23 juillet 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3348 du 23.07.2009

 archives : www.tunisnews.net  


AISPP: Les services de sécurité détiennent toujours l’étudiant Rafik Lafi Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie Liberté et Equité: Interpellation d’Ahmed Siala, ex prisonnier politique Liberté et Equité: Radhouane Hammami toujours en garde à vue Kalima: Suicide attempt close to the Ministry of the Interior in Tunis Kalima: Kassrine : Farmers suffering injustice of local influentials Kalima: Agreement to transfer three Tunisian detainees from Guantanamo to Italy Kalima: Opening of Elhem El Marzouki’s Summer University Tekiano: Tunisie : Suicidaire de l’horloge… sur Facebook Telegraph: Michael Jackson met ‘secret love child’ in Tunisian hotel Radhia Nasraoui: Tunisie : le silence assourdissant des médias Jamel HENI: Crise du Syndicat des journalistes Tunisiens – La précarité des vieux contre celle des jeunes AFP: Le bilan des 10 ans de règne de Mohamed VI entre progrès et frustrations AFP: Mauritanie: le président de la commission électorale annonce sa démission AFP: Mauritanie: l’opposition doit accepter la défaite, estime la majorité parlementaire AFP: Grippe : les pays arabes restreignent les pèlerinages à La Mecque AFP: Sahel: une coalition contre al-Qaïda s’ébauche à partir du Mali

The New York Times: Bin Laden’s Son Killed in Pakistan, U.S. Says


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour le docteur Sadok Chourou Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis E-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 23 juillet 2009  

Les services de sécurité détiennent toujours l’étudiant Rafik Lafi

La famille de Rafik Lafi, étudiant, attend toujours la libération de leur fils, en garde à vue depuis hier, mercredi 22 juillet 2009. Des agents de la Sûreté en civil dont ont pense qu’il relèvent du district de la Sûreté nationale de Bizerte, se sont présentés au domicile de la famille à Menzel Jemil hier à midi. Ils ont invité la famille à faire part à leur fils de la nécessité de se présenter au poste de la Sûreté. Ils sont revenus à cinq heures de l’après midi et l’ont emmené avec eux après avoir pénétré au domicile et saisi l’unité centrale de son ordinateur. Vers sept heures le soir, monsieur Rafik Lafi a dit à sa famille depuis son portable qu’il « revenait à la maison et qu’il allait quitter le poste dans peu de temps », communication qui a contribué faire monter l’angoisse de la famille qui a passé la nuit à attendre le retour de leur fils. Monsieur Rafik Lafi appartient à la jeunesse qui fréquente les mosquées, il est originaire de Menzel Jemil et est étudiant à l’Institut supérieur de pêche maritime, branche réfrigération. […] La commission de suivi des prisonniers politiques libérés (Traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 16 juillet 2009  

Nouvelles des libertés en Tunisie

 
1) Transfert des prisonniers d’opinion Khaled Arfaoui et Kabil Nasri Le prisonnier d’opinion Khaled Arfaoui a été transféré de la prison de Mornaguia à celle de Béja en dépit de la demande de sa famille de le voir rapprocher du domicile familial, ainsi que le prévoit la loi. Le prisonnier d’opinion Kabil Nasri a été lui, transféré de la prison de Messaadine dans le gouvernorat de Sousse à celle de Mornaguia.
2) le prisonnier d’opinion Hosni Yafreni est toujours sanctionné et mis au cachot Le prisonnier d’opinion Hosni Yafreni, incarcéré actuellement à la prison de Borj Er Roumi, est puni et mis au cachot pour la troisième semaine d’affilée. L’administration a informé la famille du prisonnier que ce dernier resterait au cachot jusqu’à sa rééducation, en contravention flagrante des lois organisant la vie pénitentiaire qui prévoient que la punition du cachot ne peut excéder dix jours. Pour le bureau exécutif de l’organisation
Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 22 juillet 2009   Correctif
 
Une erreur concernant le transfert du prisonnier d’opinion Kabil Nasri s’est glissée dans le bulletin « Nouvelles des libertés » daté du 16 juillet 2009, faisant état du transfert de ce dernier de la prison de Messaadine à celle de Mornaguia  : en réalité c’est son frère, le prisonnier d’opinion Okba Nasri, qui a fait l’objet de ce transfert. Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques
Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 22 juillet 2009

Interpellation d’Ahmed Siala, ex prisonnier politique

Des agents de la police politique relevant du district de Daïra Ezzit, ont interpellé à trois heures de l’après midi mercredi 22 juillet 2009 l’ex prisonnier politique Ahmed Siala et l’ont conduit au siège du district précité pour l’interroger sur le refus de son fils, Zyed Siala, un étudiant, de se présenter alors qu’il avait reçu plusieurs convocations verbales. Il leur a répondu que son fils ne pouvait obtempérer à de simples convocations verbales et il leur a rappelé qu’ils devaient se conformer à la loi et envoyer des convocations écrites, officielles, à son fils et l’informer de la raison et de la date de la convocation. Il a été libéré vers six heures du soir. […]   Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya 1001, Tunis Tel/fax: 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 22 juillet 2009  

Radhouane Hammami toujours en garde à vue

Le jeune Radhouane Hammami, originaire de Kairouan, est en garde à vue pour le douzième jour d’affilée, soit un dépassement flagrant de la durée légale prévue par la loi. Sa famille a décidé de commencer une grève de la faim pour exiger sa libération. Le jeune Radhouane Hammami a été arrêté le 10 juillet 2009 après son retour du Qatar pour assister au mariage de sa sœur […]   Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

Kassrine : Farmers suffering injustice of local influentials

Submitted by Mouldi Zwabi on Tuesday, July 21 2009 Approximately 250 users of irrigation water in Feriana-governorate of Kassrine- expressed their disappointment and resentment because their irrigated areas are suffering serious damages. These farmers accused the governor of Feriana, a member of parliament, and an owner of factories for causing this crisis as they used irrigation water for their farms without compliance with quotas and cyclic system, the usual means adopted by Water Association Committee to distribute water in Feriana. These influentials intentionally shut off water and this caused clogging of irrigation canals and serious damages in olive and fruit trees’ groves. The users of irrigation water expressed their suffering many times but authorities’ responses are only promises. (Source: Le site de Radio Kalima le 21 juillet 2009) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-60.html  

Agreement to transfer three Tunisian detainees from Guantanamo to Italy

Submitted by Lotfi Hidouri on Tuesday, July 21 2009 American press sources said that Italian authorities accepted the transfer of 3 Tunisian detainees from Guantanamo to Italy. The same sources added that the American president talked about the extradition of these three detainees wanted by the Italian Judiciary and convicted of terrorist activities when he met the Italian Prime Minister. the three detainees are : Riadh Enassri, Adel Ben Mabrouk ; and Adel Elwergui. The majority of these 10 detainees had resided many years in Italy before they went to Afghanistan and Pakistan. Last reports had unveiled the United States’s intention to deport Adel Elhakimi and Hichem Essliti- two other Tunisian detainees- to Belgium, they were sentenced in absentia in Bruxelles for plotting terrorist attacks. It is worth noting that all these detainees are wanted by the Tunisian Judiciary and sentenced in absentia. The American government decided to not hand over these detainees to Tunisian authorities because of ill-treatment and bad trial conditions of two deported detainees from Guantanamo in June 2007. (Source: Le site de Radio Kalima le 21 juillet 2009) Lien:http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-59.html  


Opening of Elhem El Marzouki’s Summer University

Submitted by sihem on Monday, July 20 2009 On Friday 24 July, the Tunisian Association of Democrats Women will organize the opening ceremony of Elhem Elmerzouki’s Summer University under the title : « Feminist Movements : Challenges and Prospects ». In the opening day, Rabia Naciri(Morroco), Chahla Chafic (Iran), and Huguette Dejney (Canada) will deliver lectures. This program- which will last three years from 2009 to 2012- includes formation and training workshops and it was declared on the occasion of the celebration of International Woman’s Day on last March. (Source: Le site de Radio Kalima le 20 juillet 2009) Lien:http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-57.html


Suicide attempt close to the Ministry of the Interior in Tunis

Submitted by sihem on Wednesday, July 22 2009 In the early hours of the night on Tuesday 21rst civil protection units and Police brigades succeeded in climbing down from the clock monument in November 7th square a young man attempting to commit suicide, in the center of the capital. Since the afternoon the police and civil protection has failed all attempts to climb down this young man and decided to contain the location and removal of citizens from around the ground adjacent to the building of the Ministry of the Interior. The young man also took the opportunity to help him with a rope and fixed it around his neck, increasing the pace of the threats. It was at about half past eight in the evening, when civil protection separated him from the wall clock after narrowing down the young man by a crane and lead him to an unknown location. The police stationed on the spot intensity warned the crowd of passers-by from taking pictures of the scene, which did not prevent many of the amateurs to achieve theirs (Source: Le site de Radio Kalima le 22 juillet 2009) Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-file-article-sid-58.html


Tunisie : Suicidaire de l’horloge… sur Facebook

 

Une vidéo a été diffusée sur Facebook  retransmettant en ligne la tentative de suicide d’un jeune Tunisien. Des scènes dramatiques sans doute filmées à l’aide d’un téléphone portable. Il s’agit du malheureux incident de l’horloge de l’avenue Habib Bourguiba qui a eu lieu le mardi 21 juillet. Le jeune homme suicidaire a escaladé l’horloge, avant de menacer se jeter dans le vide. Il a finalement pu être maitrisé à temps par les agents de la protection civile et de la police, rapidement dépêchés sur les lieux. Le quotidien tunisien «Le Temps» a même relevé la présence, sur les lieux du gouverneur de Tunis, M. Mondher Frigi. (Source: »Tekiano » le 23 juillet 2009) Lien: http://www.tekiano.com/internet/webbook/2-7-857/tunisie-suicidaire-de-l-horloge-sur-facebook.html



Michael Jackson met ‘secret love child’ in Tunisian hotel

Michael Jackson first met Omar Bhatti, the Norwegian rapper who is claiming to be the singer’s secret son, in a hotel in Tunisia. By Ben Leach Published: 8:51AM BST 23 Jul 2009   Mr Bhatti, who is seeking a DNA test to prove he is Jackson’s son, is said to have impressed the late singer with his imitation dance moves after waiting for him at the hotel in 1996. Jackson became friends with the then 12-year-old and the following year the singer invited the boy and his family to live with him on his Neverland ranch. Mr Bhatti’s mother Pia worked as a nanny for Michael Jackson’s « official » son Prince Michael II, nicknamed Blanket, while his father Riz became a chauffeur. His existence first became public in 2003 when US TV show Dateline broadcast a 1998 home video of him receiving gifts from Jackson. A Fox News report in 2004 claimed Jackson had been telling his friends he was the father, but they were unsure whether or not to believe him. A Jackson insider told Fox: « I’m not surprised Michael says he’s the father. It’s a fantasy. But these people did not exist in Michael’s life before 1996. » In 2003, Mr Bhatti was photographed visiting Jackson when the singer was having a « detox » holiday in Colorado. He was also in his Neverland ranch when it was raided by police during the child molestation investigation in the same year. Speaking last year, Mr Bhatti said: « It was totally sick. It was the whole squad from Santa Barbara Police Department. We didn’t know why they were there. Michael was not at home. » The family returned to Norway, but Mr Bhatti insisted last year he was in close contact with Michael. He said: « Loyalty is the most important thing for me. « I have contact with Michael, and I think my loyalty to him is the reason we still have our contact. He is an unbelievably good human being. » Mr Bhatti sat alongside Jackson’s brothers and sisters during the late singer’s memorial two weeks ago. After the singer’s death, Mr Bhatti’s mother Pia said: « He was the King of Pop. But for us he was so much more. » Today Mr Bhatti is trying to make a name for himself in the world of rap and hip-hop, promoting himself under the stage name O-Bee. He has remained in LA since the memorial service.
 
(Source: Telegraph (UK) le 23 juillet 2009)
 

Tunisie : le silence assourdissant des médias

Par Radhia Nasraoui* Il y a un an, à Redayef, petite ville du bassin minier, située à cent kilomètres au sud de Gafsa (Tunisie), les forces de l’ordre ont tiré sur la foule : un mort, le jeune Hafnaoui Maghzaoui et plusieurs blessés graves dont l’un succombera quelques semaines plus tard à l’hôpital. L’ordre a été donné ce jour- là, de mettre fin définitivement, au mouvement social le plus fort de l’ère du Général Ben Ali. Plusieurs centaines de personnes sont alors recherchées par la police et arrêtées (responsables syndicaux, enseignants, diplômés chômeurs etc ). Pour accomplir leur tâche, les agents de la police avaient les mains libres : jeter les bombes lacrymogènes à l’intérieur des maisons, défoncer les portes, tabasser les personnes, piller et saccager maisons et magasins ; le tout dans l’impunité totale . Pendant des mois, des centaines, et parfois même des milliers de citoyens et citoyennes se rassemblaient, manifestaient devant le local de l’Union Générale des Travailleurs de Tunisie (U G T T) ou devant les locaux symbolisant l’autorité de l’Etat . Leurs revendications étaient claires : le droit au travail et à une vie digne ! Ils dénonçaient la misère, la corruption et le clientélisme. A l’origine du mouvement, plusieurs milliers de personnes se sont présentées au concours de la Compagnie de Phosphate de Gafsa (C. P.G ), la seule société capable de résorber, au moins partiellement, le chômage mais seulement quelques dizaines ont été admises a ce concours, organisé pour le recrutement de cadres. Il apparut alors clairement que les critères adoptés étaient loin d’être objectifs : le degré d’allégeance au pouvoir, les relations de parenté avec des personnalités politiques ou syndicales de la région ainsi que le bakchich ont eu leur effet. Ce qui provoqua une vive réaction des jeunes, lesquels ont décidé de défendre leurs droits. Des sit-in, des rassemblements, des grèves de la faim auxquels les femmes ont participé massivement, étaient organisés par les populations. Pendant des mois, les autorités, tout en encerclant le bassin minier par des milliers d’agents, ont fait la sourde oreille, non pas par respect du droit de ces populations à la libre expression, mais pour laisser s’essouffler et s’effriter le mouvement. Mais cela n’a pas été le cas. Bien au contraire, le mouvement prit une ampleur croissante, s’étendant aux villes minières de Moulares, M’dhilla et Metlaoui. Au mois d’avril, les dirigeants du mouvement, Adnane Hajji et ses camarades, ont été arrêtés, tabassés et piétinés dans les rues de Redayef, avant d’être transférés à Gafsa. Dans les locaux du district de police de cette ville, ils ont été torturés par les tristement célèbres Belgacem Rabhi et Mohamed youssefi, respectivement chef de la deuxième brigade spéciale de Gafsa et chef de la brigade des renseignements ‘’irchad’’. Ils n’ont été relâchés que sous la pression des habitants de la ville de Redayef qui se sont mis à manifester par milliers, allant jusqu’a décréter la grève générale. Mais ils ne tarderont pas à se faire arrêter de nouveau à partir du mois de Juin 2008. Ils continuent jusqu’à aujourd’hui de purger des peines de prison extrêmement lourdes allant jusqu’à huit ans, dans les prisons les plus reculées et dans les conditions les plus inhumaines. Certains parmi eux continuent à croupir dans la prison de Rjim Maatoug, à l’extrême sud du Sahara tunisien. Les journalistes regadent ailleurs Si les media en Tunisie, exceptés les journaux de l’opposition et une chaine de télévision indépendante « Al Hiwar Attounsi », ont volontairement ignoré ces évènements, pourtant graves et importants, c’est a cause de la politique répressive du régime tunisien soucieux d’occulter ce mouvement qui traduit l’échec patent de sa politique économique et sociale. Le correspondant de « Al Hiwar Attounsi », Fahem Boukaddous, n’a-t-il pas été contraint à vivre dans la clandestinité depuis juillet dernier et n’a-t-il pas été condamné, par contumace, à six ans de prison ferme suite au procès des dirigeants du mouvement, procès jugé inéquitable par les observateurs internationaux ? Son seul crime, était d’avoir informé l’opinion publique de ce qui se passait dans la région du bassin minier et d’avoir diffusé des images montrant l’ampleur du mouvement et la sauvagerie avec laquelle le pouvoir lui a fait face! Mahmoud Raddadi, simple photographe, ayant spontanément filmé ces évènements, a été, quant à lui, arrêté et condamné à 3 ans de prison ferme dans ce procès, après avoir subi toutes sortes d’humiliations et de sévices sexuels. Les medias français, et plus particulièrement les chaines de télévision, à quelques exceptions près, ont quasiment ignoré ce mouvement, préférant insister sur des faits divers. Mais, dira t on, que représente Gafsa pour les Français pour que les media lui accorde une certaine importance ? Il serait alors intéressant de leur rappeler que pendant des décennies, leurs grands pères ont exploité le phosphate de ce bassin minier et que si les populations de la région sont aujourd’hui pauvres, c’est en partie la responsabilité de la France! D’un autre côté, ne peut-on pas dire que les media français ont le devoir d’informer les français sur la politique dictatoriale de Ben Ali que leurs présidents n’ont cessée de soutenir? En effet, malgré les rapports des organisations de défense des droits humains, tous accablants pour le régime tunisien, Chirac et Sarkozy, notamment, ont, plus d’une fois, fait l’éloge de leur ami dictateur. Les Tunisiens ne sont pas près d’oublier la fameuse déclaration de Chirac sur le ‘’miracle’’ tunisien ou celle où il énumérait les droits les plus élémentaires, garantis selon lui en Tunisie et dont on peut se contenter: le droit de manger, le droit d’avoir un logis, le droit d’aller à l’école. Si Chirac voulait ainsi dire que les droits politiques étaient un luxe en Tunisie, Son successeur, Sarkozy, lui, a fait un pas en avant, en déclarant que des progrès remarquables en matière de respect des droits et des libertés en Tunisie étaient un fait. Quoi de plus encourageant pour un dictateur? *Radhia Nasraoui est avocate tunisienne et présidente de l’Association de lutte contre la torture en Tunisie.

 

Crise du Syndicat des journalistes Tunisiens

 

La précarité des vieux contre celle des jeunes

 

L’écart affligeant d’un vieux journaliste de la place[1] lors d’une audience officielle du Syndicat des journalistes tunisiens fut vite classé sans suite. Serait-ce ordinaire ? S’agit-il d’une colère d’un journaliste comme les autres?

Honnêtement, nous ne le pensons pas une seconde. L’approche psychologique nous semble offrir une « heuristique » individuelle à ce comportement, elle ne peut cependant pas expliquer sa dimension collective, son expression de groupe, l’acharnement organisé de  journalistes amis du pouvoir contre le bureau exécutif de leur syndicat.

 

Lutte de classe

Nous prenons très au sérieux l’accès de violence du malheureux quinquas et le plaçons  à un niveau plus conscient, plus social. Par-delà le bien et le mal, ce traître coup illustre un haut fait de classe. Oui classe ; quelque espèce de petits-responsables fragilement suspendus à l’indescriptible configuration « politico-économique » dominante.  Dans le monde de la presse, ils se recrutent à l’ancienneté (à la durable soumission), à l’usure ou à l’initiative des journalistes eux-mêmes !!!  Sujets à diverses pressions et contrôles, invisibles voire même contradictoires, leur bail se révèle  précaire, aux termes volatiles. Quatre cinq ans pour s’en sortir, en tout et pour tout !!! Trop court pour des états d’âme, n’est-ce pas ?!!!

 

Pour le coup ce n’est pas de conscience individuelle qu’il s’agit mais bien plutôt de conscience collective, de classe, anonyme et impersonnelle ; les détracteurs du bureau actuel du SNJT sont par ailleurs courtois affables et pleins de tact pour certains !! Un cas d’école marxiste.  Nous suggérons cette vieille hypothèse de sociologue pour expliquer le combat que livrent d’anciens journalistes hostiles au bureau exécutif du SNJT.

 

 

De l’art de la projection

Les arguments courts accablant le SNJT de fumeux agissements politiciens et d’infidélité au mandat syndical, paraissent tout au plus mesquins. « Qui peut le plus peut le moins », leur rétorque-t-on. Si le SNJT pouvait si bien se prévaloir de libertés politiques, c’est que les libertés syndicales étaient déjà acquises !!! Que la lutte, les manifs, sit in et grèves des journalistes prennent tellement un cours normal, deviennent monnaie courante que le bureau exécutif puisse se permettre le luxe de servir une chapelle politique ou l’autre (à supposer  qu’elles existent pacifiquement) !!!

L’unique liberté politique offerte aux membres du syndicat des journalistes tunisiens, est celle offerte aux militants de n’importe quel autre syndicat tunisien : rendre visite en plein jour aux responsables du Parti au pouvoir, jamais à ceux de l’opposition, pour la bonne raison que ceux-là ne peuvent recevoir ou presque !! Les seuls agissements politiques objectivement possibles seraient paradoxalement entrepris par ces affidés et autres francs-tireurs du Parti de la majorité, ceux-là mêmes qui dénient toute politisation de l’exercice syndical (les détracteurs de l’actuel bureau !!!) Un parfait exemple de projection psychologique où l’on rejette sur l’autre nos propres torts !!

 

Contre le pigisme, pour un emploi

Cela ressemble plutôt à une guerre des générations. Et pour appeler un chat un chat à une vulgaire lutte de classes. Nos vieux rédacteurs, affublés de l’insigne titre de « rédac’ chef », tiennent aux menus privilèges de la fonction. Tandis que les jeunes veulent en finir avec le « pigisme », se « clouer » ne serait-ce qu’une année ou deux.

Mais, par-delà la conjoncture du secteur, ils se retrouvent en butte à une hiérarchie vieillotte, stratégiquement servile. Plus précisément à des directions pyramidales sans contrôle financier, ni syndical, sans conseil d’administration, ni assemblées, sans responsables directs et sans convention de collaboration officielle!!! Ils sont étrangers à la maison, hôtes, « pigistes » !!!

 

Il est vrai que la pige est une bonne manière d’apprendre, une meilleure façon d’encadrer un journaliste. Il n’en est pas moins vrai que le pigisme constitue un rouage du système. Il s’agit de tenir à l’œil, les jeunes journalistes. Pas par pur solidarité de génération, mais bien parce qu’ils représentent objectivement une menace rédactionnelle, déontologique et économique vis-à-vis des « rédac chef » !!!!

Ces derniers s’opposent à tout exercice syndical loyal. Ils y laisseraient de toute évidence des plumes : les privilèges illégaux, les passe-droits, le népotisme, les cabales et autres magouilles. Leur hostilité à l’égard du syndicat n’est guère personnelle, elle exprime trivialement une trouille de classe : « perdre un logement, une voiture et sa femme de fonction….) !

Ne serait-ce que pour avoir un poste et un salaire digne (et pas seulement des piges), les frais émoulus de l’IPSI, les jeunes rédacteurs reporters, eux, n’ont d’autres solutions que de se battre, collectivement, en rang d’oignons, animée d’une conscience aigue de leur condition : de « vrais prolétaires » condamnés à vendre leur force de plumes au plus offrant !!!! Ils savent pertinemment qu’un bureau policé, aligné, usurpé, ne sert que les intérêts du patronat. De par même leur condition, ils sont acculés à  un exercice syndical loyal.

 

On vient de le voir, les routes séparées des uns et des autres expliquent les querelles intestines du syndicat des journalistes. Des querelles adossées à une conscience de classe assez forte chez les « détracteurs du SNJT » mais qui tarde à se former et s’assumer telle chez les militants « prolétaires » jeunes en majorité.  Notre hypothèse la plus optimiste nous fait penser que : seule une action collective, frontale, une action de classe, pourrait donner ses contours à cette conscience. Seule une lutte des jeunes, sans relâche et sans illusion contre cette manufacture de la précarité, avec les risques du « métier syndical » (renvoi, arrestation….) seule cette lutte « de militants »  sauverait le SNJT des mains de ses assassins. Pas les congrès, surtout pas les pétitions…Encore moins les narcissismes chroniqueurs !!!!

 

Jamel HENI

Journaliste, psychologue


 


[1] Le responsable du comité déontologie en était arrivé aux mains lors d’un échange avec le Président actuel du SNJT


Le bilan des 10 ans de règne de Mohamed VI entre progrès et frustrations
 
23/07/2009  – AFP – Dix années au pouvoir, et dix années de changement pour le Maroc. Succédant à son père, Mohamed VI a su faire avancer le pays, économiquement, mais aussi socialement et politiquement. Pourtant, son bilan reste mitigé sur les questions des libertés et de l’éducation notamment. Le roi Mohammed VI du Maroc passe aujourd’hui le cap des 10 ans d’un règne caractérisé par des réformes importantes mais aussi des frustrations dans, notamment, les domaines de l’éducation, la santé, les droits de l’Homme et la justice. Les célébrations officielles n’auront lieu qu’à la fin du mois, avec un discours très attendu le 29 juillet et, le lendemain, la traditionnelle et haute en couleurs cérémonie d’allégeance, la bey’a. L’endroit où se déroulera cette Fête du trône, qui a lieu chaque année et correspond aussi à la fête nationale, n’est pas encore annoncé mais la presse marocaine penche pour Tétouan ou Tanger, deux villes du nord du pays. A cette occasion, le souverain alaouite, tout de blanc vêtu, à cheval et protégé du soleil par un parasol tenu à bout de bras par un serviteur, traverse une foule de personnalités -oulémas (docteurs en théologie), ministres, hauts fonctionnaires, parlementaires, etc. – qui se courbent à son passage et font acte d’allégeance. « Statut avancé » dans l’UE C’est le 23 juillet 1999 au soir que Mohammed VI, alors âgé de 35 ans, a succédé à son père Hassan II, décédé le même jour.Dix ans ont passé et, indéniablement, le Maroc bouge. En 2008, le pays a obtenu de l’Union européenne un « statut avancé » qui lui permettra à terme d’accéder librement au marché européen et se dote d’infrastructures (routières, ferroviaires, portuaires) sans commune mesure au Maghreb. Sur le plan économique, les trois principaux postes de recettes budgétaires -tourisme, transferts de fonds des MRE (Marocains résidant à l’étranger) et exportations de phosphates- accusent des baisses sensibles, « impactés » par la crise mondiale. Malgré cela, le Maroc enregistre une croissance annuelle de son PIB d’environ 5%, un taux qui ferait la joie de nombre d’économies occidentales. Libertés en demi-teinte Sur le plan des libertés, le bilan est contrasté. Les victimes des « années de plomb » du règne précédent ont été indemnisées à l’issue d’un travail important -à défaut d’être complet, puisque les tortionnaires n’ont été ni nommés ni inquiétés- de l’Instance équité et réconciliation (IER). Un nouveau code de la famille (Moudawana) a été adopté en 2004, donnant aux femmes (presque) les mêmes droits qu’aux hommes, rendant plus difficile la répudiation et la polygamie. Et ce, malgré l’hostilité des islamistes radicaux. Commandeur des croyants (Amir Al-Mouminine), Mohammed VI a aussi initié une ambitieuse reconquête du destinée à promouvoir un islam tolérant. Enfin, la presse écrite jouit d’une liberté enviable dans le monde arabe, dès lors qu’elle ne remet pas en cause la religion (rite sunnite malékite officiel), la monarchie ou l’intégrité territoriale (le Sahara occidental, annexé par le Maroc en 1975). Une vingtaine de quotidiens et hebdomadaires marocains sont toutefois sortis sans éditorial le 10 juillet pour protester contre de récentes décisions de justice prononcées à l’encontre de trois journaux arabophones et d’un mensuel économique francophone, condamnés à de lourdes amendes pour diffamation. Corruption, analphabétisme… L’indépendance de la justice est régulièrement critiquée par la presse et les ONG marocaines, qui affirment que torture et détentions arbitraires continuent. Et, en dépit des efforts des autorités, la corruption reste largement pratiquée à tous les niveaux. Selon l’Instance centrale de prévention de la corruption (officielle), le Maroc a « régressé de la 37ème place sur 90 Etats en 2000 à la 80ème place sur 180 en 2008 ». Enfin, plus de 40% de la population est encore analphabète et les inégalités sociales perdurent. Et, dans le rapport mondial sur le développement humain 2007-2008 du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), le Maroc occupe une peu flatteuse 126ème place. 2009/ AFP


Mauritanie: le président de la commission électorale annonce sa démission

 

 
NOUAKCHOTT – Le président de la commission électorale en Mauritanie, Sid’Ahmed Ould Deye, a annoncé jeudi sa démission de la présidence de cet organisme en raison de « doute » sur la « fiabilité » du scrutin présidentiel du 18 juillet. Il a « constaté comme beaucoup d’autres que les élections présidentielles se sont déroulées normalement, dans les formes », selon un communiqué transmis à l’AFP. Mais « les plaintes que j’ai reçues ainsi que les contenues des recours adressées au Conseil constitutionnel ont semé le doute dans mon esprit sur la fiabilité de ces élections quant au fond », a-t-il ajouté. « C’est pour cela et pour ne pas être en contradiction avec ma conscience que j’ai décidé de présenter ma démission de la présidence de la Ceni (Commission électorale nationale indépendante) à compter de ce jour », a-t-il conclu. Sid’Ahmed Ould Deye doit tenir une conférence de presse dans l’après-midi. Dirigée par un représentant de la société civile, Sid’Ahmed Ould Deye, la Ceni est notamment constituée de six membres de l’opposition et de six autres membres de la majorité favorable au putsch du 6 août mené par le général Mohamed Ould Abdel Aziz qui a remporté le scrutin de samedi. AFP / 23 juillet 2009  

Mauritanie: l’opposition doit accepter la défaite, estime la majorité parlementaire

AFP: 2009-07-23- La majorité parlementaire soutenant le nouveau président élu de Mauritanie, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a appelé mercredi l’opposition à accepter sa défaite au scrutin présidentiel du 18 juillet. « Nous demandons à l’opposition d’accepter la victoire du candidat élu avec une majorité écrasante et à s’orienter vers l’avenir en jouant son rôle d’opposition démocratique », a déclaré Moustapha Ould Abeiderrahmane, porte-parole de la majorité au Parlement. Les députés soutenant le général Ould Abdel Aziz sont 61 (sur les 95 que compte l’Assemblée). M. Ould Abeiderrahmane a estimé que « toute la classe politique doit s’inscrire dans la logique du respect de la volonté du peuple, de la légalité et des accords signés par elles notamment l’accord de sortie de crise de Dakar ». Trois candidats, dont le chef du principal parti d’opposition, Ahmed Ould Daddah, ont dénoncé les résultats de cette élection et déposé mardi un recours devant le Conseil constitutionnel qui a huit jours pour se prononcer. Les trois hommes ont d’ailleurs appelé à un « grand » meeting de protestation samedi à Nouakchott pour dénoncer « cette mascarade d’élection », a affirmé à l’AFP un haut dirigeant du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD, opposition anti-putsch). Le scrutin « s’est déroulé dans le calme », a relevé jeudi le ministère français des Affaires étrangères en réponse à une question sur les recours déposés par trois candidats dénonçant des « fraudes massives ». « Il était suivi par quelque 320 observateurs internationaux » qui « ont souligné le climat de sérénité et de responsabilité » lors de cette élection, a ajouté le porte-parole du Quai d’Orsay, Eric Chevallier. Ces observateurs « ont fait état d’un déroulement globalement satisfaisant des opérations électorales, du bon fonctionnement des bureaux de vote et d’un dépouillement rigoureux et transparent », a-t-il encore précisé. « Plusieurs candidats ont déjà reconnu la victoire du président (Mohamed Ould Abdel) Aziz. D?autres contestent les conditions de la campagne électorale et de l?élection » via un recours auprès du Conseil constitutionnel, qui a huit jours pour statuer avant de proclamer les résultats définitifs », a ajouté le porte-parole. 2009- AFP


 

Grippe : les pays arabes restreignent les pèlerinages à La Mecque

AFP, le 22 juillet 2009 à 00h01 LE CAIRE – Les ministres arabes de la Santé, réunis mercredi au Caire sous l’égide de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), se sont mis d’accord pour restreindre cette année les pélerinages à La Mecque afin de limiter les risques d’expansion du virus A(H1N1) de la grippe porcine. Selon Ibrahim al-Kerdani, le porte-parole en Egypte de l’OMS, ces mesures doivent encore être approuvées par les Etats ayant participé à cette réunion. Ces restrictions, selon l’OMS, concerneraient les pélerins les plus vulnérables comme les personnes âgées, les femmes enceintes, les enfants de moins de 12 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques. Hussein Gezairi, le directeur régional de l’OMS pour le Proche-Orient, a estimé mercredi que le Gouvernement saoudien ratifierait certainement ces recommandations. « Le gouvernement saoudien appliquera ces restrictions et personne n’obtiendra de visas s’il ne respecte pas ces mesures », a-t-il ajouté. L’Egypte a recommandé aux pèlerins les plus vulnérables, comme les femmes enceintes, d’éviter d’aller à La Mecque cette année en raison de la grippe porcine, alors que le pays a enregistré son premier décès dû au virus A(H1N1), une femme revenant d’Arabie saoudite. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti vendredi dernier que le virus de la grippe porcine se propageait dans le monde à une vitesse « sans précédent » par rapport à d’autres épidémies, renonçant à fournir des statistiques globales sur la pandémie.

Sahel: une coalition contre al-Qaïda s’ébauche à partir du Mali

 

AFP, le 22 juillet 2009 à 15h32 Par Serge DANIEL BAMAKO, 22 juil 2009 (AFP) – Plusieurs pays occidentaux et africains ont récemment accentué leur collaboration avec Bamako pour lutter contre la branche maghrébine d’Al-Qaïda, qui multiplie les attaques dans le Sahel, essentiellement au Mali et en Mauritanie. Cette aide accrue au Mali, politiquement stable mais classé parmi les pays les plus pauvres du monde, intervient après les assassinats de deux Occidentaux: un otage britannique exécuté fin mai au Mali et un humanitaire américain abattu le 23 juin en plein jour à Nouakchott. La coopération est d’abord régionale avec l’Algérie et la Libye, les deux grands voisins du nord, influents dans la bande sahélo-saharienne. Début juillet en Libye, le président malien Amadou Toumani Touré a indiqué avoir discuté la situation qui prévaut dans la bande sahélo-saharienne, avec le guide Mouammar Kadhafi et le président algérien Abdelaziz Bouteflika, en marge du sommet de l’Union africaine (UA). « Nous avons décidé de mettre en commun nos moyens militaires et de renseignement pour combattre ce problème », a-t-il poursuivi, lors d’un récent entretien avec la presse malienne. Selon des sources concordantes, une rencontre des états-majors militaires du Mali, de l’Algérie, du Niger et de la Mauritanie, est en préparation pour coordonner les actions. Un sommet sur la sécurité au Sahel, plusieurs fois reporté, est prévu après le référendum constitutionnel du 4 août au Niger. Mais aucune date n’est encore avancée. Cette lutte contre Al-Qaïda va aussi mobiliser d’ex-rebelles touareg maliens, intégrés dans des « unités spéciales » aux côtés des militaires, qui doivent bientôt être déployés dans le nord du Mali. Ces ex-rebelles connaissent parfaitement le désert du nord du Mali. Coopération croissante, également, avec les pays occidentaux, notamment la France, ancienne puissance coloniale, les Etats-Unis et l’Espagne. « Pour la paix et la sécurité de la sous-région, nous sommes évidemment engagés aux côtés du Mali », a assuré à l’AFP un diplomate occidental sous couvert d’anonymat. « En retour, nous avons besoin davantage d’engagements du gouvernement malien sur l’irréversibilité de la lutte contre les terroristes de la bande sahélienne du Sahara », a-t-il ajouté. Une mission de coopération militaire française a récemment séjourné dans la capitale malienne. Paris a également fourni à Bamako près d’une trentaine de véhicules de transports de troupes, selon le ministère malien de la Défense. Washington forme périodiquement des soldats maliens à la lutte contre le terrorisme dans le cadre d’un programme lancé au début des années 2000 et englobant plusieurs pays sahéliens. Une délégation américaine, comprenant plusieurs généraux, a récemment séjourné au Mali et effectué une visite de terrain à Tombouctou (nord-ouest). « La coopération sécuritaire hispano-malienne va s’élargir au domaine du  renseignement en vue d’accentuer la pression sur les milieux qui alimentent le terrorisme », a pour sa part indiqué lundi le gouvernement malien après la visite à Bamako du ministre espagnol de l’Intérieur Alfredo Perez Rubalcaba. Pour le sociologue malien Samuel Coulibaly, « le Mali a une situation géographique idéale pour cette lutte coordonnée. C’est un peu la porte d’entrée du désert ». « Les terroristes recherchés en Algérie se replient au Mali avant de partir ailleurs, au Niger et jusqu’au Tchad. Les pays qui aident le Mali s’aident eux-mêmes en réalité. Vous avez des terroristes qui quittent le Sahel pour commettre des attentats en Europe », a-t-il conclu. AFP
 

 

Bin Laden’s Son Killed in Pakistan, U.S. Says

By ERIC SCHMITT Published: July 23, 2009 WASHINGTON — A son of Osama bin Laden was probably killed in the past few months in a missile strike in Pakistan, American officials said Thursday. The son, Saad bin Laden, had spent years under Iranian house arrest but left under murky circumstances at the end of last year or earlier this year and had been operating inside Pakistan, American intelligence officials said. “Preliminary indications point to his death, but it’s not 100 percent certain,” a United States counterterrorism official said on Thursday. The official declined to identify his sources of information, but American intelligence officials in this kind of situation typically rely on communications intercepts, prisoner interrogations and statements on jihadist Web sites. Without a body on which to conduct D.N.A. tests, it is difficult for American officials to be absolutely certain of a militant’s death. Saad bin Laden is one of Osama bin Laden’s older sons and is believed by officials to have been captured by the authorities in Iran while escaping Afghanistan after American troops invaded in 2001. He is believed to be the first of Osama bin Laden’s sons to die as a result of American-led combat operations against the terrorist organization following the Sept. 11 attacks. In a statement on Jan. 16 announcing financial sanctions against Saad bin Laden and three other people believed to be Qaeda operatives and thought to be in Iran, the Treasury Department said Saad bin Laden ”has been involved in Al Qaeda activities” like helping Osama bin Laden’s family members to travel from Afghanistan to Iran. The statement said the younger Mr. bin Laden, a Saudi citizen born in 1982, ”was involved in managing the terrorist organization from Iran.” But on Thursday, the American counterterrorism official sought to play down the younger bin Laden’s role in his father’s organization. “This is a big name for obvious reasons, but no someone with a major-league role in Al Qaeda,” the American official said. National Public Radio first reported on its Web site Wednesday that American officials believed Saad bin Laden was probably dead. N.P.R. cited an American counterterrorism official saying that the younger bin Laden had not been specifically targeted by a drone missile strike, but was “in the wrong place at the wrong time.” In mid-January, Mike McConnell, then director of national intelligence, told reporters that Saad bin Laden was probably in Pakistan. But he gave no details about whether Mr. bin Laden had escaped from Iranian custody, whether his departure reflected a deal between Iran and Al Qaeda or whether he was simply let go by Iranian officials. Saad bin Laden was one of a number of Qaeda operatives detained inside Iran in recent years. American officials have long puzzled over the exact circumstances of their captivity, but they believe that Iran was holding the militants in part as a deterrent against a Qaeda attack on Iranian soil. (Source: « the New York Times » le 23 Juillet 2009) Lien: http://www.nytimes.com/2009/07/24/world/asia/24pstan.html?hp  

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