Tunisie : Suicidaire de l’horloge… sur Facebook
Une vidéo a été diffusée sur Facebook retransmettant en ligne la tentative de suicide d’un jeune Tunisien. Des scènes dramatiques sans doute filmées à l’aide d’un téléphone portable. Il s’agit du malheureux incident de l’horloge de l’avenue Habib Bourguiba qui a eu lieu le mardi 21 juillet. Le jeune homme suicidaire a escaladé l’horloge, avant de menacer se jeter dans le vide. Il a finalement pu être maitrisé à temps par les agents de la protection civile et de la police, rapidement dépêchés sur les lieux. Le quotidien tunisien «Le Temps» a même relevé la présence, sur les lieux du gouverneur de Tunis, M. Mondher Frigi. (Source: »Tekiano » le 23 juillet 2009) Lien: http://www.tekiano.com/internet/webbook/2-7-857/tunisie-suicidaire-de-l-horloge-sur-facebook.html
Michael Jackson met ‘secret love child’ in Tunisian hotel
Michael Jackson first met Omar Bhatti, the Norwegian rapper who is claiming to be the singer’s secret son, in a hotel in Tunisia. By Ben Leach Published: 8:51AM BST 23 Jul 2009 Mr Bhatti, who is seeking a DNA test to prove he is Jackson’s son, is said to have impressed the late singer with his imitation dance moves after waiting for him at the hotel in 1996. Jackson became friends with the then 12-year-old and the following year the singer invited the boy and his family to live with him on his Neverland ranch. Mr Bhatti’s mother Pia worked as a nanny for Michael Jackson’s « official » son Prince Michael II, nicknamed Blanket, while his father Riz became a chauffeur. His existence first became public in 2003 when US TV show Dateline broadcast a 1998 home video of him receiving gifts from Jackson. A Fox News report in 2004 claimed Jackson had been telling his friends he was the father, but they were unsure whether or not to believe him. A Jackson insider told Fox: « I’m not surprised Michael says he’s the father. It’s a fantasy. But these people did not exist in Michael’s life before 1996. » In 2003, Mr Bhatti was photographed visiting Jackson when the singer was having a « detox » holiday in Colorado. He was also in his Neverland ranch when it was raided by police during the child molestation investigation in the same year. Speaking last year, Mr Bhatti said: « It was totally sick. It was the whole squad from Santa Barbara Police Department. We didn’t know why they were there. Michael was not at home. » The family returned to Norway, but Mr Bhatti insisted last year he was in close contact with Michael. He said: « Loyalty is the most important thing for me. « I have contact with Michael, and I think my loyalty to him is the reason we still have our contact. He is an unbelievably good human being. » Mr Bhatti sat alongside Jackson’s brothers and sisters during the late singer’s memorial two weeks ago. After the singer’s death, Mr Bhatti’s mother Pia said: « He was the King of Pop. But for us he was so much more. » Today Mr Bhatti is trying to make a name for himself in the world of rap and hip-hop, promoting himself under the stage name O-Bee. He has remained in LA since the memorial service.
(Source: Telegraph (UK) le 23 juillet 2009)
Tunisie : le silence assourdissant des médias
Par Radhia Nasraoui* Il y a un an, à Redayef, petite ville du bassin minier, située à cent kilomètres au sud de Gafsa (Tunisie), les forces de l’ordre ont tiré sur la foule : un mort, le jeune Hafnaoui Maghzaoui et plusieurs blessés graves dont l’un succombera quelques semaines plus tard à l’hôpital. L’ordre a été donné ce jour- là, de mettre fin définitivement, au mouvement social le plus fort de l’ère du Général Ben Ali. Plusieurs centaines de personnes sont alors recherchées par la police et arrêtées (responsables syndicaux, enseignants, diplômés chômeurs etc ). Pour accomplir leur tâche, les agents de la police avaient les mains libres : jeter les bombes lacrymogènes à l’intérieur des maisons, défoncer les portes, tabasser les personnes, piller et saccager maisons et magasins ; le tout dans l’impunité totale . Pendant des mois, des centaines, et parfois même des milliers de citoyens et citoyennes se rassemblaient, manifestaient devant le local de l’Union Générale des Travailleurs de Tunisie (U G T T) ou devant les locaux symbolisant l’autorité de l’Etat . Leurs revendications étaient claires : le droit au travail et à une vie digne ! Ils dénonçaient la misère, la corruption et le clientélisme. A l’origine du mouvement, plusieurs milliers de personnes se sont présentées au concours de la Compagnie de Phosphate de Gafsa (C. P.G ), la seule société capable de résorber, au moins partiellement, le chômage mais seulement quelques dizaines ont été admises a ce concours, organisé pour le recrutement de cadres. Il apparut alors clairement que les critères adoptés étaient loin d’être objectifs : le degré d’allégeance au pouvoir, les relations de parenté avec des personnalités politiques ou syndicales de la région ainsi que le bakchich ont eu leur effet. Ce qui provoqua une vive réaction des jeunes, lesquels ont décidé de défendre leurs droits. Des sit-in, des rassemblements, des grèves de la faim auxquels les femmes ont participé massivement, étaient organisés par les populations. Pendant des mois, les autorités, tout en encerclant le bassin minier par des milliers d’agents, ont fait la sourde oreille, non pas par respect du droit de ces populations à la libre expression, mais pour laisser s’essouffler et s’effriter le mouvement. Mais cela n’a pas été le cas. Bien au contraire, le mouvement prit une ampleur croissante, s’étendant aux villes minières de Moulares, M’dhilla et Metlaoui. Au mois d’avril, les dirigeants du mouvement, Adnane Hajji et ses camarades, ont été arrêtés, tabassés et piétinés dans les rues de Redayef, avant d’être transférés à Gafsa. Dans les locaux du district de police de cette ville, ils ont été torturés par les tristement célèbres Belgacem Rabhi et Mohamed youssefi, respectivement chef de la deuxième brigade spéciale de Gafsa et chef de la brigade des renseignements ‘’irchad’’. Ils n’ont été relâchés que sous la pression des habitants de la ville de Redayef qui se sont mis à manifester par milliers, allant jusqu’a décréter la grève générale. Mais ils ne tarderont pas à se faire arrêter de nouveau à partir du mois de Juin 2008. Ils continuent jusqu’à aujourd’hui de purger des peines de prison extrêmement lourdes allant jusqu’à huit ans, dans les prisons les plus reculées et dans les conditions les plus inhumaines. Certains parmi eux continuent à croupir dans la prison de Rjim Maatoug, à l’extrême sud du Sahara tunisien. Les journalistes regadent ailleurs Si les media en Tunisie, exceptés les journaux de l’opposition et une chaine de télévision indépendante « Al Hiwar Attounsi », ont volontairement ignoré ces évènements, pourtant graves et importants, c’est a cause de la politique répressive du régime tunisien soucieux d’occulter ce mouvement qui traduit l’échec patent de sa politique économique et sociale. Le correspondant de « Al Hiwar Attounsi », Fahem Boukaddous, n’a-t-il pas été contraint à vivre dans la clandestinité depuis juillet dernier et n’a-t-il pas été condamné, par contumace, à six ans de prison ferme suite au procès des dirigeants du mouvement, procès jugé inéquitable par les observateurs internationaux ? Son seul crime, était d’avoir informé l’opinion publique de ce qui se passait dans la région du bassin minier et d’avoir diffusé des images montrant l’ampleur du mouvement et la sauvagerie avec laquelle le pouvoir lui a fait face! Mahmoud Raddadi, simple photographe, ayant spontanément filmé ces évènements, a été, quant à lui, arrêté et condamné à 3 ans de prison ferme dans ce procès, après avoir subi toutes sortes d’humiliations et de sévices sexuels. Les medias français, et plus particulièrement les chaines de télévision, à quelques exceptions près, ont quasiment ignoré ce mouvement, préférant insister sur des faits divers. Mais, dira t on, que représente Gafsa pour les Français pour que les media lui accorde une certaine importance ? Il serait alors intéressant de leur rappeler que pendant des décennies, leurs grands pères ont exploité le phosphate de ce bassin minier et que si les populations de la région sont aujourd’hui pauvres, c’est en partie la responsabilité de la France! D’un autre côté, ne peut-on pas dire que les media français ont le devoir d’informer les français sur la politique dictatoriale de Ben Ali que leurs présidents n’ont cessée de soutenir? En effet, malgré les rapports des organisations de défense des droits humains, tous accablants pour le régime tunisien, Chirac et Sarkozy, notamment, ont, plus d’une fois, fait l’éloge de leur ami dictateur. Les Tunisiens ne sont pas près d’oublier la fameuse déclaration de Chirac sur le ‘’miracle’’ tunisien ou celle où il énumérait les droits les plus élémentaires, garantis selon lui en Tunisie et dont on peut se contenter: le droit de manger, le droit d’avoir un logis, le droit d’aller à l’école. Si Chirac voulait ainsi dire que les droits politiques étaient un luxe en Tunisie, Son successeur, Sarkozy, lui, a fait un pas en avant, en déclarant que des progrès remarquables en matière de respect des droits et des libertés en Tunisie étaient un fait. Quoi de plus encourageant pour un dictateur? *Radhia Nasraoui est avocate tunisienne et présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie.
Crise du Syndicat des journalistes Tunisiens
La précarité des vieux contre celle des jeunes
L’écart affligeant d’un vieux journaliste de la place[1] lors d’une audience officielle du Syndicat des journalistes tunisiens fut vite classé sans suite. Serait-ce ordinaire ? S’agit-il d’une colère d’un journaliste comme les autres?
Honnêtement, nous ne le pensons pas une seconde. L’approche psychologique nous semble offrir une « heuristique » individuelle à ce comportement, elle ne peut cependant pas expliquer sa dimension collective, son expression de groupe, l’acharnement organisé de journalistes amis du pouvoir contre le bureau exécutif de leur syndicat.
Lutte de classe
Nous prenons très au sérieux l’accès de violence du malheureux quinquas et le plaçons à un niveau plus conscient, plus social. Par-delà le bien et le mal, ce traître coup illustre un haut fait de classe. Oui classe ; quelque espèce de petits-responsables fragilement suspendus à l’indescriptible configuration « politico-économique » dominante. Dans le monde de la presse, ils se recrutent à l’ancienneté (à la durable soumission), à l’usure ou à l’initiative des journalistes eux-mêmes !!! Sujets à diverses pressions et contrôles, invisibles voire même contradictoires, leur bail se révèle précaire, aux termes volatiles. Quatre cinq ans pour s’en sortir, en tout et pour tout !!! Trop court pour des états d’âme, n’est-ce pas ?!!!
Pour le coup ce n’est pas de conscience individuelle qu’il s’agit mais bien plutôt de conscience collective, de classe, anonyme et impersonnelle ; les détracteurs du bureau actuel du SNJT sont par ailleurs courtois affables et pleins de tact pour certains !! Un cas d’école marxiste. Nous suggérons cette vieille hypothèse de sociologue pour expliquer le combat que livrent d’anciens journalistes hostiles au bureau exécutif du SNJT.
De l’art de la projection
Les arguments courts accablant le SNJT de fumeux agissements politiciens et d’infidélité au mandat syndical, paraissent tout au plus mesquins. « Qui peut le plus peut le moins », leur rétorque-t-on. Si le SNJT pouvait si bien se prévaloir de libertés politiques, c’est que les libertés syndicales étaient déjà acquises !!! Que la lutte, les manifs, sit in et grèves des journalistes prennent tellement un cours normal, deviennent monnaie courante que le bureau exécutif puisse se permettre le luxe de servir une chapelle politique ou l’autre (à supposer qu’elles existent pacifiquement) !!!
L’unique liberté politique offerte aux membres du syndicat des journalistes tunisiens, est celle offerte aux militants de n’importe quel autre syndicat tunisien : rendre visite en plein jour aux responsables du Parti au pouvoir, jamais à ceux de l’opposition, pour la bonne raison que ceux-là ne peuvent recevoir ou presque !! Les seuls agissements politiques objectivement possibles seraient paradoxalement entrepris par ces affidés et autres francs-tireurs du Parti de la majorité, ceux-là mêmes qui dénient toute politisation de l’exercice syndical (les détracteurs de l’actuel bureau !!!) Un parfait exemple de projection psychologique où l’on rejette sur l’autre nos propres torts !!
Contre le pigisme, pour un emploi
Cela ressemble plutôt à une guerre des générations. Et pour appeler un chat un chat à une vulgaire lutte de classes. Nos vieux rédacteurs, affublés de l’insigne titre de « rédac’ chef », tiennent aux menus privilèges de la fonction. Tandis que les jeunes veulent en finir avec le « pigisme », se « clouer » ne serait-ce qu’une année ou deux.
Mais, par-delà la conjoncture du secteur, ils se retrouvent en butte à une hiérarchie vieillotte, stratégiquement servile. Plus précisément à des directions pyramidales sans contrôle financier, ni syndical, sans conseil d’administration, ni assemblées, sans responsables directs et sans convention de collaboration officielle!!! Ils sont étrangers à la maison, hôtes, « pigistes » !!!
Il est vrai que la pige est une bonne manière d’apprendre, une meilleure façon d’encadrer un journaliste. Il n’en est pas moins vrai que le pigisme constitue un rouage du système. Il s’agit de tenir à l’œil, les jeunes journalistes. Pas par pur solidarité de génération, mais bien parce qu’ils représentent objectivement une menace rédactionnelle, déontologique et économique vis-à-vis des « rédac chef » !!!!
Ces derniers s’opposent à tout exercice syndical loyal. Ils y laisseraient de toute évidence des plumes : les privilèges illégaux, les passe-droits, le népotisme, les cabales et autres magouilles. Leur hostilité à l’égard du syndicat n’est guère personnelle, elle exprime trivialement une trouille de classe : « perdre un logement, une voiture et sa femme de fonction….) !
Ne serait-ce que pour avoir un poste et un salaire digne (et pas seulement des piges), les frais émoulus de l’IPSI, les jeunes rédacteurs reporters, eux, n’ont d’autres solutions que de se battre, collectivement, en rang d’oignons, animée d’une conscience aigue de leur condition : de « vrais prolétaires » condamnés à vendre leur force de plumes au plus offrant !!!! Ils savent pertinemment qu’un bureau policé, aligné, usurpé, ne sert que les intérêts du patronat. De par même leur condition, ils sont acculés à un exercice syndical loyal.
On vient de le voir, les routes séparées des uns et des autres expliquent les querelles intestines du syndicat des journalistes. Des querelles adossées à une conscience de classe assez forte chez les « détracteurs du SNJT » mais qui tarde à se former et s’assumer telle chez les militants « prolétaires » jeunes en majorité. Notre hypothèse la plus optimiste nous fait penser que : seule une action collective, frontale, une action de classe, pourrait donner ses contours à cette conscience. Seule une lutte des jeunes, sans relâche et sans illusion contre cette manufacture de la précarité, avec les risques du « métier syndical » (renvoi, arrestation….) seule cette lutte « de militants » sauverait le SNJT des mains de ses assassins. Pas les congrès, surtout pas les pétitions…Encore moins les narcissismes chroniqueurs !!!!
Jamel HENI
Journaliste, psychologue
[1] Le responsable du comité déontologie en était arrivé aux mains lors d’un échange avec le Président actuel du SNJT
23/07/2009 – AFP – Dix années au pouvoir, et dix années de changement pour le Maroc. Succédant à son père, Mohamed VI a su faire avancer le pays, économiquement, mais aussi socialement et politiquement. Pourtant, son bilan reste mitigé sur les questions des libertés et de l’éducation notamment. Le roi Mohammed VI du Maroc passe aujourd’hui le cap des 10 ans d’un règne caractérisé par des réformes importantes mais aussi des frustrations dans, notamment, les domaines de l’éducation, la santé, les droits de l’Homme et la justice. Les célébrations officielles n’auront lieu qu’à la fin du mois, avec un discours très attendu le 29 juillet et, le lendemain, la traditionnelle et haute en couleurs cérémonie d’allégeance, la bey’a. L’endroit où se déroulera cette Fête du trône, qui a lieu chaque année et correspond aussi à la fête nationale, n’est pas encore annoncé mais la presse marocaine penche pour Tétouan ou Tanger, deux villes du nord du pays. A cette occasion, le souverain alaouite, tout de blanc vêtu, à cheval et protégé du soleil par un parasol tenu à bout de bras par un serviteur, traverse une foule de personnalités -oulémas (docteurs en théologie), ministres, hauts fonctionnaires, parlementaires, etc. – qui se courbent à son passage et font acte d’allégeance. « Statut avancé » dans l’UE C’est le 23 juillet 1999 au soir que Mohammed VI, alors âgé de 35 ans, a succédé à son père Hassan II, décédé le même jour.Dix ans ont passé et, indéniablement, le Maroc bouge. En 2008, le pays a obtenu de l’Union européenne un « statut avancé » qui lui permettra à terme d’accéder librement au marché européen et se dote d’infrastructures (routières, ferroviaires, portuaires) sans commune mesure au Maghreb. Sur le plan économique, les trois principaux postes de recettes budgétaires -tourisme, transferts de fonds des MRE (Marocains résidant à l’étranger) et exportations de phosphates- accusent des baisses sensibles, « impactés » par la crise mondiale. Malgré cela, le Maroc enregistre une croissance annuelle de son PIB d’environ 5%, un taux qui ferait la joie de nombre d’économies occidentales. Libertés en demi-teinte Sur le plan des libertés, le bilan est contrasté. Les victimes des « années de plomb » du règne précédent ont été indemnisées à l’issue d’un travail important -à défaut d’être complet, puisque les tortionnaires n’ont été ni nommés ni inquiétés- de l’Instance équité et réconciliation (IER). Un nouveau code de la famille (Moudawana) a été adopté en 2004, donnant aux femmes (presque) les mêmes droits qu’aux hommes, rendant plus difficile la répudiation et la polygamie. Et ce, malgré l’hostilité des islamistes radicaux. Commandeur des croyants (Amir Al-Mouminine), Mohammed VI a aussi initié une ambitieuse reconquête du destinée à promouvoir un islam tolérant. Enfin, la presse écrite jouit d’une liberté enviable dans le monde arabe, dès lors qu’elle ne remet pas en cause la religion (rite sunnite malékite officiel), la monarchie ou l’intégrité territoriale (le Sahara occidental, annexé par le Maroc en 1975). Une vingtaine de quotidiens et hebdomadaires marocains sont toutefois sortis sans éditorial le 10 juillet pour protester contre de récentes décisions de justice prononcées à l’encontre de trois journaux arabophones et d’un mensuel économique francophone, condamnés à de lourdes amendes pour diffamation. Corruption, analphabétisme… L’indépendance de la justice est régulièrement critiquée par la presse et les ONG marocaines, qui affirment que torture et détentions arbitraires continuent. Et, en dépit des efforts des autorités, la corruption reste largement pratiquée à tous les niveaux. Selon l’Instance centrale de prévention de la corruption (officielle), le Maroc a « régressé de la 37ème place sur 90 Etats en 2000 à la 80ème place sur 180 en 2008 ». Enfin, plus de 40% de la population est encore analphabète et les inégalités sociales perdurent. Et, dans le rapport mondial sur le développement humain 2007-2008 du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), le Maroc occupe une peu flatteuse 126ème place. 2009/ AFP
NOUAKCHOTT – Le président de la commission électorale en Mauritanie, Sid’Ahmed Ould Deye, a annoncé jeudi sa démission de la présidence de cet organisme en raison de « doute » sur la « fiabilité » du scrutin présidentiel du 18 juillet. Il a « constaté comme beaucoup d’autres que les élections présidentielles se sont déroulées normalement, dans les formes », selon un communiqué transmis à l’AFP. Mais « les plaintes que j’ai reçues ainsi que les contenues des recours adressées au Conseil constitutionnel ont semé le doute dans mon esprit sur la fiabilité de ces élections quant au fond », a-t-il ajouté. « C’est pour cela et pour ne pas être en contradiction avec ma conscience que j’ai décidé de présenter ma démission de la présidence de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) à compter de ce jour », a-t-il conclu. Sid’Ahmed Ould Deye doit tenir une conférence de presse dans l’après-midi. Dirigée par un représentant de la société civile, Sid’Ahmed Ould Deye, la Ceni est notamment constituée de six membres de l’opposition et de six autres membres de la majorité favorable au putsch du 6 août mené par le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui a remporté le scrutin de samedi. AFP / 23 juillet 2009
AFP: 2009-07-23- La majorité parlementaire soutenant le nouveau président élu de Mauritanie, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a appelé mercredi l’opposition à accepter sa défaite au scrutin présidentiel du 18 juillet. « Nous demandons à l’opposition d’accepter la victoire du candidat élu avec une majorité écrasante et à s’orienter vers l’avenir en jouant son rôle d’opposition démocratique », a déclaré Moustapha Ould Abeiderrahmane, porte-parole de la majorité au Parlement. Les députés soutenant le général Ould Abdel Aziz sont 61 (sur les 95 que compte l’Assemblée). M. Ould Abeiderrahmane a estimé que « toute la classe politique doit s’inscrire dans la logique du respect de la volonté du peuple, de la légalité et des accords signés par elles notamment l’accord de sortie de crise de Dakar ». Trois candidats, dont le chef du principal parti d’opposition, Ahmed Ould Daddah, ont dénoncé les résultats de cette élection et déposé mardi un recours devant le Conseil constitutionnel qui a huit jours pour se prononcer. Les trois hommes ont d’ailleurs appelé à un « grand » meeting de protestation samedi à Nouakchott pour dénoncer « cette mascarade d’élection », a affirmé à l’AFP un haut dirigeant du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, opposition anti-putsch). Le scrutin « s’est déroulé dans le calme », a relevé jeudi le ministère français des Affaires étrangères en réponse à une question sur les recours déposés par trois candidats dénonçant des « fraudes massives ». « Il était suivi par quelque 320 observateurs internationaux » qui « ont souligné le climat de sérénité et de responsabilité » lors de cette élection, a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay, Eric Chevallier. Ces observateurs « ont fait état d’un déroulement globalement satisfaisant des opérations électorales, du bon fonctionnement des bureaux de vote et d’un dépouillement rigoureux et transparent », a-t-il encore précisé. « Plusieurs candidats ont déjà reconnu la victoire du président (Mohamed Ould Abdel) Aziz. D?autres contestent les conditions de la campagne électorale et de l?élection » via un recours auprès du Conseil constitutionnel, qui a huit jours pour statuer avant de proclamer les résultats définitifs », a ajouté le porte-parole. 2009- AFP