22 août 2010

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TUNISNEWS
10 ème année, N° 3743 du 22.08.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Kalima: Grève à l’office de la famille et de la population (ONFP) à Kasserine Tunivision: Attaque radicale contre Sami Fehri et Cactus Prod sur Facebook Slim Bagga: Lettre d´Andalousie 6 Nawaat: Tunisie : Au groupe Assabah, Après les interviews bidons, les photos truquées ! Abou Soufièn: Le parlement des jeunes  –  Quand l’accessoire prime sur l’essentiel ! Jelloul Azzoun: La question Juive D’après Bruno Bauer (2) Magharebia: Liberté des femmes toute relative en Tunisie

AFP: Un an après son retour, Al-Megrahi lutte toujours contre la maladie


Grève à l’office de la famille et de la population (ONFP) à Kasserine


Proposé par Rédaction le Vendredi 20 août 2010 Les employés de la section de Kasserine de l’ONFP ont décidé de faire une grève le 25 août prochain, pour satisfaire leurs revendications de titulariser les agents contractuels. Les séances de conciliations menées par leurs représentants syndicaux dans les locaux de l’inspection régionale du travail ayant échoué. Cette grève serait la première au sein de cette section de l’ONFP.
(Source: Le site de « Radio Kalima » le 20 aout 2010) 

Attaque radicale contre Sami Fehri et Cactus Prod sur Facebook


21/08/2010 La théorie du complot de plus en plus prisée chez les tunisiens Dernièrement, une vidéo a commencé à circuler sur Facebook, mettant en évidence ce qui semble être pour ses créateurs des « preuves » d’alliance entre le producteur Sami Fehri et Cactus Prod d’un côté, et « les sionistes » de l’autre, représentés par la firme internationale de production télévisuelle Endemol. S’appuyant sur le fait que les concepts des émissions du duo sont acquis chez Endemol, et que le directeur exécutif de la société en question est Israélien, on conclut en parlant d’un plan sioniste qui vise à prendre le contrôle de notre société… Par le biais du feuilleton Casting. Que pouvons-nous dire… Poignant !   Bon, force est d’admettre que l’histoire d’amour entre le net tunisien et la théorie du complot ne date pas d’hier. Les dégâts occasionnés par la série « Les Arrivés » et dérivées nécessiteront certainement des mois, voire des années, avant d’être réparés. J’en veux pour preuve le symbole que l’on voit vers la fin de la vidéo : cette pyramide doublée d’un œil au sommet, nommée l’Oeil de Providence. Longtemps associé au christianisme, et à « l’œil de Dieu qui voit tout », ce symbole est également adopté par les franc-maçons, pour symboliser le secret de leurs actes, mais leur dévoilement exclusif et total à la bienveillance divine. Confondre la franc-maçonnerie et le sionisme fait partie des exercices préférés chez les adeptes de la paranoïa made in Facebook.   Ce qui est hallucinant dans cette histoire, c’est l’aisance avec laquelle les gens avalent de telles balivernes, sans rien remettre en question, sans rien vérifier. Pour commencer, il est vrai que les concepts de « Ekher Karar », « Dlilek Mlak », ainsi que ceux de « Wehed Dhedd Mia » et « Sofien Show » ont été acquis chez Endemol. Mais il faut faire la différence entre acheter un concept auprès d’une société de production audiovisuelle, ce qu’a fait Cactus Prod, et être « adopté » par la dite société, et « profiter » de ses concepts. Dans le premier cas, il s’agit d’une relation purement commerciale et « classique », dans le deuxième, il s’agit de termes qui n’ont aucune traduction juridique, et qui relèvent d’un amateurisme qui ne peut exister chez des entités telles que ls deux firmes citées.   Il est à noter également que –contrairement à ce qui est indiqué dans la vidéo- « Âandi ma en9ollek » et « Ahna Hakka » ne sont pas des concepts Endemol. Le premier est une adaptation du concept « Cé Posta Per Té » (ou « Y’a Que La Vérité Qui Compte ») de Magnolia, et le deuxième est acquis chez Fremantle Media, des concurrents de Endemol. Dans le cas d’une « adoption » (à définir), voire d’un partenariat entre Cactus et Endemol, comment est-ce que la production tunisienne pourrait se fournir chez la concurrence ?   Ensuite, il est vrai que Ynon Kreiz, le directeur exécutif de Endemol est israélien. Seulement, le directeur exécutif n’est pas le « patron ». Le vrai patron, c’est Marco Bassetti, président de Endemol Group… Un italien. Mais quand on est un adepte de la théorie du complot, il est facile de cataloguer en société « sioniste » une firme qui compte un employé israélien dans son sa haute sphère de commandement. Pour enfoncer le clou, il faut mentionner que les droits de « Split Decision », devenue « Ekher Karar », ont été acquis en 2003, et ceux de « Deal Or Not Deal », devenue « Dlilek Mlak », l’ont été en 2005. La dernière saison de la première émission a été diffusée en 2005, celle de la deuxième en 2007. Ynon Kreiz, le supposé parrain sioniste de Sami Fehri et Cactus prod, a rejoint le personnel de Endemol le 1er juin 2008. Mais la pensée unique est une maladie contagieuse et complètement irrationnelle…   Finalement, il faut savoir que Maktoub et Casting sont deux productions entièrement assurés par Cactus Prod, sans aucune intervention extérieure, que ce soit de la part de Endemol, ou autre. Assimiler la différence de ces deux feuilletons et leur distinction de ce que l’on voit d’habitude sur nos chaînes de télé locales à une ambition de Ynon Kreiz qui vise à « contrôler nos médias, afin de régner sur notre société » relève donc du simple amalgame motivé par la paranoïa. Déjà que dans l’interview dont cette vidéo reprend quelques extraits, les propos du directeur exécutif de Endemol n’ont rien à voir avec la traduction fournir en arabe. Mais encore faut-il regarder toute la vidéo, écouter le monsieur parler en anglais, et lire la traduction en français. Le souci c’est qu’il est beaucoup plus facile de se servir dans le rayon du prêt-à-penser, soigneusement décoré par une musique d’angoisse et un montage de choc, avec cette phrase qui fait appel à toute la fierté arabo-musulmane et nationaliste chère à plusieurs d’entre nous : « Ramadan sur Tunis 7 sous une égide sioniste », et cet appel on ne peut plus sensationnel : « Liberté sur nos chaînes de télé »…   Il nous faudra du temps, mais surtout des efforts, afin de dépasser les amalgames futiles, les spéculations paranoïaques, et le syndrome de Don Quichotte. Il nous faudra du temps pour apprendre à se servir d’internet afin de nous instruire, de vérifier les informations qu’on y trouve, et à ne pas croire le premier qui vient nous avertir contre le danger imminent qui nous guette. Il nous faudra du temps avant de distinguer la cause palestinienne de l’affaire Mohsen Cherif, et Dlilek Mlak de La Liste de Schindler. Il nous faudra du temps, mais surtout des efforts, pour apprendre à aller moins sur Facebook, et plus sur Wikipédia (Source: Tunivision.net le 21 aout 2010) Source:http://www.tunivisions.net/attaque-radicale-contre-sami-fehri-et-cactus-prod-sur-facebook,45.html


CARTE POSTALE: LETTRE D’ANDALOUSIE 6


 
par Slim BAGGA
 
QUI PEUT SAUVER MOHAMED ZINE DE SA « TUTEUSE »?
 
Je me demandais cette semaine comment aujourd’hui que le droit international est de plus en plus étoffé aucun pénaliste ne se penche sur le cas alarmant de Mohamed Zine El Abidine Ben Ali. Voilà un enfant qui n’est absolument pas responsable de ce qui lui arrive du fait de la cupidité voire de l’instinct criminel de ses parents. Il existe pourtant des lois à faire valoir dans l’intérêt des enfants.
En effet, né en 2005 dans les conditions que tout le monde sait, ce gamin est aujourd’hui l’héritier de tous les vols et de tous les pillages d’une Nation entière.
Jamais mère n’a autant préparé la disparition de son époux pour exercer son droit de « tuteuse » de manière aussi criminelle.
Tout le monde est officiellement, et jusqu’à ce jour, à l’abri au sein de cette caste de voyoux malfaisants, mais tout le monde ne fait que de la figuration et n’empoche que le dizième environ de ce qui est détourné, volé, placé dans les paradis fiscaux, investi dans l’immobilier au nom d’un gamin mineur, au courant de rien.
Les juges nationaux étant des commis de la République des lâches, pourquoi ne pas creuser du côté de la justice internationale pour sauver cet enfant de lendemains incertains voire extrêmement douloureux. Car comme l’on sait, les dictateurs corrompus prévoient généralement tout sauf…leur inévitable chute….? 
 
RELECTURE
 
C’est avec un immense plaisir que je republie pour la communauté facebook un article d’une brûlante actualité paru en mars 2005 sur « L’Audace » dans la rubrique La Plume dechaînée…
 
Bambino, Bambino!!!
 
Ouf! On respire. Mohamed Zine El Abidine Ben Zine El Abidine Ben Ali est né. Comme annoncé par « L’Audace » au mois de décembre 2004 et confirmé dans notre dernière édition, le 20 février de l’An de grâce 2005, l’enfant-roi a poussé son premier cri. Dieu a fini par exaucer le voeu sempiternel de notre cher et si bon Général-président d’avoir une descendance mâle.
Du coup, Tata Leila accède au rang symbolique de reine-mère et a désormais droit au surnom bien de chez nous: « Oum Ezzine ».
Pour ceux qui ont eu l’heur d’approcher le bébé, gardé sous haute surveillance comme une oeuvre d’art, un badge pendant sur la poitrine, l’héritier du trône est tout simplement un magnifique bébé. Il aurait les jolies lèvres de sa maman Leila, le nez de son oncle Moncef, les doigts agiles de Belhassen et la risette et les yeux de braise et bientôt même les cheveux lisses noirs de son heureux papa. Même si, dit-on souvent, les bébés changent, celui-ci en particulier promet d’être beau comme… un Italien. De méditerranée cela s’entend…
Mais alors, se demande-t-on, pourquoi cette Tunisie qui baigne dans le bonheur, qui priait que la naissance de Sidi Mohamed Zine El Abidine fasse souffler un vent de liberté sur notre pays, s’est-elle réveillée grisée vers le 25 février? Pourquoi ce déploiement policier? Ce quadrillage des sièges de la Centrale syndicale UGTT, du PDP, de la Ligue des droits de l’homme, du CNLT, des universités? Renseignement pris, il apparut que dans l’euphorie de la naissance tant attendue jusqu’à devenir inespérée, le Général Ben Ali a lancé une invitation officielle au Premier ministre israélien Ariel Sharon à l’occasion de la tenue du SMSI au mois de novembre à Tunis. Les Tunisiens, sensibles à la cause palestinienne, ont du coup perdu leur sens de l’humour et de la convivialité et sont sortis dans la rue manifester contre la venue de ce boucher, criminel de guerre, artisan du massacre de Sabra et Chatila entre autres. Pourtant, ces Tunisiens avaient à l’évidence ignoré 17 ans durant le goût prononcé de leur Président pour la boucherie et ses affinités avec les membres de cette corporation. Lui gâcher la fête aujourd’hui, sa fête bien évidemment, n’est pas de nature à l’infléchir dans son obstination à prémunir sa petite famille d’un retournement de la situation. Qu’importe pour Ben Ali (sénior) les Arabes, les Tunisiens, les Palestiniens! Il ne jure que par Israel, future défenseure de sa veuve et de ses orphelins.
Alors, si entre temps cela doit passer par l’invitation d’un collègue boucher et par une enième répression d’un peuple désabusé, qu’à cela ne tienne. Chez les Ben Ali et consorts, la fin justifie toujours les moyens.
Shalom!
Slim BAGGA,
 « L’AUDACE », mars 2005
 
ZINOCHET ET LEILA « POMPAGADDOUR »:
L’HISTOIRE DE LA GLACE SANS TAIN
 
Une amie qui a ses entrées régulières au sérail, et cependant exaspérée comme tant d’autres, me racontait qu’il lui est arrivé de vivre  à Carthage des événements presque surréalistes.
Comme chacun sait, entre Zinochet et sa précieuse épouse, ça discute, ça analyse et même que ça vole très haut lorsqu’ils s’y mettent  à deux  à « penser » et « philosopher ».
Lors de ces discussions animées, Zinochet a lancé une phrase qui a tout bonnement insupporté la « Pompagaddour ». Il soutenait alors que « les Tunisois ne l’aimaient pas beaucoup et même pas du tout; que cet état de fait n’était pas nouveau et qu’il en a toujours été ainsi des Tunisois envers les Sahéliens.
Et Zinochette de prétendre le contraire et de commenter avec sa hargne légendaire: « Ils n’ont pas le choix que de nous obeir et de faire au moins semblant ». Sur ce, elle lança un pari à Ben Ali de venir voir de lui-même derrière une glace sans tain l’allégeance des Tunisois et d’autres  à sa personne.
Et Ben Ali, qui est fort affairé, en effet, de s’asseoir quelques jours plus tard derrière cette glace et de regarder avec amusement défiler la crème de la société qui passe s’agenouiller devant sa dulcinée, qui lui embrasse mains et pieds etc.
Comment un tel couple n’obtiendrait-il pas 99% de suffrages?
Quant aux Tunisiens lâches et obséquieux dont la pleutrerie mène jusqu’ à de tels comportements, je les laisserai méditer ces vers arabes
 

لو سالمنا تونس من أهلها

لكانت لنا دارا و نعم الدار

لا يشهدون لفاضل  بفضيلة

وهم لكل رذيلة أنصار

 
 
QUELQUES LIGNES A L’INTENTION DU PREMIER VOYOU DE LA REPUBLIQUE
 
Je compatis: je peux très bien comprendre que les vérités éternelles publiées sur Zinochet et ses frasques de président-brigand l’insupportent. Pourtant, ce ne sont que des doses infinitésimales eu égard à la véritable nature de cet imposteur et de sa moitié. Alors, ils s’attaquent encore à  ma famille croyant atteindre leur cible. Faux calculs, et seuls les jours qui viennent le démontreront…L’histoire concernant Slim Chiboub, Kamel Eltaief et le piège tendu à Leila n’est encore rien par rapport  à ce qui est en cours de rédaction…
 
S’il y a une chose, cher voyou en chef, contre laquelle je me sens désarmé, c’est bien le trop d’honneur que vous me faîtes en lâchant, sans discontinuer vos chiens contre ma fille, mon épouse, ma famille que vous tentez en vain de salir et d’humilier. Sachez que venant de vous, loin de m’affecter, cela me conforte dans l’idée qu’avec vous ma musique ne doit jamais connaître de pause.
Et, pour tout vous dire, vous me faîtes profondément de peine pour des raisons toutes simples:
1/ Je suis libre, je circule et voyage et prends du bon temps, pendant que vous résidez dans un bunker que vous ne quittez que sur la pointe des pieds, accompagné d’une escouade de gorilles.
2/ Je suis en bonne santé, vous êtes malade, finissant, vous trébuchez quand vous faîtes deux pas, vous vivez sous morphine. Et je n’oserai même pas évoquer votre incontinence…Votre entourage et vos propres ministres racontent qu’il ne sent déja pas trop bon à Carthage, mais que depuis quelque temps, lorsqu’on vous aborde on a l’impression d’approcher les vespasiennes d’antan…
3/ Ma famille, mes proches, ma fille que vous harcelez vivent en bonne entente avec moi.
Alors que dans votre cas, on prie pour que vous débarrassiez le plancher, et votre chère et très honorable épouse est la première à le souhaiter si bien qu’elle est l’instigatrice de votre mise prochaine à l’écart.
4/ J’ai en somme encore quelques années de bons Bordeaux à trinquer pour votre décrépitude et votre déchéance, tandis que vous guette ou la prison ou un complot pour vous neutraliser…
Alors continuez d’aboyer. Cela n’impressionne plus personne, cela permet juste de vous noter: Voyou…et nul de surcroît. Donc zéro!!!
 
5/ Aucune parmi celles de mon entourage que vous trainez dans la boue dans vos publications de caniveau, (Bilmakchouf, Kol ennas er même des pages de facebook) dont vous truquez les photos volées, et écrivez à leur sujet des scénarios abjects et dignes de vous, aucune donc n’a vu le jour dans une famille de brigands; aucune n’a mis au monde des bâtards, aucune n’a été prise par des diplomates la main dans le…sac avec son bodyguard.
Je vous rappelle cela en insistant sur le fait que toute ressemblance ou allusion à des personnes que vous connaissez très bien n’est ni fortuite ni ne relève du pur hasard…
 
Slim BAGGA

Tunisie : Au groupe Assabah, Après les interviews bidons, les photos truquées !

21/08/2010

Par Malek

Après la propagande dégoulinante et les interviews bidons, la maison Essabah sombre encore plus bas dans les marécages du journalisme à deux balles et fait dans le bidouillage de photos.

Impression d’écran des sites internet des quotidiens Assabah et Le Temps.

http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2010/08/assabah_letemps_full.jpg

Pour illustrer un article sur les activités caritatives de la fondation “Al Zeitouna” paru dans l’édition du 20 aout 2010, la rédaction du quotidien Le Temps, a recouru à un bidouillage grossier d’une photo montrant Sakhr El Matri inspectant le chargement d’un gros porteur affrété par sa fondation pour acheminer de l’aide au Pakistan.

Il ne faut pas être un expert pour déceler au premier coup d’œil que la photo a été “retouchée” et que le gendre du président a “atterri” dans cette image par le biais d’un grossier copier-coller. En plus de l’exposition et du sens des ombres qui ne sont pas raccord avec l’exposition générale de la photo, on peut parfaitement déceler la manche de Sakhr El Matri qui cache une partie du coude de l’homme avec la chemise bleue alors que ce dernier est au premier plan !

On peut parfaitement déceler la manche de Sakhr El Matri qui cache une partie du coude de l’homme avec la chemise bleue alors que ce dernier est au premier plan !

http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2010/08/photoshop_letemps_620x1.jpg

Le comble du ridicule, c’est que, Assabah, la version arabe du quotidien, a publiéla même photo mais avec un bidouillage légèrement amélioré mais qui reste tout de même parfaitement visible. Quand on agrandi à l’endroit de l’anomalie de la première photo on voit que le bras du mécène passe derrière le coude de l’homme en chemise bleue, comme le voudraient les lois de l’optique!

A l’endroit de l’anomalie de la première photo on voit que le bras de Sakhr El Matri passe derrière le coude de l’homme en chemise bleue.

http://nawaat.org/portail/wp-content/uploads/2010/08/photoshop_matri_original_detail.jpg

Deux essais de “maquillage” d’une même image, publiées le même jour, à la une de deux “grands” quotidiens nationaux, constituerait à mon avis une première mondiale et une insulte supplémentaire à l’éthique journalistique en Tunisie.

Le rassurant dans cette affaire, c’est la vigilance des internautes tunisiens face aux gros sabots de la propagande. Dès la publication des deux articles, les photos ont fait le tour du net et des dizaines de personnes se sont déjà indignées ou moquées de cette supercherie.

Enfin, à se focaliser sur cette falsification on en oublierait presque de s’indigner qu’une information d’une telle banalité puisse paraitre en première page d’un quotidien national ! Mais ça, c’est déjà une autre question….

(Source: Nawaat.org le 21 aout 2010)

Lien:http://nawaat.org/portail/2010/08/21/tunisie-au-groupe-assabah-apres-les-interviews-bidons-les-photos-truquees/  


Le parlement des jeunes  Quand l’accessoire prime sur l’essentiel !


              Ca y est ! Nous réclamions des réformes. Nous voilà servis. Le parlement des jeunes est en place. Hélas, il se trouve porteur d’une maladie congénitale grave : sa ressemblance presque parfaite à son frère aîné, le parlement des adultes dont les tares sont connues, répertoriées et généralement décriées après chaque élection.  Quelle leçon pour les générations futures si ce n’est que l’emballage doit rester l’essentiel au détriment du contenu ; quel message si ce n’est  que, le pouvoir ne voulant rien changer, tout reste figé et que l’avenir, quoiqu’on fasse, sera l’exacte reproduction de l’anachronique présent.          L’occasion était pourtant appropriée pour inculquer à nos jeunes le respect de l’autre, l’acceptation de la différence, la culture du débat contradictoire, la nécessité de l’effort pour gagner une compétition électorale dans un combat juste. Au lieu de cela, on leur apprend l’opportunisme, la victoire sans péril, la pratique du tout cuit, du prêt à porter, du parachutage et de la désignation … Aucun espoir ne serait-il donc permis ? Notre sort est scellé. Nous resterons pétrifiés dans le même moule : pouvoir hyper centralisé, parti hégémonique, partenaires faire valoir… quant aux mécontents…qu’ils restent dehors!            On nous dira qu’il n’y a pas lieu de dramatiser. Ce n’est, après tout, qu’une sorte de reality show qui, mieux encore, ne coûtera rien au contribuable. Pas plus ni moins que son aîné, le parlement des jeunes fera de la simulation et applaudira des mains et des pieds à toutes les propositions venues d’en haut. Et même si, par une divine surprise, ces jeunes se prenaient au sérieux, ils seront rappelés à l’ordre au nom de l’intérêt général…de la souveraineté nationale…             Dans un contexte de pluralisme effectif de la vie politique, l’idée d’un parlement des jeunes ne manque pas d’intérêt, au moins pédagogique pour insuffler aux jeunes les vraies valeurs de la démocratie.            Les élections d’octobre 2009 ont engendré un parlement discrédité, contesté et dénué d’exemplarité. Depuis, l’opposition n’a eu de cesse de revendiquer un débat national associant sans exclusive pouvoir et opposition pour traiter les problèmes qui entravent le développement du pays et notamment son développement politique. La dernière trouvaille ne pourra en aucune façon détourner l’attention des Tunisiens et Tunisiennes de la question essentielle aujourd’hui: la nécessité impérieuse d’engager les réformes attendues afin que, jeunes ou adultes, ils cessent d’être des sujets que l’on amuse par des gadgets et afin que la République de demain soit une République citoyenne.   Abou Soufièn

 
(Source: « Mouwatinoun » – organe du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés – no 135 aout 2010)
 

La question Juive D’après Bruno Bauer */**

Présentation par M Jelloul Azzouna

3/ le chapitre 2 est intitulé : considération critique du judaïsme.

Il commence par remarquer que les commandements du judaïsme sont maintenant inapplicables d’où l’illusion dans laquelle vit le fidèle. Il signale qu’historiquement les Rabbins n’ont fait que ramasser les débris et les miettes de l’ancien Testament. Puis il énumère les conditions de l’émancipation des juifs : D’abord, tenir compte de la constitution politique et de l’avenir des pays dans lesquels vivent les juifs, ensuite de leurs rapports avec les non-juifs et enfin de leur capacité d’évolution, donc en un mot : l’intégration véritable du juif dans l’Etat dans lequel il vit avec une mise sur pied de l’égalité civique avec ses concitoyens.

Mais, ajoute Bauer, si le juif réclame à la place de l’émancipation l’existence autonome de son peuple ce serait un non sens et une peine superflue car sa seconde histoire serait la même et finirait comme la première. Demander des privilèges pour sa prédestination particulière est grave surtout qu’il se dresse lui -même contre des privilèges.

Ensuite, Bauer consacre une partie de son chapitre au manque de principes et à la raideur de la conscience populaire juive. Il signale que les rapports entre le juif et le non juif ne sont pas des rapports d’homme  à homme mais des rapports du juif avec  « l’étranger » : « l’esprit juif ne prend pas le progrès au sérieux, ne progresse  pas réellement dans l’avenir ».

Le peuple juif croit posséder la vérité universelle : il ne peut croire en l’évolution  historique, sinon la vérité serait une propriété universelle de tous ; mais le caractère unique de ce peuple éclatera alors. «  Pour rester juif, le peuple n’a pas le droit d’atteindre le but de son évolution historique ».pour être le juif légale et exclusif, il faut qu’il soit inconséquent .si les lois religieuses sont l’expression, issue des peuples eux-mêmes de ce qu’ils tiennent pour leur véritable essence (leur nature interne). Pour les juifs, la loi est quelque chose d’étranger, d’inexplicable qui vient de Dieu et de sa volonté sans pouvoir la discuter. Cet esprit est obscur et fermé et dont le développement manque de liberté de conscience : «  d’un intérieur aussi rétréci et réservé ne peuvent pas provenir de vérités universelles ». Le juif croit que la nature est spirituelle et qu’elle est supérieure à lui, donc il n’est pas libre. Peuple élu, l’existence des autres peuples étant une injustice, son combat des autres est cruel, grossier, sauvage, dur. Le courage juif ? …c’est « un élan sauvage, une rage d’extermination, un élan sans mesure ni retenue qui succède en cas de malheur et d’échec à une lâcheté. » et »pour être le seul peuple, il ne faut pas exister en tant que nation puisque les autres nations existent… le peuple juif est devenu ce qu’il veut : un peuple comme aucun autre : le peuple du miracle, de l’illusion et de la chimère. »  

4/ Le 3 ème chapitre : La position du christianisme par rapport au judaïsme.

Le judaïsme s’est fixé pour but la venue du Messie qui n’est pas encore arrivé !!

Si les juifs croient au seul peuple élu, le christianisme ne croit en aucun peuple : sa révolution se dirige contre tous les rapports étatiques ; l’homme est expulsé de sa condition laïque. Les rapports politiques et civiques sont désagrégés ; le particularisme et l’exclusivisme du judaïsme sont perfectionnés et généralisés par le christianisme : « les lois d’hygiène et d’alimentation isolent les juifs, le baptême et la communion isolent le chrétien de tous les autres hommes ». Le fidèle est donc toujours isolé : il ne s’occupe que de soi.

Le christianisme considère le juif non en tant qu’homme mais comme un étranger ayant une essence autre que celle du chrétien : aucun salut n’existe pour l’homme en dehors du christ.

L’amour chrétien ne se fonde pas sur la nature des conditions de vie humaine «  l’instinct d’égalité n’est pas tiré de cette compassion vivace avec tout ce qui est humain ». Les inégalités de ce monde sont acceptées donc. Le christ a dit « celui qui n’est pas avec moi est contre moi » : l’amour chrétien est exclusif. Seul rapport logique qui reste entre juifs et chrétiens est l’exclusion mutuelle et Bauer conclut cette critique des 2 religions par ceci (p.121) : « les chrétiens se comportent exclusivement comme l’ont fait auparavant les juifs. C’est la religion qui fait l’essence des uns et des autres : la reconnaissance des droits de l’homme dépend de la reconnaissance de la religion ».

5/ le chapitre 4 : est intitulé : la position des juifs dans l’Etat chrétien :

Dans l’Etat chrétien, l’évangélisation est considérée comme un commandement humain. On ne peut pas critiquer les lois révélées. Le peuple a besoin d’une troupe de médiateurs auprès de Dieu puisque le peuple est considéré comme des mineurs et ces médiateurs sont des privilégiés. La masse du peuple se morcelle en une foule de milieux particuliers, définis par le hasard, différenciés par leurs intérêt, leurs passions et leurs préjugés : le juif est un être particulier. Bauer cite M.Philippson qui dit : « la religion n’est que le manteau de l’hypocrisie, le prétexte de l’oppression des hommes, la contrainte de la conscience ». Le privilège est la loi qui ne se définit pas par la raison puisque c’est une grâce qui se donne selon le bon plaisir de Dieu à qui il veut.

L’Etat chrétien considère les privilèges, les sauvegarde, les entretient et s’appuie sur eux ; les juifs ne peuvent être qu’une corporation particulière.

6/ conclusion :

Le désir des juifs de s’émanciper et le soutien qu’a trouvé le même désir chez les chrétiens sont un signe que des 2 cotés la barrière qui les séparait tous deux jusqu’ici commence à être franchie. Si le chrétien parle pour l’émancipation des juifs c’est que l’homme a eu la suprématie sur le chrétien. Dans les pays de révolution, le juif a eu l’entier droit de citoyen.

On a pourtant commis l’erreur de croire que l’émancipation est possible tout en maintenant des privilèges dans l’émancipation ; le juif est resté juif.

« Le courage d’être homme manquait encore à tous. Si on a sacrifié les privilèges isolés, on a conservé le privilège originel, céleste, surnaturel octroyé par Dieu » (p.130) et il ajoute (p.131) : « qui n’est pas libre lui-même, ne peut pas élever les autres à  la liberté… c’est pourquoi jusqu’ici l’on a envisagé faussement la question de l’émancipation des juifs ». Donc si les juifs veulent devenir un vrai peuple, ils doivent abandonner la nationalité chimérique qui, aussi longtemps qu’ils la gardent, les séparera toujours des peuples et les rendra étrangers à l’histoire. Ils doivent…prendre part aux véritables affaires du peuple et de l’Etat, sincèrement et sans réserves secrètes.

7/ Puis Bauer consacre en annexe deux chapitres, le premier aux juifs français par rapport à la religion de la majorité des français.

Il constate que la révolution française a émanciper l’Eglise de l’Etat et la liberté de l’Etat de toute influence religieuse mais entre la théorie et la pratique il y a un fossé très large et il cite comme exemple le choix de dimanche comme jour férié puisque c’est le jour sacré de la majorité des français : le juif est obligé alors de ne pas travailler le dimanche ! (cette analyse est faite en 1841). Les intentions même bonnes sont insuffisantes.(la question juive est non encore résolue).

Donc l’Etat reconnait la religion chrétienne pour norme de ses lois, il défend en quelque sorte la chrétienté. A la place de l’apparence du droit, on a mis le droit du plus grand nombre. Dès que les intérêts de la majorité se séparent de ceux de la minorité, la majorité est seule à avoir le droit et la minorité doit immédiatement se soumettre à sa volonté.

La foi en telle ou telle religion devrait être laissée au jugement particulier des individus mais dans la vie et dans la pratique, on sacrifie la minorité à la majorité. « On ne peut pas prétendre avoir un juste milieu dans cette question parce qu’on nie le conflit et on finira par ne pas considérer comme injustice, l’injustice faite à une minorité infinie ». La solution : penser au manque général de liberté et à l’oppression qui pèse encore sur l’humanité et avoir le courage de renoncer aux privilèges.

 Quand au 2ème chapitre de l’annexe il a pour titre : dissipation des dernières illusions : Il commence par dénoncer le judaïsme illusoire dans « notre société actuelle ». En effet les juifs ne peuvent se sentir chez eux dans la véritable société humaine. Le juif moderne sépare encore son destin de celui de l’humanité. Il se réserve pour tous les cas la possibilité d’une destinée particulière. Le juif est en illusion sur toute l’histoire de l’humanité : il nie l’histoire et son progrès. Il constate que même le christianisme, conséquence du judaïsme, ne veut pas d’évolution, ne nie pas le passé. Pour les 2 religions, le dépassement de l’ancien état des choses n’existe pas.

La vérité n’est vraie qu’une seule fois seulement et aussi longtemps qu’elle combat avec l’esprit historique et critique…pour la levée d’une nouvelle forme de la vérité. La vérité n’existe pas, elle devient seulement…l’histoire n’a pas encore produit une seule vérité qui ne dût  succomber au feu de la critique. Les  champions de la vérité sont ceux qui découvrent une nouvelle vérité et résolvent, par une vérité supérieure, la vérité antérieure. Ils combattent l’état ancien des choses et le réfutent.

Les juifs eux ont souffert uniquement, pour une vérité privée qui avait cessé depuis longtemps d’être vraie : ils n’ont pas lutté. Bauer met aussi les 2 religions à découvert parce qu’elles sont incapables-dit-il- d’un comportement scientifique : c’est le combat d’un privilège avec l’autre, donc c’est un combat égoïste : le seul succès est de verser du mauvais sang des deux cotés. Donc on ne doit pas se lamenter uniquement des souffrances que subit le juif dans l’Etat absolu : là tout le monde est privé de liberté.

Puis vient une partie qui analyse la situation du juif dans l’Etat absolu : Ce n’est pas le juif seulement qui n’a pas les droits civiques essentiels : personne n’y fait exception à la misère générale. L’Etat absolu met en tête du droit des principes juridiques universels qui traitent des droits de l’homme, mais dans ses paragraphes, il limitera ces principes universels au fur et à mesure qu’il ira dans le détail jusqu’à ce qu’il les ait complètement dissous. Tout le monde a à se plaindre. On garantit la liberté de conscience, on rejette les préjugés mais on ne respecte pas en réalité ces choses là.

La cause juive est désespérée tant qu’elle est isolée du reste de l’humanité et tant que les juifs « ne reconnaissent pas que leur cause ne peut être menée à bonne fin que dans la mesure ou elle se relie à la cause de l’humanité et de l’histoire ».

« Le juif doit faire sienne la cause générale de l’humanité et la sienne, il doit la rendre cause générale…il ne peut devenir libre qu’en cessant de demander la conquête de la liberté pour lui seul. Il doit extirper jusqu’à sa racine l’opinion qu’il est le seul opprimé ». (p.169).

    Et il conclut cette partie par un appel pour rejeter le préjugé religieux qui trompait tout le monde.

  Puis Bauer démontre sous le titre : l’illusion fondamentalisteque ce n’est pas seulement la « haine religieuse » qui s’oppose  à la libération des juifs! De même que ce n’est pas sur la haine religieuse que repose la division en possédants et en pauvres ! L’oppression que subissent les juifs ne peut être expliquée seulement par des motifs religieux : il y a l’intérêt des corporations ( au moyen âge ) et l’intérêt tout court ( interdire l’accès aux grades supérieurs dans l’armée etc…) ». Le privilège religieux n’était que la confirmation supraterrestre du  privilège bourgeois ». Le préjugé religieux est la base du préjugé bourgeois et politique ; donc si on se débarrasse du préjugé religieux, tous les privilèges seront menacés.

    Enfin Bauer consacre la dernière partie de son livre au grand Sanhédrin du Paris, Cette assemblée juive religieuse convoquée par Napoléon en 1807. Il dénonce le mensonge de cette assemblée qui, même en recommandant aux juifs de considérer les lois du peuple au milieu du quel ils vivent comme les leurs au moins au niveau civique et politique – conserve en réalité le caractère particulier du juif. Et Bauer conclut (p.182) : comment réconcilier le juif avec le monde ?

 Par la contrainte ?

Non.

Mais en renonçant au privilège et au particularisme et en épousant les problèmes de l’humanité dans son combat pour un avenir meilleur.
 
(Source: « Mouwatinoun » – organe du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés – no 135 aout 2010).


Liberté des femmes toute relative en Tunisie


Par Houda Trabelsi pour Magharebia à Tunis – 19/08/10 Alors que les Tunisiens célèbrent la Journée nationale de la femme, certaines tempèrent leur enthousiasme quant aux progrès accomplis. Le débat a repris en Tunisie concernant les droits acquis par les femmes, alors que le pays a célébré la Journée nationale de la femme le 13 août. Certaines voient ces progrès comme une contrainte, dans la mesure où ils accroissent les responsabilités qui les éloignent de leur rôle au foyer, et qu’elles courent maintenant après l’argent pour améliorer leur situation financière. Les femmes de Tunisie ont longtemps été enviées pour ce que la législation tunisienne leur a offert, notamment l’égalité des droits avec les hommes, le droit au travail, et l’interdiction de la polygamie, entre autres. « Toutefois, la liberté des femmes en Tunisie n’existe que dans la législation », a déclaré Houda Hejji, professeur d’université, à Magharebia. Un sentiment repris en écho par certaines, qui affirment que ces lois resteront sans valeur tant que la société ne changera pas. « Les femmes en Tunisie se considèrent comme libres, sauf lorsqu’elles sont contraintes de travailler pour aider leurs maris à assurer leurs besoins », explique Chehiba Mehamdi, une jeune femme. « Chacun ici parle et se flatte de l’égalité entre les sexes, mais quand la question de l’égalité entre en conflit avec les intérêts des hommes, ils révèlent leur véritable nature et affichent leur réalité macho », ajoute-t-elle. « Il existe ainsi plusieurs postes à responsabilité qui restent monopolisés par les hommes, qui estiment que les femmes ne sont pas qualifiées pour assumer de telles fonctions. » Chehiba estime que la liberté et l’égalité entre hommes et femmes restent relatives. Elle explique que « la plupart des hommes en Tunisie ne savent rien de la liberté des femmes, sauf au moment de [recevoir leur] salaire mensuel qui les aide à subvenir aux besoins de la famille. » Le professeur Hejji explique que parvenir à l’indépendance financière est ce qui a donné de l’autonomie aux femmes, alors que celles qui restent au foyer souffrent encore de l’hégémonie des hommes. « De nombreuses femmes ont tourné les choses en leur faveur, et ont commencé à faire pression sur les hommes, et ils [les hommes] commencent même à revendiquer leur liberté », ajoute-t-elle. D’autres femmes se plaignent que les horaires imposés par le travail en dehors de la maison a en fait renforcé l’oppression des femmes et porté atteinte aux familles tunisiennes. « La logique qui prévaut, aux fins que les femmes sont désormais des partenaires économiques et que le travail les rend indépendantes, n’est rien d’autre qu’un sédatif », affirme Saloua Arfaoui, une employée. « En fait, la femme tunisienne se retrouve forcée d’aller travailler pour améliorer sa situation financière. En même temps, elle est contrainte de satisfaire tous les besoins de son mari et de ses enfants. Elle est donc obligée de concilier l’impossible : son travail et sa vie privée. » Elle conclut en affirmant que l’Etat tunisien a réussi à fermer la meilleure école de formation de la nouvelle génération – le foyer – et a privatisé la mère. Un avis que ne partage pas le Dr Iqbal Gharbi, chef du département des Civilisations à l’Université Zitouna. « Le législateur tunisien a présenté le Code du statut des personnes comme un ijtihad progressiste et basé sur les intentions, et comme une lecture des textes coraniques », explique-t-elle. « Un tel code est une véritable révolution dans le monde. Mais ce n’est pas une rupture laïque vis-à-vis des règles de l’Islam, ce qui se reflète dans la vie de la famille tunisienne, qui vit en harmonie. » Elle explique que la législation tunisienne « a modifié les relations domestiques et a eu un impact sur le modèle de vie en encourageant le dialogue au sein de la famille. » La relation entre hommes et femmes implique maintenant « plus de justice et d’égalité, notamment avec l’introduction du concept de partenariat dans tous les domaines. » « Les femmes tunisiennes sont considérées comme chanceuses, comparées aux autres femmes dans certains pays arabes », affirme Kouther Bideni, professeur d’anglais. Mais elle note toutefois que les hommes de Tunisie sous-estiment encore souvent les progrès accomplis par les Tunisiennes, et les considèrent comme simplement dépendantes. « Les hommes reconnaissent la liberté [de leurs femmes] pour travailler et rapporter de l’argent, tout en leur déniant la liberté dans d’autres domaines, comme la promotion. » (Source: magharebia.com le 19 aout 20109 Lien:   http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2010/08/19/feature-01


Un an après son retour, Al-Megrahi lutte toujours contre la maladie


21/08/2010 Par AFP Le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, le Libyen Abdelbaset al-Megrahi, se porte bien pour un homme atteint d’un cancer, mais il est déprimé par l’idée que certains voudraient le voir mort, a déclaré un responsable libyen, cité samedi par un quotidien arabe. Le seul condamné dans l’attentat de Lockerbie, le Libyen Abdelbaset al-Megrahi, se porte bien pour un homme atteint d’un cancer, mais il est déprimé par l’idée que certains voudraient le voir mort, a déclaré un responsable libyen, cité samedi par un quotidien arabe. Seif al-Islmam Kaddafi et El-Megrahi à Tripoli, le 20 août 2009. M. Megrahi avait été condamné à la prison à vie en 2001 et une peine de sûreté de 27 ans pour l’attentat contre le Boeing 747 de la Pan Am (270 morts), au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie en décembre 1988. Il y a un an, le Libyen, à qui des médecins avaient donné trois mois à vivre en raison d’un cancer de la prostate en phase terminale, avait été libéré par l’Ecosse, une décision pour raisons médicales qui avait provoqué un tollé chez les proches des victimes, pour la majorité originaires des Etats-Unis. Le responsable libyen, dont le nom n’est pas dévoilé, a indiqué que « l’état de santé (de M. Megrahi) est bon pour un patient atteint d’un cancer », rapporte Asharq Al-Awsat, un quotidien panarabe basé à Londres. Aucune commémoration Mais M. Megrahi, qui vit retranché avec sa famille dans sa villa à Tripoli et ne sort que pour aller à l’hôpital, souffre sur le plan psychologique, selon le responsable. M. Megrahi lui a dit: « Ils veulent accélérer ma mort (…) Ils m’ont tué en prison des millions de fois et m’ont interdit de voir mes enfants et ma famille. Alors qu’est-ce qu’ils veulent de plus de moi ? », selon le journal. La publication de cette déclaration intervient au lendemain du premier anniversaire de sa libération et de son retour en Libye, où il avait été accueilli en héros. Le gouvernement britannique avait mis en garde vendredi contre toute célébration de cet anniversaire en Libye, où finalement aucune commémoration n’a eu lieu. Des élus américains accusent Edimbourg d’avoir cédé aux pressions du géant pétrolier britannique BP, soucieux de voir les relations s’améliorer avec Tripoli pour pouvoir signer de juteux contrats. M. Megrahi a toujours clamé son innocence dans l’affaire de Lockerbie. Source : http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20100821200554/libye-terrorisme-attentat-liberteun-an-apres-son-retour-al-megrahi-lutte-toujours-contre-la-maladie.html

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