Tunisie – Inquiétudes pour la santé            d’un détenu islamiste
   
                            
               
 REUTERS, le 20.01.2003 à 14h17(GMT)                                   TUNIS, 20 janvier (Reuters) – L’épouse d’un détenu              islamiste tunisien et plusieurs associations des droits de l’Homme              ont fait part de leur inquiétude sur la santé, lundi, de Hammadi              Djebali qui a  entamé une grève de la faim il y a huit              jours.                         « Je              suis sur les charbons ardents depuis samedi. Je suis allée lui              rendre visite à la prison et les responsables du centre de détention              m’ont dit qu’il ne pouvait pas me voir. Je les ai suppliés de me              l’amener, même sur un brancard, mais sans aucun effet », a déclaré              sa femme, Wahida.                         Hammadi              Djebali a été jugé comme un des responsables du parti islamiste              interdit Nahda et condamné en 1992 à 16 ans de prison. Il est détenu              dans la prison de haute sécurité d’Annadour, à 60 km au nord de              Tunis. Il a entamé une grève de la faim la semaine dernière              pour protester contre ses conditions de détention et demander sa              libération ainsi que celle d’autres détenus.                                      « Penser à ce qui pourrait lui arriver pendant cette grève              de la faim a fait de ma vie et de celle de mes enfants un              cauchemar », a souligné Wahida Djebali.                         Le Conseil              national pour les libertés en Tunisie (CNLT), une organisation de              défense des droits de l’Homme non autorisée par le gouvernement,              s’est dit lundi « vivement préoccupé par l’état de santé              de M. Djebali ».                         « Il              souffre d’insuffisance cardiaque et cette grève de la faim risque              d’enraîner de graves répercussions sur sa santé », ajoute              le CNLT, qui souligne que Hammadi Djebali est détenu « depuis              plusieurs années à l’isolement, contrairement à la législation              tunisienne qui limite l’isolement à un maximum de dix              jours ».                         Selon              Amnesty International et d’autres associations de défense des              droits de l’Homme, un millier d’islamistes sont actuellement détenus              dans les prisons tunisiennes. /HF                REUTERS                  
 Tunisian hunger striker sparks              health worries
                            
 Reuters, le 20.01.2003 à 12h57                                   TUNIS, Jan 20 (Reuters) – The wife of a leading              Tunisian Islamist dissident and a local human rights group said on              Monday they were worried about his health after he failed to meet              his spouse at the jail where he began a hunger strike eight days              ago.                                         « I’m              on tenterhooks since Saturday when I went to visit him at the              prison and the authorities there said that he could not see me. I              begged them to bring him to me even on a stretcher to see him but              for no avail, » said Wahida, wife of Hammadi Jebali, jailed              for 16 years since 1992 for being a leader of the banned Islamist              Nahda party.                                         Jebali, 54,              was being held in the high-security Annadour prison, 60 km (37              miles) north of Tunis, where he has been on hunger strike since              the beginning of last week to protest against his jail conditions              and demand his and other prisoners’ release.                         Government              officials were not immediately available for comment.                                         The              unauthorised Tunisian human rights advocacy group, the National              Council for Freedom in Tunisia, said on Monday in a statement it              was concerned about the health of Jebali, who it said suffers from              a heart condition, and urged his release.                                         The              government says Jebali and other leading Nahda activists were              jailed for « terrorism-related charges » and are not              political prisoners.                                                      London-based Amnesty International and other human rights groups              say more than 1,000 Islamists are held in Tunisian prisons.                                 REUTERS  
 Brèves de l’AISPP (Texte traduit de l’arabe par A W HANI sur la            foi de l’e-original)                          33, rue Mokhtar Atayya, Tunis             Tél: 00 216 71 256 647             Fax: 00 216 71 354 984                          Tunis, le 18 janvier 2003  
 
I-PLUS DE NOUVELLES              DU PRISONNIER D’OPINION HAMADI JEBALI: SON ETAT DE SANTE SE              DETERIORE DANGEREUSEMENT: 
                              L’AISPP informe qu’elle n’a pu obtenir de nouvelles informations              concernant la situation du prisonnier d’opinion, le journaliste et              dirigeant du mouvement Nahdha, Hamadi Jebali, qui est incarcéré              dans la prison de Borj Erroumi à Bizerte (prison de haute sécurité              située à l’extrème nord du pays, trop humide et datant de l’époque              coloniale NDLR). Mr Jebali a entamé une grève de la faim depuis              5 jours pour réclamer sa libération et la promulgation d’une loi              d’Amnistie générale en faveur de tous les prisonniers              politiques.                              Sa famille s’est déplacée, aujourd’hui à la prison de Borj              Erroumi dans le Gouvernaurat de Bizerte, pour la visite              hebdomadaire. Sa femme, sa soeur, sa fille et ses frères n’ont pu              le voir. Ils ont été informé par la Direction de la prison              qu’il est malade, sans pour autant que celle-ci ne leur donne des              précisions qui les rassureraient ou ne les tiennent au courant de              son état et du lieu où il se trouve (à l’intérieur de la              prison ou transféré ailleurs pour soins).                              L’AISPP exprime sa plus profonde préoccupation quant à la              situation du prisonnier d’opinion Hamadi Jebali. Et demande aux              autorités compétentes d’apporter les éclaircissements              permettant de savoir son état réel et les raisons pour              lesquelles sa famille n’a pu le voir.                              Le détenu Hamadi Jebali fait parti des prisonniers politiques mis              en isolement total à l’intérieur de la prison. L’AISPP avait              appelé, par le passé, à la levée de cet isolement imposé. Le              détenu Hamadi Jebali est               journaliste et Directeur de l’hebdomadaire Al-Fajr, interdit. Il a              été arrêté pour « diffamation d’une institution              judiciaire », après publication d’un article consacré au              « Tribunal militaire ». Il a été déféré devant le même              tribunal que celui qu’il était accusé d’avoir  diffamer. Ce              tribunal, non susceptible de recours, l’avait condamné à un an              et demi de prison.                              Et pendant qu’il purgeait cette peine, on l’avait imlpiqué dans              le célèbre procès de tous les dirgeants du mouvement Nahdha et              qui a été jugé par le Tribunal miltaire en l’an 1992. Il a été              condamné, de nouveau, à seize an de prison. Le prisonnier              d’opinion Hamadi Jebali vient de profiter, récemmentet pour la              première fois, d’une réduction de peine de un an, à l’occasion              de l’anniverasire du 7 novembre dernier.                              Le détenu Hamadi Jebali a annoncé le début d’une grève de la              faim à partir de ce 13 janvier. Le journaliste et dirigeant du              mouvement Nahdha réclame sa libération et la fin de la tragédie              des prisonniers d’opinion et des exilés à cause des poursuites              politiques, par la promulgation d’une loi d’Amnistie générale.                              La situation d’isolement total imposée au détenu Hamadi Jebali,              à l’intérieur de la prison de Borj Erroumi, rend impossible              toute arrivée d’informations sur sa situation actuelle dans              l’absence de précisions apportées par les autorités              officielles.                              L’AISPP assure la famille de Hamadi Jebali de sa solidarité et de              son soutien dans sa lutte pour sa dignité humaine. Et met en              garde contre la gravité des dérives et des responsabilités              pouvant découler de l’attitude légère dans le traitement de              cette affaire.                                             
II- LE PRISONNIER D’OPINION ZOUHEIR              YAHYAOUI ENTAME UNE GREVE DE LA FAIM POUR PROTESTER CONTRE              L’ABSENCE DE SOINS MEDICAUX ET LES CONDITIONS D’INCARCERATION ET              POUR RECLAMER SA LIBERATION: 
                              Le prisonnier d’opinion et directeur du site internet TUNeZINE est              dans des  conditions de santé très graves dans l’absence du              minimum de soins. Et avec  des conditions d’incarcération dégradantes              dues à la très forte  surpopulation et l’absence de              conditions d’hygiène dans sa prsion de Borj El  Amri. Sa              famille a pu constater la détérioration de son état de santé              et de  son psychisme à cause des douleurs et des souffrances              dues à une grave  infection dentaire non soignée.                              Le détenu Zouheir Yahyaoui a annoncé, ce 17 janvier, la décision              d’entamer  une grève illimitée de la faim pour protester              contre cette situation et pour  réclamer sa libération.                              Le journaliste et prisonnier d’opinion Zouheir Yahyaoui purge une              peine de  deux ans à cause d’accusations mensongères, alors              que le fonds concerne ses  activités dans le site              www.TUNeZINE.com. Il a été condamné dans des procès  dans              lesquels aucun de ses avocats n’a pu plaider, ni en première              instance  ni en appel. Et malgrè l’écoulement de plus de              six mois depuis le dernier  jugement du 10 juillet 2002,              aucune date n’a été fixé, à ce jour, pour son  pourvoi en              cassassion.                              L’AISSP assure la famille du détenu Zouheir Yahayoui de sa              solidarité et de  son soutien dans sa lutte pour lever              l’injustice qui le frappe. Et met en  garde contre la gravité              des dérives et des responsabilités pouvant découler  de              l’attitude légère dans le traitement de cette affaire.                                             Pour l’AISSP               Me Mohamed Nouri  
 
  
     
                        
 Soutien du FIFANEC au journaliste               Zouhaier Yahiaoui en grève de faim
                            
 Le FIFANEC exprime son soutien total au journaliste               internaute Me Zouhayer Yahiaoui en grève de faim depuis quelques              jours.Nous appelons l’opinion publique, les défenseurs des droits              de l’homme et tous les ONGs a’ l’échelle nationale et              internationale de faire tout ce qui est en leurs habilite’s avant              qu’il serait trop tard afin de protéger les journalistes              prisonniers, les avocats défenseurs de droits de l’homme,              l’opposition pacifique et tous les militants pour les libertés’s              fondamentales individuelles et collectives, et qui sont tous              cible’s par la machine tortionnaire du régime Tunisien. Le              grand défi pour tous les Tunisiens libres et leurs sympathisants              est d’une part d’âtre conscient des buts dangereux des autorités’s              policères’res ciblant les espaces médiatiques libres et ses              journalistes; et le corps des avocats devenu a’ l’avant garde dans              la lutte pour l’instauration d’un état de droits et démocratique              en Tunisie. L’actuel  régime Tunisien est très’s              effraye’ de toute propagation de la liberté’ d’_expression              et de la culture de savoir et de sacrifice volontaire pour              son droit par tout le spectre des Tunisiens libres afin de bâtir              la Tunisie libre, democrate du futur  
 .Londres, le 20/01/2003  
 Sayyid Ferjani  
 Coordinateur du FIFANEC.  
 
بسم            الله            الرّحمان            الرّحيم    
 حركة            النهضة            بتونس   
الصحفي            زهير            اليحياوي            يبدأ إضراب            الجوع  
  
الاثنين             20  جانفي            2003 الموافق 17            ذوالقعدة 1423    
  
أعلن            الصحفي            السجين            زهير            اليحياوي            إضرابا عن            الطعام منذ            يوم الجمعة 17            جانفي 2003             للمطالبة            بإطلاق            سراحه.   
وكان            السيد            اليحياوي            قد اعتقل            إثر كتابته            مقالات            ونشر أخبار            عن سوء            الأوضاع في            تونس من            خلال موقعه            في            الانترنت            تونيزين.   
وقد            تعرض لسوء            المعاملة            والعقوبات            الانتقامية            في السجن            وحكم عليه            ظلما بثلاث            سنوات سجنا            في محاكمة            رأي تفتقد            لأي من            مقومات            العدالة.   
وقد            بدأ السيد            اليحياوي            إضرابه عن            الطعام بعد            رفض السلطة            لمطالب            إطلاق            سراحه التي            عبرت عنها            أغلب            الهيئات            التونسية            والهيئات            الإعلامية            والحقوقية            في الخارج.   
إنّ            حركة            النهضة إذ            تحيي صمود            السجين            اليحياوي            في الدّفاع            عن حقه            المشروع في            الكتابة            والتّعبير            فإنّها :   
–                    تعبّر عن            تضامنها            الكامل مع            الصحفي            زهير            اليحياوي.   
–                    تدين            بشدّة            اعتقاله            واستمرار            هذا            الاعتقال            ظلما.   
–                    تطالب            بإطلاق            سراحه فورا            وتمكينه من            كل حقوقه            المدنية            والسياسية.   
–                    تدعو            الأحزاب            التونسية            ومختلف            الهيئات            والمنظمات            المحلية            والدولية            لمساندة            الصحفي            زهير            اليحياوي            ومطالبته            المشروعة            بإطلاق            سراحه.   
عن            حركة            النهضة            بتونس   
رئيس            المكتب            السياسي   
عامر            العريض
 
  
     
                        
 
Report              de l’Assemblée générale extra-ordinaire du Barreau tunisien 
   
 Par un temps de pluie battante sur Tunis, près                de 800 avocats ont fait le déplacement hier dimanche 19 janvier                2003. Ce nombre important était tout de même inférieur au                quorum réglementaire fixé à 1200.                                   L’assemblée a donc été reportée conformément aux                dispositions des statuts et du réglemente interne du Barreau,                apprend-on de sources proches du Barreau ce matin.                                  Cette assemblée générale extra-ordinaire a été convoquée                par le Conseil national de l’Ordre des Avocats de Tunisie. Elle                avait pour thème de débattre des revendications de la                profession ainsi que de la situation                 précaire de la sécurité des Avocats.                                   Elle intervient dans un contexte de recrudescence des actes de                violence et de vandalisme perpétrées par des agents de l’ordre                à l’encontre des avocats et de leurs cabinets et dossiers, à                Tunis et dans d’autres villes du pays.                                  Le summum fut atteint le vendredi noir, 13 du mois de décembre                2002, où les tontons macoutes du régime furent régner un                climat de terreur devant les cabinets de Mes Bhiri, Akremi,                Nouri et Hosni, avant de kidnapper Mes Akremi, Ben Amor et                Dilou, ainsi que le juge rebelle le président Yahyaoui.                                  Plusieurs avocats, dont des membres élus du Barreau ont été                tabassés alors qu’ils tentaient d’exercer leur rôle et de                s’assurer que leur collègue arrivent à exercer leur noble métier                sans entrave.                                   Le Conseil National de l’Ordre a déposé une plainte nominative                pour coups et blessures, séquestration, abus d’autorité,                atteinte à magistrat au moment de l’exercice de ses fonctions,                violation du cabinet d’avocat par effraction,… contre les                auteurs de ces agissements. Le parquet n’a pas donné suite à                cette affaire.                                  Quant au Ministre de la justice, Béchir Tekkari-Chebab, lui-même                inscrit au Barreau au titre de non exercice, il est allé                jusqu’à doubler le Conseil National de l’Ordre en négociant                avec les structures régionales et en                 refusant de rencontrer le Bâtonnier Essid, en le dénigrant et                en multipliant les tentatives de sa marginalisation. Il a même                eu la bassesse de déclarer, dans une conférence de presse, que                « l’Avocat n’est protégé par la loi qu’au moment même de                l’accomplissemnt de ses fonctions et que pour le reste il                partage le sort du commun des mortels », drôle de rôle que                de défendre l’indéfendable.                                  Dans le même temps, le président actuel de la République                multiplie la lecture des discours et déclarations en faveur de                la réforme de la profession d’Avocat et de la prise en compte                de leurs revendications. « Quand il parle de dialogue, de démocratie,                des droits de l’Homme, comprenez l’inverse, dit Moncef Marzouki                un grand connaisseur des méthodes du gouverneur tunisien.                                  Une stratégie bien tunisienne de « El Hadhek wa                issfih » (partage de rôle entre le bon et le méchant)                semble être mise en place par le régime du générale Z E A                Ben Ali pour casser le Barreau tunisien, devenu le symbole de                toutes les luttes pour la libération des prisonniers                politiques, l’indépendance de la justice et l’instauration de                l’Etat de droit.                                  En témoigne, l’implication de plus en plus importante des                avocats dans la défense des libertés fondamentales et des                droits de la personne, ainsi que le fleurissement des structures                associatives et des initiatives et compagnes citoyennes                impliquant des Avocats et des Avoacts.                                   Et c’est à leur honneur qu’ils continuent, à corps défendant,                à mettre en échec les desseins de l’Etat policier du général                Z E A Ben Ali et de son ministre de l’Injustice et de l’atteinte                aux Droits de l’Homme, le minable Tekkari-Chebab.                                  Les agressions et les intimidations continuent contre Mes Ayadi,                Nasraoui, Nouri, Akremi, Ben Amor, Dilou, Hosni, Ouled-Ali, Ben                Youssef, Belhadj-Hmida, Rezgui, Abbou, Rostom, Abid, Gouider,                Krichi, Jegham, Jmour et des centaines d’autres qui donnent de                leur vie pour une profession libre et digne de sa fonction d’éclairer                la justice.                                  En attendant la tenue de cette Assemblée générale                extraordinaire dans 15 jours, le Barreau tunisien se prépare à                un autre type de harcèlement judiciaire dans le procès du 25 février                2003. Celui qui l’oppose à certains de ses adhérents,                « membres actifs » de la cellule professionnelle                « Avocats » du parti au pouvoir, le RCD, corps de                milices et bras politique du régime des généraux en Tunisie.                                  Le Barreau tunisien a pu profiter dans ce bras de fer du soutien                de la société civile tunisienne dans son ensemble, des partis                de l’opposition ainsi que d’une grande campagne de mobilisation                internationale.                                  L’avocat tunisien qui était hier l’avocat de tout un peuple                contre l’oppression coloniale, puis pour l’édification de                l’Etat indépendant et souverain, ne fait que poursuivre son                combat presque centenaire dans la                 défense des damnés, des humiliés et des opprimés.                                   Il prend une autre dimension de lutte contre l’impunité des                tortionnaires, des bandits et des criminels qui osent s’attaquer                à ce qe la Tunisie a de beau à montrer au monde: Ses Avocats.                Et cette culture millénaire de terre qui aime la justice et les                juristes et qui se donne les moyens de les former.                                  La bande au pouvoir n’aime guère les avocats parce qu’ils véhiculent                une autre culture différente de la sienne. « Ester en                justice » est une chose étrange pour des petits esprits qui                ne connaissent que trainer dans la rue, tabasser, magouiller,                abuser des biens publiques et privés, raqueter…                                   Un autre dictionnaire que la justice tunisienne démantèlera et                fermera à jamais. Il n’a pas lieu d’être dans le pays de                Al-Imam Sohnoun, des Ben Achour, Bayram, Jaït, Bouhajeb, Ben                Miled, Chaqroun et les milliers de juristes, de juris-consultes,                d’Hommes et de Femmes de la loi qui ont peuplé et qui continuet                à peupler cette terre depuis la nuit des temps.                                  L’antagonisme est grand entre cette Tunisie et les clans qui                pillent ses richesse et asservissent son peuple. Les yeux fermées,                les tunisiennes et les tunisiens, toutes régions confondus,                dialectes, professions, sexes, obédiances et appartenances,                doivent se lever, comme un seul Homme, pour défendre leurs                Avocats, éclaireurs et piliers de la justice. « La justice                est le fondement de la civilisation » disait le grand                observateur tunisien des sociétés en mouvement, le célèbre                Ibn Khaldoun.                                  Compiègne, le 20 Janvier 2003                 Abdel Wahab HANI                 Membre fondateur du Congrès Pour la République  
 
                        
 
La milice joue les            troubles-fête dans la réunion du Barreau tunisien
  
 La milice responsable d’actes d’intimidations et du              report de l’Assemblée générale extra-ordinaire de l’ensemble              des Avocats sous l’égide du Barreau                              La milice de la « cellule RCD pour les Avocats » a semé              le trouble et la terreur à l’entrée de l’Assemblée générale              extraordinaire du Barreau tunisien convoquée par le Conseil              National de l’Ordre hier, dimanche 19               janvier 2003.                              Les membres de la « cellule », partisans du général Z E              A Ben Ali ont bloqué l’entrée, insultant leurs collègues qui se              sont déplacés de loin. Ils ont perturbés les opérations de              prise des signatures pour observer et réunir le quorum réglementaire.                               Ils ont eu des mots assez durs, bas et méchants envers le Bâtonnier              Essid. Ils ont insulté les responsables élus des structures de              la profession. La palme du ridicule est revenue au plus virulent              des « avocats »-miliciens, Me Ahmed Al-Batini, qui a déversé              son lot d’insultes sur le Bâtonnier.                               C’est la milice qui est derrière l’échec et le report de              l’Assemblée générale extra-ordinaire, nous apprend à l’instant              Me Samir Ben Amor, Défenseur et Avocat au Barreau de Tunis.                              C’est une technique assez connue des milices que d’autres pays ont              connu avant la Tunisie. L’officier du renseignement militaire, qui              dirige le pays, a eu sans doute à l’étudier dans ses multiples              stages à l’étranger et dans son poste avancé d’Ambassadeur de              Tunisie à Varsovie, au denier quart d’heure du communisme à              l’Est. Une synthèse du fascisme, mélangée au Nazisme et édulcorée              du soviétisme stalinien faisait alors des ravages à Varsovie,              mais ça n’a pas duré.                              La milice, qui a empêché la réunion du quorum à l’Assemblée              d’hier sera sans doute à la prochaine réunion pour perturber de              l’intérieur les travaux du Barreau.                              Le Bâtonnier Essid se prépare à réunir le Conseil National de              l’Ordre pour fixer une nouvelle date dans un délai de 15 à 30              jours, le quorum sera réuni quelque soit le nombre des Avocats présents,              conformément aux dispositions du réglement.                              Le Bâtonnier Essid a eu, par ailleurs, des mots modérés mais              assez fermes avec les perturbateurs, à qui il a reproché, en              public, d’avoir entraver le fonctionnement des structures du              Barreau et qu’il a rendu responsables de ce report.                               Et dores et déjà, le plus virulent des perturbateurs, Me              El-Batini de la milice dite « la cellule RCD pour les              Avocats » attend sa convocation devant le Conseil de              discipline avait annoncé hier Me Abdessattar Moussa, président              de la section de Tunis du Barreau.                              D’ici là, le bras de fer  continue entre le Barreau et le              gouvernement du général Ben Ali et de son ministre de la justice              et des droits de l’homme, Tekkari-Chebab. Les Avocats tunisiens              ont besoin plus que jamais du soutien de la société toute entière              et de la solidarité de la planète toute entière.                              Défendons-les pour qu’ils puissent continuer à nous défendre.                              Compiègne, le 20 janvier  2003               Abdel Wahab HANI               Membre fondateur du Congrès Pour la République  
 
  
     
                        
 PROPOSITION            D’UN INTERNAUTE TUNISIEN:                           
Av.Habib bourguiba, Tunis le 20 Mars            2003
               
 Par: Kamel                               Bonjour Tunisiens, Tunisiennes libres,                              je viens par ce post de vous proposez une idée d’action pour              sauver ce qui reste de la Tunisie. Je vous demandes de prendre vos              responsabilites envers notre pays et marcher pacifiquement le jour              de l’independance de la Tunisie: le 20 Mars 2003 a Av Habib              Bourguiba, Tunis, Tunisie. C’est le seul moyen de liberer le pays              du peur qui nous acable.                              L’idee de l’action n’est pas de l’imagination, plutot tres réelle              et la situation dramatique du pays l’exige immediatement.                              Ca sera un bras-de-fer avec BEN ALI, mais nos chances de reussir              de faire beaucoup de bruit et faire entendre une nouvelle voix de              la Tunisie, une Tunisie libre, sont des chances reelles.                              Av. Habib bourguiba est le coeur de la capitale Tunis, le coeur de              la Tunisie. BEN ALI ne peut pas totalement le fermer et on peut              toujours y acceder et manifester notre refus de la dictature, et              meme s’il va le faire ca va faire plus de bruit et de questions              sur ce qu’il se passe en Tunisie.                              Si on ne reussit pas on doit re-essayer le 21 Mars 2003.                              Tunsiens et Tunisiennes libres marchant pacifiquement le 20 Mars              2003 et demandant :                              – La liberartion des libertes en Tunisie,               – Amnestie generale pour tout les prisonniers politiques,               – Que la mascarade du 26 Mai ne ce repete pas en 2004.               – Sauver le pays des mains des clans de la Mafia               – BEN ALI trop c’est trop, degage.                              Je sais que ca sera un bras-de-fer dure, tres dure mais on n’a pas              une autre solution.                              Mr Mokhtar Yahyaoui, Mme sihem ben sedrine, Mme Radhia nasraoui,              Mr Hammami, Mr Ben Jaafar, Mr Marzouki, nos avocats libres et              d’honneurs, nos defenseurs de la droit de l’homme en Tunisie, vous              Tunisiens et Tunisiennes libres, c’est notre responsabilite a tous              de marcher dans ce chemin sinon ca sera trop tard.                              Vous Tunisiens et Tunisiennes a l’etranger, je fais une erreur              d’apperler pour une manifestation a Paris. le reel combat doit se              faire de la Tunisie, du coeur de la Tunisie, Alors pour ceux qui              peuvent rentrer en Tunisie pour le 20 Mars 2003, faisant le pour              marcher vers vos independance reelle.                              A vous Tunisiens et Tunisiennes libres pour une Tunisie libre.                               (Source: Forum Tunezine, le 20 janvier 2003              à 11h53)  
 
                        
     
   
 Comité            Tunisie en Suisse 
لجنة            تونس            بسويسرا
                            
                             Organise une conférence débat à l’occasion de la parution du              livre :                             
LA  TUNISIE DE  BEN ALI               La société contre le régime
               
                             « Il nous a semblé aussi opportun de revisiter ses 14 années de              pouvoir en privilégiant surtout la parole des Tunisiens,              chercheurs et acteurs, habituellement privés d’espaces de réflexion,              de confrontation et de liberté intellectuelle dans leur pays.              (Olfa Lamloum et Bernard Ravanel)               Cet ouvrage collectif ambitionne d’analyser la réalité socio-économique              et politique de la Tunisie et de restituer le profil des mutations              qui ont profondément marqué le pays durant les années 90.                               Nous vous invitons à rencontrer :                              
–Olfa            LAMLOUM, chercheur en Science Politique   
    
–Béatrice            HIBOU, chercheur au CNRS-CERI   
    
–Christian            GROBET, avocat au barreau de Genève et membre de            plusieurs missions d’observations des procès politiques en            Tunisie                             Le mercredi 29 janvier 2003 à 20h00             Uni mail salle: MR 70             Boulevard Carl Vogt Genève                           Avec le soutien de : CUAE                                       Comité Tunisie en Suisse – CTS – Case postale 26 – 1211 Genève 
  
                        
     
   
             FLASH INFOS               
بسم            الله            الرحمن            الرحيم     
 
إنا            لله وإنا            إليه            راجعون  
   
انتقلت            إلى رحمة            الله تعالى            الحاجة            زهرة            الزريبي ( 55            سنة) حرم            الأستاذ            خالد            الغنوشي            رئيس            القائمة            المستقلة            لمدينة            قابس في            الانتخابات            التشريعية            لسنة 1989.   
وبهذه            المناسبة            الأليمة            تتقدم حركة            النهضة إلى            كل من الأخ            الأستاذ            خالد            الغنوشي            والأخ سامي            الغنوشي            والدكتور            سهيل            الغنوشي (ابنا            الفقيدة)            وإلى الشيخ            راشد            الغنوشي            بأخلص            التعازي            راجين من            العلي            القدير أن            يتغمد            الفقيدة            برحمته            الواسعة            وأن يغسلها            بالماء            والثلج            والبرد وأن            يرزق            عائلتها            جميل الصبر.     
20            جانفي، 2003            الموافق 18            ذو القعدة،            1423     
حركة            النهضة            بتونس   
عامر            العريض/            رئيس            المكتب            السياسي   
 
 
Naufrage de Djerba : 2 corps repêchés
             Après le naufrage du chalutier «Thameur Khaled» au large de            Djerba les recherches continuent toujours pour retrouver            l’embarcation et repêcher les corps des dix pêcheurs qui étaient            à bord.                           Déjà, lundi, le corps du mécanicien Ali Habiri a été retrouvé.            Les recherches ont abouti au repêchage de celui du raïs du            chalutier, Ahmed Rhimi.                           Les opérations se poursuivent encore pour retrouver les huit autres            marins, à savoir Kamel Ben El Béchir, Walid Haj Amor, Najeh Ben            Messaoud, Mabrouk Zdiri, Habib Ichaoui, Faouzi Saïdi, Ridha            Mahmoudi et Houcine Haj Mohamed.                           D’importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour            les recherches qui se sont déroulées dans des conditions            climatiques difficiles, le chalutier n’a pas encore été localisé.                            Tunis Hebdo du 20 janvier 2003, d’aprés le            portail Babelweb                           
Un ISET à Kébili
             L’année 2003 sera marquée, dans le gouvernorat de Kebili, para réalisation            d’un ensemble de projets de développement. Des travaux portant sur            la création d’un institut supérieur d’études technologiques à            Kebili vont démarrer cette année, moyennant 16 millions de dinars.            Le même projet comporte aussi la construction d’un foyer et d’un            restaurant universitaires.                            La Presse du 20 janvier 2003, d’aprés le            portail Babelweb                           
Production de macaroni et du son de blé!
             Le macaroni (non masculin d’origine italienne) est une pâte            alimentaire de semoule de blé dur… Les Tunisiens, nous en sont généralement            friands.                           Le résidu de la moulure du blé dur est le son de blé et que ce            produit est l’un des aliments de base de la nutrition animale            (ovins, bovins et équidés).                           Des fabriques tunisiennes de pâtes alimentaires (macaroni,            couscous, vermicelle etc) se mettent à la production et à la vente            (par succursales interposées) de son de blé.             Ça rapporte moins à la vente bien sûr, mais cela constitue des            sources de revenu supplémentaires non négligeables.                            Le Temps du 20 janvier 2003, d’aprés le            portail Babelweb                           
Le parc auto se rajeunit mais grossit            à vue d’oeil
             Les voitures dites « populaires » sont de plus en plus            nombreuses. On le constate sur les routes et au rythme rapide du défilement            des numéros d’immatriculation (environ 6 à 7 séries de dix mille            matricules par an).                           De ce fait, le parc automobile tunisien grossit et continue de            grossir au risque d’inonder tout le réseau routier du pays qui            souffre déjà de saturation en milieux urbains.                           Ajoutez à cela l’insuffisance manifeste de parkings dans les            grosses agglomérations et la manie de la plupart de nos citoyens            motorisés de faire le trajet « boulot -dodo » en voiture            personnelle, et on finira par être coincés et « enfumés »            dans les embouteillages à tout bout de champ.                            Le Temps du 20 janvier 2003, d’aprés le            portail Babelweb                           
Institut des régions arides de Médenine            : Les cours démarrent en septembre 2003
             Les cours démarreront en septembre 2003 et seront ouverts aux étudiants            ayant achevé les deux cycles d’enseignement supérieur ou            titulaires d’un diplôme d’ingénieur.                           Une expérience dans le domaine de la gestion des ressources            naturelles est souhaitable. Les postulants doivent avoir moins de 36            ans et savoir manier l’anglais et le français. La priorité sera            accordée aux étudiants issus des pays ayant signé le protocole et            des pays menacés de désertification.                           La durée des études est d’une année et demie, avec six mois d’études            théoriques (dont trois en Tunisie et 3 en Chine), la durée            restante étant consacrée à l’élaboration d’une thèse dans son            pays d’origine sur un sujet de son choix, selon les spécificités            et problèmes de ce pays.                           Ce magistère est le premier du genre en Tunisie dans le domaine de            la désertification.                            La Presse du 20 janvier 2003, d’aprés le            portail Babelweb                           
Une stratégie pour préserver la            faune sauvage
             La Tunisie possède une faune sauvage riche et diversifiée et qui            constitue un élément fondamental de la diversité biologique et la            sauvegarde de l’équilibre environnemental.                           Ainsi, selon la direction générale des forêts, la faune sauvage            se compose en Tunisie de près de 80 espèces de mammifères, 360            espèces d’oiseaux et 60 epèces de reptiles et d’amphibies.                           Cependant de nombreuses espècea ont disparu depuis le début du siècle            dernier comme l’addax, l’oryx, deux sortes de gazelles de grande            taille, du fait de la chasse anarchique et du braconnage, en            particulier au cours de la période d’avant-l’Indépendance.            Soucieux de garantir les conditions de survie de ces espèces,            l’administration a pris un train de mesures articulées en            particulier autour de la promotion des campagnes de boisement.                           La multiplication des espaces verts et surtout le renforcement des            campagnes d’éducation et de sensibilisation en vue notamment de la            protection des forêts et la promotion des conditions de vie de            leurs habitants dans le cadre d’une politique d’encouragement du développement            durable à même précisément de préserver l’équilibre écologique            et environnemental.                            La Presse du 20 janvier 2003, d’aprés le            portail Babelweb                         
   
                        
                        
     
  
                            
 
Al-Qaeda’s sea strategy              revealed
  
                            
                             Monday 20 January 2003, 12:30PM                              An al-Qaeda member arrested last year has revealed that the terror              network’s marine strategy could pose a significant threat to US              and global security, according to the latest edition of Newsweek              magazine.                               Abd al-Rahim al-Nashiri, also known as Mullah Bilal, admits to              playing a key role in the October 2000 suicide attack on the USS              Cole in Yemen, and against a French oil tanker, using Zodiac motor              boats.                               According to a senior foreign intelligence official cited by the              newsweekly, al-Nashiri, who was captured in 2002, came up with a              fourfold strategy for attacks against US and international              targets:                               * Explosives-laden Zodiacs were to be one of the ways of launching              marine attacks, and early in 2002, Nashiri sent a team of              Afghan-trained Saudis to Morocco to prepare for such attacks on US              warships transiting the Strait of Gibraltar, according to the              report.                               The Moroccan intelligence service broke up the ring and a key              operative – who is known by the pseudonyms « Riyad » and              « Nawaf » – managed to escape                               *Other sources who knew how Nashiri operated said his second ploy              was to acquire trawlers and medium-sized ships that could be blown              up near other vessels, Newsweek reported.                               ·        The third strategy              was to buy or steal private planes from flying clubs and small              airports, and load them with high explosives, according to the              news magazine.               ·        In the fourth              scenario, underwater demolition teams were to be trained and put              into action.                               Arab intelligence officials said a Tunisian-Dutch citizen sent to              Morocco before the September 11, 2001 attacks, was charged with              setting up an al-Qaeda diving school, the report said.                               The man, who was identified as a suspect by Tunisian intelligence              and then expelled by Morocco, is now believed to be hiding in              Britain.                               (Source: Le journal australien “The Age”              du 20 janvier 2003               http://www.theage.com.au/articles/2003/01/20/1042911313209.html)  
   
 Interview                  de Hédi Yahmed, journaliste
  
  
Reveiltunisien Pourquoi avoir décidé de réaliser un                    article sur l’état des prisons ? Hédi Yahmed Tout simplement parce qu’il                    y a eu l’occasion du 10 décembre, journée mondiale des                    droits de l’homme. Ce ne fut pas la seule mais la principale                    raison. 
RT Pouvez-vous                    nous décrire les grandes lignes du contenu de l’article ? HY L’article évoque les grands problèmes                    que vivent les prisons tunisiennes, essentiellement sur la                    surpopulation, les conditions difficiles des prisonniers,                    les grandes maladies physiques ou psychiques, l’homosexualité                    dans les prisons, qui est un tabou dans le tabou ; ce                    thème est tabou dans la société tunisienne, la prison en                    est un autre, l’homosexualité dans les prisons est donc un                    tabou dans le tabou. 
RT Pour                    faire cet article avez-vous pu vous rendre dans les prisons ? HY Non, vous savez bien que c’est                    difficile d’entrer dans les prisons en Tunisie. On a fait                    des demandes à l’administration, au ministère de la                    Justice, mais nous n’avons jamais eu de réponses. 
RT Pour                    avoir l’information sur l’intérieur des prisons, comment                    avez-vous fait ? HY Je me suis basé sur des témoignages                    de personnes qui sortent récemment de prison, des témoiganges                    importants, et aussi les témoigages des avocats en contact                    avec les prisonniers ; un troisième moyen fut                    d’utiliser les lettres sorties clandestinement des prisons. 
RT Quand                    vous avez rédigé cet article, il a ensuite été présenté                    au journal, il a été relu, vous avez donc eu                    l’autorisation de le publier ? HY Bien sûr. 
RT Qui                    a autorisé ? HY Le rédacteur en chef de la partie                    arabe m’a dit que cet article était assez difficile. Mais                    dans le journal il y a deux autres censeurs, il y a à Réalités                    trois personnes qui relisent tous les articles qu’ils soient                    en français ou en arabe.                     Lotfi Hajji m’a dit intégralement que c’est un article                    assez choquant et qu’il va être difficile de le diffuser,                    mais il ne l’a pas bloqué. 
RT Les                    deux autres ? HY (Il ne souhaite pas vraiment répondre). 
RT Combien                    de temps a duré cette enquête ? HY ہ peu pres 15 jours. 
RT Depuis                    combien de temps que travaillez-vous à Réalités ? HY Depuis le 15/06/2000. 
RT Vous                    avez écrit beaucoup d’articles pour ce journal ? HY Presque à chaque numéro. 
RT Quels                    thèmes avez-vous traité en général ? HY Tous les thèmes de politique, société                    civile, les associations comme celle des avocats, la LTDH,                    les femmes démocrates, les jeunes avocats, c’est le cercle                    de mes sujets. Et à part ça, je fais une enquête                    socio-politique. 
RT Comment                    arriviez-vous à travailler à Réalités                    en traitant de sujets pareils, parce que quand vous évoquez                    des sujets comme celui des femmes démocrates, c’est un                    sujet tabou comme vous disiez tout à l’heure. On a                    l’impression que Réalités peut aborder                    certains sujets sensibles alors que sur d’autres il ne va                    pas jusqu’au bout, comme dans le cas de votre article sur l’état                    des prisons, où il y a manifestement un recul ou plutôt la                    rédaction n’assume pas la parution de cet article. Comment                    réussisiez-vous à travailler ? Y a-t-il des consignes ?                    Ou simplement des relectures ? HY Pour les sujets comme ceux abordant                    les avocats, les femmes démocrates, la société civile ou                    la politique, ce ne sont pas des tabous mais ce sont des                    sujets sensibles. Ceux qui touchent à la LTDH sont très                    sensibles. Il n’y a pas de consignes mais après mon article                    sur les prisons par exemple, ils m’ont dit que c’est trop                    dur, qu’il faut alléger le contenu. Mais en général si                    ces thèmes sont sensibles, ils ne sont pas tabous. 
RT Est-ce                    que la manière d’aborder ces sujets compte aussi ? HY Oui, essentiellement en cette période.                    En ce moment, on a interdit de faire des interviews avec Béchir                    Essid, mais je crois que j’ai fait quand même beaucoup de                    choses avec les avocats, des interviews. La situation à Realités                    fait qu’on a une marge de manoeuvre très petite. 
RT Quand                    vous avez écrit cet article sur l’état des prisons,                    comment avez-vous vécu la réaction à cet article ?                    On lit dans Réalités que vous avez été                    convoqué par le procureur de la République avec le                    directeur de Réalités. Est-ce que vous                    vous attendiez à cette convocation ? Comment s’est déroulé                    l’entretien ? HY Je savais que cet article était                    choquant mais je n’attendais pas une telle réaction.                    Concernant la conversation avec le juge… pour moi c’était                    la première fois que je me retrouvais devant un juge. Quand                    l’agent m’a remis la convocation, j’étais un peu choqué,                    j’étais un peu étonné par cette convocation. Mais j’ai eu                    un soutien des avocats et des journalistes. 
RT Y                    a-t-il eu un soutien du directeur de Réalités                    au moment de l’entretien avec le procureur ? HY Oui, parce que il n’avait pas le                    choix. il est concerné et responsable. Il devait être à                    la hauteur. 
RT Avez-vous                    été soutenu par les journalistes de Réalités ? HY Seulement Lotfi Hajji. 
RT Quels                    ont été les termes de l’entretien avec le juge ? HY Il m’a dit qu’il voulait seulement                    connaître le contexte de l’article, si j’avais été obligé                    à le faire, il m’a posé plein de questions sur le contenu                    de l’article. 
RT Le                    juge n’a pas demandé de sanctions ou démission ? HY Non, il m’a dit que j’étais là                    juste pour témoigner. Mais il a noté énormément de                    choses de la conversation. Il a posé des questions très détournées                    pour comprendre les sources. 
RT Après                    l’entretien avec le procureur vous allez être renvoyé ;                    comment cela s’est-il passé avec Réalités ?                    c’est vous qui avez dit « je ne me sens plus bien ici,                    il faut que je m’en aille » ou est-ce que l’on vous a                    demandé de partir ? HY Le lundi 16 décembre je suis retourné                    content à Réalités car je pensais que                    nous avions remporté une victoire. Je pensais que tout                    allait bien se passer. Mais cette matinée là, j’ai constaté                    qu’il y avait beaucoup de choses anormales dans la rédaction.                    Moudir (le directeur) n’avait jamais été autant énervé :                    parce que le lundi matin à 8 heures il y avait 1500                    abonnements de résiliés, toutes les administrations ont résilié,                    ainsi que des organismes pro-RCD. 
RT Vous                    avez été renvoyé pour des raisons économiques ou à                    cause des contraintes posées par le pouvoir ? HY Il y a des raisons liées aux résiliations                    des abonnements, mais le dossier a choqué le pouvoir. Donc                    les résiliations, même si économiquement c’est très                    important car l’essentiel des ventes se fait par abonnement,                    ce n’est qu’un facteur.                     Cette matinée du lundi, le directeur m’a dit que c’est une                    catastrophe. Ils m’ont demandé de partir. Ce n’est pas ma décision. 
RT Avez-vous                    lu cet article ? (cf. la réaction de Réalités)                    Qu’en pensez-vous ? HY Je pense que cet article est                    exemplaire des problèmes de liberté d’_expression, car il                    veut montrer qu’il y a un conflit entre un journaliste et un                    directeur en cachant la raison profonde de cette affaire.                    Ils en ont fait une affaire de personnes alors que les                    raisons étaient plus sérieuses. Un différent entre un                    journaliste et un rédacteur ? C’est ridicule ! Il                    n’a pas parlé de l’article , il dit même que la                    convocation n’a rien d’extraordinaire. C’est vraiment                    ridicule. Et à la fin de cet article, il donne un signal                    quand même en disant « je suis avec vous pour le combat                    de certaines valeurs (cf. fin de la réaction de Réalité)                    et je respecte la ligne du régime ». 
RT Par                    rapport à cette phrase « la convocation chez le                    procureur n’a rien d’extraordinaire », est-ce que                    effectivement ces convocations ont souvent lieu ? HY Non ! en 1991 il y a eu deux                    convocations pour des journalistes qui ont été en prison                    (p. ex. Hamadi Jebali) 
RT Dans                    l’article, il est noté que vous vouliez démissionner et                    que vos confrères vous ont soutenu et demandé de rester,                    ça c’est passé comme ca ? HY Non pas du tout ; mes vrais amis                    journalistes sont clairs, droits et honnêtes, ils m’ont                    soutenu. Mais il s’agit de journalistes qui ne travaillent                    pas à Réalités. 
RT Pourtant                    dans l’article on dit que vous avez présenté votre                    demission ? HY Oui, j’ai fait ça en contradiction                    avec mes convictions et la revue dans laquelle je travaille.                    Mais le premier jour, il m’a dit que je n’avais plus                    d’activités pour la revue. Il m’a conseillé de prendre un                    congès illimité. Quand j’ai demandé si j’aurais pu                    reprendre un mois après, il m’a dit que non parce que mon                    nom maintenant posait un problème. Mon nom sur l’exemplaire                    papier de la revue a été effacé dès le mercredi 18 décembre. 
RT Pourriez-vous                    nous parler des conditions de travail des journalistes en                    Tunisie ? HY Je crois que le métier de                    journaliste en Tunisie est le plus difficile, pour ne pas                    dire impossible ; il y a de bons journalistes mais qui                    ne peuvent pas dire grand chose, il y a des conditions                    terribles pour les journalistes. Depuis deux ans et demi,                    chaque mois, je voyais ma volonté diminuée pour ecrire.                    Après cet article, je suis arrivé dans une situation où                    je ne voyais qu’un mur devant moi. Il y a une ligne rouge à                    ne pas dépasser, si tu ne la dépasses pas tu deviens un                    journaliste qui ne fait que retranscrire les dépeches                    officielles ou tu ne parles que des sujets sans importance :                    les chiens écrasés. 
RT Y                    a-t-il eu d’autres cas comme le votre ? HY Il y a des journalistes qui aiment                    leur travail mais ne veulent pas causer de problèmes, mais                    même si ils le voulaient il y a le directeur qui veille. La                    cinquième roue de la censure. Il joue un role plus                    important dans la censure que le pouvoir lui-même. 
RT Comment                    voyez-vous votre futur ? Pourrez-vous encore travailler                    comme journaliste en Tunisie ? HY Il est impossible que je puisse                    travailler. Aucun journal ne prendra le risque d’engager, même                    ceux se disant indépendants, quelqu’un qui a une affaire                    qui traîne derriere lui. 
RT Vous                    avez reçu un prix l’année dernière pour une enquête :                    de quoi s’agissait-il ? HY C’est le même thème, sur les                    prisons. Mais j’avais abordé le sujet des condamnés à                    mort parmi les prisonniers. 
RT Avez-vous                    abordé dans cette enquête ou dans l’article sur l’état                    des prisons la question des prisonniers politiques ? HY Pour l’article, j’ai fait une                    allusion en évoquant des prisonniers particuliers                    (sourire). D’ailleurs le procureur m’a posé la même                    question : est-ce que vous avez fait une différence                    entre prisonniers politiques et les autres ? J’ai dit                    que je n’avais pas fait de distinction et que je ne parlais                    que des conditions de détention qui sont les mêmes pour                    tous. 
RT Comment                    un journaliste peut-il faire son métier ? Les                    journalistes ont un rôle important, comment peuvent-ils                    travailler et remplir leur rôle ? HY Ils doivent travailler avec les                    associations et réussir à s’exprimer sur les conditions                    dans lesquelles ils travaillent pour pouvoir ecrire un jour                    sur d’autres sujets. Il y a une association des journalistes                    avec presque 600 personnes, mais elle est presque absente.                     Avant de parler de liberté ou de droit, les journalistes                    doivent s’exprimer sur leur conditions de travail au moins                    dans l’association, car un journaliste seul dans son journal                    ne pourra rien faire. Dans les réunions acuelles de cette                    association, les journalistes évoquant ce sujet sont                    minoritaires, vous savez bien, la plupart sont dans des                    agences officielles alors… 
RT Sur                    le net, on voit que des journalistes signent des pétitions                    ou des appels. Ce n’est pas risqué ou contradictoire avec                    les conditions dont vous venez de parler ? HY Non, ce sont des journalistes souvent                    qui ne travaillent pas dans les journaux tunisiens ou qui                    sont interdit d’ecrire dans ces journaux. Parmi les rares                    qui signent les pétitions, il y a Lotfi Hajji de Réalités,                    mais il n’est pas désiré par le régime et il souffre de                    cette situation. C’est surtout des journalsites indépendants                    et ils sont rares. 
RT Vous                    avez signé une pétition en décembre dernier pour un                    membre du PCOT ? HY J’ai signé beaucoup de pétitions                    pour l’amnistie générale, ou concernant les prisonniers                    politiques ou qui subissent des harcèlements. 
RT Comment                    voyez-vous votre futur ? HY Je voudrais continuer comme                    journaliste soit en Tunisie soit ailleurs. C’est un                    chemin… un chemin de dignité et de liberté. 
RT Ce                    chemin, il y a beaucoup de journalistes qui peuvent le                    prendre ? Par exemple en s’associant avec des                    organisations des droits de l’homme ? HY Ces journalistes sont rares, car les                    journaux qui se disent indépendant ne peuvent pas parler                    jusqu’a aujourdhui des actions sur les droits de l’homme.                    Les problèmes principaux des droits de l’homme ou les                    sujets sur la ligue, ils ne peuvent pas les traiter. Alors                    l’opposition ou autre… Le journalisme en Tunisie ne peut                    pas exister. Si tu veux travailler, il vaut mieux être                    vendeur de légumes. 
RT Pourtant                    vous avez travaillé longtemps à Réalités ? HY Oui, avec des désirs et des                    souffrances. Parce que à chaque parution, il fallait                    trouver un sujet que je puisse évoquer et en même temps                    garder mon indépendance. Et chaque mois c’est la même                    chose… Il y a aussi les sujets tabous mais que l’on peut                    aborder car ils ne gênent pas le pouvoir, car il n’est pas                    concerné directement, par exemple l’homosexualité en                    Tunisie ce n’est pas un sujet politique, ou les Tunisiens se                    trouvant à Guantanamo (Cuba), c’est sensible mais… à                    chaque fois que l’on traite un sujet on se demande quel                    problème on peut avoir.                     Les journalistes qui veulent garder leur indépendance, leur                    nom, leur digntité, leur credibilité, en même temps ils                    ne doivent pas franchir la ligne rouge fixée par le                    directeur. Ils sont entre deux… aimants. Il sont dans une                    impasse. Comment, comment être un journaliste en Tunisie ?                    C’est la vraie question.                     Je veux présenter des salutations particulières aux                    avocats tunsiens, parce que je pense que les avocats sont le                    dernier bastion de la démocratie en Tunisie. La dernière                    attaque contre les avocats, ceux de la ligue, montre qu’ils                    sont le dernier rempart. Grâce à eux, les associations                    peuvent fonctionner encore un peu. Ils sont le flambeau de                    la démocratie. 
www.reveiltunisien.org/ 
  
 
 
   
 
Des            perles aux poids lourds
             lundi 20 janvier 2003, par angelica   
Réalités :            étrange nom pour un périodique qui s’obstine à fermer les yeux            sur elles. Parcourir ses pages provoque le vertige du vide. Un amas            de détails, de rubriques de chiens écrasés, de comptes rendus            d’activités ineptes du président-général Ben Ali. Des photos,            encore du président-général, tassé dans une chauffeuse de style,            la teinture fraîche, le pantalon trop court, les mocassins féminins            en canard. Ou alors serrant ses mains à la ceinture comme si il            craignait qu’elle le trahisse, elle aussi, dans sa position désormais            officielle. Des pages, des mots et des photos qui ressemblent            furieusement à un quota imposé.    
Ce            qui frappe à la lecture quand on est habitué au langage direct du            journalisme libre, c’est les détours infinis pour énoncer même            des banalités, et l’habitude de modérer toute esquisse de critique            avec des louanges faites au régime et une comparaison avec les            horreurs existantes ailleurs : félicitons-nous même si ça ne            marche pas vraiment, au moins c’est moins pire qu’ailleurs.            Surprenante résignation, quand ce discours touche des questions de            droits de l’homme fondamentaux, de droit de l’enfance, de misère,            de violence, dans un pays où il n’existe pas grand chose d’autre            que l’injustice sociale à tous les niveaux.    
Certains            passages, dans le contexte tunisien, feraient hurler de rire, si il            était possible d’en rire. Je pense par exemple à un article sur la            nouvelle législation de protection de l’enfance : l’auteur de            l’article se félicite qu’on offre un foyer aux mères célibataires            et on recueille les enfants abandonnés à l’Institut national de            protection de l’enfance : et continue en disant « Sans            doute tout n’y est-il pas parfait, mais qu’on est loin des pays            culturellement voisins où cette enfance est ignorée, brimée,            voire assassinée, et les mères condamnées à être lapidées, égorgées            par des experts en sainteté, ou vouées à tous les ostracismes et            marginalités. » On s’en félicite avec lui… un réel progrès :            on ne lapide plus les mères célibataires. Quant à leur            marginalisation… l’article n’ose donner aucun détail sur les            mesures pratiques prises pour aider ces femmes, ni esquisse une            seule phrase pour leur rendre leur statut de personne avant d’être            « mère célibataire ». Le ton résolument            nous-sommes-des-hommes-modernes-dans-un-pays-moderne de la revue détonne            sensiblement.             Parfois, des perles traversent les articles de façon étonnante…            on se demande si il s’agit de naïveté ou de mauvaise foi : un            père présumé, nous apprend toujours le même article, peut            refuser un examen ADN en paternité, comme atteinte à son intégrité            physique ( !) [1],            « Mais le refus de l’examen est en général perçu comme un            aveu de paternité »… on reste sans voix… ça, c’est une            justice qu’elle en est une ! ! serait-ce censée rassurer            le lecteur ? ?    
Comme            une étoile filante, un article de « politique » intérieure            traverse ce trou noir journalistique, avec un compte-rendu des différentes            dissensions internes de tel parti officiel d’opposition, ou une éloge            de son rôle fondateur de la démocratie, tout en appuyant l’énoncé            sur le fait que ça n’empêche pas ce parti d’être aujourd’hui            incapable de dépasser ses opportunismes coupables passés et incompétent            sur les questions actuelles : des tristes démonstrations ennuyées            du manque de crédibilité et d’écoute que ces partis fantoches ont            auprès de la population. ہ la lumière de la déclaration de            soumission de la « rédaction de Réalités« ,            signataire de la réaction de cette revue à la « démission »            de son journaliste Hédi Yahmed, on en déduit que la campagne présidentielle            a commencé dans leurs colonnes.    
Parfois            pourtant, un article se détache du reste : un cri d’alarme            contre l’injustice sociale, dénonçant le crime contre le peuple !            « La Mairie de Tunis qui, depuis trente ans, devait construire            plusieurs parkings à étage et encourager des promoteurs privés à            le faire, déploie un « zèle fou » à importer en devises            fortes horodateurs, sabots et camions-grues afin de « rançonner »            les automobilistes, qui, en mal de parkings, sont contraints de            stationner là où ils le peuvent. « En tout état de cause, il            devrait y avoir des circonstances atténuantes pour certains cas            particuliers (un médecin qui doit rendre visite d’urgence à un            patient, un journaliste qui est contraint de couvrir une            manifestation, un livreur obligé de faire face à la commande d’un            client…). » C’est vrai, quoi, un journaliste en fonction ou un            livreur de pizza, c’est parfois une question de vie ou de mort !               
On            continue de parcourir ce journal d' »information », et on a            l’impression au fil des pages de descendre l’escalier d’une cave.            Toujours plus bas, on se demande où et si cela va se terminer. On            se demande où se place la dignité des responsables de cette            publication. Sans doute au bout de l’escalier. La seule vue du            sommaire de la rubrique « Société » de l’édition online            du 16 janvier laisse songeur :    
Société            – à la une             Un Tunisien reste cinq jours sous un poids lourd !             Société – suite…             Disparition du cargo commercial tunisien « Amira 1 »             Baisse des tarifs de PlaNet jusqu’à 60%             Sonneries et logos pour les portables tunisiens             Un véhicule Peugeot très spécial             Ouverture de Nike en Tunisie             La gestion des actions de la SOTETEL confiée à la COFIB             Séminaire autour de l’évolution du monde arabe    
On            se réjouit avec la rédaction de Réalités du manque de matériel            pour nourrir cette rubrique : cela signifie sans doute que le            pays n’a aucun autre problème à gratter que le chargement de            nouvelles sonneries pour portables ou l’ouverture d’un magasin de            produits Nike, et c’est une excellente nouvelle !    
Ces            « perles » sont parfois si énormes, que je me suis souvent            demandée si elles n’étaient pas le fait d’une volonté flagrante            de détourner la censure et publier entre des lignes de mots            ineptes, une protestation virulente contre le régime. Ainsi, à la            une de la rubrique Société on trouve cette semaine un article qui            raconte l’aventure d’un jeune tunisien qui a réussi à quitter sa            patrie en risquant sa vie : « Un Tunisien de 21 ans a été            retrouvé mercredi 8 janvier, à Bonn (Allemagne), accroché sous la            roue de secours d’un poids lourd ». N’est-ce pas au fond le            destin actuel de tout le peuple tunisien, de tenter désespérément            de s’accrocher à la roue de secours d’un poids lourd ?            L’article finit avec ces phrases : « Rappelons qu’en cette            période, l’Europe passe par une vague de froid terrible. Réveillé,            le passager a déposé une demande d’asile. » Je lui souhaite            personnellement de trouver la nouvelle vie et l’asile qu’il espère.               
De            même, on retrouve parfois des allusions qui ressemblent fort à de            l’ironie envers le régime. Comme dans cet article,            « Disparition d' »Amira 1″ », le navire tunisien            disparu en mer Noire… : « Sur instructions du Président            Ben Ali, cinq experts en navigation maritime se sont rendus lundi en            Crimée pour enquêter sur cet incident et participer aux opérations            de recherche du navire disparu aux côtés des services ukrainiens            de secours en mer. Les secouristes n’ont jusqu’à présent pu            retrouver que quatre bouées de sauvetage et deux chaloupes            appartenant à l' »Amira-1″ ainsi que des flaques de            fioul » puis la conclusion : « Personne n’ose croire            encore à une issue fatale. » Une expertise comme celle-là vaut            son pesant d’or, remercions le président-général d’avoir mis ses            meilleurs hommes-taupes sur l’affaire.    
Relevons            encore le sens poussé d’analyse des journalistes de Réalités,            qui informent courageusement leurs lecteurs de la démarche            « Des intellectuels tunisiens [qui] écrivent à Chirac pour la            grâce de José Bové ». Le texte qui suit ce titre est une            suite de citations de la lettre d' »Une trentaine            d’intellectuels et de militants associatifs tunisiens ». La            seule touche personnelle consiste en la conclusion [2] :            « Rappelons que le leader de la confédération paysanne n’a pas            demandé la grâce présidentielle. » Rappellons à notre tour            que dans un pays de droit, malgré tout, un homme ne demande pas la            grâce présidentielle avant de faire face à la justice sans avouer            par là sa culpabilité ; le président n’est pas considéré            comme une sorte de papa devant punir ses sujets turbulents pour leur            bien et parfois sans qu’ils comprennent, et auquel on demande de            lever la punition.             Nous attendons dans ce sens le prochain article de cette revue            satirique, Réalités, nous parlant des bienfaits ou des méfaits            de la privation de télévision comme moyen de réprimender les            enfants.    
Enfin,            je citerai sans commentaire un article qui m’a fait tristement            penser aux conditions de l’arrestation de Zouhair Yahyaoui, le            webmaster et journaliste libre (lui) de l’e-mag Tunezine :    
« Sakkouhi            arrêté Le procureur de la République a ordonné à la fin de la            semaine dernière l’arrestation du boxeur tunisien Mohamed Sakkouhi            pour avoir agressé l’arbitre au cours d’une rencontre qui s’est déroulée            dans le cadre du Championnat de Tunisie des Lourds. Le boxeur, qui a            également saccagé du matériel informatique lors d’un combat            disputé samedi 4 janvier à Tunis, a été radié à vie par la Fédération            Tunisienne de Boxe. »    
Rêvons            d’une plus grande justice dans le championnat de Tunisie des Lourds. 
   
[1]            NDA : que les prisonniers d’__expression se rassurent :            aucun examen ADN n’est prévu sur eux dans un proche avenir    
[2]            nous reconnaissons aux rédacteurs de Réalités un art consommé de            la conclusion explosive   
     
L’affaire            « Réalités » : les barres aux « t »  
RÉACTIONS À L’ARTICLE            « « L’AFFAIRE HÉDI YAHMED », LES POINTS SUR LES            « I » »
             lundi 20 janvier 2003, par hasni 
     
ہ            rêver immobile             Elle m’a trouvé bien futile             Mais quand bouger l’a faite tourner             Ma réalité – m’a pardonnée             Et dansent les ombres du monde…    
Téléphone   
Contrairement            à la rédaction de la revue Réalités, nous avons choisi de            revenir sur les détails de « l’affaire Réalités »            car celle-ci est représentative de l’état de déliquescence avancée            de la presse en Tunisie, que l’on qualifie habituellement de presse            officielle tant l’ensemble des médias doit se soumettre à des            contraintes tant sur le fond que sur la forme donnés aux            informations.    
On            peut lire dans les précisions données par la rédaction de Réalités            quelques perles valant leur pesant de cacahuètes.    
La            soumission au régime et à sa censure est telle qu’elle fait partie            de « l’inné » des directeurs de publications. Quel            journaliste, quel responsable de publication ne serait pas outré,            choqué, de lire sous la plume de la rédaction de Réalités            qu’une convocation du procureur de la République n’a rien            d’extraordinaire après la publication d’un article. A croire que            les responsables de Réalités ont leurs entrées privilégiées            dans le monde la censure.    
Ainsi,            plutôt que rentrer dans le fonds de la question soulevée par            l’article sur l’état des prisons, les responsables préfèrent s’en            prendre à la personne du journaliste et plus précisément à ses            compétences en tentant au passage de l’infantiliser. Cela en dit            long sur la considération des responsables de ce « journal »            pour leurs journalistes, et pour le collaborateur qu’ils ont eux-mêmes            embauchés, à qui ils ont confié des articles sur des sujets            graves tels que celui sur l’état des prisons en Tunisie. « Son            jeune âge, son manque d’expérience, voire d’autres considérations …            y étaient pour quelque chose ». La sensibilité humaine aux            conditions lamentables des détenus en Tunisie fait sans doute            partie des autres considérations inadmissibles pour celui qui veut            tenter d’être journaliste en Tunisie.    
Et            parce qu’en Tunisie, l’argent a l’habitude d’être sale, on lui            reproche également d’avoir négocié des indemnités… sans doute            pour licenciement abusif à la demande du pouvoir… Si le            journaliste était réellement dans son tort, y aurait-il eu quelque            chose à négocier pour lui ?    
Hédi            Yahmed aurait instrumentalisé ensuite toute cette affaire en dénonçant            les conditions obscures de sa mise à l’écart de la profession ?            Car il ne s’agit pas pour cet homme de laisser un travail pour aller            en occuper un autre. Il s’agit pour lui de sauver maintenant sa            peau. Chassé par le pouvoir via son bras Réalités,            cet homme n’a aucune chance de retrouver du travail dans la presse            en Tunisie, ni dans aucun autre secteur d’ailleurs. Ce n’est pas spéculation,            c’est la constation du sort fait aux nombreuses personnes qui un            jour se sont retrouvés sous les feux de la rampe en critiquant, même            modestement, le fonctionnement et les habitudes du régime tunisien.               
Pour            montrer dans quelles conditions de travail s’effectue le sacerdoce            du journaliste en Tunisie, la rédaction de Réalités            explique sans rire que selon leurs informations aucun confrère et            aucun ami du journaliste n’a été au courant des pressions qu’il a            subi. Ca c’est du journalisme d’investigation très poussée !            en Tunisie, vos supérieurs hiérarchiques connaissent le contenu            des échanges avec vos collègues et vos amis !    
Le            meilleur bien souvent arrive à la fin. C’est le cas de cet article            « « L’affaire Hédi Yahmed », les points sur les            « i » » dont la présentation linéraire fait plus            penser à la retranscription d’une note officielle qu’à un article            de presse.    
Je            ne résiste pas à vous livrer cette dernière perle : « Réalités            est et restera un journal indépendant dont la ligne éditoriale n’a            pas varié d’un iota durant quinze ans : un soutien au projet            de société du Président Ben Ali ». Cette phrase prêterait            au ridicule et au rire si elle n’était pas aussi représentative de            l’état de soumission de son auteur au cadre imposé par le régime            pour la diffusion de l’information. Réalités un journal indépendant            accepterait-il qu’aucun confrère n’existe pour critiquer le            « projet de société » du président Ben Ali ?            Comment leurs fidèles lecteurs peuvent ils se faire une opinion en            entendant un « seul son de cloche » ?    
Réalités            un journal indépendant, spécialisé dans les grands écarts, entre            la déontologie du journaliste et les consignes du régime, met un            poing sur le « i » de « information ». Souhaitons            bonne chance aux journalistes tunisiens. 
 www.reveiltunisien.org/  
                
    
 « L’affaire            Hédi Yahmed », les points sur les « i »    
Un            Autre Monde    
Je            rêvais d’un autre monde             Où la terre serait ronde             Où la lune serait blonde             Et la vie serait féconde             Je dormais à poings fermés             Je ne voyais plus en pied             Je rêvais réalité             Ma réalité ma réalité             Je rêvais d’une autre terre             Qui resterait un mystère             Une terre moins terre à terre             Oui je voulais tout foutre en l’air             Je marchais les yeux fermés             Je ne voyais plus mes pieds             Je rêvais réalité             Ma réalité ma réalité             Oui Je rêvais de notre monde             Et la terre est bien ronde             Et la lune est si blonde             Que ce soir dansent les ombres du monde             ہ rêver immobile             Elle m’a trouvé bien futile             Mais quand bouger l’a faite tourner             Ma réalité – m’a pardonnée             Et dansent les ombres du monde…    
Téléphone   
  www.reveiltunisien.org/   
 
   
                        
  
الأردن..            عبور حجاج            شمال            أفريقيا            مجانا  
   
عمان            – علي صبري-            إسلام أون            لاين.نت/ 20-1-2003  
قررت            الحكومة            الأردنية            إعفاء            الحجاج            والمعتمرين            المستخدمين            لخط شركة            الجسر            العربي بين            مينائي            العقبة            ونويبع من            مصر وبلدان            شمال            أفريقيا من            ضريبة            المغادرة            البالغة 10            دنانير (ما            يعادل 60            جنيها            مصريا)            ذهابا            وايابا            اعتبارا من            موسم الحج            الحالي. 
    
وقال            علاء            البطاينة            أمين عام            وزارة            النقل،            رئيس مجلس            إدارة شركة            الجسر في            تصريح            للصحفيين            الإثنين 20-1-2003:            إن « قرار            الإعفاء            يأتي ضمن            إجراءات            عدة ترمي            إلى منح            الحجاج            والمعتمرين            تسهيلات            تؤمن سرعة            المرور دون            إعاقة »،            وأضاف أن            الشركة            بصدد إصدار            تذكرة سفر            دائرية،            ذهابا            وعودة، من            شأنها            تخفيض            الكلفة            بنسبة 25%.   
    
وأكد            أن بإمكان            الحجاج            والمعتمرين            الاستفادة            من فرص            التسوق            التي            تتيحها            منطقة            العقبة            الاقتصادية            الخاصة            التي تتمتع            بإعفاءات            وتسهيلات            كبيرة،            إضافة إلى            تدني            الأسعار            بالمقارنة            مع المدن            المحيطة.   
    
وستشغل            شركة الجسر            التي            تملكها            حكومات            الأردن            ومصر            والعراق،            قاربا            سريعا            يتمتع            بمواصفات            عالية يصنع            حاليا في            إيطاليا في            شهر يونيو 2003،            ويختصر            المدة            اللازمة            لقطع            المسافة            بين            المينائين،            ويتسع لـ 710            ركاب و58            سيارة و10            حافلات.   
    
وعلى            صعيد آخر،            انطلقت            الإثنين 20-1-2003            أولى قوافل            حجاج            فلسطين من            عرب 48 الذين            يعبرون إلى            الديار            المقدسة من            الأراضي            الأردنية،            ترافقهم            بعثات            أردنية            إدارية            وطبية            وإعلامية،            وقد اعتاد            حجاج            فلسطينيي 48            السفر            مبكرا إلى            الديار            المقدسة؛            نظرًا            للصعوبات            التي            يواجهونها            في السفر            للحج            والعمرة،            كما أنهم            يفضلون            قضاء أكبر            وقت ممكن في            الديار            المقدسة.   
وسينطلق            أول أفواج            الحجيج            الأردنيين            يوم 26-1-2003،            يعقبه            أفواج            الحجيج            المسافرين            جوا، ولأول            مرة سيرافق            بعثات الحج            هذا العام            طبيبات            وممرضات            لرعاية            الحاجات            الأردنيات.   
    
(المصدر:            موقع إسلام            أون لاين            بتاريخ 20            جانفي 2003)   
    
                            
   
  رجال              الأعمال              التونسيون              يطالبون «الجات»              بمساندتهم    
تونس:            محمد علي            القليبي 
أثار            رجال            الاعمال            التونسيون            خلال            اللقاء            الذي تم            بينهم وبين            المدير            العام            للمنظمة            العالمية            للتجارة            سوباشي            باينتشباكدي            عددا من            القضايا            المتعلقة            بالاقتصاد            التونسي            وبعض            الصعوبات            الناجمة عن            تحرير            الاقتصاد            اثر انضمام            تونس الى            منظمة            التجارة            العالمية            وتوقيع            اتفاق            الشراكة مع            الاتحاد            الاوروبي.      
ودعا            رجال            الاعمال            التونسيون            خلال هذا            اللقاء            الذي جرى            اثناء            زيارة            المدير            العام            للمنظمة            العالمية            للتجارة            الى تونس في            نهاية            الاسبوع            الماضي،            منظمة «الجات»            الى مساندة            الدول            النامية            ومن ضمنها            تونس من            خلال تدعيم            الاستثمار            الاجنبي،            الذي يعد            تعويضا            جزئيا عن            ارتفاع حجم            البطالة            نتيجة            تحرير            اقتصاد            الدول            النامية            وانفتاحها            على            الاقتصاد            العالمي،            بالاضافة            الى            المساعدة            في نقل            التكنولوجيا            الحديثة            حتى يكون            هناك نمو في            اقتصاديات            الدول            النامية            والحد من            التعامل            معها على            اساس مجرد            سوق            استهلاكية. 
وطالب            رجال            الاعمال            المدير            العام            لمنظمة            الجات            باعادة            الجدولة            الزمنية            بخصوص            برامج            تأهيل            الصناعة            والموارد            البشرية            حتى يستطيع            الاقتصاد            التونسي            مواجهة            المنافسة            الاقتصادية            العالمية،            على ان يشمل            اعادة            التأهيل            قطاع            الخدمات            الذي يمثل            اهمية            حيوية            لتونس، حيث            ان اكثر من 50            في المائة            من الناتج            الداخلي            الخام لهذا            القطاع            الذي يوفر            فرص عمل            لأكثر من 43 في            المائة من            اليد            العاملة            بتونس. 
واوضح            رجال            الاعمال            انه مع            توقيع تونس            لاتفاقية            الشراكة مع            دول            الاتحاد            الاوروبي            إلا أن            نتائج            التعاون            المالي            والمساعدة            الفنية لم            تكن في            مستوى ما            كانت تطمح            اليه تونس. 
وحدد            باينتشباكدي،            اربعة            محاور تخص            برنامج            العمل            للمنظمة في            الفترة            المقبلة            المرتكزة            على            الخدمات            القانونية            من جهة            تطبيق            الاتفاقيات            واعداد            اتفاقيات            جديدة الى            جانب            التعاون            الفني من            خلال تقديم            المزيد من            الدعم            للدول التي            ستنجح في            تأهيل            اقتصادها،            وكذلك            التنسيق            بين            المؤسسات            العالمية            المالية            حول            تدخلاتها            في الدول            النامية            كالبنك            الدولي            وصندوق            النقد            العالمي            ومنظمة            الصحة            العالمية. 
اما            المحور            الرابع فهو            يتناول وضع            نظام عالمي            للتجارة            والخدمات            وتحديد            مجالات            التدخل            الايجابية            التي تضمن            تفاوضا            مريحا بين            مختلف            اعضاء            المنظمة.             وتعرض            المدير            العام            لمنظمة            الجات الى            قضيتين هما            البطالة            ومكافحة            الاغراق في            قطاع            الخدمات،            فأكد ان            نسبة            البطالة في            تونس التي            تبلغ 15 في            المائة            تعتبر            مرتفعة وان            الاقتصاد            التونسي            القابل            للنمو            بامكانه            التقليص من            هذه النسبة. 
واعلن            المدير            العام            لمنظمة            الجات انه            شجع            الحكومة            التونسية            على تنظيم            القمة            المغاربية            وعلى ضرورة            توفير            الاستثمارات            المالية            المباشرة،            ليس فقط من            الاتحاد            الاوروبي،            بل من دول            اخرى على            غرار            اليابان            وكوريا            الجنوبية            والصين.     
(المصدر:            صحيفة            الشرق            الأوسط            الصادرة            يوم 20 جانفي 2003)     
تعليق            من تونس            نيوز:     
هذه            المرة قد            يصح على            رجال            الأعمال            التونسيين            ذلك المثل            العربي            القديم: « كالمستجير            من الرمضاء            بالنار »!!!!   
                            
    إيناس              الدغيدي:              أفلامي لم              تدهش جمهور              مهرجان              الزيتونة   
المخرجة                المصرية                المثيرة                أفلامها                للجدل ترى                أن مفهوم                الرقابة                الفنية في تونس                بعيد عن                التزمت    
القاهرة:                منى مدكور 
قالت                المخرجة                المصرية                ايناس                الدغيدي                والتي                اشتهرت                بآرائها                المثيرة                للجدل                والتي                تقدمها                بجرأة في                افلامها،                ان افلامها                التي شاركت                بها خلال                مهرجان                الزيتونة                الذي عقد                في تونس                اخيرا وجرى                تكريمها                على هامشه «لم                تدهش                الجمهور التونسي                لانه منفتح                على جميع                الثقافات».    
وتقول                ايناس                الدغيدي لـ«الشرق                الأوسط»: «لقد                جاء تكريمي                عن مجمل                اعمالي                الفنية                التي                قدمتها منذ                بدايتي                للعمل في                مجال                الاخراج                السينمائي                والتي                اختتمتها                العام                الماضي                بفيلم «مذكرات                مراهقة»                والذي عرض                على مدار 3                أيام في                فعاليات                المهرجان».   
واضافت:                «اعترف                انني كنت                خائفة                وقلقة من                رد فعل                الجمهور التونسي،                خاصة ان                المهرجان                كان في                مدينة «القلعة                الكبرى»                وهي تقع                بجانب                مدينة «سوسة»                التونسية                والتي                يعتبر                سكانها من                المحافظين،                ولكن الحمد                لله كان رد                فعل                الجمهور                تجاه                الفيلم                جيداً                للغاية،                ونال                إقبالا                كبيرا                لدرجة انه                أعيد عرضه                أكثر من                مرة على                مدار 3 أيام                متصلة». 
وعن                النقد الذي                وجه للفيلم                خاصة انه                اثار                العديد من                ردود الفعل                الحادة ضده                في مصر،                لدرجة رفع                اكثر من                قضية ضدها                في ساحات                المحاكم                ورفض عرضه                في بعض                الدول                العربية. 
قالت                ايناس: «لم                توجه                للفيلم أي                انتقادات                من قبل                الجمهور التونسي،                فالجمهور                هناك بطبعه                منفتح على                ثقافات                العالم                بشكل كبير،                لذلك ما                أقدمه في                افلامي ليس                بالجديد                والمثير                لدهشتهم.                بالاضافة                الى وجود                قدر كبير                من الحرية                في تونس                وهو ما                يميزها عن                غيرها من                الدول                العربية                الأخرى،                حتى مفهوم                الرقابة                هناك على                الفنون                بجميع                اشكالها له                شأن آخر                وبعيد عن                التزمت                والقمع». 
وبسؤالها                عما اذا                كان هذ                القدر من                الحرية                والانفتاح                هو السبب                المباشر                لاختيارها                للممثلة التونسية                هند صبري                بطلة فيلم «مذكرات                مراهقة»                لبطولة                فيلمها                الجديد «الباحثات                عن الحرية»،                خاصة بعد                رفض العديد                من                الممثلات                المصريات                مشاركتها                في افلامها                لما تحتويه                من قدر                كبير من                المشاهد                الساخنة                التي تثير                الرأي                العام.                قالت ايناس:                «هذا ليس                صحيحا،                والعديد من                النجمات                الشابات                كانت                بدايتهن                الحقيقية                من خلال                افلامي،                وشهرتهن                جاءت من                خلال                الأدوار                التي                قدمتها.      
أما                من تريد ان                تقدم                أدواراً                على مقاسها                هي وبوجهة                نظرها                الخاصة،                فهذا لا                يمكن                تطبيقه                معي، لأنني                لا أقبل أن                يعدل أحد                على عملي                كمخرجة،                وأنا لا                أقدم                اعمالا                تخدش                الحياء،                ولكني أقدم                قصصا من                الواقع،                ولا أقدم                افلام                العري من                أجل العري،                وأؤكد أن                هند صبري                حتى الآن                لم توقع                عقد الفيلم                ولا أي أحد                آخر،                فمازلت هند                وغيرها على                قائمة                الترشيحات                الخاصة                بالبطولة                ومعها حلا                شيحة وهاني                سلامة                ومصطفى                شعبان                وهناك                ممثلة                لبنانية                أخرى                ستشاركهم                البطولة                أبحث عنها                الآن،                فالفيلم                سيجمع بين                عدة نجوم                عرب من                المغرب                ولبنان                ومصر وهو                من تأليف                كاتبة                مغربية                تعيش في                فرنسا «هدى                الزين»                وسيناريو                وحوار د.                رفيق                الصبان».     
(المصدر:                صحيفة                الشرق                الأوسط                الصادرة                يوم 20 جانفي                2003)   
  
    
  
   حين                يُـعـتـبـر                «تديين»                المجتمع                سبب كراهية                أميركا     
 
بقلم:              فهمي هويدي   
               لم يعد              موضوع              كراهية              السياسة              الأميركية              محل خلاف في              كثير من دول              العالم،              وبلادنا في              المقدمة              منها، لكن              الاجابات              تعددت في              تفسير              أسباب تلك              الكراهية،              وقد استلفت              نظري في عدد              «الشرق              الأوسط»              الصادر يوم              الاربعاء              الماضي (15/1)              ثلاث وجهات              نظر في              عملية              التفسير              هذه، ولم              يكن الكم              وحده              اللافت              للنظر              فيها، رغم              ما في ذلك من              دلالة،              وإنما              مذاهب              المفسرين              كانت لها              دلالتها              أيضا، من              حيث انها              تراوحت بين              الجدة              والمسؤولية              وبين              التهافت              والهزل. 
تضمن              العدد              المذكور              مقالة              مترجمة عن              صحيفة «يابان              تايمز»،              كتبها              تيونشو              تشيو،              سكرتير              معهد              سنغافورة              للعلاقات              الدولية              وعضو              البرلمان              السنغافوري.              كان عنوان              المقالة «أميركا              الرئيس بوش              والود              المفقود في              آسيا»، وركز              فيها              الكاتب على              ان المصدر              الأساسي              لذلك الود              المفقود هو              المواقف              أحادية              الجانب              التي              تتخذها              الادارة              الأميركية (وهو              ما تأخذه              عليها أيضا              الحكومات              الأوروبية)              وأشار الى              ان مشاعر              العداء              للسياسة              الأميركية              أقوى في دول              جنوب شرق              آسيا، التي              يزيد فيها              الثقل              الاسلامي،              بسبب موقف              واشنطن من              الدول              الاسلامية،              ثم ان الحرب              الأميركية              ضد العراق              اذا وقعت،              سوف تضاعف              من تلك              الكراهية،              التي لن              تكون              مقصورة على              الدول              الاسلامية،              وإنما سوف              تتجاوزها              الى الدول              الأخرى.      
وفي              سياق              مقالته              استشهد              الكاتب              الياباني              باستطلاعين              للرأي              العام،              الأول شمل 38              ألف شخص في 44              بلدا، وفيه              تبين ان              مواطني 20 من 27              بلدا جرى              فيها              الاستفتاء              هبطت وجهات              النظر              الإيجابية              تجاه              الولايات              المتحدة              فيها بين              عامي 99 و2002، في              الثاني              استفتى              المنتدى              الاقتصادي              العالمي 300              من زعماء              العالم              المستقيلين،              الحاليين              والسابقين،              وهم شخصيات              شابة مهمة              عاملة في              مختلف              المجالات،              وحين سئلوا              عما اذا كان              هناك رد فعل              متزايد ضد              النزعة              الأميركية              الأحادية،              فإن 80              بالمائة              منهم ردوا              بالإيجاب              كلياً أو              جزئياً. 
في              المقالة              الثانية              المنشورة              بذات العدد              أجاب              عبدالرحمن              الراشد على              السؤال:              لماذا يكره              السعوديون              الأميركيين؟              ورد قائلا              ان 84              بالمائة من              السعوديين              يكرهون              أميركا              لسببين،              أولهما              قضية              فلسطين،              وثانيهما              الحملات              الاعلامية              الأميركية              التي صنفت              السعوديين              جميعاً              باعتبارهم              إرهابيين.      
أضاف              الراشد ان              الموضوع              الفلسطيني              هو المحرك              والحاسم              دائما              لموقف              السعوديين              من              الولايات              المتحدة،              من حيث انه              اصبح قضية              أساسية في              حياة              الجميع              الذين لهم              مبرراتهم              القوية،              فهم              متورطون              عاطفيا              واقليميا              في هذه              القضية              ويرون ان              فلسطين              صارت آخر              بلد محتل في              العالم،              وهي              الوحيدة              التي تتجنب              الأمم              المتحدة              إزالة              الاحتلال              عنها              بالقوة              ويرون شبه              اجماع دولي              على حق              الفلسطينيين              في دولتهم              المستقلة              من دون أن              يترجم ذلك              على أرض              الواقع،              فلا أحد              يستطيع ان              يفرض على              اسرائيل ما              فرض على              العراق عام              1991 بانهاء              احتلاله              الكويت،              ولم يفرض              أحد على              اسرائيل ما              فرض على              حكومة              بلغراد في              البوسنة ثم              في كوسوفو،              ولم يعط أحد              الفلسطينيين              نفس الحق              الذي منح              لأهالي              أوروبا              الشرقية              بعد اسقاط              الهيمنة              السوفيتية              عليهم، ولم              يمنحوا نفس              الفرصة              العادلة              التي منحت              أغلبية              سكان جنوب              افريقيا              بحكم              انفسهم.   
               وخصت              الولايات              المتحدة              بالغضب من              دون غيرها              لأنها              الدولة              الوحيدة في              العالم              القادرة              على تغيير              هذا الواقع              الخاطىء،              بالضغط على              اسرائيل              بالانسحاب              من الاراضي              المحتلة،              وما جعل              السعوديين              في حيرة من              أمر              الحكومة              الأميركية              انها لم              تتلقف              المبادرة              السعودية              التي كانت              جريئة في              طروحاتها،              وعادلة في              حلها              للطرفين              معاً. 
وإذ              تحدثت              المقالة              الأولى عن              جنوب شرق              آسيا،              والثانية              عن              السعودية،              فإن              الثالثة (*)              كانت عن              مصر، الأمر              الذي              استوقفني              وأثار              دهشتي.              استوقفني              فيها انها              تتحدث عن              بلد أعرفه              أكثر من أي              بلد آخر،              أما ما أثار              دهشتي فهو              التحليل              المغلوط              الذي أورده              الكاتب،              الذي ينتمي              الى جماعة              كوبنهاجن              ومن أشد              دعاة              التطبيع مع              اسرائيل              والاستتباع              للولايات              المتحدة.      
لقد              سخر الكاتب              مما أسماه «التهجم              على أميركا»              في خطب              الجمعة،              ومن              الادعية              التي              يرددها بعض              الخطباء              ويستمطرون              فيها لعنات              السماء على              الأميركان              وسياسة              بلادهم،              وذكر انه              وجد في أحد              المراجع              الأجنبية              ان الدعاء              على              الأجانب (الغزاة              والمعتدين)              في صلوات              الجمعة من              الميراث              التركي              العثماني،              ولم ينتبه              صاحبنا ان              المؤمنين              بالغيب              يستعينون              بالله في              مواجهة              أعدائهم              ويسألونه              التأييد              والنصرة              والانتقام              ممن قهرهم              وظلمهم،              وهي مسألة              لها أصلها              في القرآن              الكريم،              الذي تضمنت              آياته              نصوصا              وأدعية              يرددها              المؤمنون              وهم يجأرون              الى الله              ويستعينون              به، واذا              كان أحد              الباحثين              الغربيين              قد نسب              الأمر الى              العثمانيين،              فإن أي مسلم              لابد أن              يكون له              ادراك آخر              للمسألة. 
ليس              ذلك أسوأ ما              في التحليل              المنشور ـ              اذا جاز لنا              ان نسميه              تحليلا ـ              لان الأسوأ              تمثل في              التفسير              المدهش              الذي أورده              الكاتب              لكراهية              المصريين              للولايات              المتحدة،              وفي خلطه              الذي أرجو              أن يكون              بريئا بين              السياسة              الأميركية              وبين العلم              الأميركي،              وبين              الأميركيين              العاديين،              إذ استشهد              بعبارة              نقلها عن              الاستاذ              نجيب محفوظ              تعليقا على              مقاطعة              المنتجات              الأميركية،              وتساءل              فيها: هل              نقاطع              الكمبيوتر              والانترنت              والفضائيات؟              وكأنه يجهل              أن المقصود              هو الضغط              على              الاقتصاد              الاميركي              للتأثير              على              السياسات              الظالمة              التي              تتبعها              واشنطن،              وكأنه              لايعلم ان              أحدا لم يقل              بمخاصمة              العلم              الاميركي              أو الشعب              الاميركي،              وهي              المعلومة              البسيطة              التي              يدركها أي              مبتدىء في              الصحافة،              ناهيك من              السياسة. 
لقد              ذكر صاحبنا              فلسطين              بكلمة              عابرة،              وركز على «ان              ما يؤجج              الغضب              المصري»              تجاه              أميركا هو              سقوط              المجتمع              المصري (لاحظ              كلمة              السقوط هذه)              في أيدي              الاخوان              المسلمين              والجماعات              الاسلامية              المتطرفة»،              وذهب الى ان              الدولة              المصرية في              حربها ضد              الجماعات              الإرهابية «انشغلت              عن المجتمع              الذي              استولت              عليه حركة              الاخوان              وجماعات              التطرف،              ونجح              الاسلاميون              في التغلغل              في المدارس              والجامعات              والنقابات              والمحاكم              والأزهر              والشارع،              في حركة              شاملة              هدفها              الأسلمة من              تحت،              لاقامة              الدولة              الاسلامية،              التي عجزت              جماعات              العنف عن              اقامتها              بالعنف». 
وهو              يعدد وجهة              نظره أضاف              الكاتب ان              جهاز              الدولة في              مصر «ساهم              في استيلاء              الاسلاميين              على              المجتمع              باستخدام              الاعلام (تلفزيون              وصحافة) في              المزايدة              على              الاسلاميين              أمام              المجتمع،              من خلال              الواعظين              التلفزيونيين              والدراما              التلفزيونية              والكتابات              الصحفية»،              ثم خلص الى              ان «اثارة              الغضب ضد              أميركا (يدخل)              ضمن سيطرة              الاسلاميين              على              المجتمع»،              غير انه حذر              من ان «عواقب              الغضب الذي              يؤججه              الاخوان              المسلمون              ويزايد              عليه              الاعلام،              غالبا ما              تكون              الإضرار              بالمصلحة              الوطنية              المصرية،              ودفع              الدولة              المصرية              الى وضع حرج              مع «الحليفة»              أميركا،              وأمام              الغضب              الشعبي»(،،). 
لقد              اكتشف              الكاتب ان              الاخوان              المسلمين              استولوا              على              المجتمع              والدولة في              مصر،              واعتبر ان              المشكلة              ليست في شيء              من السياسة              الأميركية              ولكنها              تكمن في ما              وصفه «بتديين              المجتمع              والاعلام»،              وذكر ان ذلك              «التديين»              الذي              استهجنه هو              الذي يفسر              هجوم خطباء              المساجد              على              السياسة              الأميركية،              وهو الذي              يفسر في              رأيه «لماذا              تعاطفت              شريحة من              المصريين              مع من قاموا              بتفجيرات              نيويورك              وواشنطن،              كما تفسر              لنا لماذا              يتعاطف بعض              المصريين              مع صدام              حسين، بزعم              ان أميركا              تحارب              الاسلام              والمسلمين». 
هذه              هي أطروحة              الكاتب              المحترم،              الذي برأ              فيها              السياسة              الأميركية              من أي              مسؤولية عن              مشاعر              الرفض              والكراهية              التي شاعت              بين الناس،              وأنحى              باللائمة              على              الاسلاميين              ومسعاهم «الشرير»              لتديين              المجتمع،              بعد ان              سيطروا على              قدراته، في              المدارس              والجامعات              والنقابات              والمحاكم              والأزهر              والشارع              والصحافة              والاذاعة              والتلفزيون، 
إزاء              هذا              التشخيص              لجوهر              المشكلة،              المتمثل في              «التديين»،              فإن الحل              يصبح              معروفا،              ولا يحتاج              الأمر الى              لبيب لكي              يفهم              الاشارة              ويحقق              المراد،              ليس عندي              تعليق أو              دفاع عن              حكاية سقوط              مصر بأيدي              الاخوان              المسلمين،              فهم أولى              بالدفاع عن              أنفسهم              وتصحيح              المعلومات              التي أشارت              إليهم، ولن              أقول شيئا              عن مشكلة «التديين»              التي تحدث              عنها              الكاتب،              حيث احسب ان              مجرد              التنبيه              الى طريقة              استخدامها              فيه              الكفاية،              لكن أكثر ما              أدهشني وحز              في نفسي حقا              هو طريقة              التناول              ومنهج              التفكير،              الذي لم ير              في المشهد              كله سوى              حكاية              التدين              والدين،              وتجاهل              تماما كافة              الممارسات              الأميركية              والاسرائيلية              بحق العرب              والمسلمين. 
لقد              خطر لي ان              أقارن بين              منهج              الكاتب              الياباني              وتحليل عبد              الرحمن              الراشد              وبين هذا              النص              الثالث،              لكني احجمت              عن ذلك، لان              المقارنة              قد تعني ان              الكلام              يمكن أن              يؤخذ على              محمل الجد،              وذلك خطأ              حرصت على              ألا أقع فيه.     
(المصدر:              صحيفة              الشرق              الأوسط              الصادرة              يوم 20 جانفي 2003)   
 *              ملاحظة من              المحرر:              المقالة              الثالثة              المشار              اليها كانت              بعنوان (ماذا              يُغضب «جاردن              سيتي» من              اميركا؟)              وهي للكاتب              المصري رضا              هلال.               ونحن              ننشرها              لإطلاع              قرائنا على              هذه              النوعية من              الأفكار              الموجودة              في جزء من              الرأي              العام              العربي:    
ماذا              يُغضب «جاردن              سيتي» من              أميركا؟   
بقلم:              رضا هلال    
 من              نافذة              منزلي              المطل على «دار              الحكمة» ـ              التي هي              نقابة              الأطباء              المصريين (الحُكمَا              بالتعبير              المصري) ـ              تتسلل              دوماً الى              سمعي، خطب              الدعاة              الاسلاميين،              مثل الشيخ              يوسف              القرضاوي،              الذين              تستضيفهم              النقابة في              ندوات              حاشدة              للتضامن مع              فلسطين              والعراق.      
وهي              خطب تختتم ـ              عادة ـ              بترديد              الأدعية ضد              الأميركيين              أعداء              الاسلام.              وفي مسجد «جاردن              سيتي»، الحي              الارستقراطي              العريق،              وبعد أن              انبرى إمام              وخطيب              المسجد في              التهجم على              أميركا،              التي قال              إنها تريد              استعمار              بلاد              الاسلام              والمسلمين،              اختتم خطبة              الجمعة              بالدعاء              على              الأميركيين              صارخاً:              اللهم خرّب              بيوتهم              وشتت شملهم              ويتم              أطفالهم. 
ولطالما              ألفت مثل              هذا الدعاء              على أعداء              الاسلام              والمسلمين              في صلوات              الجمعة،              وعرفت أنه              كان يتلى ـ              من قبل ـ ضد              الانجليز              المستعمرين،              وضد              الفرنسيين              الغزاة،              وضد اليهود              الصهاينة. 
ولما              رجعت الى              كتاب              البروفيسور              غريغوري              ستاريت،              الذي يحمل              عنوان «اعمال              الاسلام في              مصر»، وجدته              يرجع              الدعاء على              الأجانب              بالابتلاء              بالمصائب              في صلوات              الجمعة              بمصر، الى              الميراث              التركي ـ              العثماني. 
ولكن              ما لم آلفه              من قبل في              مسجد جاردن              سيتي، أن              أحد              المصلين              قام من              قعدته              مخاطباً              خطيب              المسجد: يا              مولانا ادع              أن يصلح              الله              أمورنا              ويعمر              بيوتنا              ويجمع              شملنا              ويبارك في              أولادنا              بدلاً من              الدعاء على              الأميركيين.              وهمهم              المصلون              بين مؤيد              ومستنكر. 
وما              يحدث في              نقابة              الأطباء لا              بد أن ينطوي              على دلالة.              فدار              الحكمة              التي شيدت              في أوائل              القرن              الماضي على              مقربة من «قصر              العيني»،              المستشفى              العريق              وكلية الطب              بين              أروقته،              كانت رمزاً              للحداثة              والدخول في              مضمار              العلم «الغربي».              ودار              الحكمة              كانت داراً              لأطباء              بلغوا              مرتبة              عظيمة، مثل              علي باشا              ابراهيم،              كبير              الجراحين              ومدير              الجامعة              المصرية              ومؤسس كلية              الطب ورئيس              مجلس              الاذاعة              المصرية              وعضو مجمع              اللغة،              ومثل نجيب              باشا              محفوظ،              أشهر أطباء              التوليد              الذي سمي              باسمه أديب              العرب نجيب              محفوظ،              ومثل              سليمان              باشا عزمي،              ومحمد عبد              الوهاب              باشا مورو.              كما كانت              دار الحكمة              داراً              لأطباء              كانوا              أدباء              وشعراء              كبار، مثل              محمد كامل              حسين، مؤلف              «قرية ظالمة»،              ومؤسس              جامعة عين              شمس، ورئيس              المجمع              العلمي (الذي              أسسه              نابليون              أثناء              حملته على              مصر)، ومثل              حسين فوزي (سندباد              مصر) عميد              كلية              العلوم              والكاتب              والأديب              والموسيقي،              ومثل              ابراهيم              ناجي ويوسف              ادريس              وسعيد عبده.    
كما              كان بين              الأطباء              سياسيون              مرموقون              مثل حافظ              باشا عفيفي (رئيس              الديوان              الملكي)              ورؤساء              حكومات مثل              نور الدين              طراف وفؤاد              محيي              الدين،              ووزراء مثل              مراد غالب              وزير              الخارجية              خلال حكم              عبدالناصر. 
أما              حي «جاردن              سيتي» فلم              يزل «كوزموبوليتاني»              لا يبعد إلا              خطوات عن              ميدان              التحرير (ميدان              الاسماعيلية              سابقاً              نسبة الى              الخديوي              اسماعيل)              الذي تنتصب              على جنباته              عمارات من              الطراز              الامبريالي              الفرنسي              بنيت في              أواخر              القرن              التاسع عشر              وأوائل              القرن              العشرين،              تتلألأ              فوقها              لافتات              دعاية              مضاءة              بالنيون              لمنتجات              العصر              العولمي ـ              الاميركي              مثل «ماكنتوش»              و«آي.بي.ام» و«ماكدونالدز»              و«موتورولا». 
ولكن              ما حدث في «جاردن              سيتي»،              المسجد              ودار              الحكمة،              يكشف عن              مفارقة هي              أنه حتى قلب              القاهرة،              الحداثي              الكوزموبوليتاني              المتغرب،              يعبر عن «كراهية              أميركا». 
وتقع              هذه              المفارقة              ضمن مفارقة              أهم هي أن              المصريين              يكرهون              أميركا، بل              أن استطلاع              الرأي الذي              أجراه مركز pew              الاميركي،              ونشر بعد              عام من              الهجمات              الإرهابية              على أميركا              في سبتمبر 2001،              قد جعل              المفارقة              أكثر              سخرية،              عندما كشف              أن              المصريين              هم من أكثر              الشعوب              العربية              والاسلامية              كراهية              لأميركا.              فقد أورد              استطلاع pew              أن 6 في              المائة فقط              من              المصريين              لديهم وجهة              نظر              إيجابية عن              أميركا،              وتلك من              أدنى النسب              في العالم،              مقارنة              بنسب دنيا              أخرى              تتراوح بين              10 في المائة              في باكستان              و25 في              المائة في              الاردن و30              في المائة              في تركيا و35              في المائة              في لبنان. 
لقد              خصص فريد              زكريا،              رئيس تحرير              الطبعة              الدولية              لمجلة «نيوزويك»              عدد المجلة              في 16 اكتوبر 2001،              للاجابة              على السؤال:              لماذا              يكرهون              أميركا؟              وتركزت              الاجابة في              أن كراهية              العرب              والمسلمين              لأميركا              ترجع الى              انعدام              الديمقراطية              (لدى              الأنظمة              العربية              والاسلامية)              والدعم              الأميركي              لاسرائيل. 
غير              أن استطلاع pew              يكشف عن أن              الشعوب              العربية              والاسلامية              الأكثر              كراهية              لأميركا هي              الشعوب              التي تتمتع              بهامش أكبر              من الحريات              الديمقراطية،              مثل مصر              والاردن              ولبنان              وتركيا،              وهي الشعوب              التي ترتبط              بعلاقات              سياسية              واقتصادية              باسرائيل              مثل مصر              والاردن،              وبعلاقات              عسكرية              واستراتيجية              معها مثل              تركيا. 
أما              في حالة              مصر، وكما              تثبت شواهد              الحال، فإن              المصريين              من أكثر              الشعوب              العربية              انفتاحاً              على              أميركا،              سواء من              ناحية              الانجذاب              لنمط              الحياة              الأميركي              من مأكل              وملبس              وترفيه، أو              من ناحية              معدل نمو              الداخلين              الى «الانترنت»،              والمفتونين              بالتعليم              الأميركي              والتكنولوجيا              الأميركية.              وعندما              سألت نجيب              محفوظ عن              رأيه في              مقاطعة              المنتجات              الأميركية،              أجاب              متسائلا: هل              نقاطع              الكمبيوتر              والانترنت              والفضائيات؟، 
وفي              الحق أن              المصريين              لا يكرهون «الاميركي»              كنمط حياة              ومورد              للتكنولوجيا،              ومستثمر،              ونموذج              للديمقراطية،              ولكنهم              غاضبون على              الاميركيين              بسبب              سياسات              حكوماتهم.              وللمصريين              أسبابهم              الوجيهة              للغضب من              أميركا،              اذا أخذنا              في              الاعتبار              الشيفونية              المصرية،              أي تعلق              المصريين              بالذات              المصرية ـ              الدولة              المصرية،              فحتى              فلسطين              يعتبرونها              قضية مصرية              ناهيك عن              السودان،              ففلسطين              والسودان              جرحان              مصريان. ثم              ان العروبة              ايضا ـ وقبل              تعريب مصر              سياسياً              بعد عبد              الناصر ـ              تعلقت              بالدور              المصري، اذ              ان نخبة ما              قبل انقلاب              23 يوليو 1952              تطلعت الى «تمصير              العرب» بأم              كلثوم              وأسمهان              ومحمد عبد              الوهاب وطه              حسين              وتوفيق              الحكيم              والفيلم              المصري.      
ولذا              يغضب              المصريون              لأنهم              يشعرون بأن              أميركا              تسقط دورهم.              وقد يتناسى              المصريون              مسؤوليتهم              في تداعي              الدور              المصري،              فلم يعد              عندهم              أمثال أم              كلثوم وعبد              الوهاب              والحكيم،              ولم تعد              جامعاتهم              تجتذب              العرب،              واحتضرت              صناعة              السينما              عندهم بعد              أن كانت بند              الصادرات              الثاني بعد              القطن،              وأصبح              الاعلام              عندهم              دعاية              رديئة،              فضلا عن              أنهم فشلوا              أن يقدموا              بلدهم              باعتباره «نموذج              التحديث              السياسي              والاقتصادي»،              مثلما              كانوا في              النصف              الأول من              القرن              العشرين. 
بيد              أن ما يؤجج «الغضب              المصري»              تجاه              أميركا هو              سقوط              المجتمع              المصري في              أيدي              الاخوان              المسلمين              والجماعات              الاسلامية              المتطرفة.              فقد نجحت              الدولة في              كسر ظهر              جماعات              العنف التي              استهدفت              جهاز              الدولة              والاقتصاد (ضرب              السياحة)،              ولكن              الدولة في              حربها ضد              الجماعات              الإرهابية              انشغلت عن              المجتمع              الذي              استولت              عليه حركة              الاخوان              وجماعات              التطرف،              ونجح              الاسلاميون              في التغلغل              في المدارس              والجامعات              والنقابات              والمحاكم              والأزهر              والشارع في              حركة شاملة              هدفها «الأسلمة              من تحت»              لاقامة «الدولة              الاسلامية»              التي عجزت              جماعات              العنف عن              اقامتها              بالعنف. 
ومن              عجب أن              الدولة (الجهاز)              ساهمت في              استيلاء              الاسلاميين              على              المجتمع،              باستخدام              الاعلام (تلفزيون              وصحافة) في              المزايدة              على              الاسلاميين              أمام              المجتمع،              من خلال              الواعظين              التلفزيونيين              والدراما              التلفزيونية              والكتابات              الصحفية. 
وكانت              اثارة              الغضب ضد              اميركا ضمن              مشروع              سيطرة              الاسلاميين              على              المجتمع،              بالرغم من              أن كلاً من              الدولة              والجماعات              الاسلامية              كانت تحرص              على «علاقة              وثيقة» مع              أميركا.              وكما تقول              نظريات              الدعاية،              فإن              الدعاية              تخلق              واقعاً              اجتماعياً              بعد حين،              ويفترض ممن              يقوم              بالدعاية              أن يستجيب              لذلك              الواقع.              والواقع              الاجتماعي              الذي خلقته              دعاية              الاخوان              وإعلام              الدولة، هو              جمهور              متزايد من              الغاضبين              على              أميركا،              تكون              الاستجابة              له بدعاية              معادية              لأميركا              تجد              تبريراتها              في السياسة              الأميركية،              وهكذا              دواليك،              لتكون              النتيجة:              دولة حليفة              لأميركا              وشعبا              غاضبا من              أميركا.              ولكن عواقب              الغضب الذي              يؤججه              الاخوان              المسلمون              ويزايد              عليه              الاعلام،              غالباً ما              تكون              الاضرار              بالمصلحة              الوطنية              المصرية،              ودفع              الدولة              المصرية              الى وضع حرج              مع الحليفة              أميركا،              وأمام              الغضب              الشعبي.               بيد أن              ظاهرة              تديين              المجتمع              والاعلام              تفسر لنا              لماذا              تعاطفت              شريحة من              المصريين              مع من قاموا              بتفجيرات              نيويورك              وواشنطن،              برغم ان              بلدهم              اكتوى بنار              الإرهاب              طيلة عقدي              الثمانينات              والتسعينات،              كما تفسر              لنا لماذا              يتعاطف بعض              المصريين              مع صدام              حسين بزعم              أن أميركا              تحارب              الاسلام              والمسلمين.               وأخيراً،              فإن ظاهرة              تديين              المجتمع              والاعلام،              تفسر لنا ما              يحدث في              مسجد جاردن              سيتي ودار              الحكمة،              وتجيب على              السؤال:              لماذا يغضب              جاردن سيتي              من أميركا،              برغم أنه              أعرق أحياء              القاهرة              ارستقراطية              وحداثة              وتغربا؟     
(المصدر:              صحيفة              الشرق              الأوسط              الصادرة              يوم 17              جانفي 2003)   
 
    
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