24 août 2001

البداية

 

 

 

 
TUNISNEWS

Nr 465 du 24/08/2001

 

 .
  • LES TITRES DE CE JOUR:
  1. A LA VEILLE DES JEUX MEDITERRANEENS, LE GENERAL HABIB AMMAR RATTRAPPE PAR SES CRIMES

  2. RSF: Le régime tunisien poursuit en justice Al Mustaquilla à Londres

  3. Une réponse à la question posée par le Dr. Habib Hamam « Qui ense pour Ben Ali? »

  4. Jalel zoghlami victime d’exactions policieres

  5. Le scandale permamnent de l’ATCE, de la TAP et de toute l’information officielle en Tunisie

  6. RAID (Attac Tunisie): au cœur de la contestation sociale internationale !


منظمة حقوقية تستنكر ترأس جنرال تونسي منظمة رياضية

الحكم في القضية يصدر السبت: -الدفاع يطلب اسقاط تهمة الجاسوسية عن تونسي و6 سودانيين

مزالي يمهد لعودته إلى تونس

 

A LA VEILLE DES JEUX MEDITERRANEENS, LE GENERAL HABIB AMMAR RATTRAPPE PAR SES CRIMES

 

منظمة حقوقية تستنكر ترأس جنرال تونسي منظمة رياضية

أدانت المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب ومقرها جنيف وجود الجنرال الحبيب عمار على رأس اللجنة التونسية المنظمة لألعاب البحر الأبيض المتوسط التي تقام في تونس من 2 إلى 15 سبتمبر/ أيلول المقبل.

وعبرت المنظمة غير الحكومية في بيان لها اليوم عن « ذهولها الشديد » من مشاركة الجنرال الحبيب عمار في اللجنة المنظمة. وحسب هذه المنظمة, التي تتمتع بوضع استشاري لدى الأمم المتحدة, شغل الحبيب عمار مواقع مسؤولة في الحرس الوطني، ثم وزيرا للداخلية بين عامي 1984 و1988 وهي « الفترة التي كان فيها التعذيب يمارس بشكل منتظم في تونس ».

وأوضح بيان المنظمة أن الحبيب عمار أنشأ عام 1986 « الإدارة الوطنية للمصالح المختصة » المسؤولة عن تعذيب مئات الأشخاص ومعظمهم من المعارضين لنظام الرئيس الراحل الحبيب بورقيبة. واعتبرت المنظمة « أن تعيين عمار رئيسا للجنة المنظمة التي تقوم على مبادئ أخلاقية وإنسانية يشكل مؤشرا على عدم احترام ضحايا النظام التونسي العديدين ».

وبعد وصول الجنرال زين العابدين بن علي إلى الحكم في نوفمبر/ تشرين الثاني 1987 عين الجنرال الحبيب عمار وزيرا للداخلية « فتحولت مقار الشرطة خلال الفترة التي بقي فيها وزيرا إلى مراكز للاعتقال والتعذيب », بحسب المنظمة.

وبعد عام تماما, استبعد عمار من الحكومة قبل أن يعود إليها عام 1995 وزيرا للمواصلات وبقي فيها حتى عام 1997, ثم عين في نوفمبر/ تشرين الثاني عام 1999 رئيسا للجنة المنظمة لألعاب البحر المتوسط


L’OMCT dénonce la présence d’Habib Ammar à la tête des Jeux méditerranéens

 

GENEVE, 24 août (AFP) – L’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), une ONG dont le siège est à Genève, a dénoncé vendredi la présence du général tunisien Habib Ammar, « responsable de tortures », à la tête du Comité d’organisation des Jeux méditerranéens.

« A l’occasion de l’ouverture des Jeux méditerranéens à Tunis le 2 septembre, l’OMCT souhaiterait exprimer sa profonde consternation devant la participation du général Habib Ammar au Comité d’organisation de ces jeux dont il est président », déclare l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.

Cette organisation non gouvernementale dispose d’un statut consultatif auprès de l’ONU. Elle a notamment constitué avec la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), dont le siège est à Paris, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme.

Selon l’OMCT, M. Ammar a exercé de 1984 à 1988 des responsabilités, d’abord en tant que commandant de la Garde nationale, puis comme ministre de l’Intérieur, une « période au cours de laquelle la torture a été pratiquée de manière systématique dans le pays ».

Entre janvier 1984 et novembre 1987, la pratique de la torture s’est généralisée dans les locaux de la gendarmerie, note l’OMCT. En 1986, souligne l’organisation, le général Ammar a créé la Direction nationale des services spéciaux, responsables de tortures de centaines de personnes, en majorité des opposants au régime du président Habib Bourguiba.

Après l’arrivée au pouvoir du général Ben Ali en novembre 1987, le général Ammar a été nommé ministre de l’Intérieur. « Pendant la période où il était ministre, les locaux du ministère de l’Intérieur ont été transformés en centre de détention et de torture », affirme l’OMCT.

En novembre 1988, le général Ammar a été écarté de ses fonctions au sein du gouvernement avant d’être à nouveau ministre de la Communication de 1995 à 1997. En novembre 1999, il était nommé président du Comité d’organisation des Jeux méditerranéens.

« L’exercice par ce général d’un poste de direction dans (cette) organisation basée sur des principes d’éthique et d’humanité constitue un signe de profond manque de respect aux nombreuses victimes du régime tunisien », conclut l’OMCT.

Interrogé par l’AFP, l’ambassadeur tunisien auprès de l’ONU, Mohamed Hatem ben Salem, a souligné qu' »aucune plainte n’a été déposée contre le général Ammar alors qu’il était ministre ou ambassadeur ». « Les accusations de l’OMCT sont abracadabrantesques », a-t-il ajouté.


 
OMCT
ORGANISATION MONDIALE CONTRE LA TORTURE

CASE POSTALE 21
8, RUE DU VIEUX-BILLADR
CH-1211 GENEVE 8
Tél. +41 22-809 49 39
Fax  +41 22-809 49 29
e-mail: onct@omct.org
http//www.omct.org

COMMUNIQUE DE PRESSE
A l’attention des représentants de la presse
Genève le 24 aôut 2001

TUNISIE: Un Général, responsable de tortures, est à la tête du Comité d’Organisation des Jeux Méditérranéens

Résumé:

Habib AMMAR

A l’occasion de l’ouverture des jeux méditerranéens à Tunis le 2 septembre 2001, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) souhaiterait exprimer sa profonde consternation devant la participation du Général Habib Ammar, ancien Commandant de la Garde Nationale et ancien Ministre de l’intérieur de la Tunisie, au Comité d’Organisation des jeux Méditerranéens (COJM) dont il est Pésident. Ainsi, de 1984 à 1989 le Général Habib Ammar a exercé ses fonctions dans le gouvernement tunisien, période au cours de laquelle la torture a été pratiquée de manière systématique dans le pays. En raison de la nature des positions qu’il a exercés, le Général Ammar doit être tenu comme une des principales personnes responsables pour cette pratique en Tunisie dans la période en question.

 

Texte
l’OMCT concidère que le fait qu’une personne avec les antécédents du Général Habib Ammar puisse exercer la présidence du Comité d’Organisation des Jeux Méditérranéens est en totale contradiction avec l’esprit olympique qui est basé sur le respect de la dignité humaine et  »la valeur éducative du bon exemple et le respect des principes éthiques fondamentaux universels »(voir Charte Olympique-Principes fondamentaux, principe No2)

Organisme reconnu par le Comité International Olympique (CIO) et composé des Comités Nationaux Olympiques Méditerranéens (CNO), le Comité International des Jeux Méditerranéens (CIJM) supervise et
contrôle le déroulement des Jeux Méditerranéens. Le CIJM agit en collaboration étroite avec le CIO et les CNO. Afin d’aasurer l’organisation des jeux, le CIJM a crée un Comité d’Organisation des Jeux Méditerranéens.

Entre janvier 1984 et novembre 1987. le Général Habib Ammar a été le Commandant de la Garde nationale. Pendant cette période, la pratique de la torture s’est généralisée dans les locaux de la gendarmerie.
Parmi les centres des tortures les plus notoire à l’époque, on peut,citer, à titre d’exemple, le siège de la Garde nationale à la caserne de Aouina, les centres de l’Ariana, de la cité de Tadhamoun et de Douar Hicher.

En 1986, le Général Habib Ammar a créé la direction nationale des services spéciaux, désignée comme le service de  »Recherche et investigations » (abhath wa taftich), plus connue sous l’Abréviation SS. Ces services spéciaux opérent dans la caserne de l’Aouina et ont été responsables de torture de centaines de personnes, pour leur majorité des opposants au régime de Bourguiba et des manifestants. Les
témoignages révèlent l’utilisation par les membres du service de sécurié de méthodes particulièrement violentes. Le Général Habib Ammar aurait suivi de près le déroulement de certaines enquêtes et, dans
certaines occasions, se serait même personnelllement rendu sur les
lieux pour mieux inspecter  »les travaux ».

Suite au coup d’Etat de novembre 1987 du Général Ben Ali, le Général Habib Ammar a été nommé Ministre de l’intérieur. Pendant la période où il était ministre, les locaux du Ministère de l’intérieur ont été transformé en centre de détention et de torture. C’est dans les locaux mêmes du Ministère de l’intérieur que le groupe dit  »sécuritaire » a été torturé. Ce groupe, composé d’une cinquantaine de militaires et de
civils de tendence islamiste, avait prévu de réaliser un coup d’Etat à la même époque que le Général Ben Ali. Cependant, après la prise de pouvoir par Général Ben ALi, le groupe avait décidé de se rallier au
nouveau régime. Malgré la décision du groupe d’appuyer le nouveau gouvernement, ses membres ont été arrêtés et brutalement torturés. Un des dirigents, le Commandant Mansouri est mort des suites de tortures
qu’il avait subies.

En novembre 1988, le Général Habib Ammar a été écarté de ses fonctions au sein du gouvernement. Il a été désigné Ambassadeur à Vienne(1989), puis nommé Ministre des communications, de 1995 à 1997. En 1999 il a été nommé Président du Comité d’Organisation des Jeux Méditerranéens.

Les méthodes de torture utilisées par les services de sécurité et les forces de l’ordre tunisiens pendant la période où le Général Habib Ammar a exercée ses fonctions, et jusqu’à ce jour, sont particulièrement brutales. Les violences suivantes, entre autres, ont été décrites par de nombreuses victimes:

1) attacher la victime dans la position dite  »poulet rôti »;
2) bastonnade;
3) chocs électriques;
4) jeter de l’ether sur les testicules de la victime;
5) élastique autour du pénis;
6) application d’acide nitrique;
7) brûlures par des cigarettes;
8) sodomisation par un bâton;
9) viol;
10) mettre la victime en position assise sur une bouteille brisée;
11) arrachage des ongles à l’aide de tenailles;
12) chignole (cette dernière méthode consiste à faire des trous dans le crâne de la victime avec une perceuse).

La nomination du Général Habib Ammar à un tel poste pourrait être interprétée comme une caution morale au régime tunisien, lequel continue à être responsable de nombreuses violations des droits de l’homme. L’exercice par le Général Habib Ammar d’un poste de direction dans une organisation qui est basée sur le principes d’éthique et d’humanité constitue un signe de profond manque de respect aux nombreuses victimes du régime tunisien.

Pour tout renseignement, veuillez contacter le Secrétariat international, (41 22) 809 49 39


منظمة حقوقية تستنكر ترأس جنرال تونسي منظمة رياضية

أدانت المنظمة العالمية لمناهضة التعذيب ومقرها جنيف وجود الجنرال الحبيب عمار على رأس اللجنة التونسية المنظمة لألعاب البحر الأبيض المتوسط التي تقام في تونس من 2 إلى 15 سبتمبر/ أيلول المقبل.

وعبرت المنظمة غير الحكومية في بيان لها اليوم عن « ذهولها الشديد » من مشاركة الجنرال الحبيب عمار في اللجنة المنظمة. وحسب هذه المنظمة, التي تتمتع بوضع استشاري لدى الأمم المتحدة, شغل الحبيب عمار مواقع مسؤولة في الحرس الوطني، ثم وزيرا للداخلية بين عامي 1984 و1988 وهي « الفترة التي كان فيها التعذيب يمارس بشكل منتظم في تونس ».

وأوضح بيان المنظمة أن الحبيب عمار أنشأ عام 1986 « الإدارة الوطنية للمصالح المختصة » المسؤولة عن تعذيب مئات الأشخاص ومعظمهم من المعارضين لنظام الرئيس الراحل الحبيب بورقيبة. واعتبرت المنظمة « أن تعيين عمار رئيسا للجنة المنظمة التي تقوم على مبادئ أخلاقية وإنسانية يشكل مؤشرا على عدم احترام ضحايا النظام التونسي العديدين ».

وبعد وصول الجنرال زين العابدين بن علي إلى الحكم في نوفمبر/ تشرين الثاني 1987 عين الجنرال الحبيب عمار وزيرا للداخلية « فتحولت مقار الشرطة خلال الفترة التي بقي فيها وزيرا إلى مراكز للاعتقال والتعذيب », بحسب المنظمة.

وبعد عام تماما, استبعد عمار من الحكومة قبل أن يعود إليها عام 1995 وزيرا للمواصلات وبقي فيها حتى عام 1997, ثم عين في نوفمبر/ تشرين الثاني عام 1999 رئيسا للجنة المنظمة لألعاب البحر المتوسط.

 

Reporters sans frontières

Le régime tunisien poursuit en justice Al Mustaquilla à Londres

  Non content de s’en prendre à ses opposants en Tunisie, le régime du président Ben Ali a décidé de poursuivre la chaîne de télévision arabe Al Mustaquilla (basée à Londres) sur le sol britannique. Le président de la chaîne, Mohammed el Hachmi Hamdi, a été informé par un cabinet d’avocats britannique d’une plainte déposée contre lui par le juge tunisien Jedidi Ghnia. Celui-ci s’est estimé diffamé lors d’une émission diffusée par la chaîne. Ses avocats considèrent ainsi que les programmes de la chaîne ont violé les dispositions de l’Independent Television Commission (ITC, organe britannique indépendant chargé de l’attribution des licences et de la régulation de l’espace audiovisuel privé). « Une fois de plus, l’Etat tunisien n’hésite pas à avoir recours aux grands moyens pour faire taire les voix de l’opposition. Tout le monde sait bien que, derrière ce juge, c’est le régime qui agit. En effet, un certain nombre de propos « diffamatoires » reprochés à la chaîne ne concernent en rien Jedidi Ghnia mais portent sur les violations massives des droits de l’homme en Tunisie », a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).

« Il nous paraît évident que les autorités tunisiennes veulent étouffer financièrement la chaîne dont elles connaissent le peu de moyens. Des procédures marathon aboutiraient de façon certaine à la faillite d’Al Mustaquilla. RSF ne doute pas, par ailleurs, que l’ITC agira en toute impartialité dans cette affaire, Al Mustaquilla n’ayant rien fait d’autre que d’exercer son droit d’informer librement », a-t-il ajouté.

Le 23 août 2001, Mohammed el Hachmi Hamdi, directeur d’Al Mustaquilla, a été informé, via le cabinet d’avocats britannique, Farrer & Co., que sa chaîne avait, lors de plusieurs émissions, enfreint les dispositions de l’ITC. Le cabinet avait été sollicité par le juge tunisien Jedidi Ghnia qui s’est estimé diffamé lors de l’émission « Le Grand Maghreb », diffusé le 17 juin 2001. On reproche notamment à la chaîne « d’inciter et de supporter des actions contre le gouvernement tunisien, son système judiciaire et l’Etat de droit ». Un des faits reprochés à la chaîne est de ne jamais inviter un représentant des autorités tunisiennes sur le plateau pour un débat contradictoire. Sur ce point, le directeur de la chaîne avait déjà déclaré à RSF, à plusieurs reprises, qu’avant chaque émission, des officiels tunisiens avaient été sollicités mais que ceux-ci avaient toujours refusé d’intervenir dans l’émission.

Par ailleurs, selon plusieurs témoignages, depuis le 18 août, toute personne qui souhaite, depuis la Tunisie, joindre Al Mustaquilla à Londres (sur le téléphone portable du directeur, à son domicile, sur le numéro du standard de la chaîne ou sur le numéro du studio) n’y parviennent pas. Et certains invités prévus pour intervenir dans « Le Grand Maghreb » les semaines passées, comme El Ayachi el Hamami (avocat) et Souad Gharbi (membre du Mouvement des démocrates sociaux), ont été empêchés de quitter le territoire tunisien.

Depuis plusieurs mois, Mohammed el Hachmi Hamdi reçoit des menaces téléphoniques depuis la Tunisie. Al Mustaquilla invite régulièrement sur le plateau du « Grand Maghreb » des opposants tunisiens : Khemaïs Chamari, Khemaïs Ksilla, Mohammed Charfi, Mokhtar Trifi, Moncef Marzouki, etc. « C’est vous la source des problèmes », « Nous sommes en état de guerre contre vous », lui a-t-on notamment dit. Après le passage de Sihem Bensedrine, directrice de publication du journal en ligne Kalima (www.kalimatunisie.com) et militante des droits de l’homme, au « Grand Maghreb », le 17 juin, les auteurs des menaces se sont une nouvelle fois manifestés. Ils ont demandé à Mohammed el Hachmi Hamdi de s’excuser à la télévision. En cas de refus, ils menaçaient les locaux de la chaîne d’attentat. Ils ont, par ailleurs, ajouté qu’ils étaient prêts à dépenser beaucoup d’argent pour poursuivre la chaîne devant la justice britannique. Durant plusieurs semaines, le directeur a été victime d’une campagne de calomnie dans certains médias tunisiens, notamment l’hebdomadaire privé Ech Chourouk. Enfin, plusieurs membres de la famille de Mohammed el Hachmi Hamdi ont été convoqués, ces derniers mois, au commissariat de Sidi Bou Zid (centre du pays), et deux de leurs véhicules ont été confisqués, sans raison, par la police.

Quant à Sihem Bensedrine, c’est après être intervenue sur cette chaîne qu’elle a été arrêtée, à son retour d’Europe, le 26 juin. Elle a été emprisonnée durant sept semaines puis mise en liberté provisoire (consulter la lettre de protestation

 

En réponse à la question posée par le Dr. Habib Hamam dans un article publié sur notre dernier mail, voici une premiére réponse publiée sur le forum Ettounsi :

  

Réponse à: Qui pense pour Ben Ali ? envoi de TUNISNEWS le 23 Aout 2001:

Zaba dispose de différents lobbies qui pensent pour lui, qui posent des stratégies en fonction de leurs intérêts sélectifs.

Primo : Le lobby politique.

Constitué d’une part des vieux de la vieille qui ont pour objectifs de préserver les intérêts d’une certaine diaspora, je ne donnerai pas une liste exhaustive, mais je citerai deux personnalités, à savoir : Hédi Baccouch et Hamed El Karoui, tous deux relayés dans l’entourage de Zaba par leur jeunes et moins jeunes protégés et alliés de circonstance: Abdelwahab Abdallah, Abdelaziz Ben Dhia, Mohammed Ghannouchi, Sadok châbane, Slaheddine Mâaouia, Abderrahim Zaouri et bien sûr Mohammed el jarii.

D’autre part, il y’a le clan des opportunistes, les fameux gauchistes, Dali jazi, Moncer Rouissi, Moncef gouja, ceux là constituent le clan des intellos du système.

Stratégies politiques, discours, et toutes les magouilles, sont leur apanage. C’est eux le véritable danger, les neutraliser signifiera la fin de Zaba, car il serait incapable de formuler deux phrases de suites, à part « hottouh fil habs ».

Deusio : le lobby des hommes d’affaires

Ceux là ils ont trop à perdre au cas où Zaba viendrait à quitter le pouvoir, à leur tête on retrouve, les Jilani, Chiboub et Zarrouk.
Trop d’argent en jeu. Dénués de tout esprit d’analyse politique, il n’hésiteront pas à pousser Zaba à aller jusqu’au bout quitte à mettre le pays en feu et en sang.

Tertio : Le lobby familial

Les Ben ali, Trabelsi et alliés. Arrivistes de la dernière heure, ils n’ont aucun sens de la mesure, je doute fort qu’ils sont capables de penser quoui que ce soit, mais ils savent très bien profiter de leur position en établissant des réseaux au sein de la diaspora politique, eux ils imposent et les ministres et conseillers disposent.

Enfin le dernier chainon et pas le moindre est constitué des exécutants des sales besognes, à savoir Mohammed Ali Ganzouii et compagnie, ceux là savent très bien, qu’ils seront les premiers à payer pour toutes les exactions et répressions commises. Ils mettent la pression sur Zaba, lui refilent des intox, dramatisent et manipulent la vérité à leur guise.

La collusion entre ces différents groupusculent, produit le Benalisme (Discours, méthodologie et action).

Après des années de lutte de clans, ils ont compris que le temps est à l’union, ils ont reserrés leurs rangs, et sont partis en campagne contre leurs ennemis communs, les défenseurs des libertés.


Quant à Zaba, lui son seul ennemi, c’est son ignorance.


Son ignorance des Tunisiens, un peuple patient, fier et tempérant qui le jour où il se soulevera, Zaba tremblera…(ce n’est pas les quelques milliers d’incultes destouriens qui vont me changer mon idée sur les tunisiens).
Son ignorance de l’histoire, qui nous a appris que rien ne peut aller à l’encontre des volontés des peuples.
Enfin, son ignorance de la foi de ceux qu’il combat et là il le saura quand le moment viendra.

Vive la République, vive la Tunisie.

 

Mohseni Lumumba a envoyé à la liste Maghreb des droits de l'homme l'info suivante:

 

—– Original Message —–

Sent: Friday, 24. August 2001 7:35 AM
Subject: [maghreb-ddh]

Jalel zoghlami victime d’exactions policieres

Jalel zoghlami en vacances à Bizerte fut victime avec sa femme et son ami Sami Souihli plusieurs fois en deux jours aux éxactions policières .

En effet le 21aout allant faire des courses avec Sami ils se sont rendu compte qu’ils étaient poursuivis par une voiture de police banalisé qui leur collait au train il s’en est suivi une dispute et l’intervention d’un responsable de la police qui leur a donné des garanties pour l’arrêt de toute forme de harcellement le même soir à minuit et demi Jalel recoit un appel téléphonique de son propriétaire lui rappelant qu’il doit lui signer un bail et qu’il veut venir visiter sa maison(alors qu’il a louer la maison pour 15 jours et qu’il l’occupe depuis 6 jours).

Le lendemain matin le 22 Jalel est allé se baigné avec sa femme Ahlem et son fils de 4ans Youssouf il a été poursuivi par des policiers en civil et quant il s’est installé sous un parasol un serveur , après avoir discuter avec les policiers , est venu lui demander son nom….

TARAK MAHDHAOUI

 

الحكم في القضية يصدر السبت

الخرطوم: الدفاع يطلب اسقاط تهمة الجاسوسية عن تونسي و6 سودانيين

  

الخرطوم – (ا ف ب): ذكرت صحيفة « الصحافي الدولي »امس ان محامي الدفاع طلبوا اسقاط التهم عن اعضاء شبكة متهمة بالتجسس والسعي لتقديم السودان كدولة داعمة للارهاب تضم تونسيا وستة سودانيين.
وقال المحامي مصطفى عبد القادر في جلسة مغلقة عقدت للنظر في القضية امس الاول ان موكله التونسي علي بن مصطفى اجبر من قبل سفارة بلاده في الخرطوم على تقديم معلومات عن القوات السودانية وعن الاصوليين المصريين والجزائريين والتونسيين في السودان وفق ما اوضحت الصحيفة.
ونقلت عن المحامي قوله ان المتهم « كان يواجه اخطارا تهدد حياته وحياة عائلته ».
وطالب محامو السودانيين الستة في القضية نفسها اسقاط التهم عن موكليهم.
واعلن رئيس المحكمة محمد سر الختم ان الحكم في هذه القضية سيصدر في 25 آب الجاري.
وكانت اجهزة الاستخبارات السودانية اوقفت المتهمين في حزيران للاشتباه في انتمائهم الى شبكة قدمت السودان على انه دولة داعمة للارهاب الاسلامي كما افادت الصحافة السودانية.
وكانت صحيفة « الانباء » السودانية الرسمية افادت ان الرجال السبعة قدموا الى اجهزة الاستخبارات التونسية « معلومات خاطئة » مفادها ان السودان يدعم الارهاب الاسلامي.
وتابع المصدر ان اجهزة الاستخبارات التونسية كانت تنقل لاحقا هذه المعلومات الخاطئة الى اجهزة استخبارات دول اخرى بينها الولايات المتحدة.
وكان السفير التونسي في الخرطوم محمد البلاجي اعلن مؤخرا ان حمد كان ملاحقا في تونس بتهمة الانتماء الى حركة « النهضة » الاسلامية المحظورة ومجموعة متهمة بالتحريض على شن هجمات ارهابية في تونس
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الدستور الأردنية 23 أوت 2001

 

مزالي يمهد لعودته إلى تونس

  

تونس: محمد علي القليبي
في خطوة تمهد لعودته الى بلاده، كلف رئيس الوزراء التونسي السابق محمد مزالي الموجود في فرنسا محامين تونسيين استئناف الاحكام الغيابية التي صدرت ضده ابان حكم الرئيس الراحل الحبيب بورقيبة. ويبدو ان تكليف المحامين جاء بناء على نصيحة من الرئيس زين العابدين بن علي تلقاها مزالي عن طريق السياسي المغربي محمد العلمي الذي قدم ملتمسا للرئيس التونسي للعفو عن رئيس الوزراء السابق.
وكان مزالي الذي اعفاه بورقيبة من رئاسة الحكومة عام 1986 قد غادر تونس سرا واستقر به المقام في فرنسا وحوكم غيابيا بتهمة «سوء التصرف» وحكم عليه في ابريل (نيسان) عام 1987 بالسجن 15 عاما وبغرامة مالية قيمتها 700 الف دينار تونسي (ما يعادل 500 الف دولار اميركي). واستجاب بن علي في يونيو (حزيران) عام 2000 لالتماس تقدم به محمد العلمي، رئيس الحزب الوحدوي المغربي، للعفو عن مزالي. وابلغ سفير المغرب العلمي بأن بن علي يعتبر قضية مزالي من مخلفات عهد بورقيبة وان العهد الجديد الذي بدأ بتولي بن علي الرئاسة عام 1987 حريص على تجاوز سلبيات الماضي.
وحسب الرد الذي تلقاه العلمي، فان بن علي أكد ان مزالي يستطيع تكليف محامين لاستئناف الحكم الصادر ضده من دون ان يتقدم بنفسه امام المحكمة وان ينتظر حكم القضاء بالخارج. وجاء في الرد ايضا انه في حال نقضت المحكمة الحكم، فان الموضوع سيحسم نهائيا، اما في حال الادانة فان بن علي سيمارس صلاحياته الدستورية في العفو عنه
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نقلا عن الشرق الآوسط ليوم 23 أوت 2001

 

LE SCANDALE PERMAMNENT DE L'ATCE, DE LA TAP ET DE TOUTE L'INFORMATION OFFICIELLE EN TUNISIE.
 

UN ARTICLE DE PROPAGANDE PAYE TRES CHER PAR LE PAUVRE CONTRIBUABLE TUNISIEN EST REPRIS PAR LES MEDIAS OFFICIELS TUNISIENS ET PRESENTE, RIDICULEMENT, DE LA FACON SUIVANTE:

« The International Herald Tribune » salue les acquis de la femme tunisienne

23/08/2001 — Saluant les progrès réalisés par la femme tunisienne dans tous les domaines, le journal américain  » The International Herald Tribune » relève dans sa livraison du 13 août 2001 les différents indicateurs reflétant la participation remarquable de la femme tunisienne au processus de développement du pays.

Le journal qui consacre une page spéciale à ce sujet, souligne l’engagement ferme pris par le Président Zine El Abidine Ben Ali, dès le Changement du 7 Novembre, en faveur de la consolidation des droits de la femme, passant en revue les mesures présidentielles visant à raffermir les droits politiques, économiques, sociaux et éducatifs de la femme tunisienne et à lui garantir des chances égales à ceux de l’homme dans les divers secteurs, en particulier en matière d’emploi.

Le quotidien américain fait remarquer que ces acquis ont permis à la femme tunisienne d’occuper une place de choix dans tous les domaines d’activité, précisant que le nombre des étudiantes dans les universités dépasse celui des étudiants, le pourcentage des femmes exerçant dans les professions universitaires ayant atteint 50 % et 63 % dans le corps des pharmaciens, tandis que le nombre de femmes-chefs d’entreprise s’élève aujourd’hui à plus de 5 000.

« The International Herald Tribune » évoque aussi le rôle important dévolu aux différentes institutions et structures dans la confirmation de la position de la femme dans la société, faisant ressortir, à cet égard, les avantages offerts par la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS) pour susciter l’esprit d’initiative chez la femme tunisienne, notamment, celles diplômées du supérieur.

Moving Into Prominent Roles in Modern Tunisia
 
Pam Dougherty IHT Sponsored Sections
August 13, 2001

Women’s Day highlights achievements since Tunisia’s independence.
 
Tunisia’s Internet Authority and Tunisia Telecom are both headed by women. Women also hold 11.5 percent of seats in the country’s parliament and four cabinet ministers’ posts. The prominence of women, and their growing presence in business and professional life, is testament to the success of a policy to promote women’s rights that dates back to the origins of modern Tunisia.
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When Tunisia gained independence in March 1956, its constitution decreed: “All citizens have the same rights and the same duties. They are equal before the law.” By Aug. 13, 1956, Tunisia’s first president, Habib Bourguiba, had translated his keen personal interest in promoting women’s rights into practice with the promulgation of a Personal Status Code (PSC) that, among other provisions, abolished polygamy, instituted judicial divorce and set a minimum age of 17 for girls to marry. Tunisia now celebrates Aug. 13 as National Women’s Day. In the decades following the introduction of the PSC, the Tunisian government invested heavily in the education and health care that would ensure that women would be able to take advantage of their new legal rights. They now have one of the highest literacy rates in the Arab world, an average life expectancy of 74 years and an average of just 2.2 children.
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President for equality
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One of the main strengths of the equal rights policy has been its consistency for the last 45 years. Since he took office in 1987, President Zine El Abidine Ben Ali has been as committed to women’s rights as his predecessor and has introduced major measures to strengthen women’s social and political rights and ensure equality in the labor market. The result is a situation where female students outnumber males in Tunisia’s universities, there are 5,000 women heading private companies and 12 percent of senior business executives, 35 percent of doctors, 50 percent of academics and 63 percent of pharmacists are women.
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With so many of the basic issues of equality addressed, Tunisia has increasingly been able to focus on fine-tuning. In 1990, both government and nongovernment agencies gained a major new tool in promoting equal opportunities with the establishment of the Center for Research, Studies, Documentation and Information On Women (Credif). One practical result of its work came as early as 1991, when Tunisia’s school textbooks were revised to incorporate gender sensitivity. Credif also runs regular training courses to help women in public and private-sector institutions gain the skills and confidence needed to advance in their careers.
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Credif expanded its capabilities in 1994 when it established the Observatory on the Status of Women in Tunisia. The center and the observatory play a wide-ranging role in encouraging research on the status of women in Tunisian society and collecting and disseminating data that can be used in formulating both policy and development projects. One of its jobs is to remind government ministries and institutions of the need to provide gender-related data.
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Low-interest financing
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The Tunisian Bank of Solidarity is also emerging as an important agency in support of women’s advancement. Established in 1997, the bank is primarily there to provide financial services to small craft developers and service providers and to new vocational training and higher education graduates. Although it has no specific gender-related policies, the bank’s mandate to provide small, low-interest credits without requiring collateral makes it an ideal source of financing for many women, often enabling them to take their first step as entrepreneurs.
 

VOICI ENFIN LES LINKS POUR LES DEUX ARTICLES PAYES PAR LE « MINISTERE DE LA PROPAGANDE »POUR ETRE PUBLIES SUR « THE INTERNATIONAL HERALD TRIBUNE »!!!

 

1 IHT: Role Model for Women Hopes for Equality of Sexes
Ms. Khaiatئs goal, as president of Tunisiaئs National Chamber of Women Business Owners (CNFCE), is to see Tunisian women entrepreneurs eventually working as equals alongside their male counterparts, in Tunisia and around the world. Her global role, …
77%   http://www.iht.com/articles/29305.html    Date: 01-08-14

2 IHT: Moving Into Prominent Roles in Modern Tunisia
Womenيs Day highlights achievements since Tunisiaيs independence. Tunisiaيs Internet Authority and Tunisia Telecom are both headed by women. The prominence of women, and their growing presence in business and professional life, is testament to the …
89%   http://www.iht.com/articles/29308.html    Date: 01-08-13
 

 

LE RAID ETAIT REPRESENTE A GENES EN JUILLET DERNIER. VOICI LE RAPPORT DE SON PORTE-PAROLE FATHI CHAMKHI

  

RAID (Attac Tunisie)

au cœur de la contestation sociale internationale !

 

Face au sommet des G8, une formidable mobilisation citoyenne s’est rassemblée à Gènes (19-21 juillet 2001) pour clamer haut et fort son refus de la mondialisation libérale et sa logique de profit maximum qui porte gravement atteinte à la société humaine et à la nature et aggrave, tout particulièrement, les conditions de vie de cinq milliards d’êtres humains dans les pays du Sud.

La contestation anti-mondialisation libérale née il y a un peu plus de 2 ans à Seatles (Etats-Unis), a pris à Gênes la forme et l’ampleur d’un véritable front unique international contre la mondialisation capitaliste. En effet, ont pris part au Genoa Social Forum 2001 (GSF) un large éventail d’associations, Ong, syndicats et groupes politiques et thématiques représentant le mouvement démocratique et surtout la gauche européenne et mondiale.

Une autre caractéristique du GSF, pleine de significations elle aussi, est celle de la très forte participation jeune : plus de 80 % des manifestants ont moins de 30 ans. Un véritable « Mai 68 mondial » en quelque sorte!

Pour pouvoir se réunir, en passant outre cette contestation massive, le G8 a mis la ville de Gênes en état de siège et a répondu au GSF par une violence préméditée et brutale ; allant même jusqu’à l’assassinat ! L’illégitimité de ce « gouvernement mondial » complotant dans le secret contre les intérêts vitaux de l’écrasante majorité de l’humanité pour le compte des Entreprises transnationales et des puissances financières, a été démontrée une nouvelle fois à Gênes.

Le RAID Attac Tunisie, qui fait partie depuis sa création en 1999 du réseau international Attac, à été présente à Gènes au sein du GSF. Elle a été, lors des manifestations, le porte voix de la résistance sociale dans le Sud. Plus particulièrement, nous nous sentions investis de la mission de représentation de tous les combats démocratiques et sociaux dans les pays arabes et notamment en Tunisie.

Nous étions 2; ils étaient 300.000 !

Le « Mouvement international Attac » (le réseau constitué par les différents Attac nationaux) est une composante essentielle du GSF. Tout particulièrement, Attac Italie, qui s’est constituée très récemment, a fait le baptême du feu de façon remarquable à Gênes.

La délégation de RAID (Attac Tunisie) composée de deux militants était, à notre connaissance, l’unique représentation arabe dans le GSF. Notre banderole, que nous avons porté dans toutes les manifestations en tête de cortège, portait la transcription en arabe des mots d’ordres suivants : « Non aux privatisations et aux licenciements. Oui aux droits sociaux et aux libertés ». D’autres mots d’ordre exprimant les revendications des citoyen-ne-s du Sud (dette, échange équitable, coopération, autodétermination, libertés démocratiques, besoins humains fondamentaux..) étaient bien visibles à Gênes. Démontrant ainsi, que ce mouvement de contestation et de ré-appropriation sociale se veuille, malgré sa très forte composante nord actuelle, une réponse globale à la main mise du capital mondial sur la destinée du monde. Les visées hégémoniques et l’appétit insatiable de profits de ce capital, n’ont jamais été avérés et exprimés avec autant d’arrogance qu’à travers le phénomène de la mondialisation libérale. Les conséquences sociales, culturelles et écologiques les plus terribles de l’agression du capitalisme global, durant les deux dernières décennies, se font ressentir au Nord comme au Sud. Mais, c’est justement dans les pays arriérés et dominés du Sud qu’apparaît l’ampleur du gâchis de la mondialisation libérale. Ces pays se voient tout simplement dénier tout droit au développement et à une vie meilleure, avec en prime, une mise à disposition totale de leurs milieux naturels aux lois du marché que cache mal toute la rhétorique sur « le développement durable ».

Le GSF a été sans conteste, dans une large mesure, une manifestation de contestation et de revendication des forces sociales et des mouvements citoyens des pays capitalistes dominants. Mais, cela n’a pas empêcher le GSF de se faire l’écho des préoccupations et des attentes des peuples du Sud. Le GSF a même confirmer le fait que celles-ci sont devenues des données incontournables dans la lutte sociale qui se développe à l’échelle de la planète depuis Seatles.

Cela ne dispense pas pour autant la résistance à l’agression capitaliste libérale dans les pays du Sud, et surtout dans les pays arabes, de la nécessité historique, voire vitale, d’une plus grande mobilisation et davantage d’engagement militant dans les réseaux citoyens internationaux.

Il est clair que cette lame de fond sociale est en train de devenir une donnée essentielle dans la recherche d’alternatives collectives à la globalisation libérale. Il est important pour nous de comprendre le sens et la signification de ces mouvements de résistance et de luttes qui sont en train de se mettre en place au niveau internationale. L’agression néo-libérale globalisée est en train de susciter une résistance globalisée. Le combat de RAID (Attac Tunisie) procède de la nécessité objective de cette globalisation des luttes, de même que de l’exigence pour les peuples du Sud de prendre une part active dans le combat global afin d’y représenter, de défendre et de faire aboutir les revendications et les aspirations qui leurs sont propres.

C’est à nous de mener nos propres combats. La victoire n’a de sens qu’à travers le rejet conscient de l’ordre établit et l’action collective que nécessite son dépassement. Notre engagement dans le mouvement international renaissant est une condition incontournable pour toutes les luttes d’émancipation actuelles.

Face au sommet du G8 s’est donc mobilisée une contestation sociale d’une ampleur jamais égalée. Véritable déferlante sociale, la mobilisation citoyenne, qui a pris naissance à Seatle en novembre 1999, vient d’atteindre à Gênes des proportions énormes pour montrer de façon éclatante l’illégitimité de ce « gouvernement mondial ». 

Le GSF, une véritable déferlante sociale 

Retranché au cœur de la vieille ville de Gênes et encerclé par un formidable mouvement citoyen international, le sommet du G8 n’a pu avoir lieu qu’après s’être cuirassé par une ceinture murale en fer, haute de quelques mètres(véritable « mur de la honte ») et par des dizaines de milliers de policiers anti-émeutes et de soldats. L’agressivité et la brutalité étaient bel et bien à Gênes du côté du sommet du G8. Celui-ci, se dressait avec arrogance non seulement face à des centaines de milliers de manifestant mobilisés à l’occasion, mais aussi face à l’écrasante majorité des citoyen-ne-s et des peuples du monde, en un véritable « gouvernement mondial » dans lequel les Etats-Unis dominent largement. Une sorte de comité d’administration de la « world compagnie », celle des entreprises transnationales et des groupes financiers mondiaux qui pillent la planète.

Plus particulièrement, cette brochette de chefs d’états super puissants, s’étaient réunie à Gênes pour discuter du problème du réchauffement climatique (protocole de Kyoto), de la lutte contre la pauvreté (sic..), de la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de défense militaire (traité anti-missile balistique -ABM-), de la situation dans les Balkans, l’Afrique et notamment au Proche-orient. Bien entendu, ces thèmes cruciaux ne sont abordés, au sein du sommet officiel, que du point des intérêts de la « world compagnie », à savoir les intérêts du capital mondial.

En face, le Forum social mondial a choisi comme thème de contestation celui de la libre circulation des femmes et des hommes et, tout particulièrement, la question des « sans papiers » en Europe, de la défense des droits des travailleurs contre les grands groupes mondiaux, de même que les droits politiques d’expression et de manifestation.

Les trois journées de manifestations (19, 20 et 21 juillet 2001) ont été préparées, pendant plus de six mois, par plus de 600 organisations regroupées au sein du GSF. Ces différentes composantes se reconnaissent derrière un même slogan : «l’union dans la différence»

La manifestation du jeudi 19 juillet a été consacré aux migrants « Corteo internationale dei migranti« . Le cortège, fort d’une cinquantaine de milliers de manifestant-e-s a débuté Piazza Sarzano, à quelques dizaines de mètre de la « Zona Rossa » (lieu de retranchement du sommet du G8). Toutes et tous scandaient à l’unisson « siamo tutti clandestini! ». La manifestation s’est dispersée, deux heures plus tard, dans le calme au niveau de la Piazza G. Ferraris.

La journée du 20 juillet fut marquée par le siège du G8. Des actions en grande partie pacifiques, ont été organisées par les différents participants au GSF[1].

Par la flanc ouest de la vieille ville de Gênes -initialement interdite et bouclée complètement- est arrivé un cortège organisé par la CUB (Comité Unitaire de Base) et SLAI-COBAS (un autre syndicat de base). Deux syndicats de base qui, qui depuis dix ans, ne se reconnaissent pas dans les politiques des grandes confédérations syndicales italiennes.

Au nord de la zone rouge, dans le centre historique Gênes, plusieurs initiatives ont été organisées par des groupes pacifistes comme Rete Lilliput (un réseau de comités locaux qui fait un travail d’éducation populaire sur l’écologie, le Tiers Monde, la « consommation critique », etc.), Manitese (une ONG engagée dans les campagnes de la dette, de la Taxe Tobin, du développement local et durable.), les groupes de réflexion catholiques et Legambiente (une grande association écologiste italienne). Ces actions ont pris la forme de stands sur la dette écologique et des sit-in de protestation.

A partir du Nord-Est de la ville, les Tute Bianche, se sont dirigés vers la zone rouge qu’ils ont essayé d’envahir de façon pacifique mais déterminée. Ces Tute Bianche sont composés de différents groupes locaux ou centres sociaux (qui sont des centres politiques et culturels occupés et autogérés par les militants ; dans les années 80. Ils ont représenté en Italie la plus importante forme de résistance et d’«antagonisme» dans la plupart des grandes villes). Très connus pour leur organisation dans les manifestations dans lesquelles ils utilisent une protection physique (casques, boucliers en plastique, chambre à air de tracteurs gonflés.) qui leur permet de pousser (« push ») les barricades érigées devant les zones interdites (et les policiers placés devant), ils sont souvent le sujet des discussions et sont désignés notamment par la presse comme l’aile dure du mouvement ! Dans la manifestation du 20, ils ont accepté les règles de comportement du Global social forum qui obligent tous les groupes et chaque manifestant(e) de ne s’en prendre ni aux biens, ni aux personnes (aucun objet offensif ne sera toléré). Les Giovanni Comunisti (les jeunes communistes de Rifondazione), la LCR (Ligue communiste révolutionnaire) et les JCR (Jeunesses communistes révolutinnaires) se sont joints à eux.

A l’Est, la confédération COBAS (un des plus grands syndicats de base italiens) et le réseau pour les droits globaux (« Network per idiritti globali », centres sociaux et autres groupes anti-impérialistes) partiront pour des actions démonstratives devant la zone rouge. 

Au Sud de la ville, un grand cortège composé des différentes délégations internationales d’ATTAC (parmi elles celle de RAID), des groupes anglais de Globalize Resistance, Rifondazione, Arci (une association culturelle très importante depuis 50 ans) s’est rassemblé à la Piazza Dante, pour une invasion symbolique et aérienne de la zone rouge avec musique, groupes artistiques et des milliers de ballons gonflables qui réclameront de «dégonfler le G8 » !

Ces différentes composantes du GSF n’étaient pas les seules à manifester contre le G8. Divers groupes des « Black Blocs », bien décider à en découdre à tout prix avec la police et qui, dès 11 heures, suscitent les premiers affrontements en essayant d’y impliquer, malgré leur volonté, les diverses composantes du GSF. Prétextant l’action des « Black Blocs », la police s’est livrée à des charges d’une violence extrême, à des exactions inouïes : tirs de grenades lacrymogènes à bout portant, utilisation de balles en caoutchouc, charges avec des véhicules blindés, tabassages massifs avec des centaines de blessés et des dizaines d’arrestations, et enfin l’assassinat du jeune Carlo Giuliani (23 ans), tué de deux balles dans la tête et écrasé ensuite par le véhicule de la policie. Tous les cortèges, sans exception, même les plus pacifiques comme celui des Lillliput, sont l’objet d’une répression sans discernement. Nous avons été, dans le cortège du Mouvement international Attac, chargés par une voiture blindée surmontée d’un canon à eau. Des milliers de manifestant ont été ainsi arrosés d’une eau mélangée à un produit irritant !

L’autre temps fort de ce gigantesque GSF a été la manifestation de la journée de samedi 21. Elle a réunit près de 300 mille militantes et militants venus pour la plupart de toute l’Europe, mais aussi des quatre coins du monde. Exception de taille, les Arabes furent quasi absents durant les trois jours de la mobilisation. Pourtant,  les questions économiques, sociales et politiques fondamentales qui les préoccupent  étaient posées ; notamment la question palestinienne. Tous les thèmes relatifs à la globalisation économique, aux libertés démocratiques et aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes auraient certainement gagné en richesse et en pertinence si le mouvement social arabe avait pris part à grand moment de lutte citoyenne globale. Nous aurions certainement pu profiter de cette tribune formidable, pour faire connaître nos propres préoccupations et revendications.

Le souvenir de Carlo Giuliani était présent dans toutes les mémoires. Les manifestant-e-s, extrêmement déterminés, avaient fixé un brassard noir autour du bras en signe de deuil.

Le départ de la manifestation a été prévu pour 14 h, mais elle partira finalement une heure et demi plutôt. En effet, vers midi, la Piazza Sturla, lieu prévue pour le départ de la « Corteo internazionale di masssa« , était bondée de monde et tout en couleur, grâce à une foule aussi immense qu’inattendue. Les organisateurs ne pouvant contenir assez longtemps ce raz de marée citoyen, le cortège s’est finalement ébranlé, vers midi et demi, direction Piazza G. Ferraris en passant par via Caprera, via F. Cavallotti, Corso Italia, Corso Torino et Corso Sardegna beaucoup plus au nord, à quelques kilomètres du lieu de départ de la manifestation.

Une nouvelle fois, les forces de police, vilipendées au passage par les cris unanimes de centaines de milliers de manifestant-e-s de « assasine« , sont intervenues très violemment, en essayant de casser le cortèges en plusieurs endroits. Mais, le point culminant de cette répression était atteint au cours de la décente hyper musclée effectuée par les forces de police la nuit du samedi 21 dans le Media Center et l’école Diaz. Toutes celles et ceux qui étaient sur place ont été matraqués, frappés, arrêtés. Le matériel est saccagé, les disques durs des ordinateurs saisis. La raison de cette intervention semble bien être la recherche de photos et d’une vidéo établissant l’infiltration de certains groupes du « Blach Bloc » par les flics, et non la recherche d’armes comme indiqué officiellement. 

Une répression aussi prémédité que violente

La répression exercée par les forces de la police italienne était bel et bien une répression préméditée et d’une violence extrême. Les actes les plus graves, les plus violants, des forces de police ne sont pas le produit de dérapages mais d’une volonté délibérée. La ville de Gênes était, elle aussi, placée par la police et l’armée italienne en état de siège. En plus du mur qui a transformé le centre historique de Gênes en véritable blockhaus, la plupart des commerçants ont été pressés par la police pour qu’ils ferment boutique dès mercredi.

Piero Bernochi, porte-parole des Cobas, dit juste lorsqu’il déclare que : « Après Göteborg, les autorités du monde entier ont décidé d’utiliser les nervis. (…). Alors plutôt que de parler de -Black Bloc-, parlons de Black Governement, de gouvernement noir ».

De Seatle à Gênes, la police à toujours chercher à provoquer les manifestants anti-mondialisation libérale dans une stratégie visant à susciter la violence et la répression. La police cherche par l’usage de la force brutale à discréditer un mouvement citoyen pacifique, légitime et qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Déjà a Göteborg (Suède), le 15 juin dernier, la police a fait usage des armes à feux de façon prémédité contre les manifestants. A Gênes, cette agression caractérisée a conduit à l’assassinat du jeune italien Carlo Giuliani et des centaines de blessés.

La nature de droite du gouvernement Berlusconi ne peut à elle seule expliquer ce déchaînement de violence brutale. La contestation anti-mondialisation libérale commence sérieusement à faire douter ces messieurs du « Gouvernement mondial ». La rue reprend ses lettres de noblesse ; elle redevient le théâtre dans lequel les citoyen-ne-s du monde entier viennent exprimer, face aux usurpateurs, profiteurs et exploiteurs de tout genre, leur désir de réinventer l’espoir et leur volonté de se réapproprier l’avenir du monde.

Le RAID (Attac Tunisie) comme l’ensemble du Mouvement international Attac a fait le choix des manifestations non violentes, mais dénonce fermement l’attitude criminelle des forces de police en Italie et présente sa solidarité aux parents et amis de Carlo Giuliani.

Cela nous convainc de plus en plus que le combat contre la mondialisation libérale est aussi un combat pour la démocratie et les libertés. En effet, dans un monde où les intérêts des citoyen-ne-s et des peuples sont de plus en plus violés et bafoués, au nom des sacro-saints intérêts du capital, il n’est pas étonnant que les administrateurs de la « World compagnie » réagissent avec un tel déchaînement de brutalité, par police interposée, face à une manifestation pacifique contre l’ordre libéral.

Partout l’on nous oppose le sacro-saint ordre marchand et l’intérêt de spéculateurs. Le 29 juin dernier, quand le sénateur italien Sandro Tomaso est venu à Tunis pour soutenir la grève de la faim de Sadri Khiari et pour assister au 1er congrès de RAID (Attac Tunisie), il a trouvé le siège de l’association sous état de siège. La police politique l’a refoulé en refusant de le laisser entrer. Le lendemain, en allant protester à l’ambassade de son pays, les responsables lui ont avoué leur impuissance en invoquant l’importance des intérêts économiques en jeux ! » 

Hypocrisie meurtrière du G8 et hégémonie américaine sur le monde

La quiétude des « maîtres du monde » a été troublée encore une fois par le « Mouvement social international ». Le sommet du G8 n’a débouché sur rien de concret si ne n’est la conviction que désormais il faut compter avec une contestation sociale sans cesse grandissante. C’est ainsi que le prochain sommet sera perché au sommet d’une montagne canadienne. Alors que la prochaine réunion ministérielle de l’OMC se tiendra quant à elle au milieu du désert de la péninsule arabique sous la protection des Emirs du Golfe. Bien entendu, il faut bien voir dans ces décisions, des tentatives mesquines afin d’éviter de nouveaux démentis citoyens.

Le GSF a gagné sa bataille contre le secret avec lequel s’entouraient généralement les différents sommets du G8. Désormais les victimes des décisions et des mauvais coups tramés à l’abri des salons feutrés, loin des regards indiscrets, descendent par centaines de milliers dans la rue pour manifester leur refus de voir ces Messieurs décider en toute liberté de leur sort. Cela pose aussi la question de la légitimité de ce genre de sommet. C’est bien là le sens de la deuxième bataille remportée par le GSF à Gênes contre le G8.

Les résultats proprement dits du G8 sont assez significatifs de l’hypocrisie des leaders capitalistes et surtout de l’hégémonie américaine. Concernant le Protocole de Kyoto, les Etats-Unis ont bloqué tout avancée sur la question : ils s’opposent à tout objectif contraignant en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre. Les discussions sur les A.B.M. ont été noyées dans le cadre général des discussions sur l’arsenal nucléaire.

Rien de concret non plus sur la question de la dette, malgré les larmes de crocodile que ne manquent pas de verser les administrateurs de la « World compagnie » sur le sort des pays pauvres lors des galets de charité. Mais, la raison des banquiers restant la plus forte, les décisions à ce sujet ne sont rien d’autre que tromperie, comme l’a si bien démontré Eric Toussaint le responsable du Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde (CADTM)[2]. Le G8 a opposé un niet à la demande légitime d’annulation de la dette des pays du Tiers monde.

A propos de la question du développement économique et social, auquel aspirent plus de cinq milliards d’êtres humains, point de salut en dehors de la jungle du marché mondial ! G. Busch, le président américain, plus cynique encore, affirme que : « c’est la croissance des pays riches qui assurera le développement des pays pauvres » ! Lors du G8 de Cologne, ces messieurs avaient promis, sous la pression de la rue de consacrer 0.7% de leur PIB aux aides au développement. Depuis, aucun des pays super riches n’a tenu ses promesses.

A propos des conflits tels que celui dans les Balkans ou ceux en Afrique, là aussi rien de concret n’a été décidé. Concernant le conflit qui oppose le peuple palestinien à l’état sioniste et, plus précisément, la demande palestinienne de protection contre la répression meurtrière de l’Intifada, les assassinats de personnalités palestiniennes et toutes sortes d’exactions meurtrières commises par des noyaux terroristes sionistes jouissant d’une impunité totale auprès des autorités israéliennes rien non plus. Les Etats-Unis refusent la constitution de missions d’observateurs indépendants et impartiaux ; ils entendent renforcer le rôle de la CIA dans la gestion du conflit !

Enfin, le sommet à tout de même pris quelques décisions dont la création d’un fonds destiné à combattre le sida, la tuberculose et le paludisme. Mais les sommes affectées représentent moins que le centième des profits annuels d’une Entreprise transnationale telle que General Motors. Dans le même temps, les pays pauvres se voient toujours interdire le droit de fabriquer les médicaments génériques qui leur permettraient réellement d’endiguer les épidémies.

Le sommet du G8 a consacré une fois de plus l’hégémonie des Etats-Unis sur le monde. Dans le même temps, le choix d’un capitalisme aussi sauvage que possible reste la seule option possible que les « maîtres du monde » présentent comme étant la seule voie d’avenir pour l’humanité.

Le GSF a marqué un tournant historique dans la lutte internationale contre cette appropriation libérale du sort de l’humanité et ayant pour objectif de dégager les voies possibles vers un autre avenir ; un avenir à visage humain ! En effet, un saut qualitatif vient d’être franchi à Gênes avec la naissance d’un type nouveau de « front unique social international », un front « uni dans la diversité ». La globalisation des résistances est en train de devenir non seulement une réalité tangible mais surtout une force sociale de changement et de progrès redoutable à l’échelle de la planète tout entière.

Notre combat; notre responsabilité

Notre pays, la Tunisie, est tout particulièrement concerné ; il est placé, depuis près de 15 ans, sur les premières lignes de la déstructuration libérale et de la soumission à la dictature du marché mondial.

L’appareil local de production, fortement éprouvé par l’échec de la politique de développement entreprise depuis 1956, est soumis de manière de plus en plus directe à une concurrence rude dans un marché mondial dominé par les Entreprises transnationales. Tous les palliatifs que préconisent la politique libérale (privatisation, IDE, ouverture du marché local, libéralisation des prix, flexibilité du travail..) n’ont pas permis à la Tunisie de se dégager du blocage économique et social dans laquelle elle se débat depuis la moitié des années 80′. Bien au contraire, la situation du pays n’a fait qu’empirer.

Les effets de cette subordination accrue aux intérêts du capital mondial, notamment européen, et à la logique du profit en général, sont dores et déjà gravement marqués dans le corps social et dans l’appareil économique.

Le taux de chômage officiel avoisine 16%, tandis que le sous emploi touche en réalité une proportion beaucoup plus importante de la population active en Tunisie : près de 43% des actifs tunisiens sont occupés à des activités informelles diverses.

L’ensemble des services publics est en train d’être vidé de toute substance par une privatisation rampante qui vise à instaurer partout la logique marchande, notamment ceux de la santé et de l’enseignement.

L’application, en 1998, de l’Accord d’association avec l’Union européenne a eu pour conséquence d’accélérer le processus de déstructuration libérale de toute la société.

RAID (Attac Tunisie) est née en 1999 de la double exigence locale et internationale de la nécessité de la résistance à la progression du libéralisme et de ses effets ravageurs. Aujourd’hui elle poursuit son engagement en essayant de coordonner toujours plus son travail avec les autres pays arabes, notamment les pays du Maghreb et l’Egypte. « L’autre sommet » de novembre dernier à Marseille a pu réunir cinq pays arabes, dont la Palestine, contre le projet libéral européen qui a été lancé à Barcelone en 1995 et qui vise à instaurer une domination de type néo-colonial sur les pays arabes méditerranéens. Le réseau Medbadil qui a été formé lors de ce sommet constitue l’instrument essentiel de notre action anti-mondialisation libérale au niveau du bassin méditerranéen. La construction de ce réseau, de même que sa consolidation, passent aujourd’hui par la préparation de Barcelone 5.

A une échelle plus grande, la préparation du sommet social de Beyrouth en novembre prochain contre le sommet de l’OMC prévu au Qatar sera une nouvelle étape décisive dans la construction de ce « front unique international » qui est apparu à Gênes.

Notre action au niveau local portera encore sur le secteur public avec une attention particulière pour les domaines de la santé et de l’éducation et aussi le dossier de la réforme de la sécurité sociale. Un autre secteur devra attirer toute notre attention est celui du secteur agricole qui vient d’être l’objet, tout récemment, d’un protocole d’accord avec l’Union européenne qui vise une plus grande ouverture du marché tunisien aux produits agricoles européens. Les répercussions sociales d’une telle politique seront, elles aussi, parmi thèmes prioritaires.

 

Fathi CHAMKHI

Porte-parole de RAID (Attac Tunisie)

Août 2001



[1] Les explications concernant les différentes associations italiennes sont de Claudio JAMPAGLIT, membre dirigeant d’Attac Italie et l’un des organisateurs actifs du Forum social de Gênes.

[2] Eric Toussaint « La bourse ou la vie » Edt. CADTAM, CETIM, LUC PIRE, SYLLEPSE, Bruxelles 1999

 

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