19 octobre 2009

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TUNISNEWS

9 ème année, N° 3436 du 19.10.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Liberté et Equité: Gévistes de la faim de Borj Er Roumi – Communiqué Omar Khayyam: Entretien avec le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie Taoufik Ben Brik: « Ben Ali: just fuck them ! » Taoufik Ben Brik: « Ben Brik président, Ben Ali sortant » Droit de réponse à .. Ali Daldoul
JDD: Lybie: 88 détenus islamistes libérés

Jeune Afrique: Maghreb : les dividendes de la transition démographique


 
Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com  
Tunis, le 18 octobre 2009 1) des familles sont privées de parloir et les prisonniers en grève de la faim sont transférés de la prison de Borj Er Roumi dans d’autres prisons L’administration de la prison de Borj Er Roumi a interdit de parloir samedi 17 octobre 2009 les familles de dizaines de prisonniers d’opinion en grève de la faim après qu’il leur eût promis jeudi dernier la visite le samedi. En dépit du rassemblement de dizaines de familles devant la prison pendant plusieurs heures, l’administration ne leur a pas autorisé la visite et a ventilé les prisonniers grévistes dans plusieurs prison du pays. Une famille a appris que son fils avait été transféré à la prison de Sers dans le gouvernorat du Kef. Des dizaines de prisonniers d’opinion poursuivent leur grève de la faim pour le quatorzième jour d’affilée pour exiger leur libération. Des familles ont menacé de mener une grève de solidarité avec les grévistes si l’administration ne répondait pas aux revendications de leurs enfants. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Fiction

Entrevue avec Baccar

Omar Khayyam: Entretien avec le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie ( BCT)

Omar K. : Bonjour, Monsieur Baccar. Vous savez que Sakher Materi a transféré l’équivalent de 3 000 000 de dinars tunisiens en devises pour acheter sa villa de Westmount à Montréal. Comment la BCT peut-elle autoriser un tel transfert surtout qu’il ne s’agit pas d’un investissement productif ?

Taoufik Baccar : La BCT n’a jamais donné son accord pour ce transfert. Les réseaux mafieux qui orbitent autour du Palais de Carthage ont leurs propres circuits financiers. Ils échappent à tout contrôle de la BCT et du ministère des finances.

O.K. : Vous avez informé le président de ces magouilles mafieuses?

 T.B. : Mais c’est lui le Parrain de la mafia de Tunis ! Il est lui-même détenteur de comptes bancaires secrets à l’étranger. J’espère que le gouvernement tunisien récupèrera cet argent après la chute du régime actuel.

O.K. : Vous avez lu La régente de Carthage ?

T.B. : J’ai lu Notre ami Ben Ali mais j’attends un voyage à Paris pour acheter La régente de Carthage. J’en ai lu des extraits envoyés par e-mail.

O.K. : Qu’est-ce qui vous inquiète le plus en ce moment ?

T.B. : La privatisation de l’État tunisien, l’agonie des institutions de la République, la déchéance morale des responsables politiques. Le fait que Leila Trabelsi ait plus de pouvoirs que le Premier ministre me révolte et m’indigne mais je n’ai pas le courage de chercher refuge à l’étranger.

O.K. : Mais la justice tunisienne commence à reprendre les choses en main. Le ministre de la justice Béchir Tekkari déclare que Imed et Moez Trabelsi seront bientôt jugés en Tunisie pour vol et recel de yachts.

T.B.: ( qui éclate de rire ):  C’est la meilleure blague politique que j’aie entendue depuis des années !

(Source : Blog de Omar Khayyam, le 18 octobre 2009)

Lien:http://omarkhayyam.blogsome.com/2009/10/18/entrevue-avec-baccar/

 

« Ben Ali: just fuck them ! »

Taoufik Ben Brik

Quand le riche maigrit, le pauvre meurt. Voilà l’idée de génie de Ben Ali. Quand le riche mange, l’affamé sourit. Quand s’empiffre, ça fait des miettes, il y a des restes, le pauvre est content, il finit les verres, il chante, il tape sur sa gamelle. Mais si par malheur, le riche n’est plus riche, alors le pauvre se cabre et file tout droit.

Je ne comprends vraiment pas pourquoi les gens font des histoires à sa famille. Je vais te le dire, moi. Sa famille s’occupe de l’argent. Aux petits gens, elle escroque leur argent. Elle ramasse tout l’argent que les gens ont gagné et économisé à grand-peine. Et pourtant, je vais te le dire, moi, ils sont pauvres quand ils passent des heures dans les embouteillages à touche- touche avec les bus des banlieues-poubelles alors qu’ils sont au volant de leurs voitures étrangères dernier cri, munis de toutes les options. Ils peuvent être agressés, enlevés, voir tués lorsqu`ils s`arrêtent aux feux rouges. Et quand ils offrent de belles autos à leur progéniture, ils sont incapables de trouver le sommeil avant de l’avoir entendue rentrer à la maison. Les riches jouissent en privée de tout ce que l’argent leur procure, mais les pauvres gâchent leur orgie. Si le week-end, ils sortent diner dans des restaurants si luxueux qu’ils sont inabordables pour les émirs saoudiens les plus fortunés, les yeux écarquillés de ceux qui viennent y mendier un bout de pain leur coupent l’appétit. Ils n’ont alors d’autre choix que de fréquenter des restaurant réservés, protégés par des milices privées, ou, après avoir clandestinement fini leur diner, ils remontent dans leur voiture avancées par le portier, sans jouir du plaisir de se promener dans la rue, d’aller au cinéma ou au théâtre, et de finir la soirée dans un café. Il n’est pas rare d’ailleurs que le pauvre riche soit agressé avant de pouvoir terminer son diner ou sur le chemin du retour; la peur ne le quitte pas, même une fois rentré chez lui. Cette peur fait toute la pauvreté des riches. Car s’ils accumulent des biens aujourd’hui, ils n’ont jamais la certitude de pouvoir en jouir le lendemain. Ils voient leurs enfants dans cette hantise permanente et dépensent donc des sommes considérables pour parer aux méfaits de l`inégalité et se protéger d’une réalité hostile. A l’étranger, partout ou ils s’arrêteront, la honte les poursuivra car ils savent qu’on les tiendra pour responsables du gâchis. Mais le comble de la pauvreté chez les riches réside dans leur incapacité à reconnaître la richesse des pauvres. Cette pauvreté-là les a empêchés de comprendre l’inestimable potentiel des affamés.

Du temps de Ben Ali. Les clandestins remontent à la surface. Les ex-trafiquants de devises deviennent des cambistes; les passeurs, des grossistes; les voleurs, d’honnêtes « banquistes ». Le temps des solistes est révolu. C’est le règne de la harissa-dinars. Le calcul est simple: obtenir un crédit pour un projet bidon est plus rentable que de mettre en circulation de la fausse monnaie ou de mettre sur pied une distillerie de boukha dans une grange. Oubliez donc les combines grossières et soyez plus avisés. D’abord, il vous faut un jeu de cartes d’identités falsifiées. Les postes de police en regorgent. Des faux tampons pour confectionner des garanties bancaires, des factures… des pots-de-vin pour graisser la patte à un employé trop regardant. Prenez un requin en guise d’avocat, sans discuter ses honoraires. Pour fuir des dettes, faites faillite, mais n’oubliez pas de faire don de votre Jaguar Good Year et de votre villa Technicolor à vos cousins germains.

(Source : le site du Nouvel Observateur (France), le 18 octobre 2009)

Lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/20091018.OBS4989/ben_ali__just_fuck_them_.html


 

 « Ben Brik président, Ben Ali sortant »

Taoufik Ben Brik (*)

« Y a-t-il un Tunisien ou une Tunisienne que vous auriez aimé élire, à part vous bien sûr ? » A cette question toute simple mes candidats se sont débinés. Personne n’a eu assez de cran pour désirer ardemment ce « siège », le koursi tant convoité. L’Excalibur. Le Graal. Moncef Marzouki, mister President a été le premier à passer l’épreuve : « Il y a tellement de Tunisiens et de Tunisiennes capables de relever le pays de ces 22 années de corruption, de mensonges et de violence ». Ici, je parle d’effort collectif. Nous nous sauverons tous ensemble, tous de nous-mêmes. Mais plus personne ne doit jouer au sauveur. On a vu où cela nous a mené : le combattant suprême et son policier. »Très bien, mais c’est à côté. Recalé. Oum Zied, l’experte des Trabelsi enchaîne : « Je ne m’élirai jamais par amour pour la Tunisie car les critiques sont de très mauvais gestionnaires ». Oui, j’avais des idoles, des candidats de prédilection.. Plus maintenant. Je ne crois pas que, de mon vivant, la Tunisie verra de vraies élections démocratiques. Mais si c’était le cas, je me verrais bien dans la campagne électorale d’un p’tit jeune de moins de 60 ans, tout neuf : laïc, cultivé, généreux, qui a beaucoup d’humilité et qui croit au travail de groupe. Il me semble décrire là quelqu’un de bien précis, mais je tairai son nom… C’est trop risqué pour lui et surtout pour mon diabète qui ne supporterait pas les feux croisés des vieux prétendants. »Tout à son honneur. Mais elle s’est exclue d’enblée. Elle ne veut pas devenir millionnaire. Khémais Chemmari, le Kissinger Tunisien reprend le mieux dit de sœur Neziha Rjiba : «Cela fait, je vous assure, plus de quinze ans que la question de me faire élire, à ce niveau de responsabilités, ne fait plus du tout partie de mes préoccupations. Moi aussi je ne crois pas que, au terme des cinq années qui viennent, à moins d’un imprévisible bouleversement, la Tunisie connaîtra de vraies élections démocratiques présidentielles et législatives mais soit- ou jamais !… Alors qui ? Les feux croisés des vieux prétendants de ma génération ne me gênent pas. Aussi je dis clairement que je me verrais bien, en 2014 ou 2020 si je suis encore en vie, soutenant la campagne d’un homme ou d’une femme de 45/50 ans aux convictions démocratiques et réformistes – radicales affirmées, initié(e) à l’action collective, cultivé(e), ouvert(e), sur le monde et les valeurs universelles et attaché(e ) aux principes de modernité et de sécularisation de l’Ecole et de l’Etat . Délibérément, je ne parle pas de « laïcité » concept qui renvoie à une expérience historique et géographique française bien spécifique. Et j’ai la faiblesse de croire que ce profil existe parmi les tunisiennes et les tunisiens aujourd’hui âgé (e)s de 30 à 35 ans et tenté (e)s par les refuges technocratiques. Des profils étouffés et occultés par les manies totalitaires de l’Etat –RCD … mais aussi, en partie, par notre incapacité, enfermés dans notre microcosme assiégé, de leur passer la main !» Hara Kiri. Il s’est fait buté lui-même. Je ne suis pour rien. Amen. Néjib Chebbi, Gogol ou l’exclu des présidentielles s’escrime : « C’est une question diabolique. Quoi qu’il en soit, dans le paysage actuel, je n’en vois aucune. La raison est simple : le système est totalement verrouillé. Toutes les potentialités en sont exclues. Toutefois, je pense que la Tunisie est riche de prodige et que plusieurs Obama couvent actuellement. Et mon bonheur serait d’élire un jeune Tunisien compétent et charismatique. »

Mauvaise réponse. Il aura plus de chance en 2019 ou dans une autre vie. Hamma Hammami, le fugitif, on lui a soufflé carrément la mauvaise réponse : « Tous les tunisiens et les Tunisiennes sans exceptions. Même Ben Ali s’il se recoud une nouvelle virginité. » Il est brillant pourtant. C’est un accident de parcours. A la prochaine session, mon gars. Reste Sihem Bensedrine, la plus coriace des candidats, la dame de pique. La chance va-t-elle lui sourire et remporter le gros lot. Voyons voir : « Oui, plusieurs. Les compétences féminines ne manquent pas. les Khédija Cherif, Naziha Rjiba (Oum Ziad) ou Sana Ben Achour et d’autres encore font honneur à ce pays. Je serais fière d’être un jour gouvernée par l’une de ces femmes d’envergure. Avec elles au moins, je sais que l’ego ne mettra en aucune façon en échec l’intérêt national. » Elle a un faible pour les bourgeoises, la Sihem. Khedija Cherif et Sana Ben Achour, l’actuelle et l’ancienne présidentes de l’Association Tunisienne des Femmes Democrates (ATFD). Deux beldis (tunisoises de souche). Sihem aussi est beldi du côté de sa mère, la vénérable Lalla Najiba. Elle a les manières « maternelles ». Celles du père, un magistrat Jerbi, si Ahmed, elle n’en garde que son artifice pour l’art culinaire. Un cordon bleu. Khédija et Sana, ces squaw à la peau blanche qui habitent des villas technicolor et roulent sur quat’ roues Good Year, Sihem les met à toutes les sauces. Elle les voit déjà cheftaines d’Etat. Rien à dire. Gorki aussi aime les princesses. Et il n’y a pas que lui. Moi aussi. Reste que Sihem, l’opposante la plus redoutée de Ben Ali- parce qu’elle braque sans cesse sa torche sur sa belle tronche- est déjà élue Dame de cœur des Tunisiens. Personne d’autre ne peut se prévaloir d’être une légende. Même pas sa rivale Radhia Nasraoui, l’avocate des enfoirées et des têtes brulées. Tous anonymes. Que d’histoires on a brocardé sur son compte. Tantôt mégère tantôt reine. De quoi meubler les nuits du Grand–Roi Shahrayar. Mais, la nuit dernière, Barbe Bleue l’a éventré. Adieu, ma belle.

Reposez-moi la question :  » y a-t-il une personne que vous auriez aimé élire? » C’est simple. Dîtes « Chiwawa ». Moi ou personne. Président ou rien. Ben Brik Président, BEN ALI SORTANT. ET J’ENTRE EN CAMPAGNE.

DECLARATION DU COMITE DE SOUTIEN INTERNATIONAL A LA CANDIDATURE DE TAOUFIK BEN BRIK A L’ELECTION PRESIDENTIELLE TUNISIENNE D’OCTOBRE 2009

(traduit de l’anglais)

 

Nous voulons juste rappeler la question posée par les anciens : peut-on réveiller quelqu’un qui dort sans le fâcher ? Ce n’est plus d’une fiole scellée que s’échappent les djinns, et, si l’on s’en tient aux contes de Schéhérazade, les bouteilles mortelles sont disséminées sur tous les sentiers.

La porte qui vient d’être enfoncée ne va pas se refermer de sitôt. Le 26 mai 2002, jour meurtrier où Ben Ali a obtenu par référendum de modifier la Constitution afin de rester à la tête du pays jusqu’à la mort, il s’est payé un caprice des dieux. C’est une sorte de Caligula maghrébin, un de ces monstres qui font que l’Histoire des hommes ressemble davantage à une tragédie de Shakespeare qu’à une comédie de Woody Allen. Ainsi, Ben Ali nous condamne à supporter son olympe. Il s’est muré vif, et nous avec, dans ce sarcophage qui lui donne les suprême pouvoirs et une immunité intemporelle. Un SURPRESIDENT, EL PRESIDENT. L’immortalité au bout.

Désormais, tout est clos. La seule soupape de sécurité, c’est la Sécuritate. Sur l’échiquier, les pièces maîtresses sont pétrifiées. Un coup de berger qui neutralise et suspend la patrie. Le temps pris en otage, confisqué.

Sans un sou et malmené, mais tenace et toujours debout. Taoufik Ben Brik, poète et brigand, refuse de se rendre. Il décide que, pourquoi pas, lui-même sera candidat à la présidentielle de 2009.

Pas sa faute, en vérité, si lui ont poussé des envies de pouvoir. Nous avons été éduqués dans l’idée que, pour accéder aux fonctions les plus modestes comme les plus grandes, il fallait posséder un curriculum vitae conséquent : formation générale, expérience politique et d’encadrement d’autres personnes dans des cercles d’étudiants ou, au moins, dans des associations de jeunes, scouts ou autres, puis responsabilités dans des partis politiques, connaissance intime de la répression, participation à des actions, à des négociations, enfin, le minimum pour que les gens aient confiance. Et puis, non, depuis le 7 novembre 1987, jour du coup d’Etat médical de Ben Ali, c’est fini, plus besoin de C.V., plus besoin d’expérience, le culot suffit.

Du culot, Ben Brik en a. Son programme : ne pas accepter, même pour gagner le paradis, de vendre son âme. Aucune excuse à l’avilissement et à la lâcheté. Liberté et mépris de ceux qui ont vendu leur ombre à celui qui n’a pas d’ombre.

• Premier signataire : Le Président sortant, son Excellence, Monsieur Zine El Abidine Ben Ali

• …………………………………………..

 

APPEL NATIONAL

(traduit de l’arabe)

 

Je « vote » Taoufik Ben Brik à l’élection présidentielle tunisienne d’octobre 2009

On ne connaît pas toutes les dictatures de ce monde. On en connaît certaines qui sont plus visibles que d’autres et plus brutales peut-être, c’est pourquoi nous sommes nombreux à les condamner. Mais il en est d’autres plus insidieuses voire plus vicieuses mais pas moins dangereuses.

La Tunisie est une. Et nous sommes de facto beaucoup moins nombreux à dénoncer ces dictatures.

Le référendum du 26 mai 2002 modifiant plusieurs volets de la constitution est une vulgaire plaisanterie. Une mascarade. Rien de plus. Bulletin blanc contre bulletin noir. La symbolique des couleurs a son importance. Il n’a jamais été question, dans la tête de Ben Ali, d’organiser des élections libres comme il n’a jamais été question de réformer le système politique. Il n’y aura plus d’expression libre et contradictoire aujourd’hui que dans le passé. Pas plus ni moins d’arrestations de toutes les voix divergentes en Tunisie. Nous ne sommes pas dupes.

S’en contenter ? Jamais ! Ni cette fois, ni les suivantes. Car ces vers d’un poète chinois que Taoufik Ben Brik aime citer le rappellent assez  » Même faibles comme la flamme d’une bougie, il nous faut brûler jusqu’à la dernière goutte. Même ténus comme une allumette, il nous faut provoquer l’étincelle au juste moment, réduits à l’état de cadavre, transformons-nous encore en feux follets pour hanter la plaine sauvage »

Un colossal enfant, voilà ce qu’est Taoufik Ben Brik. Nous avons aimé des morts auxquels nous pouvons penser sans tristesse parce que leur trajet était accompli, mais il en va différemment pour Ben Brik qui découvre la vie chaque jour, exactement à la manière d’un adolescent que nous regardons avec émotion faire tout ce qu’il fait pour la première fois.

Si les Tunisiens devaient élire un président de la République en octobre 2009, ils n’hésiteraient pas un seul instant : ils voteraient Ben Brik. Il représente ce que la Tunisie a su exprimer de mieux. Il est de ces hommes, quand tout est menacé ou compromis, quand les volontés collectives fléchissent, qui savent rompre avec leur milieu, créer un mouvement à partir de presque rien, transformer une chimère en espoir, un espoir en victoire. Sans des hommes comme Ben Brik, aurions-nous la même volonté de ne pas baisser les bras.

On continuera à lire la prose de Taoufik Ben Brik. On continuera à sourire devant son lyrisme tragico-comique et à imaginer la Tunisie ayant à sa tête un poète. Sans lui, sans les résistants, il n’y a pas de Tunisie. C’est un pari sur l’avenir. Pot de terre contre pot de fer. Et que la Terre gagne.

• Premier votant : Premier signataire : Le Président sortant, son Excellence, Monsieur Zine El Abidine Ben Ali

• ……………………………………………….

P.S. Cette déclaration et cet appel ce sont mes cendres. Dispersez-les aux quatre vents. Que la paix vous accompagne. Et faîtes que la chance soit dans mes pas.

 

(*) Ecrivain et journaliste indépendant, vit en Tunisie. Maquisard passé maître dans l’art de guerroyer avec les mots, stratège de la parole des medias, il est l’auteur de : Ben Brik Président. Taoufik Ben Brik est l’homme qui a contraint la dictature du général Ben Ali à mettre un genou à terre. Il est candidat aux élections présidentielles d’octobre 2009

(Source : le site du Nouvel Observateur (France), le 19 octobre 2009)

Lien: http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/20091019.OBS5062/ben_brik_president_ben_ali_sortant.html

 

 

Droit de réponse à .. Ali Daldoul

« Remarques préliminaires de la rédaction de TUNISNEWS :

Nous sommes bien conscients de la limite et des risques de l’exercice. M. Daldoul a été mis en cause par Slim Bagga dans notre livraison du 18 septembre 2009, il a le droit de répondre à ce qui a été avancé par M. Bagga. Nous publions donc sa réponse (dont il assume l’entière responsabilité) et invitons toutes les parties à ne pas transformer TUNISNEWS à un champ de bataille pour régler leurs comptes. La rédaction est prête à publier des textes utiles, constructifs, informatifs mais elle ne permettra pas des « batailles de coqs » à l’infini.

Merci pour votre compréhension

L’équipe de TUNISNEWS

19 octobre 2009 »

Voyage dans la face cachée de la personnalité deSlimBagga !

Voyager dans la face cachée de la personnalité deSlimBagga, c’est aussi porter quelques lumières dans les interstices obscurs de ce sujet constamment soumis à des comportements paradoxaux, voire incompatibles comme par exemple : s’improviser  rameur du Radeau de la Méduse   soit  pour le diriger vers des rivages plus sûrs, soit pour le faire sombrer dans les fonds les plus insondables de l’océan !  

En fait de Radeau de la Méduse , il ne faut surtout pas songer au célèbre tableau de Géricault conservé au musée du Louvre sous la bonne garde de Belphégor, le fantôme qui hante les entrailles de ce lieu mythique ! Il s’agit d’une opposition alimentaire en pleine déliquescence :

……….

Et….

Aussi extraordinaire que cela puisse paraître,  nous verrons plus loin que SlimBagga parviendra, sans trop s’égarer dans la jungle de l’herméneutique kantienne à concilier ses deux comportements !

En vérité, selon une formule bien établie par d’exégètes psychologues, le destin prend son homme au berceau ! Une jolie métaphore pour désigner son patrimoine génétique ! Sorte de substrat qui héberge chez Slim Bagga d’inquiétants symptômes de pédophilie associés à une paranoïa tendant à un profond sentiment de persécution pouvant déboucher sur le suicide. Cependant, ses libations (payées par ses mentors avec l’argent prélevé de la zakat destiné aux familles des islamistes locataires d’horribles mouroirs) souvent accompagnées de joutes relevant du carnet rose sont d’ordre public (1) !

Je ne me livrerai pas aujourd’hui à une fouille dans ce gisement abyssal pour expliquer son comportement libidineux envers sa fille Idyl constaté et attesté (2) par des témoins, lors de ses séjours culinaires souvent à crédit, mais toujours arrosés sans modération (surtout quand c’est le patron qui régale), chez AliLoucif à la Pizza Di ROMA au 391 rue des Pyrénées Paris (XXè), chez le traiteur du 36 rue Botzaris, autrement dit : chez le RCD. Un témoin digne de foi l’a aperçu sabler le champagne à une bonne table d’un deuxième restaurant de AliLoucif à Pantin.

De même, je n’évoquerai pas cette fois ses frasques couchées sur du papier à lettre par son ex-épouse Agnès, qui, bien lui en prit, l’a répudié. J’en publierai prochainement (3) plusieurs morceaux choisis. Ce sera un grand moment d’anthologie !  

Pour l’heure, je me bornerai à démontrer queSlimBagga, ce redoutable opposant imaginaire, mais néanmoins un informateur hautement qualifié et d’une fiabilité de bonne facture (4), n’est pas aussi mauvais qu’on pourrait le croire !

En effet, il n’arrête pas de s’attaquer avec la plus grande véhémence aux Trabelsi alors qu’il leur a sauvé la vie (5) !

Souvenons-nous de l’affaire dite : « Groupe de Soliman » :

En guise de rappel :

18 salafistes condamnés à de la prison ferme

TUNIS — Le tribunal de première instance de Tunis a condamné samedi 18 salafistes originaires de la région de Sidi Bouzid, dans le centre-ouest de la Tunisie, à des peines allant d’un à huit ans de prison ferme pour des délits à caractère « terroriste » et relaxé le 19e prévenu, a-t-on appris auprès de l’un de leurs avocats, Me Samir BenAmor. Accusés à des degrés divers d' »appartenance à une organisation terroriste opérant à l’intérieur du pays« , six des prévenus ont écopé de huit ans d’emprisonnement, trois de six ans et trois autres de quatre ans. Les cinq restants, reconnus coupables de n’avoir pas alerté les autorités de projets terroristes, ont été condamnés à un an de prison.

Considéré comme « l’idéologue » du groupe,KhatibBoukhari a été, pour sa part, condamné à trois ans de prison ferme pour n’avoir pas, lui aussi, alerté les autorités d’actes terroristes qui se préparaient et pour avoir abrité chez lui des « réunions de membres d’une organisation terroriste« . Agé de 53 ans,KhatibBoukhari qui a séjourné de 1985 à 1994 en Arabie Saoudite en tant qu’infirmier, a perdu la vue cinq ans après son retour en Tunisie. Son fils,Oussama, jugé dans le même procès, a été, quant à lui, relaxé. L’un des griefs retenus contre un des six condamnés à la peine maximale,MokhtarAkkouri, est d’avoir vendu la maison héritée de son père pour financer une organisation terroriste.

Lors de leur interrogatoire, les accusés ont, selon Me BenAmor, nié les faits qui leur étaient reprochés, en déclarant que les aveux consignés dans les procès-verbaux leur ont été extorqués sous la torture. Leurs avocats ont plaidé la relaxe, en mettant en avant les « irrégularités » ayant entaché la procédure judiciaire et les « accusations non fondées » attribuées à leurs clients.

Les prévenus ont été arrêtés parallèlement aux affrontements sanglants qui avaient opposé fin décembre 2006 et début janvier 2007 notamment à Soliman, une localité située à 35km de Tunis, les forces de l’ordre à un groupe armé appartenant à l’organisation « Soldats d’Assad Ibn Al Fourat« , du nom d’un chef de guerre arabe. Selon les autorités, le noyau du groupe composé de six personnes, s’était infiltré de la frontière algérienne, muni d’armes et d’explosifs et projetait de s’attaquer à des institutions et deux ambassades étrangères, celles Etats-Unis et de Grande-Bretagne.

Fait rare en Tunisie, ces accrochages avaient fait 14 morts, dont un officier de l’armée et un agent de police et 12 salafistes. Parmi eux, figurait leur émirLassaâdSassi, un ancien « Afghan » qui avait des liens avec l’ex-groupe algérien pour la prédication et le combat (GSPC), devenu la branche d’AlQaïda au Maghreb islamique (AQMI). Trente personnes impliquées dans ces affrontements ont été récemment condamnées dans un procès distinct à de lourdes peines dont une à la peine capitale et huit autres à la prison perpétuité. (AP – 12.04.2008).

Seulement, le soi-disant rempart de l’opposition :SlimBagga a reçu, les 28 février et le 17 mars 2002 respectivement à 20h37 et à 21h48, deux messages de ce groupe qu’il a eu la courtoisie de me communiquer ainsi qu’à un policier de l’ambassade. Sophie V., sa dernière compagne qui l’a viré, m’a donné d’amples précisions sur ses relations avec celui-ci ! J’y reviendrai ultérieurement.

En gardant à l’esprit que SlimBagga avait soufflé une information, reprise par le Canard Enchaîné et relayée par le journal algérien  (El Watan  du 29.04.07),  selon laquelle LeilaTrabelsi aurait échappé à un attentat ! Voici ces deux messages :

Message 1

 

De : AL MONTASSAR BILLAH faltunisiens@caramail.com

Date : jeudi 28 février 2002 20:37

: audace@free.fr audace@free.fr

Objet : CREATION DU FALT

 

NOUS SOMMES UN GROUPE DE PATRIOTES TUNISIENS QUI ONT CHOISI

LE COMBAT ARME CONTRE ZINE EL ABIDINE BEN ALI ET SES

FAMILLES.

NOUS JURONS DEVANT DIEU QUE NOUS TUERONS TOUTE PERSONNE QUI

LUI EST PROCHE.

L’ETAT POLICIER A CHOISI LA FORCE , NOUS N’AVONS PAS

D’AUTRES CHOIX.

NOUS COMMENCONS PAR LES TRABELSIS.

NOTRE MOUVEMENT EST LE FRONT ARME DE LIBERATION DES TUNISIENS.

 

_________________________________________________________

Le journal des abonnés Caramailhttp://www.carazine.com

 

Message 2

 

De : AL MONTASSAR BILLAH faltunisiens@caramail.com

Date : dimanche 17 mars 2002 21:48

: audace@free.fr audace@free.fr

Objet : Le dictateur se cache derrière la constitution

 

Ben Ali ce dictateur se propose un président, pour toute la

vie, de la tunisie. Le peuple saccagé par ses dettes et ses

problèmes sociaux ne réagit pas au projet du dictateur Ben

Ali qui veux régner avec sa femme (hajjama) qui se trouve

une reine. Leila Djean et sa famille s’échappe via le

changement de la constitution du jugement après l’ère du

zinozovitch.

Nous procédons ainsi que 5 autres personnes à tuer les

proches du zine ainsi nous le tuons comme il a tué nos

frères et leurs familles.

Je veux que tous les policiers tunisiens éparpillés à

travers le monde sachent que nous préparons une opération

qui restera éternelle et que l’histoire s’inscrive par le

sang.

Nous ne sommes plus un peuple de paix et de prospérité nous

sommes devenus des cannibals.

La Gloire à Dieu tout puissant

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Le journal des abonnés Caramailhttp://www.carazine.com

 

Il est clair qu « AL MONTASSAR BILLAH » et« Soldats d’Assad Ibn Al Fourat« ont quelque chose en commun ! Il suffit de revisiter l’histoire de notre pays.

………………………………………….

(1) Selon un témoin digne de foi, Slim Bagga dans un état d’ébriété avancée, a mis son cousin et son père (ancien secrétaire de police au temps du protectorat, ce qui expliquerait les prédispositions natives deSlim à devenir un informateur de bonne facture), en pleine nuit d’un mardi, dans la rue. Ce dernier devait pourtant se soumettre à un contrôle médical suite à un pontage cardiaque réalisé à Paris une année auparavant. Il a expliqué au témoin indigné : je ne lui pardonnerai jamais d’avoir trompé ma mère, en sa présence dans le lit conjugal. Congédié par sa dernière compagne Sophie V.,SlimBagga a réveillé plusieurs fois Mohamed Mzali pour lui annoncer qu’il allait mettre fin à ses jours. Las de le raisonner en vain, l’ancien Premier ministre lui a lancé :suicide toi et qu’on en finisse ! En somme, SlimBagga est un cas d’école… de l’ »Ecole Freudienne » et de ses excroissances !

(2) Le bulletin de caniveau : Bilmakchoufproche, selon « radio trottoir« , du RCD s’en est délecté à travers plusieurs chroniques dédiées !

(3) Alors que je me trouvais à Mandelieu depuis début août, Slim Bagga m’a surpris par l’ouverture des hostilités ! Informé par téléphone, j’ai pris connaissance de ses élucubrations via desCyber-cafés à Nice, à Grasse, à Cannes la Bocca et àMandelieu et j’ai répliqué avec le peu de moyens dont je disposais : une clef USB recelant une ou deux petites choses, au cas où !

(4) D’ailleurs, de cette dualité des rôles joués parSlimBagga, son personnage pourrait bien être tiré à la fois de l’une ou de l’autre des deux célèbres pièces de Molière : « Le Malade imaginaire » et « Tartuffe« . Et pour puiser dans le registre du spectacle raffiné, il importe de rappeler que, selon WilliamShakespeare : « le monde entier est un théâtre, chacun est acteur, mais joue-t-il un seul rôle ou plusieurs ?« . Dans ces conditions, on verrait bien Slim Bagga se mettre en scène dans des rôles inspirés aussi bien de la « Comédie humaine » au sens de Balzac qu’à celui de Malraux. Pour ma part, je me réserverai le rôle de lui faire tomber les masques !

(5) J’avoue qu’il m’a sauvé la vie en m’envoyant un message, où j’étais menacé nominativement, reçu par sa messagerie hébergée chez le CBSP (Comité de bienfaisance pour la solidarité avec la Palestine , une officine  du « Hamas » en France, selon SlimBagga) au 9 rue Rodier à Paris 9è ! Je le publierai dès mon retour à Lille. Le voici :

http://elkhadra.aceboard.fr/271939-7119-2717-0-Meme-messagerie-Slim-Bagga-bave-Elle-sauve.htm


Lybie: 88 détenus islamistes libérés

Le gouvernement libyen a libéré jeudi 88 activistes, en majorité des membres du Groupe de combat islamique (GCI), incarcérés pour avoir tenté de renverser dans les années 1990 le régime du colonel Mouammar Kadhafi, a annoncé l’Association des droits de l’homme (ADH). « Nous félicitons tous les défenseurs des droits de l’homme de la libération de 45 membres du GCI et de 43 membres de divers autres groupes djihadistes« , déclare dans un communiqué l’ADH, une des branches de l’influente fondation Kadhafi, présidée par Saïf al Islam, un des fils du colonel.

(Source: « Le journal de dimanche » le 15 octobre 2009)


Maghreb : les dividendes de la transition démographique

 
Maghreb & Moyen-Orient – Société – population(29) – démographie(25) – fécondité(2) 19/10/2009 09:55:55 – Jeune Afrique | Par : Christelle Marot, envoyée spéciale à Marrakech
Avec la baisse du nombre de personnes à charge et le recul de l’indice de fécondité, la pression se relâche sur les pouvoirs publics et la population active. Qui disposent désormais d’une plus grande marge de manœuvre. Seule région du monde arabe qui, avec moins de 3 enfants par femme, a réellement achevé sa transition démographique, le Maghreb dispose désormais d’une « fenêtre d’opportunité », un moment historique où la structure de la pyramide des âges pourrait permettre un véritable décollage économique. Avec moins d’enfants et un faible nombre de personnes âgées à charge par individu, les pouvoirs publics et les ménages disposent d’une plus grande marge de manœuvre. En Algérie et au Maroc, les personnes de 65 ans et plus ne représentent que 5 % de la population totale. « Le Maghreb dispose aujourd’hui d’une plus grande classe d’actifs, des adultes qui peuvent travailler, épargner, investir. […] Le défi est d’investir maintenant dans les jeunes générations, l’éducation et la santé, de construire une cohorte capable de pousser la croissance, comme ce fut le cas dans les années 1970 et 1980 pour les dragons asiatiques », estimait Thoraya Ahmed Obaid, directrice du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), en marge du 26e Congrès international de la population, fin septembre, à Marrakech. Pour le chercheur indien Prem Chandra Saxena, la fenêtre d’opportunité ouverte au début des années 1970 se refermera en 2018 pour la Tunisie et l’Algérie, en 2035 seulement pour le Maroc (soixante-sept ans de dividendes démographiques). Le ralentissement démographique devrait ainsi permettre de souffler et de consacrer davantage de moyens à renforcer la qualité et la spécialisation de l’éducation. « Quand une population croît de 4 %, comme c’était le cas dans les années 1960 et 1970 au Maroc et en Algérie, vous devez parer au plus pressé, construire des écoles vaille que vaille, former des maîtres à la va-vite, scolariser à tout prix », explique Youssef Courbage, chercheur à l’Institut national d’études démographiques (Ined), à Paris. Transition démocratique ? En revanche, le marché de l’emploi devrait être sous tension. Selon Kamel Kateb, également chercheur à l’Ined, les générations nées dans les années 1980 et au début des années 1990 seront plus nombreuses à se présenter sur le marché du travail. Et il faudra attendre les générations nées après 1995 pour que les effectifs deviennent moins importants. Si l’on en croit les estimations de l’ONU, la population active algérienne totale atteindra les 18,5 millions de personnes en 2020. Pour répondre à la demande projetée, il sera nécessaire, selon le chercheur, de multiplier par deux le nombre d’emplois existant aujourd’hui. La transition démographique est-elle le prélude d’une transition démocratique ? C’est la conviction de Youssef Courbage, coauteur avec Emmanuel Todd du Rendez-vous des civilisations. « La transition démographique, analyse-t-il, c’est aussi le desserrement de la pression à l’intérieur des familles. Avec 7 enfants, le pater familias devait faire régner une discipline de fer. Avec 2 enfants, vous pouvez vous permettre d’être plus démocratique. Or qu’est-ce que la société sinon une extrapolation de la famille ? » Pour Courbage, l’islamisation d’une partie de la population marocaine ces dernières années s’explique notamment par une transition démographique brutale, avec ses conséquences sur les relations de genre, le rôle de la femme et son émancipation, la pratique de la contraception. « Il peut y avoir une perception de déloyauté parce que les femmes sont plus libres de leurs corps, explique le chercheur. Dans des sociétés qui étaient masculines, machistes, cela est déstabilisant. » Mais à l’instar de ce qu’a connu l’Europe, cette déstabilisation ne serait que temporaire. L’indice de fécondité ne reflète pas seulement la possibilité de croissance d’une population, mais aussi sa mentalité, moderniste ou traditionaliste. « Pendant longtemps, rappelle Courbage, on a dit que les pays arabes et musulmans étaient incapables de se moderniser, notamment sur le plan mental et démographique. Aujourd’hui, les femmes en Tunisie ont quasiment le même nombre d’enfants qu’en France, laquelle a débuté sa transition au milieu du XVIIIe siècle. C’est dire si les transformations au Maghreb ont été rapides. »
 
(Source: le site de « Jeune Afrique » le 19 octobre 2009)

 

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