20 janvier 2003

البداية

 
TUNISNEWS

3ème année, N° 976 du 20.01.2003


LES TITRES DE CE JOUR:
 

Reuters:Tunisie – Inquiétudes pour la santé d’un détenu islamiste
Reuters:Tunisian hunger striker sparks health worries
AISPP: Plus de nouvelles du prisonnier d’opinion Hamadi Jebali: son etat de sante se deteriore dangereusement
AISPP: Le prisonnier d’opinion Zouheir Yahyaoui entame une greve de la faim
Soutien du FIFANEC au journaliste  Zouhaier Yahiaoui en grève de faim
Abdel Wahab HANI La milice joue les troubles-fête dans la réunion du Barreau tunisien Abdel Wahab HANI  Report de l’Assemblée générale extra-ordinaire du Barreau tunisien  Kamel : Av.Habib bourguiba, Tunis le 20 Mars 2003
Comité Tunisie en Suisse  conférence débat à l’occasion de la parution du livre : » LA  TUNISIE DE  BEN ALI »
The Age: Al-Qaeda’s sea strategy revealed
Tunisie reveille toi : Interview de Hédi Yahmed, journaliste Tunisie reveille toi : Des perles aux poids lourds


حركة النهضة بتونس : الصحفي زهير اليحياوي يبدأ إضراب الجوع الشرق الأوسط: رجال الأعمال التونسيون يطالبون «الجات» بمساندتهم إسلام أون لاينالأردن.. عبور حجاج شمال أفريقيا مجانا  الشرق الأوسط: إيناس الدغيدي: أفلامي لم تدهش جمهور مهرجان الزيتونة

فهمي هويدي: حين يُـعـتـبـر «تديين» المجتمع سبب كراهية أميركا

 

Tunisie – Inquiétudes pour la santé d’un détenu islamiste

 
 
REUTERS, le 20.01.2003 à 14h17(GMT)       TUNIS, 20 janvier (Reuters) – L’épouse d’un détenu islamiste tunisien et plusieurs associations des droits de l’Homme ont fait part de leur inquiétude sur la santé, lundi, de Hammadi Djebali qui a  entamé une grève de la faim il y a huit jours.           « Je suis sur les charbons ardents depuis samedi. Je suis allée lui rendre visite à la prison et les responsables du centre de détention m’ont dit qu’il ne pouvait pas me voir. Je les ai suppliés de me l’amener, même sur un brancard, mais sans aucun effet », a déclaré sa femme, Wahida.           Hammadi Djebali a été jugé comme un des responsables du parti islamiste interdit Nahda et condamné en 1992 à 16 ans de prison. Il est détenu dans la prison de haute sécurité d’Annadour, à 60 km au nord de Tunis. Il a entamé une grève de la faim la semaine dernière pour protester contre ses conditions de détention et demander sa libération ainsi que celle d’autres détenus.           « Penser à ce qui pourrait lui arriver pendant cette grève de la faim a fait de ma vie et de celle de mes enfants un cauchemar », a souligné Wahida Djebali.           Le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), une organisation de défense des droits de l’Homme non autorisée par le gouvernement, s’est dit lundi « vivement préoccupé par l’état de santé de M. Djebali ».           « Il souffre d’insuffisance cardiaque et cette grève de la faim risque d’enraîner de graves répercussions sur sa santé », ajoute le CNLT, qui souligne que Hammadi Djebali est détenu « depuis plusieurs années à l’isolement, contrairement à la législation tunisienne qui limite l’isolement à un maximum de dix jours ».           Selon Amnesty International et d’autres associations de défense des droits de l’Homme, un millier d’islamistes sont actuellement détenus dans les prisons tunisiennes. /HF  REUTERS  


Tunisian hunger striker sparks health worries

 
Reuters, le 20.01.2003 à 12h57       TUNIS, Jan 20 (Reuters) – The wife of a leading Tunisian Islamist dissident and a local human rights group said on Monday they were worried about his health after he failed to meet his spouse at the jail where he began a hunger strike eight days ago.             « I’m on tenterhooks since Saturday when I went to visit him at the prison and the authorities there said that he could not see me. I begged them to bring him to me even on a stretcher to see him but for no avail, » said Wahida, wife of Hammadi Jebali, jailed for 16 years since 1992 for being a leader of the banned Islamist Nahda party.             Jebali, 54, was being held in the high-security Annadour prison, 60 km (37 miles) north of Tunis, where he has been on hunger strike since the beginning of last week to protest against his jail conditions and demand his and other prisoners’ release.           Government officials were not immediately available for comment.             The unauthorised Tunisian human rights advocacy group, the National Council for Freedom in Tunisia, said on Monday in a statement it was concerned about the health of Jebali, who it said suffers from a heart condition, and urged his release.             The government says Jebali and other leading Nahda activists were jailed for « terrorism-related charges » and are not political prisoners.             London-based Amnesty International and other human rights groups say more than 1,000 Islamists are held in Tunisian prisons.     REUTERS


Brèves de l’AISPP (Texte traduit de l’arabe par A W HANI sur la foi de l’e-original) 33, rue Mokhtar Atayya, Tunis Tél: 00 216 71 256 647 Fax: 00 216 71 354 984 Tunis, le 18 janvier 2003

I-PLUS DE NOUVELLES DU PRISONNIER D’OPINION HAMADI JEBALI: SON ETAT DE SANTE SE DETERIORE DANGEREUSEMENT:

L’AISPP informe qu’elle n’a pu obtenir de nouvelles informations concernant la situation du prisonnier d’opinion, le journaliste et dirigeant du mouvement Nahdha, Hamadi Jebali, qui est incarcéré dans la prison de Borj Erroumi à Bizerte (prison de haute sécurité située à l’extrème nord du pays, trop humide et datant de l’époque coloniale NDLR). Mr Jebali a entamé une grève de la faim depuis 5 jours pour réclamer sa libération et la promulgation d’une loi d’Amnistie générale en faveur de tous les prisonniers politiques. Sa famille s’est déplacée, aujourd’hui à la prison de Borj Erroumi dans le Gouvernaurat de Bizerte, pour la visite hebdomadaire. Sa femme, sa soeur, sa fille et ses frères n’ont pu le voir. Ils ont été informé par la Direction de la prison qu’il est malade, sans pour autant que celle-ci ne leur donne des précisions qui les rassureraient ou ne les tiennent au courant de son état et du lieu où il se trouve (à l’intérieur de la prison ou transféré ailleurs pour soins). L’AISPP exprime sa plus profonde préoccupation quant à la situation du prisonnier d’opinion Hamadi Jebali. Et demande aux autorités compétentes d’apporter les éclaircissements permettant de savoir son état réel et les raisons pour lesquelles sa famille n’a pu le voir. Le détenu Hamadi Jebali fait parti des prisonniers politiques mis en isolement total à l’intérieur de la prison. L’AISPP avait appelé, par le passé, à la levée de cet isolement imposé. Le détenu Hamadi Jebali est journaliste et Directeur de l’hebdomadaire Al-Fajr, interdit. Il a été arrêté pour « diffamation d’une institution judiciaire », après publication d’un article consacré au « Tribunal militaire ». Il a été déféré devant le même tribunal que celui qu’il était accusé d’avoir  diffamer. Ce tribunal, non susceptible de recours, l’avait condamné à un an et demi de prison. Et pendant qu’il purgeait cette peine, on l’avait imlpiqué dans le célèbre procès de tous les dirgeants du mouvement Nahdha et qui a été jugé par le Tribunal miltaire en l’an 1992. Il a été condamné, de nouveau, à seize an de prison. Le prisonnier d’opinion Hamadi Jebali vient de profiter, récemmentet pour la première fois, d’une réduction de peine de un an, à l’occasion de l’anniverasire du 7 novembre dernier. Le détenu Hamadi Jebali a annoncé le début d’une grève de la faim à partir de ce 13 janvier. Le journaliste et dirigeant du mouvement Nahdha réclame sa libération et la fin de la tragédie des prisonniers d’opinion et des exilés à cause des poursuites politiques, par la promulgation d’une loi d’Amnistie générale. La situation d’isolement total imposée au détenu Hamadi Jebali, à l’intérieur de la prison de Borj Erroumi, rend impossible toute arrivée d’informations sur sa situation actuelle dans l’absence de précisions apportées par les autorités officielles. L’AISPP assure la famille de Hamadi Jebali de sa solidarité et de son soutien dans sa lutte pour sa dignité humaine. Et met en garde contre la gravité des dérives et des responsabilités pouvant découler de l’attitude légère dans le traitement de cette affaire.

II- LE PRISONNIER D’OPINION ZOUHEIR YAHYAOUI ENTAME UNE GREVE DE LA FAIM POUR PROTESTER CONTRE L’ABSENCE DE SOINS MEDICAUX ET LES CONDITIONS D’INCARCERATION ET POUR RECLAMER SA LIBERATION:

Le prisonnier d’opinion et directeur du site internet TUNeZINE est dans des  conditions de santé très graves dans l’absence du minimum de soins. Et avec  des conditions d’incarcération dégradantes dues à la très forte  surpopulation et l’absence de conditions d’hygiène dans sa prsion de Borj El  Amri. Sa famille a pu constater la détérioration de son état de santé et de  son psychisme à cause des douleurs et des souffrances dues à une grave  infection dentaire non soignée. Le détenu Zouheir Yahyaoui a annoncé, ce 17 janvier, la décision d’entamer  une grève illimitée de la faim pour protester contre cette situation et pour  réclamer sa libération. Le journaliste et prisonnier d’opinion Zouheir Yahyaoui purge une peine de  deux ans à cause d’accusations mensongères, alors que le fonds concerne ses  activités dans le site www.TUNeZINE.com. Il a été condamné dans des procès  dans lesquels aucun de ses avocats n’a pu plaider, ni en première instance  ni en appel. Et malgrè l’écoulement de plus de six mois depuis le dernier  jugement du 10 juillet 2002, aucune date n’a été fixé, à ce jour, pour son  pourvoi en cassassion. L’AISSP assure la famille du détenu Zouheir Yahayoui de sa solidarité et de  son soutien dans sa lutte pour lever l’injustice qui le frappe. Et met en  garde contre la gravité des dérives et des responsabilités pouvant découler  de l’attitude légère dans le traitement de cette affaire. Pour l’AISSP Me Mohamed Nouri


 
 

Soutien du FIFANEC au journaliste  Zouhaier Yahiaoui en grève de faim

 
Le FIFANEC exprime son soutien total au journaliste  internaute Me Zouhayer Yahiaoui en grève de faim depuis quelques jours.Nous appelons l’opinion publique, les défenseurs des droits de l’homme et tous les ONGs a’ l’échelle nationale et internationale de faire tout ce qui est en leurs habilite’s avant qu’il serait trop tard afin de protéger les journalistes prisonniers, les avocats défenseurs de droits de l’homme, l’opposition pacifique et tous les militants pour les libertés’s fondamentales individuelles et collectives, et qui sont tous cible’s par la machine tortionnaire du régime Tunisien. Le grand défi pour tous les Tunisiens libres et leurs sympathisants est d’une part d’âtre conscient des buts dangereux des autorités’s policères’res ciblant les espaces médiatiques libres et ses journalistes; et le corps des avocats devenu a’ l’avant garde dans la lutte pour l’instauration d’un état de droits et démocratique en Tunisie. L’actuel  régime Tunisien est très’s effraye’ de toute propagation de la liberté’ d’_expression et de la culture de savoir et de sacrifice volontaire pour son droit par tout le spectre des Tunisiens libres afin de bâtir la Tunisie libre, democrate du futur
.Londres, le 20/01/2003
Sayyid Ferjani
Coordinateur du FIFANEC.


بسم الله الرّحمان الرّحيم

حركة النهضة بتونس

الصحفي زهير اليحياوي يبدأ إضراب الجوع

 

الاثنين  20  جانفي 2003 الموافق 17 ذوالقعدة 1423

 

أعلن الصحفي السجين زهير اليحياوي إضرابا عن الطعام منذ يوم الجمعة 17 جانفي 2003  للمطالبة بإطلاق سراحه.

وكان السيد اليحياوي قد اعتقل إثر كتابته مقالات ونشر أخبار عن سوء الأوضاع في تونس من خلال موقعه في الانترنت تونيزين.

وقد تعرض لسوء المعاملة والعقوبات الانتقامية في السجن وحكم عليه ظلما بثلاث سنوات سجنا في محاكمة رأي تفتقد لأي من مقومات العدالة.

وقد بدأ السيد اليحياوي إضرابه عن الطعام بعد رفض السلطة لمطالب إطلاق سراحه التي عبرت عنها أغلب الهيئات التونسية والهيئات الإعلامية والحقوقية في الخارج.

إنّ حركة النهضة إذ تحيي صمود السجين اليحياوي في الدّفاع عن حقه المشروع في الكتابة والتّعبير فإنّها :

         تعبّر عن تضامنها الكامل مع الصحفي زهير اليحياوي.

         تدين بشدّة اعتقاله واستمرار هذا الاعتقال ظلما.

         تطالب بإطلاق سراحه فورا وتمكينه من كل حقوقه المدنية والسياسية.

         تدعو الأحزاب التونسية ومختلف الهيئات والمنظمات المحلية والدولية لمساندة الصحفي زهير اليحياوي ومطالبته المشروعة بإطلاق سراحه.

عن حركة النهضة بتونس

رئيس المكتب السياسي

عامر العريض


 
 

Report de l’Assemblée générale extra-ordinaire du Barreau tunisien

Par un temps de pluie battante sur Tunis, près de 800 avocats ont fait le déplacement hier dimanche 19 janvier 2003. Ce nombre important était tout de même inférieur au quorum réglementaire fixé à 1200.   L’assemblée a donc été reportée conformément aux dispositions des statuts et du réglemente interne du Barreau, apprend-on de sources proches du Barreau ce matin. Cette assemblée générale extra-ordinaire a été convoquée par le Conseil national de l’Ordre des Avocats de Tunisie. Elle avait pour thème de débattre des revendications de la profession ainsi que de la situation précaire de la sécurité des Avocats.   Elle intervient dans un contexte de recrudescence des actes de violence et de vandalisme perpétrées par des agents de l’ordre à l’encontre des avocats et de leurs cabinets et dossiers, à Tunis et dans d’autres villes du pays. Le summum fut atteint le vendredi noir, 13 du mois de décembre 2002, où les tontons macoutes du régime furent régner un climat de terreur devant les cabinets de Mes Bhiri, Akremi, Nouri et Hosni, avant de kidnapper Mes Akremi, Ben Amor et Dilou, ainsi que le juge rebelle le président Yahyaoui. Plusieurs avocats, dont des membres élus du Barreau ont été tabassés alors qu’ils tentaient d’exercer leur rôle et de s’assurer que leur collègue arrivent à exercer leur noble métier sans entrave.   Le Conseil National de l’Ordre a déposé une plainte nominative pour coups et blessures, séquestration, abus d’autorité, atteinte à magistrat au moment de l’exercice de ses fonctions, violation du cabinet d’avocat par effraction,… contre les auteurs de ces agissements. Le parquet n’a pas donné suite à cette affaire. Quant au Ministre de la justice, Béchir Tekkari-Chebab, lui-même inscrit au Barreau au titre de non exercice, il est allé jusqu’à doubler le Conseil National de l’Ordre en négociant avec les structures régionales et en refusant de rencontrer le Bâtonnier Essid, en le dénigrant et en multipliant les tentatives de sa marginalisation. Il a même eu la bassesse de déclarer, dans une conférence de presse, que « l’Avocat n’est protégé par la loi qu’au moment même de l’accomplissemnt de ses fonctions et que pour le reste il partage le sort du commun des mortels », drôle de rôle que de défendre l’indéfendable. Dans le même temps, le président actuel de la République multiplie la lecture des discours et déclarations en faveur de la réforme de la profession d’Avocat et de la prise en compte de leurs revendications. « Quand il parle de dialogue, de démocratie, des droits de l’Homme, comprenez l’inverse, dit Moncef Marzouki un grand connaisseur des méthodes du gouverneur tunisien. Une stratégie bien tunisienne de « El Hadhek wa issfih » (partage de rôle entre le bon et le méchant) semble être mise en place par le régime du générale Z E A Ben Ali pour casser le Barreau tunisien, devenu le symbole de toutes les luttes pour la libération des prisonniers politiques, l’indépendance de la justice et l’instauration de l’Etat de droit. En témoigne, l’implication de plus en plus importante des avocats dans la défense des libertés fondamentales et des droits de la personne, ainsi que le fleurissement des structures associatives et des initiatives et compagnes citoyennes impliquant des Avocats et des Avoacts.   Et c’est à leur honneur qu’ils continuent, à corps défendant, à mettre en échec les desseins de l’Etat policier du général Z E A Ben Ali et de son ministre de l’Injustice et de l’atteinte aux Droits de l’Homme, le minable Tekkari-Chebab. Les agressions et les intimidations continuent contre Mes Ayadi, Nasraoui, Nouri, Akremi, Ben Amor, Dilou, Hosni, Ouled-Ali, Ben Youssef, Belhadj-Hmida, Rezgui, Abbou, Rostom, Abid, Gouider, Krichi, Jegham, Jmour et des centaines d’autres qui donnent de leur vie pour une profession libre et digne de sa fonction d’éclairer la justice. En attendant la tenue de cette Assemblée générale extraordinaire dans 15 jours, le Barreau tunisien se prépare à un autre type de harcèlement judiciaire dans le procès du 25 février 2003. Celui qui l’oppose à certains de ses adhérents, « membres actifs » de la cellule professionnelle « Avocats » du parti au pouvoir, le RCD, corps de milices et bras politique du régime des généraux en Tunisie. Le Barreau tunisien a pu profiter dans ce bras de fer du soutien de la société civile tunisienne dans son ensemble, des partis de l’opposition ainsi que d’une grande campagne de mobilisation internationale. L’avocat tunisien qui était hier l’avocat de tout un peuple contre l’oppression coloniale, puis pour l’édification de l’Etat indépendant et souverain, ne fait que poursuivre son combat presque centenaire dans la défense des damnés, des humiliés et des opprimés.   Il prend une autre dimension de lutte contre l’impunité des tortionnaires, des bandits et des criminels qui osent s’attaquer à ce qe la Tunisie a de beau à montrer au monde: Ses Avocats. Et cette culture millénaire de terre qui aime la justice et les juristes et qui se donne les moyens de les former. La bande au pouvoir n’aime guère les avocats parce qu’ils véhiculent une autre culture différente de la sienne. « Ester en justice » est une chose étrange pour des petits esprits qui ne connaissent que trainer dans la rue, tabasser, magouiller, abuser des biens publiques et privés, raqueter…   Un autre dictionnaire que la justice tunisienne démantèlera et fermera à jamais. Il n’a pas lieu d’être dans le pays de Al-Imam Sohnoun, des Ben Achour, Bayram, Jaït, Bouhajeb, Ben Miled, Chaqroun et les milliers de juristes, de juris-consultes, d’Hommes et de Femmes de la loi qui ont peuplé et qui continuet à peupler cette terre depuis la nuit des temps. L’antagonisme est grand entre cette Tunisie et les clans qui pillent ses richesse et asservissent son peuple. Les yeux fermées, les tunisiennes et les tunisiens, toutes régions confondus, dialectes, professions, sexes, obédiances et appartenances, doivent se lever, comme un seul Homme, pour défendre leurs Avocats, éclaireurs et piliers de la justice. « La justice est le fondement de la civilisation » disait le grand observateur tunisien des sociétés en mouvement, le célèbre Ibn Khaldoun. Compiègne, le 20 Janvier 2003 Abdel Wahab HANI Membre fondateur du Congrès Pour la République


 

La milice joue les troubles-fête dans la réunion du Barreau tunisien

 

La milice responsable d’actes d’intimidations et du report de l’Assemblée générale extra-ordinaire de l’ensemble des Avocats sous l’égide du Barreau La milice de la « cellule RCD pour les Avocats » a semé le trouble et la terreur à l’entrée de l’Assemblée générale extraordinaire du Barreau tunisien convoquée par le Conseil National de l’Ordre hier, dimanche 19 janvier 2003. Les membres de la « cellule », partisans du général Z E A Ben Ali ont bloqué l’entrée, insultant leurs collègues qui se sont déplacés de loin. Ils ont perturbés les opérations de prise des signatures pour observer et réunir le quorum réglementaire.   Ils ont eu des mots assez durs, bas et méchants envers le Bâtonnier Essid. Ils ont insulté les responsables élus des structures de la profession. La palme du ridicule est revenue au plus virulent des « avocats »-miliciens, Me Ahmed Al-Batini, qui a déversé son lot d’insultes sur le Bâtonnier.   C’est la milice qui est derrière l’échec et le report de l’Assemblée générale extra-ordinaire, nous apprend à l’instant Me Samir Ben Amor, Défenseur et Avocat au Barreau de Tunis. C’est une technique assez connue des milices que d’autres pays ont connu avant la Tunisie. L’officier du renseignement militaire, qui dirige le pays, a eu sans doute à l’étudier dans ses multiples stages à l’étranger et dans son poste avancé d’Ambassadeur de Tunisie à Varsovie, au denier quart d’heure du communisme à l’Est. Une synthèse du fascisme, mélangée au Nazisme et édulcorée du soviétisme stalinien faisait alors des ravages à Varsovie, mais ça n’a pas duré. La milice, qui a empêché la réunion du quorum à l’Assemblée d’hier sera sans doute à la prochaine réunion pour perturber de l’intérieur les travaux du Barreau. Le Bâtonnier Essid se prépare à réunir le Conseil National de l’Ordre pour fixer une nouvelle date dans un délai de 15 à 30 jours, le quorum sera réuni quelque soit le nombre des Avocats présents, conformément aux dispositions du réglement. Le Bâtonnier Essid a eu, par ailleurs, des mots modérés mais assez fermes avec les perturbateurs, à qui il a reproché, en public, d’avoir entraver le fonctionnement des structures du Barreau et qu’il a rendu responsables de ce report.   Et dores et déjà, le plus virulent des perturbateurs, Me El-Batini de la milice dite « la cellule RCD pour les Avocats » attend sa convocation devant le Conseil de discipline avait annoncé hier Me Abdessattar Moussa, président de la section de Tunis du Barreau. D’ici là, le bras de fer  continue entre le Barreau et le gouvernement du général Ben Ali et de son ministre de la justice et des droits de l’homme, Tekkari-Chebab. Les Avocats tunisiens ont besoin plus que jamais du soutien de la société toute entière et de la solidarité de la planète toute entière. Défendons-les pour qu’ils puissent continuer à nous défendre. Compiègne, le 20 janvier  2003 Abdel Wahab HANI Membre fondateur du Congrès Pour la République


 
 
PROPOSITION D’UN INTERNAUTE TUNISIEN:  

Av.Habib bourguiba, Tunis le 20 Mars 2003

 

Par: Kamel   Bonjour Tunisiens, Tunisiennes libres, je viens par ce post de vous proposez une idée d’action pour sauver ce qui reste de la Tunisie. Je vous demandes de prendre vos responsabilites envers notre pays et marcher pacifiquement le jour de l’independance de la Tunisie: le 20 Mars 2003 a Av Habib Bourguiba, Tunis, Tunisie. C’est le seul moyen de liberer le pays du peur qui nous acable. L’idee de l’action n’est pas de l’imagination, plutot tres réelle et la situation dramatique du pays l’exige immediatement. Ca sera un bras-de-fer avec BEN ALI, mais nos chances de reussir de faire beaucoup de bruit et faire entendre une nouvelle voix de la Tunisie, une Tunisie libre, sont des chances reelles. Av. Habib bourguiba est le coeur de la capitale Tunis, le coeur de la Tunisie. BEN ALI ne peut pas totalement le fermer et on peut toujours y acceder et manifester notre refus de la dictature, et meme s’il va le faire ca va faire plus de bruit et de questions sur ce qu’il se passe en Tunisie. Si on ne reussit pas on doit re-essayer le 21 Mars 2003. Tunsiens et Tunisiennes libres marchant pacifiquement le 20 Mars 2003 et demandant : – La liberartion des libertes en Tunisie, – Amnestie generale pour tout les prisonniers politiques, – Que la mascarade du 26 Mai ne ce repete pas en 2004. – Sauver le pays des mains des clans de la Mafia – BEN ALI trop c’est trop, degage. Je sais que ca sera un bras-de-fer dure, tres dure mais on n’a pas une autre solution. Mr Mokhtar Yahyaoui, Mme sihem ben sedrine, Mme Radhia nasraoui, Mr Hammami, Mr Ben Jaafar, Mr Marzouki, nos avocats libres et d’honneurs, nos defenseurs de la droit de l’homme en Tunisie, vous Tunisiens et Tunisiennes libres, c’est notre responsabilite a tous de marcher dans ce chemin sinon ca sera trop tard. Vous Tunisiens et Tunisiennes a l’etranger, je fais une erreur d’apperler pour une manifestation a Paris. le reel combat doit se faire de la Tunisie, du coeur de la Tunisie, Alors pour ceux qui peuvent rentrer en Tunisie pour le 20 Mars 2003, faisant le pour marcher vers vos independance reelle. A vous Tunisiens et Tunisiennes libres pour une Tunisie libre.   (Source: Forum Tunezine, le 20 janvier 2003 à 11h53)

 

 

Comité Tunisie en Suisse

لجنة تونس بسويسرا

 

Organise une conférence débat à l’occasion de la parution du livre :  

LA  TUNISIE DE  BEN ALI La société contre le régime

 

« Il nous a semblé aussi opportun de revisiter ses 14 années de pouvoir en privilégiant surtout la parole des Tunisiens, chercheurs et acteurs, habituellement privés d’espaces de réflexion, de confrontation et de liberté intellectuelle dans leur pays. (Olfa Lamloum et Bernard Ravanel) Cet ouvrage collectif ambitionne d’analyser la réalité socio-économique et politique de la Tunisie et de restituer le profil des mutations qui ont profondément marqué le pays durant les années 90.   Nous vous invitons à rencontrer :  

Olfa LAMLOUM, chercheur en Science Politique

 

Béatrice HIBOU, chercheur au CNRS-CERI

 

Christian GROBET, avocat au barreau de Genève et membre de plusieurs missions d’observations des procès politiques en Tunisie   Le mercredi 29 janvier 2003 à 20h00 Uni mail salle: MR 70 Boulevard Carl Vogt Genève   Avec le soutien de : CUAE Comité Tunisie en Suisse – CTS – Case postale 26 – 1211 Genève

 

 

 FLASH INFOS

بسم الله الرحمن الرحيم

إنا لله وإنا إليه راجعون

انتقلت إلى رحمة الله تعالى الحاجة زهرة الزريبي ( 55 سنة) حرم الأستاذ خالد الغنوشي رئيس القائمة المستقلة لمدينة قابس في الانتخابات التشريعية لسنة 1989.

وبهذه المناسبة الأليمة تتقدم حركة النهضة إلى كل من الأخ الأستاذ خالد الغنوشي والأخ سامي الغنوشي والدكتور سهيل الغنوشي (ابنا الفقيدة) وإلى الشيخ راشد الغنوشي بأخلص التعازي راجين من العلي القدير أن يتغمد الفقيدة برحمته الواسعة وأن يغسلها بالماء والثلج والبرد وأن يرزق عائلتها جميل الصبر.

‏20‏ جانفي‏، 2003 الموافق ‏18‏ ذو القعدة‏، 1423

حركة النهضة بتونس

عامر العريض/ رئيس المكتب السياسي

Naufrage de Djerba : 2 corps repêchés

Après le naufrage du chalutier «Thameur Khaled» au large de Djerba les recherches continuent toujours pour retrouver l’embarcation et repêcher les corps des dix pêcheurs qui étaient à bord.   Déjà, lundi, le corps du mécanicien Ali Habiri a été retrouvé. Les recherches ont abouti au repêchage de celui du raïs du chalutier, Ahmed Rhimi.   Les opérations se poursuivent encore pour retrouver les huit autres marins, à savoir Kamel Ben El Béchir, Walid Haj Amor, Najeh Ben Messaoud, Mabrouk Zdiri, Habib Ichaoui, Faouzi Saïdi, Ridha Mahmoudi et Houcine Haj Mohamed.   D’importants moyens humains et matériels ont été mobilisés pour les recherches qui se sont déroulées dans des conditions climatiques difficiles, le chalutier n’a pas encore été localisé.   Tunis Hebdo du 20 janvier 2003, d’aprés le portail Babelweb  

Un ISET à Kébili

L’année 2003 sera marquée, dans le gouvernorat de Kebili, para réalisation d’un ensemble de projets de développement. Des travaux portant sur la création d’un institut supérieur d’études technologiques à Kebili vont démarrer cette année, moyennant 16 millions de dinars. Le même projet comporte aussi la construction d’un foyer et d’un restaurant universitaires.   La Presse du 20 janvier 2003, d’aprés le portail Babelweb  

Production de macaroni et du son de blé!

Le macaroni (non masculin d’origine italienne) est une pâte alimentaire de semoule de blé dur… Les Tunisiens, nous en sont généralement friands.   Le résidu de la moulure du blé dur est le son de blé et que ce produit est l’un des aliments de base de la nutrition animale (ovins, bovins et équidés).   Des fabriques tunisiennes de pâtes alimentaires (macaroni, couscous, vermicelle etc) se mettent à la production et à la vente (par succursales interposées) de son de blé. Ça rapporte moins à la vente bien sûr, mais cela constitue des sources de revenu supplémentaires non négligeables.   Le Temps du 20 janvier 2003, d’aprés le portail Babelweb  

Le parc auto se rajeunit mais grossit à vue d’oeil

Les voitures dites « populaires » sont de plus en plus nombreuses. On le constate sur les routes et au rythme rapide du défilement des numéros d’immatriculation (environ 6 à 7 séries de dix mille matricules par an).   De ce fait, le parc automobile tunisien grossit et continue de grossir au risque d’inonder tout le réseau routier du pays qui souffre déjà de saturation en milieux urbains.   Ajoutez à cela l’insuffisance manifeste de parkings dans les grosses agglomérations et la manie de la plupart de nos citoyens motorisés de faire le trajet « boulot -dodo » en voiture personnelle, et on finira par être coincés et « enfumés » dans les embouteillages à tout bout de champ.   Le Temps du 20 janvier 2003, d’aprés le portail Babelweb  

Institut des régions arides de Médenine : Les cours démarrent en septembre 2003

Les cours démarreront en septembre 2003 et seront ouverts aux étudiants ayant achevé les deux cycles d’enseignement supérieur ou titulaires d’un diplôme d’ingénieur.   Une expérience dans le domaine de la gestion des ressources naturelles est souhaitable. Les postulants doivent avoir moins de 36 ans et savoir manier l’anglais et le français. La priorité sera accordée aux étudiants issus des pays ayant signé le protocole et des pays menacés de désertification.   La durée des études est d’une année et demie, avec six mois d’études théoriques (dont trois en Tunisie et 3 en Chine), la durée restante étant consacrée à l’élaboration d’une thèse dans son pays d’origine sur un sujet de son choix, selon les spécificités et problèmes de ce pays.   Ce magistère est le premier du genre en Tunisie dans le domaine de la désertification.   La Presse du 20 janvier 2003, d’aprés le portail Babelweb  

Une stratégie pour préserver la faune sauvage

La Tunisie possède une faune sauvage riche et diversifiée et qui constitue un élément fondamental de la diversité biologique et la sauvegarde de l’équilibre environnemental.   Ainsi, selon la direction générale des forêts, la faune sauvage se compose en Tunisie de près de 80 espèces de mammifères, 360 espèces d’oiseaux et 60 epèces de reptiles et d’amphibies.   Cependant de nombreuses espècea ont disparu depuis le début du siècle dernier comme l’addax, l’oryx, deux sortes de gazelles de grande taille, du fait de la chasse anarchique et du braconnage, en particulier au cours de la période d’avant-l’Indépendance. Soucieux de garantir les conditions de survie de ces espèces, l’administration a pris un train de mesures articulées en particulier autour de la promotion des campagnes de boisement.   La multiplication des espaces verts et surtout le renforcement des campagnes d’éducation et de sensibilisation en vue notamment de la protection des forêts et la promotion des conditions de vie de leurs habitants dans le cadre d’une politique d’encouragement du développement durable à même précisément de préserver l’équilibre écologique et environnemental.   La Presse du 20 janvier 2003, d’aprés le portail Babelweb  

 
 

 

 

Al-Qaeda’s sea strategy revealed

 
Monday 20 January 2003, 12:30PM An al-Qaeda member arrested last year has revealed that the terror network’s marine strategy could pose a significant threat to US and global security, according to the latest edition of Newsweek magazine.   Abd al-Rahim al-Nashiri, also known as Mullah Bilal, admits to playing a key role in the October 2000 suicide attack on the USS Cole in Yemen, and against a French oil tanker, using Zodiac motor boats.   According to a senior foreign intelligence official cited by the newsweekly, al-Nashiri, who was captured in 2002, came up with a fourfold strategy for attacks against US and international targets:   * Explosives-laden Zodiacs were to be one of the ways of launching marine attacks, and early in 2002, Nashiri sent a team of Afghan-trained Saudis to Morocco to prepare for such attacks on US warships transiting the Strait of Gibraltar, according to the report.   The Moroccan intelligence service broke up the ring and a key operative – who is known by the pseudonyms « Riyad » and « Nawaf » – managed to escape   *Other sources who knew how Nashiri operated said his second ploy was to acquire trawlers and medium-sized ships that could be blown up near other vessels, Newsweek reported.   ·        The third strategy was to buy or steal private planes from flying clubs and small airports, and load them with high explosives, according to the news magazine. ·        In the fourth scenario, underwater demolition teams were to be trained and put into action.   Arab intelligence officials said a Tunisian-Dutch citizen sent to Morocco before the September 11, 2001 attacks, was charged with setting up an al-Qaeda diving school, the report said.   The man, who was identified as a suspect by Tunisian intelligence and then expelled by Morocco, is now believed to be hiding in Britain.   (Source: Le journal australien “The Age” du 20 janvier ‏2003‏‏ http://www.theage.com.au/articles/2003/01/20/1042911313209.html)


Interview de Hédi Yahmed, journaliste

lundi 20 janvier 2003, par Rédaction de reveiltunisien.org

Reveiltunisien Pourquoi avoir décidé de réaliser un article sur l’état des prisons ? Hédi Yahmed Tout simplement parce qu’il y a eu l’occasion du 10 décembre, journée mondiale des droits de l’homme. Ce ne fut pas la seule mais la principale raison.

RT Pouvez-vous nous décrire les grandes lignes du contenu de l’article ? HY L’article évoque les grands problèmes que vivent les prisons tunisiennes, essentiellement sur la surpopulation, les conditions difficiles des prisonniers, les grandes maladies physiques ou psychiques, l’homosexualité dans les prisons, qui est un tabou dans le tabou ; ce thème est tabou dans la société tunisienne, la prison en est un autre, l’homosexualité dans les prisons est donc un tabou dans le tabou.

RT Pour faire cet article avez-vous pu vous rendre dans les prisons ? HY Non, vous savez bien que c’est difficile d’entrer dans les prisons en Tunisie. On a fait des demandes à l’administration, au ministère de la Justice, mais nous n’avons jamais eu de réponses.

RT Pour avoir l’information sur l’intérieur des prisons, comment avez-vous fait ? HY Je me suis basé sur des témoignages de personnes qui sortent récemment de prison, des témoiganges importants, et aussi les témoigages des avocats en contact avec les prisonniers ; un troisième moyen fut d’utiliser les lettres sorties clandestinement des prisons.

RT Quand vous avez rédigé cet article, il a ensuite été présenté au journal, il a été relu, vous avez donc eu l’autorisation de le publier ? HY Bien sûr.

RT Qui a autorisé ? HY Le rédacteur en chef de la partie arabe m’a dit que cet article était assez difficile. Mais dans le journal il y a deux autres censeurs, il y a à Réalités trois personnes qui relisent tous les articles qu’ils soient en français ou en arabe. Lotfi Hajji m’a dit intégralement que c’est un article assez choquant et qu’il va être difficile de le diffuser, mais il ne l’a pas bloqué.

RT Les deux autres ? HY (Il ne souhaite pas vraiment répondre).

RT Combien de temps a duré cette enquête ? HY ہ peu pres 15 jours.

RT Depuis combien de temps que travaillez-vous à Réalités ? HY Depuis le 15/06/2000.

RT Vous avez écrit beaucoup d’articles pour ce journal ? HY Presque à chaque numéro.

RT Quels thèmes avez-vous traité en général ? HY Tous les thèmes de politique, société civile, les associations comme celle des avocats, la LTDH, les femmes démocrates, les jeunes avocats, c’est le cercle de mes sujets. Et à part ça, je fais une enquête socio-politique.

RT Comment arriviez-vous à travailler à Réalités en traitant de sujets pareils, parce que quand vous évoquez des sujets comme celui des femmes démocrates, c’est un sujet tabou comme vous disiez tout à l’heure. On a l’impression que Réalités peut aborder certains sujets sensibles alors que sur d’autres il ne va pas jusqu’au bout, comme dans le cas de votre article sur l’état des prisons, où il y a manifestement un recul ou plutôt la rédaction n’assume pas la parution de cet article. Comment réussisiez-vous à travailler ? Y a-t-il des consignes ? Ou simplement des relectures ? HY Pour les sujets comme ceux abordant les avocats, les femmes démocrates, la société civile ou la politique, ce ne sont pas des tabous mais ce sont des sujets sensibles. Ceux qui touchent à la LTDH sont très sensibles. Il n’y a pas de consignes mais après mon article sur les prisons par exemple, ils m’ont dit que c’est trop dur, qu’il faut alléger le contenu. Mais en général si ces thèmes sont sensibles, ils ne sont pas tabous.

RT Est-ce que la manière d’aborder ces sujets compte aussi ? HY Oui, essentiellement en cette période. En ce moment, on a interdit de faire des interviews avec Béchir Essid, mais je crois que j’ai fait quand même beaucoup de choses avec les avocats, des interviews. La situation à Realités fait qu’on a une marge de manoeuvre très petite.

RT Quand vous avez écrit cet article sur l’état des prisons, comment avez-vous vécu la réaction à cet article ? On lit dans Réalités que vous avez été convoqué par le procureur de la République avec le directeur de Réalités. Est-ce que vous vous attendiez à cette convocation ? Comment s’est déroulé l’entretien ? HY Je savais que cet article était choquant mais je n’attendais pas une telle réaction. Concernant la conversation avec le juge… pour moi c’était la première fois que je me retrouvais devant un juge. Quand l’agent m’a remis la convocation, j’étais un peu choqué, j’étais un peu étonné par cette convocation. Mais j’ai eu un soutien des avocats et des journalistes.

RT Y a-t-il eu un soutien du directeur de Réalités au moment de l’entretien avec le procureur ? HY Oui, parce que il n’avait pas le choix. il est concerné et responsable. Il devait être à la hauteur.

RT Avez-vous été soutenu par les journalistes de Réalités ? HY Seulement Lotfi Hajji.

RT Quels ont été les termes de l’entretien avec le juge ? HY Il m’a dit qu’il voulait seulement connaître le contexte de l’article, si j’avais été obligé à le faire, il m’a posé plein de questions sur le contenu de l’article.

RT Le juge n’a pas demandé de sanctions ou démission ? HY Non, il m’a dit que j’étais là juste pour témoigner. Mais il a noté énormément de choses de la conversation. Il a posé des questions très détournées pour comprendre les sources.

RT Après l’entretien avec le procureur vous allez être renvoyé ; comment cela s’est-il passé avec Réalités ? c’est vous qui avez dit « je ne me sens plus bien ici, il faut que je m’en aille » ou est-ce que l’on vous a demandé de partir ? HY Le lundi 16 décembre je suis retourné content à Réalités car je pensais que nous avions remporté une victoire. Je pensais que tout allait bien se passer. Mais cette matinée là, j’ai constaté qu’il y avait beaucoup de choses anormales dans la rédaction. Moudir (le directeur) n’avait jamais été autant énervé : parce que le lundi matin à 8 heures il y avait 1500 abonnements de résiliés, toutes les administrations ont résilié, ainsi que des organismes pro-RCD.

RT Vous avez été renvoyé pour des raisons économiques ou à cause des contraintes posées par le pouvoir ? HY Il y a des raisons liées aux résiliations des abonnements, mais le dossier a choqué le pouvoir. Donc les résiliations, même si économiquement c’est très important car l’essentiel des ventes se fait par abonnement, ce n’est qu’un facteur. Cette matinée du lundi, le directeur m’a dit que c’est une catastrophe. Ils m’ont demandé de partir. Ce n’est pas ma décision.

RT Avez-vous lu cet article ? (cf. la réaction de Réalités) Qu’en pensez-vous ? HY Je pense que cet article est exemplaire des problèmes de liberté d’_expression, car il veut montrer qu’il y a un conflit entre un journaliste et un directeur en cachant la raison profonde de cette affaire. Ils en ont fait une affaire de personnes alors que les raisons étaient plus sérieuses. Un différent entre un journaliste et un rédacteur ? C’est ridicule ! Il n’a pas parlé de l’article , il dit même que la convocation n’a rien d’extraordinaire. C’est vraiment ridicule. Et à la fin de cet article, il donne un signal quand même en disant « je suis avec vous pour le combat de certaines valeurs (cf. fin de la réaction de Réalité) et je respecte la ligne du régime ».

RT Par rapport à cette phrase « la convocation chez le procureur n’a rien d’extraordinaire », est-ce que effectivement ces convocations ont souvent lieu ? HY Non ! en 1991 il y a eu deux convocations pour des journalistes qui ont été en prison (p. ex. Hamadi Jebali)

RT Dans l’article, il est noté que vous vouliez démissionner et que vos confrères vous ont soutenu et demandé de rester, ça c’est passé comme ca ? HY Non pas du tout ; mes vrais amis journalistes sont clairs, droits et honnêtes, ils m’ont soutenu. Mais il s’agit de journalistes qui ne travaillent pas à Réalités.

RT Pourtant dans l’article on dit que vous avez présenté votre demission ? HY Oui, j’ai fait ça en contradiction avec mes convictions et la revue dans laquelle je travaille. Mais le premier jour, il m’a dit que je n’avais plus d’activités pour la revue. Il m’a conseillé de prendre un congès illimité. Quand j’ai demandé si j’aurais pu reprendre un mois après, il m’a dit que non parce que mon nom maintenant posait un problème. Mon nom sur l’exemplaire papier de la revue a été effacé dès le mercredi 18 décembre.

RT Pourriez-vous nous parler des conditions de travail des journalistes en Tunisie ? HY Je crois que le métier de journaliste en Tunisie est le plus difficile, pour ne pas dire impossible ; il y a de bons journalistes mais qui ne peuvent pas dire grand chose, il y a des conditions terribles pour les journalistes. Depuis deux ans et demi, chaque mois, je voyais ma volonté diminuée pour ecrire. Après cet article, je suis arrivé dans une situation où je ne voyais qu’un mur devant moi. Il y a une ligne rouge à ne pas dépasser, si tu ne la dépasses pas tu deviens un journaliste qui ne fait que retranscrire les dépeches officielles ou tu ne parles que des sujets sans importance : les chiens écrasés.

RT Y a-t-il eu d’autres cas comme le votre ? HY Il y a des journalistes qui aiment leur travail mais ne veulent pas causer de problèmes, mais même si ils le voulaient il y a le directeur qui veille. La cinquième roue de la censure. Il joue un role plus important dans la censure que le pouvoir lui-même.

RT Comment voyez-vous votre futur ? Pourrez-vous encore travailler comme journaliste en Tunisie ? HY Il est impossible que je puisse travailler. Aucun journal ne prendra le risque d’engager, même ceux se disant indépendants, quelqu’un qui a une affaire qui traîne derriere lui.

RT Vous avez reçu un prix l’année dernière pour une enquête : de quoi s’agissait-il ? HY C’est le même thème, sur les prisons. Mais j’avais abordé le sujet des condamnés à mort parmi les prisonniers.

RT Avez-vous abordé dans cette enquête ou dans l’article sur l’état des prisons la question des prisonniers politiques ? HY Pour l’article, j’ai fait une allusion en évoquant des prisonniers particuliers (sourire). D’ailleurs le procureur m’a posé la même question : est-ce que vous avez fait une différence entre prisonniers politiques et les autres ? J’ai dit que je n’avais pas fait de distinction et que je ne parlais que des conditions de détention qui sont les mêmes pour tous.

RT Comment un journaliste peut-il faire son métier ? Les journalistes ont un rôle important, comment peuvent-ils travailler et remplir leur rôle ? HY Ils doivent travailler avec les associations et réussir à s’exprimer sur les conditions dans lesquelles ils travaillent pour pouvoir ecrire un jour sur d’autres sujets. Il y a une association des journalistes avec presque 600 personnes, mais elle est presque absente. Avant de parler de liberté ou de droit, les journalistes doivent s’exprimer sur leur conditions de travail au moins dans l’association, car un journaliste seul dans son journal ne pourra rien faire. Dans les réunions acuelles de cette association, les journalistes évoquant ce sujet sont minoritaires, vous savez bien, la plupart sont dans des agences officielles alors…

RT Sur le net, on voit que des journalistes signent des pétitions ou des appels. Ce n’est pas risqué ou contradictoire avec les conditions dont vous venez de parler ? HY Non, ce sont des journalistes souvent qui ne travaillent pas dans les journaux tunisiens ou qui sont interdit d’ecrire dans ces journaux. Parmi les rares qui signent les pétitions, il y a Lotfi Hajji de Réalités, mais il n’est pas désiré par le régime et il souffre de cette situation. C’est surtout des journalsites indépendants et ils sont rares.

RT Vous avez signé une pétition en décembre dernier pour un membre du PCOT ? HY J’ai signé beaucoup de pétitions pour l’amnistie générale, ou concernant les prisonniers politiques ou qui subissent des harcèlements.

RT Comment voyez-vous votre futur ? HY Je voudrais continuer comme journaliste soit en Tunisie soit ailleurs. C’est un chemin… un chemin de dignité et de liberté.

RT Ce chemin, il y a beaucoup de journalistes qui peuvent le prendre ? Par exemple en s’associant avec des organisations des droits de l’homme ? HY Ces journalistes sont rares, car les journaux qui se disent indépendant ne peuvent pas parler jusqu’a aujourdhui des actions sur les droits de l’homme. Les problèmes principaux des droits de l’homme ou les sujets sur la ligue, ils ne peuvent pas les traiter. Alors l’opposition ou autre… Le journalisme en Tunisie ne peut pas exister. Si tu veux travailler, il vaut mieux être vendeur de légumes.

RT Pourtant vous avez travaillé longtemps à Réalités ? HY Oui, avec des désirs et des souffrances. Parce que à chaque parution, il fallait trouver un sujet que je puisse évoquer et en même temps garder mon indépendance. Et chaque mois c’est la même chose… Il y a aussi les sujets tabous mais que l’on peut aborder car ils ne gênent pas le pouvoir, car il n’est pas concerné directement, par exemple l’homosexualité en Tunisie ce n’est pas un sujet politique, ou les Tunisiens se trouvant à Guantanamo (Cuba), c’est sensible mais… à chaque fois que l’on traite un sujet on se demande quel problème on peut avoir. Les journalistes qui veulent garder leur indépendance, leur nom, leur digntité, leur credibilité, en même temps ils ne doivent pas franchir la ligne rouge fixée par le directeur. Ils sont entre deux… aimants. Il sont dans une impasse. Comment, comment être un journaliste en Tunisie ? C’est la vraie question. Je veux présenter des salutations particulières aux avocats tunsiens, parce que je pense que les avocats sont le dernier bastion de la démocratie en Tunisie. La dernière attaque contre les avocats, ceux de la ligue, montre qu’ils sont le dernier rempart. Grâce à eux, les associations peuvent fonctionner encore un peu. Ils sont le flambeau de la démocratie.

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Des perles aux poids lourds

lundi 20 janvier 2003, par angelica

Réalités : étrange nom pour un périodique qui s’obstine à fermer les yeux sur elles. Parcourir ses pages provoque le vertige du vide. Un amas de détails, de rubriques de chiens écrasés, de comptes rendus d’activités ineptes du président-général Ben Ali. Des photos, encore du président-général, tassé dans une chauffeuse de style, la teinture fraîche, le pantalon trop court, les mocassins féminins en canard. Ou alors serrant ses mains à la ceinture comme si il craignait qu’elle le trahisse, elle aussi, dans sa position désormais officielle. Des pages, des mots et des photos qui ressemblent furieusement à un quota imposé.

Ce qui frappe à la lecture quand on est habitué au langage direct du journalisme libre, c’est les détours infinis pour énoncer même des banalités, et l’habitude de modérer toute esquisse de critique avec des louanges faites au régime et une comparaison avec les horreurs existantes ailleurs : félicitons-nous même si ça ne marche pas vraiment, au moins c’est moins pire qu’ailleurs. Surprenante résignation, quand ce discours touche des questions de droits de l’homme fondamentaux, de droit de l’enfance, de misère, de violence, dans un pays où il n’existe pas grand chose d’autre que l’injustice sociale à tous les niveaux.

Certains passages, dans le contexte tunisien, feraient hurler de rire, si il était possible d’en rire. Je pense par exemple à un article sur la nouvelle législation de protection de l’enfance : l’auteur de l’article se félicite qu’on offre un foyer aux mères célibataires et on recueille les enfants abandonnés à l’Institut national de protection de l’enfance : et continue en disant « Sans doute tout n’y est-il pas parfait, mais qu’on est loin des pays culturellement voisins où cette enfance est ignorée, brimée, voire assassinée, et les mères condamnées à être lapidées, égorgées par des experts en sainteté, ou vouées à tous les ostracismes et marginalités. » On s’en félicite avec lui… un réel progrès : on ne lapide plus les mères célibataires. Quant à leur marginalisation… l’article n’ose donner aucun détail sur les mesures pratiques prises pour aider ces femmes, ni esquisse une seule phrase pour leur rendre leur statut de personne avant d’être « mère célibataire ». Le ton résolument nous-sommes-des-hommes-modernes-dans-un-pays-moderne de la revue détonne sensiblement. Parfois, des perles traversent les articles de façon étonnante… on se demande si il s’agit de naïveté ou de mauvaise foi : un père présumé, nous apprend toujours le même article, peut refuser un examen ADN en paternité, comme atteinte à son intégrité physique ( !) [1], « Mais le refus de l’examen est en général perçu comme un aveu de paternité »… on reste sans voix… ça, c’est une justice qu’elle en est une ! ! serait-ce censée rassurer le lecteur ? ?

Comme une étoile filante, un article de « politique » intérieure traverse ce trou noir journalistique, avec un compte-rendu des différentes dissensions internes de tel parti officiel d’opposition, ou une éloge de son rôle fondateur de la démocratie, tout en appuyant l’énoncé sur le fait que ça n’empêche pas ce parti d’être aujourd’hui incapable de dépasser ses opportunismes coupables passés et incompétent sur les questions actuelles : des tristes démonstrations ennuyées du manque de crédibilité et d’écoute que ces partis fantoches ont auprès de la population. ہ la lumière de la déclaration de soumission de la « rédaction de Réalités« , signataire de la réaction de cette revue à la « démission » de son journaliste Hédi Yahmed, on en déduit que la campagne présidentielle a commencé dans leurs colonnes.

Parfois pourtant, un article se détache du reste : un cri d’alarme contre l’injustice sociale, dénonçant le crime contre le peuple ! « La Mairie de Tunis qui, depuis trente ans, devait construire plusieurs parkings à étage et encourager des promoteurs privés à le faire, déploie un « zèle fou » à importer en devises fortes horodateurs, sabots et camions-grues afin de « rançonner » les automobilistes, qui, en mal de parkings, sont contraints de stationner là où ils le peuvent. « En tout état de cause, il devrait y avoir des circonstances atténuantes pour certains cas particuliers (un médecin qui doit rendre visite d’urgence à un patient, un journaliste qui est contraint de couvrir une manifestation, un livreur obligé de faire face à la commande d’un client…). » C’est vrai, quoi, un journaliste en fonction ou un livreur de pizza, c’est parfois une question de vie ou de mort !

On continue de parcourir ce journal d' »information », et on a l’impression au fil des pages de descendre l’escalier d’une cave. Toujours plus bas, on se demande où et si cela va se terminer. On se demande où se place la dignité des responsables de cette publication. Sans doute au bout de l’escalier. La seule vue du sommaire de la rubrique « Société » de l’édition online du 16 janvier laisse songeur :

Société – à la une Un Tunisien reste cinq jours sous un poids lourd ! Société – suite… Disparition du cargo commercial tunisien « Amira 1 » Baisse des tarifs de PlaNet jusqu’à 60% Sonneries et logos pour les portables tunisiens Un véhicule Peugeot très spécial Ouverture de Nike en Tunisie La gestion des actions de la SOTETEL confiée à la COFIB Séminaire autour de l’évolution du monde arabe

On se réjouit avec la rédaction de Réalités du manque de matériel pour nourrir cette rubrique : cela signifie sans doute que le pays n’a aucun autre problème à gratter que le chargement de nouvelles sonneries pour portables ou l’ouverture d’un magasin de produits Nike, et c’est une excellente nouvelle !

Ces « perles » sont parfois si énormes, que je me suis souvent demandée si elles n’étaient pas le fait d’une volonté flagrante de détourner la censure et publier entre des lignes de mots ineptes, une protestation virulente contre le régime. Ainsi, à la une de la rubrique Société on trouve cette semaine un article qui raconte l’aventure d’un jeune tunisien qui a réussi à quitter sa patrie en risquant sa vie : « Un Tunisien de 21 ans a été retrouvé mercredi 8 janvier, à Bonn (Allemagne), accroché sous la roue de secours d’un poids lourd ». N’est-ce pas au fond le destin actuel de tout le peuple tunisien, de tenter désespérément de s’accrocher à la roue de secours d’un poids lourd ? L’article finit avec ces phrases : « Rappelons qu’en cette période, l’Europe passe par une vague de froid terrible. Réveillé, le passager a déposé une demande d’asile. » Je lui souhaite personnellement de trouver la nouvelle vie et l’asile qu’il espère.

De même, on retrouve parfois des allusions qui ressemblent fort à de l’ironie envers le régime. Comme dans cet article, « Disparition d' »Amira 1″ », le navire tunisien disparu en mer Noire… : « Sur instructions du Président Ben Ali, cinq experts en navigation maritime se sont rendus lundi en Crimée pour enquêter sur cet incident et participer aux opérations de recherche du navire disparu aux côtés des services ukrainiens de secours en mer. Les secouristes n’ont jusqu’à présent pu retrouver que quatre bouées de sauvetage et deux chaloupes appartenant à l' »Amira-1″ ainsi que des flaques de fioul » puis la conclusion : « Personne n’ose croire encore à une issue fatale. » Une expertise comme celle-là vaut son pesant d’or, remercions le président-général d’avoir mis ses meilleurs hommes-taupes sur l’affaire.

Relevons encore le sens poussé d’analyse des journalistes de Réalités, qui informent courageusement leurs lecteurs de la démarche « Des intellectuels tunisiens [qui] écrivent à Chirac pour la grâce de José Bové ». Le texte qui suit ce titre est une suite de citations de la lettre d' »Une trentaine d’intellectuels et de militants associatifs tunisiens ». La seule touche personnelle consiste en la conclusion [2] : « Rappelons que le leader de la confédération paysanne n’a pas demandé la grâce présidentielle. » Rappellons à notre tour que dans un pays de droit, malgré tout, un homme ne demande pas la grâce présidentielle avant de faire face à la justice sans avouer par là sa culpabilité ; le président n’est pas considéré comme une sorte de papa devant punir ses sujets turbulents pour leur bien et parfois sans qu’ils comprennent, et auquel on demande de lever la punition. Nous attendons dans ce sens le prochain article de cette revue satirique, Réalités, nous parlant des bienfaits ou des méfaits de la privation de télévision comme moyen de réprimender les enfants.

Enfin, je citerai sans commentaire un article qui m’a fait tristement penser aux conditions de l’arrestation de Zouhair Yahyaoui, le webmaster et journaliste libre (lui) de l’e-mag Tunezine :

« Sakkouhi arrêté Le procureur de la République a ordonné à la fin de la semaine dernière l’arrestation du boxeur tunisien Mohamed Sakkouhi pour avoir agressé l’arbitre au cours d’une rencontre qui s’est déroulée dans le cadre du Championnat de Tunisie des Lourds. Le boxeur, qui a également saccagé du matériel informatique lors d’un combat disputé samedi 4 janvier à Tunis, a été radié à vie par la Fédération Tunisienne de Boxe. »

Rêvons d’une plus grande justice dans le championnat de Tunisie des Lourds.

[1] NDA : que les prisonniers d’__expression se rassurent : aucun examen ADN n’est prévu sur eux dans un proche avenir

[2] nous reconnaissons aux rédacteurs de Réalités un art consommé de la conclusion explosive


 

L’affaire « Réalités » : les barres aux « t »

RÉACTIONS À L’ARTICLE « « L’AFFAIRE HÉDI YAHMED », LES POINTS SUR LES « I » »

lundi 20 janvier 2003, par hasni

ہ rêver immobile Elle m’a trouvé bien futile Mais quand bouger l’a faite tourner Ma réalité – m’a pardonnée Et dansent les ombres du monde…

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Contrairement à la rédaction de la revue Réalités, nous avons choisi de revenir sur les détails de « l’affaire Réalités » car celle-ci est représentative de l’état de déliquescence avancée de la presse en Tunisie, que l’on qualifie habituellement de presse officielle tant l’ensemble des médias doit se soumettre à des contraintes tant sur le fond que sur la forme donnés aux informations.

On peut lire dans les précisions données par la rédaction de Réalités quelques perles valant leur pesant de cacahuètes.

La soumission au régime et à sa censure est telle qu’elle fait partie de « l’inné » des directeurs de publications. Quel journaliste, quel responsable de publication ne serait pas outré, choqué, de lire sous la plume de la rédaction de Réalités qu’une convocation du procureur de la République n’a rien d’extraordinaire après la publication d’un article. A croire que les responsables de Réalités ont leurs entrées privilégiées dans le monde la censure.

Ainsi, plutôt que rentrer dans le fonds de la question soulevée par l’article sur l’état des prisons, les responsables préfèrent s’en prendre à la personne du journaliste et plus précisément à ses compétences en tentant au passage de l’infantiliser. Cela en dit long sur la considération des responsables de ce « journal » pour leurs journalistes, et pour le collaborateur qu’ils ont eux-mêmes embauchés, à qui ils ont confié des articles sur des sujets graves tels que celui sur l’état des prisons en Tunisie. « Son jeune âge, son manque d’expérience, voire d’autres considérations … y étaient pour quelque chose ». La sensibilité humaine aux conditions lamentables des détenus en Tunisie fait sans doute partie des autres considérations inadmissibles pour celui qui veut tenter d’être journaliste en Tunisie.

Et parce qu’en Tunisie, l’argent a l’habitude d’être sale, on lui reproche également d’avoir négocié des indemnités… sans doute pour licenciement abusif à la demande du pouvoir… Si le journaliste était réellement dans son tort, y aurait-il eu quelque chose à négocier pour lui ?

Hédi Yahmed aurait instrumentalisé ensuite toute cette affaire en dénonçant les conditions obscures de sa mise à l’écart de la profession ? Car il ne s’agit pas pour cet homme de laisser un travail pour aller en occuper un autre. Il s’agit pour lui de sauver maintenant sa peau. Chassé par le pouvoir via son bras Réalités, cet homme n’a aucune chance de retrouver du travail dans la presse en Tunisie, ni dans aucun autre secteur d’ailleurs. Ce n’est pas spéculation, c’est la constation du sort fait aux nombreuses personnes qui un jour se sont retrouvés sous les feux de la rampe en critiquant, même modestement, le fonctionnement et les habitudes du régime tunisien.

Pour montrer dans quelles conditions de travail s’effectue le sacerdoce du journaliste en Tunisie, la rédaction de Réalités explique sans rire que selon leurs informations aucun confrère et aucun ami du journaliste n’a été au courant des pressions qu’il a subi. Ca c’est du journalisme d’investigation très poussée ! en Tunisie, vos supérieurs hiérarchiques connaissent le contenu des échanges avec vos collègues et vos amis !

Le meilleur bien souvent arrive à la fin. C’est le cas de cet article « « L’affaire Hédi Yahmed », les points sur les « i » » dont la présentation linéraire fait plus penser à la retranscription d’une note officielle qu’à un article de presse.

Je ne résiste pas à vous livrer cette dernière perle : « Réalités est et restera un journal indépendant dont la ligne éditoriale n’a pas varié d’un iota durant quinze ans : un soutien au projet de société du Président Ben Ali ». Cette phrase prêterait au ridicule et au rire si elle n’était pas aussi représentative de l’état de soumission de son auteur au cadre imposé par le régime pour la diffusion de l’information. Réalités un journal indépendant accepterait-il qu’aucun confrère n’existe pour critiquer le « projet de société » du président Ben Ali ? Comment leurs fidèles lecteurs peuvent ils se faire une opinion en entendant un « seul son de cloche » ?

Réalités un journal indépendant, spécialisé dans les grands écarts, entre la déontologie du journaliste et les consignes du régime, met un poing sur le « i » de « information ». Souhaitons bonne chance aux journalistes tunisiens.

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 « L’affaire Hédi Yahmed », les points sur les « i »

Un Autre Monde

Je rêvais d’un autre monde Où la terre serait ronde Où la lune serait blonde Et la vie serait féconde Je dormais à poings fermés Je ne voyais plus en pied Je rêvais réalité Ma réalité ma réalité Je rêvais d’une autre terre Qui resterait un mystère Une terre moins terre à terre Oui je voulais tout foutre en l’air Je marchais les yeux fermés Je ne voyais plus mes pieds Je rêvais réalité Ma réalité ma réalité Oui Je rêvais de notre monde Et la terre est bien ronde Et la lune est si blonde Que ce soir dansent les ombres du monde ہ rêver immobile Elle m’a trouvé bien futile Mais quand bouger l’a faite tourner Ma réalité – m’a pardonnée Et dansent les ombres du monde…

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الأردن.. عبور حجاج شمال أفريقيا مجانا

عمان – علي صبري- إسلام أون لاين.نت/ 20-1-2003

قررت الحكومة الأردنية إعفاء الحجاج والمعتمرين المستخدمين لخط شركة الجسر العربي بين مينائي العقبة ونويبع من مصر وبلدان شمال أفريقيا من ضريبة المغادرة البالغة 10 دنانير (ما يعادل 60 جنيها مصريا) ذهابا وايابا اعتبارا من موسم الحج الحالي.

 

وقال علاء البطاينة أمين عام وزارة النقل، رئيس مجلس إدارة شركة الجسر في تصريح للصحفيين الإثنين 20-1-2003: إن « قرار الإعفاء يأتي ضمن إجراءات عدة ترمي إلى منح الحجاج والمعتمرين تسهيلات تؤمن سرعة المرور دون إعاقة »، وأضاف أن الشركة بصدد إصدار تذكرة سفر دائرية، ذهابا وعودة، من شأنها تخفيض الكلفة بنسبة 25%.

 

وأكد أن بإمكان الحجاج والمعتمرين الاستفادة من فرص التسوق التي تتيحها منطقة العقبة الاقتصادية الخاصة التي تتمتع بإعفاءات وتسهيلات كبيرة، إضافة إلى تدني الأسعار بالمقارنة مع المدن المحيطة.

 

وستشغل شركة الجسر التي تملكها حكومات الأردن ومصر والعراق، قاربا سريعا يتمتع بمواصفات عالية يصنع حاليا في إيطاليا في شهر يونيو 2003، ويختصر المدة اللازمة لقطع المسافة بين المينائين، ويتسع لـ 710 ركاب و58 سيارة و10 حافلات.

 

وعلى صعيد آخر، انطلقت الإثنين 20-1-2003 أولى قوافل حجاج فلسطين من عرب 48 الذين يعبرون إلى الديار المقدسة من الأراضي الأردنية، ترافقهم بعثات أردنية إدارية وطبية وإعلامية، وقد اعتاد حجاج فلسطينيي 48 السفر مبكرا إلى الديار المقدسة؛ نظرًا للصعوبات التي يواجهونها في السفر للحج والعمرة، كما أنهم يفضلون قضاء أكبر وقت ممكن في الديار المقدسة.

وسينطلق أول أفواج الحجيج الأردنيين يوم 26-1-2003، يعقبه أفواج الحجيج المسافرين جوا، ولأول مرة سيرافق بعثات الحج هذا العام طبيبات وممرضات لرعاية الحاجات الأردنيات.

 

(المصدر: موقع إسلام أون لاين بتاريخ 20 جانفي 2003)

 

 

 رجال الأعمال التونسيون يطالبون «الجات» بمساندتهم

تونس: محمد علي القليبي

أثار رجال الاعمال التونسيون خلال اللقاء الذي تم بينهم وبين المدير العام للمنظمة العالمية للتجارة سوباشي باينتشباكدي عددا من القضايا المتعلقة بالاقتصاد التونسي وبعض الصعوبات الناجمة عن تحرير الاقتصاد اثر انضمام تونس الى منظمة التجارة العالمية وتوقيع اتفاق الشراكة مع الاتحاد الاوروبي.

ودعا رجال الاعمال التونسيون خلال هذا اللقاء الذي جرى اثناء زيارة المدير العام للمنظمة العالمية للتجارة الى تونس في نهاية الاسبوع الماضي، منظمة «الجات» الى مساندة الدول النامية ومن ضمنها تونس من خلال تدعيم الاستثمار الاجنبي، الذي يعد تعويضا جزئيا عن ارتفاع حجم البطالة نتيجة تحرير اقتصاد الدول النامية وانفتاحها على الاقتصاد العالمي، بالاضافة الى المساعدة في نقل التكنولوجيا الحديثة حتى يكون هناك نمو في اقتصاديات الدول النامية والحد من التعامل معها على اساس مجرد سوق استهلاكية.

وطالب رجال الاعمال المدير العام لمنظمة الجات باعادة الجدولة الزمنية بخصوص برامج تأهيل الصناعة والموارد البشرية حتى يستطيع الاقتصاد التونسي مواجهة المنافسة الاقتصادية العالمية، على ان يشمل اعادة التأهيل قطاع الخدمات الذي يمثل اهمية حيوية لتونس، حيث ان اكثر من 50 في المائة من الناتج الداخلي الخام لهذا القطاع الذي يوفر فرص عمل لأكثر من 43 في المائة من اليد العاملة بتونس.

واوضح رجال الاعمال انه مع توقيع تونس لاتفاقية الشراكة مع دول الاتحاد الاوروبي إلا أن نتائج التعاون المالي والمساعدة الفنية لم تكن في مستوى ما كانت تطمح اليه تونس.

وحدد باينتشباكدي، اربعة محاور تخص برنامج العمل للمنظمة في الفترة المقبلة المرتكزة على الخدمات القانونية من جهة تطبيق الاتفاقيات واعداد اتفاقيات جديدة الى جانب التعاون الفني من خلال تقديم المزيد من الدعم للدول التي ستنجح في تأهيل اقتصادها، وكذلك التنسيق بين المؤسسات العالمية المالية حول تدخلاتها في الدول النامية كالبنك الدولي وصندوق النقد العالمي ومنظمة الصحة العالمية.

اما المحور الرابع فهو يتناول وضع نظام عالمي للتجارة والخدمات وتحديد مجالات التدخل الايجابية التي تضمن تفاوضا مريحا بين مختلف اعضاء المنظمة. وتعرض المدير العام لمنظمة الجات الى قضيتين هما البطالة ومكافحة الاغراق في قطاع الخدمات، فأكد ان نسبة البطالة في تونس التي تبلغ 15 في المائة تعتبر مرتفعة وان الاقتصاد التونسي القابل للنمو بامكانه التقليص من هذه النسبة.

واعلن المدير العام لمنظمة الجات انه شجع الحكومة التونسية على تنظيم القمة المغاربية وعلى ضرورة توفير الاستثمارات المالية المباشرة، ليس فقط من الاتحاد الاوروبي، بل من دول اخرى على غرار اليابان وكوريا الجنوبية والصين.

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 20 جانفي 2003)

تعليق من تونس نيوز:

هذه المرة قد يصح على رجال الأعمال التونسيين ذلك المثل العربي القديم: « كالمستجير من الرمضاء بالنار »!!!!

 

 إيناس الدغيدي: أفلامي لم تدهش جمهور مهرجان الزيتونة

المخرجة المصرية المثيرة أفلامها للجدل ترى أن مفهوم الرقابة الفنية في تونس بعيد عن التزمت

القاهرة: منى مدكور

قالت المخرجة المصرية ايناس الدغيدي والتي اشتهرت بآرائها المثيرة للجدل والتي تقدمها بجرأة في افلامها، ان افلامها التي شاركت بها خلال مهرجان الزيتونة الذي عقد في تونس اخيرا وجرى تكريمها على هامشه «لم تدهش الجمهور التونسي لانه منفتح على جميع الثقافات».

وتقول ايناس الدغيدي لـ«الشرق الأوسط»: «لقد جاء تكريمي عن مجمل اعمالي الفنية التي قدمتها منذ بدايتي للعمل في مجال الاخراج السينمائي والتي اختتمتها العام الماضي بفيلم «مذكرات مراهقة» والذي عرض على مدار 3 أيام في فعاليات المهرجان».

واضافت: «اعترف انني كنت خائفة وقلقة من رد فعل الجمهور التونسي، خاصة ان المهرجان كان في مدينة «القلعة الكبرى» وهي تقع بجانب مدينة «سوسة» التونسية والتي يعتبر سكانها من المحافظين، ولكن الحمد لله كان رد فعل الجمهور تجاه الفيلم جيداً للغاية، ونال إقبالا كبيرا لدرجة انه أعيد عرضه أكثر من مرة على مدار 3 أيام متصلة».

وعن النقد الذي وجه للفيلم خاصة انه اثار العديد من ردود الفعل الحادة ضده في مصر، لدرجة رفع اكثر من قضية ضدها في ساحات المحاكم ورفض عرضه في بعض الدول العربية.

قالت ايناس: «لم توجه للفيلم أي انتقادات من قبل الجمهور التونسي، فالجمهور هناك بطبعه منفتح على ثقافات العالم بشكل كبير، لذلك ما أقدمه في افلامي ليس بالجديد والمثير لدهشتهم. بالاضافة الى وجود قدر كبير من الحرية في تونس وهو ما يميزها عن غيرها من الدول العربية الأخرى، حتى مفهوم الرقابة هناك على الفنون بجميع اشكالها له شأن آخر وبعيد عن التزمت والقمع».

وبسؤالها عما اذا كان هذ القدر من الحرية والانفتاح هو السبب المباشر لاختيارها للممثلة التونسية هند صبري بطلة فيلم «مذكرات مراهقة» لبطولة فيلمها الجديد «الباحثات عن الحرية»، خاصة بعد رفض العديد من الممثلات المصريات مشاركتها في افلامها لما تحتويه من قدر كبير من المشاهد الساخنة التي تثير الرأي العام. قالت ايناس: «هذا ليس صحيحا، والعديد من النجمات الشابات كانت بدايتهن الحقيقية من خلال افلامي، وشهرتهن جاءت من خلال الأدوار التي قدمتها.

أما من تريد ان تقدم أدواراً على مقاسها هي وبوجهة نظرها الخاصة، فهذا لا يمكن تطبيقه معي، لأنني لا أقبل أن يعدل أحد على عملي كمخرجة، وأنا لا أقدم اعمالا تخدش الحياء، ولكني أقدم قصصا من الواقع، ولا أقدم افلام العري من أجل العري، وأؤكد أن هند صبري حتى الآن لم توقع عقد الفيلم ولا أي أحد آخر، فمازلت هند وغيرها على قائمة الترشيحات الخاصة بالبطولة ومعها حلا شيحة وهاني سلامة ومصطفى شعبان وهناك ممثلة لبنانية أخرى ستشاركهم البطولة أبحث عنها الآن، فالفيلم سيجمع بين عدة نجوم عرب من المغرب ولبنان ومصر وهو من تأليف كاتبة مغربية تعيش في فرنسا «هدى الزين» وسيناريو وحوار د. رفيق الصبان».

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 20 جانفي 2003)


 

 حين يُـعـتـبـر «تديين» المجتمع سبب كراهية أميركا

بقلم: فهمي هويدي

لم يعد موضوع كراهية السياسة الأميركية محل خلاف في كثير من دول العالم، وبلادنا في المقدمة منها، لكن الاجابات تعددت في تفسير أسباب تلك الكراهية، وقد استلفت نظري في عدد «الشرق الأوسط» الصادر يوم الاربعاء الماضي (15/1) ثلاث وجهات نظر في عملية التفسير هذه، ولم يكن الكم وحده اللافت للنظر فيها، رغم ما في ذلك من دلالة، وإنما مذاهب المفسرين كانت لها دلالتها أيضا، من حيث انها تراوحت بين الجدة والمسؤولية وبين التهافت والهزل.

تضمن العدد المذكور مقالة مترجمة عن صحيفة «يابان تايمز»، كتبها تيونشو تشيو، سكرتير معهد سنغافورة للعلاقات الدولية وعضو البرلمان السنغافوري. كان عنوان المقالة «أميركا الرئيس بوش والود المفقود في آسيا»، وركز فيها الكاتب على ان المصدر الأساسي لذلك الود المفقود هو المواقف أحادية الجانب التي تتخذها الادارة الأميركية (وهو ما تأخذه عليها أيضا الحكومات الأوروبية) وأشار الى ان مشاعر العداء للسياسة الأميركية أقوى في دول جنوب شرق آسيا، التي يزيد فيها الثقل الاسلامي، بسبب موقف واشنطن من الدول الاسلامية، ثم ان الحرب الأميركية ضد العراق اذا وقعت، سوف تضاعف من تلك الكراهية، التي لن تكون مقصورة على الدول الاسلامية، وإنما سوف تتجاوزها الى الدول الأخرى.

وفي سياق مقالته استشهد الكاتب الياباني باستطلاعين للرأي العام، الأول شمل 38 ألف شخص في 44 بلدا، وفيه تبين ان مواطني 20 من 27 بلدا جرى فيها الاستفتاء هبطت وجهات النظر الإيجابية تجاه الولايات المتحدة فيها بين عامي 99 و2002، في الثاني استفتى المنتدى الاقتصادي العالمي 300 من زعماء العالم المستقيلين، الحاليين والسابقين، وهم شخصيات شابة مهمة عاملة في مختلف المجالات، وحين سئلوا عما اذا كان هناك رد فعل متزايد ضد النزعة الأميركية الأحادية، فإن 80 بالمائة منهم ردوا بالإيجاب كلياً أو جزئياً.

في المقالة الثانية المنشورة بذات العدد أجاب عبدالرحمن الراشد على السؤال: لماذا يكره السعوديون الأميركيين؟ ورد قائلا ان 84 بالمائة من السعوديين يكرهون أميركا لسببين، أولهما قضية فلسطين، وثانيهما الحملات الاعلامية الأميركية التي صنفت السعوديين جميعاً باعتبارهم إرهابيين.

أضاف الراشد ان الموضوع الفلسطيني هو المحرك والحاسم دائما لموقف السعوديين من الولايات المتحدة، من حيث انه اصبح قضية أساسية في حياة الجميع الذين لهم مبرراتهم القوية، فهم متورطون عاطفيا واقليميا في هذه القضية ويرون ان فلسطين صارت آخر بلد محتل في العالم، وهي الوحيدة التي تتجنب الأمم المتحدة إزالة الاحتلال عنها بالقوة ويرون شبه اجماع دولي على حق الفلسطينيين في دولتهم المستقلة من دون أن يترجم ذلك على أرض الواقع، فلا أحد يستطيع ان يفرض على اسرائيل ما فرض على العراق عام 1991 بانهاء احتلاله الكويت، ولم يفرض أحد على اسرائيل ما فرض على حكومة بلغراد في البوسنة ثم في كوسوفو، ولم يعط أحد الفلسطينيين نفس الحق الذي منح لأهالي أوروبا الشرقية بعد اسقاط الهيمنة السوفيتية عليهم، ولم يمنحوا نفس الفرصة العادلة التي منحت أغلبية سكان جنوب افريقيا بحكم انفسهم.

وخصت الولايات المتحدة بالغضب من دون غيرها لأنها الدولة الوحيدة في العالم القادرة على تغيير هذا الواقع الخاطىء، بالضغط على اسرائيل بالانسحاب من الاراضي المحتلة، وما جعل السعوديين في حيرة من أمر الحكومة الأميركية انها لم تتلقف المبادرة السعودية التي كانت جريئة في طروحاتها، وعادلة في حلها للطرفين معاً.

وإذ تحدثت المقالة الأولى عن جنوب شرق آسيا، والثانية عن السعودية، فإن الثالثة (*) كانت عن مصر، الأمر الذي استوقفني وأثار دهشتي. استوقفني فيها انها تتحدث عن بلد أعرفه أكثر من أي بلد آخر، أما ما أثار دهشتي فهو التحليل المغلوط الذي أورده الكاتب، الذي ينتمي الى جماعة كوبنهاجن ومن أشد دعاة التطبيع مع اسرائيل والاستتباع للولايات المتحدة.

لقد سخر الكاتب مما أسماه «التهجم على أميركا» في خطب الجمعة، ومن الادعية التي يرددها بعض الخطباء ويستمطرون فيها لعنات السماء على الأميركان وسياسة بلادهم، وذكر انه وجد في أحد المراجع الأجنبية ان الدعاء على الأجانب (الغزاة والمعتدين) في صلوات الجمعة من الميراث التركي العثماني، ولم ينتبه صاحبنا ان المؤمنين بالغيب يستعينون بالله في مواجهة أعدائهم ويسألونه التأييد والنصرة والانتقام ممن قهرهم وظلمهم، وهي مسألة لها أصلها في القرآن الكريم، الذي تضمنت آياته نصوصا وأدعية يرددها المؤمنون وهم يجأرون الى الله ويستعينون به، واذا كان أحد الباحثين الغربيين قد نسب الأمر الى العثمانيين، فإن أي مسلم لابد أن يكون له ادراك آخر للمسألة.

ليس ذلك أسوأ ما في التحليل المنشور ـ اذا جاز لنا ان نسميه تحليلا ـ لان الأسوأ تمثل في التفسير المدهش الذي أورده الكاتب لكراهية المصريين للولايات المتحدة، وفي خلطه الذي أرجو أن يكون بريئا بين السياسة الأميركية وبين العلم الأميركي، وبين الأميركيين العاديين، إذ استشهد بعبارة نقلها عن الاستاذ نجيب محفوظ تعليقا على مقاطعة المنتجات الأميركية، وتساءل فيها: هل نقاطع الكمبيوتر والانترنت والفضائيات؟ وكأنه يجهل أن المقصود هو الضغط على الاقتصاد الاميركي للتأثير على السياسات الظالمة التي تتبعها واشنطن، وكأنه لايعلم ان أحدا لم يقل بمخاصمة العلم الاميركي أو الشعب الاميركي، وهي المعلومة البسيطة التي يدركها أي مبتدىء في الصحافة، ناهيك من السياسة.

لقد ذكر صاحبنا فلسطين بكلمة عابرة، وركز على «ان ما يؤجج الغضب المصري» تجاه أميركا هو سقوط المجتمع المصري (لاحظ كلمة السقوط هذه) في أيدي الاخوان المسلمين والجماعات الاسلامية المتطرفة»، وذهب الى ان الدولة المصرية في حربها ضد الجماعات الإرهابية «انشغلت عن المجتمع الذي استولت عليه حركة الاخوان وجماعات التطرف، ونجح الاسلاميون في التغلغل في المدارس والجامعات والنقابات والمحاكم والأزهر والشارع، في حركة شاملة هدفها الأسلمة من تحت، لاقامة الدولة الاسلامية، التي عجزت جماعات العنف عن اقامتها بالعنف».

وهو يعدد وجهة نظره أضاف الكاتب ان جهاز الدولة في مصر «ساهم في استيلاء الاسلاميين على المجتمع باستخدام الاعلام (تلفزيون وصحافة) في المزايدة على الاسلاميين أمام المجتمع، من خلال الواعظين التلفزيونيين والدراما التلفزيونية والكتابات الصحفية»، ثم خلص الى ان «اثارة الغضب ضد أميركا (يدخل) ضمن سيطرة الاسلاميين على المجتمع»، غير انه حذر من ان «عواقب الغضب الذي يؤججه الاخوان المسلمون ويزايد عليه الاعلام، غالبا ما تكون الإضرار بالمصلحة الوطنية المصرية، ودفع الدولة المصرية الى وضع حرج مع «الحليفة» أميركا، وأمام الغضب الشعبي»(،،).

لقد اكتشف الكاتب ان الاخوان المسلمين استولوا على المجتمع والدولة في مصر، واعتبر ان المشكلة ليست في شيء من السياسة الأميركية ولكنها تكمن في ما وصفه «بتديين المجتمع والاعلام»، وذكر ان ذلك «التديين» الذي استهجنه هو الذي يفسر هجوم خطباء المساجد على السياسة الأميركية، وهو الذي يفسر في رأيه «لماذا تعاطفت شريحة من المصريين مع من قاموا بتفجيرات نيويورك وواشنطن، كما تفسر لنا لماذا يتعاطف بعض المصريين مع صدام حسين، بزعم ان أميركا تحارب الاسلام والمسلمين».

هذه هي أطروحة الكاتب المحترم، الذي برأ فيها السياسة الأميركية من أي مسؤولية عن مشاعر الرفض والكراهية التي شاعت بين الناس، وأنحى باللائمة على الاسلاميين ومسعاهم «الشرير» لتديين المجتمع، بعد ان سيطروا على قدراته، في المدارس والجامعات والنقابات والمحاكم والأزهر والشارع والصحافة والاذاعة والتلفزيون،

إزاء هذا التشخيص لجوهر المشكلة، المتمثل في «التديين»، فإن الحل يصبح معروفا، ولا يحتاج الأمر الى لبيب لكي يفهم الاشارة ويحقق المراد، ليس عندي تعليق أو دفاع عن حكاية سقوط مصر بأيدي الاخوان المسلمين، فهم أولى بالدفاع عن أنفسهم وتصحيح المعلومات التي أشارت إليهم، ولن أقول شيئا عن مشكلة «التديين» التي تحدث عنها الكاتب، حيث احسب ان مجرد التنبيه الى طريقة استخدامها فيه الكفاية، لكن أكثر ما أدهشني وحز في نفسي حقا هو طريقة التناول ومنهج التفكير، الذي لم ير في المشهد كله سوى حكاية التدين والدين، وتجاهل تماما كافة الممارسات الأميركية والاسرائيلية بحق العرب والمسلمين.

لقد خطر لي ان أقارن بين منهج الكاتب الياباني وتحليل عبد الرحمن الراشد وبين هذا النص الثالث، لكني احجمت عن ذلك، لان المقارنة قد تعني ان الكلام يمكن أن يؤخذ على محمل الجد، وذلك خطأ حرصت على ألا أقع فيه.

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 20 جانفي 2003)

* ملاحظة من المحرر: المقالة الثالثة المشار اليها كانت بعنوان (ماذا يُغضب «جاردن سيتي» من اميركا؟) وهي للكاتب المصري رضا هلال.  ونحن ننشرها لإطلاع قرائنا على هذه النوعية من الأفكار الموجودة في جزء من الرأي العام العربي:

ماذا يُغضب «جاردن سيتي» من أميركا؟

بقلم: رضا هلال

من نافذة منزلي المطل على «دار الحكمة» ـ التي هي نقابة الأطباء المصريين (الحُكمَا بالتعبير المصري) ـ تتسلل دوماً الى سمعي، خطب الدعاة الاسلاميين، مثل الشيخ يوسف القرضاوي، الذين تستضيفهم النقابة في ندوات حاشدة للتضامن مع فلسطين والعراق.

وهي خطب تختتم ـ عادة ـ بترديد الأدعية ضد الأميركيين أعداء الاسلام. وفي مسجد «جاردن سيتي»، الحي الارستقراطي العريق، وبعد أن انبرى إمام وخطيب المسجد في التهجم على أميركا، التي قال إنها تريد استعمار بلاد الاسلام والمسلمين، اختتم خطبة الجمعة بالدعاء على الأميركيين صارخاً: اللهم خرّب بيوتهم وشتت شملهم ويتم أطفالهم.

ولطالما ألفت مثل هذا الدعاء على أعداء الاسلام والمسلمين في صلوات الجمعة، وعرفت أنه كان يتلى ـ من قبل ـ ضد الانجليز المستعمرين، وضد الفرنسيين الغزاة، وضد اليهود الصهاينة.

ولما رجعت الى كتاب البروفيسور غريغوري ستاريت، الذي يحمل عنوان «اعمال الاسلام في مصر»، وجدته يرجع الدعاء على الأجانب بالابتلاء بالمصائب في صلوات الجمعة بمصر، الى الميراث التركي ـ العثماني.

ولكن ما لم آلفه من قبل في مسجد جاردن سيتي، أن أحد المصلين قام من قعدته مخاطباً خطيب المسجد: يا مولانا ادع أن يصلح الله أمورنا ويعمر بيوتنا ويجمع شملنا ويبارك في أولادنا بدلاً من الدعاء على الأميركيين. وهمهم المصلون بين مؤيد ومستنكر.

وما يحدث في نقابة الأطباء لا بد أن ينطوي على دلالة. فدار الحكمة التي شيدت في أوائل القرن الماضي على مقربة من «قصر العيني»، المستشفى العريق وكلية الطب بين أروقته، كانت رمزاً للحداثة والدخول في مضمار العلم «الغربي». ودار الحكمة كانت داراً لأطباء بلغوا مرتبة عظيمة، مثل علي باشا ابراهيم، كبير الجراحين ومدير الجامعة المصرية ومؤسس كلية الطب ورئيس مجلس الاذاعة المصرية وعضو مجمع اللغة، ومثل نجيب باشا محفوظ، أشهر أطباء التوليد الذي سمي باسمه أديب العرب نجيب محفوظ، ومثل سليمان باشا عزمي، ومحمد عبد الوهاب باشا مورو. كما كانت دار الحكمة داراً لأطباء كانوا أدباء وشعراء كبار، مثل محمد كامل حسين، مؤلف «قرية ظالمة»، ومؤسس جامعة عين شمس، ورئيس المجمع العلمي (الذي أسسه نابليون أثناء حملته على مصر)، ومثل حسين فوزي (سندباد مصر) عميد كلية العلوم والكاتب والأديب والموسيقي، ومثل ابراهيم ناجي ويوسف ادريس وسعيد عبده.

كما كان بين الأطباء سياسيون مرموقون مثل حافظ باشا عفيفي (رئيس الديوان الملكي) ورؤساء حكومات مثل نور الدين طراف وفؤاد محيي الدين، ووزراء مثل مراد غالب وزير الخارجية خلال حكم عبدالناصر.

أما حي «جاردن سيتي» فلم يزل «كوزموبوليتاني» لا يبعد إلا خطوات عن ميدان التحرير (ميدان الاسماعيلية سابقاً نسبة الى الخديوي اسماعيل) الذي تنتصب على جنباته عمارات من الطراز الامبريالي الفرنسي بنيت في أواخر القرن التاسع عشر وأوائل القرن العشرين، تتلألأ فوقها لافتات دعاية مضاءة بالنيون لمنتجات العصر العولمي ـ الاميركي مثل «ماكنتوش» و«آي.بي.ام» و«ماكدونالدز» و«موتورولا».

ولكن ما حدث في «جاردن سيتي»، المسجد ودار الحكمة، يكشف عن مفارقة هي أنه حتى قلب القاهرة، الحداثي الكوزموبوليتاني المتغرب، يعبر عن «كراهية أميركا».

وتقع هذه المفارقة ضمن مفارقة أهم هي أن المصريين يكرهون أميركا، بل أن استطلاع الرأي الذي أجراه مركز pew الاميركي، ونشر بعد عام من الهجمات الإرهابية على أميركا في سبتمبر 2001، قد جعل المفارقة أكثر سخرية، عندما كشف أن المصريين هم من أكثر الشعوب العربية والاسلامية كراهية لأميركا. فقد أورد استطلاع pew أن 6 في المائة فقط من المصريين لديهم وجهة نظر إيجابية عن أميركا، وتلك من أدنى النسب في العالم، مقارنة بنسب دنيا أخرى تتراوح بين 10 في المائة في باكستان و25 في المائة في الاردن و30 في المائة في تركيا و35 في المائة في لبنان.

لقد خصص فريد زكريا، رئيس تحرير الطبعة الدولية لمجلة «نيوزويك» عدد المجلة في 16 اكتوبر 2001، للاجابة على السؤال: لماذا يكرهون أميركا؟ وتركزت الاجابة في أن كراهية العرب والمسلمين لأميركا ترجع الى انعدام الديمقراطية (لدى الأنظمة العربية والاسلامية) والدعم الأميركي لاسرائيل.

غير أن استطلاع pew يكشف عن أن الشعوب العربية والاسلامية الأكثر كراهية لأميركا هي الشعوب التي تتمتع بهامش أكبر من الحريات الديمقراطية، مثل مصر والاردن ولبنان وتركيا، وهي الشعوب التي ترتبط بعلاقات سياسية واقتصادية باسرائيل مثل مصر والاردن، وبعلاقات عسكرية واستراتيجية معها مثل تركيا.

أما في حالة مصر، وكما تثبت شواهد الحال، فإن المصريين من أكثر الشعوب العربية انفتاحاً على أميركا، سواء من ناحية الانجذاب لنمط الحياة الأميركي من مأكل وملبس وترفيه، أو من ناحية معدل نمو الداخلين الى «الانترنت»، والمفتونين بالتعليم الأميركي والتكنولوجيا الأميركية. وعندما سألت نجيب محفوظ عن رأيه في مقاطعة المنتجات الأميركية، أجاب متسائلا: هل نقاطع الكمبيوتر والانترنت والفضائيات؟،

وفي الحق أن المصريين لا يكرهون «الاميركي» كنمط حياة ومورد للتكنولوجيا، ومستثمر، ونموذج للديمقراطية، ولكنهم غاضبون على الاميركيين بسبب سياسات حكوماتهم. وللمصريين أسبابهم الوجيهة للغضب من أميركا، اذا أخذنا في الاعتبار الشيفونية المصرية، أي تعلق المصريين بالذات المصرية ـ الدولة المصرية، فحتى فلسطين يعتبرونها قضية مصرية ناهيك عن السودان، ففلسطين والسودان جرحان مصريان. ثم ان العروبة ايضا ـ وقبل تعريب مصر سياسياً بعد عبد الناصر ـ تعلقت بالدور المصري، اذ ان نخبة ما قبل انقلاب 23 يوليو 1952 تطلعت الى «تمصير العرب» بأم كلثوم وأسمهان ومحمد عبد الوهاب وطه حسين وتوفيق الحكيم والفيلم المصري.

ولذا يغضب المصريون لأنهم يشعرون بأن أميركا تسقط دورهم. وقد يتناسى المصريون مسؤوليتهم في تداعي الدور المصري، فلم يعد عندهم أمثال أم كلثوم وعبد الوهاب والحكيم، ولم تعد جامعاتهم تجتذب العرب، واحتضرت صناعة السينما عندهم بعد أن كانت بند الصادرات الثاني بعد القطن، وأصبح الاعلام عندهم دعاية رديئة، فضلا عن أنهم فشلوا أن يقدموا بلدهم باعتباره «نموذج التحديث السياسي والاقتصادي»، مثلما كانوا في النصف الأول من القرن العشرين.

بيد أن ما يؤجج «الغضب المصري» تجاه أميركا هو سقوط المجتمع المصري في أيدي الاخوان المسلمين والجماعات الاسلامية المتطرفة. فقد نجحت الدولة في كسر ظهر جماعات العنف التي استهدفت جهاز الدولة والاقتصاد (ضرب السياحة)، ولكن الدولة في حربها ضد الجماعات الإرهابية انشغلت عن المجتمع الذي استولت عليه حركة الاخوان وجماعات التطرف، ونجح الاسلاميون في التغلغل في المدارس والجامعات والنقابات والمحاكم والأزهر والشارع في حركة شاملة هدفها «الأسلمة من تحت» لاقامة «الدولة الاسلامية» التي عجزت جماعات العنف عن اقامتها بالعنف.

ومن عجب أن الدولة (الجهاز) ساهمت في استيلاء الاسلاميين على المجتمع، باستخدام الاعلام (تلفزيون وصحافة) في المزايدة على الاسلاميين أمام المجتمع، من خلال الواعظين التلفزيونيين والدراما التلفزيونية والكتابات الصحفية.

وكانت اثارة الغضب ضد اميركا ضمن مشروع سيطرة الاسلاميين على المجتمع، بالرغم من أن كلاً من الدولة والجماعات الاسلامية كانت تحرص على «علاقة وثيقة» مع أميركا. وكما تقول نظريات الدعاية، فإن الدعاية تخلق واقعاً اجتماعياً بعد حين، ويفترض ممن يقوم بالدعاية أن يستجيب لذلك الواقع. والواقع الاجتماعي الذي خلقته دعاية الاخوان وإعلام الدولة، هو جمهور متزايد من الغاضبين على أميركا، تكون الاستجابة له بدعاية معادية لأميركا تجد تبريراتها في السياسة الأميركية، وهكذا دواليك، لتكون النتيجة: دولة حليفة لأميركا وشعبا غاضبا من أميركا. ولكن عواقب الغضب الذي يؤججه الاخوان المسلمون ويزايد عليه الاعلام، غالباً ما تكون الاضرار بالمصلحة الوطنية المصرية، ودفع الدولة المصرية الى وضع حرج مع الحليفة أميركا، وأمام الغضب الشعبي. بيد أن ظاهرة تديين المجتمع والاعلام تفسر لنا لماذا تعاطفت شريحة من المصريين مع من قاموا بتفجيرات نيويورك وواشنطن، برغم ان بلدهم اكتوى بنار الإرهاب طيلة عقدي الثمانينات والتسعينات، كما تفسر لنا لماذا يتعاطف بعض المصريين مع صدام حسين بزعم أن أميركا تحارب الاسلام والمسلمين. وأخيراً، فإن ظاهرة تديين المجتمع والاعلام، تفسر لنا ما يحدث في مسجد جاردن سيتي ودار الحكمة، وتجيب على السؤال: لماذا يغضب جاردن سيتي من أميركا، برغم أنه أعرق أحياء القاهرة ارستقراطية وحداثة وتغربا؟

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 17 جانفي 2003)

 

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