26 mars 2007

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2499 du 26.03.2007

 archives : www.tunisnews.net


AP :Tunisie: procès de 14 présumés terroristes AP: De quatre à 24 ans de prison pour 18 jeunes Tunisiens poursuivis pour terrorisme AP:18 Tunisians sentenced to up to 24 years in prison on terrorism charges Reuters :Tunisia sentences 18 terrorism suspects to jail Rachid Khechana: La coopération sécuritaire au Maghreb : Mécanismes et limites Chokri Yacoub:  Il était une fois… Mich Houni :L’A.T. des Femmes Démocrates n’est pas démocrate Le journal : Vie des partis et organisations AFP Tunisie: le turc TAV obtient la concession de deux aéroports pour 40 ans The Washington Post: Egypt’s Hosni Mubarak enshrines his authority to steal elections. The Bush administration applauds The New York Times :Egypt to Vote on Expanding Powers of the Presidency


 

Tunisie: procès de 14 présumés terroristes

Associated Press, le 25 mars 2007 à 00h13  TUNIS (AP) — Quatorze jeunes Tunisiens ont comparu samedi en état d’arrestation devant le tribunal de première instance de Tunis pour être jugés en vertu de la loi anti-terroriste votée par le Parlement en décembre 2003.  Le procès s’était ouvert la semaine dernière, mais avait dû être renvoyé à la suite d’incidents entre le président du tribunal Tarek Braham et les avocats de la défense qui avaient protesté contre la décision du juge de faire évacuer la salle.  Sept des prévenus, âgés entre 20 et 25 ans, ont été arrêtés en 2005 en Algérie, tandis que les autres ont été interpellés en Tunisie.  Plusieurs d’entre eux sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste, allusion à l’ex-Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat (GSPC) qui a entre-temps fait allégeance à Al-Qaïda pour devenir la branche de l’organisation d’Oussama Ben Laden au Maghreb.  Selon l’acte d’accusation, ils auraient reçu une formation militaire (en Algérie) dans le but de perpétrer des attentats à l’étranger (Irak) et en Tunisie. D’autres doivent répondre du délit de « collecte de fonds pour financer le terrorisme ».  Lors de leur interrogatoire, plusieurs prévenus ont nié les accusations retenues contre eux, en déclarant avoir été victimes de torture durant leur incarcération.  Ghaïth Ghazouani (21 ans) a, quant à lui, admis vouloir se rendre en Algérie, mais pour immigrer ensuite en Europe.  D’autres ont admis qu’ils projetaient, après l’étape algérienne, d’aller combattre dans les rangs de « la résistance » en Irak.  Dans leurs plaidoiries qui se sont poursuivies jusqu’en fin d’après-midi, les avocats de la défense ont tous réclamé le non-lieu en faveur de leurs clients, faisant valoir que les dossiers étaient « dénués de preuves concrètes » étayant les accusations.  Ils ont soutenu que les procès-verbaux des interrogatoires des prévenus sont « nuls et non avenus », dans la mesure où, selon eux, ils ont été établis « sous la torture ». Me Samir Ben Amor, un des avocats de la défense, a d’ailleurs demandé au tribunal de soumettre les prévenus à une expertise médicale.  Le verdict était attendu d’ici lundi. Associated Press  

De quatre à 24 ans de prison pour 18 jeunes Tunisiens poursuivis pour terrorisme

Associated Press, le 26 mars 2007 à 14h03  TUNIS (AP) — Dix-huit jeunes Tunisiens accusés de terrorisme ont été condamnés à des peines allant de quatre à 24 ans de prison ferme par la 4ème chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, a-t-on appris lundi auprès d’un de leurs avocats, Me Samir Ben Amor.  Jugés samedi lors d’un procès marathon qui s’est poursuivi jusqu’à une heure tardive, les inculpés, surnommés « groupe de Menzel-Bourguiba », du nom d’une ville située à 70 km au nord de Tunis, devaient répondre notamment des délits d' »adhésion à une organisation terroriste, utilisation du territoire national pour le recrutement de personnes dans le dessein de commettre des crimes terroristes et participation à des entraînements à des fins terroristes ».  Quatorze prévenus, âgés de 20 à 25 ans, dont sept ont été arrêtés en Algérie, ont comparu en état d’arrestation. Ils ont écopé de 4 à 10 ans d’emprisonnement, assortis de cinq ans de surveillance administrative.  Dans ce groupe, les plus lourdes peines ont été prononcées contre Ghaith Ghazouani, 23 ans, Maher Bezyouch, 24 ans et Mohamed Amine Aoun, 22 ans, reconnus coupables de liens avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, devenu entre-temps la branche maghrébine de l’organisation Al-Qaïda d’Oussama Ben Laden.  Trois ont été condamnés à six ans et les huit autres à quatre ans de privation de liberté. Les quatre autres inculpés, jugés par défaut, ont été condamnés, quant à eux, à 24 ans de prison.  Lors de leur interrogatoire, les prévenus ont clamé leur innocence, réfutant les accusations retenues à leur encontre, à l’exception de deux d’entre eux qui ont sollicité du tribunal les circonstances atténuantes pour le seul délit de franchissement illégal de la frontière.  La plupart de ceux qui ont été interpellés en Algérie ont cependant admis qu’ils projetaient, après l’étape algérienne, d’aller combattre dans les rangs de « la résistance » en Irak, tandis que Ghazouani a déclaré vouloir immigrer en Europe.  Les avocats de la défense ont plaidé le non-lieu, les dossiers étant, selon eux, « vides » et « dénués de preuves concrètes » étayant les accusations.  Ils ont soutenu que les procès-verbaux des interrogatoires des prévenus étaient « nuls et non avenus », dans la mesure où ils ont été établis « sous la torture », ont-ils dénoncé.  Me Ben Amor a déclaré à l’Associated Press qu’il comptait faire appel de ce jugement qu’il a qualifié de « non fondé ». Associated Press  

18 Tunisians sentenced to up to 24 years in prison on terrorism charges

Associated Press, le 26 mars 2007 à 15h19 TUNIS, Tunisia (AP) _ A criminal court convicted 18 Tunisians on terrorism-related charges in a case centering on an Algerian network with alleged ties to al-Qaida, a defense lawyer said Monday. Four suspects, who were tried in absentia, received the most severe sentences of 24 years in the trial that ended Saturday, said defense lawyer Samir Ben Amor. The other 14 were sentenced to four to 10 years. Seven of the suspects in custody were detained in neighboring Algeria, and many of them said during the trial that they were interested in traveling to Europe or to Iraq to join the anti-U.S. insurgency. Three of the seven _ Ghaith Ghazouani, 23, Maher Bezyouch, 24, and Mohamed Amine Aoun, 22 _ were convicted of links to the Algeria-based Salafist Group for Call and Combat, which has renamed itself « Al-Qaida of Islamic North Africa. » The suspects were convicted on charges including membership in, recruitment for and training with a terror group. In the trial, which opened last week, state prosecutors said some defendants had received military training in Algeria. Most defendants insisted they were innocent, though two admitted crossing the Tunisia-Algeria border illegally. Defense attorneys called for the cases to be thrown out, claiming that authorities had resorted to torture. Ben Amor said he would appeal the verdict. Associated Press  

Tunisia sentences 18 terrorism suspects to jail

Reuters, le 26 mars 2007 à 14h16     TUNIS, March 26 (Reuters) – A Tunisian court sentenced 18 suspected Islamist radicals to up to 24 years in prison on Monday after finding them guilty of plotting terrorist attacks, lawyers and judicial sources said.     The appeals court in Tunis rejected defence lawyers’ arguments that the men were singled out because of their religious fervour and had no chance of a fair trial because the Tunisian judiciary was not independent and confessions were obtained under torture.     The government denies it practices torture and says all suspects are treated well and given a fair trial.     The men had been accused of travelling to Algeria for illegal military training and convicted earlier of plotting attacks.     Seven of the suspects, aged between 20 and 25, were arrested in Algeria and handed to Tunisian authorities in 2005.     The Tunisian appeals court sentenced 14 of the men to jail terms of between four and 10 years. Four defendants, who are on the run, received sentences of 24 years in absentia.     Defence lawyer Anwar Gousari said the charges were false and that his client, Gaith Gazouani, had travelled illegally to Algeria merely to try to reach Europe and escape miserable living conditions.     Salem Basyouch, whose son Maher was among those sentenced, said: « My son is innocent. I want to be jailed myself as one of my sons was already martyred in Iraq and the other is now in prison for 10 years ».     Lawyers say about 1,000 people have been arrested in Tunisia on suspicion of links with terrorist groups since 2003, when a new law was passed giving the authorities new powers of arrest and detention.     Political violence is rare in Tunisia, which has North Africa’s largest middle class and a secular-minded government that keeps tight control over society.     The calm was broken on Dec. 23 and Jan. 3 when 14 gunmen were killed in clashes with security forces in and around Tunis. The government said the gunmen were Islamist radicals.     Security analysts say militant religious groups in Morocco and Tunisia may be trying to fuse with the Salafist Group for Preaching and Combat in neighbouring Algeria, which in January renamed itself Al Qaeda Organisation in the Islamic Maghreb. REUTERS  
 

La coopération sécuritaire au Maghreb : Mécanismes et limites

Rachid KHECHANA, Rédacteur en chef de l’hebdomadaire tunisien « Al-Maoukif » (Le point) Les attentats meurtriers de mardi dernier à Alger ainsi que les affrontements sanglants qui ont secoué la Tunisie à l’aube du nouvel an 2007, entre un groupe salafiste et les forces armées [1], ont remis au devant de la scène la coopération sécuritaire, voire militaire, entre les pays maghrébins. Il y a moins de deux semaines, tous les ministres arabes de l’intérieur se sont réunis à Tunis afin de « prospecter les voies de la coopération sécuritaire en vue de l’éradiquer ».
Dans le difficile exercice d’appréhender les pistes de cette coopération, il importe pour nous de ne pas perdre de vue l’imbrication des niveaux autour desquels s’inscrit la coopération sécuritaire entre les pays du Maghreb. En fait, ces pistes sont, en somme, au nombre de quatre :
1/ le bilatéral : Il est le moins visible du fait que le conflit du Sahara continue à être un handicap au développement d’une coopération étroite. Mais il est quand même assez soutenu aux moments des crises. Le ministre de l’intérieur algérien a affirmé à l’occasion des affrontements sanglants du mois dernier, au sud de la capitale tunisienne, que ses services « collaborent étroitement » avec leurs vis-à-vis tunisiens.
2/ le sub-régional : Je ne m’attarderai pas sur le cadre euroméditerranéen brillamment analysé par M.Gouyette et me conterai du groupe 5+5 . En effet, la coordination au sein de ce groupe, créé à Tunis en décembre 2003 et regroupant les dix pays riverains du bassin occidental de la Méditerranée, fonctionne à merveille. Il suffit de remarquer que les réunions des ministres de l’intérieur et de la défense du groupe 5+5 sont des plus réguliers et contrastent avec toutes les autres rencontres ministérielles qui revêtent, très souvent, un caractère protocolaire au contenu inconsistant.
A la faveur de ces réunions multilatérales des ministres de l’intérieur et à la coopération bilatérale, ces dernières années, les résultats semblent être concluants. Certes, les données officielles à propos des extraditions de personnes présumées terroristes ne sont jamais portées à la connaissance du public. Cependant, les procès intentés ces trois dernières années contre des dizaines de personnes soupçonnées de jihadisme, extradées par l’Allemagne, l’Italie, la France, la Bosnie, ou même la Syrie, attestent du niveau avancé de cette coordination sécuritaire. Depuis le 11 septembre 2001, les extraditions de ressortissants maghrébins – en dépit des craintes bien fondées, des sévices et des mauvais traitements qui peuvent leur être infligés dans leur propre pays -, se sont multipliées, voire accélérées, et ce, au mépris de toutes les conventions internationales ratifiées par les États démocratiques.
Ce qui rassemble tous ces hommes, c’est le fait d’être maghrébin (ou arabe), d’avoir résidé dans des pays ayant ratifié la Convention contre la Torture (CAT), d’avoir exprimé à plusieurs reprises leurs craintes de retourner dans leur pays d’origine du fait de la pratique de la torture. Mais en dépit de leurs craintes, ils ont été expulsés, et pour la majorité d’entre eux, torturés et condamnés à de lourdes peines de prison, et/ou relégués à un statut de « personnes disparues ».
Quelles que soient les réactions que ces craintes exprimées avaient suscitées au sein d’ONG internationales et des gouvernements occidentaux, le sort qui leur fut réservé est aussi dramatique : le couperet des tribunaux d’exception ou des nouvelles législations antiterroristes d’inspiration américaine est tombé, les plongeant pour de longues années d’incarcération dans des mouroirs que caractérisent les prisons maghrébines, au terme de procès inéquitables [2].
Il ne fait pas de doute que la complexité des réseaux terroristes au Maghreb et leurs ramifications en Europe du Sud ont donné naissance à cette coopération soutenue entre les deux rives de la Méditerranée, notamment avec l’Italie, l’Espagne et la France. Le meilleur exemple nous fut fourni au moment des attentats de Madrid où l’échange d’informations entre les services de sécurité marocain et espagnol avait permis d’identifier les auteurs de ces attentats. L’efficacité de cette coopération s’étant manifestée dernièrement, lorsqu’une cellule qui s’apprêtait à commettre un attentat à Ceuta, fut dévoilée et neutralisée à temps.
Le mois dernier, Auguste Haning, Secrétaire d’Etat allemand à l’intérieur, s’était entretenu à Alger avec le chef de la garde nationale, le général Ahmed Boustila, et le directeur général de la sécurité nationale, le Colonel Ali Tounsi, au sujet de la collecte d’un maximum d’informations sur les menaces qui planeraient sur les ressortissants occidentaux en Algérie, suite à l’intégration du GSPC à Al-Qaida [3] . En effet, les craintes allemandes sont motivées par la prise en otage de fin 2004 de 32 ressortissants allemands qui se trouvaient au sud de l’Algérie en touristes. Ils ne furent libérés qu’à la faveur d’une rançon de 5 millions d’Euros, payés aux ravisseurs. C’est dire l’importance accordée par les pays européens au développement de cette coopération sécuritaire.
 
Le 17 février 2007 les eurodéputés ont voté une déclaration dans laquelle ils se sont élevés contre ce qu’ils ont appelé « un chèque en blanc » accordé aux services secrets américains lors de l’extradition de ressortissants non européens. Ils ont pointé du doigt à cette occasion 14 pays européens qui font peu de cas des droits de l’Homme dans leur coopération sécuritaire avec les Etats Unis.
3/ le pan-arabe : Il porte sur cette coopération bien scellée incarnée par le « Conseil des ministres arabes de l’intérieur » (CMAI dont le siège permanent se trouve à Tunis). Il s’agit de la seule instance de la Ligue arabe qui se distingue de toutes les autres, par la régularité des réunions de ses assemblées générales annuelles depuis bientôt vingt ans, ainsi que par l’assiduité de tous ses membres. Même au plus fort de la Guerre du Golfe en 1991, les ministres arabes de l’intérieur ont été les seuls à pouvoir se réunir, en dépit des antagonismes profonds qui frappaient leurs gouvernements à propos de cette guerre.
Mieux encore, les ministres marocain et algérien qui s’ignoraient mutuellement depuis belle lurette, découvraient subitement dans ce CMAI, un cadre idéal de réunions pour discuter ensemble des questions bilatérales. Dans ce sillage, le 30 janvier dernier à Tunis, Chakib ben Moussa, ministre marocain de l’intérieur, et ancien président du CMAI jusqu’à la dernières session (janvier 2007), révèle que « plusieurs réunions de travail ont eu lieu (durant l’année 2006) afin d’étudier des projets et mettre au point des décisions (collectives) se rapportant aux résolutions déjà prises par notre conseil » (entre autres la « stratégie arabe de lutte contre le terrorisme » adoptée à l’unanimité en 2004).
Il est vrai que la lutte antiterroriste a occupé au fil des ans, une place de choix dans les débats de cette instance : plusieurs accords furent pris et des résolutions adoptées pendant ces réunions, et beaucoup de ces textes avaient trait au renforcement de la coopération dans la lutte contre le crime organisé, le trafic d’armes, le blanchiment d’argent, voire le contrôle d’internet. Le président d’honneur du « CMAI » qui n’est autre que le ministre saoudien de l’intérieur, a estimé que 90 % des résolutions prises par le Conseil trouvent une application effective [4] . Ce taux constitue indéniablement un exploit de taille au regard du sort généralement réservé aux résolutions arabes qui sommeillent dans les tiroirs de la Place Tahrir au Caire, siège de la Ligue arabe. A la dernière session du CMAI, les délégations des pays Nord africains avaient lancé un appel pressant pour une coopération plus renforcée entre les services de renseignements, et ce, afin d’éliminer les « cellules militantes » du jihadisme [5].
4/ l’International : Au niveau international, quatre pays maghrébins : la Mauritanie, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, et deux autres pays arabes : l’Egypte et la Jordanie, ont intégré depuis la fin du siècle dernier (1994), les instances de l’OTAN en tant que partenaires méditerranéens parmi lesquels figure aussi Israël. Ce statut leur donne la possibilité de participer – de manière régulière – aux man½uvres conjointes de l’Alliance, et de bénéficier en outre, d’échange d’informations et d’expériences, plus intense, avec les membres de l’OTAN, notamment les Etats-Unis.
Il faut souligner dans ce même ordre d’idées, l’établissement d’une coopération militaire, donc classable dans la catégorie Hard Security entre les Etats-Unis et huit pays riverains du Sahara. Elle s’est traduite, entre autres, par des réunions régulières des chefs d’état-major des huit pays dont quatre sont maghrébins (Mauritanie, Maroc, Algérie et Tunisie). La dernière en date vient d’avoir lieu à Dakar au début du mois courant. Je dois mentionner également dans ce même cadre les fameuses man½uvres de 2005 dans le désert entre le Niger, le Mali et la Mauritanie dont les américains ont pris l’initiative et le commandement.
La multiplication de ces nouveaux cadres de coopération militaire a offert aux américains un pied-à-terre dans l’ensemble de la région sous prétexte de prêter une main forte à ses états dans la lutte anti-terroriste. En fait, cette poussée américaine est soutenue et justifiée par une exagération de la menace terroriste, voire par des rapports peu convaincants sur l’infiltration d’Al-Qaida au sud du Grand désert. Il est évident que cette focalisation est mue par des visées peu dissimulées sur une région riche de potentialités énergétiques allant du Darfour jusqu’en Mauritanie, en passant par la Libye et le Sud algérien. La volonté de tenir tête non seulement aux Européens mais aussi aux Chinois n’est plus à démontrer.
Force est de constater l’absence de l’UMA dans toutes les instances citées. C’est le principal chaînon manquant dans cette coopération sécuritaire. Il faut ajouter que la paralysie de l’UMA, dont nous « fêtons » aujourd’hui le 18ème anniversaire, a empêché l’application de 34 accords et conventions adoptés par le Conseil de la Présidence de l’Union (qui ne s’est plus réuni, d’ailleurs, depuis mars 1994) et dont beaucoup ont des implications sécuritaires évidentes, telle la zone douanière commune prévue initialement pour 2005, l’abattement des frontières intérieures à partir de 2007, l’adoption d’une carte d’identité maghrébine qui permettrait la libre circulation des personnes au sein de l’espace maghrébin… La centralité de cette question fait de la re-dynamisation de l’UMA la clef de voûte d’une coopération efficace et d’égal à égal avec l’Union Européenne.
En dépit de cette coopération sécuritaire et militaire multiforme, la situation aujourd’hui demeure instable et l’avenir est pour le moins incertain. Car, en plus des dizaines de milliers de soldats qui, depuis trois décennies, montent la garde dans les confins du Sahara, – un peu à la manière du « désert des tartares » de Buzatti -, l’½il rivé sur les sables, un nombre impressionnant de policiers et de gendarmes occupe les principales places des grandes villes et surveillent les édifices publics. Et toute la question est de savoir combien durera encore cette situation ? La réponse est loin d’être aisée, et la méthode sécuritaire adoptée par les différents gouvernants n’aide pas à décrisper le climat général ni à sécuriser les populations.
A titre indicatif, en commentant les derniers incidents survenus en Tunisie, plusieurs observateurs ont totalement exclu que ce pays renoue avec l’islamisme des années 90, impitoyablement combattu par les autorités de mon pays. Ils y ont vu, tout au contraire, les effets d’une répression systématique de toute opposition, y compris pacifique et démocratique. En effet, cette politique répressive tous azimuts du pouvoir tunisien n’a fait que favoriser par réaction, l’émergence d’un radicalisme incontrôlable qui touche certaines franges de la jeunesse. Et la situation internationale, marquée par la montée en puissance du jihadisme, a fait le reste [6].Il faut rappeler à cet égard la fameuse phrase de Kofi Anan « pas de sécurité si les droits de l’Homme ne sont pas respectés ».
Malgré les dissensions qui existent entre eux, et des contrastes qui caractérisent les situations locales de leurs pays, les Etats du Maghreb sont confrontés à une contestation radicale de la part d’une partie non négligeable de leur population, et aucun pays n’est à l’abri des menaces qui pèsent. Certains pensent que l’intégrisme n’est en fait que l’expression d’un problème économique (« faisons revenir la croissance et tout ira mieux »). D’autres, considèrent qu’une répression impitoyable serait à même d’éradiquer un tel courant de pensée jugé par essence comme non-maghrébin. En fait, la réponse n’est ni économique, ni dans la répression, et l’islamisme radical n’est pas un problème technique et donc, ne peut être résolu comme tel [7] , c’est-à-dire, par des moyens sécuritaires.
En grec « crise » (Krisis) veut dire « décision ». Nous sommes, au Maghreb, à un moment charnière où les sociétés et les Etats connaissent une phase de mutations profondes aux effets et aux implications encore insaisissables. Ces mutations en cours s’effectueront, selon les spécificités de chaque société et de chaque Etat, avec plus moins de heurts et de douleurs. Quoi qu’il en soit, c’est dans la recherche d’un sens nouveau, d’une relation nouvelle entre le citoyen et l’Etat que déboucherait une solution dans laquelle l’islam et une société civile – sécularisée – devront cohabiter pacifiquement. Notes : [1] « Tunisian authorities have said that 12 people were killed and 15 arrested in the daylong assault a week ago on a hide out side Tunis, the capital. Tunisia has been relatively untouched by Islamic extremist violence, despite the Islamic insurgency in Algeria that peaked in the 1990s ». Associated Press, le 10 janvier 2007. [2] Déclaration du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT Membre du Réseau Euro méditerranéen des Droits de l’Homme) en date du 9/ 1 / 2007 – www.crldht.org [3] El-Khabar (quotidien – Alger) du 29 / 1 / 2007 www.elkhabar.com [4] Journal Al-Hayat (Londres) du 31.01.2007 [5] “ At the Tunis meeting, North African delegates called for greater cooperation among their intelligence services on eliminating militant groups.” Associated Press, le 31 janvier 2007 [6] José Garçon – « Libération » (France), le 10 janvier 2007 [7] Jean-François Dagusan – Le dernier rempart : Forces armées et politiques de défense au Maghreb – PubliSud, Paris, 1998, p 21. (Source : www.pdpinfo.org , le 24 mars 2007)


C’était passé il y’a 220 ans, avant le coup d’Etat médical de 1987…

 
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 Il était une fois…

 
En 1787 dans les eaux territoriales de la Corse  et au mépris des traités signés, une frégate sarde aborde un navire tunisien, le fait remorquer jusqu’à Cagliari et réduit ses passagers à l’état d’esclavage. Le bey de Tunis, Hammouda Bey, écrit le 6 avril 1787 un message au marquis De Catries (secrétaire d’État à la marine de Louis XVI) pour l’appeler à l’aide. Toutefois, les Tunisiens ne parviendront pas à être délivrés malgré les efforts soutenus des gouvernements successifs de la France.

 

Après plusieurs épisodes similaires, le gouvernement tunisien décide d’intervenir. Dans la nuit du 2 septembre 1798, une escadre tunisienne, composée de 2 chebecs de 22 et 26 canons, de 2 polacres  de 24 et 26 canons et d’une galiote de 4 canons, transporte 1090 hommes qui débarquent sur l’île de San Pietro dont la défense est immédiatement anéantie. Les seules maisons respectées sont celles des vice-consuls d’Angleterre et de France. 950 habitants sont capturés. Ce commando fait grand bruit en Europe et le gouvernement sarde se trouve à son tour acculé à faire des démarches pour délivrer ses captifs. Le pape Pie VII l’y aide dès le  19 octobre en publiant une bulle pontificale  pour activer les libérations. Le gouvernement sarde, qui finit par signer le 21 juin 1799 un traité pour leur libération, ne tiendra ses engagements qu’au bout de 5 ans au lieu du délai de 60 jours promis.

d’après Mahmoud Bouali, Le Temps de la non-révolte. 1827-1832, éd. STD, Tunis, 1977


L’A.T. des Femmes Démocrates n’est pas démocrate

Dans le cadre des activités du Forum d’El Wahda, le Parti de l’Unité Populaire a organisé, le 16 mars, un colloque sur «L’égalité dans l’héritage : entre la sensibilisation et la législation». A notre sens, ce débat est biaisé dès le départ et il montre combien les partis de l’opposition tunisenne n’ont rien à promettre pour son peuple. Ces partis montrenet encore une fois combien ils sont distants de la masse. La requête du PUP et plus particulièrement des Femmes Démocrates de l’égalité en héritage ne semble pas être une requête unanime de tous les Tunisiens. Je ne pense pas que dans un pays qui se dit musulman et que la totalité de ses habitants sont des musulmans même ceux qui se considèrent comme des non-croyants que parmi eux certains du PUP ou des femmes démocrates, on les voit à une âge tardive aller à la mèque et venir hai ou hajja. Cela dit, comment ces femmes qui se disent démocrates peuvent être donc vraiment des démocrates? Comment cette minorité veut-elle imposer une loi, qui contredit le texte coranique, sur une majorité? Peut être vous dites que les femmes démocrates sont nombreuses, admettons-le et ajoutons à eux tous ceux qui les supportent y compris ceux du PUP et des autres partis dits laïques, alors il ne leur reste que demander le vote du peuple. Un fait qui résulte tout-à-fait de la démocratie et non pas chercher à imposer comme les régimes totalitaires une loi, que certainement pas tous les Tunisiens ne l’admettent. Pourquoi voulez-vous faire encore souffrir le peuple de la dicdature alors que tout le monde pense que les associations et les partis politiques, de l’opossition principalement, appellent à la démocratie. Cessez SVP de décider à la place des autres. Les Tunisiens ne sont pas tous des mineurs pour que vous décidez à sa place. Qu’est ce que nous a apporté tous ces régimes laïques, parlons des régimes arabes en général, après plus de 60 ans de l’indépendance. On est quoi aujourd’hui? ….. On vaut à rien et on sert à rien. Au lieu de s’occuper de ce qui est plus utiles à notre progrès et développement, on débatte sur un sujet débile qu’il n’est pas existant concrètement. En effet, pour tous ceux qui veulent l’égalité en héritage, qu’ils le fassent. Personne ne peut les empêcher. Personne ne peut empêcher quelqu’un de mettre dans son testement ça ou cela. Qu’ils partagent équitablement leurs biens sur leurs enfants avant leur mort et personne ne peut les empêcher. Vous ne connaissez pas la WASSIA? Vous devez la connaitre, cependant, puisque vous connaissez bien toutes les lois.
Donc, inutile de débattre sur un sujet qui ne vaut rien du tout. Les solutions sont nombreuses pour tous ceux qui veulent faire l’égalité en héritage et qu’ils commencent par eux-mêmes, en donnant l’exemple aux autres.
Cessons, donc, de parler de l’inutile alors que plein d’autres sujets sont soulevés par la société dont la question de la qualité de l’enseignement (lisez Tunisnews et vous verrez combien il y a des scandales à ce niveau: des tuniennes qui ne savant même pas la date de l’indépendance du pays!!, etc, etc.) ou la question de l’emploi des jeunes qui touchent une grande grande partie des familles tunisienns.
Voila j’espère que j’étais bien clair et je reste à votre disposition pour toute clarification. Bonne chance pour les femmes démocrates pour qu’elles soient plus démocrates!!!!????
Mich Houni Adresse électronique: reviens.demain@yahoo.fr
 

VIE DES PARTIS ET ORGANISATIONS

Par Sami NEJIMA MDS : Citoyenneté et mondialisation «La citoyenneté à l’époque de la mondialisation» est le thème d’une conférence donnée par le Pr. Salah Mejri, mercredi dernier, au siège du Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS) à Tunis, et ce, dans le cadre d’un cycle de formation pour les étudiants, organisé par le parti et qui s’est étalé sur trois jours. Le cycle a été clôturé par une visite à la Chambre des Députés. Une trentaine d’étudiants ont participé à ce cycle. Bras de fer PDP-autorités ? Les dirigeants du Parti Démocratique Progressiste se plaignent d’une interdiction qui aurait frappé une réunion prévue entre eux et les leaders du mouvement non autorisé de M. Hamma Hammami, au siège du PDP. Suite à cet épisode, les différentes sensibilités dudit «Mouvement 18 octobre» auraient pris l’initiative d’un rassemblement au siège du PDP, vendredi 23 mars 2007. Cependant, l’accès y été également «filtré» par les forces de sécurité. PSL : Réunion pour les jeunes Le Parti Social Libéral (PSL) a tenu, à l’occasion de la fête de la jeunesse, une réunion mercredi 21 mars à son siège à Tunis. Cette réunion consacrée à la jeunesse du parti a été présidée par le secrétaire général Mondher Thabet, en présence du président de l’organisation des jeunes du parti Chiheb Lariani et des membres du bureau de l’organisation. A cette occasion, M. Thabet a mis en exergue l’importance du rôle de la jeunesse dans la consolidation des valeurs de la République et la préservation de ses acquis. PUP (1) : Visite de l’Ambassadeur de Hongrie Le secrétaire général du Parti de l’Unité Populaire (PUP), M. Mohamed Bouchiha, a reçu, jeudi 22 mars, au siège du parti, à Tunis, son Excellence l’ambassadeur de Hongrie à Tunis, M. Bal Bataki. L’entretien a été axé sur les questions de l’heure notamment la situation au Proche Orient et la consolidation des relations tuniso-hongroises. M. Houcine Hammami, membre du bureau politique du parti chargé des relations extérieures, a assisté à l’entrevue. PUP (2) : Congrès de la fédération de Médenine M. Bouchiha préside aujourd’hui, samedi 24 mars, le congrès de la fédération du PUP de Médenine. Les travaux de ce congrès commenceront à 15 heures au siège de la fédération à la Harra de Médenine A noter que le Parti de l’Unité Populaire a entrepris, depuis son 7ème congrès qui s’est tenu en mars 2006 à Nabeul, le renouvellement de ses structures. Avocats : 9 candidats au Bâtonnat et 4 à la présidence de la Section de Tunis Après l’annonce cette semaine de la candidature au Bâtonnat de l’actuel président de la section de Tunis du Conseil de l’Ordre des Avocats, Me Slaheddine Chokki, le nombre des candidatures à cette élection qui se déroulera le 16 juin 2007 est passé à neuf. Les huit qui ont déjà annoncé leur candidature sont : Mes Béchir Essid, Brahim Bouderbala, Mohamed M’kacher, Radhia Nasraoui, Mohamed Nouri, Charfeddine Dhrif, Badi Jrad et Mehrez Bousayane. Quant à la candidature pour la présidence des trois sections du Conseil (Tunis, Sousse et Sfax), on avance pour le moment 4 noms pour la candidature au poste de celle de Tunis : Mes Chaouki Tabib, Mohamed Hedfi, Mohamed Jmour et Adel Chemli. (Source : « le journal » (Hebdomadaire électronique – Tunis), N° 67 du 24 mars 2007) Lien : http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=1388  

Tunisie: le turc TAV obtient la concession de deux aéroports pour 40 ans

AFP, le 26 mars 2007 à 14h01 TUNIS, 26 mars 2007 (AFP) – L’opérateur aéroportuaire turc TAV a remporté un appel d’offres pour la concession pendant quarante ans de deux aéroports en Tunisie pour un montant global équivalent à 400 millions d’euros, a annoncé lundi à l’AFP son directeur pour la Tunisie. La concession porte sur l’aéroport en activité de Monastir (est) et celui en chantier d’Enfidha, dans le centre-est touristique de la Tunisie, a précisé le responsable Haluk Bilbl. La reprise de l’aéroport international Habib Bourguiba de Monastir commencera début 2008, celle du futur aéroport d’Enfidha est prévue en 2009. Sept opérateurs étrangers étaient sur les rangs pour cette concession, la première en Tunisie dans l’aéroportuaire, tous les aéroports étant gérés jusqu’ici par l’Office public de l’aviation civile et des aéroports (OACA). AFP  

Constitutional Autocracy

Egypt’s Hosni Mubarak enshrines his authority to steal elections. The Bush administration applauds.

DURING a brief political opening in 2005 Egyptian President Hosni Mubarak promised to devote his next presidential term to modernizing and liberalizing the Egyptian political system. He did so largely to please the Bush administration, which then was calling on Egypt to « lead the way » in the democratization of the Middle East. The septuagenarian president was worried that Washington might object to his plan to extend his tenure in office, which began in 1981, by another six years. Shortly after his « reelection » in a rigged vote, Mr. Mubarak began retreating on his promise. He jailed his challenger in the election, liberal democrat Ayman Nour; rigged parliamentary elections; and began a crackdown on opponents — not just the Muslim Brotherhood but secular democrats and liberal bloggers. The Bush administration’s initial protests slowly faded as opponents of President Bush’s freedom agenda at the State Department assumed control over policy toward Egypt. The administration’s weakness has emboldened the aging autocrat. In late December he unveiled a series of constitutional amendments that purport to follow through on his 2005 promise but in fact do the opposite. Last Monday they were rubber-stamped by the parliament; the next day Mr. Mubarak abruptly announced that the referendum needed to ratify them would be held six days later. No one believes that tomorrow’s vote will be free or fair, and opposition parties have announced a boycott. The package essentially will make the « emergency laws » that have underpinned Mr. Mubarak’s regime a permanent part of Egypt’s political order. One amendment would write into the constitution the authority of police to carry out arrests, search homes, conduct wiretaps and open mail without a warrant and would give the president the authority to order civilians tried by military courts, where they have limited rights. Other amendments would ban independent political candidates as well as parties based on religion, which would eliminate the Muslim Brotherhood from parliament. Only parties with parliamentary representation would be able to nominate presidential candidates; since the government has refused to register most opposition parties and rigged parliamentary elections, there would be no alternative to the ruling party’s choice. The opposition and outside groups such as Amnesty International and Freedom House have rightly described the amendments as the greatest setback to freedom in Egypt in a quarter-century. Yet the Bush administration has barely reacted. Secretary of State Condoleezza Rice, who is visiting Egypt this weekend, said Friday that « it’s disappointing » that Egypt hasn’t proved to be a leader of liberalization. But the State Department is downplaying the constitutional amendments. While acknowledging some « concerns, » a spokesman said last week that « a process of political reform has begun in Egypt » and that « you have to put this in the wider context. » Here’s the wider context: The Bush administration used its considerable leverage over Egypt to force some initial steps toward democratic change two years ago. Then it slowly reversed itself and now has come full circle, once again embracing a corrupt autocracy. It’s a shameful record, and one that Egyptians — who, then as now, mostly despise their government — won’t quickly forget. (Source : « The Washington Post » (Quotidien – USA), le 25 mars 2007) Lien: http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/03/24/AR2007032400753_pf.html  

Egypt to Vote on Expanding Powers of the Presidency

By MICHAEL SLACKMAN CAIRO, March 24 — Egyptian officials are hoping to add powers to the Constitution that would allow the president to more easily dissolve Parliament and give him free rein to suspend civil liberties and imprison anyone deemed a terrorist threat. The Egyptian public will be asked to vote Monday on a package of 34 amendments to the Constitution that the government says represent political reform, in part by making it easier for opposition candidates to run for president. But political opposition and international human rights groups say the package appears more an effort by the governing party to secure its monopoly on power and give constitutional legitimacy to police powers that have long been criticized as excessive and undemocratic. The sharpest debate has been over three areas of proposed change. One would ultimately allow broad powers to monitor and detain people accused of terrorist activities while not specifically defining terrorism. Another would limit the role of judges in monitoring elections, which are often mired in accusations of fraud. And a third would prohibit the creation of any religious political parties. “There is one political regime, and one ruling party with a monopoly over power and wealth, and it wants to give the false impression that there is an ongoing process of political reform,” said Hassan Nafaa, a political scientist at Cairo University. “In reality, it is an assertion of the control of the ruling party.” The government, however, says the amendments would allow true reform because they would also redistribute powers among the president, the government and Parliament. Parliament, for example, could with a two-thirds vote cause the collapse of the government. But the president would have the power to dissolve Parliament without first asking for a public referendum, as current law requires. The amendments were debated for months in Parliament, then emerged largely unchanged from what had been proposed by the government and the governing party of President Hosni Mubarak. The State Information Service, the public relations arm of the government, plans to publish a summary of the amendments in every newspaper over three days, starting Saturday — just two days before the polls open. The actual text of the amendment is not widely available. The election had been planned for the first week of April, but it was moved to Monday in a late night vote a week ago in Parliament. “We are not telling people what to do; we are asking them to participate,” said Ayman al-Kaffas, chairman of the State Information Service. “We are trying to guarantee maximum integrity of the process, not the outcome of the process.” Opposition groups, including the popular Muslim Brotherhood, have urged a boycott of the election. With little doubt about the outcome — no referendum has failed in modern Egypt — Amnesty International said in a statement that the proposals represented “the greatest erosion of human rights in 26 years.” In equally harsh language, it charged that the antiterrorism provisions would “simply entrench the long-standing system of abuse” in place since the adoption of emergency laws after President Anwar el-Sadat was assassinated in 1981. The government strongly objected to Amnesty International’s assessment, and Mr. Kaffas said antiterrorism laws, while necessary, were often unpopular, including the Patriot Act in the United States. But anxiety permeated the ranks of the governing party as well. Abdel Moneim Said, a member of the governing National Democratic Party and director of Egypt’s premier research center, the government-financed Ahram Center for Political and Strategic Studies in Cairo, acknowledged concerns over aspects of the changes that could permit “an abuse of power.” But he said the changes could also push the country toward reform. “I think it is the accumulation of little additions here and there that can generate change eventually,” he said. The move is occurring at a time when the government is showing less tolerance for criticism and political opposition. It has jailed opposition critics, including a member of Parliament and a former presidential candidate; it delayed local council elections by two years; it sentenced a blogger who had criticized the president to four years in prison; it has had troops fire on would-be voters to keep them away from the polls; and it has cracked down on the Muslim Brotherhood, arresting members and freezing assets. The Brotherhood is a banned but tolerated organization that has won wide public support by offering a network of social services throughout the country. While the crackdown and the amendments would inhibit the Brotherhood’s political activities, the group said it would do little to shut down the grassroots operations it has used to build support. “We can we do?” said Muhammad Habib, deputy leader of the Brotherhood. “There is not much we can do except increase our activity and our reach to the people.” Egypt receives about $1.7 billion a year in American military and development aid, and at one time was held up by the White House as the vanguard for Democratic changes in the region. But the Bush administration’s pressure on Mr. Mubarak to enact such changes has evaporated as it has increasingly sought help in dealing with Iran, Iraq and the Israeli-Palestinian peace process. The United States has been tentative in its comments on the referendum, with the State Department initially saying it was an internal matter for Egypt and the secretary of state, Condoleezza Rice, later telling reporters it was “disappointing.” At a news conference in Aswan on Saturday morning with the United Nations secretary general, Egypt’s foreign minister, Ahmed Aboul Gheit sharply rejected Ms. Rice’s remarks, saying, “This is our own development, our own country.” In a televised speech later, Mr. Mubarak insisted that Egypt would never bend to foreign “pressure, dictation or prerequisites.” Mona el-Naggar contributed reporting. (Source : « The New York Times » (Quotidien – USA), le 25 mars 2007) Lien: http://www.nytimes.com/2007/03/25/world/africa/25egypt.html


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