AISPP: La population de Ben Gardane arrache la réouverture du point de passage Et procède à l’inventaire des pertes
Kalima: Réouverture surprise de Ras Jedir et scènes de liesse à Ben Guerdane France24: Violences dans le sud tunisien suite à la fermeture d’un poste-frontière entre la Tunisie et la Libye LTDH Section de Kairouan: Libération d´ Issameddine Bouguerra, Kalima: Le bureau légitime de l’AMT réagit aux allégations du bureau contesté Kalima: Un chef local prive d‘Iftar les indigents non affiliés au RCD à Kheniss AFP: Tunisie: baisse de 50% de la production des céréales AFP: Tunisia cereal crop halves due to dry weather AFP: Tunisie : hausse de 8,1% des investissements directs étrangers au 1er semestre Omar Mestiri: Médiafard Bilel : Glossaire Alarabiya: Viewers angry over taboo scenes in Ramadan – Tunisia show creates uproar over kissing scenes Kamal Labidi: Is Jordon the latest enemy of press freedom online?
The Independent: Obama under pressure in test that could define presidency
La population de Ben Gardane arrache la réouverture du point de passage Et procède à l’inventaire des pertes
Assabilonline, Ben Gardane (Tunisie), Reportage spécial
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Le comité local de suivi rend visite aux personnes lésées et suit le dossier des détenus
Au cours de la crise, s’est constitué le « Comité local de suivi des événements de Ben Gardane », qui agit en coordination avec l’Union Locale du Travail de Ben Gardane et s’est donné pour tâche le suivi du dossier des détenus et la médiatisation des événements. Il est constitué de syndicalistes : Houssine Bettaïeb, Dhiab Zaghdoud, Abdelmonaem Romma, Ammar M’hamdi, Lotfi Jari et Mohammed Zouari.
Ce comité s’est mis au travail jeudi matin et a rendu visite aux familles des détenus et dressé une première liste de noms des personnes non libérées : Adel Ben Amor Thabet, Béchir Ben Mohammed Chaouat, Abdelwahab Chaouat, Taoufik Ben Mabrouk Zaghdoud, Mohammed Ben Abdallah Jarmoud, Ali Ben Tahar Saïdi, Dhaou Ben Ali Chine, Ferhat Ben Amor Benkaïed et Moncef Ben Houssine Benkaïed. Le comité a fait le constat des dégâts dans les commerces de Zekra et a dialogué avec la population.
Une délégation ministérielle tunisienne en Libye pour discuter de la crise
D’après l’agence Reuters, jeudi 19 mars, une délégation tunisienne se serait rendue à Tripoli, composée du ministre de l’Intérieur, du ministre des Affaires Etrangères et du ministre du Commerce, ainsi que du directeur général des Douanes. De source locale, on affirme qu’Iyadh Ouederni, membre du bureau politique du parti au pouvoir et le ministre directeur du bureau présidentiel faisaient partie de la délégation […]
Une nuit sans forces de l’ordre à Zekra
Des heurts et des violations à Debdaba et Jalal
Des sources ont affirmé à Assabilonline que les jeunes en colère avaient complètement bloqué la route de Ras Jdir dans la nuit du jeudi au vendredi à Zekra, en l’absence des forces de police que l’on n’a pas vues et qui ne sont pas intervenues pour disperser les manifestants et lever les barricades. Mais à Debdaba, au sud de Ben Gardane, il y a eu des affrontements non loin du poste de la Sureté.
A Jelal, les affrontements ont été intenses, avec usage par les forces de police des gaz pour disperser les manifestants, et effraction et destruction des vitrines des commerces, comme le magasin « Helal » (produits alimentaires) et le café Elachi, le magasin de tapis Dhifallah. Des domiciles proches de la route ont été endommagés car les agents les ont visés avec des pierres […]
Fête avant l’aube
Avant l’aube du 20 août, la nouvelle non confirmée est parvenue aux habitants, de la réouverture du point de passage et de la reprise du commerce entre la Tunisie et la Libye. Les rues et les places ont été envahies par des cris et des scènes de joie et de victoire qui ont duré jusqu’au matin. La nouvelle de la libération prochaine des détenus s’est répandue, tandis que les brigades de sécurité venues en renfort quittaient la ville pour les casernes de leurs gouvernorats d’origine.
Une délégation de l’UGTT à Ben Gardane
Vendredi, une délégation syndicale composée de trois membres du bureau exécutif de l’UGTT s’est rendue à Ben Gardane et réunie avec les syndicalistes locaux. Ils se sont rendus dans les quartiers pour constater les dégâts matériels avec la population et ont entendu des témoins de ces douloureux événements ainsi que des violations subies par les gens, leurs biens et leur dignité et ont promis d’intervenir pour solutionner la question des détenus.
Des forces de police avaient sauvagement attaqué dans la nuit du jeudi au vendredi à Jalal, brisé les vitrines des magasins tout le long de la route, en pillant certains et avaient jeté des pierres sur les maisons des particuliers et s’en étaient prises à leurs biens. La localité avait été le théâtre d’affrontements sporadiques entre la population et ces forces, mais le calme y est revenu, la route est vide et obstruée par les barricades, mais vidée de la police et de ses véhicules.
La population attend avec une impatience croissante les prochaines heures qui devraient voir l’application de la décision de la réouverture du point de passage de Ras Jdir, suite aux sacrifices qu’elle a consentis. 21-08-2010
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Réouverture surprise de Ras Jedir et scènes de liesse à Ben Guerdane
Proposé par Rédaction le Vendredi 20 août 2010 Aux aurores du vendredi 20 août les grilles se sont largement ouvertes à Ras Jedir, principal poste frontière entre la Lybie et la Tunisie, laissant libre accès aux personnes, véhicules et marchandises sur le territoire tunisien. Spontanément, les habitants en liesse ont envahi les rues, fêtant la nouvelle en scandant des louanges à la Tunisie, à la Libye et à leur cité. La veille au soir, jeudi 19 août, un calme précaire régnait à Ben Guerdane qui a été, tout au long de la semaine passée, le théâtre de violents affrontements entre la police tunisienne et de jeunes manifestants. Ceux-ci protestaient contre le blocage des marchandises par la Lybie dont les responsables ne cachaient plus ces derniers mois leur irritation de voir les consommateurs tunisiens profiter largement de denrées fortement subventionnées par le budget libyen. Des rumeurs non confirmées rejettent la responsabilité de la crise sur des proches du Président Ben Ali. Gestion sécuritaire des problèmes Le plus dur des affrontements avait été atteint dans la nuit du 18 suite au déploiement d’imposants renforts policiers venus de différentes régions du territoire tunisien ; vers minuit une descente de police opérée dans un local commercial de la zone de Jalel s’est soldée par le passage à tabac de tous les occupants, indistinctement. Les habitants du quartier ont vécu l’évènement comme une humiliante provocation reflétant la volonté d’escalade des autorités. Ils ont exprimé leur colère en mettant le feu à des pneus usagés, au niveau de la route principale GP1. D’autres groupes de jeunes ont mis le feu à un véhicule de transport de policiers et ont attaqué les forces de police par des jets de pierres, blessant plusieurs agents. Les policiers de leur côté ont fait un copieux usage de grenades lacrymogènes. Dès le déclenchement des récents affrontements la nuit du 14 août, les habitants avaient condamné ce qu’ils ont considéré comme un usage excessif de la force dénonçant les assauts des policiers sur des commerces dans la zone de Ras Jedir, entraînant la destruction des devantures et le saccage des marchandises. Des comportements « illégaux » des forces de sécurité avaient été stigmatisé par des habitants souhaitant des gestes d’apaisement et l’ouverture d’un dialogue. Des citoyens se sont plaints de saccages et de pillages dont se seraient rendus responsables certains policiers lors de leurs assauts contre les habitations. Les affrontements entre jeunes en colère et policiers se sont répétés les 18 et 19 août dans les quartiers de zokra et Jalel où plusieurs incendies ont été recensés. Les violences avaient gagné des quartiers épargnés les jours précédents, comme Tabai, El Amria, Moamerat, Sayah ou Chareb Arrajel. Des habitants ont indiqué que les heurts de la nuit du mardi 17 ont été particulièrement graves et ont touché la plupart des quartiers de la ville. Des agents ont également été bléssés par la réaction violente des manifestants. Les proches des jeunes interpelés ont également été touchés par la répression alors qu’ils tentaient d’organiser un rassemblement pacifique devant le siège de la Délégation pour exiger leur libération. Réactions de solidarité de la société civile Une dizaine de représentants syndicaux de la localité ont rendu public le lundi 16 aout une déclaration dénonçant «les attaques injustifiées» des policiers contre les citoyens dont plusieurs syndicalistes et réclamé la libération de l’ensemble des personnes interpellées ainsi que la levée du quadrillage policier imposé à la ville ; De même les sections de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme ont publié un communiqué commun exprimant leur préoccupation sur la dégradation de la situation à Ben Gardane et exigeant la libération des protestataires interpellés. Les partis d’opposition et les ONG de la société civile ont de leur côté demandé aux autorités de mettre fin à la gestion sécuritaire des crises sociales nées d’un choix de développement inégalitaire, à l’instar de la crise du bassin minier. La grande majorité des personnes détenues (plus de 150 dont la majorité des mineurs) ont été relâchées et les autorités locales ont déclaré que la dizaine de détenus restant seraient libérés les prochains jours.
Violences dans le sud tunisien suite à la fermeture d’un poste-frontière entre la Tunisie et la Libye
20/08/2010
La fermeture, il y a dix jours, du principal point de passage entre la Tunisie et la Libye a provoqué des violences à Ben Guerden, ville frontalière du sud est tunisien où les familles vivent du commerce parallèle avec la Libye.
La décision est tombée il y a une dizaine de jours, mais cela faisait déjà des mois que les autorités libyennes imposaient une taxe de 100 à 150 dollars aux voitures tunisiennes qui passaient ce poste-frontière. On ignore pourquoi ce point de passage a été fermé ni qui du gouvernement libyen ou tunisien a pris la décision. La violence s’accentue de jour en jour entre la police et la population.
L’Union générale des travailleurs tunisiens, syndicat officiel, dénonce des violences policières et tente actuellement d’intervenir auprès des autorités pour défendre les droits des habitants de la région. La presse officielle tunisienne ne mentionne pas cette affaire et les autorités n’ont fait aucune déclaration à ce sujet.
« Les agents de sécurité m’ont suivi partout dans mes déplacements »
Sofiene Chourabi est un journaliste et blogueur tunisien. Il s’est rendu sur place.
La décision – non officielle – de fermer le principal point de passage entre la Tunisie et la Libye n’a été relayée par aucun média. Cette décision signifie la mort de toute activité économique pour la ville de Ben Guerden puisque tout tourne là-bas autour du ‘marché maghrébin’ et donc des échanges entre commerçants tunisiens et libyens. Cette région est dépourvue de toute infrastructure économique et le commerce parallèle est la seule ressource pour les 80 000 habitants. Des commerces et des bureaux de change clandestins pullulent d’ailleurs dans toute la ville.
Le mouvement de protestation a démarré le 14 août avec une marche pacifique à Rass J’dir, une bourgade à 33 kilomètres de Ben Guerden, à la frontière tuniso-libyenne. Mais le regroupement a été violemment réprimé par les forces de l’ordre. Cela n’a pas pour autant découragé les jeunes commerçants qui ont manifesté quasi-quotidiennement depuis lundi. Lorsque les forces de sécurité dispersaient violemment les manifestants, ceux-ci allaient se cacher dans les maisons alentour pour échapper aux coups. Beaucoup d’agents ont fait du zèle en entrant de force chez les gens, insultant femmes et enfants et terrorisant les habitants. Les photos des vitres de commerces et de voitures brisées témoignent de cette violence policière. Des agents saccageaient les biens de ceux qui refusaient d’ouvrir leurs portes.
« Une trentaine d’arrestations »
Depuis mercredi, les confrontations ont gagné en violence : une voiture de la gendarmerie nationale a été brûlée et le mouvement de protestation s’est étendu à plusieurs autres quartiers. Entre temps, il y a eu plus d’une trentaine d’arrestations et les policiers ont tiré en l’air avec des balles réelles. Et si quelques personnes ont été libérées, la situation reste toujours aussi tendue.
Je suis arrivé par le bus mercredi matin, sur le coup de 6 heures. Peu avant l’arrêt, deux policiers en civil ont arrêté le bus, sont montés à bord et ont demandé à tous les passagers leurs papiers d’identité. Une fois arrivé à destination, j’ai très vite remarqué que j’étais suivi par l’un des deux agents qui avait arrêté le bus. Les agents de sécurité m’ont suivi partout dans mes déplacements, devinant sans doute l’objet de ma visite. J’ai passé une journée là-bas où j’ai parlé avec des commerçants et des victimes des violences policières. Les premiers m’ont parlé de la pénibilité de leurs conditions de vie depuis que le marché a fermé. Tous dénoncent la répression inutilement violente des forces de police. Après mon départ, mes interlocuteurs ont été inquiétés par les agents qui les ont menacés de sanctions si leur témoignage était publié par la presse ou sur le Net.
Il y a un black-out total concernant l’origine et les motivations de la décision de fermer ce poste-frontière. Mais au-delà de cela, c’est la manière avec laquelle les forces de l’ordre ont répondu à la situation qui a profondément choqué la population locale. Plus généralement, ce soulèvement a permis de faire la lumière sur une région complètement délaissée par les politiques économiques de développement. »
(Source: France24 le 20 aout 2010)
Aujourd’hui, Issameddine Bouguerra, 23 ans, étudiant en mathématiques, qui a obtenu le concours d’accès à l’institut supérieur des enseignants, a été remis en liberté. Il avait été arrêté hier après la rupture du jeûne par des éléments de la police politique ; sa famille n’avait appris son arrestation que tard dans la nuit. Il aurait été soumis à des violences et des humiliations durant sa garde à vue. Nous avons appris que son arrestation serait due à ses relations d’études avec un étudiant soupçonné d’appartenance à un mouvement religieux, bien qu’il n’ait aucune appartenance ou activité en dehors de ses études. […] Pour le comité de section Messaoud Romdhani (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Un chef local prive d‘Iftar les indigents non affiliés au RCD à Kheniss
Proposé par Rédaction le Vendredi 20 août 2010 Le président de la cellule RCD (parti au pouvoir) de Kheniss a privé d’Iftar (repas de rupture du jeune) cinq citoyens indigents de recevoir les paquets repas offerts par un mécène de la localité. Il a prétexté leur non affiliation au parti et leur fréquentation d’opposants notoires. Nous avions précédemment fait état du monopole exercé par le RCD de la distribution des aides publiques aux indigents, durant le mois de Ramadan et de son instrumentalisation à des fins partisanes.
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Le bureau légitime de l’AMT réagit aux allégations du bureau contesté
Une légère secousse tellurique provoque la panique dans le village de Boulaaba
Proposé par Rédaction le Vendredi 20 août 2010 Les habitants de Boulaaba (village situé à l’extrême nord ouest, ont été pris de panique dans la matinée du mercredi 18 aout vers dix heures après une secousse tellurique qui n’a pas dépassé le stade 3 de l’échelle Richter selon certaines sources. Les gens se sont précipités hors des habitations. C’est la troisième secousse que connait le gouvernorat de Jendouba en un trimestre. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 20 aout 2010)Tunisie: baisse de 50% de la production des céréales
AFP [ 21/08/10 – 13H54 ] La Tunisie a enregistré une baisse de 50% de sa production de céréales en 2010 en raison du déficit pluviométrique, a-t-on appris samedi auprès du ministère de l’Agriculture. Affectée par un temps trop sec au moment des semis, la production de céréales (blé tendre, blé dur et orge) a atteint cette saison environ 12 millions de quintaux contre 24,5 millions en 2009, a-t-on précisé. Selon la même source, la Tunisie envisage d’importer cette saison plus de 20 millions de quintaux de céréales pour répondre aux besoins locaux. Les terres irriguées contribuent à hauteur de deux millions de quintaux en moyenne à la récolte, la culture céréalière dépendant largement des conditions climatiques en Tunisie. La Tunisie s’approvisionne notamment aux Etats-Unis, au Canada et en Europe.
Tunisia cereal crop halves due to dry weather
(AFP) – Aug 21, 2010 TUNIS — Tunisia’s cereal production has halved this year due to dry weather, the agriculture ministry said on Saturday. Yields of wheat and barley were hit by a lack of rainfall at the time of sowing, and reached just 1.2 million tonnes this season compared with 2.45 million tonnes in 2009 for a country, half of which is arid. The agriculture ministry said Tunisia would import over two million tonnes of cereal this season from countries including the United States, Canada and Europe, to meet local needs. Tunisia’s cereal production relies heavily on the weather, and irrigated land contributes on average 200,000 tonnes for each harvest.
Tunisie : hausse de 8,1% des investissements directs étrangers au 1er semestre
AFP [ 19/08/10 – 17H31 ] La Tunisie a réalisé une hausse de 8,1% des investissements directs étrangers (IDE) durant le premier semestre de l’année 2010, a-t-on appris jeudi auprès de l’Agence tunisienne de promotion de l’investissement extérieur (Fipa). La Tunisie a enregistré un flux d’investissements directs étrangers estimés à plus de 446 millions d’euros jusqu’à fin juillet 2010 contre 436,3 millions d’euros dans la même période de 2009, selon la même source. Cette hausse a permis la création de 4.930 emplois dans l’industrie manufacturière, l’extension de 120 entreprises étrangères et le lancement des activités de 102 autres, a précisé la même source. La Tunisie, pays sans grandes ressources naturelles, table d’ici 2011 sur l’investissement de 7,7 milliards de dinars (environ 4 milliards d’euros), en provenance des pays arabes, pour soutenir une croissance projetée à 4,5%. Avec des engagements globaux de plus 15 milliards d’euros, les groupes des Emirats arabes unis sont les premiers investisseurs en Tunisie, suivis par la France et l’Italie.
Médiafard*
Communication
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«Newsweek»
IDE
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Viewers angry over taboo scenes in Ramadan Tunisia show creates uproar over kissing scenes
21/08/2010
Kamal LABIDI
Jordan’s provisional law on cyber crimes, deviously adopted earlier this month, has brought the Hashemite kingdom a step closer to Iran, Syria, Saudi Arabia, Tunisia and Egypt, which are considered by international freedom of expression groups among the most notorious online oppressors worldwide.
« Will Jordan join the list of the top enemies of the internet? » This was the question angry bloggers, journalists and freedom of expression advocatesdiscussed in Amman last week.
In a letter to King Abdullah II, who has repeatedly stated that « the sky is the limit » for press freedom in Jordan, the Committee to Protect Journalists asked the monarch not to endorse this restrictive and hasty legislation and to revoke another shocking government decision preventing public sector employees from accessing nearly 50 news websites.
The vaguely worded provisionalinformation systems law was approved by ministers on 3 August. Scores of other provisional laws have been adopted by the cabinet of prime minister Samir Rifai sinceparliament was dissolved last year, amid accusations of corruption and ineffectiveness.
Many call the temporary legislation « unconstitutional » and accuse the government of acting as if the state of emergency lifted 20 years ago is still in force. The Jordan Professional Associations Complex said the government « has once again violated the constitution by issuing more temporary laws that are not of an urgent nature, as stipulated in Article 94a of the Jordanian constitution. »
Article 13 of this threatening cyber crimes law gives the police a green light to storm into the offices of websites and access their computers without prior authorisation from public prosecutors. « Under this law, bloggers committed to independent journalism are now on an equal footing with credit card thieves and individuals running websites promoting pornography or terrorism, » says Basil Okoor, co-owner and managing editor ofAmmonnews.net, one of Jordan’s most visited websites..
Like many independent journalists and human rights lawyers, Okoor firmly believes that the main reason behind the government rush to impose this infamous law is to bring those « playing a leading role in mirroring people’s reactions to the government’s policies and giving voice to its critics » under its thumb.
Unlike radio and TV stations and the print media, news websites remained, until early August, outside what Okoor called the government’s « house of obedience ». This law, coupled with the decision to keep hundreds of thousands of government employees in the dark by denying them access to nearly 50 news websites, is widely seen as a dangerous assault on freedom of expression. « The government is not targeting specific websites. The ban includes [daily newspapers’] websites as well as the government’s own news agency,Petra, » Ali al-Ayed, minister of media affairs and communication told journalists. He claimed that the decision was aimed at « boosting the performance of public employees ».
Attempts to put news websites and bloggers on a tight leashstarted to escalate in January when the court of cassation, Jordan’s highest judicial authority, issued a rather ominous ruling recommending the restrictive press and publications law be extended to online news sites and other electronic media.
In May, the state security court banned news media fromcovering corruption allegations involving the Jordan Petroleum Refinery Company and several national figures.
This ruling coincided with what many described as a « government-backed media campaign » against news websites, whose criticism of government policies and increasing influence among Jordanians seemed to have become intolerable among thin-skinned, high-ranking officials.
« One of the top priorities of this government is to silence the most vibrant and influential media outlets to please entrenched pressure groups. They want to muzzle journalists and turn the media into a government megaphone, » said Okoor.
Even figures traditionally close to the government, such as Saleh Qallab, the former minister of information and columnist for the government’s daily, al-Rai, seem disturbed by the continuing crackdown on bloggers. « Cracking down on them is not a solution, because we do not want the government to silence the voices of its critics, »said Qallab, whose declared wish 10 years ago to become Jordan’s last minister of information did not come true.
(Source: Guardian.co.uk le 21 aout 2010)
Lien:http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2010/aug/21/jordon-cyber-law-press-freedom-online
Obama under pressure in test that could define presidency
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