27 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3018 du 27.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Reporters sans frontières: Tunisie : arrestation d’un activiste des droits de l’homme après son interview sur la chaine Al-Jazira Reporters Without Borders: Tunisia: human rights activist arrested after giving interview to Al Jazeera Reporters sans frontières: Tunisie – “L’espace de l’Internet régresse“ dénonce Reporters sans frontières Liberté et Equité: Hassen Nasri agressé à nouveau Liberté et Equité: Etranges coïncidences Liberté et Equité: Appel à suspendre une grève de la faim Lotfi Ouerghi Bouzaiane: Communiqué : suspension de la grève de la faim Liberté et Equité: La Tunisie expulse M. Alghana en Mauritanie Liberté et Equité: Arrestations à Bizerte AISPP: Communiqué Amnesty International: Jeux de Pékin. La Chine et le CIO doivent tirer les leçons des erreurs et défendre les valeurs relevant des droits humains Le Temps: Forum des lecteurs « Yeklou fil ghalla we sebbou fil mella » Le Monde: « Nour », feuilleton romantique turc, enfièvre des millions de femmes arabes Reuters: Les taliban progressent sur tous les fronts en Afghanistan Reuters: Une musulmane voilée invitée à quitter un musée vénitien Reuters: Taciturn general leads Turk military in uneasy times

  Reporters sans frontières FIL D’INFORMATIONS 27 août 2008 TUNISIE 27.08 –

Tunisie : arrestation d’un activiste des droits de l’homme après son interview sur la chaine Al-Jazira

Reporters sans frontières demande la libération de Tarek Soussi, membre de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques, interpellé le 27 août 2008 à son domicile à Bizerte (60 km au nord de Tunis). Son arrestation intervient au lendemain de son intervention par téléphone sur la chaine de télévision satellitaire Al-Jazira au cours de laquelle il avait dénoncé l’interpellation abusive de sept individus. Son épouse a affirmé à Reporters sans frontières qu’une dizaine de policiers en civil ont pénétré dans leur domicile après que l’un d’entre eux s’était fait passer pour un employé de la compagnie d’électricité. Ils ont conduit Tarek Soussi vers un lieu inconnu. L’épouse du militant des droits de l’homme n’a pu obtenir aucune information sur son lieu de détention auprès des autorités de la ville.  


Reporters Without Borders NEWS 27 August 2008 TUNISIA 27.08 –

Tunisia: human rights activist arrested after giving interview to Al Jazeera

Reporters Without Borders calls for the immediate release of Tarek Soussi of the International Association for the Support of Political Prisoners, who was arrested at his home in Bizerte (60 km north of Tunis) today, after giving a phone interview to pan-Arab satellite TV station Al Jazeera yesterday in which he criticised the arrest of seven people.   His wife told Reporters Without Borders that about 10 plain-clothes police forced their way into the home after one of them posed as an electricity company employee. She said they left with her husband without saying where they were taking him, and she has not managed to find out from any local official where he is being held.


 
 

Tunisie | 27.08.2008

“L’espace de l’Internet régresse“ dénonce Reporters sans frontières

Reporters sans frontières dénonce le renforcement de la censure sur le réseau Internet tunisien. Depuis le 24 août 2008, le site du réseau socialFacebook est bloqué sans explication.

“La censure touche aujourd’hui des sites très populaires qui n’ont a priori aucune portée politique. Le blocage de Facebook s’ajoute à celui de YouTube et de Dailymotion. Les sites de partage en ligne sont des espaces que les autorités veulent contrôler pour ne pas laisser la dissidence s’exprimer. Il est déplorable de voir l’espace Internet régresser“, a déclaré l’organisation.

Avant d’être totalement bloqué, le site Facebook (http://www.facebook.com) a connu des difficultés d’accès selon les fournisseurs d’accès utilisés par les internautes. Par exemple, les clients de PlaNet ne peuvent plus accéder à cette adresse depuis le 18 août. Le site reste cependant accessible en se connectant à d’autres adresses (http://www.new.facebook.com,http://www.www.facebook.com).

Selon une étude réalisée par l’entreprise tunisienne de marketing Buzz2com, Facebook regroupait 28 313 internautes tunisiens le 14 août 2008. Certains dissidents, comme Mohammed Abbou, y ont récemment créé leur page personnelle, lançant des débats de société sur le site.

“C’est un phénomène important. Depuis deux ou trois semaines, Facebook est le lieu où s’exprime la dissidence. De nombreux blogs ont été fermés et leurs auteurs ont pu débattre sur Facebook en créant leur page personnelle“, a confié une internaute à Reporters sans frontières. On recense six groupes sur le site concernant la fermeture de Facebook en Tunisie, qui mobilisent un peu plus de 5 000 internautes.

Par ailleurs, Dailymotion et YouTube ont été rendus inaccessibles respectivement le 3 septembre 2007 et le 2 novembre 2007. YouTube reste cependant consultable à d’autres adresses telles que http://www.fr.youtube.com,http://www.it.youtube.com et par l’adresse IP http://208.65.153.253. Dailymotion aurait été ajouté à la liste de sites filtrés en tant que site pornographique.

 

Les messageries Internet sont également filtrés. D’après des tests effectués en Tunisie, certains e-mails sont reçus vides et disparaissent de la boîte après ouverture. Sur Yahoo !, il est également impossible d’attacher des fichiers aux e-mails car la fonction est désactivée. Sur Gmail, la lecture est plus facile, mais il est souvent impossible de répondre à son interlocuteur.

Cette forme de filtrage (DPI – deep packet inspection) est communément utilisée en Chine pour filtrer les sites Internet pornographiques ainsi que ceux qui traitent des questions “sensibles“ telles que le Tibet, le mouvement spirituel Falung Gong ou encore le massacre du 4 juin 1989.

Par ailleurs, le logiciel TOR, qui permet de rester anonyme sur Internet et de contourner la censure en ligne, n’est pas téléchargeable en Tunisie.

“Ce filtrage contribue à créer une atmosphère de surveillance généralisée car il concerne tous les abonnés et pas seulement les dissidents. Les autorités tentent de travestir la censure en problème technique“, a ajouté l’organisation.

La Tunisie figure dans la liste des Ennemis d’Internet établie par Reporters sans frontières. Elle est le pays du Maghreb le plus répressif en matière d’expression sur le Net.

Pour en savoir plus : http://www.rsf.org/article.php3 ?id_article=26911 http://advocacy.globalvoicesonline.org/2008/08/20/silencing-online-speech-in-tunisia/

(Source: « Reporters sans frontières » le 27 aout 2008)


Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya 1001 Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 27 août 2008  

Hassen Nasri agressé à nouveau

 
Monsieur Mohammed Ben Saïdane Nasri, père de Hassen Nasri, prisonnier d’opinion, nous a envoyé une lettre que nous reproduisons in extenso :   « De Mohammed Ben Saïdane Nasri Objet : Plainte   Je soussigné, Mohammed Nasri, détenteur de la carte d’identité nationale n°01384996, vous informe que mon fils, Hassen Ben Mohammed Nasri, prisonnier d’opinion, a été agressé à la prison d’El Haouareb à Kairouan. Il a été condamné à sept ans d’emprisonnement alors qu’il a été jugé par la justice des mineurs. Il s’agit du caporal chef, Halim Chourabi, agent pénitentiaire, qui a insulté le prophète et la religion : mon fils a protesté, mais il a continué et l’a agressé par des coups et des insultes, lui-même et l’intendant Faïçal Saflaoui, un agent pénitentiaire. Ils l’ont suspendu par les poignets au plafond. Le lendemain ils ont continué, avec le brigadier Anouar Rezgui, de le provoquer par des blasphèmes et la provocation continue jusqu’à aujourd’hui. Je voudrais que vous soyez à côté de mon fils, le prisonnier d’opinion Hassen Nasri, pour arrêter cette injustice » […] Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

 
Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique Liberté et Equité Organisation indépendante de droits de l’homme 33 rue Mokhtar Atya Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com
Tunis, le 20 août 2008   Etranges coïncidences
 
L’administration de la prison de Sfax a empêché mardi 19 août 2008 la mère du prisonnier Anis Boukhdhir, frère de la plume libre Slim Boukhdhir, de rendre visite à son fils au prétexte qu’il « refusait les visites ». Face à sa détermination et son obstination, l’administration l’a autorisée mercredi 20 août à rencontrer son fils Anis. Ce dernier lui a dit souffrir d’une ulcération et d’une inflammation aiguë à l’arrière de la cuisse et que l’administration avait refusé de l’hospitaliser. Anis, le frère de Slim Boukhdhir, a été arrêté et écroué le jour même de la libération de Slim […] Le Président de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique   Liberté et Equité Organisation indépendante de droits de l’homme 33 rue Mokhtar Atya Tel/fax : 71 340 860 liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 22 août 2008  

Appel à suspendre une grève de la faim

 
Liberté et Equité a lancé un appel à Lotfi Ouerghi Bouzaiane, un ancien prisonnier politique, afin qu’il suspende la grève de la faim qu’il a commencée jeudi 3 juillet 2008, pour exiger son droit à l’emploi, aux soins, à un passeport et à une compensation des préjudices subis. Après avoir pris connaissance du rapport médical établi le 20 août relatif à l’état de santé de Lotfi Ouerghi Bouzaiane, au terme de 51 jours de grève de la faim et au vu de son état de santé dégradé qui met sa vit en péril, Liberté et Equité appelle l’ex prisonnier à suspendre son mouvement et appelle les parties concernées à satisfaire à ses revendications légitimes […]   Le Président de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Communiqué : suspension de la grève de la faim

 
 Au terme de 52 jours de grève de la faim, au vu du rapport médical mettant en exergue des signes de la détérioration de mon état de santé et suite à la mise en garde du médecin face à un danger mettant ma vie en péril, par considération pour l’appel qui m’a été lancé par l’organisation Liberté et Equité, et après que l’opinion publique, nationale comme internationale, ait été sensibilisée à mon calvaire depuis ma libération et à la légitimité de mes revendications (droit à l’emploi, aux soins et au passeport, réparation des préjudices subis), j’annonce que je suspends ma grève de la faim et que je suis déterminé à poursuivre mon combat par tous les moyens légaux pour faire aboutir mes revendications et me voir restituer l’entièreté de mes droits civils, quels qu’en puissent être les sacrifices. A cette occasion, je remercie tous ceux qui se sont tenus à mes côtés et ont soutenu mes revendications, en premier lieu les membres de ma famille, notamment mon père et tous les militants des droits de l’homme et les médias qui m’ont défendu et fait connaître mon problème. Lotfi Ouerghi Bouzaiane, ex prisonnier politique Samedi 23/08/2008 (traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)  

Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique   Liberté et Equité Organisation indépendante de droits de l’homme 33 rue Mokhtar Atya Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 22 août 2008
 

Hier, jeudi 21 août 2008 à quatre heures de l’après midi,  les forces de sécurité tunisiennes ont procédé à l’expulsion de madame Mariam Alghana de la Tunisie vers la Mauritanie, son pays. Trois agents de la police politique se sont présentés au domicile de son époux, Oua’el Dridi, sis à Nakhilat, cité Alghazala à Tunis, venus à bord d’une voiture de police. Ils l’ont conduite, avec Ahmed, son bébé de neuf mois vers une destination inconnue. A quatre heures de l’après midi, madame Mounira Saïd Rouissi, la mère de monsieur Oua’el Dridi a reçu un appel téléphonique de sa belle fille lui disant être expulsée avec son bébé à bord d’un avion de Tunis Air qui allait la ramener à Nouakchott en Mauritanie. Son mari, Oua’el Dridi, est tunisien et vit en Mauritanie depuis quatre ans en tant que réfugié politique. Son épouse, madame Mariam Alghana, est arrivée en Tunisie le 4 août 2008 pour passer le mois de Ramadhan avec la famille de son époux. Elle se préparait à la circoncision de son fils Ahmed avec la famille de son mari. Depuis son arrivée, elle était en butte aux interrogatoires et aux menaces de renvoi bien que son séjour soit légal. […] Le Président de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Sauvez la vie de Ridha Boukadi, ingénieur et prisonnier politique Liberté et Equité Organisation indépendante de droits de l’homme 33 rue Mokhtar Atya Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Arrestations à Bizerte   Tunis, le 23 août 2008
 
  Hier, vendredi 22 août, ont été arrêtés à Bizerte Elies Monser (23 ans), employé dans un commerce et Skander Boughanmi (23 ans) étudiant à la fac de sciences de Bizerte, ainsi que Moazz Gasmi et Oua’el Attaoui, originaires de Bizerte. Aujourd’hui, samedi 23 août, Béchir Mohammedi, originaire de Bizerte, et Béchir Ben Chaabane, marié et père de deux enfants, intendant, ont été arrêtés.   Le Président de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

 

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays   Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis aispptunisie@yahoo.fr   Tunis, le 25 août 2008  
 
Les familles des sept jeunes enlevés vendredi 22 et samedi 23 août sont toujours sans nouvelles d’eux et ne peuvent rien savoir des conditions de leur détention. Toutes leurs tentatives auprès des autorités sécuritaires de la région sont restées vaines. Leurs parents (Elies Monassir, Skander Boughanmi, Moazz Gasmi, Mohammed Oua’el Boumaïza, Béchir Mohammedi, Béchir ben Chaabane et Karim Tiahi) ont fait part de leurs craintes que ce silence ne voile des tortures et des mauvais traitements. […] Ces jeunes sont : 1)      Elies Mounassir, 23 ans, il travaille dans un commerce à Bizerte. Il a été arrêté sur le chemin du retour à son domicile. Il est membre de la jeunesse du Parti Démocratique Progressiste. 2)      Skander Boughanmi, 22 ans, de niveau universitaire, travaille dans un commerce, il réside à la cité Sahha à Bizerte. Il a été arrêté après midi alors qu’il rentrait chez lui. 3)      Moazz Gasmi, 30 ans, originaire de la cité Eloummal de Zarzouna, il a été arrêté à dix heures à son travail. Après avoir reçu un appel d’un agent de la police politique, il a eu l’autorisation de quitter son travail et à sa sortie de l’usine, il a été enlevé. 4)      Mohammed Oua’el Boumaïza, 24 ans, travaille dans un commerce de Bizerte. Il a été arrêté le vendredi 22 au matin à son domicile, à dix heures e t demie. On lui a fait croire qu’un ami le réclamait ; il a refusé de sortir, alors il a été contraint d’accompagner des agents en civil qui l’ont emmené dans un lieu inconnu. 5)      Béchir Mohammedi, de la région de Dhorelkédia à Bizerte, emmené dans un lieu inconnu avant que des agents en civil ne contactent sa famille pour les « rassurer » : il n’y avait rien de « dangereux » concernant leur fils, il serait libéré prochainement et il n’était pas nécessaire de » contacter des organisations de droits de l’homme, cela risquerait d’aggraver les choses » ! 6)      Béchir Ben Chaabane, 37 ans, trois enfants, intendant à l’école Habib Haddad, ex footballeur du Club Sportif Bizertin et de l’Etoile Sportive du Sahel ainsi que de l’Espérance Sportive de Zarzis. Trois voitures de policiers en civil ont encerclé sa maison et ont utilisé pierres et gourdins, menaçant de défoncer la porte, sans décliner leur identité. Sa mère a perdu connaissance à la suite de cette intrusion et a passé des heures aux urgences de l’hôpital. 7)      Karim Tiahi, 22 ans, en quatrième année de physique à la faculté de sciences de Bizerte, demeurant rue de Syrie à Bizerte ; il a été arrêté vendredi après que des policiers en civil aient demandé à son père de le leur amener lorsqu’il rentrerait après la prière du vendredi. […] Pour la section de Bizerte Tarek Soussi (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Amnesty International  

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Amnesty International a accusé ce dimanche 24 août, date de clôture des Jeux de Pékin, les autorités chinoises d’avoir privilégié les apparences et négliger les valeurs olympiques en continuant de persécuter et punir les militants et les journalistes pendant les Jeux. L’organisation a également reproché au Comité international olympique (CIO) d’avoir terni l’héritage qu’auraient pu avoir les Jeux en matière de droits humains en fermant les yeux sur les violations. « Événement sportif spectaculaire, l’édition d’été des Jeux de 2008 s’est déroulée sur fond de violations des droits humains : les militants n’ont pas pu exprimer leurs points de vue de manière pacifique et nombre d’entre eux ont été incarcérés sans avoir commis de délit », a déclaré Roseann Rife, directrice adjointe d’Amnesty International pour la région Asie-Pacifique, à Hong Kong. « L’occasion était donnée aux autorités chinoises et au CIO de mettre en évidence les améliorations à apporter à la situation des droits humains en Chine, mais ils n’en ont rien fait dans la plupart des cas, a déploré Roseann Rife. Expulsions forcées, arrestations de militants et restrictions imposées aux journalistes ne devraient plus être le lot des prochains Jeux. » Amnesty International a tenu ces propos après l’allocution de clôture des Jeux du président du CIO Jacques Rogge, qui a déclaré que ces jeux avaient été vraiment « exceptionnels ». Pendant la période des Jeux, Amnesty international a continué de recenser des violations systématiques à l’encontre des militants pacifiques et des journalistes en Chine : incarcération et condamnation, y compris à des peines de « rééducation par le travail », de militants pour avoir demandé à plusieurs reprises l’autorisation de manifester dans les zones prévues à cet effet ; emprisonnement ou arrestation arbitraire de journalistes et de défenseurs des droits humains chinois ayant voulu donner des informations sur les violations des droits humains commises dans le pays ; refus d’autoriser des auteurs de pétitions et des militants à manifester pacifiquement dans les zones prévues pour les manifestations par le gouvernement dans des parcs aux alentours de Pékin. Le 18 août, après avoir été questionnées à plusieurs reprises par les médias, les autorités chinoises ont fini par indiquer qu’elles avaient reçu 77 demandes de manifestations concernant 149 personnes, que 74 de ces demandes avaient été « retirées », deux « suspendues » et une « interdite ». « Il est grand temps que le CIO mette en pratique ses valeurs essentielles de « dignité humaine » et ses principes éthiques fondamentaux et universels en plaçant les droits humains au cœur des Jeux olympiques. » Amnesty International a invité le CIO à tirer les enseignements des Jeux de Pékin en intégrant dans le processus de candidature et dans les contrats avec la ville hôte des indicateurs concrets et mesurables de l’impact des Jeux sur les droits humains. Amnesty International reconnaît que certaines mesures positives ont été prises par les autorités, qui ont déverrouillé plusieurs sites internationaux, dont www.amnesty.org, après que plusieurs journalistes basés à Pékin aient fait entendre leurs préoccupations à ce sujet au début des Jeux. Cependant, Amnesty International a demandé aux autorités chinoises d’étendre cette mesure à tous les sites et de pérenniser la règlementation temporaire introduite à la veille des Jeux pour les journalistes étrangers, en faisant en sorte que ces nouvelles règles soient appliquées partout sur le territoire. Note : De nombreux militants chinois ont été poursuivis et sanctionnés pour avoir évoqué les violations des droits humains avant ou pendant les Jeux de Pékin. Voici quelques exemples : Le militant du droit au logement Ye Guozhu est maintenu en garde à vue alors qu’il a purgé la peine de quatre ans d’emprisonnement à laquelle il avait été condamné pour avoir voulu attirer l’attention du public sur des expulsions forcées qui auraient eu lieu à Pékin pour faciliter la construction de bâtiments pour les Jeux. La police a indiqué qu’il serait maintenu en détention pour les protéger, lui et ses proches, pendant la durée des Jeux olympiques et paralympiques. Le 26 juillet, la police a envoyé à sa famille un avis officiel indiquant, sans plus de détail, que Ye Guozhu était incarcéré au centre de détention de la police du district de Xuanwu parce qu’il était soupçonné d’avoir « rassemblé une foule pour troubler l’ordre public ». Amnesty International a appris, de source fiable, que des policiers l’avaient frappé à coups de matraque électrique avant son procès et que des coups lui avaient à nouveau été administrés en prison. Deux femmes âgées, Wu Dianyuan (âgée de 79 ans) et Wang Xiuying (77 ans), ont été accusées de « troubles à l’ordre public » et astreintes à une année de « rééducation par le travail » après avoir demandé l’autorisation de manifester dans l’une des zones officielles prévues à cet effet. Ces femmes essaient de se faire entendre des autorités depuis qu’elles ont été expulsées de leur domicile en 2001 pour laisser place à un projet de construction. Les autorités de la ville de Pékin ont statué que les deux femmes n’auraient pas à purger leur de peine de « rééducation par le travail » tant qu’elles se « comporteraient correctement », mais que des restrictions seraient néanmoins apportées à leur liberté de mouvement. Les piliers des Jeux sont actuellement le sport, la culture et l’écologie. L’écologie a été ajoutée en 1994 lors des Jeux olympiques d’hiver en Norvège, pour prendre en compte l’impact négatif que les grands événements sportifs peuvent avoir sur l’environnement. FIN —  

 

Etude Facebook Tunisie

La première étude en Tunisie sur l’utilisation des réseaux sociaux comportant les détails de répartition des utilisateurs sur Facebook, ainsi qu’une analyse de l’impact de la communication sur internet.

Cette étude est disponible gratuitement au format Powerpoint sur simple demande. (Une simple mention est à ajouter dans le cas de l’utilisation de cette étude.)

Cette étude est réalisée par Buzz2com pionnier de la communication sur les médias sociaux, dans le cadre de son analyse du marché tunisien.

Pour consulter l’étude:http://www.prosdelacom.com/page.php?c=679


Forum des lecteurs du journal « Le Temps »

« Yeklou fil ghalla we sebbou fil mella »

Hatem LIMAM

« Toutes les félicitations pour Mrs Khalsi et Thabet pour leurs excellents articles. S’agissant d’un phénomène social à ne plus banaliser ils ont fait leur devoir de journalistes, de vrais et non de pseudos.

C’est justement les réactions de certains lecteurs ( et lectrices) qui m’ont poussé à vous écrire. Agé de 52 ans, tunisien de souche, je considère la recrudescence et cette tenue dite islamique l’un des défis les plus graves que connaît notre pays.

Toutes celles qui ont opté pour le voile, le hijab, le khimar et je ne sais quelles atrocités abominables portent  un coup de poignard dans le dos de tous et toutes qui luttent et ont lutté pour l’émancipation, la liberté, l’éducation, l’égalité de la femme tunisienne.  En d’autres termes, elles agissent selon  le proverbe tunisien : «  yeklou fil ghalla we sebbou fil mella ».

Avec la recrudescence de ce fléau ( C’en est bien un) c’est le CSP qui fait notre honneur parmi les autres pays qui est en danger. Qui peut garantir qu’à ce rythme les générations suivantes ne vivront pas dans un système de polygamie, d’interdiction pour une femme de voyager seule, de travailler, d’avoir tous les droits en cas de divorce ou de décès de mari etc. etc….

Cette junte féminine  accepte-t-elle que ses filles et petites filles grandissent dans un système pareil ?

Il y va donc de l’authenticité tunisienne que nous devons obligatoirement préserver.

J’ai fait mes études supérieures à l’étranger et je sais ce que ressentaient des étudiantes qui vivent dans un pays où le khimar est obligatoire. Je peux vous confirmer qu’une fois l’avion qui les transportait ait quitté les frontières la première chose à faire était d’aller aux toilettes et changer cette tenue pour avoir enfin le sentiment d’être libre.

D’autre part je ne pense vraiment pas que ces charlatans des satellitaires soient plus intelligents ou plus connaisseurs en la matière que nos théologiens zeïtouniens.

Mes grands-mères portaient au quotidien une robe à longues manches «  bagnoir » et un foulard ,sur la tête. Etaient elles moins musulmanes que celle qui ont opté pour cette mascarade ?

C’est le rôle des écoles, des médias et des associations de propager l’identité tunisienne et défendre les acquis de la femme tunisienne et de mettre en garde contre ce courant d’obscurantisme qui rafale notre beau pays ». 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 27 août 2008)

 


 

« Nour », feuilleton romantique turc, enfièvre des millions de femmes arabes

Benjamin Barthe, Ramallah (Cisjordanie)

Un couvre-feu d’un genre inédit est en vigueur dans les territoires palestiniens occupés. Chaque jour, lorsque l’horloge approche de 22 heures, des milliers de Palestiniennes se pressent pour rentrer chez elles. La cause de ce mouvement de masse n’est pas l’irruption d’une patrouille de soldats israéliens, mais la diffusion du feuilleton « Nour ». Produite en Turquie, doublée en dialecte syrien et servie, à heure fixe, par la chaîne satellitaire saoudienne MBC, cette saga familiale est devenue, en quelques mois, la nouvelle série culte des femmes arabes.

Du Maroc à l’Irak, elles sont des millions à se passionner pour les tribulations sentimentales de Nour et Mohannad, les deux tourtereaux de ce soap-opera dont le scénario tient à la fois des « Feux de l’amour » (pour les gros plans sirupeux) et de « Dynastie » (pour l’étalage de luxe et de pouvoir). « Hier, ma soeur m’a virée de chez elle parce que sa série fétiche commençait, raconte Najwa, une fonctionnaire de l’Autorité palestinienne. Chaque soir, il m’est impossible de coucher ma fille de 9 ans avant la fin de l’épisode. Les gens s’échangent des images du feuilleton sur leurs portables. Il y a désormais des vêtements et même des cahiers de vacances à l’effigie de Nour et Mohannad. »

La jolie brune aux yeux de biche et son grand blond de soupirant fascinent d’autant plus les téléspectatrices que leur idylle se déroule dans un cadre culturel oriental qui leur est familier. Le phénomène est tel qu’en dépit des coupes opérées par MBC dans la version originale, le mufti d’Arabie saoudite a émis une fatwa contre ce feuilleton jugé « avilissant », affirmant que toute chaîne qui le diffuse est une « ennemie de Dieu et de son prophète ».

A Naplouse, en Cisjordanie, un cheikh affilié au Hamas a également vilipendé les audaces de ce programme. Mais à Ramallah, Beyrouth ou Alger, les blâmes des barbus n’ont pas affecté la « Nourmania ».

« Ce feuilleton est génial parce qu’il met en scène des traditions qui nous sont proches, comme le respect de la famille, tout en nous exposant à des modes de vie plus occidentaux », dit Nowar, une étudiante de 19 ans, qui craque pour ce « beau gosse de Mohannad ».

La série raconte notamment comment une femme avorte sans en parler à son mari et comment une autre décide d’élever son enfant hors mariage. Imbibé d’eau de rose, le script multiplie évidemment les scènes d’intimité amoureuse entre les deux jeunes stars, mais aussi, signe d’originalité, entre des personnages plus âgés, comme le grand-père et sa seconde épouse.

« Ce qui plaît aux femmes, c’est le romantisme dont font preuve les hommes de ce feuilleton, dit Hanan, une mère de famille. C’est quelque chose qui manque beaucoup dans le monde arabe, où les hommes ont le sentiment que pour être virils, ils ne doivent pas exprimer leurs sentiments. De ce point de vue, « Nour » a davantage donné d’assurance aux femmes que toutes les ONG de Palestine qui militent pour leurs droits. »

« Nour », feuilleton féministe qui s’ignore, ferment d’émancipation dans une société machiste ? Islah Jad, directrice de l’Institut d’études sur les femmes à l’université de Birzeit, près de Ramallah, nuance l’analyse. « Il est trop tôt pour savoir si ce feuilleton fera changer les comportements traditionnels », dit-elle. Selon elle, la principale raison du succès de la série réside dans sa peinture d’un monde idéal. « Pour une société comme la nôtre, épuisée par l’occupation et déchirée par le conflit entre le Hamas et le Fatah, chaque épisode est l’occasion d’une échappatoire, d’une fuite amère loin de la réalité. » Et loin du rigorisme des islamistes.

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 28 août 2008)


 

Les taliban progressent sur tous les fronts en Afghanistan

 Par Jon Hemming
Reuters – Mardi 26 août, 17h09 KABOUL (Reuters) – Les taliban avaient clairement dessiné les contours de leur nouvelle stratégie en Afghanistan en mars dernier: commettre plus d’attentats suicide, isoler Kaboul et toucher en plein coeur les forces de la coalition. Pour l’instant, les insurgés tiennent ce programme diffusé via internet. Avec à leurs trousses plus de 70.000 soldats étrangers et près de 130.000 militaires afghans, les taliban ne reviendront probablement pas de sitôt dans les rues de Kaboul, à l’endroit même où ils régnaient en maîtres avant l’invasion du pays à l’automne 2001. Qu’importe, les combattants islamistes ne souhaitent qu’une seule chose: que leurs ennemis craquent. S’ouvrirait alors une ère de triomphe qu’ils ne devraient qu’au renoncement des forces de la coalition, synonyme de défaite. Les taliban attendent patiemment cette heure. « Afin d’assiéger les forces étrangères et afghanes à Kaboul, nous avons commencé à lancer des opérations sur les principales routes qui mènent à la capitale, et ce dans quatre directions », expliquait au printemps l’un des chefs taliban les plus importants du pays, le mollah Brother. Près de cinq mois plus tard, la stratégie des insurgés semble être en passe de réussir puisque trois des quatre routes principales menant à la capitale afghane sont devenues des lieux plus que dangereux pour n’importe quel soldat ou travailleur humanitaire. Si les taliban semblent aujourd’hui trop peu nombreux pour avoir une assise sur l’ensemble du territoire afghan, la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf) ne semble pas non plus en mesure de contrôler un Afghanistan aussi vaste que montagneux. Les Etats-Unis n’ont eu de cesse ces derniers mois de réclamer aux membres de l’Otan de consentir plus d’efforts dans la lutte contre les insurgés, en dépêchant notamment des troupes supplémentaires sur place, en vain. Seule la France a répondu à l’appel de Washington en envoyant 700 soldats dans la région. LA CARTE DE L’ENLISEMENT Les violences commises contre les soldats étrangers n’ont jamais été aussi importantes depuis l’opération militaire de 2001, puisque pour le seul mois de juin, 45 militaires de l’Alliance sont morts en Afghanistan. En août, 42 soldats ont perdu la vie jusqu’à ce jour, au premier rang desquels figurent dix Français, tués lundi 18 août dernier près de Surobi, à l’est de Kaboul. Depuis 2001 et l’invasion du pays, les insurgés n’étaient jamais parvenus à tuer autant de soldats étrangers au cours d’une même opération. Cette embuscade meurtrière a attiré d’autant plus l’attention qu’elle intervenait près d’un mois après la tentative des taliban de reprendre une base militaire isolée des mains de la coalition. Au cours de ces combats, neuf soldats américains avaient trouvé la mort. « Deux événements n’entraînent pas nécessairement un changement de stratégie mais il s’agit forcément de quelque chose auquel nous allons prêter particulièrement attention », a déclaré récemment le porte-parole du Pentagone, Bryan Whitman. Peu découragés par les pertes causées au sein de leurs propres rangs, qui se comptent certainement en milliers, les taliban se sont rapprochés petit à petit de Kaboul depuis un an, dans un schéma tactique similaire à celui qui avait été utilisé à la fin des années 1980 pour déloger les troupes soviétiques de la capitale afghane. Si le nombre d’attentats suicide a par ailleurs considérablement baissé à Kaboul, les cibles sont devenues en revanche plus symboliques. L’attentat qui a frappé en juin dernier l’ambassade de l’Inde et tué 58 personnes est l’exemple parfait de cette nouvelle stratégie adoptée par les insurgés. Si la tactique utilisée par les taliban semble être efficace sur le plan militaire, le même raisonnement peut également se vérifier d’un point de vue politique. En continuant à causer des pertes au sein de l’Isaf et en jouant la carte de l’enlisement du conflit, les insurgés contribuent en effet à jeter le discrédit sur le président Hamid Karzaï et sur ses alliés occidentaux aux yeux de la population afghane. En clair, les taliban progressent sur tous les fronts. Version française Olivier Guillemain

 

Une musulmane voilée invitée à quitter un musée vénitien

Reuters – Mercredi 27 août, 16h09 ROME (Reuters) – Le directeur d’un des plus prestigieux musées de Venise a adressé des excuses à une musulmane à qui un gardien avait demandé de quitter les lieux parce qu’elle avait le visage couvert d’un voile. L’incident, qui a relancé une controverse dans les médias italiens et des polémiques entre représentants du centre gauche et du centre droit, s’est produit dimanche au musée de la Ca’ Rezzonico, voué à l’art vénitien du XVIIIe siècle. « Je suis désolé de ce qui s’est passé et si elle souhaite revenir dans notre musée, elle y sera la bienvenue », a déclaré par téléphone à Reuters le directeur Filippo Pedrocco. La visiteuse, venue avec son mari et ses enfants, avait passé un contrôle de sécurité avant d’entrer dans l’édifice. Au deuxième étage, un gardien lui a fait savoir qu’elle devait retirer son « niqab », qui ne laisse apparaître que les yeux, ou s’en aller. « Le gardien de salle a commis un excès de zèle. Il n’aurait pas dû le faire. Elle avait déjà subi un contrôle et son seul devoir à lui était de veiller sur les oeuvres d’art exposées dans la salle », a dit Pedrocco. La musulmane appartiendrait à une riche famille d’un Etat du Golfe en visite à Venise. Elle a refusé d’ôter son voile et a quitté le musée, qui donne sur le Grand Canal et abrite des oeuvres de maîtres vénitiens comme Giandomenico Tiepolo. La législation antiterroriste italienne, qui date des années 1970, interdit le port de vêtements couvrant le visage, mais elle est rarement appliquée aux voiles islamiques. Certains médias ont rapporté que le gardien, dont Pedrocco a dit qu’il travaillait à temps partiel et était employé par une firme de sécurité privée, serait sanctionné, voire limogé. Mais des représentants de la Vénétie, région où l’immigration musulmane suscite des tensions, ont qualifié le gardien de héros. Le sénateur Roberto Castelli, membre de la Ligue du Nord (anti-immigration), a ainsi demandé au ministre de la Justice de veiller à ce qu’il ne soit pas sanctionné « pour avoir fait son devoir et veillé au respect de la loi ». Philip Pullella, version française Philippe Bas-Rabérin

ANALYSIS-

Taciturn general leads Turk military in uneasy times

 
Reuters, le 27 août 2008 à 12h36 By Ibon Villelabeitia and Zerin Elci ANKARA, Aug 27 (Reuters) – Fraught relations between Turkey’s government and its powerful military are entering a quieter, more diplomatic phase as a general known for his lack of rhetoric and love of philosophy assumes command. General Ilker Basbug takes charge on Thursday of NATO’s second biggest army, an institution that sees itself as the guardian of Turkey’s secular principles but has lost influence in recent years amid social change and moves towards European integration. Although Basbug lacks the head-on style of his predecessor, analysts don’t expect an end to the confrontation between the Islamist-rooted AK Party and the « Pashas ». Distrustful of each other and holding clashing views of Turkey’s future, the two sides are at odds as part of a wider power struggle over the role of Islam. Basbug’s approach will be tested by peace talks in Cyprus, the investigation into Ergenekon, a shadowy, right-wing organisation accused of plotting a coup, and Prime Minister Tayyip Erdogan’s plans to reform the constitution. « Turkey’s and the world’s public will witness a less talkative but influential commander, » Nuran Yildiz, author of a book on the Turkish military « Tanks and Words », wrote recently. « If Basbug does not have tense relations with the government this will be because Basbug has a diplomatic style rather than the fact that there is an agreement. » Last year in an Internet statement, the military warned « certain circles » against trying to subvert the secularist order set up by Mustafa Kemal Ataturk, founder of modern Turkey. The warning, which was aimed at stopping President Abdullah Gul, a former Islamist, from becoming president, helped trigger early elections, which the AK Party won last July. Emboldened by re-election, Erdogan pushed constitutional changes to allow Muslim women to wear headscarves at university, polarising the country. Those changes were later overturned by the Constitutional Court, which also narrowly voted against shutting down the party on charges of anti-secular activities. DIFFERENT STRATEGY Some analysts say the army’s meddling over Gul backfired and that Basbug, seen as more cerebral and calculating, will keep the AK Party in check with a different strategy. « In the eyes of the military, the AK Party is more dangerous than Erbakan because it is involved in deception, » said Yusuf Kanli, a columnist for the Turkish Daily news, referring to former Prime Minister Necmettin Erbakan, who was pushed out of office by a military coup in 1997 for being deemed too Islamist. « Basbug is cooler than (retiring Chief of Staff General Yasar) Buyukanit. He plans, thinks things over, then takes action. Buyukanit talked too much. Basbug will play the game with his cards close to his chest, » he said. Trained in NATO, Basbug, 65, has spoken in the past against the threat of political Islam, anathema to Turkey’s military. Like the entire secular establishment, he distrusts Erdogan’s AK Party, which draws support from a rising religious middle class that has challenged Turkey’s Westernised elites. « The military feels very much under attack. There is a lot of unease and expectation that Basbug will stand up to the government, » said Gareth Jenkins, an Istanbul-based expert on Turkish security issues. « The military will be looking at Basbug to preserve their prestige, » Jenkins said. Peace talks this September on Cyprus, where Turkey has kept 30,000 troops since an invasion triggered by a brief Greek- inspired coup, will be closely watched by the military. « An eventual withdrawal of troops is going to be a difficult aspect for the military. It would be the first military withdrawal since the war of independence (after World War One). The civilians will have to convince the military that it’s a good deal. The nation cannot see the withdrawal as a failure, » Kanli said. Observers will also be keeping an ear to the ground for any grumbling in the barracks if prosecutors push ahead with a probe into an alleged plot to overthrow the government. Critics call the Ergenekon case revenge for court moves to outlaw the AK Party. Two retired generals are among those arrested, a bold move against the military’s untouchable status. Local media have reported that Erdogan plans to reform the military-inspired constitution to speed up Turkey’s EU entry bid. Plans include more oversight of the army’s expenditures. Analysts say the days when tanks rolled in to overthrow rivals are over — the military has ousted four governments in 50 years — but the generals are still a force in the country. At stake are the benefits of a system of patronage and privilege. « These two years under Basbug are going to be critical for Turkey, » Jenkins said.  

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