2 juillet 2009

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TUNISNEWS

9 ème année,N° 3327 du 02.07.2009

 archives :www.tunisnews.net  


Liberté et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie Reporters sans frontières: A 100 jours des élections : inquiétudes pour la presse indépendante L’ACAT-France: Un an après la répression à Redeyef  – Lettre au  Ministère de la Justice et des Droits de l’homme L’ACAT-France:  Cas de Ramzi Romdhani – Lettre au Directeur de l’Administration Pénitentiaire TTU Monde Arabe: Tunisie : l’homme du président AFP: Natation: Oussama Mellouli, roi des Jeux Méditerranéens AFP: Mauritanie: dix candidats à la présidentielle, début de la campagne jeudi Xinhua: Hamas official visited Switzerland, other European countries:sources AP: Al Qaeda Warns France over Burqa Criticism Reuters: Affaire Ergenekon – Un colonel turc brièvement arrêté Reuters: World changing around Turkey’s generals Reuters: Main figures in Turkey’s power struggle Jeune Afrique: Jeune Afrique: Au CNRS, la liberté intellectuelle d’un spécialiste de l’islam menacée


 

Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation indépendante de droits de l’homme 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/Fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com   Tunis, le 2 juillet 2009

Nouvelles des libertés en Tunisie

1) les prisonniers d’opinion suspendent leur grève de la faim Jeudi 2 juillet 20009, des prisonniers d’opinion incarcérés dans diverses prisons ont suspendu la grève de la faim qu’ils avaient commencée le 22 juin pour exiger leur libération […]
2) Maher Beziouche, prisonnier d’opinion, a été transféré à la prison de Mornaguia Le prisonnier d’opinion Maher Beziouche a été transféré de la prison de Borj Er Roumi à celle de Mornaguia. Sa famille n’en a été informée que le jeudi 2 juillet lorsque son père lui a voulu lui rendre visite et se rassurer sur son état. […]   Pour le bureau exécutif de l’organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


A 100 jours des élections : inquiétudes pour la presse indépendante

A trois mois des élections législatives et présidentielle, Reporters sans frontières dresse un état de la liberté de la presse. Les intimidations, interdictions de sortie du territoire et autres menaces à l’encontre de journalistes tunisiens sont monnaie courante.

« A la veille d’élections nationales, on espérerait plus de tolérance de la part du pouvoir en place, mais l’appareil policier continue à exercer une pression constante sur les journalistes critiques des autorités. Etre journaliste indépendant en Tunisie relève toujours du calvaire. Les élections d’octobre risquent de servir de prétexte pour alourdir la pression sur la presse proche de l’opposition et les correspondants des médias étrangers en Tunisie », a déclaré l’organisation.

Des pressions s’exercent notamment sur ceux qui s’expriment librement dans les médias étrangers. Le 25 juin 2009, Tarek Soussi, activiste des droits de l’homme et membre de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), a été condamné à trois mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Bizerte (60 km au nord-l’ouest de Tunis), après de nombreux reports de séance. Il était poursuivi pour « propagation de fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public », après avoir participé, en 2008, à un programme consacré à l’actualité des pays de l’Afrique du Nord sur Al-Jazeera. Au cours de cette émission, il avait dénoncé, au nom de l’AISPP, l’interpellation abusive de sept jeunes de Bizerte, qu’il avait qualifiée d’« enlèvement ». (Voir le dernier communiqué sur Tarek Soussi du 26 septembre 2008).

Les pressions sur les journalistes indépendants passent aussi par une interdiction de sortie du territoire. En les empêchant de participer à des formations et des forums internationaux sur la presse, les autorités tunisiennes musèlent les journalistes indépendants, tels queMohammed Al Hamrouni, Rachid Khechana et Slim Boukhdhir qui attendent depuis de nombreuses semaines la validation de leur dossier de passeport, alors que la procédure ne prend que deux semaines en général.

Le correspondant d’Al-Jazeera en Tunisie, Lotfi Hajji, s’est plaint d’une intensification des restrictions à son encontre. Le câble Internet de son domicile est coupé depuis plus d’un mois, pour la deuxième fois en l’espace de six mois. Il a aussi été empêché par la police de rencontrer un défenseur des droits de l’homme, les 24 et 26 juin à Tunis.

Lotfi El-Hidouri a récemment fait l’objet d’une surveillance policière à son domicile à Tunis pendant 24 heures, le 27 juin. Ce journaliste de l’agence de presse Qods Press International écrit des articles sur la corruption et les atteintes aux droits de l’homme en Tunisie.

Une autre collaboratrice des médias indépendante, Zakia Dhifaoui avait également été suivie par des agents de police en civil pendant trois jours, au début du mois d’avril dernier. Elle collabore à la seule radio indépendante de Tunisie, Kalima, dont les locaux à Tunis avaient été fermés le 30 janvier. La radio émet sur Internet depuis l’Italie.

La situation des médias tunisiens :

La récente ouverture de l’audiovisuel et de la presse écrite à des investissements privés avait, dans un premier temps, apporté quelques espoirs concernant la liberté d’information. Mais les progrès dans ce domaine se font toujours attendre. En effet, la majorité des médias est directement contrôlée par le gouvernement, ou appartient à des proches du président. La presse d’opposition est quant à elle financée par des groupes politiques : Attarik Al-Jedid par le Mouvement Attajdid, Al-Maoukif, organe du Parti démocratique progressiste, Mouatinoun est publié par le Forum démocratique pour le travail et les libertés. Le journal indépendant Kalima de Sihem Ben Sedrine n’a jamais reçu les autorisations nécessaires pour paraître.

Il en est de même pour la télévision. La seule chaîne indépendante, Al-Hiwar Ettounsi, est accessible seulement via le satellite. Interdite, elle émet depuis l’étranger. Certes, quatre stations privées partagent la bande FM avec neuf stations gouvernementales, mais elles appartiennent à des proches du président. Et la seule radio indépendante, Kalima, est contrainte d’émettre sur Internet, depuis septembre 2008. Pendant 24 heures seulement en janvier 2009, Kalima pouvait être écoutée via le satellite. Mais les autorités ont officiellement interdit les activités de la radio en Tunisie.

Les autorités tunisiennes filtrent la Toile. Les sites d’opposition sont systématiquement filtrés, les cybercafés sont surveillés, l’identité des utilisateurs conservée. Certains sites communautaires de partages et d’échanges de données, tels que DailyMotion, YouTube ou Facebook, sont régulièrement bloqués en raison de la publication de contenus critiquant la politique du chef de l’État.

Lire le rapport de mission de Reporters sans frontières : « Tunisie, le courage d’informer ».

(Source: « Reporters sans frontières » le 1er juillet 2009)


 L’ACAT-France
Monsieur  Béchir Tekkari Ministère de la Justice et des Droits de l’homme 57 Bd Bab Benat 1006 Tunis TUNISIE Fax : 00 216  71 568 106     Monsieur le Ministre,   Un an après la répression qui a secoué la région du bassin minier de Redeyef et qui s’est soldée par la mort d’un manifestant et de nombreux blessés, l’arrestation massive et la condamnation de nombreux manifestants, plusieurs éléments restent très préoccupants :   –          aucune enquête n’a été ouverte pour identifier les responsables de la mort d’un manifestant, tué par balles lors d’une manifestation le 6 juin 2008 ; –          l’état de santé des plusieurs de prisonniers incarcérés est inquiétant. Aucune enquête n’a été menée sur les allégations de tortures subies.  Les conditions dans lesquelles sont détenus la plupart des prisonniers de cette affaire sont déplorables et l’état de santé de plusieurs d’entre eux s’est dégradé à cause de l’absence de soins ; –          de nombreuses irrégularités ont entaché le procès de cette affaire dite de l’ « entente » du mouvement de protestation de Gafsa et les prévenus ont été condamnés en appel le 4 février à de lourdes peines. –          les détenus sont souvent transférés dans des lieux de détention éloignés ce qui rend difficiles les visites de leurs familles ;   Conformément à vos engagements internationaux en matière de droits de l’Homme, je vous demande instamment de : garantir l’intégrité physique et psychologique des personnes détenues dans le cadre de cette affaire ; ·         mener une enquête pour identifier les responsables de la mort d’un manifestant, tué par balles lors d’une manifestation le 6 juin 2008  et sur les allégations de tortures subies par les personnes actuellement détenues dans le cadre de cette affaire; ·         les libérer immédiatement dans la mesure où ces personnes n’ont fait qu’exercer leur liberté d’expression et d’association.   Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma considération distinguée.   L’ACAT-France appartient à la Fédération internationale de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (FIACAT) ayant statut participatif auprès du Conseil de l’Europe et des Nations unies.  

 L’ACAT-France  
Monsieur le Directeur de l’Administration Pénitentiaire Administration Pénitentiaire (Idarat el-Sujun) Rue d’Iran Lafayette 1002 Tunis TUNISIE  
Monsieur le Directeur, Alerté(e) par l’ACAT France, je suis très préoccupé(e) par la situation de Ramzi Romdhani actuellement détenu à la prison de Mornaguia où il purge une peine de vingt neuf ans d’emprisonnement prononcée contre lui au titre de la loi antiterroriste de 2003. Il aurait été torturé par des agents de l’administration pénitentiaire en avril 2009.   Conformément aux engagements de la Tunisie en tant que partie à la Convention contre la torture, je vous demande instamment de : ·        garantir l’intégrité physique et psychologique de Ramzi Romdhani ; ·        mener de toute urgence une enquête indépendante et impartiale afin que tout fonctionnaire présumé responsable soit déféré à la justice ; ·        permettre à Ramzi Romdhani de recevoir les visites de sa famille.   Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée.  


 

Mouvement Ettajdid / Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès INVITATION
Vous êtes invités par l’Initiative Nationale pour la Démocratie et le Progrès à assister à une soirée culturelle de solidarité avec les familles des détenus du bassin minier
(poésie: Mohamed Sghaier Ouled Ahmed , Chants: Lobna Nooman, Nabil Chamekh, vidéos et exposition de tableaux d’art….). Et ce le
vendredi 3 juillet 2009 à partir de 17h
au
local d’Ettajdid: 7,avenue de la Liberté , 2ème étage, Tunis.


 

TUNISIE : L’HOMME DU PRÉSIDENT

Les milieux diplomatiques à Tunis notent l’ascension au sein du pouvoir tunisien de Tahar Fellous, l’un des proches du président Zine el-Abidine Ben Ali. Ainsi, on a pu noter sa présence à toutes les cérémonies officielles récemment organisées, comme lors du 54e anniversaire de la “tunisification” de la police. De même qu’Abdelhafidh Harguem, secrétaire d’Etat aux Affaires maghrébines et ancien attaché de presse de Ben Ali, Fellous appartient au centre de décisions du pouvoir en matière de sécurité, et donc de lutte contre l’opposition, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. A noter que sa thèse de doctorat, soutenue en Tunisie, en 1994, s’intitulait : “L’Etat tunisien et ses ressortissants dans le Monde arabe et en Europe”. A la suite de la soutenance de sa thèse, il a été nommé directeur de la coopération internationale et des affaires externes au ministère de l’Intérieur. Un poste de second couteau, apparemment, mais néanmoins stratégique dans les relations entre Tunis et les pays européens, qui lui permet notamment d’organiser la lutte contre les opposants tunisiens en exil. Dans le cadre de la redistribution des cartes attendue après la prochaine élection présidentielle, le 24 octobre prochain (qui doit assurer à Ben Ali un cinquième mandat), Tahar Fellous est l’une des seules personnalités à être déjà  rassurée sur son avenir.
 
(Source: « TTU Monde Arabe » (LETTRE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES) nr 610 du 2 juillet 2009)


Natation: Oussama Mellouli, roi des Jeux Méditerranéens

 

le 02/07/2009 à 15:28 AFP Le champion olympique de natation Oussama Mellouli a été célébré comme une star lors des Jeux Méditerranéens de Pescara, où il a glané cinq titres avec en prime la 2e performance de tous les temps sur 1500 m nage libre, un avant-goût du festin qu’il pourrait offrir aux Mondiaux de Rome. « J’ai fait de très belles performances ici. Rome s’annonce bien, il n’y a pas de raison pour ne pas réussir là-bas », avance le Tunisien à trois semaines des Championnats du monde. Dans le bassin des Abruzzes, le fondeur âgé de 25 ans a dominé la compétition avec panache, et chacune de ses performances a été l’occasion de moments de joie dans le camp tunisien, venu en nombre avec drapeaux et tee-shirts à son effigie. « +Ous+, la torpille tunisienne », pouvait-on lire sur celui porté par sa maman. « Je suis très fière de lui, il ne nous a jamais déçus. Je suis très heureuse. Je souhaite que toutes les mamans du monde vivent ces moments de joie avec leurs enfants. C’est grandiose! », s’enthousiasme Radija Mellouli, si admirative pour son garçon, devenu héros en son pays. Triple médaillé mondial, Mellouli a connu la consécration en décrochant le titre suprême lors des Jeux de Pékin sur 1500 m libre. Cela faisait 40 ans que la Tunisie n’avait pas vécu pareil honneur. « C’était un rêve devenu réalité, confie doucement et simplement le très souriant nageur. Quand je suis rentré chez moi, ça a été génial. On a fait deux parades. J’ai été reçu par le président, j’ai été décoré et ça a été un grand honneur. Mais le plus important, ça a été dans le Water Cub de Pékin où j’ai nagé devant tous ces gens venus de toutes les parties du monde pour voir la natation ». Formé au pôle de France Font-Romeu, Mellouli s’entraîne à Los Angeles depuis 2002. C’est en 2003 qu’il a commencé à rêver en décrochant une médaille de bronze sur 400 m 4 nages aux Mondiaux de Barcelone. Le rêve a été brisé par un contrôle positif aux amphétamines en novembre 2006. Son premier titre mondial, remporté en mars 2007, lui a été retiré. Pour le Tunisien, le sacre reste acquis. « J’ai eu l’or à Melbourne », dit-il, évoquant sa suspension comme un « ralentisseur placé sur sa route ». « Ca m’a rendu plus conscient de ce que je fais, plus préventif et plus éveillé. C’est une histoire ancienne. C’est le passé. » A Pékin, il a signé son retour après dix-huit mois de suspension avec son premier titre olympique. Il se rendra à Rome dans quelques jours avec pour objectif de défendre son statut sur 1500 m libre et de viser le podium sur 400 m et 800 m libre. Après sa très belle performance sur 1500 m libre à Pescara (14:38.01), nombreux sont ceux qui l’imaginent aussi s’en prendre au record du monde vieux de huit ans. « J’essaie de ne pas trop y penser mais ce serait génial. Ce serait une grosse cerise sur le gâteau! », lance-t-il.  


Mauritanie: dix candidats à la présidentielle, début de la campagne jeudi

2009-07-02 12:44:22 – AFP Dix candidats ont été enregistrés au total pour l’élection présidentielle du 18 juillet en Mauritanie, selon une liste « provisoire » rendue publique mercredi par le Conseil constitutionnel à la veille du lancement de la campagne jeudi à 00H00 heure (locale et GMT). Selon l’Agence mauritanienne d’informations (Ami, officielle) qui cite une délibération du Conseil constitutionnel, six nouveaux candidats issus pour l’essentiel des rangs de l’opposition au putsch du 6 août ont été inscrits. Parmi les nouvelles candidatures figurent celles des trois principaux leaders de l’opposition: Ahmed Ould Daddah, chef du principal parti d’opposition, le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir président de l’Assemblée nationale, candidat du Front national pour la défense de la démocratie et Jemil Ould Mansour, chef du parti islamiste Tewassoul. Trois autres candidats dont l’ancien président de la transition démocratique (2005-2007) venu au pouvoir en 2005 après un coup d’Etat, Ely Ould Mohamed Vall, le responsable du putsch avorté du 8 juin 2003, Saleh Ould Henenna et une nouvelle figure politique, Hamadi Ould Meimou, un administrateur issu du grand sud-est mauritanien, se sont également portés candidats. Ces six candidats viennent s’ajouter à ceux déjà en lice pour la présidentielle prévue le 6 juin et reportée, dont notamment le général Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-chef de la junte qui avait démissionné de ses fonctions militaires et présidentielles à la mi-avril pour se porter candidat. Ses trois co-listiers sont l’ancien Premier ministre, Sgheïr Ould M’Dareck, le leader de l’AJD (Alliance pour la justice et la démocratie), Sarr Ibrahima Mocatr et le vice-président de l’assemblée nationale, dissident du RFD, Baba Hamidou Kane. Les dix candidats devront, si leur candidature est validée par le Conseil constitutionnel mercredi soir, débuter jeudi matin leur campagne électorale. La présidentielle devrait mettre un terme à la crise née du coup d’Etat du 6 août ayant renversé le premier président démocratiquement élu du pays Sidi Ould Cheikh Abdallahi.  


Hamas official visited Switzerland, other European countries:sources

   

 2009-07-02 GAZA, July 2 (Xinhua) — A senior Gaza-based Hamas official visited a number of European countries recently to promote the Islamic movement’s general position, a source said on Thursday.     Switzerland was one of the European countries that Mahmoud Zahar, former Hamas’ foreign minister, visited in his low-profile tour, the source, who declined to reveal the names of other countries Zahar visited, told Xinhua.     Zahar is a newly-elected member of Hamas’ politburo, the highest decision-making body of the Islamic movement which the United States and most of the European countries classified as a terrorist organization, owing to its charter which calls for the elimination of Israel.     In his talks with European officials, Zahar focused on the blockade Israel has been imposing on the Hamas-controlled Gaza Strip for two years. « These meetings aimed at breaking the siege on Gaza and the international isolation on Hamas. He also tried to build relations » with these European countries, the sources added.     Hamas did not release news about Zahar’s visits « upon requests by the countries that were included in the trip. » Zahar, who is also a member of the Hamas-dominated Palestinian parliament, paid the visit upon requests by those European countries.     After Israel ended a three-week offensive in the Gaza Strip in January, many Western diplomatic delegations visited the territory and some of them held talks with Hamas, the latest one was former U.S. President Jimmy Carter.     In June, Khaled Mashaal, Hamas’ politburo chief, delivered a speech in which he said the Islamic movement was open to talk with the West and was willing to accept a Palestinian statehood alongside Israel but without recognizing the Jewish state.  

Al Qaeda Warns France over Burqa Criticism

 
France on Guard After Militants Vow « Vengeance » for Sarkozy’s Disapproval of Face-Covering Veils   PARIS, July 1, 2009   AP)  French officials were on guard Wednesday after an al Qaeda affiliate threatened vengeance for President Nicolas Sarkozy’s criticism of the face-covering veils worn by some Muslim women. France is maintaining « very great vigilance » toward actions and statements by al Qaeda in the Islamic Maghreb, or North Africa, French Foreign Ministry spokesman Eric Chevallier said in a briefing. « French authorities reaffirm their determination to fight terrorism, » he added. The Algeria-based group issued a statement on Islamic Web sites vowing to « seek vengeance against France » over Sarkozy’s comments about face-covering Muslim veils such as the burqa and niqab. The declaration could not be independently verified. Sarkozy said last week the burqa would not be « welcome » in France and would turn women into prisoners. France’s parliament created a commission to study the issue, which could lead to banning the Muslim robes from being worn in public. Human Rights Watch said the move would be counterproductive, and a top British Muslim group said Sarkozy’s comments were patronizing and offensive. Lebanon’s most influential Shiite cleric called on the French leader to reconsider his statement. The al Qaeda declaration called on followers to act « for the honor of our daughters and our sisters » and called on all Muslims « to respond to this hate. » Hard-line Algerian militants left over from a civil war between radical Islamists and government forces in the 1990s joined al Qaeda in 2006. They regularly target Algerian government forces and have tried to step up attacks against foreigners. The Associated Press

Turquie: poussée de fièvre entre l’armée et le parti islamiste au pouvoir

AFP, le 30 juin 2009 à 13h13 Par Burak AKINCI ANKARA, 30 juin 2009 (AFP) – Les dirigeants civils et militaires de Turquie se sont réunis mardi pour évoquer des soupçons de conspiration militaire contre le gouvernement islamo-conservateur, qui provoquent une poussée de fièvre entre l’armée et le parti au pouvoir. Le Conseil national de sécurité (MGK) se réunit tous les deux mois pour faire le point sur la sécurité intérieure et extérieure du pays, mais la réunion tenue en début d’après-midi a pris une importance particulière. Le chef d’état-major des armées, le général Ilker Basbug, a en effet annoncé la semaine dernière que cette réunion se pencherait sur un prétendu complot, au sein de l’armée, visant à discréditer le gouvernement pour entraîner sa chute. L’affaire a démarré par la publication le 12 juin par le quotidien libéral Taraf d’un document secret, qualifié de « bout de papier » par le chef des armées. Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, le général Basbug, flanqué de tous ses adjoints, a dénoncé avec solennité une « campagne de dénigrement » contre l’armée, sans dire qui en était responsable. Il s’est entretenu lundi avec le chef du gouvernement Recep Tayyip Erdogan. Depuis que l’AKP (Parti pour la justice et le développement, issu de la mouvance islamiste) est arrivé au pouvoir en 2002, les relations entre le gouvernement et l’armée, qui se considère comme garante de la laïcité, sont tumultueuses. Signé par un colonel de marine, le texte stigmatise l’AKP et la puissante confrérie du chef religieux Fethullah Gülen, qui le soutient. Il annonce le projet de lancer de fausses accusations contre l’AKP et la confrérie, pour les discréditer aux yeux de l’opinion publique. Le colonel incriminé, Dursun Ciçek, a été entendu mardi par un procureur d’Istanbul avec plusieurs autres officiers. Depuis sa publication, un débat sur l’authenticité du document a fait monter la fièvre entre le pouvoir et l’armée. La justice militaire a annoncé qu’il s’agissait d’un faux, mais l’AKP a saisi la justice civile. M. Erdogan, qui ne semble pas convaincu par les conclusions de la justice militaire, s’est posé en défenseur de la démocratie face à toute velléité de complot contre un gouvernement démocratiquement élu, à l’heure où son pays frappe à la porte de l’Union européenne. La tension a monté un peu plus dans la nuit de vendredi à samedi avec l’adoption par le parlement, dominé par l’AKP, d’une loi réduisant les prérogatives des tribunaux militaires. De nombreux militaires à la retraite ou en activité sont déjà au banc des accusés, depuis l’an dernier, dans le procès Ergenekon, du nom d’un vaste réseau supposé visant à provoquer l’anarchie pour inciter les militaires à prendre le pouvoir. En Turquie, l’armée a démis quatre gouvernements, depuis 1960. Pour l’opposition cependant, l’enquête qui se poursuit dans l’affaire Ergenekon n’est que prétexte à réduire au silence les détracteurs de M. Erdogan. « Il faut parvenir à une entente au sommet de l’Etat, car cela devient destructif pour les deux parties », pouvoir et armée, estime l’éditorialiste du journal Vatan, Okay Gönensin, alors que la presse dans son ensemble évoquait mardi une « crise de confiance » entre les institutions de l’Etat. Lundi soir, de retour d’une visite en Chine, le président turc Abdullah Gül a tenté de calmer le jeu, appelant à l' »harmonie » dans les relations entre le gouvernement et l’armée.  

Affaire Ergenekon – Un colonel turc brièvement arrêté

Reuters, le 1er juillet 2009 à 19h34 ISTANBUL, 1er juillet (Reuters) – Un colonel de l’armée turque déjà mis en cause dans un complot visant à déstabiliser le gouvernement a été arrêté mardi soir pour son implication résumée dans le réseau « Ergenekon », mais a été relâché par la suite, rapporte l’Agence anatolienne de presse. Le colonel Dursun Cicek est soupçonné de liens avec cette organisation d’extrême droite accusée par le parquet d’avoir planifié une vague d’attentats et d’assassinats pour provoquer un coup d’Etat militaire. Plusieurs officiers actifs ou à la retraite ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire. L’officier a été remis en liberté après un recours de son avocat, précise l’agence. Le journal libéral Taraf avait déjà mis en cause le colonel Cicek dans une autre affaire, l’accusant d’avoir ébauché un document visant à discréditer le Parti pour la justice (AKP, au pouvoir) et à raviver les craintes des milieux nationalistes à l’égard de ce mouvement qui plonge ses racines dans l’islam politique. L’armée, qui a désavoué ce plan, a refusé d’engager des poursuites contre Cicek en s’interrogeant sur l’authenticité de ce complot présumé, qui a suscité des tensions entre les militaires et l’AKP. Le gouvernement et les chefs de l’armée ont tenu sept heures de réunion mardi pour apaiser les tensions. Le Premier ministre Teyyip Erdogan et le chef d’état-major de l’armée, le général Ilker Basbug, y participaient. L’armée turque, farouchement attachée à l’ordre laïque de la République kemaliste, a renversé quatre gouvernements au cours des 50 dernières années, mais elle a vu son influence décliner à mesure que le pays adoptait des réformes en vue d’adhérer à l’Union européenne. Elle dément tout lien avec le réseau Ergenekon, qui a été révélé au grand jour il y a deux ans et conduit à l’arrestation de 140 personnes.


 

ANALYSIS-World changing around Turkey’s generals

    * Previously untouchable generals on the defensive     * Tug-of-war between secularists and religious-minded groups     * EU reforms have clipped wings of powerful military
Reuters, le 2 juillet 2009 à 13h12          By Ibon Villelabeitia     ANKARA, June 30 (Reuters) – Turkey’s powerful generals are feeling unprecedented pressure, cornered by what they see as Islamist enemies bent on dividing the military and their once formidable influence in public life cut by EU-inspired reforms.     A spat over an alleged plot by the secularist military to undermine the Islamist-rooted AK Party government has exposed a rivalry between elites. An angry outburst by the country’s top general — « Take your hands off the armed forces! » — illustrates the depth of frustration of the men in uniform.     « The military is completely lost in its reaction to the changes around it, » said Cengiz Aktar, a professor at Istanbul’s Bahcesehir University who is often critical of the army.     « They used to be unaccountable but are having a hard time in handling the process of normalisation of civilian-military ties. They will suffer more. There is nothing they can do but adapt to the new rules, » Aktar said.     Turkey’s military, which has ousted four governments in 50 years in the predominantly Muslim European Union candidate country, regards itself as the last bulwark against political Islam tring to subvert the republic’s secular principles.     That role is now being questioned, strained by reforms aimed at meeting EU membership criteria and as a rising middle class of religious-minded Turks that have moved into positions of power under the AK Party challenge the old secularist elite.     A document published by a liberal newspaper earlier this month alleging a military conspiracy against the AK Party and the religious movement of Muslim preacher Fethullah Gulen has raised new tensions between the government and the military, which has seen its prestige blemished by the row.     Few see a risk of the military staging a coup. The AK Party enjoys wide popular support and a military intervention would demolish the image of an institution whose power and privilege is already waning.     In a sign of democratic maturity, financial markets have so far reacted calmy but investors are following developments closely as Turkey has a long history of political instability.     « This settling of accounts won’t end up easily, » wrote Mehmet Ali Birand, a leading commentator. « It is not clear where and when this escalation will end. »         « PSYCHOLOGICAL WAR »     Military chief General Ilker Basbug last week denounced the plot report as a smear campaign to split the armed forces. Wagging his finger during a news conference broadcast live, a visibly angry Basbug said NATO’s second-largest army was facing an « asymmetric war » conducted through the media.     Basbug did not name any group but secularists are suspicious the Gulen movement may be behind the document to discredit the armed forces and goad it into a fight with the government.     The Gulen movement and the secularist establishment of military, judicial and academic elite have long been at odds.     Gulen gleans much of his support from a rising group of religious-minded professionals who are the same people who helped sweep the Islamist-rooted AK Party to power in 2002.     Secularists, who suspect Gulen of wanting to train a cadre of people to run a future Islamic state, believe followers in the police and courts are driving a separate investigation into the right-wing « Ergenekon » network suspected of planning a coup.     « Everything we are witnessing is part of a psychological war. The Turkish armed forces is on one side and the Gulen movement on the other, » Ismet Berkan, editor of Radikal, a secularist daily, recently wrote in a column.     Gareth Jenkins, an Istanbul-based military analyst, said the military was at a crossroads. Past army interventions aimed at blocking the AK Party from taking state institutions including the presidency have backfired, but many in the ranks feel their old rivals are now out to get them.     « The military doesn’t want to run the country as in the past, but they feel they are being attacked. The problem they have is that they can’t be too aggressive against the government because who is going to replace the AK Party? Their best chance is to hold on to what they have, » Jenkins said.         EUROPE     The AK Party’s use of its parliamentary majority to pass EU-inspired reforms to cut back the power of the military has also raised suspicions among hard-line secularists the AK Party wants to weaken the army’s role as guardian against Islamism.     The AK Party denies this.     Analysts said Basbug, halfway through his two-year tenure, will need to show tact in upholding the military’s prestige while avoiding an open clash with the government.     Retired general Kenan Evren, who lead a 1980 military coup, was quoted last week as saying he would rather commit suicide than be tried by a civilian court if changes to the constitution under discussion pave the way for such a trial.     Jenkins, the military analyst, said the two camps will eventually need to find an accomodation.     « The process of pushing the military towards EU standards has to be done without provoking the military. The last thing Turkey wants is a demoralised army. Government and military have to get along in a normal country, » he said. REUTERS  

 

Main figures in Turkey’s power struggle

Reuters, le 2 juillet 2009 à 15h28     ANKARA, June 30 (Reuters) – An alleged plot in the secularist armed forces to undermine Turkey’s ruling AK Party has exposed a rivalry between elites in the Muslim European Union candidate nation.     Following are brief portraits of some of the key figures in the secularist and religious-minded camps.     * TAYYIP ERDOGAN, PRIME MINISTER:     — Erdogan, 55, is AK Party leader and Turkey’s most popular and charismatic politician. He presided over Turkey’s 2005 historic launch of European Union membership talks, but many in the secularist establishment suspect he harbours plans for an Islamic state. A former mayor of Istanbul who served a short jail sentence in 1999 for reading a poem deemed too Islamist at a public rally, Erdogan is a hero for millions of pious Turks from the Anatolian heartland who credit him for standing up against the powerful secularist establishment, including the military. A devout Muslim, he has been accused of contributing to the polarisation of Turkish society.     * ABDULLAH GUL, PRESIDENT:     — A respected former foreign minister, Gul, 58, was voted president by the AK Party-controlled parliament in August 2007 despite a military website condemnation — branded an « e-coup » by critics — of his appointment. One of the founders of the AK Party along with Erdogan, Gul is viewed with suspicion by the secularist elite because of his Islamist past and because his wife wears the Muslim headscarf. His appointment to the post — first occupied by founder Mustafa Kemal Ataturk — ended the secularists’ decades-old grip on the presidency. Since becoming president, he has taken a moderating position, maintaining contacts with all sides to find consensus.     * ILKER BASBUG, ARMED FORCES CHIEF:     — General Basbug has been credited with ending open hostilities between the military and the AK Party government under his more confrontational predecessor. He has been forced on to the defensive by an alleged military plot to undermine the AK Party government and by an investigation into the « Ergenekon » right-wing network, in which senior active and retired officers have been arrested on charges of plotting a bombing and assassination campaign to provoke a military coup. Like the rest of the secular establishment, he distrusts Erdogan’s AK Party. In his speech after taking command last August he warned againsta rising « religious lifestyle » in Turkey. He has said he would never tolerate coup activities in the military.     * PREACHER FETHULLAH GULEN     — Revered by many as a tolerant, moderating force in Islam, but suspected by secularist Turks of harbouring a political agenda, Muslim preacher Gulen conveys like few other public figures the competing attitudes that reflect the wider struggle for Turkey’s identity. He is the founder of a powerful socio-religious community secularists suspect promotes what they call a creeping Islamisation of Turkey’s society. Critics say his followers have infiltrated the police and courts to target the military and control newspapers critical of the army. The reclusive Gulen, 68, left for the United States in 1999, shortly before a case against him on charges with plotting to destroy the secular state and establish Islamic law. He was acquitted but has lived there ever since. His movement is seen as having ties to the AK Party.      * CHP LEADER DENIZ BAYKAL:     – The septuagenarian Baykal is the veteran leader of the main opposition Republican People’s Party, the party of Turkey’s urban secular elite wary of the social and economic rise of pious Muslims. Lukewarm on the EU, his party has blocked efforts by the AK Party to reform the military-drafted constitution, a key requirement for EU membership entry. He has often chastised the AK Party for what he says are efforts to undermine Turkey’s secular system of government, but he has focused his attacks of late on alleged government corruption.     * HASIM KILIC, CONSTITUTIONAL COURT CHAIRMAN:     — As chief judge, Kilic played a key role when the Constitutional Court last year narrowly rejected an attempt to shut down the AK Party on charges of being a focal point of anti-secular activities. The court voted instead to impose financial penalites on the AK Party. He is one of the oldest members of the 11-member court. Gul appointed him chairman of the court in October 2007. Three judges will see their terms expire within a year, which could determine the court’s direction. The president has the final say on appointing judges.     * ABDURRAHMAN YALCINKAYA, COURT OF APPEALS PROSECUTOR:     — AK Party arch-nemesis Abdurrahman Yalcinkaya, a staunch secularist, was the prosecutor behind the legal attempt to ban the AK Party. Speculation surrounding a second closure case grew this month as newspapers reported the implacable Yalcinkaya was investigating allegations that German-based Islamist charity Deniz Feneri channelled funds to the AK Party. REUTERS


 

Jeune Afrique: Au CNRS, la liberté intellectuelle d’un spécialiste de l’islam menacée

 

02/07/2009 17:35:10 – La rédaction web de Jeune Afrique- Par : Provenzano Lauranne –

Recherches au CNRS surveillées, menaces de sanctions disciplinaires,… l’affaire Vincent Geisser, un spécialiste de l’islam, suscite l’inquiétude du monde des enseignants chercheurs, qui défendent le principe de la liberté intellectuelle.

Chercheur au CNRS, Vincent Geisser est spécialiste de l’islam. Il vient d’être sanctionné par un « avertissement sans inscription au dossier » lors de sa récente convocation devant la commission de discipline de l’organisme de recherche scientifique, le 29 juin dernier.

On lui reproche son « manquement au devoir de réserve », pour avoir prononcé des propos « calomnieux et injurieux » à l’encontre d’un fonctionnaire de sécurité et de défense, Joseph Illand, qui surveillait ses travaux au sein du CNRS.

Le CNRS a rappelé qu’il ne s’agissait que d’une sanction consultative et qu’il revenait désormais à la direction de se prononcer sur le dossier. Son avocat a néanmoins  contesté la mesure disciplinaire et attend les conclusions finales de la direction du Centre.

Un comité de soutien a été créé, et les collègues du chercheur craignent qu’une telle mesure fasse désormais jurisprudence et les contraigne fermement à ce fameux droit de réserve. L’affaire a fait grand bruit dans la sphère des enseignants-chercheurs et des scientifiques, qui sont immédiatement montés au créneau pour défendre la liberté intellectuelle. 

Accointances avec l’islam

Au demeurant, l’affaire est plus complexe qu’il n’y paraît. On reproche au chercheur les propos qu’il a tenus dans un mail personnel adressé à une collègue, mail qui a été publié sur un blog à son insu et qui a déclenché une plainte de la part de Joseph Illand.

A cette chercheuse de Toulouse, interdite d’exercer car elle portait le voile (une sanction imputée au même fonctionnaire de défense que celui qui suivait les travaux de Vincent Geisser), il écrivait les propos suivants :

« Le FD (fonctionnaire défense, ndlr) est un idéologue qui traque les musulmans et leurs « amis », comme à une certaine époque on traquait les Juifs et les Justes. Le FD constitue des dossiers sécuritaires sur un nombre de chercheurs du CNRS afin de les faire sanctionner.

Sa cible privilégiée ? Les chercheurs travaillant sur le monde arabe et musulman, mais aussi les chercheurs ayant des accointances avec l’islam ». 

Harcèlement sécuritaire

Pour expliquer la dureté de ces propos, il faut rappeler que Vincent Geisser estime avoir subi « cinq ans de harcèlement sécuritaire » de la part de Joseph Illand, selon les propos des chercheurs qui le soutiennent.

Ingénieur général de l’armement, ancien de la Défense et fonctionnaire au CNRS depuis 2003, Joseph Illand était donc chargé de surveiller les « intérêts » de la recherche française.

Alors qu’il effectuait une enquête sur les enseignants-chercheurs issus des migrations maghrébines, le département dont dépendait Vincent Geisser a été classé « sensible », tout comme le thème de ses travaux, et il s’est aperçu que le FD avait récolté nombre d’informations sur ses recherches, dans le but de le faire « sanctionner ».

« Petit à petit, j’ai compris ce qu’on me reprochait, d’infiltrer le CNRS avec un lobby islamique », déclare à Rue 89  Vincent Geisser , connu pour être l’auteur de La Nouvelle Islamophobie, un ouvrage qui a suscité des débats passionnés. 

Maccarthysme à la française

L’ « affaire Geisser » a en tout cas provoqué l’ire du milieu de la recherche, qui s’inquiète de la menace pesant sur la liberté des scientifiques.

La convocation de Vincent Geisser a déclenché le lancement d’une pétition « pour la défense de la liberté intellectuelle des chercheurs et enseignants-chercheurs de la fonction publique », qui a récolté plus de 4.000 signatures. Une lettre ouverte a également été adressée à Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Des « pointures » du monde universitaire, telles qu’Edgar Morin, Pascal Boniface ou Olivier Roy ont expliqué qu’ils soutenaient Vincent Geisser, moins pour ses positions sur l’islam que pour la sauvegarde du principe de liberté intellectuelle des universitaires.

Dans un appel diffusé sur le site Rue 89, Olivier Roy et Esther Benbassa, deux universitaires, ont tiré la sonnette d’alarme :

« Nos blogs bloqués, nos mails épiés, nos travaux épluchés par les militaires, nos livres devront-ils être bientôt soumis à la censure ou ne refléter que les positions agréées ou supposées agéées par nos gouvernants ? Un maccarthysme à la française, est-ce là désormais l’ « exception française » ? »

(Source: Jeune Afrique.com » le 02 juillet 09)

Lien:http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20090702173509/-islam-chercheur-CNRS-Vincent-Geisser-Au-CNRS-la-liberte-intellectuelle-d-un-specialiste-de-l-islam-menacee.html

 

 

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