Kalima: Grève à l’office de la famille et de la population (ONFP) à Kasserine Tunivision: Attaque radicale contre Sami Fehri et Cactus Prod sur Facebook Slim Bagga: Lettre d´Andalousie 6 Nawaat: Tunisie : Au groupe Assabah, Après les interviews bidons, les photos truquées ! Abou Soufièn: Le parlement des jeunes – Quand l’accessoire prime sur l’essentiel ! Jelloul Azzoun: La question Juive D’après Bruno Bauer (2) Magharebia: Liberté des femmes toute relative en Tunisie
AFP: Un an après son retour, Al-Megrahi lutte toujours contre la maladie
Grève à l’office de la famille et de la population (ONFP) à Kasserine
Attaque radicale contre Sami Fehri et Cactus Prod sur Facebook
21/08/2010 La théorie du complot de plus en plus prisée chez les tunisiens Dernièrement, une vidéo a commencé à circuler sur Facebook, mettant en évidence ce qui semble être pour ses créateurs des « preuves » d’alliance entre le producteur Sami Fehri et Cactus Prod d’un côté, et « les sionistes » de l’autre, représentés par la firme internationale de production télévisuelle Endemol. S’appuyant sur le fait que les concepts des émissions du duo sont acquis chez Endemol, et que le directeur exécutif de la société en question est Israélien, on conclut en parlant d’un plan sioniste qui vise à prendre le contrôle de notre société… Par le biais du feuilleton Casting. Que pouvons-nous dire… Poignant ! Bon, force est d’admettre que l’histoire d’amour entre le net tunisien et la théorie du complot ne date pas d’hier. Les dégâts occasionnés par la série « Les Arrivés » et dérivées nécessiteront certainement des mois, voire des années, avant d’être réparés. J’en veux pour preuve le symbole que l’on voit vers la fin de la vidéo : cette pyramide doublée d’un œil au sommet, nommée l’Oeil de Providence. Longtemps associé au christianisme, et à « l’œil de Dieu qui voit tout », ce symbole est également adopté par les franc-maçons, pour symboliser le secret de leurs actes, mais leur dévoilement exclusif et total à la bienveillance divine. Confondre la franc-maçonnerie et le sionisme fait partie des exercices préférés chez les adeptes de la paranoïa made in Facebook. Ce qui est hallucinant dans cette histoire, c’est l’aisance avec laquelle les gens avalent de telles balivernes, sans rien remettre en question, sans rien vérifier. Pour commencer, il est vrai que les concepts de « Ekher Karar », « Dlilek Mlak », ainsi que ceux de « Wehed Dhedd Mia » et « Sofien Show » ont été acquis chez Endemol. Mais il faut faire la différence entre acheter un concept auprès d’une société de production audiovisuelle, ce qu’a fait Cactus Prod, et être « adopté » par la dite société, et « profiter » de ses concepts. Dans le premier cas, il s’agit d’une relation purement commerciale et « classique », dans le deuxième, il s’agit de termes qui n’ont aucune traduction juridique, et qui relèvent d’un amateurisme qui ne peut exister chez des entités telles que ls deux firmes citées. Il est à noter également que –contrairement à ce qui est indiqué dans la vidéo- « Âandi ma en9ollek » et « Ahna Hakka » ne sont pas des concepts Endemol. Le premier est une adaptation du concept « Cé Posta Per Té » (ou « Y’a Que La Vérité Qui Compte ») de Magnolia, et le deuxième est acquis chez Fremantle Media, des concurrents de Endemol. Dans le cas d’une « adoption » (à définir), voire d’un partenariat entre Cactus et Endemol, comment est-ce que la production tunisienne pourrait se fournir chez la concurrence ? Ensuite, il est vrai que Ynon Kreiz, le directeur exécutif de Endemol est israélien. Seulement, le directeur exécutif n’est pas le « patron ». Le vrai patron, c’est Marco Bassetti, président de Endemol Group… Un italien. Mais quand on est un adepte de la théorie du complot, il est facile de cataloguer en société « sioniste » une firme qui compte un employé israélien dans son sa haute sphère de commandement. Pour enfoncer le clou, il faut mentionner que les droits de « Split Decision », devenue « Ekher Karar », ont été acquis en 2003, et ceux de « Deal Or Not Deal », devenue « Dlilek Mlak », l’ont été en 2005. La dernière saison de la première émission a été diffusée en 2005, celle de la deuxième en 2007. Ynon Kreiz, le supposé parrain sioniste de Sami Fehri et Cactus prod, a rejoint le personnel de Endemol le 1er juin 2008. Mais la pensée unique est une maladie contagieuse et complètement irrationnelle… Finalement, il faut savoir que Maktoub et Casting sont deux productions entièrement assurés par Cactus Prod, sans aucune intervention extérieure, que ce soit de la part de Endemol, ou autre. Assimiler la différence de ces deux feuilletons et leur distinction de ce que l’on voit d’habitude sur nos chaînes de télé locales à une ambition de Ynon Kreiz qui vise à « contrôler nos médias, afin de régner sur notre société » relève donc du simple amalgame motivé par la paranoïa. Déjà que dans l’interview dont cette vidéo reprend quelques extraits, les propos du directeur exécutif de Endemol n’ont rien à voir avec la traduction fournir en arabe. Mais encore faut-il regarder toute la vidéo, écouter le monsieur parler en anglais, et lire la traduction en français. Le souci c’est qu’il est beaucoup plus facile de se servir dans le rayon du prêt-à-penser, soigneusement décoré par une musique d’angoisse et un montage de choc, avec cette phrase qui fait appel à toute la fierté arabo-musulmane et nationaliste chère à plusieurs d’entre nous : « Ramadan sur Tunis 7 sous une égide sioniste », et cet appel on ne peut plus sensationnel : « Liberté sur nos chaînes de télé »… Il nous faudra du temps, mais surtout des efforts, afin de dépasser les amalgames futiles, les spéculations paranoïaques, et le syndrome de Don Quichotte. Il nous faudra du temps pour apprendre à se servir d’internet afin de nous instruire, de vérifier les informations qu’on y trouve, et à ne pas croire le premier qui vient nous avertir contre le danger imminent qui nous guette. Il nous faudra du temps avant de distinguer la cause palestinienne de l’affaire Mohsen Cherif, et Dlilek Mlak de La Liste de Schindler. Il nous faudra du temps, mais surtout des efforts, pour apprendre à aller moins sur Facebook, et plus sur Wikipédia (Source: Tunivision.net le 21 aout 2010) Source:http://www.tunivisions.net/attaque-radicale-contre-sami-fehri-et-cactus-prod-sur-facebook,45.html
CARTE POSTALE: LETTRE D’ANDALOUSIE 6
لو سالمنا تونس من أهلها
لكانت لنا دارا و نعم الدار
لا يشهدون لفاضل بفضيلة
وهم لكل رذيلة أنصار
21/08/2010
Par Malek
Après la propagande dégoulinante et les interviews bidons, la maison Essabah sombre encore plus bas dans les marécages du journalisme à deux balles et fait dans le bidouillage de photos.
Impression d’écran des sites internet des quotidiens Assabah et Le Temps.
http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2010/08/assabah_letemps_full.jpg
Pour illustrer un article sur les activités caritatives de la fondation “Al Zeitouna” paru dans l’édition du 20 aout 2010, la rédaction du quotidien Le Temps, a recouru à un bidouillage grossier d’une photo montrant Sakhr El Matri inspectant le chargement d’un gros porteur affrété par sa fondation pour acheminer de l’aide au Pakistan.
Il ne faut pas être un expert pour déceler au premier coup d’œil que la photo a été “retouchée” et que le gendre du président a “atterri” dans cette image par le biais d’un grossier copier-coller. En plus de l’exposition et du sens des ombres qui ne sont pas raccord avec l’exposition générale de la photo, on peut parfaitement déceler la manche de Sakhr El Matri qui cache une partie du coude de l’homme avec la chemise bleue alors que ce dernier est au premier plan !
On peut parfaitement déceler la manche de Sakhr El Matri qui cache une partie du coude de l’homme avec la chemise bleue alors que ce dernier est au premier plan !
http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2010/08/photoshop_letemps_620x1.jpg
Le comble du ridicule, c’est que, Assabah, la version arabe du quotidien, a publiéla même photo mais avec un bidouillage légèrement amélioré mais qui reste tout de même parfaitement visible. Quand on agrandi à l’endroit de l’anomalie de la première photo on voit que le bras du mécène passe derrière le coude de l’homme en chemise bleue, comme le voudraient les lois de l’optique!
A l’endroit de l’anomalie de la première photo on voit que le bras de Sakhr El Matri passe derrière le coude de l’homme en chemise bleue.
http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2010/08/photoshop_matri_original_detail.jpg
Deux essais de “maquillage” d’une même image, publiées le même jour, à la une de deux “grands” quotidiens nationaux, constituerait à mon avis une première mondiale et une insulte supplémentaire à l’éthique journalistique en Tunisie.
Le rassurant dans cette affaire, c’est la vigilance des internautes tunisiens face aux gros sabots de la propagande. Dès la publication des deux articles, les photos ont fait le tour du net et des dizaines de personnes se sont déjà indignées ou moquées de cette supercherie.
Enfin, à se focaliser sur cette falsification on en oublierait presque de s’indigner qu’une information d’une telle banalité puisse paraitre en première page d’un quotidien national ! Mais ça, c’est déjà une autre question….
(Source: Nawaat.org le 21 aout 2010)
Le parlement des jeunes Quand l’accessoire prime sur l’essentiel !
Ca y est ! Nous réclamions des réformes. Nous voilà servis. Le parlement des jeunes est en place. Hélas, il se trouve porteur d’une maladie congénitale grave : sa ressemblance presque parfaite à son frère aîné, le parlement des adultes dont les tares sont connues, répertoriées et généralement décriées après chaque élection. Quelle leçon pour les générations futures si ce n’est que l’emballage doit rester l’essentiel au détriment du contenu ; quel message si ce n’est que, le pouvoir ne voulant rien changer, tout reste figé et que l’avenir, quoiqu’on fasse, sera l’exacte reproduction de l’anachronique présent. L’occasion était pourtant appropriée pour inculquer à nos jeunes le respect de l’autre, l’acceptation de la différence, la culture du débat contradictoire, la nécessité de l’effort pour gagner une compétition électorale dans un combat juste. Au lieu de cela, on leur apprend l’opportunisme, la victoire sans péril, la pratique du tout cuit, du prêt à porter, du parachutage et de la désignation … Aucun espoir ne serait-il donc permis ? Notre sort est scellé. Nous resterons pétrifiés dans le même moule : pouvoir hyper centralisé, parti hégémonique, partenaires faire valoir… quant aux mécontents…qu’ils restent dehors! On nous dira qu’il n’y a pas lieu de dramatiser. Ce n’est, après tout, qu’une sorte de reality show qui, mieux encore, ne coûtera rien au contribuable. Pas plus ni moins que son aîné, le parlement des jeunes fera de la simulation et applaudira des mains et des pieds à toutes les propositions venues d’en haut. Et même si, par une divine surprise, ces jeunes se prenaient au sérieux, ils seront rappelés à l’ordre au nom de l’intérêt général…de la souveraineté nationale… Dans un contexte de pluralisme effectif de la vie politique, l’idée d’un parlement des jeunes ne manque pas d’intérêt, au moins pédagogique pour insuffler aux jeunes les vraies valeurs de la démocratie. Les élections d’octobre 2009 ont engendré un parlement discrédité, contesté et dénué d’exemplarité. Depuis, l’opposition n’a eu de cesse de revendiquer un débat national associant sans exclusive pouvoir et opposition pour traiter les problèmes qui entravent le développement du pays et notamment son développement politique. La dernière trouvaille ne pourra en aucune façon détourner l’attention des Tunisiens et Tunisiennes de la question essentielle aujourd’hui: la nécessité impérieuse d’engager les réformes attendues afin que, jeunes ou adultes, ils cessent d’être des sujets que l’on amuse par des gadgets et afin que la République de demain soit une République citoyenne. Abou Soufièn
Présentation par M Jelloul Azzouna
3/ le chapitre 2 est intitulé : considération critique du judaïsme.
Il commence par remarquer que les commandements du judaïsme sont maintenant inapplicables d’où l’illusion dans laquelle vit le fidèle. Il signale qu’historiquement les Rabbins n’ont fait que ramasser les débris et les miettes de l’ancien Testament. Puis il énumère les conditions de l’émancipation des juifs : D’abord, tenir compte de la constitution politique et de l’avenir des pays dans lesquels vivent les juifs, ensuite de leurs rapports avec les non-juifs et enfin de leur capacité d’évolution, donc en un mot : l’intégration véritable du juif dans l’Etat dans lequel il vit avec une mise sur pied de l’égalité civique avec ses concitoyens.
Mais, ajoute Bauer, si le juif réclame à la place de l’émancipation l’existence autonome de son peuple ce serait un non sens et une peine superflue car sa seconde histoire serait la même et finirait comme la première. Demander des privilèges pour sa prédestination particulière est grave surtout qu’il se dresse lui -même contre des privilèges.
Ensuite, Bauer consacre une partie de son chapitre au manque de principes et à la raideur de la conscience populaire juive. Il signale que les rapports entre le juif et le non juif ne sont pas des rapports d’homme à homme mais des rapports du juif avec « l’étranger » : « l’esprit juif ne prend pas le progrès au sérieux, ne progresse pas réellement dans l’avenir ».
Le peuple juif croit posséder la vérité universelle : il ne peut croire en l’évolution historique, sinon la vérité serait une propriété universelle de tous ; mais le caractère unique de ce peuple éclatera alors. « Pour rester juif, le peuple n’a pas le droit d’atteindre le but de son évolution historique ».pour être le juif légale et exclusif, il faut qu’il soit inconséquent .si les lois religieuses sont l’expression, issue des peuples eux-mêmes de ce qu’ils tiennent pour leur véritable essence (leur nature interne). Pour les juifs, la loi est quelque chose d’étranger, d’inexplicable qui vient de Dieu et de sa volonté sans pouvoir la discuter. Cet esprit est obscur et fermé et dont le développement manque de liberté de conscience : « d’un intérieur aussi rétréci et réservé ne peuvent pas provenir de vérités universelles ». Le juif croit que la nature est spirituelle et qu’elle est supérieure à lui, donc il n’est pas libre. Peuple élu, l’existence des autres peuples étant une injustice, son combat des autres est cruel, grossier, sauvage, dur. Le courage juif ? …c’est « un élan sauvage, une rage d’extermination, un élan sans mesure ni retenue qui succède en cas de malheur et d’échec à une lâcheté. » et »pour être le seul peuple, il ne faut pas exister en tant que nation puisque les autres nations existent… le peuple juif est devenu ce qu’il veut : un peuple comme aucun autre : le peuple du miracle, de l’illusion et de la chimère. »
4/ Le 3 ème chapitre : La position du christianisme par rapport au judaïsme.
Le judaïsme s’est fixé pour but la venue du Messie qui n’est pas encore arrivé !!
Si les juifs croient au seul peuple élu, le christianisme ne croit en aucun peuple : sa révolution se dirige contre tous les rapports étatiques ; l’homme est expulsé de sa condition laïque. Les rapports politiques et civiques sont désagrégés ; le particularisme et l’exclusivisme du judaïsme sont perfectionnés et généralisés par le christianisme : « les lois d’hygiène et d’alimentation isolent les juifs, le baptême et la communion isolent le chrétien de tous les autres hommes ». Le fidèle est donc toujours isolé : il ne s’occupe que de soi.
Le christianisme considère le juif non en tant qu’homme mais comme un étranger ayant une essence autre que celle du chrétien : aucun salut n’existe pour l’homme en dehors du christ.
L’amour chrétien ne se fonde pas sur la nature des conditions de vie humaine « l’instinct d’égalité n’est pas tiré de cette compassion vivace avec tout ce qui est humain ». Les inégalités de ce monde sont acceptées donc. Le christ a dit « celui qui n’est pas avec moi est contre moi » : l’amour chrétien est exclusif. Seul rapport logique qui reste entre juifs et chrétiens est l’exclusion mutuelle et Bauer conclut cette critique des 2 religions par ceci (p.121) : « les chrétiens se comportent exclusivement comme l’ont fait auparavant les juifs. C’est la religion qui fait l’essence des uns et des autres : la reconnaissance des droits de l’homme dépend de la reconnaissance de la religion ».
5/ le chapitre 4 : est intitulé : la position des juifs dans l’Etat chrétien :
Dans l’Etat chrétien, l’évangélisation est considérée comme un commandement humain. On ne peut pas critiquer les lois révélées. Le peuple a besoin d’une troupe de médiateurs auprès de Dieu puisque le peuple est considéré comme des mineurs et ces médiateurs sont des privilégiés. La masse du peuple se morcelle en une foule de milieux particuliers, définis par le hasard, différenciés par leurs intérêt, leurs passions et leurs préjugés : le juif est un être particulier. Bauer cite M.Philippson qui dit : « la religion n’est que le manteau de l’hypocrisie, le prétexte de l’oppression des hommes, la contrainte de la conscience ». Le privilège est la loi qui ne se définit pas par la raison puisque c’est une grâce qui se donne selon le bon plaisir de Dieu à qui il veut.
L’Etat chrétien considère les privilèges, les sauvegarde, les entretient et s’appuie sur eux ; les juifs ne peuvent être qu’une corporation particulière.
6/ conclusion :
Le désir des juifs de s’émanciper et le soutien qu’a trouvé le même désir chez les chrétiens sont un signe que des 2 cotés la barrière qui les séparait tous deux jusqu’ici commence à être franchie. Si le chrétien parle pour l’émancipation des juifs c’est que l’homme a eu la suprématie sur le chrétien. Dans les pays de révolution, le juif a eu l’entier droit de citoyen.
On a pourtant commis l’erreur de croire que l’émancipation est possible tout en maintenant des privilèges dans l’émancipation ; le juif est resté juif.
« Le courage d’être homme manquait encore à tous. Si on a sacrifié les privilèges isolés, on a conservé le privilège originel, céleste, surnaturel octroyé par Dieu » (p.130) et il ajoute (p.131) : « qui n’est pas libre lui-même, ne peut pas élever les autres à la liberté… c’est pourquoi jusqu’ici l’on a envisagé faussement la question de l’émancipation des juifs ». Donc si les juifs veulent devenir un vrai peuple, ils doivent abandonner la nationalité chimérique qui, aussi longtemps qu’ils la gardent, les séparera toujours des peuples et les rendra étrangers à l’histoire. Ils doivent…prendre part aux véritables affaires du peuple et de l’Etat, sincèrement et sans réserves secrètes.
7/ Puis Bauer consacre en annexe deux chapitres, le premier aux juifs français par rapport à la religion de la majorité des français.
Il constate que la révolution française a émanciper l’Eglise de l’Etat et la liberté de l’Etat de toute influence religieuse mais entre la théorie et la pratique il y a un fossé très large et il cite comme exemple le choix de dimanche comme jour férié puisque c’est le jour sacré de la majorité des français : le juif est obligé alors de ne pas travailler le dimanche ! (cette analyse est faite en 1841). Les intentions même bonnes sont insuffisantes.(la question juive est non encore résolue).
Donc l’Etat reconnait la religion chrétienne pour norme de ses lois, il défend en quelque sorte la chrétienté. A la place de l’apparence du droit, on a mis le droit du plus grand nombre. Dès que les intérêts de la majorité se séparent de ceux de la minorité, la majorité est seule à avoir le droit et la minorité doit immédiatement se soumettre à sa volonté.
La foi en telle ou telle religion devrait être laissée au jugement particulier des individus mais dans la vie et dans la pratique, on sacrifie la minorité à la majorité. « On ne peut pas prétendre avoir un juste milieu dans cette question parce qu’on nie le conflit et on finira par ne pas considérer comme injustice, l’injustice faite à une minorité infinie ». La solution : penser au manque général de liberté et à l’oppression qui pèse encore sur l’humanité et avoir le courage de renoncer aux privilèges.
Quand au 2ème chapitre de l’annexe il a pour titre : dissipation des dernières illusions : Il commence par dénoncer le judaïsme illusoire dans « notre société actuelle ». En effet les juifs ne peuvent se sentir chez eux dans la véritable société humaine. Le juif moderne sépare encore son destin de celui de l’humanité. Il se réserve pour tous les cas la possibilité d’une destinée particulière. Le juif est en illusion sur toute l’histoire de l’humanité : il nie l’histoire et son progrès. Il constate que même le christianisme, conséquence du judaïsme, ne veut pas d’évolution, ne nie pas le passé. Pour les 2 religions, le dépassement de l’ancien état des choses n’existe pas.
La vérité n’est vraie qu’une seule fois seulement et aussi longtemps qu’elle combat avec l’esprit historique et critique…pour la levée d’une nouvelle forme de la vérité. La vérité n’existe pas, elle devient seulement…l’histoire n’a pas encore produit une seule vérité qui ne dût succomber au feu de la critique. Les champions de la vérité sont ceux qui découvrent une nouvelle vérité et résolvent, par une vérité supérieure, la vérité antérieure. Ils combattent l’état ancien des choses et le réfutent.
Les juifs eux ont souffert uniquement, pour une vérité privée qui avait cessé depuis longtemps d’être vraie : ils n’ont pas lutté. Bauer met aussi les 2 religions à découvert parce qu’elles sont incapables-dit-il- d’un comportement scientifique : c’est le combat d’un privilège avec l’autre, donc c’est un combat égoïste : le seul succès est de verser du mauvais sang des deux cotés. Donc on ne doit pas se lamenter uniquement des souffrances que subit le juif dans l’Etat absolu : là tout le monde est privé de liberté.
Puis vient une partie qui analyse la situation du juif dans l’Etat absolu : Ce n’est pas le juif seulement qui n’a pas les droits civiques essentiels : personne n’y fait exception à la misère générale. L’Etat absolu met en tête du droit des principes juridiques universels qui traitent des droits de l’homme, mais dans ses paragraphes, il limitera ces principes universels au fur et à mesure qu’il ira dans le détail jusqu’à ce qu’il les ait complètement dissous. Tout le monde a à se plaindre. On garantit la liberté de conscience, on rejette les préjugés mais on ne respecte pas en réalité ces choses là.
La cause juive est désespérée tant qu’elle est isolée du reste de l’humanité et tant que les juifs « ne reconnaissent pas que leur cause ne peut être menée à bonne fin que dans la mesure ou elle se relie à la cause de l’humanité et de l’histoire ».
« Le juif doit faire sienne la cause générale de l’humanité et la sienne, il doit la rendre cause générale…il ne peut devenir libre qu’en cessant de demander la conquête de la liberté pour lui seul. Il doit extirper jusqu’à sa racine l’opinion qu’il est le seul opprimé ». (p.169).
Et il conclut cette partie par un appel pour rejeter le préjugé religieux qui trompait tout le monde.
Puis Bauer démontre sous le titre : l’illusion fondamentalisteque ce n’est pas seulement la « haine religieuse » qui s’oppose à la libération des juifs! De même que ce n’est pas sur la haine religieuse que repose la division en possédants et en pauvres ! L’oppression que subissent les juifs ne peut être expliquée seulement par des motifs religieux : il y a l’intérêt des corporations ( au moyen âge ) et l’intérêt tout court ( interdire l’accès aux grades supérieurs dans l’armée etc…) ». Le privilège religieux n’était que la confirmation supraterrestre du privilège bourgeois ». Le préjugé religieux est la base du préjugé bourgeois et politique ; donc si on se débarrasse du préjugé religieux, tous les privilèges seront menacés.
Enfin Bauer consacre la dernière partie de son livre au grand Sanhédrin du Paris, Cette assemblée juive religieuse convoquée par Napoléon en 1807. Il dénonce le mensonge de cette assemblée qui, même en recommandant aux juifs de considérer les lois du peuple au milieu du quel ils vivent comme les leurs au moins au niveau civique et politique – conserve en réalité le caractère particulier du juif. Et Bauer conclut (p.182) : comment réconcilier le juif avec le monde ?
Par la contrainte ?
Non.
Liberté des femmes toute relative en Tunisie
Un an après son retour, Al-Megrahi lutte toujours contre la maladie
21/08/2010 Par AFP Le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, le Libyen Abdelbaset al-Megrahi, se porte bien pour un homme atteint d’un cancer, mais il est déprimé par l’idée que certains voudraient le voir mort, a déclaré un responsable libyen, cité samedi par un quotidien arabe. Le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, le Libyen Abdelbaset al-Megrahi, se porte bien pour un homme atteint d’un cancer, mais il est déprimé par l’idée que certains voudraient le voir mort, a déclaré un responsable libyen, cité samedi par un quotidien arabe. Seif al-Islmam Kaddafi et El-Megrahi à Tripoli, le 20 août 2009. M. Megrahi avait été condamné à la prison à vie en 2001 et une peine de sûreté de 27 ans pour l’attentat contre le Boeing 747 de la Pan Am (270 morts), au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en décembre 1988. Il y a un an, le Libyen, à qui des médecins avaient donné trois mois à vivre en raison d’un cancer de la prostate en phase terminale, avait été libéré par l’Ecosse, une décision pour raisons médicales qui avait provoqué un tollé chez les proches des victimes, pour la majorité originaires des Etats-Unis. Le responsable libyen, dont le nom n’est pas dévoilé, a indiqué que « l’état de santé (de M. Megrahi) est bon pour un patient atteint d’un cancer », rapporte Asharq Al-Awsat, un quotidien panarabe basé à Londres. Aucune commémoration Mais M. Megrahi, qui vit retranché avec sa famille dans sa villa à Tripoli et ne sort que pour aller à l’hôpital, souffre sur le plan psychologique, selon le responsable. M. Megrahi lui a dit: « Ils veulent accélérer ma mort (…) Ils m’ont tué en prison des millions de fois et m’ont interdit de voir mes enfants et ma famille. Alors qu’est-ce qu’ils veulent de plus de moi ? », selon le journal. La publication de cette déclaration intervient au lendemain du premier anniversaire de sa libération et de son retour en Libye, où il avait été accueilli en héros. Le gouvernement britannique avait mis en garde vendredi contre toute célébration de cet anniversaire en Libye, où finalement aucune commémoration n’a eu lieu. Des élus américains accusent Edimbourg d’avoir cédé aux pressions du géant pétrolier britannique BP, soucieux de voir les relations s’améliorer avec Tripoli pour pouvoir signer de juteux contrats. M. Megrahi a toujours clamé son innocence dans l’affaire de Lockerbie. Source : http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100821200554/libye-terrorisme-attentat-liberteun-an-apres-son-retour-al-megrahi-lutte-toujours-contre-la-maladie.html
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