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Israël-Turquie : des relations au plus bas
Pauline de Saint Remy
L’assaut de l’armée israélienne sur une flottille d’aide humanitaire destinée à Gaza, dont le navire amiral était composé en majorité de citoyens turcs, a donné un brusque coup d’arrêt dans les relations entre la Turquie et l’État hébreu. Des relations longtemps privilégiées, mais qui n’ont cessé de se dégrader depuis fin 2008 et les opérations israéliennes à Gaza.
Les faits. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a qualifié l’assaut de « massacre sanglant », avant de dénoncer un « acte de terrorisme d’État ». Dans une conversation téléphonique avec Barack Obama, il a déclaré ensuite qu’Israël était en passe de « perdre » son ami turc, « son seul ami dans la région ». Les quelque 20.000 juifs résidant en Turquie ont déjà manifesté des signes d’inquiétude, alors que l’ambassadeur turc en Israël a été rappelé. Autre signe de forte tension, les familles du personnel diplomatique israélien à Ankara ont, elles aussi, été rapatriées. Après la colère, les menaces : le ministère de la Justice turc a annoncé mercredi qu’il réfléchissait à lancer des poursuites judiciaires contre Israël. Le chef de la diplomatie turc, Ahmet Davutoglu, a déclaré de son côté : « La Turquie reverra ses relations avec Israël si ses citoyens détenus après le raid meurtrier (…) ne sont pas libérés d’ici mercredi soir. »
La fin d’une longue période de coopération ? Le rapprochement des deux États s’est fait notamment à partir du début des années 1990, et particulièrement après les accords d’Oslo, en 1993, avec pour point culminant la signature de 2 accords de coopération militaire en 1996. « À l’époque, la région vivait toujours dans la perspective d’un processus de paix, et l’administration Clinton exerçait une pression pour le rapprochement entre Israël et la Turquie, qui sont deux de ses piliers traditionnels dans la région », explique Didier Billion, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris). Un rapprochement qui était donc dans l’intérêt de tous, selon lui : « Israël était isolé et cherchait des alliances, les Turcs étaient dans une phase compliquée de leurs relations avec l’UE et cherchaient également des points d’appui. » La coopération entre les deux pays fut donc militaire, économique et surtout diplomatique. La Turquie exerçait jusqu’à récemment un rôle important de médiateur, notamment avec la Syrie. Si les opérations israéliennes sur Gaza, fin 2008, marquèrent un tournant évident dans la relation des deux pays, la tension était déjà là.
Des signes annonciateurs. Plusieurs incidents diplomatiques ont émaillé les relations entre les deux pays ces dernières années. Entre autres, des déclarations du Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui est au pouvoir depuis mars 2003, très sévères à l’égard d’Israël, ont contribué à la montée en puissance de la tension. Mais les Turcs ne sont pas en reste : le 17 mai dernier, la signature d’un accord sur le nucléaire entre la Turquie, le Brésil et l’Iran a été qualifiée « d’imposture » par le Premier ministre, Benyamin Netanyahou. Quelques mois plus tôt, en janvier 2010, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a été à l’origine d’une querelle diplomatique qui s’est soldée par l’envoi d’une lettre d’excuse au Premier ministre turc. On lui reprochait d’avoir humilié l’ambassadeur turc en Israël. Enfin, plus spectaculaire, le coup d’éclat du Premier ministre turc, Erdogan, à Davos, qui avait claqué la porte du sommet, face à un Shimon Pérès médusé, ce qui lui avait valu d’être accueilli en héros dans son pays et encensé dans le reste du monde musulman
Le rôle d’Erdogan et les ambitions diplomatiques de la Turquie. Le réchauffement des relations, depuis quelques années, entre la Turquie et les pays arabes ou musulmans dans la région, notamment la Syrie, a été un premier facteur de tension entre les deux alliés. « Depuis 2003, la Turquie a multiplié les initiatives dans la région, et on ne peut que constater que la dégradation de ses relations avec Israël a été concomitante », constate Didier Billion. « Mais les critiques envers l’État israélien ne datent pas seulement de l’arrivée au pouvoir du Premier ministre actuel, Recep Tayyip Erdogan, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ajoute-t-il. Les anciens gouvernements qui ne prônaient pas un islam politique étaient aussi capables de montrer leur solidarité envers la Palestine. » D’autre part, le pays est porté par une opinion publique largement pro-palestinienne. « En fait, la Turquie fait de la politique, tout simplement : elle veut se faire reconnaître comme une puissance émergente dans la région. Et la question palestinienne est au coeur de cette démarche. Et, pour cela, elle déploie un plan structuré, réfléchi. »
Les États-Unis continueront à jouer sur les deux tableaux. Alliés historiques des deux pays, les États-Unis ne devraient pas avoir à choisir entre l’un ou l’autre pays, selon Didier Billion. « Obama sait pertinemment que la Turquie est un appui nécessaire pour les États-Unis dans la région. D’ailleurs, la situation est tendue, mais je pense qu’il n’y aura pas de véritable rupture diplomatique entre Israël et la Turquie. Les accords militaires seront sans doute vidés de leur substance, mais pas dénoncés publiquement. »
(Source:Le Point.fr Publié le 02/06/2010 à 17:28 )
Le raid israélien et ses retombées au Moyen-Orient
Le Conseil des droits de l’homme s’indigne des attaques israéliennes contre la flottille humanitaire et décide d’une mission d’enquête
Réactions à chaud depuis le Palais des Nations à Genève
Suivi du texte anglais de la Résolution A/HRC/14/L.1
“The Grave Attacks by Israeli Forces against the Humanitarian Boat Convoy”
Par Abdel Wahab Hani
32 Pour, 3 Contre (Etats-Unis, Pays-Bas et Italie), 9 Abstentions (la majorité des pays de l’Union européenne, le Japon, la Corée et le Burkina) et 2 pays n’ont pas pris part au vote (Madagascar et Zambie). La Bosnie-Herzégovine, la Norvège et la Slovénie sauvent l’honneur des démocraties occidentales, en défendant la Résolution et en votant Pour sans aucune hésitation. Les pays d’Amérique Latine marquent leur identité profondément démocratique et leur solidarité indéfectible avec les causes justes et s’éloignent, chemin faisant des standards occidentaux des deux poids-deux mesures. La Chine et la Russie apportent un soutien de poids à la Résolution, La France et la Grande Bretagne s’abstiennent. Isolés, les Etats-Unis sont le seul membre permanent du Conseil de Sécurité à s’opposer malgré leur condamnation de la flagrante violation de leur encombrant allié sioniste. Seuls les Pays-Bas et l’Italie les suivent, confirmant ainsi la fascisation de ces deux pays, observée depuis un certain temps.
Saisi d’un projet de résolution, présentée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la Conférence Islamique et du Soudan au nom du groupe Arabe, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est indigné cet après-midi des « graves attaques des forces israéliennes contre un convoi humanitaire maritime » et a décidé de la mise en place d’une mission d’établissement des faits, similaire dirigée par le Juge Goldstone.
Une première dans les travaux du Conseil, les pays arabes et musulmans ont inscrit une question d’urgence au point 1 de l’ordre du jour, à l’ouverture de la 14e session ordinaire du Conseil avant-hier lundi 31 mai. Ce point réservé aux « questions d’organisation et de procédure » est souvent expéditif et purement technique. Cette évolution donne de plus en plus de vigueur aux travaux du Conseil qui s’impose désormais comme le forum incontournable de la Communauté internationale en matière des droits humains, 3e pilier des Nations Unies avec la Paix et la Sécurité internationales (Conseil de Sécurité) et le Développement économique et social (Conseil économique et social).
Après des débats très nourris et un énorme travail dans les coulisses, le Conseil s’est prononcé, à une très large majorité, cet après-midi, mercredi 2 juin.
La résolution sans équivoque condamne dans des termes des plus vigoureux les « graves attaques israéliennes contre la flottille humanitaire ».
Le procès-verbal de séance publié par le Secrétariat du Conseil des droits de l’homme résume la teneur de cette résolution historique, instituant par ailleurs une mission internationale d’établissement des faits, semblable à celle de l’Honorable Juge Richard Goldstone et son célèbre rapport.
« Le Conseil condamne dans les termes les plus vifs l’attaque inacceptable lancée par les forces israéliennes contre la flottille d’aide humanitaire, au cours de laquelle de nombreux civils innocents de différents pays ont été tués ou blessés. Le Conseil déplore vivement la mort de civils innocents et appelle Israël à coopérer avec le Comité international de la Croix-Rouge pour rechercher et fournir des renseignements sur l’endroit où se trouvent les personnes détenues ou blessées et sur leur état. Le Conseil exige que la puissance occupante, Israël, libère immédiatement tous les hommes détenus, restitue le matériel et facilite leur retour dans leurs pays dans des conditions de sécurité. Il engage en outre Israël à lever sans délai le siège imposé à Gaza et aux territoires occupés et à garantir la fourniture sans entraves d’aide humanitaire, y compris de carburant et de soins médicaux, à la bande de Gaza occupée.
Le Conseil se félicite des déclarations faites par le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies et la Haut-Commissaire aux droits de l’homme dans lesquelles ceux-ci ont condamné les attaques israéliennes. Le Conseil demande que soient pleinement établies les responsabilités et que des enquêtes véritablement indépendantes soient menées à cet égard. Le Conseil décide d’envoyer une mission internationale indépendante d’établissement des faits pour enquêter sur les violations du droit international auxquelles ont donné lieu les attaques israéliennes contre la flottille d’aide humanitaire. Il décide enfin d’autoriser le Président du Conseil à désigner les membres de la mission d’établissement des faits. »
Cette Résolution a été approuvée par 32 pays et rejetés par les 3 inconditionnels d’Israël, 9 abstentions et 2 non participations au vote, dont voici le résumé :
Détail du vote :
32 voix pour, 3 contre, 9 abstentions, 2 non participation au vote :
Pour :Afrique du Sud, Angola, Arabie saoudite, Argentine, Bahreïn, Bangladesh, Bolivie, Bosnie-Herzégovine, Brésil, Chili, Chine, Cuba, Djibouti, Égypte, Fédération de Russie, Gabon, Ghana, Inde, Indonésie, Jordanie, Kirghizistan, Maurice, Mexique, Nicaragua, Nigéria, Norvège, Pakistan, Philippines, Qatar, Sénégal, Slovénie et Uruguay.
Contre : Etats-Unis d’Amérique, Pays-Bas, Italie
Abstentions : France, Belgique, Burkina Faso, Hongrie, Japon, Slovaquie, Ukraine, Royaume Unie, République de Corée
N’ont pas participé au vote : Madagascar, Zambie
Une lecture rapide dans ce vote nous permet de dégager les points suivants :
-Uns très large majorité approuve la Résolution, 32 pour sur 47 pays membres, avec seulement 3 contre. Le camp des inconditionnels de l’Etat hébreux se réduit;
-Un comportement digne de la délégation palestinienne conduite par notre ami Son Excellence l’Ambassadeur Ibrahim Khraishi , Vice-ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, qui s’est comporté en représentant du peuple palestinien et non de l’autorité palestinienne ou du Fatah. Ce comportement hautement responsable et digne renfoncera certainement les chances de la réconciliation nationale ;
-Une magnifique prestation de l’Ambassadeur de Turquie, notre ami Son Excellence Ahmet Üzümcü qui a tenu à prendre la parole à titre prioritaire et qui a défendu la mission civile d’aide humanitaire à bord d’une flottille battant pavillon turque. Cette défense d’un Ambassadeur à une action citoyenne privée de ses concitoyens marque une énorme évolution dans la diplomatie turque qui se comporte en représentante de la Nation turque et non de son seul gouvernement. Dans des termes très fermes, l’Ambassadeur des ottomans a tracé les pourtours de la réaction du Conseil : « Les responsabilités doivent être établies afin que les personnes responsables répondent de leurs actes. Israël doit immédiatement mettre fin au blocus imposé à Gaza, notamment sur le carburant et le matériel médical» ;
-L’ambassadeur Aharon Leshno-Yaar de l’occupation coloniale sioniste n’a réussi à convaincre personne, même ses alliés inconditionnels et a du revoir son discours a bout de 24 heures de débat, pour se présenter cet après-midi avec mesquinerie et tentatives d’engagement en cherchant à désamorcer la crise avec la communauté internationale et en multipliant les engagements de détente de son gouvernement ;
-Un bon comportement des groupes arabe, islamique et non-aligné, qui ont œuvré efficacement pour assurer le plein succès à la Résolution. L’expérience de la gestion de la mission d’enquête puis du rapport Goldstone a peris au groupe arabe, dirigé à l’époque par Son Excellence Si Abdelwahèb Jemal, notre Ambassadeur auprès des Nations Unies à Genève a été très utile pour mieux souder le groupe et éviter les marchandages tous-terrains de certaines capitales
-L’isolement des Etats-Unis d’Amérique, comme seul membre du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui reste prisonnier de l’inconditionnalité du soutien à l’Etat hébreux par tout temps. Notant cependant un changement du discours de la délégation américaine, de plus en plus critique à l’égard de leur encombrant allié sioniste ;
-Comme lors du vote d rapport de l’honorable juge Richard Goldstone sur les possibles crimes de guerre et crimes contre l’humanité commises lors de l’opération ‘Plomb durci’ engagé par Tsahal contre la Bande de Gaza, deux pays membres du Conseil de Sécurité ont voté Pour, à savoir la Chine et la Fédération de Russie, alors que la France et le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord se sont abstenues. Si l’abstention de la France est en deçà de ce que l’ancien ‘Pays des Lumières’ se doit en cohérence avec sa propre histoire, ses propres valeurs et son propre avenir, indissociablement lié au monde arabe, le vote britannique est à suivre de prêt, de ce fait qu’il se dissocie du vote américain, comme lors du rapport Goldstone. Les diplomates et les défenseurs arabes doivent suivre ce vote de très près, à Genève au Conseil des droits de l’homme, mais aussi à New York à l’Assemblée générale et au Conseil de Sécurité. L’heure du soutien inconditionnel britannique aux agissements d’Israël semble révolue. Cette évolution du vote britannique est porteuse d’espoir ;
-L’éclatement des divisions au sein de l’Union européenne qui n’arrive plus à tenir une position commune sur les sujets touchant à l’occupation coloniale et les discriminations de tout ordre imposées par Israël à peuple palestinien ;
-Le vote digne et hautement symbolique de certains pays européen, petits par leurs tailles et grands par leurs valeurs, à savoir la Bosnie-Herzégovine, de la Norvège et de la Slovénie, en faveur de la résolution, illustre la limite des blocs régionaux et ouvre de nouvelles perspectives aux défenseurs des causes JUSTES pour s’assurer du plus large soutien possible , condition nécessaire pour remporter la bataille contre les criminels de guerre et les auteurs des crimes contre l’humanité qui asservissent tout un peuple sous le regard complaisant des puissants ;
-La confirmation de la dérive italienne et néerlandaise qui s’observe depuis le renforcement des droits populistes alliées des mouvements d’extrême droite dans ces deux pays. Ce qui illustre la parfaite collusion et alliance entre les gouvernements d’extrême droite en Europe et l’occupation coloniale et criminelle israélienne ; l’extrême droite apparaît le principal soutien d’Israël ;
-Un fléchissement, limité mais dommageable, dans le soutien africain aux causes arabes. Ainsi l’abstention du Burkina et l’absence du vote de Madagascar et de la Zambie doit être analysée par les diplomates et les défenseurs arabes et une stratégie plus active doit être mis en place à destination de l’Afrique pour renouer les liens de solidarité du mouvement anticoloniale et anti-apartheid qui nous ont uni et nous unissent toujours avec nos frères africains ;
-Le rôle des organisations de la société civile est de plus en plus déterminant. Notant cependant la présence de plus en plus arrogante des inconditionnels d’Israël, comme la très active organisation parapluie, pompeusement appelé UN Watch plus virulente et plus haineuse que le discours des diplomates de l’Etat hébreux eux-mêmes, dans un parfait partage d e rôle. Cependant, nous regrettons l’absence quasi-totale des organisations arabes de défense des droits humains et l’une des très rares voix arabes au sein du Conseil des droits d l’homme des Nations Unies, à savoir la Commission arabe des droits humains, a été réduite au silence pendant un an du 17 juillet 20109 au 27 juillet 2010, sur une plainte d’un gouvernement arabe, à savoir l’Algérie. Les gouvernements arabes doivent revoir leur relation tendue et conflictuelle avec les organisations indépendantes de la société civile, pour leur permettre d’assumer leur rôle pleinement, y compris sur les questions fondamentales qui touchent les droits nationaux du peuple palestinien frère. La diplomatie d’aujourd’hui est triangulaire : Gouvernements, Société civil et Médias ;
-Signalons enfin une participation digne de la délégation tunisienne, conduite par Son Excellence Si Abdelwahèb Jemal, notre Représentant permanent auprès des Nations Unies à Genève qui a été le premier observateur (la Tunisie étant Observateur du Conseil qui compte 47 membres) à avoir pris la parole et à dénoncer la lâche agression du convoi humanitaire maritime. La réactivité exemplaire de la nouvelle diplomatie tunisienne, la position du Chef de l’Etat et du Gouvernement, les communiqués des deux Chambres du Parlement (Députés et Conseillers) et la manifestation unitaire des forces politiques nationales renforcent le sentiment d’une réaction digne sur le plan local, malgré les tentatives de récupération politicienne et la marginalisation de la présence des leaders de l’opposition dans le cortège de la manifestation de Tunis. L’essentiel était là et le gouvernement et les forces vives, politiques et associatives de la Société tunisienne ont apporté leur réprobation de la barbarie israélienne et leur soutien à nos frères palestiniens martyrs. Nous aurons aimé voir des réactions populaires plus généralisées dans l’ensemble du pays, le gouvernent et messieurs les Wollats / Gouverneurs de la République doivent faciliter l’expression pacifique des tunisiennes et des tunisiens ;
Perspectives d’action formulées à chaud :
-Fixer l’objectif, aujourd’hui réaliste et à notre portée, de la Levée immédiate du Blocus criminel qui frappe Gaza ;
-Ne pas oublier les souffrances de nos frères plestiniens en Cisjordanie, victime des menaces des transferts de déportation de leurs terres ancèstrales, ainsi que Al-Quds Al-Sharif et ses habitants, menacés d’une politique délibérée de purification religieuse et de judéasition sioniste voulant massacrer son identité et son histoire et exterminer sa population par tous les moyens;
-Redoubler d’effort pour convoquer une réunion des Etats partis aux Conventions de Genève, régissant le Droit Humanitaire International;
-Mettre en œuvre les conclusions des missions d’enquête du Professeur John Dugart et de l’Honorable Juge Richard Goldstone , de l’ensemble des documents et preuves de Nations Unis, du Bureau International du travail, de l’Organisation mondiale de la Santé et de toute autre source, ainsi que répertorier toutes les violations israéliennes en vu de les déposer auprès du Procureur de la Cour pénale internationale pour poursuivre l’occupant pour ses crimes de guerre et crimes contre l’humanité. A ce titre notre pays doit travailler de concert avec l’Autorité palestinienne, la Ligue arabe et les Nations Unies pour mieux utilise les archives y afférentes de l’OLP, du Fatah et de feu le Zaïm Yasser Arafat, laissé à Tunis, tout en veillant à les protéger des risques de détérioration accidentelle ou criminelle ;
-Activer les efforts de rédaction d’un texte international visant à protéger les acteurs humanitaires, projet initié par la Commission arabe des droits humains et défendu porté depuis des années par le Bureau international de l’Action Humanitaire ;
-Mieux resserrer les liens avec nos amis turcs, sur le plan gouvernemental, diplomatique, politique et associatif. A ce titre notre Diplomatie doit resserrer les liens avec sa consœur turque. Nous suggérons que Son Excellence Si Haj Klei notre nouvel Ambassadeur en Turquie s’active dans ce sens et que Son Excellence l’Ambassadeur de Turquie en Tunisie soit reçu avec les honneurs au Ministère des Affaires étrangères, au Palais du Gouvernement et au Palais de la Présidence de la République, pour sceller une alliance tuniso-turque au service de la Paix et de la justice dans le monde. Tunisiens et Turques ont des siècles d’histoire politique commune à mettre en ouvre au service de ce noble objectif ;
-Mieux doter la diplomatie tunisienne multilatérale, notamment à Genève et à New York, en ressources humaines et financières, pour mieux porter les valeurs ancestrales de notre pays et assumer pleinement ses devoirs, spécifiquement vis-à-vis du peuple palestinien frère, sur la base de l’initiative courageuse et toujours d’actualité de feu le Zaïb Habib Bourguiba. La diplomatie tunisienne doit affirmer ses fondements historiques, ses initiatives et son rôle pionnier, ainsi que de faciliter le travail et la présence des organisations de la société civile tunisienne et arabe indépendante aux travaux de organes Onusiens ;
Palais des Nations, Genève
02 juin 2010
Âïd / Retornado, Bi Idhni Alla, Ahabba Al Mouhibboun Wa Kariha Al Karihoun
Abdel Wahab Hani
awhani@yahoo.fr; +33 6 17 96 00 37 (toujours injoignable depuis les lignes Tunisie Tlecom depuis une décennie)
PS :Ci-joint le Texte anglais de la Résolution, comme amendé verbalement en salle,
Conseil des droits de l’homme des Nations Unies,
Résolution A/RHC/14/L.1 : « Les graves attaques de forces israéliennes contre un convoi humanitaire maritime »
Adoptée le 2 juin 2010, à 14h50,
Human Rights Council
Fourteenth session
Agenda item 1
Organizational and procedural matters
Pakistan (on behalf of the Organization of Islamic Conference), Palestine*, Sudan *(on behalf of the Group of Arab States): draft resolution (*Non member states of the Human Rights Council)
14/… The Grave Attacks by Israeli Forces against the Humanitarian Boat Convoy
The Human Rights Council,
Guided by the purposes and the principles of the United Nations Charter, as well as by the provisions of the Universal Declaration for Human Rights,
Taking into consideration the provisions of the Fourth Geneva Convention for the Protection of Civilian Persons in Times of War of 12 August 1949,
Emphasizing the importance of the safety and well-being of all civilians including humanitarian personnel,
Expressing grave concern also at the deepening humanitarian crisis in occupied Gaza ,
Emphasizing the need to ensure sustained and regular flow of goods and people into occupied Gaza and welcoming the initiatives aimed at creating and opening humanitarian corridors and other mechanisms for the sustained delivery of humanitarian aid;
1. Condemns in the strongest terms the outrageous attack by the Israeli forces against the humanitarian flotilla of ships which resulted in the killing and injuring of many innocent civilians from different countries;
2. Deeply deplores the loss of life of innocent civilians and expresses its deepest sympathy and condolences to the victims and their families;
3. Calls upon the occupying Power Israel to fully cooperate with the International Committee of the Red Cross (ICRC) to seek and provide information on the whereabouts status and condition of the detained and injured persons
4. Demands the occupying Power Israel to immediately release all detained men and material and facilitate their safe return to their homelands.
4bis. Calls upon the occupying Power Israel to immediately lift the siege on occupied Gaza and other occupied Territories;
5. Calls upon the occupying Power Israel to ensure the unimpeded provision of humanitarian assistance, including of food, fuel and medical treatment to the occupied Gaza strip;
6. Welcomes the statements of the Secretary-General and the United Nations High Commissioner for Human Rights condemning the Israeli attacks and calls for the full accountability and credible independent inquiries into these attacks.
7. Decides to dispatch an independent international fact finding mission to investigate violations of international law, including international humanitarian and human rights law, resulting from the Israeli attacks on the flotilla of ships carrying humanitarian assistance.
7bis. Decides to authorize the President of the Council to appoint members of this independent international fact finding mission, who should report to the Council on their findings in its 15th session.
8. Decides to remain seized of this matter.
Israël, l’impunité jusqu’à quand ?



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