Reporters sans frontières: Taoufik Ben Brik reste en prison après le report de son procès en appel : “La mauvaise farce continue” Liberté et Equité: Libération de Maatoug El Ir et remise en liberté de Walid Romdhani Comité de Soutien aux Militants de l’UGET: Libérez nos étudiantes ..Immédiatement Association « Vérité et justice pour Farhat Hachad »: Acte Constitutif Association des Tunisiens en France: Communiqué de soutien à Rayhana – L’obscurantisme et l’intolérance ont encore frappé Agence Europe: (EU) PE/TUNISIE: face aux dérives du régime du président Ben Ali, le Parlement est divisé sur l’opportunité d’accorder au pays un statut de partenariat avancé AFP: Droits de l’Homme en Tunisie: la Commission européenne admet « des lacunes » AP: Tunisie: procès en appel du journaliste dissident Taoufik Ben Brik AFP: Tunisie: Ben Brik reste en prison AFP: Tunisie: Ben Brik maintenu en détention, verdict le 30 janvier Le Point.fr : Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik reste en prison El Watan: Un troisième journaliste, Fahem Boukadous, sous les verrous en Tunisie AFP: Tunisie: léger séisme à Tataouine
Abdel Wahab Hani: Première Exceptionnelle: Le Chef de l’Etat rappelle la place du Premier Ministre, met les Ministres devant leurs responsabilités au service du citoyen
Taoufik Ben Brik reste en prison après le report
de son procès en appel : “La mauvaise farce continue”
Nouvelles des libertés en Tunisie
[…]
2) Libération de Maatoug El Ir et remise en liberté de Walid Romdhani
L’ex prisonnier politique Maatoug El Ir a été libéré au terme d’un mois d’emprisonnement pour collecte de fonds non autorisée. Quant à Walid Romdhani, le frère du prisonnier d’opinion Ramzi Romdhani, qui avait été arrêté le 18 janvier, il a été relâché. […] Pour le Bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Libérez nos étudiantes ..Immédiatement
Après plusieurs années d’activités conjoncturelles, couronnées en 2002 par une grande manifestation consacrée à la commémoration du 50ème anniversaire de l’assassinat de Farhat HACHAD, à laquelle avait pleinement pris part l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) avec le soutien unanime des syndicats français, nous avons, nous membres fondateurs de l’association «VÉRITÉ ET JUSTICE POUR FARHAT HACHAD », pris la décision de redynamiser notre organisation en lui donnant une existence légale et en organisant officiellement les tâches que nous nous sommes assignées à commencer par l’attribution de la Présidence à Hédi JILANI.
Cette évolution intervient suite aux déclarations provocatrices et gravissimes faites par l’un des membres de l’organisation terroriste « La Main Rouge » à la télévision satellitaire AL JAZEERA (Documentaires) au cours du mois de décembre de l’année écoulée (1). L’intéressé ayant, en effet, non seulement révélé l’implication des plus hautes autorités de l’État français de l’époque (1952), à savoir la Présidence du Conseil, dans l’assassinat odieux du leader syndicaliste et national Farhat HACHAD, mais aussi, et surtout, réitéré une véritable apologie du crime en déclarant : « Si c’était à refaire je le refais » !
Une pareille morgue ne peut que susciter consternation et indignation, de la famille de la victime au premier chef, et de tout Tunisien épris de justice et de vérité. Elle traduit, avec une arrogance on ne peut plus dédaigneuse, le mépris absolu du droit à la vie, au droit de combattre l’occupant, et la légitimité de la lutte pour l’indépendance nationale…
Soucieux de la préservation de notre mémoire collective et de notre dignité d’hommes libres ;
Conscients de la nécessité de mettre un terme définitif à l’impunité révoltante dont jouissent les responsables d’un des crimes coloniaux les plus connus, depuis plus d’un demi-siècle ;
Conscients également de ce que l’amitié et la fraternité entre les peuples ne se construisent pas sur le mensonge et l’évitement de la responsabilité juridique et historique, mais sur la vérité et la justice, loin de tout esprit de vengeance ou de ressentiment ;
Nous nous réservons le droit d’user de tous les moyens juridiques pour que la vérité éclate et que justice soit faite, conformément à l’objet de notre association, selon lequel : «notre association a pour but de rechercher et de faire connaître, par tous les moyens légaux, la vérité sur l’assassinat du leader syndicaliste tunisien Farhat HACHAD , et de poursuivre, le cas échéant, tout éventuel responsable de sa mort, à quelque titre que ce soit, devant les juridictions françaises ou/et internationales »
Pour ce faire, nous avons constitué deux équipes de travail : l’une « juridique » dirigée par Me Houcine BARDI, Avocat au Barreau de Paris, et l’autre « historique » coordonnée par M. Hichem ABDESSAMAD. Une action en justice sera enregistrée à cet effet dans les prochains mois, et une campagne sera lancée pour que toute les circonstances de l’assassinat du leader Farhat HACHAD soient élucidées, que les responsabilités soient établies et que justice soit rendue !
Le Président
M. Hédi JILANI
verite.assassinat.fhached@gmail.com.
Paris le 20 Janvier 2010*
Membres Fondateurs : (liste provisoire)
1 – Hédi Jilani
2 – Kamel Jendoubi
3 – Bahija Dridi
4 – Mohamed Trabelsi
5 – Abdeljelil Bédoui
7 – Lakhdar Ellala
8 – Hichem Abdessamad
9 – Houcine Bardi
10- Omeyya Seddik
11- Mrad Gadhoumi
12- Khémaies Ksila
13- Tarek Ben Hiba
14- Najah Chaari
15- Ouarda Habib
16- Abderrazek Horchani
17- Noureddine Baaboura
18- Fathi Tlili
19- Abdessatar Beji
20- Khaled Abichou
21- Khémaies Chammari
22- Adnane Ben Youssef
23- Hamadi Aouina
24- Mohamed Smida
25- Rabeh Arfaoui
26- Mohsen Dridi
27- Noureddine Najjar
28- Tarek Toukabri
29- Nejib Cheffi
30 Naceur Fahem
31- Mohamed Mansar
32- Jalel Matri
33- Mohamed Ben Hinda
34- Mouhieddine Cherbib
Pour voirDocumentaire de Aljazeera Documentaire – sur l’assassinat du leader syndical tunisien Farhat Hachad en 1952 par l’organisation terroriste « La Main Rouge » :
(1) :www.ftcr.eu
* Date anniversaire de la création de l’ UGTT par Farhat Hached le 20 Janvier 1946.
Communiqué de soutien à Rayhana L’obscurantisme et l’intolérance ont encore frappé
Ben Ali, le Parlement est divisé sur l’opportunité
d’accorder au pays un statut de partenariat avancé
Droits de l’Homme en Tunisie: la Commission européenne admet « des lacunes »
La Commission européenne a salué jeudi « les progrès considérables » économiques et sociaux enregistrés, selon elle, en Tunisie, tout en regrettant « des lacunes » dans le domaine des droits de l’Homme dans ce pays. « La Tunisie est un allié important de l’UE dans la région » et « un partenaire proche et fiable », a assuré la commissaire européenne Neelie Kroes au cours d’un débat sur les relations entre l’Union européenne et ce pays du Maghreb au Parlement européen à Strasbourg. Un accord d’association lie la Tunisie et l’Union européenne et des négociations sont en cours pour un partenariat renforcé entre Tunis et l’UE. « Les positions adoptées par ce pays dans les enceintes internationales sont équilibrées et modérées », a-t-elle ajouté. Cependant, a-t-elle admis, « il y a des lacunes dans le domaine de la justice, de la liberté d’expression et dans le domaine du droit d’association ». « Ce ne sont pas +des lacunes+ », s’est indignée l’eurodéputé Verte Hélène Flautre en dénonçant « une dégradation massive et continue des droits de l’Homme et de la démocratie en Tunisie ». « Les libertés fondamentales sont fondamentalement bafouées », a ajouté la parlementaire. Plusieurs députés de gauche ont évoqué le cas du journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik qui purge actuellement une peine de six mois de prison pour agression et doit être jugé en appel samedi à Tunis. Taoufik Ben Brik a été condamné le 26 novembre à 6 mois de prison pour l’agression d’une femme d’affaires, mais ses proches dénoncent une manipulation destinée à le faire taire, après des écrits très critiques dans la presse française contre le président Zine El Abidine Ben Ali. D’après AFP 21/01/2010 à 10:47:37
Tunisie: procès en appel du journaliste dissident Taoufik Ben Brik
Tunisie: Ben Brik reste en prison
AFP 23/01/2010 | Mise à jour : 17:52 | Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik, jugé aujourd’hui en appel après sa condamnation pour violence à six mois de prison le 26 novembre, est maintenu en détention dans l’attente du verdict renvoyé au 30 janvier, a annoncé son avocat Mohamed Abbou. Taoufik Ben Brik (Zoghlami), 49 ans, a répété devant la Cour d’appel de Tunis qu’il était victime « d’une affaire fabriquée par les services spéciaux » pour le punir de ses écrits hostiles au régime du président Zine El Abidine Ben Ali. « J’ai été arrêté deux heures après la parution d’une interview imaginée » avec le président Ben Ali, au moment où il postulait à sa réélection pour un nouveau mandat en octobre dernier, a-t-il déclaré. Lors de son premier procès, il avait déjà dit être « victime d’un traquenard » monté, selon lui, par la police politique pour le faire taire. Il avait été jugé coupable de « faits de violence, outrage public aux bonnes moeurs et dégradation volontaire des biens d’autrui » sur la base d’une plainte déposée par Rym Nasraoui, une femme d’affaires de 28 ans qui l’accuse d’avoir embouti sa voiture et de l’avoir battue et insultée devant deux témoins. Le journaliste, incarcéré depuis le 29 octobre, a été amené de la prison de Siliana (130 km de Tunis) où il avait été incarcéré après sa condamnation. Aujourd’hui, le procureur a demandé l’aggravation de sa peine. Les avocats de la défense ont exigé la libération du journaliste en plaidant « une affaire montée de toutes pièces », des irrégularités « flagrantes », des falsification de signature de leur client, ainsi que le refus de confrontation avec les témoins et la plaignante, tous absents tout au long de la procédure. Le procès contre Taoufik Ben Brik — dont la presse française a publié des écrits très critiques contre le président tunisien — a été dénoncé en France comme un « procès d’opinion » et a suscité des tensions diplomatiques entre Tunis et Paris. L’épouse du journaliste, Azza Zarrad, présente à l’audience, a indiqué avoir été reçue récemment au Quai d’Orsay et au Parlement européen à Strasbourg.
Tunisie: Ben Brik maintenu en détention, verdict le 30 janvier
Le journaliste tunisien Taoufik Ben Brik reste en prison
Un troisième journaliste, Fahem Boukadous, sous les verrous en Tunisie
Mobilisation internationale contre le régime de Ben Ali Un autre journaliste tunisien, Fahem Boukadous, a été condamné, le 13 janvier, à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Gafsa. Selon Reporters Sans Frontières, cette sentence vient en représailles à la couverture que le journaliste avait effectuée des manifestations populaires qui avaient ébranlé la région minière de Gafsa, au début de l’année 2008. Il est ainsi le troisième journaliste à être incarcéré par le régime de Ben Ali, puisque Taoufik Ben Brik et Zouhair Makhlouf sont toujours en détention. L’état de santé du premier se dégrade même dangereusement, et ce, sans qu’une réaction officielle ne vienne mettre un terme à son calvaire. Afin de faire, un tant soit peu, pression sur l’Etat tunisien, l’Association des droits de la personne au Maghreb (ADPM) a adressé, vendredi dernier, une lettre au président Zine El Abidine Ben Ali, l’appelant à intervenir dans les plus brefs délais « pour corriger les excès des institutions en place et rendre à leurs victimes leur liberté ». Le document est paraphé par une trentaine de présidents d’organismes de défense des droits de l’homme, de diverses latitudes. Dans sa missive, l’ADPM rappelle au président Ben Ali son discours de prestation de serment, durant lequel il avait exprimé son « attachement à consacrer la liberté d’opinion et d’expression en Tunisie », ainsi que son « intention d’améliorer la condition des journalistes ». Pourtant, et comme le déplore l’ADPM – ironiquement, serait-on tenté de commenter – « des institutions tunisiennes, notamment la police et le judiciaire, continuent impunément de vider de leur sens vos déclarations et vos intentions ». « Nous vous demandons instamment de veiller à ce que l’appareil gouvernemental traduise concrètement, sur le terrain, dans la rue et devant les tribunaux, votre volonté d’assurer la pleine liberté d’opinion et d’expression », et de garantir aux journalistes des conditions de travail sereines, ainsi qu’une protection contre « l’agression d’institutions hostiles et rétrogrades, qui ne supportent pas les opinions divergentes et les voix discordantes », interpelle l’ADPM. Institutions qui, d’ailleurs, étendent leurs intimidations au-delà des frontières tunisiennes, puisque même l’exil ne protège plus les opposants au régime de Ben Ali. Pour preuve, les menaces de mort répétées proférées à l’égard de Slim Bagga, ancien rédacteur en chef de l’Audace, défunt mensuel de l’opposition, établi actuellement en France. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), qui se dit « très préoccupé » par ces menaces, appelle les autorités françaises à enquêter de façon approfondie sur ces faits. Slim Bagga avait contribué à l’écriture du livre La régente de Carthage, provoquant par la même l’ire du clan Ben Ali. Par Ghania Lassal (Source: Le journal « El Watan » (Quotidint – Algerie) le 17 janvier 2010)
Tunisie: léger séisme à Tataouine
Par Abdel Wahab Hani
Dans une première exceptionnelle, au premier Conseil des Ministres du 5ième et dernier quinquennat, après le dernier remaniement, le Chef de l’Etat a tracé, ce matin, la feuille de route des Ministres de la République, les mettant devant leurs responsabilités et valorisant le rôle et la place de Moncieur le Premier Ministre dans le régime républicain.C’est une première.
Place central de Monsieur le Premier Ministre dans le régime républicain:
Nous avons ressent, à la lecture dudit discours, une démarche visant à rassurer quant à la bonne marche des affaires de l’Etat, entre les mains de Monsieur le Premier Ministre, par ces temps de recrudescence des rumeurs sur la santé du Chef de l’Etat et les tensions qui mineraient l’action publique.
Nous avons surtout retenu cette phrase, à l’adresse des Ministres de la République, qui devrait s’adresser, désormais, à Monsieur le Premier Ministre: « les orienter -les Ministres- vers les solutions à prendre en cas de problème ou de difficulté ».
Certes cette phrase est adressée aux Ministres qui risquent de rencontrer des problèmes dans l’exécution de leurs tâches, mais elle renseigne sur une volonté de rassurer le public et les partenaires de la Tunisie quant à la bonne marche de l’Etat, en application des dispositions institutionnelles inscrites dans la Constitution. Cette dernière attribue une place prépondérante à Monsieur le premier Ministre dans la coordination et la cohésion de l’action gouvernementale, l’arbitrage des choix budgétaires, dans la proposition des nominations des Ministres et dans les cas d’empêchement provisoire.
Ce rappel, ô combien utile, de la fonction et de la place du premier Ministre dans le système républicain met fin aux rumeurs sur la prétendue intorduction d’une Vice-Présidence hasardeuse et incompatible avec le texte et l’esprit de la Constitution.
Elle remet l’institution du Premier Ministère au coeur du système républicain et au régime présidentiel, après des années de doute, entretenues par la pratique médiatique des organes d’Information de l’Etat, notamment, qui ont essayé de releguer voire d’effacer la place et la trace du Premier Ministre.
En témoigne les dépêches de l’agence TAP qui n’ont de cesse essayer d’occulter la présence du Premier Ministre au profit de l’ancien Supra-Ministre, Monsieur l’ancien Ministre des Affaires étrangères A. Abdallah. Lorsque ce dernier se rendait à l’étranger, il avait toute la panplie de la couverture médiatique, de ses « visites officielles », alors que les déplacements du Chef du Gouvernement sont précédés de la formule sclérotique, « sur instruction du Chef de l’Etat » ou « Le Chef de l’Etat s’est adressé… Ce message/discours a été lu en son nom par M. le Premier Ministre », à la 3ième ligne de l’information.
Après le discours de recadrage de l’action gouvernementale, du 22 janvier 2010, les médias doivent s’habituer à un nouveau langage, qui tranche d’avec les méthodes de l’ancien patriarche auto-proclamé de l’Information et adopter un langage digne de la République et du respect de ses Institutions.
Responsabilisation des Ministres de la République: Exit l’hésitation:
Le second point martelé par le Chef de l’Etat concerne la responsabilisation des Ministres, qui sont désormais appelé à « rompre définitivement avec l’hésitation dans la prise de décision concernant une question donnée, sous prétexte d’attendre des consignes ou des ordres venant d’en haut ».
Ils sont appelé en outre « à accorder la plus grande attention et le suivi voulu aux observations, rapports et requêtes émanant du Médiateur administratif, de la Cour des Comptes, du Tribunal administratif et du Citoyen superviseur, en vue de les étudier et de trancher à leur sujet, tout en veillant à intervenir auprès des administrations sous votre tutelle, pour qu’elles répondent sans retard et dans les délais légaux et réglementaires en vigueur, à toute plainte, motion, demande ou requête de manière à préserver les intérêts du citoyen, à sauvegarder ses droits et à faire en sorte que l’Administration soit au service du citoyen et non pas à sa charge. » . Ce qui est de nature, si ledit discours est appliqué dans la réalité, à redonner confiance en ses instances de recours, de contrôle et de régulation, aux yeux de nos concitoyens.
Et une importance particulière devrait être accordé à l’écoute des doléances des citoyens, par le renforcement des« Bureaux de liaisons avec les citoyens » et leur mise sous la responsabilité directe des Ministres, ce que certains font déjà, notamment Monsieur le Ministre de la Santé publique, M. Mondher Zenaïdi.
Enfin la question du Droit à l’Information et de la Liberté de la critique:
Désormais, les Ministres sont appelés à « respecter l’opinion contraire, accepter la critique constructive, tirer profit de toute suggestion judicieuse et de toute évaluation utile, et fournir, aux journalistes et aux citoyens, l’information exacte et le renseignement voulu, avec franchise et réalisme ».
Ces thèmes ont été développés par Monsieur le Premier Ministre Mohamed Ghannouchi lors des débats budgétaires devant les deux Chambres des Députés et des Conseillers.
Espoirs si cette feuille de route est transformé en actions concrètes:
Si cette feuille de route est appliquée à la lettre et à l’esprit, les affaires de la Nation auront à gagner en rapidité, en efficacité et en justesse.
Si ce discours de re-cadrage de l’action gouvernementale est suivi d’effet dans la réalité, le pays tout entier en sortira gagnant.
Un sérieuxBé mol:
Néanmoins, et pour être franc, ce discours ouvre des perspectives réelles, de responsabilisation, de transparence, d’efficacité et de démocratisation, mais des zones d’ombre persistent. Et nous nous limiterons, à ce stade, à évoquer une remarque critique, tout en donnant du crédit positif à cette nouvelle démarche, car nous ne pouvons juger que les résultats et pas les intentions, aussi bonnes soient elles.
Au delà de tout esprit polémiste ou de désir de vengence personnelle, la présence de Monsieur l’ancien ministre A. Abdallah en plein Conseil des Ministres, où seuls les Ministres ‘pleins’ (aucun Secrétaire d’Etat n’a été convié, ni les Ministres-Conseillers près la Présidence hormis les membres du Gouvernement) ont été conviés pose un sérieux problème.
Premièrement:
Sur le plan purement protocolaire, l’ancien Ministre M. Abdallah n’est pas membre du Gouvernement. En témoigne la liste officielle publiée par l’agence officielle TAP, par le portail du Gouvernement et adressé par les voix diplomatiques aux chancelleries des pays amis et frères. Cette présence est de plus en plus problématique que l’ancien ministre M. Abdallah s’est affiché, sur l’aile paire de la table des Ministres, entre les Messieurs les Ministres Ouderni et Zenaïdi, respectivement numéros 3 et 5 dans l’ordre protocolaire du gouvernement attesté par son portail http://www.ministeres.tn.
Certes Monsieur l’ancien Ministre Abdallah a été nommé 4 jours après son limogeage Ministre-Conseiller auprès du Président de la République, mais ce titre de Conseiller ne lui confère pas l’appartenance au Gouvernement de la République, tout comme les Ministres Conseillers près la Présidence Messieurs Mohamed Gueddich, Afifi Garbouj, Hédi M’Henni, Hamed Mlika, Foued Daghfous, Abdelhamid Slama, à en croire leurs titres de Ministres-Conseillers. Seuls Messieurs Ben Dhia, Ministre d’Etat Ministre Conseilelr principal, Porte-parole officiel de la Présidence la Républiaue, et Ouderni, Ministre Directeur du Cabinet présidentiel sont membres du Gouvernement, respectivement numéros 2 et 3 dans l’ordre protocolaire, attesté par le portail précité.
Deuxièmement:
Sur le fond: Monsieur l’ancien Ministre Abdallah est l’architecte du verrouillage de l’Information et du brouillage du message du gouvernement, près de deux décennies durant, en témoigne le lamgage sclérsé qu’il a légué aux organes d’information, étatiques et privés, et dont le paysage nédiatique national a du mal à s’en débarrasser.
En témoigne le piteux état de la communication de notre Dilpomatie et son portail qui somnole depuis des mois et qui ne précise point les dates des activités du Ministre, ni les Chefs de nos Missions diplomatiques à l’étranger. A ce titre, des journalistes de la place ont eu du mal à retrouver le nom de notre Ambassadeur Représentant permanent auprès des Nations Unies à New York, son Excellence Ghazi Jomaa. Il ne semble trop tard pour que Monsieur l’ancien Ministre Abdallah puisse se rattraper pour être le symbôle d’une nouvelle politique d’ouverture du secteur de l’Information.
Accordons le crédit de la bonne attitude à cette attitude:
Hormis cet aspect qui nous semble négatif et porteur de doute, le discours présidentiel de re-cadrage de l’action gouvernementale, est une première qui mérite, à notre humble avis de citoyen, d’être saluée, encouragée et suivie de prêt, les jours, les semaines et les mois à venir.
Dossiers urgents:
Des dossiers urgents attendent les Ministres, chacun dans ses prérogatives républicaines. Des décisions urgents sont à prendre, dans les heures, les jours, les semaines et les mois à venir, sur la voie des réformes démocratiques tant attendues.
Nous nous contenterons ce soir de rappeler les demandes de passeports en souffrance, pendant des mois, parfois pendant une ou deux décennies, des Exilés AÏDOU / Retornados:
Nous avons à l’esprit les demandes urgentes des AÏDOUN / Retornados Si Abdessaalem Bouchdekh, Si Adel Ghannouchi, Si Tahar El-Hasni, Si Zouhir Latif, Si Boubaker Sayem, Si Dr Abdelmajid Najjar, Si Ridha Driss, Si Abdeljelil Saïdi… et tant d’autres. Que les Ministres de l’Intérieur et des Affaires étrangères ordonnent la délivrance rapide de ces passeports.
Si les consignes s’appliquent dans la réalité, ce dernier quinquennat sera celui de la Responsabilisation de l’action gouvernementale au service de nos concitoyens. Nous souhaitons vibement qu’il sera aussi celui de la Transition démocratique tant attendue…
Notre phrase « Un vent de Changement souffle sur Tunis » pourrait alors s’avérer porteuse de sens et d’espoir.. A suivre..
Paris, le 22 janvier 2010
Abdel Wahab Hani
Ci-après le dépêche de la TAP reproduisant le discours présidentiel:
CARTHAGE, 22 janv 2010 (TAP) – Le Président Zine El Abidine Ben Ali a défini, dans l’allocution qu’il a prononcée, vendredi, à l’ouverture des travaux du Conseil des ministres, les contours du plan d’action gouvernemental pour la prochaine étape, précisant les missions du Premier ministre et des membres du gouvernement dans la mise en oeuvre de la politique de l’Etat, conformément aux choix initiés par le Président de la République, à l’importance qu’il accorde aux préoccupations et aspirations des citoyens et aux objectifs et orientations qu’il a tracés pour le prochain quinquennat dans son programme « Ensemble, relevons les défis ».Voici le texte intégral de l’allocution du chef de l’Etat:
Au Nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,
Nous ouvrons, aujourd’hui, avec la bénédiction de Dieu, les travaux du premier Conseil des Ministres à se tenir à la suite du récent remaniement ministériel.
Il nous plaît, en cette circonstance, de vous exprimer, à tous, nos vives félicitations pour les responsabilités gouvernementales qui vous ont été confiées, et de vous souhaiter la pleine réussite dans votre mission.
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Nous saisissons, en outre, cette occasion pour exprimer à vos prédécesseurs, les ministres et secrétaires d’Etat qui ne font plus partie du gouvernement, nos remerciements et notre considération pour les efforts qu’ils ont déployés et les services qu’ils ont rendus, tout en les assurant de notre souci de les entourer de la sollicitude qu’ils méritent, et de mettre à profit leur expérience, dans de nouvelles fonctions.
Dans ce contexte, nous tenons à souligner que le récent remaniement ministériel s’inscrit dans le cadre de notre volonté de développer l’action du gouvernement, en fonction de chaque étape, de ses spécificités et de l’impératif d’adaptation permanente aux nouvelles données nationales et internationales.
Votre prestation de serment devant le Président de la République est une consécration aussi majeure que cruciale de l’engagement que vous avez pris de respecter le texte de votre serment, dans l’accomplissement de votre tâche, afin d’être dignes de la confiance et de la responsabilité dont vous avez été investis, et de démontrer, avec compétence et aptitude, que vous êtes du meilleur exemple.
Il est sans doute utile de réaffirmer, à cet égard, que la formation gouvernementale œuvre à mettre en exécution la politique générale que le Président de la République trace dans tous les secteurs et domaines spécialisés, et cela en coordination avec Monsieur le Premier ministre et sous son suivi.
Monsieur le Premier ministre est aussi chargé, dans le cadre des choix que définit le Président de la République, de faciliter le travail aux membres du gouvernement, dans l’accomplissement des tâches qui leur sont confiées, et de les orienter vers les solutions à prendre en cas de problème ou de difficulté.
Il est, en outre, chargé d’assurer la liaison et la complémentarité entre plusieurs ministères, lorsqu’il s’agit d’une question donnée requérant la conjonction des efforts et des moyens dans l’action du gouvernement.
Quant au ministre, il est le premier responsable en charge de toutes les questions qui intéressent son département et le personnel y travaillant, aux plans de l’administration, de la gestion, de l’approche et de l’exécution.
De son côté, le secrétaire d’Etat n’est ni le rival du ministre ni l’objet de méfiance et de prudence, mais plutôt l’assistant du ministre, étant appelé, lui aussi, à assumer sa part de responsabilité dans la gestion du ministère, dans son domaine de compétence, sous la tutelle du ministre concerné, car le ministre et le secrétaire d’Etat travaillent, l’un comme l’autre, dans un cadre collectif, fait de coopération, de complémentarité et d’harmonie.
La tâche du ministre va au-delà de la supervision du fonctionnement des rouages de son département, pour s’étendre à la coordination entre les diverses directions, les différents services et organismes qui en dépendent, à la stimulation de leurs activités, à l’amélioration de leur rendement, à la promotion de leurs prestations et au perfectionnement de la gestion des ressources humaines et des moyens matériels dont ils disposent.
Le ministre est tenu de coopérer avec toutes les compétences et toutes les parties qui peuvent lui apporter le » plus » requis, dans les actions qu’il entreprend et les initiatives qu’il prend.
Il est, désormais, impératif de rompre définitivement avec l’hésitation dans la prise de décision concernant une question donnée, sous prétexte d’attendre des consignes ou des ordres venant d’en haut.
Car, le ministre jouit de toutes les prérogatives que nous lui avons attribuées pour qu’il puisse prendre la décision appropriée au moment approprié, concernant toute question dont il est saisi et relevant de sa compétence ; sauf dans des cas exceptionnels revêtant un caractère délicat et une difficulté donnée.
D’un autre côté, la mission du ministre ne se limite pas au règlement des problèmes existants ni à l’accomplissement des tâches courantes, mais va bien au-delà pour s’étendre à l’impératif d’effort de réflexion, de conception et d’initiative, dans le contexte d’une stratégie pratique exhaustive dans le traitement des problèmes posés, l’élimination des obstacles et difficultés, la définition des perspectives, l’élaboration des approches, la présentation de suggestions et l’introduction du dynamisme et de l’esprit d’effort collectif dans les activités de son ministère.
Notre pays ayant à entamer, durant l’année en cours, l’exécution de notre programme pour le prochain quinquennat, sous le slogan » Ensemble, relevons les défis « , le devoir vous impose, à tous, d’assurer la mobilisation requise pour le suivi de la mise en œuvre de ce programme et de veiller à la concrétisation de ses objectifs, chaque ministère dans le domaine qui lui revient et en coopération avec toutes les parties concernées, en vue de doter la Tunisie d’un surcroît de progrès et d’invulnérabilité et de la hisser au rang des pays développés.
Dans ce contexte, je tiens à rappeler à Messieurs les Ministres, la nécessité d’accorder l’attention qui s’impose aux » Bureaux des relations avec le citoyen « .
Car, nous voulons que ces bureaux aient pour vocation d’être ouverts aux citoyens pour les accueillir, les orienter et leur permettre d’avoir accès aux prestations administratives dont ils ont besoin, et cela avec la diligence et l’efficience requises, loin de tout aspect de routine et de nonchalance et dans le cadre de la loi et des réglementations en vigueur.
Eu égard à l’importance particulière que nous attachons aux préoccupations des citoyens et à notre souci de satisfaire leurs demandes et de répondre à leurs besoins, nous avons assigné au ministre lui-même la supervision directe des » Bureaux des relations avec les citoyens « , afin qu’il en confie la gestion, sous son contrôle, à un haut cadre nanti d’une connaissance approfondie et précise de tous les rouages du ministère et des filières à suivre pour accéder aux prestations requises.
C’est pourquoi nous appelons Messieurs les Ministres à assurer le suivi et le contrôle des activités des » Bureaux des relations avec le citoyen « , à leur fournir tout ce dont ils ont besoin pour accomplir au mieux leur tâche, et à intervenir énergiquement, au besoin, en cas de manquement, d’incapacité ou de négligence.
Nous vous appelons, en outre, à accorder la plus grande attention et le suivi voulu aux observations, rapports et requêtes émanant du Médiateur administratif, de la Cour des Comptes, du Tribunal administratif et du Citoyen superviseur, en vue de les étudier et de trancher à leur sujet, tout en veillant à intervenir auprès des administrations sous votre tutelle, pour qu’elles répondent sans retard et dans les délais légaux et réglementaires en vigueur, à toute plainte, motion, demande ou requête de manière à préserver les intérêts du citoyen, à sauvegarder ses droits et à faire en sorte que l’Administration soit au service du citoyen et non pas à sa charge.
Nous tenons à rappeler, d’un autre côté, que le ministre est tenu de suivre le fonctionnement des divers rouages de son ministère et d’être au fait des lacunes, besoins et griefs éventuels, signalés par la presse ou par les citoyens.
Nous réaffirmons, une fois de plus, l’importance que nous attachons aux » Bureaux d’information » des ministères et à leur rôle d’orientation, d’information et de réponse aux questions, observations et critiques portant sur les activités du ministère concerné, sans que cela puisse donner lieu à une quelconque gêne ou embarras.
C’est que nous sommes dans un pays démocratique pluraliste où l’information est libre et le citoyen responsable.
Nous devons, dès lors, respecter l’opinion contraire, accepter la critique constructive, tirer profit de toute suggestion judicieuse et de toute évaluation utile, et fournir, aux journalistes et aux citoyens, l’information exacte et le renseignement voulu, avec franchise et réalisme.
En conclusion, nous vous réitérons nos félicitations les plus chaleureuses, en priant Dieu de nous accorder, à tous, la réussite en tout ce qui profite à notre pays et à notre peuple. »
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