avec des conséquences sur les intérêts ou les ressortissants néerlandais dans les pays musulmans. AFP
AFP, le 28 mars 2008 à 02h28 Un film néerlandais anti-islam provoque des remous sur YouTube
SAN FRANCISCO, 27 mars 2008 (AFP) – Un film anti-islam d’un député d’extrême-droite néerlandais mis en ligne jeudi soir en dépit des appels de responsables des Pays-Bas craignant une crise internationale comparable à celle des caricatures de Mahomet, provoquait aussitôt des remous sur YouTube. Comme il l’annonçait depuis novembre, Geert Wilders, 44 ans, a diffusé sur internet un court-métrage de 17 minutes pour montrer ce qu’il appelle le caractère « fasciste » du Coran, et le film est très vite passé du site d’échange de vidéos britannique liveleak.com au mondialement connu YouTube. « Fitna » (en arabe: division et discorde au sein de l’islam) mêle notamment des images violentes d’attentats terroristes à New York et Madrid, des exécutions dans des pays musulmans non identifiés, et la lecture de textes du Coran justifiant généralement les châtiments exemplaires pour les non-musulmans.Des extraits du film de 2 à 10 minutes ont rapidement été consultés des milliers de fois sur YouTube et ont incité les spectateurs à diffuser des commentaires acerbes ou leurs propres vidéos hostiles envers Geert Wilders. Une douzaine de vidéos titrées « Nous sommes désolés pour Geert Wilders » ont ainsi fleuri sur YouTube montrant différentes personnes gesticulant devant un mur sur lequel était écrit « Sorry » (désolé) en grosses lettres. « N’accusez pas le Coran, mais ceux qui font ces choses », écrit un utilisateur du YouTube hollandais portant le pseudo mV33rs. « Tous les musulmans ne sont pas comme ça. Geert Wilders parle de tous les musulmans, de tous ceux qui lisent le Coran comme des terroristes/fascistes, etc. Donc Geert Wilders est raciste », poursuit-il. D’autres en revanche apportent leur soutien au député néerlandais. Commentant les images sanglantes d’attentats, Growlcub, utilisateur de YouTube au Danemark affirme: « Malheureusement, c’est une pollution quotidienne en Europe. (…) Geert! Si tu as besoin de frapper à ma porte à 3 heures du matin, ma vie, ma famille, mon pays, mes économies… Tout est à toi! ». YouTube a mis en ligne un avertissement indiquant que certaines scènes pouvaient être offensantes et déconseillées aux mineurs. Le site exige que les utilisateurs confirment qu’ils sont majeurs avant de voir les extraits. Interrogé par l’AFP, YouTube a répondu par courriel qu’il voulait « offrir une communauté où les gens à travers le monde peuvent s’exprimer (…) d’une façon sûre et légale ». « La diversité du monde dans lequel nous vivons (…) fait que les croyances et opinions de certains individus peuvent en offenser d’autres », a ajouté YouTube. En janvier et février 2006, la publication par un journal danois de caricatures du prophète Mahomet avait provoqué une vague de colère et de violence dans le monde musulman. AFP
Reuters, le 28 mars 2008 à 10h50 Turquie – Le rapport sur l’AKP remis à la Cour constitutionnelle
ANKARA, 28 mars (Reuters) – Les juges de la Cour constitutionnelle de Turquie ont reçu jeudi soir les conclusions de son rapporteur sur la demande d’interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir, rapporte vendredi le presse turque. La Cour devrait engager dès lundi prochain l’examen de cette demande. Un procureur a demandé à la Cour constitutionnelle d’interdire l’AKP, affirmant que le parti du président et du Premier ministre cherchait à créer un Etat islamique en Turquie. REUTERS
Reuters, le 28 mars 2008 à 10h13 Turkish court receives party closure report-papers
ANKARA, March 28 (Reuters) – Turkey’s Constitutional Court has received its rapporteur’s opinion on a bid to close the ruling AK Party for trying to undermine the country’s secular system, newspapers said on Friday. Earlier this month a chief prosecutor asked the court to shut the party on the ground that it was trying to create an Islamic state in secular but predominantly Muslim Turkey. The AK Party, which has Islamist roots, denies the charge. The court’s chairman said on Thursday that the court would begin assessing the bid to close the party on Monday providing the rapporteur presented his report by Friday. « The completed report was distributed to (court) members last night for their consideration, » Hurriyet newspaper said. The court has yet to decide whether to pursue the case and the rapporteur’s opinion is non-binding. Milliyet newspaper said the court was expected to decide on Monday whether to press ahead with the case. Turkey’s secular elite, which includes the judiciary, army generals and university rectors, believes the AK Party is trying to undermine the separation of state and religion. The prosecutor has also tried to ban 71 party officials, including Prime Minister Tayyip Erdogan and President Abdullah Gul, from politics for five years for anti-secular activity. Turkey’s financial markets have been unsettled by the prospect of months of political instability if the court takes up the case. Hurriyet said the rapporteur’s opinion set out reasons for and against taking up the case. « The indictment can be rejected if solid evidence of a crime cannot be gathered, » the paper quoted the report as saying. The court rapporteur declined to comment on the reports. REUTERS
Associated Press, le 28 mars 2008 à 11h45 Turkish court becomes stage for conflict between Islamic-rooted government and opposition By CHRISTOPHER TORCHIA, Associated Press Writer
ISTANBUL, Turkey (AP) _ A top court could decide as early as next week whether to hear a case for a ban of Turkey’s Islamic-oriented ruling party, in a dispute that threatens to deepen political divisions, hurt the economy and slow an already troubled bid to join the European Union. Over the past year, the battle between a democratically elected government led by pious Muslims and its opposition, loosely defined as the secular elite, has shifted from Parliament, to the ballot box, to the courts. Turkey’s military, an instigator of coups in past decades, has warned that secular ideals are in peril, though an armed intervention seems unlikely for now. Abdurrahman Yalcinkaya, chief prosecutor of the High Court of Appeals, said in his complaint that 71 people, including Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and President Abdullah Gul, should be banned from politics for five years. Yalcinkaya cites the government’s efforts to lift a ban on the wearing of Islamic head scarves in universities, attempts to roll back restrictions on religious education and allegedly anti-secular comments by ruling party officials. The head of the 11-member Constitutional Court, Hasim Kilic, said judges could meet as early as Monday to discuss the argument for the dissolution of the Justice and Development Party on grounds that it was trying to scrap secular principles enshrined in the country’s constitution. « Turkey is increasingly straying from peace. It won’t do manyone any good to raise tension in society, » Kilic, a 58-year-old economist, told local reporters in an appeal for national unity. The court’s rapporteur, Osman Can, sent his assessment of the 162-page document to the judges on Thursday night, a court official who has seen Can’s report said on condition of anonymity because he is not authorized to talk to the media. Can suggested that the court hear the case but ask the prosecutor’s office to provide more evidence, the official said. Hurriyet newspaper reported in its Friday edition that the rapporteur also said « closing down parties is not compatible with democratic systems. » The rapporteur’s conclusion is not binding for the court, which needs a majority of at least 6-5 to accept the case. However, any decision to close the party requires a 7-4 vote. In 1998 and 2001, the court closed parties deemed to be anti-secular. The ruling party has a majority in the 550-member parliament, and its members could likely regroup in a new party in order to lead the government despite the disruption of any closure. The government says the case is a desperate act by opponents in the judiciary and other state sectors who resent the erosion of their traditional power, as well as a blow to Turkey’s efforts to model its democratic institutions on Western standards as a condition of EU membership. Turkey’s European campaign has already been damaged by French and German misgivings, a dispute over the divided island of Cyprus and divisions within the predominantly Muslim nation that have sapped domestic support for the project. « Of course, it makes it more difficult for the Turkish government to negotiate with the European Union and close the different chapters when they’re going to sit in the court all the time, » Danish Foreign Minister Per Stig Moller said in Cyprus on Thursday after a visit to Turkey. « We do not make the courtroom the place of political debates. Political solutions should take place in the parliament, not in the courtrooms, » Moller said. The conflict in Turkey, a NATO member with more than 70 million people, intensified last year when the military-backed opposition in Parliament tried in vain to derail Gul’s presidential candidacy. Also in 2007, the ruling party surged to re-election with 47 percent of the popular vote, and national attention shifted temporarily to an escalation in the fight against Kurdish rebels based in Iraq. The roots of the conflict lie in the era of Mustafa Kemal Ataturk, the national founder and early 20th century war hero who viewed Islam as an impediment to modern development and a symbol of the ills of the decrepit Ottoman Empire. Ataturk imposed a secular system with an authoritarian streak, restricting religious dress, education and practices. Today, his ideological heirs spar with a government led by an emboldened class of Muslims who don’t view Ataturk with the same reverence, though they cite a reformist record as proof that they won’t dismantle secularism. Leading business groups in Turkey have urged political parties to reduce tension and focus on economic developmen at a time when global markets have been shaken by the sharp economic slowdown in the United States. The Turkish stock market plunged on March 17, partly in response to the prosecutor’s announcement of the case against the ruling party. « Past experiences have proven that closing political parties has not resolved Turkey’s political, social or economic problems, » the Turkish Industrialists’ and Businessmen’s Association said in a statement. « Rather, it has led domestic and international public opinion to question Turkey’s democratic values and its commitment to universal standards. » Associated PressAFP, le 28 mars 2008 à 18h19 Ban Ki-moon condamne la diffusion sur internet du film anti-islam
AFP, le 28 mars 2008 à 18h17 Film anti-islam : le monde musulman entre indignation et appels au dialogue