21 juillet 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2615 du 21.07.2007

 archives : www.tunisnews.net


Hélène Flautre :Lettres de Mme Flautre en soutien à Maître Ayadi et à Mr Mestiri Extraits du dernier rapport de l’AMJ (Situation des libertés de la presse dans les pays africains) AFP: Tunisie:Un passeur et cinq clandestins condamnés à la prison AFP: Tunisie: des festivals d’été entre traditions, maraboutisme et pop culture Reuters:Tunisia buys milling wheat, feed barley in tender Agrimarket: Russia: ASTON won a tender of wheat delivery in Tunisia Communication de M Malek Kéfif à propos de sa démission du Comité du 18 Octobre pour les Droits et les libertés Jelassi Afef: En réponse à ME Mokhtar Yahyaoui Tunisien: Le vent tourne à Washington Le Temps: Veillées nocturnes – Embellissement et vandalisme Gardiens autoproclamés Reuters:Gaza-Le moment est propice pour écraser le Hamas, dit un général  israélien


 

Lettres de Mme Flautre en soutien à Maître Ayadi et à Mr Mestiri

Les lettres ont été envoyées à : – ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UE – Président du Haut Comité des Droits de l’Homme et Libertés Fondamentales (M Moncer Rouissi) – Président de l’Assemblée Nationale (M. Fouad Mebazaâ) – Ministre des affaires intérieures et du Développement local  (M. Rafik Belhaj Kacem) – Ministre de la Justice et des DH (M. Bechir Tekkari) ———-

PARLEMENT EUROPÉEN Hélène Flautre Présidente de la sous commission des droits de l’Homme
 
                                                                                                            Le 20 juillet 2007 Monsieur le Président du Haut Comité des Droits de l’Homme et Libertés Fondamentales Cher Mr Moncer Rouissi, Je me permets de vous solliciter à propos de la situation de Maître Raouf Ayadi. Ancien membre du Conseil de l’ordre des avocats, ancien secrétaire général du Comité National pour les Libertés en Tunisie et vice-président du Congrès pour la République, Maître Ayadi  est un défenseur reconnu et respecté des droits humains. Le 14 avril 2007 au matin, Maître Ayadi a été agressé alors qu’il s’apprêtait à plaider l’affaire d’un groupe de jeunes accusés au titre de la loi antiterroriste devant la 4e chambre du Tribunal de première instance de Tunis. Il aurait été frappé à coups de pieds par des agents de police en civil. En conséquence, il n’a pu ni accéder à la salle d’audience ni assurer la défense de ses clients. C’est pourtant contre lui qu’une information judiciaire pour agression sur la personne du chef de poste de Bâb Bnet (dont dépend le Palais de justice) a été ouverte, après que Maitre Abdelfattah Mourou ait été auditionné le 12 juillet par le procureur de la République comme témoin de l’agression du 14 avril. En parallèle, Maître Ayadi continue d’être victime d’une odieuse campagne de calomnie visant son honneur et celui de sa famille. Le 7 juillet dernier par exemple, un DVD lui a été communiqué, contenant un photomontage mettant en scène son épouse. Les services de police situés rue Charles de Gaulle ne lui ont pas laissé les moyens de dénoncer cette pratique. Enfin, je me permets de vous rappeler que depuis 2000, Maître Ayadi subit un harcèlement policier, continu et en dehors de toute légalité, au seul titre de ses activités en faveur des droits de l’Homme. Son étude est sous la surveillance permanente d’une faction de policiers en civil chargée d’intimider ses clients, le soumettant ainsi à un véritable boycott économique. Dans le même temps, il subit un acharnement fiscal et administratif, ayant été expulsé de son bureau situé en face du Palais en juin 2006 en dehors de toute procédure légale. Je termine en vous rappelant que la Tunisie a librement consentie aux obligations contenues dans le Pacte International des Droits Civils et Politiques qu’elle est désormais tenue de respecter, notamment au regard de la situation évoquée en ses articles 1, 17, 19 et 26. De même, la Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des Droits humains assure à ces militants la possibilité d’effectuer leur travail légitime en toute sécurité, notamment en ses articles 6 et 12. Par ailleurs, la protection des défenseurs des droits de l’Homme est également une priorité de l’Union européenne et l’Accord d’Association qui lie la Tunisie et l’Union européenne se fonde sur le respect des droits de l’Homme (article 2). En conséquence, je vous demande de mettre en œuvre tous les moyens à votre disposition pour qu’une enquête effective, impartiale et indépendante intervienne dans les plus brefs délais afin que les responsables soient poursuivis en justice. De plus, j’insiste pour que Maître Ayadi, comme tous les défenseurs des droits de l’Homme, travaillent sans entrave et dans des conditions garantissant  leur sécurité.  En vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien apporter à la présente lettre. Je vous prie d’agréer, Monsieur Rouissi, mes salutations distinguées, Hélène Flautre  —————————————–  
 
PARLEMENT EUROPÉEN Hélène Flautre Présidente de la sous commission des droits de l’Homme
Bruxelles, le 20 juillet 2007  
 
Monsieur   , Cher Mr  Je tiens à attirer votre attention sur le cas de Monsieur Omar Mestiri, directeur de la rédaction du journal online Kalima, convoqué le 2 août 2007 devant le tribunal de première instance de Tunis pour répondre d’une plainte pour diffamation déposée par Monsieur Mohamed Baccar. Cette plainte pour diffamation fait suite à un article publié le 5 septembre 2006 par Kalima dans lequel était évoquée la réhabilitation de Mohamed Baccar, avocat radié du barreau pour avoir été condamné à plusieurs reprises pour faux et escroquerie. Pourtant, l’instruction qui a été menée à ce procès s’est centrée non pas sur le caractère prétendument diffamatoire de cette information mais sur la source qui a permis à M. Mestiri d’en prendre connaissance. Il apparaît donc très clairement qu’il s’agit là d’une procédure judiciaire abusive visant à intimider M. Mestiri afin qu’il révèle cette source, ce qu’il refuse de faire à bon droit. Cette règle déontologique internationalement reconnue est en effet fondamentale pour l’exercice de la liberté d’expression et de la presse. Dès lors, je vous serais gré d’arrêter les poursuites engagées contre M. Mestiri qui s’apparentent à du harcèlement judiciaire contre un journaliste qui ne cherche qu’à exercer son droit légitime à informer ses concitoyens. Je tiens par ailleurs à protester contre le fait que le site du journal Kalima soit en toute illégalité bloqué. En l’absence de toute décision judiciaire motivant cette mesure, il s’agit d’une atteinte grave à la pluralité de l’information. Je souhaite que cette mesure arbitraire soit levée et qu’une autorisation de publication soit délivrée au journal Kalima. Je termine en vous rappelant que la Tunisie a librement consentie aux obligations contenues dans le Pacte International des Droits Civils et Politiques qu’elle est désormais tenue de respecter, notamment au regard de la situation évoquée en son article 19. Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur  , l’expression de mes sentiments distingués. Hélène Flautre

Extraits du dernier rapport de l’AMJ (Situation des libertés de la presse dans les pays africains)

 
Tunisia 28 February — The Tunisian authorities banned issues of two French publications, the daily « Le Monde » and the weekly « Le Nouvel Observateur », and blocked the website of a third, the daily « Liberation », because they contained articles by Tunisian journalist Taoufik Ben Brik critical of President Zine el-Abidine Ben Ali. Brik had been silent for three years but has begun to write again. The Tunisian authorities seem determined to ensure that his articles are not seen in the country. Reporters Without Borders said « it must be said that the Ben Ali regime has mastered the art of filtering news and information and preventing the dissemination of any criticism of the president ». 2 April — Managing Editor Omar Mestiri of the banned online newspaper Kalima is facing a prison sentence of between one and three years because he has refused to provide the identity of his sources for a story about an attorney whom he accused of fraud and forgery and because he is alleged to have defamed the attorney. He was summoned by the public prosecutor to answer questions about the alleged defamation offence. The Observatory for the Freedom of Press, Publishing and Creation in Tunisia (OLPEC) has demanded that the case be closed as it believes that Mestiri was only practicing his profession as a journalist. It also called for the repeal of the articles of law that provide for imprisonment for press offences. 9 April — Al-Jazeera correspondent in Tunisia Lotfi Hajji, who is also president of the Tunisian Union of Journalists, was assaulted by police and banned from covering a major political event in the country, the fifth ban in a month. The latest incident occurred when Hajji arrived at a meeting of the Parti Progressiste Democratique. His entrance into the building was blocked by police in plain clothes who roughed him up. May 3 — Journalist Slim Boukhdir was attacked outside his lawyer’s office in Tunis by plain clothed police agents who kicked and assaulted him and denounced him as a « traitor » and a `spy ». On May 15, Boukhdir was attacked again as he left an Internet cafe by an assailant he had previously seen in the company of the police who are « in charge of watching him ». Boukhdir linked these attacks to the articles he wrote about the deaths of seven people in a stampede at a concert in Sfax (270-km south of Tunis) that was part of Lebanese TV’s version of the Star Academy song competition. He blamed the deaths on the negligence of the concert’s organiser, who is a relative of the President Zine el-Abidine’s wife, Leila Ben Ali. Sources: Human Rights Watch, Reporters Without Borders (RSF), Committee to Protect Journalists (CPJ), Journaliste en Danger (JED), Arabic Network for Human Rights Information (HRinfo), Center For Media Studies and Peace Building (CEMESP), International Freedom of Expression ExChange (IFEX), Media Foundation for West Africa (MFWA), ARTICLE 19, Index on Censorship, and local correspondents and newspapers. The present report was prepared by Raymond Louw, Editor and Publisher of the current affairs weekly newsletter, Southern Africa Report. Mr Louw is also the chairperson of the Media Freedom Committee of the South African National Editors’ Forum and Africa Representative of the World Press Freedom Committee. (Source: document diffuse par l’OJM, juillet 2007) Lien : http://www.wan-press.org/IMG/pdf/AnnexTableMountain.pdf

 

 Tunisie

Un passeur et cinq clandestins condamnés à la prison

 

 
AFP   Publié le : 21.07.2007 | 14h12 Un tribunal de Tunis a condamné à la prison ferme un passeur et cinq candidats tunisiens à l’émigration clandestine, a rapporté samedi le quotidien Assabah. Le passeur s’est vu infliger un an de prison pour avoir « aidé des personnes à émigrer illicitement » et les cinq candidats à l’immigration ont été condamnés à six mois d’emprisonnement chacun pour « tentative de franchissement illégal des frontières », selon le journal. Cinq personnes, âgées entre 22 et 28 ans, avaient été interpellés par les gardes-côtes à Radès (banlieue sud de Tunis), alors qu’elles s’apprêtaient à rallier le sud de l’Italie, à bord d’une barque, moyennant le versement de l’équivalent de 600 euros au passeur. Avec plus de 1.300 km de frontières maritimes, la Tunisie est devenu un pays d’origine et de transit de migrants clandestins cherchant à rejoindre l’Europe par le sud de l’Italie, au péril de leur vie. Vingt-quatre clandestins qui avaient tenté mercredi de forcer l’équipage d’un bateau de pêche tunisien de les emmener à Lampedusa, (Sud de l’Italie) font actuellement l’objet de poursuites et risquent des peines de prison de dix ans au minimum. Les gardes-côtes tunisiens avaient repêché entre le 28 juin et le 2 juillet les corps de vingt migrants clandestins africains au large de Ben Guerdane, près de la frontière libyenne. Les opérations de sauvetage se sont multipliées en Méditerranée, le beau temps facilitant la navigation pour des embarcations de fortune.


Tunisia buys milling wheat, feed barley in tender Thu 19 Jul 2007, 13:29 GMT
 
HAMBURG (Reuters) – Tunisia’s state grains agency has purchased 150,000 tonnes of soft milling wheat and 100,000 tonnes of feed barley in a tender which closed on Thursday, traders said. The tender had sought bids for 125,000 tonnes of milling wheat and 75,000 tonnes of feed barley. Origin of both the wheat and barley purchased was optional. The wheat was purchased in several consignments with prices ranging between $312.95 and $321.98 a tonne c&f. Shipment was between late August and September. The barley was also purchased in several shipments at prices between $294.23 and 299.23 a tonne c&f. Shipment was between September and October. Likely barley origin was thought to be the European Union, Russia and even possibly the United States. In its last tender on June 21, Tunisia purchased 117,000 tonnes of soft milling wheat at between $271.17 and $276.99 a tonne c&f. This was a considerable price increase against the country’s previous tender on May 25, when it bought 92,000 tonnes of optional origin milling wheat at $248.89 a tonne c&f. Since then, international grain prices have risen strongly, partly because of a virtual export ban by Ukraine and partly because of fears of poor harvests in several key grain producing regions. On July 6, Tunisia bought 108,000 tonnes of optional origin feed barley at between $276.75 and $286.49 a tonne c&f. © Reuters 2007. All Rights Reserved. 

07/19/2007 09:37  Russia: ASTON won a tender of wheat delivery in Tunisia

 
Until the end of July of the current year, export trade operation of state concern « ASTON » (« ASTON AGRO-INDUSTRIAL AG ») will export over $6.5 mln to Tunisia, informed press service of the company. This contract was the result of the company’s victory in tender, issued by the government of Tunisian company « Office des Cereales ». Except « ASTON AGRO-INDUSTRIAL AG », such companies as Louis Dreyfus, Cargill, Glencore, Soufflet Group and others took part in the tender. In October last year, « ASTON » has already become winner of the tender of wheat export to Tunisia, when the sum of the contract was over $11 mln. Delivery term was two months and agreement was successfully realized. Company « ASTON » became the first Russian grain trader who proceeded to the large-scale trade operation in Tunisia. Lien: http://www.agrimarket.info/showart.php?id=47815

Acer goes to Tunisia

 
Acer will be delivering high-end desktops and notebooks to the Tunisian Ministry of Education (MoE) and the Ministry of Technology (MOT). In the third deal of its kind, Acer became committed to delivery of 1,800 high-end commercial desktops to the Tunisian Ministry of Education. Acer has already supplied more than 4,758 desktops to the Ministry of Education in the last two years. Acer Computers has been the vendor of choice for the Tunisian Ministry of Technology for two years, with more than 8,950 notebooks and desktop computers already delivered. As part of the deal, the IT vendor will also provide after sales support through its partner Tunisie Micro Informatique. “We have had a close association with Acer Computers on strategic enterprise projects, and this new deal solidifies and demonstrates the corporate and business offering we can provide to valued clients,” said Mondher BenAyed, CEO, Tunisie Micro Informatique. The vendor has been targeting the educational institutions across the region. It has been supplying to ministries of education in Oman, Ethiopia, Morocco and Jordan with high-end Acer Computers. “This deal is not just a significant milestone for Acer, it is a reflection of the strength and presence of Acer as a brand, especially with educational institutions across the region,” said Mohammed Hilili, country sales manager, North & West Africa, Acer Computer, (M.E). (Source: “COMPUTER NEWS MIDDLE EAST”, le 19 juillet 2007)


 

Tunisie: des festivals d’été entre traditions, maraboutisme et pop culture

 
AFP  sam 21 juil, 9:28 Les festivals qui battent leur plein en Tunisie, des côtes Nord jusqu’aux régions désertiques du Sud, tentent de renouer avec des pratiques artistiques locales et concilier tradition et culture pop. Le festival de Carthage (banlieue de Tunis), moment fort de la saison estivale, a inauguré à la mi-juillet sa 43e édition avec un spectacle faisant la part belle à la tradition. « Voix de Tunisie » monté par Mourad Sakli, directeur du prestigieux Centre de la musique arabe et méditerranéenne, a fait défiler dans des tableaux colorés près de 200 artistes dans de somptueux costumes traditionnels. D’élégants tapis noués à la main de Kairouan (Centre), de kilim et mergoum aux motifs chatoyants du Sud, le décor planté dans l’amphithéâtre romain de Carthage se voulait une mosaïque du terroir. Le spectacle revisitait des registres musicaux anciens, des contes de la geste populaire, expressions rurales et chants des îles, avec fantasia et rituel soufi des différentes confréries. Les affiches du festival, qui ont envahi les rues de Tunis, annonçaient aussi des variétés. En plus des spectacles dédiés aux jeunes (Magic System et L5), les Tunisois pouvaient écouter entre autres le Français Dany Brillant, l’Irakien Kadhem Essaer, ou rire aux éclats avec l’humoriste marocain Gad Elmaleh. Au nord, Tabarka a ouvert le bal par une rencontre inédite entre l’Américain Yusef Latif et les frères Belmondo (France), enchaînant avec le Colombien Yuri Buenaventura, avant de danser jusqu’au 20 août aux rythmes latino ou raï. Pour cette station balnéaire, le festival est une occasion de promouvoir le tourisme, occuper et divertir ses jeunes tentés par l’immigration. Au centre de la Tunisie, dans l’amphithéâtre d’El Jem (250 km de Tunis), on a pu savourer la prestation de l’orchestre du bal de l’Opéra de Vienne. Hammamet, la station huppée du Nord-Est, célébrait cette année les arts de la scène, avec des pièces de théâtre à succès dont « Corps Otages » de Fadhel Jaïbi, une oeuvre un moment censurée et traitant de l’embrigadement des jeunes dans les courants extrémistes. Chants tziganes, flamenco et musique pop sont également à l’affiche. En supplémment, chaque ville et village y va de sa fête pour célébrer un produit du terroir comme l’olivier, la vigne ou le poulpe. « Autant d’occasions de métissage et d’ouvertre d’horizon », affirme Raja Farhat, directeur du festival de Carthage. Un temps délaissées, les fêtes maraboutiques ont été remises au goût du jour et attirent des milliers d’adeptes à Sidi Ali Hattab (près de Tunis) comme à Sidi Bou Ali, dans l’oasis de Nefta, à la lisière du désert. Percussions, transes, chants liturgiques et concours équestres rythment les « zerda » dans les mausolées, où le couscous est généreusement distribué. D’autres rituels païens continuent à défier le temps comme à Sousse (Centre-Est), où le festival d’Aoussou célèbre le Dieu de la Mer par un grand carnaval le 25 juillet. Air du temps oblige, la Tunisie est devenue une Mecque de DJ comme le Français David Guetta ou l’Américain Sandy Revera, au bonheur d’un public fortuné. Une diversité voulue à l’image de la Tunisie, un pays arabo-musulman cherchant à « concilier modernité et tradition », comme au temps des troubadours nomades d’il y a des siècles, ajoute M. Farhat. (Source: RTL INFO le 21 juillet 2007) Lien: http://www.rtlinfo.be/news/article/17134/–Tunisie:+des+festivals+d%C3%A9t%C3%A9+entre+traditions,+maraboutisme+et+pop+culture


Communication de  M Malek Kéfif à propos de sa démission du Comité du 18 Octobre pour les Droits et les libertés  

 
Suite à une longue grève de la faim entamée par nombre de dirigeants politiques, de responsables associatifs et de personnalités indépendantes pour d’interpeller les consciences à l’échelle nationale et internationale sur l’urgence de la promulgation d’une loi d’amnistie en faveur de toutes les victimes de procès d’opinion, Sur l’état de la liberté de la presse et sur les entraves à la liberté d’association,  il a été annoncé la création du « Comité du 18 Octobre pour les Droits et les libertés » afin de poursuivre l’action de plaidoyer et de mobilisation en faveur du rétablissement de ces droits dans un cadre rassembleur et consensuel. Au cours de ces deux années d’existence, malgré les difficultés inhérentes à certaines faiblesses connues de la clase politique et le harcèlement des autorités, le Comité a pu sauvegarder son existence et mener avec des fortunes diverses quelques actions dans la stratégie qu’il s’est fixé. J’ai assumé jusqu’à une date récente en tant qu’indépendant, la responsabilité de mon appartenance au dit Comité , cependant, mon adhésion ayant fait l’objet en temps utile d’un avis public, il m’a semblé que dans le respect de la similitude des formes, il est légitime aujourd’hui d’annoncer publiquement ma décision de retrait du Comité après en avoir avisé depuis le 07 juillet dernier mes collègues qui ont fait un choix différent. Tout  en  respectant les décisions et les  motivations de ceux parmi eux qui ont visiblement préféré prendre leur distance dans la discrétion, de ceux qui demeurent convaincus de l’opportunité de la voie adoptée ou ceux qui ont avalisé dans la pratique une délégation inconditionnelle de parole et outre le fait que ce retrait ne fait qu’entraîner un état de fait du niveau de ma participation aux instances effectives du Comité et qu’il a fait l’objet d’une lettre explicative adressée à qui de droit ,Je reste convaincu que le débat politique ne peut gagner en sérénité et en maturité que dans la clarté et la responsabilité de chacun.

 En réponse à ME Mokhtar YAHYAOUI

 
Me JELASSI Afef, avocate à Tunis/
 
Ces derniers jours, certains confrères ont distribué au Palais de Justice et à la maison de l’avocat un « document » consistant en un article rédigé par ME Mokhtar YAHYAOUI, dans lequel il commente les dernières élections pour la présidence de la section de Tunis, en réponse à l’analyse faite sur « Réalités » par ME Abdelaziz MZOUGHI.
J’ai jugé utile de lui consacrer quelques lignes, mais je vous dis d’emblée, le commentaire de ME Mokhtar YAHYAOUI est tellement burlesque que je n’ai pas trouvé plus approprié qu’un ton léger pour en parler. Le faire « sérieusement » reviendrait à nier le caractère drôle du texte dont je ne doute pas une seconde qu’il a échappé à la volonté de son auteur.
S’agissant de la forme :
1- Le texte contient des fautes d’orthographe et de grammaire invraisemblables rendant certains de ses passages carrément incompréhensibles, à moins que l’auteur, dans un accès de génie, ait pu créer ses propres règles de grammaire et d’orthographe pour qu’elles soient au diapason avec la finesse inégalable de ses idées, quoique je n’aie pas pu saisir la finesse si finesse il y a, et je vous jure ce n’est pas la volonté ni les efforts qui faisaient défaut.
D’aucuns jugeraient inacceptable de ma part d’introduire dans le débat des considérations relatives à des fautes de grammaire et d’orthographe, je réponds que c’est l’auteur, lui-même, qui a choisi de s’exprimer en cette langue, et qu’il pouvait tout de même s’assurer que son texte serait au moins compréhensible. Il aurait pu choisir une autre langue, le slave par exemple, ou le tifinnagh, qui par ailleurs est une langue sublime. Et puis je vous dis sincèrement je crois profondément que dans ce cas précis, la forme et le fond sont les deux facettes d’une même pièce.
2- Petite remarque : Lorsqu’on cite quelqu’un, la moindre des choses c’est de reprendre littéralement et fidèlement ses expressions pour éviter de déformer ses propos. C’est ce que ME YAHYAOUI a oublié de faire lorsqu’il a cité ME MZOUGHI (Dé-for-mer pa-ro-les pas bien ! mau-vais !)
S’agissant du fond :
( Je tiens à m’excuser d’avance pour les fautes figurant dans les passages cités de l’article de ME YAHYAOUI. Je les ai reproduits texto.)
Dans son premier paragraphe, ME YAHYAOUI a parlé du devoir de respect dû à la majorité, par tout un chacun qui prétend être démocrate. Dans un autre paragraphe, il a qualifié ceux qui ont voté pour ME KILANI de « défenseurs des principes et des valeurs » et il a osé traiter ceux qui ont voté pour ME TABIB d’ « opportunistes calculateur imbu de leur égo démesurés et totalement déracinés de leur réalité ».
Une remarque s’impose : Il me semble que la conception que ME YAHYAOUI a de la démocratie est une conception primitive révolue depuis longtemps et qui, si on l’applique, conduit inévitablement à la dictature de la majorité.
Aujourd’hui, lorsqu’on veut savoir si la démocratie est bien, peu, ou pas du tout appliquée dans un pays, une corporation…etc., on commence par vérifier quel rôle est donnée à la ou aux minorités. Dans tout système démocratique, la majorité et la minorité ont des devoirs équivalents et réciproques. La majorité doit faire en sorte que la minorité soit respectée et préservée pour qu’elle puisse remplir sa mission qui est celle de contrôler et de dénoncer les abus et les dérapages que la majorité serait tentée de commettre.
Elle est très loin cette époque où démocratie signifiait « dictature de la majorité ». Aujourd’hui, majorité et minorité sont considérées comme étant partenaires dans toute entreprise se disant démocratique. Mais, il me semble que ME YAHYAOUI n’a lu que dans les vieux livres, (mais là, ils sont vraiment très vieux, franchement !) ce qui rend en quelque sorte excusables les insultes qu’il nous a adressées.
ME YAHYAOUI prétend qu’il n’y a pas « d’opposition de programme avec ME Chawki ni aucun des autres candidats, mais une opposition sur le système pour lequel on lutte et qu’on croit le seul capable de permettre à tous les programmes de s’exprimer et à celui des avocats d’être appliquer ».
De deux choses l’une : soit ME YAHYAOUI n’a pas lu les programmes des candidats, soit il en fait intentionnellement abstraction parce que son but, comme il le dit, est de lutter pour permettre à « tous les programmes » de s’exprimer.
Qu’est-ce qu’il entend par l’expression « tous les programmes » qu’il distingue nettement du « programme des avocats » ? et puis pense-t-il vraiment que tous les avocats sont d’accord sur un seul et unique programme ? Veut-il reléguer ce qu’il appelle « le programme des avocats » au second plan en attendant que « les autres programmes » s’expriment ?
Les autres programmes c’est quoi au juste ? Je crois qu’il veut parler de la défense des chômeurs, des droits des dockers, de ceux des figurants qui sont exploités par les sociétés capitalistes de production cinématographique, et même des droits des poissonniers du marché central, et j’en passe.
Au fait, à quand, ME YAHYAOUI, la défense des intérêts syndicaux des avocats ? A quand la mise à jour des méthodes de travail de nos élus avec les nouvelles technologies ? A quand un règlement intérieur, le seul à même de préserver la déontologie ou ce qui en reste ? A quand l’étude sérieuse et responsable des problèmes des jeunes avocats en général et des avocats stagiaires en particulier ? A quand ? A quand ? A quand ? JAMAIS ??? AH BON !
Le barreau n’est pas un parti politique. Si vous tenez absolument à faire de la politique, avec ou contre le régime, et bien créez un parti. Si on vous refuse l’autorisation, militez dans la clandestinité et assumez vos choix. Mais prendre ainsi le barreau en otage et en faire une monnaie d’échange et un véritable champ de bataille, relève de l’irresponsabilité pure et simple et même de la lâcheté. Voilà ce que j’en pense.
En agissant comme vous faites (vous êtes nombreux je sais, alors je parle à vous tous), vous avez réussi à handicaper l’institution ordinale et à bloquer jusqu’à l’évolution des mentalités.
Et puis, qu’est-ce que c’est que cette tendance de prétendre monopoliser le patriotisme pour vous seuls et de coller des étiquettes d’ « opportunistes calculateurs » sur le front de ceux qui veulent que le barreau se modernise et cesse de s’auto-mutiler ?
Les urnes ont bien révélé qu’un nombre non négligeable et même une minorité substantielle est aujourd’hui pour une réforme et même une refonte du barreau. Qu’allez-vous en faire ? la faire taire ? Alors à quand les barbelés et le grand portail fermé à clé ?
Lorsque vous dites « je ne viens pas pour …ni pour voter, je viens fêter la victoire de mon ami » c’est très révélateur de votre sens du devoir syndical. Vous dites à chacun des candidats que vous êtes son ami, vous ne votez pas et vous attendez les résultats des élections pour « fêter la victoire » du gagnant. Que devrait-on en conclure ? La réponse est tellement avilissante que je préfère observer le silence. Alors, jusqu’à ce que vous la saisissiez, et j’en doute franchement, carpe diem.
Confraternellement.
 
Extraits du forum de: www.chawkitabib.info  le 20 juillet 2007 à 18h27min


 

Le vent tourne à Washington

 
Par Tunisien La tentative de George W Bush de reinstaurer la peur du terrorisme chez ses compatriotes (récente publication d’un rapport par les services de sécurité US sur une soit-disant revigorisation d’El Qaida!!!) a été contrée par une campagne médiatique antiguerre d’une force inégalée dans le passé. En effet, les journalistes américains prennent leur courage à deux mains et s’adressent maintenant directement au Président Bush pour lui demander fermement, et sans craindre d’ètre taxés de traitres ou de subir les pressions de la mafia de Bush, de mettre fin à la fin de ce conflit et de ramener les GIs. Il est même prévu que la campagne au niveau politique prenne de l’ampleur puisque les citoyens américains sympathisent de plus en plus avec les responsables politiques s’exprimant en faveur de la fin de la guerre et 2008 se rapproche à une grande vitesse. Autrement dit, il n’est plus indécent aux Etats Unis de dire la guerre était une erreur. Que nous réserve l’avenir? – Bush et ses comparses ont certainement plus d’un tour dans leurs poches et, en bons américains prévoyants, ils ont certainement tenu compte de cette situation dans leurs plans. Que pourraient-ils faire? tout est possible: fermer les yeux sur un attentat aux Etats Unis; arreter Oussama Ben Laden alors qu’ils ont jusque-la tout fait pour ne pas le capturer… – Les nouveaux conservateurs pourraient organiser eux-mêmes leur sortie d’Irak après avoir « nettoyé » le pays à coups de ratissages violents. Ils s’efforceront de partir vite avant que les combats entre Irakiens ne reprennent; Ils pourront ainsi dire : « Nous avons laissé un pays calme, maintenant c’est aux Irakiens de le controler »; – Bush et ses acolytes pourraient tenter de causer un maximum de scandales aux Démocrates afin de les décridibiliser aux yeux de l’électorat, mais cette arme pourrait se retourner contre lui comme ce fut le cas dans l’affaire de l’agent de la CIA dont le nom a été divulgué par vengance contre son mari qui avait refusé de jouer le jeu de Bush lorsque ce dernier cherchait encore des prétextes pour envahir l’Irak; – Un geste envers le « pauvre » monde arabe serait possible (Palestine, coopération économique…) dans le but de tourner la page du passé et continuer à y faire des affaires comme d’habitude. Et pendant ce temps là, le monde arabe continuera à imploser avec des régimes dictatoriaux niant toutes les libertés à leurs populations et faisant face à l’ogre islamiste qui ne cesse de se renforcer « grace » non seulement aux systèmes corrompus contre lesquels les citoyens ne peuvent rien en l’absence d’une vraie justice, d’une liberté de presse et d’expression, mais aussi « grace » aux horribles scènes des victimes palestiniennes et irakiennes diffusées par les chaines de TV arabes. Mais en fin de compte, ces victimes sont nos propres reflets sur les petits écrans. Il est temps que nos régimes réalisent que ce que nous voyons sur nos petits écrans est une lecture assez fiable de notre futur à moyen terme si la dictature demeure le seul systême politique en vigueur. Car si l’Irak est dans cette situation c’est parce que sa dictature l’a rongé, l’a affaibli, l’a massacré pour qu’il tombe finalement comme un chateau de sable dans les mains « du plus fort ». Notre salut? la démocratie, des élections libres, des Gouvernements légitimes, des populations éduquées…le reste viendra tout seul: des économies fortes, des investissements, des populations modérées, des pays où il fait bon vivre. Espérons qu’il ne sera pas trop tard. On a parlé de balkanisation du Liban, de libanisation de l’Irak, et maintenant d’irakisation de….!!!??? A qui le tour? Mesdames et Messieurs, faites vos jeux!!!

 
 
Potins
Veillées nocturnes Embellissement et vandalisme Gardiens autoproclamés
 
L’été coïncide avec la multiplication des veillées nocturnes dans tous les quartiers de la ville. Mais, si la majorité des citoyens choisissent de passer ces soirées chez eux ou dans des lieux de distractions, d’autres, notamment des jeunes et même des enfants, préfèrent veiller dans la rue jusqu’à une heure tardive de la nuit. Outre l’aspect malsain de ces habitudes, certains font beaucoup de bruit et dérangent la quiétude des citoyens qui cherchent à se reposer durant la nuit. Une attention particulière mérite d’être accordée à ce phénomène par toutes les composantes de la société.   Embellissement et vandalisme Certaines localités font des efforts en matière d’embellissement de leur environnement à travers l’entretien des espaces verts et l’aménagement de quelques jardins. Mais, le constat quotidien montre que cet objectif ne peut être atteint que par l’enracinement d’une culture de préservation de l’environnement. En effet, ces espaces se transforment rapidement en dépotoirs et sont délaissés à leur triste sort. Il faudrait, peut-être, penser à charger les comités de quartier de leur gestion. L’implication directe du citoyen pourrait éventuellement le responsabiliser.   Gardiens autoproclamés Plusieurs aires de stationnement du Grand-Tunis vivent  quotidiennement sous l’autorité de gardiens autoproclamés qui avisent les citoyens de la nécessité de recourir à leurs services pour éviter d’éventuels risques à leur véhicule. Ce phénomène se propage principalement du côté des administrations, des plages non aménagées, aux alentours des salles de fêtes et des festivals. La proposition de « protection » s’accompagne souvent de menaces, à peine voilées, à l’adresse des récalcitrants. Les autorités compétentes sont appelées à sévir contre ce « racket » voilé. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 21 juillet 2007)

Gaza-Le moment est propice pour écraser le Hamas, dit un général  israélien

 
Reuters, le 19 juillet 2007 à 19h03 par Dan Williams JERUSALEM, 19 juillet (Reuters) – Tsahal est prête à envahir de nouveau la bande de Gaza afin de tuer dans l’oeuf les efforts du Hamas pour transformer le territoire en forteresse inexpugnable, a déclaré un général israélien lors d’un briefing confidentiel avec des journalistes spécialisés de son pays. Cet officier de très haut rang a estimé que le moment était propice et ne se représenterait peut-être plus. « C’est le moment aujourd’hui avant que le monde ne s’habitue à la nouvelle entité du Hamas et que celui-ci n’ait achevé de renforcer ses capacités militaires. » « Israël a des plans bien ficelés. Les troupes s’y sont préparées et n’attendent plus que le feu vert. Si nous choisissons de lancer une opération, nous saurons quoi faire », a assuré cet officier général, dont Reuters a pu se procurer le script de l’intervention. « Il y aura un prix à payer. Mais les Forces de défense israéliennes sont prêtes à payer ce prix » pour se débarrasser de l' »armée bien entraînée et bien formée » du Hamas, qui profite de l’accalmie provisoire actuelle pour développer son arsenal dans ce territoire évacué en principe définitivement par Tsahal il y a deux ans après 38 ans d’occupation. Selon un responsable du Hamas, le président palestinien Mahmoud Abbas aurait donné un feu vert implicite à une telle offensive lorsqu’il a dissous le gouvernement d’unité nationale dirigé par le Hamas à la suite de la prise de contrôle de Gaza par les miliciens armés du mouvement islamiste en juin. « Il a voulu inciter l’ennemi à frapper le peuple palestinien. Il a clairement demandé à l’ennemi d’envahir la bande de Gaza », a déclare Mahmoud Zahar, lors d’une conférence de presse. Le Premier ministre Ehud Olmert, échaudé par l’échec de son opération de nettoyage du Hezbollah l’été dernier au Sud-Liban, a fait savoir par le truchement de sa porte-parole Miri Eisin que l’opinion du général n’engageait que lui-même. « L’évaluation de notre sécurité nationale ne relève que du gouvernement. L’opinion de cet officer n’est pas nécessairement celle de tout le monde. Israël n’est pas inactif lorsqu’il s’agit de la menace venant de Gaza, mais nous ne tenons pas à fournir de détails sur nos activités », a-t-elle dit. Selon les experts israéliens, une intervention de Tsahal à Gaza aujourd’hui serait bien plus meurtrière que toutes les interventions militaires des dernières années dans ce territoire et causerait des dizaines de morts dans les rangs de l’armée et dix fois plus de pertes parmi les civils palestiniens.

 


 

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