28 février 2011

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TUNISTUNISNEWS NEWS 10ème année,N°3933 du 28.02.2011


An-Nahdha MovementStatement on the Resignation of Mohamed Ghannouchi Romandie News :Tunisie: un tuédans des troubles dans la banlieue sud de Tunis

Businessnews:La violence physique, contre lesjournalistes, continue AP: Tunisie: démission duministre de l’Industrie Bouazza ben Bouazza :Tunisie: Béji Caïd-Essebsi remplace Mohamed Ghannouchicomme Premier ministre Ali Laïdi Ben Mansour :Tunisie: Le week-end qui a emporté Ghannouchi  letoumi :Tunisie : quelques propositions à l’usage du nouveau gouvernement detransition reuters : Tunisie – FranceTélécom attentif au sort de son coactionnaire Ramses Kefi  : Essebsi, Premier ministre de Tunisie, un inoxydable enrenfort Mohamed Ali Mhalla :Appelurgent à l’union : Fitna degage, Division degage Vive la révolution », par Taoufik Ben Brik

 


 An-NahdhaMovement Statement on the Resignation of Mohamed Ghannouchi


 

Inthe name of Allah, Most Beneficent, Most Merciful

 

While our noble people remainsdetermined to continue its revolution against corruption and despotism and forfreedom, dignity and social justice, through demonstrations and sit-ins in thecapital and throughout the country, the authorities remain determined to ignorethe people’s demands. They have responded by the use of excessive force,deploying tear gas and live ammunition leading to a number of martyrs andinjuries, threatening to take the country into a state of turmoil andconfrontation, after the appointment of a new prime minister following theresignation of Mr. Mohamed Ghannouchi.

 

An-Nahdha Movement, which renews itssolidarity with the people and their legitimate demands, which it embraces withfull responsibility and seriousness, deems the country in need of immediate andgenuine measures to bring back calm and demonstrate a clear will to breakdefinitively with authoritarianism and corruption. It notes the dangerouscontinuation of the monopoly of decision-making by the authorities, inappointing a new prime minister without consulting other political players,civil society associations or the young people who are driving forward therevolution and defending its principles. It notes the following:

 

1. The current interim government haslost any rationale for its continuation, particularly after failing to fulfilits most basic duties in protecting people’s lives and property, and it hasbecome necessary to form a transitional national unity government whichpossesses the trust of all political and social actors through wideconsultation that excludes no-one. This will be a caretaker government untilthe election of a constituent assembly to re-write a new constitution.

 

2. Consensus must be the basis of anychoice, and the successful management of the coming period and lifting thecountry out of this impasse requires a break with the monopolisation ofdecision-making, the pledging of all members of the interim government not tostand in the coming elections, the re-formation of all commissions throughconsultation with all political and social actors, including parties,associations and unions, and the determination of the mechanisms, formats andtimetable for the return of legitimacy in a collective and consensual manner.

 

3. Regaining the people’s trust andending the current state of tension necessitates the taking of urgent andimmediate steps, including (a) the arrest and trial of those responsible forthe killings that have taken place, (b) compensating the families of martyrs,the injured, and the deprived regions – whose demands must be addressedurgently and whose marginalisation must end – (c) disbanding the politicalpolice whose continuation means the perpetuation of despotic rule, (d) endingcensorship of the media and opening them up to all without exclusion, (e) thedissolution of all illegitimate state institutions in line with the spirit ofthe revolution, (f) purging the judiciary of corrupt figures and guaranteeing itsindependence, (g) the immediate recognition of all parties and associationsseeking recognition, and (h) the application of the general amnesty through therelease of prisoners, enabling them to return to their jobs and finalising thecompensation process.

 

4. An-Nahdha movement, out of a senseof national duty and commitment to the protection of the country from fallinginto any hazards and the achievement of the aims and principles of therevolution, calls on all Tunisians to remain committed to peaceful activism andavoid anything that could tarnish the image of their revolution or threatenpeople’s lives or properties, to stand firm against any vandalism or lootingattempts and to expose and isolate those implicated in such acts. On thisoccasion, it calls on the interim president to assume his full responsibilityin the defence of the country’s sovereignty and institutions and the protectionof our heroic people’s revolution, and definitively break with the previousera’s policies, symbols and methods.

 

Tunis, 24 Rabi’ al-Awwal 1432 AH/27February 2011

 

Chairman of An-NahdhaMovement

Rached Ghannouchi

 


Tunisie: un tuédans des troubles dans la banlieue sud de Tunis


TUNIS – Une personne a été tuée et une autre a été blessée dans detroubles survenus le week-end dans la région de Ben Arous, à une dizaine dekilomètres au sud de Tunis, a rapporté lundi l’agence officielle TAP.

L’armée a arrêté plusieurs personnes lors des troubles de nuit marquéspar des actes de violence et de sabotage qui ont visé des usines, des commercesainsi que des biens publics et privée, a ajouté l’agence.

Le bilan de ces troubles, qui ont semé la panique dans plusieursagglomérations voisines de Ben Arous, aurait été plus lourd sans l’interventiondes forces de sécurité et de l’armée, a-t-on précisé de même source, indiquantque les cours avaient été suspendus dans la plupart des collèges et lycées dela région.

De violents affrontements entre manifestants et police surl’avenue centrale Habib Bourguiba à Tunis, épicentre de la contestation dans lacapitale, se sont soldés par la mort samedi de cinq personnes, selon un bilandu ministère de l’Intérieur.

Lundi en milieu d’après-midi, la circulation était relativement animéesur l’avenue Bourguiba mais où la plupart des magasins ont gardé les rideauxbaissés après les violences du week-end.

Des policiers en civil, déployés en grand nombre sur l’avenue, ontprocédé à des arrestations de suspects, parfois d’une manière musclée, ontconstaté des journalistes de l’AFP.

Un journaliste dissident, Sofiane Chourabi, a affirmé avoir été »tabassé et insulté lundi sur l’avenue Bourguiba par des policiers ».

« Ils m’ont conduit jusqu’au siège du ministère de l’Intérieuravant de me relâcher dans un état lamentable après avoir m’avoir confisqué monappareil photo », a-t-il ajouté à l’AFP. Il a dit vouloir déposer plainteauprès de la justice.

(©AFP / 28 février 2011 15h35)

http://www.romandie.com/ats/news/110228143513.70j3p7l1.asp


Businessnews:La violence physique, contre lesjournalistes, continue


Notre confrèreSofiane Chourabi a été tabassé par la police, lundi 28 février 2011. M.Chourabi a assisté à une arrestation, devant l’hôtel Africa à l’avenue HabibBourguiba à Tunis. Il a voulu prendre une photo de la scène, quand des agentsde la police en tenue de ville se sont rués sur lui, en lui confisquant sespapiers et son portefeuille, tout en le rouant de coups. Il a beau faire valoirson identité, les agents continuaient à le frapper.  Emmené à un local du ministère de l’Intérieur, tout en continuant lesagressions physiques, un officier a vérifié son identité et a fini par lerelâcher. Sans aucun mot d’excuse rappelant ainsi une pratique des pluscourantes sous l’ancien régime. Sofiane Chourabi ne compte pas s’arrêter là etprévoit de déposer une plainte officielle contre le ministre de l’intérieur.  Cette agression arrive à un moment où les journalistes sont sévèrementcritiqués. On leur reproche de ne pas accomplir leur devoir comme il se doit.L’exemple de M. Chourabi donne une idée sur une des raisons qui expliquent ladramatique situation dans laquelle vit, encore, la presse tunisienne.  Il est vrai que Sofiane Chourabi, réputé pour son indépendance, ne figure pasparmi les journalistes connus pour être proche de l’ancien régime et desservices du ministère de l’Intérieur.  On espère, toutefois, qu’il s’agit d’un acte isolé, comme nous l’a faitremarquer un de nos lecteurs.

R.B.H.

http://www.businessnews.com.tn/


Tunisie: démission duministre de l’Industrie


Par The Associated Press | La Presse Canadienne – il y a 2 heures 32 minutes TUNIS, Tunisie – Le ministre tunisien de l’Industrie et de la technologie, AfifChelbi, a présenté lundi sa démission du gouvernement de transition, a annoncél’agence de presse officielle TAP, qui ne précise par les raisons de ce geste. Cette décision intervient au lendemain du départ du premier ministre MohamedGhannouchi. Béji Caïd Essebsi, 84 ans, lui a aussitôt succédé à la tête del’exécutif de transition. M.Essebsi possède une longue expérience politique pour avoir occupé plusieurspostes ministériels dans le régime de l’ancien président Habib Bourguiba. M. Chelbi avait été ministre de l’Industrie du temps du président déchu Zine elAbidine ben Ali, puis reconduit dans le gouvernement transitoire mis en placeaprès la fuite en Arabie saoudite du chef de l’État, chassé par la révolutiondu Jasmin.

http://fr-ca.actualites.yahoo.com/tunisie-d%C3%A9mission-du-ministre-lindustrie-et-la-technologie-20110228-065258-301.html


Tunisie: Béji Caïd-Essebsiremplace Mohamed Ghannouchi comme Premier ministre


Hier, 20h58  Bouazza ben Bouazza

Le président par intérim Fouad Mébazzâ a annoncé dimanche la nomination de BéjiCaïd-Essebsi comme nouveau Premier ministre de Tunisie, dans la foulée de ladémission de Mohamed Ghannouchi, pressé depuis des semaines par la rue pouravoir occupé cette fonction sous le régime déchu de Zine El Abidine Ben Ali.

La nomination de Béji Caïd-Essebsi prend effet immédiatement. Elle a étéannoncée par M. Mébazzâ lors d’une intervention à la radio tunisienne. Leprésident par intérim a remercié M. Ghannouchi pour les services rendus au payset a loué les qualités de « patriotisme et de dévouement » dont a faitpreuve le nouveau Premier ministre dans ses différentes responsabilités.

Figure connue du monde politique tunisien, Béji Caïd-Essebsi a occupé plusieurspostes ministériels sous Habib Bourguiba, premier président de la Tunisiedécolonisée. Il a notamment été ministre de l’Intérieur, de la Défense, et desAffaires étrangères, et a également été président de l’Assemblée nationale.

Quelques heures plus tôt, Mohamed Ghannouchi avait lui-même annoncé sadémission lors d’une intervention à la radio et la télévision. « Ce n’est pas une fuite devant mes responsabilités, mais pour ouvrir lavoie à un autre Premier ministre qui, j’espère, aura une plus grande marged’action que moi pour donner plus d’espoir aux Tunisiens », a déclaré M.Ghannouchi.

Pressé depuis des semaines par la rue de quitter son poste pour avoir exercédans cette fonction pendant plus de dix ans sous le régime de Ben Ali, lePremier ministre démissionnaire a déclaré avoir pris sa décision « après yavoir réfléchi pendant une semaine et avec l’accord de (sa) famille ». »Je ne suis pas disposé à être l’homme de la répression et je ne le seraijamais », a-t-il lâché.

Mohammed Ghannouchi dirigeait le gouvernement transitoire formé après le départdu président déchu Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté le pays le 14 janvierdernier. Vendredi et samedi, des heurts avaient eu lieu à Tunis entre les forces del’ordre et des manifestants scandant des slogans hostiles au gouvernementtransitoire. Ils visaient notamment Mohamed Ghannouchi qui a servi pendant plusde dix ans sous Ben Ali. Ces violences ont fait quatre morts et 12 blessés,selon des sources officielles.

« Il y a des signes qu’un complot se trame pour faire échouer larévolution », a-t-il encore affirmé, faisant état de « grandesdifficultés vécues ces derniers jours et d’une pression quotidienne », etdénonçant « une minorité », alors que « la majorité restesilencieuse ».

M. Ghannouchi a, entre autres, mis en cause la télévision nationale qu’il aaccusé de « déviation ». Il a accusé cette chaîne et « certainsmédias », qu’il n’a pas nommés, d’avoir concentré ses débats sur les appelsà la chute du gouvernement, en passant sous silence l’action menée par sonéquipe et les mesures qu’il a prises pour redresser la situation et mettre lepays sur de bons rails.

Evoquant les violences qui secouent Tunis depuis des semaines, et surtout cesderniers jours, il a pointé du doigt « des personnes infiltrées » parmiles manifestants. Il a, à ce titre, signalé l’arrestation samedi à Kasserine (centre-ouest) d’unepersonne à bord d’une voiture luxueuse avec à bord plus 90.000 dinars (environ50.000 euros) qu’elle distribuait à des citoyens pour les inciter à commettredes actes de pillage et de destruction dans cette ville.

Avant d’annoncer sa démission, M. Ghannouchi a indiqué que des décisionspolitiques seraient annoncées en début de semaine par le président intérimaireFouad Mébazzaâ. « Notre avenir dépend de notre succès. Nous devons montrerau monde que la Tunisie est un pays civilisé. C’est notre responsabilité àtous », a-t-il encore dit en jugeant « nécessaire une réconciliationentre tous les Tunisiens ».

 

AP

http://fr.news.yahoo.com/3/20110227/twl-tunisie-gouvernement-synthese-1be00ca.html


Tunisie: Le week-end qui aemporté Ghannouchi


Par Ali Laïdi Ben Mansour

Un week-end très violent dans la rue tunisienne qui s’est soldé dimanche soirpar le départ de Mohamed Ghannouchi et la nomination de Beji Caied Essebsi auposte de Premier ministre.

Les manifestants qui occupent depuis une semaine les pavés de la Place de laKasbah avaient prévu que le vendredi dernier serait le vendredi de la décisionà la manière de ce que les Egyptiens ont fait de leurs vendredis en leursdonnant chaque fois un nom nouveau selon l’actualité.

Cependant, les débordements ont rapidement conduit à des heurts violents avecla police et l’armée surtout que certains manifestants (ou des infiltrés) ontprovoqué l’armée et la police devant le ministère de l’Intérieur et surl’avenue Bourguiba …3 personnes en sont mortes, plusieurs blessées, dontbeaucoup de policiers et une centaine d’arrestation … Les mouvements se sontmultipliés depuis le samedi après midi et le dimanche…

C’est alors que le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a décidé, devant cedéferlement de violence, de jeter l’éponge en annonçant sa démission en débutd’après midi du dimanche 27 février dans une conférence de presse. M.Ghannouchi a affirmé lors de cette conférence que la Commission des Réformespolitiques, qui fait désormais l’unanimité, s’est transformée en un comitésupérieur de protection de la révolution, de réforme politique et de transitiondémocratique, et que le président de la République par intérim procédera lundi28 février à la signature d’un décret-loi relatif à ce comité, afin de le doterdu cadre juridique nécessaire pour lui permettre d’accomplir sa mission avectoute l’efficacité requise.

Au moment où nous publions cet article, ledit décret-loi n’a pas été signé.

Il a ajouté que le chef de l’Etat par intérim annoncera, à partir du début dela semaine, la feuille de route concernant les prochaines élections.

Le président M’Bazza a annoncé ensuite qu’il a essayé de faire revenir lePremier ministre sur sa décision en vain et qu’il a décidé, pour assurer lacontinuité gouvernementale, de désigner Béji Caid Essebsi au poste de Premierministre et que l’intéressé a accepté cette responsabilité.

Cependant, et tout de suite après, les critiques ont fusé de toute part, lesmanifestants de La Kasbah ont réclamé le départ de tout le gouvernement et queM. Caid Essebsi n’est pas accepté. L’UGTT, par la voix de son secrétairegénéral, a salué le départ de Ghannouchi mais a refusé le nouveau Premierministre sous prétexte qu’elle n’a pas été consultée… Entendre par-là que toutenomination doit ou devrait recevoir sa bénédiction pour être acceptée?! 

Les observateurs craignent aujourd’hui que le pays tombe dans une périoded’instabilité grave car aucune partie parmi celles qui sont en présence nedétient la légitimité suffisante pour en imposer aux autres ou faire dégager unconsensus sur les étapes à suivre. Déjà,depuis le matin du lundi une série de messages sur Facebook, demande à Jrad, leSG de l’UGTT de «dégager» et de ne pas se faire entendre. Le secrétaire généraldu parti Ettajdid a été violement fait sortir d’un meeting à Sfax tandis queNéjib Chebbi a été hué à Bizerte et la SG du PDP a eu le même sort à Kasserineet au Kef les derniers weekends.

Où va le pays de cette manière? Personne ne peut aujourd’hui prétendre avoir laréponse.

http://www.webmanagercenter.com/management/article-102633-tunisie-le-week-end-qui-a-emporte-ghannouchi


Tunisie : quelquespropositions à l’usage du nouveau gouvernement de transition


28/02/2011 à 00h48 – mis à jour le 28/02/2011 à 12h21 | 2313 vues |

 

Lesmanifestations et l’instabilité grandissantes de ces derniers jours ontcontraint le premier ministre tunisien, Mohamed Ghannouchi, à démissionner ledimanche 27 février. Ce dernier, ainsi que certains membres de songouvernement, ont montré, par l’importance des troubles des derniers jours,leur incapacité à être à la hauteur de l’immense défi : cette démission estdonc logique.

En effet, comme l’a dit un homme politique américain, « un leader sait ce qu’ilfaut faire, un manager sait seulement comment le faire » : M. Ghannouchi a étéun manager pour la Tunisie – l’histoire le jugera – mais il n’a pas su se mueren leader, alors que la Tunisie a besoin d’un homme visionnaire et charismatiqueà la tête du gouvernement de transition.

Afin que ce nouveau premier ministre – M. Caïd Essebsi – et son (nouveau ?)gouvernement puisse mener de la façon la plus pacifique possible la Tunisievers les prochaines étapes, voici quelques propositions qu’il pourraitconsidérer, à la lumière des critiques exprimées à l’encontre du gouvernementde M. Ghannouchi : la confiance doit pouvoir enfin être rétablie entre lepeuple tunisien et les responsables politiques.

Espérons que ce nouveau gouvernement permettra aux Tunisiens de regarderl’avenir avec sérénité, afin qu’ils puissent fêter, enfin, leur victoire surl’ancien régime. 1er proposition : adopter une communication claire et transparente

Une conférence de presse de chacun ou de l’ensemble des ministres régaliensdoit avoir lieu de façon périodique, – idéalement chaque semaine – au cours delaquelle chacun de ces ministres communiquera sur ses propositions etl’ensemble de ses projets, son calendrier ainsi que la manière d’atteindre lesobjectifs fixés. Naturellement, ces conférences de presse doivent être assorties de séances dequestions suffisamment longues pour répondre aux interrogations légitimes desjournalistes et du peuple.

Bien entendu, cela prendra du temps à chacun de ces ministres. Mais celacassera enfin avec l’opacité, qui crée la méfiance et la frustration, ce quigénère manifestations et instabilité. Enfin, l’absence de légitimité populaire de cegouvernement l’oblige à rendre des comptes encore plus que tout autregouvernement.

2e proposition : accepter les critiques

Par définition, la démocratie consiste à accepter les critiques, quellesqu’elles soient. Il est donc inacceptable que les questions des Tunisienssoient balayées d’un revers de main, ou déconsidérées. Le pouvoir est aupeuple, les ministres et dirigeants actuels doivent donc faire preuve demodestie, prendre le temps d’expliquer et faire également leur mea culpa le caséchéant.

Encore une fois, l’erreur est humaine, mais l’attitude générale du gouvernementdoit être positive, patiente et ouverte envers les critiques. Une communicationclaire et exhaustive permettra certainement de réduire ces critiques

3e proposition : agir dans un cadre limité

Les prérogatives de ce gouvernement, dénué de légitimité populaire, sont trèslimitées.

Il ne doit donc décider d’aucune mesure sortant du strict cadre des affairescourantes sans en aviser le peuple. En particulier, l’argent public doit êtregéré avec la plus grande prudence, et tout éventuel contrat public doit êtreattribué suite à un appel d’offres strict et contrôlé.

4e proposition : réduire le nombre de ministres au strict minimum

Dans la logique d’un mandat limité pour ce gouvernement, le nombre de ministresdoit être réduit au strict minimum. Les ministres régaliens peuventéventuellement être aidés de quelques autres ministres, mais en nombre limité.En effet, on peut certainement citer plusieurs ministères qui ne sont pasprioritaires en ce moment, qui pourraient aisément être cumulés par un seulministre.

5e proposition : nommer des responsables emportant la confiance du peuple

Il est fondamental d’écarter des responsabilités toute personne pouvantprésenter des risques de conflits d’intérêts, notamment les personnes issues dumonde des affaires.

Par ailleurs, ces derniers ne sont clairement pas adaptés à la situationactuelle, car elle nécessite une bonne connaissance de l’administrationtunisienne et une grande finesse politique. A minima, les responsables nommésdevront avoir prouvé par leur passé leur sens de l’intérêt général et sipossible leur opposition à l’ancien régime. En effet, ces considérations sont d’autant plus importantes que la périodepassée s’est caractérisée par la corruption et la collusion d’intérêts : lepeuple veut être certain que les responsables œuvrent à l’intérêt du pays etnon à des intérêts particuliers.

6e proposition : publier la liste complète des ministres et de leursconseillers

Ce gouvernement doit également être totalement transparent sur ses ministresainsi que les personnes qui les influencent. Il doit donc être mis à ladisposition des Tunisiens, non seulement les informations détaillées sur chacundes ministres, mais également la liste exhaustive ainsi que le parcours de chacundes membres de leurs cabinets et de leurs conseillers officiels ou officieux.

7e proposition : établir une feuille de route claire sur les problématiquesurgentes

Un certain nombre de chantiers sont considérés comme prioritaires par lesTunisiens, sur lesquels ils attendent des actions concrètes et immédiates, etsurtout une communication en temps réel. Au premier rang de ces sujets : leprocessus de transition démocratique, notamment les réformes de la Constitutionet le processus électoral.

MT letoumi http://www.lepost.fr/article/2011/02/28/2419507_tunisie-quelques-propositions-a-l-usage-du-nouveau-gouvernement-de-transition.html#xtor=AL-235


Tunisie – France Télécomattentif au sort de son coactionnaire


lundi 28 février 2011 18h09   Ce coactionnaire d’Orange Tunisie est un proche des anciens dirigeants du pays,avait expliqué le directeur financier de France Télécom, Gervais Pellissier. « Nous surveillons attentivement la situation, en particulier si lesautorités tunisiennes devaient aujourd’hui souhaiter regarder la façon dont cesactionnaires ont pu acquérir leurs biens », avait-il expliqué. L’opérateur télécoms français, dont la part des ventes réalisées en Tunisiereste pour l’instant marginale, compte 800.000 clients dans le pays, où il afait son entrée en mai 2010. France Télécom a réitéré sa volonté de renforcer sa présence dans les paysémergents, avec une emphase particulière sur l’Afrique et le Moyen-Orient.

http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRLDE71R23S20110228?pageNumber=2&virtualBrandChannel=0


Essebsi, Premier ministre deTunisie, un inoxydable en renfort


Par Ramses Kefi | Rue89 | 28/02/2011 | 16H50 En attendant le triomphe de la démocratie, un vent révolutionnaire continue desouffler sur la Tunisie. Du jasmin peut-être, mais encore des morts : cinq ceweek-end, et des scènes de chaos en plein centre-ville de Tunis.

Dimanchesoir, Mohamed Ghannouchi, Premier ministre très contesté pour ses connivencesavec Ben Ali, a préféré jeter l’éponge. Béji Caïd Essebsi, son successeur, estdésormais chargé d’assurer la transition. A 84 ans.

Parmi les quelque 100 000 manifestants réunis ce week-end aux abords duministère de l’Intérieur, la plupart réclamaient la tête des anciens pontes durégime. Pour tourner la page. Mission partiellement accomplie puisque MohamedGhannouchi, catalyseur de la vindicte, a tiré les conséquences de sonimpopularité en démissionnant.

Si la chasse aux anciens « benalistes » continue de plus belle (demandez àMichèle Alliot-Marie), il semblerait que les « bourguibistes » n’aient pas ditleur dernier mot. Ainsi, Foued Mebazaa, Président intérimaire, a pris acte desévénements en nommant Béji Caid Essebsi à la tête du gouvernement detransition. Un homme d’expérience pour gagner du temps

Avocat de formation, Essebsi accède aux arcanes du pouvoir dès 1956 aux côtésde Habib Bourguiba, qui devient un an plus tard président de la République. Rompu aux postes à responsabilité, ilest notamment directeur de la Sûreté générale à partir de fin 1962, avantd’être promu ministre de l’Intérieur de 1965 à 1969, puis ministre de laDéfense jusqu’en 1970.

Ensuite, c’est le ministère des Affaires étrangères de 1981 à 1986, un passageémaillé par la question palestinienne et le bombardement par l’aviationisraélienne de Hammam Chott, dans la banlieue de Tunis, qui abritait lesbureaux de l’OLP. Il en finit officiellement avec la politique en 1994, annéequi coïncide avec la fin de son mandat de député.

Essebsi est donc un homme d’expérience, un vieux de la vieille. Fort d’unecarrière riche, il a l’avantage, pour l’instant, de la surprise et offre augouvernement un peu de répit. Personne ou presque n’aurait pu tabler sur sanomination, puisqu’à bien des égards, Mebazaa a carte blanche dans ses choixdepuis son intronisation. Ila donc décidé d’utiliser une tactique millénaire, celle de faire du neuf avecdu vieux. Essebsi est, pour une grande partie de la génération Facebook et YouTube, uninconnu. Un de ces visages qui n’a apparemment pas d’accointances directes avecle régime qu’ils ont honni des années durant. A 84 ans, il pourrait être leurgrand-père.

Des élections présidentielles trop lointaines ? L’Etat doit maintenant montrer qu’il est à la hauteur des missions qui luiincombent. Et parce que l’insécurité s’est imposée comme une problématiquemajeure ces dernières semaines, le raïs a misé sur un homme dont l’image peutrassurer, sans pour autant déranger dans le contexte de chasse aux sorcières.

D’ailleurs, Essebsi n’est pas un novice en matière de sécurité. Son passagedans les locaux du ministère de l’Intérieur n’a rien de symbolique. L’homme maîtrise son sujet.S’il ne traîne pas (encore ? ) de casseroles benalistes, ses années Bourguibasont beaucoup plus troubles quant à sa participation à la répressiond’opposants d’extrême gauche dans les années 60.

Les prochaines heures devraient livrer le verdict de la rue tunisienne sur cenouveau soubresaut ; elle qui piaffe d’impatience d’étrenner ses nouveauxgalons démocratiques. Car, plus que tout, elle ne veut pas voir sa révolutionconfisquée par un jeu maladroit de chaises musicales entre anciens dignitairesdu pouvoir, qui consisterait à reproduire un modèle obsolète, et les priver dumême coup d’un lopin de liberté si chèrement gagné.

Essebsi, un homme du passé pour accompagner la Tunisie vers l’avenir. Qui adit que la révolution du jasmin était une affaire de jeunes ?

http://www.rue89.com/2011/02/28/tunisie-essebsi-un-premier-ministre-inoxydable-en-renfort-192707


LA RÉVOLUTION TUNISIENNESOLIDAIRE DE LA LIBYE ET DES RÉFUGIÉS


La Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (F.T.C.R.)salue l’élan de solidarité des Tunisiens avec le peuple libyen et l’accueilréservé aux 100 000 réfugiés de différentes nationalités. Des centaines defamilles viennent en aide aux réfugiés hébergés dans un camp de transit (pré deRas Jedir), et fuyant les massacres perpétrés par Kadhafi et ses bandesd’assassins.

Malgré la situation exceptionnelle du fait de la révolution, les Tunisiens onttrouvé l’énergie nécessaire pour remplir leur devoir d’hospitalité.

des camions, des pick up remplis de nourriture et des médicaments se dirigentvers la frontière tuniso-libyenne. Médecins, pharmaciens, journalistes etautres bénévole se mobilisent. Des associations se préparent à organiser descaravanes de solidarité vers la Libye.

C’est la réponse des Tunisiens au dictateur Kadhafi, ami de Ben Ali. La FTCR lanceun appel à la solidarité pour aider ces réfugiés chassés avec peu deressources. Ne faisons pas comme les gouvernements en panne d’humanité. Restons solidaires!   Paris le 28 février 2011   Pour la FTCR Tarek BEN HIBA, Président


LES DISCOURS CONTRE LESIMMIGRES NE CHANGENT PAS


Lors de son intervention télévisée du 27 février, le Président de la Républiquea évoqué la question du risque  d’une immigration massive en provenance dela rive sud de la Méditerranée.

Le sacrifice de milliers de gens dans les pays arabes du sud de la méditerranée,morts pour la liberté et la démocratie ne semble pas  affecter outremesure les certitudes des dirigeants. Les relations avec les pays du sud etleurs habitants sont toujours perçues en termes de risque et de danger.

 La F.T.C.R. attend avec impatience la révolution dans la tête desdirigeants qui amènera inéluctablement la paix, la concorde, le développementet le respect mutuel entre les peuples et évacuera les peurs et lesincompréhensions.

La F.T.C.R. rappelle qu’un changement de ministres est insuffisant pour rompreavec les conceptions archaïques de la diplomatie.

Maintenant que les dictatures arabes sont entrain d’être vaincus par leurspeuples, la FTCR demande la remise à plat de toutes les politiquesd’immigrations et de développement avec les pays du sud de la méditerranée, etce par l’organisation de toute urgence d’un Grenelle de l’immigration et desdroits humains et des assises du Co-développement égal et équitable avec lespays des révolutions arabes.

Paris le 28 février 2011

Pour la F.T.C.R Tarek BEN HIBA, présiden

 


Communiqué

UN TUNISIEN GRAVEMENTMALADE,  LIBERE DU  CENTRE DE RETENTION ADMINISTRATIVE  DE NICE !


Nous avons leplaisir d’annoncer que notre compatriote Abdelrazag G., atteint d’une gravemaladie,  enfermé au centre de rétention  de NICE  a finalement été libéré !

Les effortsconjugués de  FORUM REFUGIE, de l’Observatoire Des Droits à la Santé desMigrants  et de la FTCR  ont été efficaces !

Lapréfecture de Nice avait ordonné l’expulsion  au mépris  de la loi votée en1998 prenant  en compte les conditions effectives d’accès aux soins dans lespays d’origine.  Celles-ci  comprennent l’impossibilité financière  d’accéderaux soins. Or il faut savoir  qu’ en Tunisie, s’il existe bien « une carte d’indigent»  celle-ci ,d’une part est réservée aux résidents dans le pays –et exclut doncles personnes expulsées –d’autre  part ne prend pas en charge certainespathologies parmi les plus graves .

Cetteexpulsion était donc illégale !

Notrecompatriote a pu faire valoir ses droits pour lui-même et pour tous les cassimilaires à venir car cette décision fera jurisprudence .Nous en sommesheureux pour lui. Nous lui renouvelons  l’assurance  de notre entièresolidarité.

La FTCR


Association des Tunisiens enFrance

Lettre ouverte


L’Association des Tunisiens en France,tient à apporter les précisions suivantes afin d’informer les associationstunisiennes de l’immigration, l’opinion publique tunisienne et les amis(es) denotre association, de la société civile et du peuple tunisien sur les vraiesraisons de son retrait du projet du dit « les assises de l’immigrationtunisienne en France, en Europe et dans le Monde ».

1-   Lors des premières concertationsentre l’ATF et d’autres associations tunisiennes de l’immigration à Paris etl’Île de France sur l’idée, notre association a exprimé son accord sur leprincipe d’une rencontre entre toutes les associations de l’Île de France surla base de l’égalité et dans un esprit participatif.

2-   La première rencontre a eu lieudans nos locaux et n’a réuni que quatre associations : l’ATF, l’UTIT, l’ATFParis et la FTCR.

La FTCR est arrivée avec un projetficelé avec un calendrier, un blog et un mail déjà crée. Une lettre adressée àl’ambassadeur de Tunisie à Paris signée par les quatre associations présenteset le CRLDHT qui n’est pas une association tunisienne de l’immigration mais unestructure transnationale des droits de l’homme en Tunisie a été présentée à lasignature.

3- L’ATF a exprimé son refus de cesméthodes antidémocratiques et déjà utilisées auparavant, et à plusieursreprises pour faire apparaître la FTCR auprès d’autres partenaires comme laseule structure tunisienne existante sur le terrain.

L’ATF a proposé d’ouvrir l’initiativeaux autres associations tunisiennes de l’immigration, membres ou non de l’ATFou de la FTCR et aux personnalités sans structures mais connus pour leursactivités dans le champ associatif de l’immigration, de retravaillercollectivement le projet (contenu, objectifs, méthode et participants.)

Cette réunion du 17/02/2011 n’ayantpas abouti, nous avons convenu d’un commun d’une    deuxième réunion pour le 01mars 2011 pour travailler sur la base de projets (celui de la FTCR, de l’ATF etd’autres éventuellement) et avec la participation acteurs et associationstunisiennes sans diktat ni main mise.

4- Sans aucune raison apparente etsans que la question ait même été envisagée lors de nos échanges avant et aprèsla rencontre du 17 février, un tract soi-disant provisoire a été édité par laFTCR reprenant l’essentiel du projet des « assises de l’immigration » de laFTCR nous a été soumis en urgence, jeudi 24 février pour signature au prétextequ’il fallait profiter de la manifestation parisienne du 26 février pour lediffuser.

Ne voyant pas d’urgence objective etnous en tenant à l’accord du 17 février, nous avons refusé de signer ce tractqui ne tient aucun compte de la réunion prévue le 1er mars et reprendl’essentiel du projet qui nous a été présenté.

5- La FTCR a diffusé le tract, sansnotre signature au prétexte de l’urgence. Sans doute nous   n’avons pas le mêmeagenda ; à moins que cette accélération ne cache d’autres desseins et d’autresplans. Nous n’osons le croire mais nous avons du mal à comprendre cet impératifinexpliqué et cette urgence qui n’en est pas une à nos yeux. 

Il apparaît clairement de ce quiprécède, que ces méthodes ne respectent ni la démocratie, ni la participationet ne reconnaissent pas la pluralité des tunisiennes et des tunisiens vivant àl’étranger.  L’ATF refuse de s’inscrire dans cette démarche. Elle ne servirapas de marche pied à des manœuvres personnelles ou d’une structure qui sepermet d’annoncer dans le dit tract qu’elle veut organiser les assises del’immigration tunisienne dans le monde et utilise des méthodes d’exclusion.

En agissant ainsi, la FTCR a choisi larupture, qu’elle en assume la responsabilité.

Pour toutes ces considérations, L’ATFannonce sa décision de se retirer de ce processus somme toute stérile ets’emploie à participer à la mobilisation de l’immigration tunisienne partout oùelle se trouve avec ses forces vives sur leurs revendications essentielles entant que partie prenante du peuple tunisien et à militer pour imposer auxgouvernements tunisiens (transitoire actuel ou futur, issu de la révolution etde la volonté populaire) leurs droits en tant que citoyens tunisiens vivant àl’étranger.

 

 Le Bureau National

 Paris le 27 février2011


Appel urgent à l’union :Fitna degage, Division degage


Chers tunisiens, chers compatriotes, cherspatriotes, chers freres et soeurs, chers ouled bled, chers revolitionnaires,

 

Ce n’est pas le temps de la division,aujourd’hui nous sommes devant un important examen, un important virage,oublions nos divisions, oublions nos opinions il faut rester unis etsolidaires. Svp arrêtons de nous nous insulter arrêtons d’attaquer ce qui n’ontpas les mêmes opinions que nous. Soyons loyale a notre pays a notre peuple etnon aux personnes ni aux idées. L’avenir du pays est entre nos mains.

 

Comprenons une fois pour toute qu’onest tous tunisiens même si on est différents, que nous allons tous vivre dansce pays et nous devons nous respecter et apprendre à vivre ensemble et avancerensemble. La Tunisied’aujourd’hui n’est plus la Tunisie de la pensée unique, elle n est plus laTunisie de l’exclusion et de la division. La Tunisie d’aujourd’hui est uneTunisie plurielle, une Tunisie diversifiée, une Tunisie unie, une Tunisie pourtous les tunisiens.

 

En Tunisie d’aujourd’hui on peut nepas être en accord mais on doit se respecter et rester solidaires, on doitapprendre à débattre et discuter de nos problèmes sans pour autant imposer nosidées ou s’insulter.

 

Nous sommes les responsables de ce quiva ce passé dans les prochains jours. Ne tombons pas dans le piège de ladivision. (Diviser pour régner) ce plan de diviser les tunisiens et lesconduire dans une confrontation entre les pro-ghannouchi et les anti-ghannouchientre les riche et  les pauvre, entre nord et sud, entre l’intérieur etles régions côtières, entre laïques et islamistes ne doit pas réussir, cettefitna ne doit pas exister. La Tunisie a besoin de nous tous, elle a besoin denotre union. Nous sommes vraiment dans des moments difficiles alors l’intérêtnational doit passer avant toute autre chose, sinon sa sera le KO, lacatastrophe.

 

Ne donnons pas raison a ceux quidisent que les tunisiens ne méritent pas la démocratie que les tunisiens neméritent pas la liberté, que les tunisiens ne méritent que la dictature et larépression. Soyons intelligents, soyons tolérants, soyons patriotiques, soyonsunis. Notre pays a besoin de nous.

Je mets chaque tunisien aujourd’huidevant ces responsabilités il faut mesurer nos mots, nos actions, nos réactionsil faut toujours penser a l’intérêt de la Tunisie avant de faire ou dire nimporte quoi. Si nous échouerons dans cette phase, nous échouerons tous et sinous réussissons nous réussissons tous.

 

Chers tunisiens soyons unis dans notrecombat, soyons solidaire dans notre lutte, ne laissons pas ces forces du maldétruire tout se qu’on a construit par notre song et nos sacrifices, nelaissons pas ces forces contre révolutionnaires nous retourner dans lesténèbres.  faisons tous pour que ces événements historiques et sensiblesnous unissent pour toujours, faisons tous pour que ces moments difficiles nousrenforcent et renforcent notre pays. Faisons tous pour détruire une fois pourtout le régionalisme, les préjugés et l’injustice sociale. Faisons tous pourque cette crise économique et politique nous aide à trouver des nouvellessolutions et alternatives capables de stabiliser notre pays et de le projeterdans une autre dimension, de le projeter dans un meilleur futur et un vraichangement.

 

Notre situation actuelle nous imposeun vrai dialogue, des vrais consultations, une ouverture d’esprit, unesolidartié, on doit trouver ensemble les solutions et les moyens qui garantiel’indépendance, la stabilité de notre pays et une démocratie réelle et durable.

 

Restons unis, restons solidaires pournotre Tunisie qui a tant souffert de nos erreurs du passé et qui s’impatientepour un meilleur avenir et pour la liberté.

 

chacun de nous doit porter cemessage dans son coeur, dans ses pensés, ses paroles et dans ces actions. petita petit on contaminerait les autres.

 

Fitnadegage,  Division degage

 

Mohamed Ali Mhalla -jeune tunisien


 « Vive la révolution », par Taoufik Ben Brik


« Larévolution est vivante. Elle fait une escapade au Caire, survole Alger,s’installe à Aden, fait des siennes à Manama, sourit aux Jordaniens pourrevenir déposer sa colère sur la tête de Kadhafi ».

 La révolution est vivante. Partout. Comme Dieu. OuDieu lui-même qui manifeste à Tajerouine, la Kasbah et Kabbaria ?! Elle faitune escapade au Caire, survole Alger, s’installe à Aden, visite Casablanca,fait des siennes à Manama, sourit aux jordaniens pour revenir déposer sa colèresur la tête de Kadhafi, ce salaud exquis. Vive la Libye. A mort Kadhafi. Ellefinira par les chasser tous, tous les membres du club des tyranneaux arabes etChichi, ce premier ministre qui porte en son nom le mot gâchis.

Lorsque la révolution tunisienne aéclaté,dès l’instant de son déclenchement jusqu’à son établissement, elle s’estdéployée en dehors de toute logique passée, corrompue et pourrie ou du moins dela conspiration des hommes. Brute, entière, totale, imprévisible, absolue,surhumaine, au-delà de la mesure des hommes. A la limite de la cruauté. Sousson joug, il n’y aura ni crédits, ni dettes. Il n’y aura ni passif ni actif.Parfois les perdants seront les bons, souvent les méchants seront les gagnants.Mais la révolution s’en fout des détails. Demain on écrira l’histoire et onsaura qui et qui, et qui a fait quoi avant et après la révolution. On sauraaprès coup, quand et comment « ça a basculé », mais on aura toutes lespeines à déchiffrer pourquoi et pour qui « le soulèvement »…

Comme tous les évènements-purs (naissance, mort, chaos),la révolution tunisienne arrive comme une furie, balayant tout sur sonparcours. Elle ne faitpas le tri. Elle ne différencie pas entre passé et présent. Même pas les lendemains etles surlendemains… J’y passe et trépasse et je ne laisse aucune trace. »Que de passion elle déchaîne, et que confusions, dans les coeurs, ellegénère ! Elle brise tout ce qui s’oppose à sa fureur… », clamait l’imamAli, dans ses mieux-dires.

La révolution du 17 décembre 2010-14janvier 2011 (il faudrait plus de vingt huit jours pour épuiser une journéerévolutionnaire), depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi, boule de feudescendu des basses steppes et alfatières de Sidi Bouzid, dévalant les flancsde Mont Chaâmbi pour déposer sa flamme à Tala et Kasserine, franchi la Medjerdaet puis, de ville en ville, de bidonville en bidonville elle a traversé le cold’El Khangua, le Kef, Siliana, Jendouba et Béja, si bien que le 14 janvier elleembrase Tunis capitale et ses banlieues poudrières ; jusqu’à la fuite de Zaba.Lui coller l’épithète de jasmin, dès lors, est une foutaise. Pourquoi pas Harissa ou couscous, tantqu’on y est ? C’est la révolution de la dignité et de la libération du peuplearabe. Ni plus ni moins. Point.

Traitrebelle sans ligne de conduite.Désordonnée, redoutable, elle ne fait pas de quartier. Personne ne peut setarguer de l’avoir déclenché, prévue ou encadrée. Elle était sans filiation,sans organisation, sans discours, sans idéologie. La plus belle des anarchies.Son coeur battant, un cri de ralliement : DEGAGE !

Partid’en bas, cet appeléclabousse tout le système et l’Etat oppresseur. Tout un programme dedémolition. Un front du refus. Refus de négocier, de palabrer. Refus de tousvis-à-vis. Ils savent ce qu’ils ne veulent pas et ne sont pas pressés derevendiquer ou de proposer. Ils se plaisent dans leur propositionintransigeante et ne sont pas prêts de l’évacuer. Ils sont conscients de cetteconscience instinctive, humaine, ancestrale, toujours infaillible qu’ils sontdéjà de l’autre côté de la palissade. Qu’ils ont déniché le bon fusible. Qu’ilssont tombés – enfin – sur le bon filon, une mine : la révolution.

La peur a changé de camp. Et ils veulent y jouir. Et ils comptent faire payerleurs années de braise à tous les gardiens du zoo. Ils veulent fêter leurvictoire sur le zoo, l’Etat. Ils maintiennent le cap, n’ont pas peur du large,de la libération, et comprennent qu’à l’orée, il y a la terre des Hommes, sansbarreaux, sans matons, sans humiliation.

Ellese fout comme de l’an quarante de vos appréhensions et de vos manigances. Comment va la révolution ?Où va la révolution ? Que veut la révolution ? Que faire ?

Çava… on fait la java !

« Unerévolution se fait avec de la rage et des idées. De la rage, il y en a eu. Des idées, pas beaucoup.Personne ne savait transformer la rage », disent les cyniques qui veulent,en fait, que tout reste pareil.

Ce qu’elle abhorre le plus, c’est cette volontéinstinctive de l’ancien monde de la caser, de l’achever avec un « R »majuscule. De lasacraliser, de la « totémifier ». Rien n’est tabou, tout estrévolutionnaire.

Ellese suffit à elle-même,telle une cellule qui s’engendre d’elle-même. Un gribouillage d’où sortira l’inouïe.On ne l’a pas vu venir. Pendant qu’on guettait l’horizon, elle farfouillaitdans nos affaires. Péril en la demeure. Chaque fois que les Bouzidis, lesKasserinois ou les Keffois chargeaient, la face du monde changeait. Ils étaient les prédateursdu vieux monde. Ils sont la colère. Ils sont le fléau, l’apocalypse, non ? Ilsfaisaient de la poésie sur le chemin de Tunis. Des ouvriers, des chômeurs, descrèves de la faim qui veulent refaire le monde.

Cette révolution inédite, actionnée par des enfantsdu siècle, avec des moyens du siècle, pour une utopie d’un autre siècle, casseavec tous les anachronismes, tous les archaïsmes, tous les paternalismes ettous les ismes (communisme, islamisme, nationalisme, capitalisme, libéralisme…).Elle fait face à tous les systèmes, toutes les formes d’aliénation, d’hégémonieet d’assimilation. Elle réinvente la liberté, une liberté au-delà de cellepréconisée par les révolutions précédentes. Elle se veut plus proche de larévolution américaine qui donne à l’individu plus de liberté, d’égalité et debonheur que celle des Français.

Un mois auparavant, les mots qu’elle alibérés semblaient imprononçables, les idées qu’elle déchaîne inconcevables. »Cet instant où le contact s’établit, cette synapse libératrice, ce spasmeau cours duquel la pensée se rue à travers le bon fusible : il n’y a pas deplaisir plus enivrant. »

Partout,où la révolution se meut,à Tala, Gafsa, Béja, Hay Ettadhamen, les révolutionnaires autrefois craintifs,lâches et inutiles, clament leur pouvoir légitime de façonner l’agora,d’imposer leur manière de voir, de choisir le terrain sur lequel lesdifférentes approches de la chose publique vont se disputer et de fixer letemps et l’agenda des initiatives à venir.

Ilsne veulent plus du pouvoirde nomination, ce pouvoir quasi-divin. Le peuple veut se le réapproprier. Gouverneurs, préfets, policiers (au fait tous ceux qui portentdes armes), proviseurs, PDG et toutes autres responsabilités qui ont un lien deprès ou de loin avec leur quotidien ; doivent sortir des urnes. Toute personnequi prétend présider à leurs destinées doit être élue. Le suffrage universel,voilà leur sésame. Plus jamais, un pouvoir fort et concentré entre les mainsd’un seul ou d’une clique. Plus jamais un Etat central, une administrationverticale. Plus jamais, l’hégémonie de Tunis-capitale. Plus jamais, leprotectorat du littoral sur les régions de l’intérieur. Ils veulent avoir pourchaque wilaya, sa propre constitution, son propre parlement, son propre budget,ses propres médias, son autonomie. Ils tiennent à leur utopie et défendent àquiconque de s’y immiscer. « Haut, les coeurs ! Vas y mon gars ! T’arrête pas! Plus haut que le ciel! Allez,partons ! Wheeeee ! », crie Simple, l’ingénu de Harlem, frère de lait deBouazizi, l’ingénu de Sidi Bouzid.

parTaoufik Ben Brik

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/opinion/20110223.OBS8540/tribune-vive-la-revolution-par-taoufik-ben-brik.html

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