19 juin 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4044 du 19.06.2011

 


AP: Tunisie: Ben Ali qualifie son procès de « mascarade honteuse de la justice des vainqueurs »

AP: Tunisie: ouverture lundi du procès de Ben Ali par contumace

AFP: L’ex-président tunisien Ben Ali conteste toutes les accusations

Le Figaro: A la veille de son procès, Ben Ali conteste les accusations

Le Point: Ben Ali sort du silence

Tunisie Numerique: Ben Ali aux tunisiens: « Ce procès n’a d’autre but que de détourner l’attention des troubles qui agitent le pays » !

Dr Mahmoud BEN AMMAR: Célébrons les tares !

Tunisie Soir: « La fiabilité des statistiques en Tunisie est un impératif » (économiste)

Business News: « Faim Zéro » : vers une adaptation à la tunisienne

Gnet: Les lumières de la démocratie et les ténèbres d’Ennahdha

Business News: Le ras le bol de la commission de corruption d’Abdelfattah Amor

Leaders: Al-Iskander Rekik : Etats-Unis, Genève et les pays du Golfe : il renonce à sa carrière, pour lancer un parti politique

Tunisie Numerique: Suspension des travaux de remise en place de la Statue de Bourguiba à Sousse

Meadle east online: Leila Ben Ali; Tunisia’s power-hungry first lady


 

Tunisie: Ben Ali qualifie son procès de « mascarade honteuse de la justice des vainqueurs »


Publié le 19-06-11 à 18:20 Modifié à 18:17
PARIS (AP) — L’ancien président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, dont le procès par contumace s’ouvre lundi à Tunis, a qualifié ce procès de « mascarade honteuse de la justice des vainqueurs qui n’a d’autre but que d’accuser le président d’hier, faute de pouvoir montrer les succès d’aujourd’hui ».
Dans un communiqué transmis à l’Associated Press par son avocat français, Me Jean-Yves Leborgne, M. Ben Ali assure qu’il n’a pas fui son pays. Le 14 janvier dernier, au terme de plusieurs semaines de soulèvement populaire, l’ex-président et sa femme Leïla Trabelsi ont « quitté » leur pays en direction de l’Arabie saoudite où ils se trouvent toujours. Alors que Riyad refuse de l’extrader, l’ex-président assure ne pas avoir fui, mais a en réalité « évité un affrontement fratricide et meurtrier au peuple tunisien vers lequel vont toutes ses pensées ».
Sur le fond, M. Ben Ali « nie avec vigueur les accusations dont on veut l’accabler » et « réaffirme qu’il n’a jamais eu en sa possession les sommes énormes trouvées, paraît-il, dans son bureau et que, curieusement, il n’a pas emportées ». Par ailleurs, « les armes découvertes ne sont pour la plupart que des cadeaux de chefs d’Etat en visite à Tunis. Quant aux produits stupéfiants qu’il aurait détenus, c’est là un mensonge et une ignominie. Que feraient deux kilos de haschich chez un vrai trafiquant? C’est trop ou trop peu ».
Lundi, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis aura à statuer sur deux affaires. La première mettant en cause le couple présidentiel a trait à la découverte dans le palais de Sidi Dhrif, à Sidi Bousaïd, une banlieue nord de Tunis, d’importantes sommes d’argent en devises étrangères et tunisiennes et des bijoux de valeur. La seconde a trait à de la drogue et des armes qui auraient été trouvées dans le palais officiel de Carthage par la commission d’investigation sur les abus et la corruption.
Par ailleurs, Zine El Abidine Ben Ali dément posséder « en France ou ailleurs, des biens immobiliers et des avoirs bancaires » et « nie catégoriquement posséder aucun avoir mobilier ou immobilier en dehors de la Tunisie ». « Si l’on veut rompre avec ce quart de siècle au cours duquel je m’enorgueillis d’avoir conduit la Tunisie, qu’on le fasse en écartant les ragots, en bannissant le mensonge et la diffamation », conclut le président déchu. AP

Tunisie: ouverture lundi du procès de Ben Ali par contumace


Publié le 19-06-11 à 15:50 Modifié à 15:46
TUNIS (AP) — Première du genre dans les annales judiciaires de la Tunisie, le procès très attendu par la population de l’ex-président tunisien Zine El Abidine Ben Ali s’ouvre lundi, un peu plus de cinq mois après avoir été chassé du pouvoir à la suite d’un soulèvement populaire.
Le général Ben Ali, qui a fui le 14 janvier dernier en Arabie saoudite en compagnie de son épouse Leïla Trabelsi, sera jugé par contumace, Riyad n’ayant pas donné suite à la demande d’extradition adressée par les autorités tunisiennes.
C’est le premier d’une série de procès dans lesquels l’ancien homme fort de Tunis et son entourage sont impliqués dans 93 affaires civiles.
Lundi, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis aura à statuer sur deux affaires. La première mettant en cause le couple présidentiel a trait à la découverte dans le palais de Sidi Dhrif, à Sidi Bousaïd, une banlieue nord de Tunis, d’importantes sommes d’argent en devises étrangères et tunisiennes et des bijoux de valeur, une véritable « caverne d’Ali Baba » dont les images montrées à la télévision ont choqué les Tunisiens. Les chefs d’accusation se résument à « accaparement et détournement de fonds publics » et « transfert illicite de devises étrangères ».
La deuxième affaire où seul Ben Ali est impliqué a trait à de la drogue et à des armes trouvées dans le palais officiel de Carthage par la commission d’investigation sur les abus et la corruption mise en place après la chute du régime. L’ex-président devra répondre des chefs de « trafic et détention de stupéfiants à des fins de consommation », « détention d’armes et de munitions » et « non-déclaration de possession de pièces archéologiques ».
Les peines encourues pour chaque délit vont de cinq à vingt ans d’emprisonnement, selon le porte-parole du ministère de la Justice, Kadhem Zine El Abidine.
Cinq avocats ont été commis d’office pour défendre les deux principaux prévenus, les autorités s’étant dites à maintes reprises attachées à assurer les garanties d’un procès équitable.
Un autre conseil, Me Mohammed Rached Fray, désigné par l’Ordre national des avocats dont il est secrétaire général, a « refusé catégoriquement » de plaider pour les accusés, invoquant des « convictions personnelles ». Dans un entretien paru dimanche dans « La Presse », il aussi avancé « une profonde foi aux principes de la Révolution » et son « respect pour les sentiments des Tunisiens » qui, pense-t-il, seront « offusqués » de voir un membre de l’Ordre plaider pour l’ancien couple présidentiel.
Plusieurs défenseurs des droits de l’Homme dont la militante Radhia Nasraoui se sont dits « frustrés » que M. Ben Ali et plusieurs de ses proches soient absents lors de leur jugement « pour les crimes et les torts qu’ils causé aux Tunisiens ». Pendant le soulèvement qui est venu à bout du régime totalitaire de Ben Ali, on estime que plus de 300 personnes ont trouvé la mort.
Un responsable du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Mohamed Adel Ben Ismaïl, a quant à lui évalué la fortune amassée par les clans Ben Ali/Trabelsi au quart de la valeur de l’économie tunisienne.
Ce feuilleton judiciaire sera relayé ultérieurement par 182 autres affaires qui sont de la compétence de la juridiction militaire. Elles portent sur des chefs d’accusation autrement plus graves tels que complot contre la sûreté de l’Etat et homicide, passibles de la peine capitale.
L’avocat français de M. Ben Ali, Me Jean-Yves Leborgne, a cependant contesté les charges retenues contre son client. Dans une déclaration à l’Associated Press, il a assimilé ce processus judiciaire à « une méthode de liquidation politique ». Tout comme son collègue libanais Me Akram Azouri, mandaté lui aussi par l’ex-président, le conseil français ne pourra pas plaider en faveur de son client, la loi tunisienne excluant une telle éventualité en l’absence du prévenu. AP

 

L’ex-président tunisien Ben Ali conteste toutes les accusations


AFP 19.06.2011 | 13:30 |
Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali, dont le procès va s’ouvrir lundi à Tunis en son absence, « conteste vigoureusement » toutes les accusations portées contre lui et espère que son pays « surmontera le chaos », a indiqué dimanche son avocat libanais.
M. Ben Ali « conteste vigoureusement toutes les accusations », soulignant « n’avoir jamais eu en sa possession les sommes d’argent que les autorités affirment avoir découvertes dans son bureau », dans un de ses palais, selon le communiqué publié par Me Akram Azouri.
Le président déchu rejette aussi les accusations de détention d’armes à feu et de stupéfiants. « Ces armes qui ont été prétendument découvertes sont des fusils de chasse et des cadeaux offerts par des chefs d’Etat lors de leur visite en Tunisie », a-t-il affirmé, qualifiant en outre de « mensonge honteux » l’accusation de détention de drogues.
Dans ce communiqué, l’ex-président espère également que son pays « surmontera le chaos et l’obscurité ».
M. Ben Ali est réfugié en Arabie saoudite depuis qu’il a été chassé du pouvoir par une révolte populaire le 14 janvier.
Lundi matin, devant un tribunal de première instance de Tunis, s’ouvrira la première d’une série d’actions en justice intentées contre l’ancien homme fort de la Tunisie, son épouse Leila Trabelsi et son entourage.
Dans ce premier volet des actions au civil, seuls M. Ben Ali et son épouse sont poursuivis, après la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, d’armes et de stupéfiants dans deux palais.
Samedi, un membre anonyme de son entourage avait évoqué une « justice de vainqueurs bâtie sur de fausses accusations » et affirmé que pour M. Ben Ali, ce procès n’avait d’autre but que « de détourner l’attention des Tunisiens des troubles qui agitent le pays ».
Le procès du lundi n’est que le début d’un long processus dont la durée est encore indéterminée, les autorités ayant annoncé que des dizaines de chefs d’accusation avaient été retenus contre l’ex-président et ses proches.
Quelque 300 personnes ont trouvé la mort pendant la révolte de décembre à janvier.

 
 
 
 

A la veille de son procès, Ben Ali conteste les accusations


 

Le président tunisien déchu, dont le procès s’ouvre ce lundi à Tunis en son absence, dénonce un procès visant à «détourner l’attention» des difficultés du pays.

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Alors que la Tunisie s’apprête à juger dès lundi son président déchu Ben Ali par contumace, ce dernier conteste vigoureusement toutes les accusations portées contre lui depuis son refuge, en Arabie saoudite. Dans un communiqué de son avocat libanais diffusé dimanche, l’homme qui a dirigé la Tunisie sans partage pendant 23 ans dénonce un procès qui vise à «détourner l’attention» des difficultés du pays.

Lundi matin, devant un tribunal de première instance de Tunis, s’ouvrira la première d’une série d’actions en justice intentées contre l’ancien homme fort de la Tunisie, son épouse, Leïla Trabelsi, et son entourage. Dans ce premier volet des actions au civil, seuls Ben Ali et sa femme sont poursuivis suite à la découverte de sommes très importantes d’argent, de bijoux, ainsi que des armes et des stupéfiants dans deux palais.

S’il s’était fait très discret depuis sa fuite en Arabie saoudite, le 14 janvier dernier, après un mois d’une révolte populaire durement réprimée, Zine El Abidine Ben Ali a tenu à exprimer son point de vue avant cette première audience. L’ancien chef d’Etat assure «n’avoir jamais eu en sa possession les sommes d’argent que les autorités affirment avoir découvertes dans son bureau». Il rejette également les accusations de détention d’armes à feu et de stupéfiants. «Ces armes qui ont été prétendument découvertes sont des fusils de chasse et des cadeaux offerts par des chefs d’Etat lors de leur visite en Tunisie», affirme-t-il, qualifiant de «mensonge honteux» l’accusation de détention de drogues. Ben Ali espère en outre que son pays puisse surmonter «le chaos et l’obscurité». Samedi, un membre anonyme de son entourage avait déjà dénoncé une «justice de vainqueurs bâtie sur de fausses accusations».

«Fumisterie»

De nombreux Tunisiens déplorent pour leur part que l’ex-président et son épouse, accusée d’avoir accaparé avec sa famille des pans entiers de l’économie tunisienne, ne soient pas présents lundi sur le banc des accusés. Alors que pour certains, comme le journaliste Taoufik Ben Brik, opposant acharné du régime, ce procès sans Ben Ali est une «fumisterie», d’autres, à l’instar de Slah Jourchi, le vice-président de la Ligue des droits de l’homme, le jugement aura quand même «une portée psychologique et politique». Car les Tunisiens veulent, selon lui, «connaître la vérité et voir l’ex-président rendre compte au peuple».

Le procès qui commence ce lundi n’est que le début d’un long processus, dont la durée reste encore indéterminée. Les autorités ont en effet annoncé que 93 chefs d’accusation avaient été retenus contre l’ex-président et des proches, dont 35 seront déférés devant la justice militaire. Ces derniers concernent notamment des accusations d’homicides volontaires ainsi que des cas de torture, passibles de la peine de mort. Quelque 300 personnes ont été tuées pendant la révolte de jasmin, entre décembre et janvier dernier.

Source : « Le Figaro » Le 19-06-2011

Lien : http://www.lefigaro.fr/international/2011/06/19/01003-20110619ARTFIG00048-a-la-veille-de-son-proces-ben-ali-conteste-les-accusations.php


Ben Ali sort du silence


 

Par la voix de son avocat, l’ex-président tunisien, dont le procès s’ouvre lundi, conteste les accusations portées contre lui.

Le président tunisien déchu Zine el-Abidine Ben Ali, dont le procès va s’ouvrir lundi à Tunis en son absence, « conteste vigoureusement » toutes les accusations portées contre lui et espère que son pays « surmontera le chaos », a indiqué, dimanche, son avocat libanais, Me Akram Azouri. Dans ce communiqué, l’ancien président tunisien affirme « n’avoir jamais eu en sa possession les sommes d’argent que les autorités affirment avoir découvertes dans son bureau » de l’un de ses palais.

Le président déchu rejette aussi les accusations de détention d’armes à feu et de stupéfiants. « Ces armes qui ont été prétendument découvertes sont des fusils de chasse et des cadeaux offerts par des chefs d’État lors de leur visite en Tunisie », a-t-il affirmé, qualifiant en outre de « mensonge honteux » l’accusation de détention de drogue. Dans ce communiqué, l’ex-président espère également que son pays « surmontera le chaos et l’obscurité ».

« Justice de vainqueurs »

Zine el-Abidine Ben Ali est réfugié en Arabie saoudite depuis qu’il a été chassé du pouvoir par une révolte populaire le 14 janvier. Lundi matin, devant un tribunal de première instance de Tunis, s’ouvrira la première d’une série d’actions en justice intentées contre l’ancien homme fort de la Tunisie, son épouse Leila Trabelsi et son entourage. Dans ce premier volet des actions au civil, seuls Zine el-Abidine Ben Ali et son épouse sont poursuivis, après la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, d’armes et de stupéfiants dans deux palais.

Samedi, un membre anonyme de son entourage avait évoqué une « justice de vainqueurs bâtie sur de fausses accusations » et affirmé que, pour Zine el-Abidine Ben Ali, ce procès n’avait d’autre but que « de détourner l’attention des Tunisiens des troubles qui agitent le pays ». Le procès du lundi n’est que le début d’un long processus dont la durée est encore indéterminée, les autorités ayant annoncé que des dizaines de chefs d’accusation avaient été retenus contre l’ex-président et ses proches. Quelque 300 personnes ont trouvé la mort pendant la révolte de décembre à janvier.

Source: ” Le Point” Le 19-06-2011

Ben Ali aux tunisiens: « Ce procès n’a d’autre but

que de détourner l’attention des troubles qui agitent le pays » !


 

La Tunisie s’apprête à juger lundi 20 juin son Président déchu Ben Ali, en son absence, tandis que de son refuge en Arabie saoudite, celui-ci a contesté vigoureusement les accusations et dénoncé un procès visant, selon lui, à « détourner l’attention » des difficultés du pays.

Lundi matin, s’ouvrira la première d’une série d’actions en justice intentées contre l’ancien homme fort de la Tunisie, son épouse Leïla Trabelsi et son entourage.

Dans ce premier volet des actions au civil, ce sont seulement Zine El Abidine Ben Ali et son épouse qui sont poursuivis, suite à la découverte de sommes très importantes en argent et en bijoux, ainsi que d’armes et de stupéfiants dans deux palais.

Depuis sa fuite en Arabie saoudite, le 14 janvier, après un mois d’une révolte populaire durement réprimée, Ben Ali était resté très discret. Mais à la veille du procès il a tenu à faire connaître son point de vue.

Ce procès est une « fumisterie »

Dimanche, l’ex-président a « vigoureusement contesté », dans un communiqué de son avocat libanais, toutes les accusations portées contre lui. Et l’homme qui a dirigé la Tunisie sans partage pendant 23 ans a souhaité que son pays surmonte « le chaos et l’obscurité »

La veille, un membre anonyme de son entourage avait dénoncé une « justice de vainqueurs bâtie sur de fausses accusations », affirmant que pour Zine El Abidine Ben Ali, ce procès n’a d’autre but que « de détourner l’attention des Tunisiens des troubles qui agitent le pays ».

De nombreux Tunisiens déplorent pour leur part que le Président et son épouse, accusée d’avoir accaparé avec sa famille des pans entiers de l’économie tunisienne, ne soient pas sur le banc des accusés.

Pour certains, comme le journaliste Taoufik Ben Brik, opposant acharné du régime, ce procès sans Ben Ali est une « fumisterie » et les autorités auraient mieux fait de juger d’abord les membres de l’entourage présidentiel encore en Tunisie.

Un avocat refuse de plaider pour Ben Ali

Pour d’autres comme Slah Jourchi, vice-président de la Ligue des droits de l’homme, le procès aura quand même « une portée psychologique et politique » car les Tunisiens veulent « connaître la vérité et voir l’ex-président rendre compte au peuple ».

Des avocats ont été commis d’office pour défendre Ben Ali. L’un d’entre eux a cependant fait savoir qu’il refuserait de plaider pour l’ex-président.

Dans un entretien au quotidien La Presse, Maître Rached Fray a expliqué sa décision en invoquant notamment « sa profonde foi dans les principes de la révolution » et le fait qu’il est secrétaire général de l’ordre national des avocats.

Des Tunisiens « seraient certainement offusqués de voir un membre de l’ordre national plaider pour Ben Ali et son épouse », a-t-il expliqué, tout en soulignant que les droits de la défense seraient préservés car cinq avocats ont été désignés d’office.

93 chefs d’accusation

Le procès qui commence lundi n’est que le début d’un long processus dont la durée est encore indéterminée. Les autorités ont annoncé que 93 chefs d’accusation avaient été retenus contre l’ex président et des proches, dont 35 seront déférés devant la justice militaire.

Ces derniers concernent notamment des accusations d’homicides volontaires ainsi que des cas de torture, passibles de la peine de mort

D’autres personnes de l’entourage de Zine El Abidine Ben Ali doivent aussi être jugées par la justice militaire. Celle-ci instruit de nombreux dossiers sur des faits s’étant produits pendant le mois qui a précédé la fuite du dirigeant déchu afin de déterminer les responsabilités dans la mort de manifestants.

Quelque 300 personnes ont trouvé la mort pendant cette période. Il s’agit, a expliqué un responsable de la justice militaire, de savoir « qui a tué, qui a donné l’ordre de tuer? »

A Paris, le parquet a par ailleurs ouvert une information judiciaire pour blanchiment contre Ben Ali afin d’identifier et de geler ses biens en France.

Source : « Tunisie Numerique » Le 19-06-2011

Célébrons les tares !


 
Un renversement de table inespéré, qu’est devenue la révolution tunisienne. Vite aux oubliettes, le passé nauséabond, d’avant le 14/01/2011. D’un coup, les morts sont enterrés sous plus de terre, et les survivants des années de braise écartés de vue. Pour le devenir de mémoire. Des harkis et autres arrivistes des salamalecs sont là, de retour, tels des mites qui se sont juste engouffrées dans la guenille populaire, une courte saison.
Le chemin doit se libérer à nouveau, devant les cranes d’œuf, drapés en boites à penser de circonstance. En guise de think tanks. On a assez joué, comme çà, revenons vite aux choses sérieuses ! Des RCDistes de triste mémoire, telles des métastases, réattaquent de partout, dans toutes les entités pondues, afin de structurer et tracer l’avenir. Qui dans le « gouvernement », principal pourvoyeur, parmi les différentes commissions d’investigations des Vérités, dans la Haute Commission de Consécration des Buts de la Révolution et du Changement Démocratique… et autres partis politiques satellites, éclats de la bombe à fragmentation RCD (Omerta dans la Camorra). Minable rédemption !
Le 08 Février 2011, j’ai adressé un dossier me concernant, à la Commission d’Investigation des Vérités. A l’époque de ZABA, sa sœur Hayet a lorgné, comme faisait d’habitude toute la smala, sur un bien immobilier m’appartenant, dans la ville d’Eljem, après adjudication immobilière, au tribunal de première instance de Mahdia, en date du 10/01/2005.
M’ayant contacté et menacé à deux reprises, en 2006, par l’entremise d’une carpette de la ville, travaillant à sa solde, et ayant échoué à me convaincre de lui laisser ma propriété pour des prunes, la guenon assena que je ne pouvais plus rien espérer. Et ce fut fait : le 02/06/2010, je perdais le procès, au tribunal d’appel de Monastir, intenté par la partie adverse, me dépouillant de ce que je lui avais acheté, sous décision de justice, 5.5 années auparavant. C’est que pour cette propriété, j’avais vendu tout ce que je possédais, en héritage de mes parents et dépensé des économies de 30 ans. Qu’elle ne fut ma joie, quand je reçois, le 28 Mai 2011, la tant attendue missive de la Commission, m’assurant que ma doléance relevait de la justice. En 2 lignes. Un débile mental n’aurait pas mieux excrété. Que Dieu nous épargne toute imprécation de juges véreux, qui devraient eux-mêmes passer en justice, le plus tôt possible. Le nettoyage doit s’accélérer, dans les domaines de la vie sociale, pour que s’installent paix, respect et sécurité.
La Haute Instance Indépendante des Elections, la toute dernière, semble nous pérorer le contraire, du moins la concernant. Je voudrais le croire. On attend qu’elle soit une porte d’entrée,
vers le réel vif du sujet, que nous attendons. Car il sera de son ressort d’organiser et surveiller, toute l’opération électorale du 23 Octobre 2011, des membres de l’Assemblée Constituante, dont l’objet sera, entre autres, de rédiger la nouvelle constitution du pays, socle de notre IDENTITE commune, d’installer un gouvernement intérimaire et une justice de transition.
J’ose espérer qu’il en sera ainsi, et davantage, si toutefois les pourfendeurs lui foutaient la paix, car il faudrait qu’elle se charge de tous les scrutins futurs : législatif, (présidentiel ?), des collectivités locales, préfectorales, délégataires et autres managériales du service public, tels les pédégés(PDG) et les postes à responsabilité. Qui parmi la masse, ne puisse reconnaitre, distinguer et dénoncer le zingage de faux jetons ? Les castrats de l’ex RCD sont visibles de loin. On les connait et reconnait !
ESSEBSI me rappelle Narguilé ! Cette pipe-à-eau, qui raisonne en yoga enfumé. Encensé. Que peut-on rêver de mieux ? C’est que l’enivrement endort la comprenette, et par delà, l’effort de l’intellect. La curatelle ne pouvant être que plus accommodante, libérant le terrain devant des zigs, en phallus permanent. Même si politiquement hongres, il y a si peu.
On ressasse en cœur, que notre première priorité est la paix sociale, qui permettrait le retour au travail, des exilés, des émigrés, des touristes et autres investisseurs. Personne ne peut dire le contraire ! Mais la discordance résiderait dans l’outillage d’y parvenir. Car, encore et toujours, on assène les anciennes recettes : La police, la Garde nationale et l’armée doivent, avec l’aide de « tous », faire régner ordre, calme et sérénité. Et que pouic donc ! Parce que, partant, les choses ne font qu’empirer. La recette est celle de Zinoche et Zinochette.
Tout cela, parce qu’on dévie le débat de sa voie, celle réclamée par la Révolution. Celle enfin, de la confiance que devraient accorder les damnés à la tutelle du pouvoir. Depuis des siècles, l’Homo Sapiens Sapiens, ne vit plus dans la jungle. Mais ne tolère la coexistence que si elle est régie par un consensus. Un bail commun, comme pour tout phalanstère. Quand les droits sont garantis, dans le réel, il n’y a de choix que de se soumettre aux devoirs. Où est-ce qu’on est de cela, actuellement ?
Des tribunaux continuent à trainer des casseroles, d’autres demeurent sous tutelle, grippés par la gangrène habituelle. Récemment encore(un exemple), monsieur Samir FERIANI, haut fonctionnaire de police, dénonçant la promotion, par le « président provisoire de la république », d’un tueur en herbe de la troupe(des faits d’arme contre la jeune révolution), et autres eunuques réalisations, s’est vu braqué et enlevé en pleine rue à Tunis, puis embastillé, avant même d’être jugé. Le tout à la James Bond. On l’accuse de tous les maux. C’est une loi « BENAVI », selon laquelle, quand vous êtes accusé, vous êtes coupable, jusqu’à ce que vous prouviez vôtre innocence. Surtout si vous transgressez l’Omerta. Je constate cependant, que monsieur Farhat RAJHI, l’ex-ministre de l’intérieur, a eu droit à une promotion professionnelle, suite sans doute à la bourrasque qu’il a récemment induite. Des accusations saugrenues sont énoncées à l’encontre de ZABA, au lieu et place des plus percutantes, que nous attendons tous impatiemment, telles celles de crimes de tortures, d’assassinats et de traitrises, passibles de passage à trépas, partout sur le globe. Pardi docteur, avant de parler de choses de la Loi, il est nécessaire de demander l’avis d’un coiffeur d’œuf du domaine. Un docteur en médecine n’y comprendrait pas grand-chose (vous pouvez constater cela dans tout ce qui se prépare pour le pays. Les médecins, çà doit se cantonner dans les hospices). Même pour les sections régionales de l’Instance Indépendante des Elections, cela devrait se restreindre aux habituels factotums et lèches, ayant accointance avec la « justice ». Y aura-t-il enquêtes préliminaires sur le passé des
préposés ? Ou c’est la comprenette paresseuse, dans une Tunisie en marche. Tout dépendra du sens, qu’on voudrait imprimer.
Je le répète depuis des années : pour que la paix s’installe, il est impératif d’arrêter de ripoliner, et de s’en remettre à la logique de la pensée : LIBERER LA JUSTICE. La matraque n’a de justification, qu’après instauration de la légalité, garantie par une justice intègre et indépendante.
Gabelous ou keufs, n’auraient droit de cité, que face à des hors la loi, des forbans. Là où des magistrats sont en charge, les cognes ne peuvent être qu’outils exécutifs des décisions. Ni plus, ni moins. Point d’interférence donc ! Les pouvoirs, au nombre de 4(législatif, judiciaire exécutif et journalistique) n’ont de choix que d’être séparés et indépendants les uns des autres.
Aujourd’hui, ce sont les mass médias, certains depuis toujours, même dans un monde soumis, conjuguent leurs efforts, en artillerie intellectuelle, dans celui libéré,
semant la chiasse parmi les sangsues. D’autres, naguère flagorneurs de harkis puissants, semblent ébaucher un rétablissement. A chacun de faire la part des choses.
Alors que l’avenir social, économique et politique du pays reste à définir, avec la société, les moyens de contact, à leur tête télés et radios, demeurent l’apanage de lèches de ZABA, reliques qui ont vite retourné casaque, s’échinant désormais, non sans succès parfois, à inculquer à la plèbe, qu’ils sont des activistes de 1ère, contre le dictateur déchu, alors que sans lui, ils n’auraient jamais existé. Ils le lui rendaient bien d’ailleurs, eux qui avaient l’exclusivité et plein de facilités, comme tous les « capitalistes » en herbe, du pays, dont beaucoup semblent avoir pris la poudre d’escampette, en même temps ou avant ZINOCHET en chef. Mohamed VI, une autre sangsue arabe, les a invités à investir de leur rapine, « chez lui ». S’il va perdurer, il aura beaucoup d’oseille araboide, parce que plusieurs de ses semblables vont se déverser dans son salon. L’Arabie Saoudite du Serviteur, est bientôt en surbooking, en morts et vivants : il y a déjà Aidé Amin DADA, ZINOCHE de Zinochette, Ali Abdallah Salah etc. A qui le tour ? Au camélidé Kadhafi, à la grue ASSAD ou au hibou de Bahreïn ?
A quand la libération des ondes et fréquences, pour la naissance de relais d’expression d’idées et programmes électoraux, alors que les échéances approchent et les gens s’inquiètent, ne connaissant ni partis politiques, ni personnalités publiques ?
SOMMES-NOUS TOUS SOURDS, OU SEULEMENT LES DETENTEURS DU POUVOIR TEMPORAIRE, QUI SEMBLENT PERDURER ? SANS MOUVEMENT ?
Tôt ou tard, on célèbrerait les tares de notre triste et loufoque histoire, à la fois. En Tunisie, ayant déjà fini la réalisation des objets de la révolution, on s’est déjà attelé à la remise sur scelle des statues équestres bourguibiennes. Notre gringalet « combattant suprême », ne pouvait mieux grandir, du haut de son 1,60 mètre.
Là, C’est une autre histoire.
RABAM
(Dr Mahmoud BEN AMMAR)

« La fiabilité des statistiques en Tunisie est un impératif » (économiste) .


 

L’institut National de la Statistique (INS) vient de récuser les accusations qui lui ont été adressées, concernant la falsification des statistiques officielles, suite à la publication par le ministère des affaires sociales, d’un taux de pauvreté en Tunisie, de 24,7, pc.

L’INS avait publié dans son dernier recensement réalisé en 2004, un taux de pauvreté de 3,8 pc, ce qui ne correspond pas à la situation précaire, vécue par des milliers de familles tunisiennes.

Cette réalité a été à l’origine du déclenchement de la révolution du 14 janvier, au cours de laquelle les tunisiens ont revendiqué plus de dignité et de liberté.

Hafedh Zaafrane, expert international en économie a indiqué à l’agence TAP, que les différents qui se posent entre le ministère des affaires sociales et l’INS, concernant la fixation du taux de pauvreté, n’ont pas de lieu d’être, étant donné qu’il existe plusieurs définitions de la pauvreté.

M.Zaafrane , consultant auprès de la Banque mondiale et d’organisations internationales, a expliqué que le concept adopté par l’INS, est celui de la pauvreté financière. Le seuil de pauvreté est fixé, selon une technique qui se base sur des enquêtes sur les dépenses des ménages.

La méthodologie en vigueur lui apparaît plutôt « raisonnable » pour établir un seuil de pauvreté. L’INS l’a adoptée depuis 1980 et a fixé en 2004, le seuil de la pauvreté à un revenu de 400 dinars par an, par personne, soit près d’1 dinar par jour.

Vu la complexité de la question de la pauvreté, l’expert a convenu que des méthodologies différentes sont suivies dans d’autres pays.

Le ministère des affaires sociales a toutes les prérogatives, a-t-il relevé, pour réaliser des statistiques dans les domaines sociaux dont il a la charge. Le département s’est, ainsi, basé sur les listes des familles nécessiteuses ( 185 mille familles après la révolution du 14 janvier), ainsi que sur le nombre de personnes détentrices de cartes de soin gratuites et à tarification réduite, dont le revenu est inférieur au SMIG. Le décompte a, aussi, pris en compte les bénéficiaires de pensions inférieures au SMIG, versées par les caisses de sécurité sociale.

L’expert international a estimé que la polémique autour du taux de pauvreté est un phénomène démocratique, étant donné que les régimes démocratiques se caractérisent par une diversification des concepts et des approches.

Concernant les publications de l’INS, l’expert a souligné  » il n’y a aucun doute sur l’honnêteté de ses agents, mais j’ai cependant une grande réserve quant à la crédibilité de cette institution qui n’est pas indépendante « .

Pour garantir la fiabilité des statistiques en Tunisie, il a mis l’accent, dans ce contexte, sur l’impératif de l’indépendance des statistiques en Tunisie, non seulement aux niveaux technique et scientifique mais aussi aux niveaux réglementaire et juridique.

Il a proposé de suivre l’évolution du taux de pauvreté tous les deux ans au lieu de cinq ans, tout en veillant à élargir l’échantillon pour inclure toutes les délégations et pas seulement les districts, ce qui contribuera à déterminer les indicateurs de la pauvreté en Tunisie avec plus de précision.

Source : « Tunisie Soir » Le 19-06-2011

« Faim Zéro » : vers une adaptation à la tunisienne


« Si, à la fin de mon mandat, tous les Brésiliens ont de quoi manger trois fois par jour, j’aurais accompli la mission de ma vie. » C’était l’espoir le plus cher de Luiz Inacio Lula da Silva, dès son élection pour le poste de président de la république brésilienne. Pour ce faire, l’ex président a élaboré toute une stratégie sociale et politique baptisée « Faim Zéro »pour sauver 45 millions de personnes (le quart de la population) de la pauvreté. En bref, ce programme, qui associe les trois niveaux du gouvernement à savoir l’Etat fédéral, gouvernements des Etats, communes ainsi que la société civile, comprend plusieurs phases dont la plus importante est celle de la « Bolsa Familia » ou en français « Bourse Famille ». Il s’agit d’un programme de redistribution des revenus qui unifie la « bourse école », la « bourse alimentation », la « carte alimentaire » et « l’assistance gaz ». Les familles reçoivent ainsi des allocations variant entre 10 et 100 dollars, s’ils garantissent le maintien de leurs enfants dans les réseaux d’enseignement, être à jour avec le calendrier des vaccinations, participer aux examens pré-natals, aux activités d’orientation nutritionnelle, aux programmes d’alphabétisation et aux cours de formations professionnelles. Cette politique publique, que nous y reviendrons avec plus de détails, était le thème d’une rencontre organisée vendredi 17 juin 2011 entre le ministre des affaires sociales, Mohamed Ennaceur, et l’ambassadeur du Brésil en Tunisie Luiz Antonio Fachini Gomes. Selon l’ambassadeur du Brésil, le gouvernement tunisien qui présente plusieurs similitudes avec la république brésilienne, est entrain d’étudier la possibilité d’adaptation de cette politique avec le contexte tunisien. Le dénouement sera pour bientôt, en attendant, la république du Brésil propose son assistance technologique pour le développement des projets agricoles en Tunisie, en mettant à la disposition de la Tunisie ses meilleures compétences dans le domaine.

Source: “Business News” Le 19-06-2011

Les lumières de la démocratie et les ténèbres d’Ennahdha


 

Parce qu’elle est le moyen d’exercer sa souveraineté chèrement conquise dans le sang, la démocratie est pour les Tunisiens l’un des objectifs inaliénables de la révolution de ce peuple avide de liberté et de dignité qui ne désire qu’une chose ; le contrôle du pouvoir par les citoyens, une des plus simples, sinon la plus simple des conceptions de la démocratie, une conception qui veut que le pouvoir reflète la volonté de la majorité des citoyens. Dans une démocratie, le citoyen est le point de départ et il a la possibilité de prendre lui-même des décisions de fond à la majorité des voix, la loi serait l’affaire de tous et non plus d’un seul homme, donc plus d’égalité, quand à la liberté, il y en a tellement maintenant que souvent on vient à en abuser. Par la démocratie, nous les Tunisiens on croit être mieux gouverner, mais qui sont ceux qui ont les prérogatives de nous gouverner! Une dizaine de partis politiques se bousculent pour apprivoiser la sympathie des Tunisiens, au sein de cette myriade de partis politiques deux courants s’affirment plus que les autres, un courant progressiste guidé par le PDP et un courant islamiste guidé par Ennahdha, ces deux courants politiques traduisent en substance le clivage dans la société tunisienne entre conservateurs et progressistes. La révolution n’a pu être possible si ce n’est l’esprit progressiste qui animait la majorité des Tunisiens, un progressisme qui nous a apporté l’émancipation de tout un peuple et ainsi prendre sa destinée en main, c’est cet esprit du changement qui a forgé les convictions d’aller jusqu’au bout, jusqu’à la victoire du 14 janvier, un progressisme qui a révolutionné notre citoyenneté, de celle passive et inerte vers une nouvelle éclairée et active, le progressisme, c’est aussi la libération des individus et de leur donner le droit de choisir librement leur chemin, la spontanéité de la révolution tunisienne et l’absence de leader prouve ce constat de liberté individuelle retrouvée. À ce point, on se demande, le conservatisme qui maintenant prétend au pouvoir à travers le parti d’Ennahdha, ou était il le 14 janvier ? Les conservateurs étaient toujours un frein au progrès, le tort de la pensée conservatrice est de décider pour autrui, quoi faire quoi ne pas faire, elle ne nous permet pas d’exprimer son libre-arbitre, être conservateur c’est être un suiveur, un subordonné à qui on décide à sa place, la plus part de temps on ne décide rien, c’est l’immobilisme. Cette pensée réclame qu’on conserve les hommes comme on conserve les tomates dans les boites, le conservatisme ne se rallie qu’à une liberté individuelle limitée alors que les progressistes défendent une liberté individuelle épanouie sans laquelle le changement mélioratif qu’a connu la Tunisie n’aurait jamais eu lieu. En islam politique, il y a un consensus qui stipule que se rebeller sur les tyrans est un péché, on doit donc obéir à celui qui nous gouverne même s’il est un dictateur, ainsi conserver dans l’Etat jusqu’à nouvel ordre, rester dans l’inaction et suivre les consignes des guides religieux, accepter son sort de gouverné aliéné, sont toutes les caractéristiques requises d’un bon citoyen selon la vision conservatrice. Autrement dit, avec Ennahdha, il n’y aura pas de rupture avec le passé, elle prône le même modèle de gouvernance que celui de ben Ali, un modèle basé sur la peur, la limitation des libertés et l’inflexibilité des dirigeants, d’ailleurs l’attitude d’Ennahdha sur les questions de la date des élections et le pacte républicain en est bien une preuve. Le changement, la réforme et l’innovation ont toujours fait défaut chez les conservateurs, la cause, c’est leur attachement nostalgique aux temps révolus et l’admiration romantique pour le passé, par contre le camp des progressistes n’ont jamais été hostiles ni au changement ni à l’évolution, malgré les tentatives d’étouffement faites par les conservateurs, ils avaient toujours eu gain de cause, il en était ainsi en 1860 et 1956 et il en sera du même en 2011.

 

Source: “Global Net” Le 19-06-2011

Le ras le bol de la commission de corruption d’Abdelfattah Amor


Ce n’est pas fortuit si la commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversations (CICM) commence à avoir ras le bol de la lenteur des procédures judiciaires dans les affaires transmises à la justice. Des 137 affaires, dont 52 contre l’ancien président, transmises à la justice depuis le 23 février, l’affaire du palais de Sidi Dhrif sera la première à être examinée lundi20 juin 2011 par un tribunal !! Le président de la commission, Abdelfattah Amor, s’est certes limité ce matin du samedi 18 juin 2011 lors d’une conférence de presse, à remercier les procureurs de la République de Siliana, Jendouba et Médenine d’avoir donné suite aux requêtes de la commission sur les issues des dossiers qui leur étaient transmis. Pour les autres dossiers, il a plutôt annoncé que ‘la commission attend encore les réponses des sphères de la justice’, tout en fournissant un tableau indicatif des 137 affaires transmises à la justice depuis le 23 février. Mais, signe de cette impatience, Abdelfattah Amor a de nouveau appelé le ministre de la Justice, patron du ministère public, à plus de célérité dans l’examen de ces dossiers. Au fait, cet appel réédite celui lancé par le même Amor le 8 juin dernier à Hammamet dans son intervention au colloque ‘Quel modèle de développement pour la Tunisie de demain ?’. Il rejoint les propos exprimés par le professeur Néji Baccouche dans une émission de Nessma TV, diffusée la semaine dernière, en rapport avec cette justice transitionnelle. Les membres de la commission trouvent ‘trop lent’ le train avec lequel se déroulent les procédures. ‘Ce n’est pas normal que la première affaire ne passera que ce lundi devant la justice. Le peuple a besoin de croire au bon déroulement du processus’, disent-ils. Finis donc les temps de répit, les membres de la commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM) contre-attaquent et essaient de faire-valoir le bien fondé de leur œuvre, en étalant un aperçu de leurs activités. M. Abdelfattah Amor a précisé que la liste des affaires est disponible sur le site de l’instance : ‘www.cicmtunisie.com’. Par ailleurs, le tribunal administratif a rejeté le recours intenté par un groupe d’avocats contre la nomination de M. Abdelfattah Amor à la tête de la commission nationale d’investigation sur les affaires de corruption et de malversation (CICM). Cette décision a été prononcée le 15 juin. En guise de commentaire, le Doyen Amor s’est permis de narguer ses contestataires en qualifiant son institution de ‘tête d’acier picoré par des oiseaux !’. L’action de la commission ne se limite pas à la lutte contre les actes de corruption, elle fait également des recommandations au gouvernement en matière de lutte contre la corruption, elle a ainsi proposé de mettre en place une loi-cadre et une structure permanente pour veiller à la bonne marche dans ce domaine. La loi-cadre comporte aussi des incitations à la dénonciation en proposant de ‘limiter au recours civil des infractions de ceux (acteurs, victimes ou témoins) qui s’auto-dénoncent’, à condition que les poursuites ne soient pas encore entamées. Me Imed Belkhamsa, membre de la commission, a précisé qu’aussi bien ‘le droit comparé que la législation tunisienne comportent de telles approches. Cette dénonciation renfloue les caisses du pays’. Pour enrichir ses travaux, la commission ‘compte organiser un colloque international en septembre sur le thème de la corruption, des malversations et des passe-droits avec la participation de 15 experts internationaux ayant travaillé sur ces problématiques. 150 hauts cadres tunisiens assisteront aux travaux de ce colloque. Ces cadres appartiennent aux secteurs les plus touchés par les risques de malversation. La société civile y sera, elle aussi, représentée’.

Source: “Business News” Le 19-06-2011

Al-Iskander Rekik : Etats-Unis, Genève et les pays du Golfe : il renonce à sa carrière, pour lancer un parti politique

L’abord agréable d’un golden boy new-yorkais et le verbe arabo-musulman moderniste puisé au fond du terroir bien de chez-nous, Al-Iskander Rekik, fils de chauffeur de louage et d’une mère éducatrice, s’investit pleinement dans la transition démocratique. A la tête du parti l’Alliance nationale pour la paix et la prospérité (ANPP) qu’il a fondé avec des camarades partageant les mêmes idéaux, il introduit une note moderniste de communication politique qu’il entend être la plus sincère possible et surtout des idées très claires.

Pendant ses années d’études aux Etats-Unis, il s’était déjà engagé dans les rangs d’Amnesty International, au sein de la communauté arabo-musulmane de Washington et les mouvements d’étudiants musulmans. Ami personnel du fils de Mahatir Mohamed, premier ministre et artisan de la réussite de la Malaisie, il suivra de prés cette transition et en appréciera la pertinence. Etabli en Tunisie après de longues années aux Etats-Unis, en Europe, dans les pays du Golfe et des missions partout en Afrique et en Asie, il avait hissé sur ses épaules, vendredi 14 janvier, devant le ministère de l’Intérieur, son ami Me Raouf Ayadi (CPR) pour s’adresser aux foules.

Interview-récit de son parcours, de son parti, de son programme et des premières décisions qu’il prendrait si, le 24 octobre, il serait porté chef du Gouvernement.

Quel a été votre parcours?

Je suis issue d’une famille modeste de Sfax qui sue pour gagner son pain quotidien. Mon père était en effet chauffeur de louage alors que ma mère (Dieu la bénisse) était surveillante. Ma mère, dans l’enseignement, nous a accordé tout l’intérêt qu’il faut pour persévérer et réussir dans nos études, surtout moi, l’ainé du trio. J’ai ainsi obtenu brillamment mon bac Math-technique avec à la clé une bourse aux Etats-Unis pour des études d’ingénieur.

Au fait, j’avais en tête de devenir pilote mais, finalement, c’est dans l’ingénierie que j’ai atterri et j’ai suivi un parcours en génie industrielle et pétrochimie.

Je me rappelle très bien de ma vie universitaire répartie entre les études et le travail pour survivre. J’ai pu même me marier en 1987 avec mes économies personnelles, alors que je n’avais que 22 ans.Même mon père était en ce moment-là en faillite suite à l’échec d’un petit projet qu’il venait de monter. Mon gendre a accepté d’accorder la main de sa fille à un étudiant dont le père était en faillite. Je ne saurai que lui être reconnaissant pour cette confiance. De toutes les façons, ce n’était pas l’unique charge que j’assumais. L’année suivante, ma sœur cadette m’a rejoint aux Etats-Unis, vite rejointe l’année d’après par le benjamin de la famille. Par ailleurs, ma première fille, Maryem était née en 1988 alors que la seconde, Asma, en 1990. Donc, en cette année (1990), j’étais déjà responsable d’une famille de six personnes (mon couple, mes deux filles, mon frère et ma sœur). J’avais à subvenir à leurs besoins et à réussir mon Master.

Après les petits métiers de l’université, (j’avais notamment participé aux enchères des voitures d’occasion contre une commission s’élevant alors à 200 $/voiture), ma première véritable expérience professionnelle avait eu lieu en 1990 avec une société française de forage au Texas. Mais elle s’était arrêtée deux ans plus tard et j’avais décidé en 1992 de rompre avec le statut d’employé.

Fort de mes qualifications en ‘Business administration’ et ‘management’, j’ai commencé depuis 1992 à mettre sur pied des entreprises aux Etats-Unis et contribué en tant qu’expert à des projets pour la Banque mondiale, le fonds mondial de secours (World Relief Fund) et quelques Ambassades Arabes a Washington.

En 1995 je me suis installé au Koweït ou J’ai mené divers projets pour les pays du Golfe, notamment pour le compte des gouvernements du Koweït, des Émirats Arabes Unis et du Qatar, ainsi que pour de nombreuses missions diplomatiques. J’ai par ailleurs organisé de nombreuses campagnes marketing, et conduit de nombreux missions éducatives et programmes de formation en Chine, au Kenya, en Tunisie et en Suisse pour des étudiants et les hommes d’affaires en management, en gestion de ressources humaines et en leadership. Enfin, j’étais à la fois l’homme d’affaires et l’expert.

Comment s’est opéré votre retour en Tunisie ?

Deux facteurs ont été derrière mon retour en Tunisie en 2003. D’une part, les événements du 11 septembre 2001 ont influé sur ma position aux Etats-Unis. J’ai du ainsi vendre ma participation dans une entreprise de Télécommunication et de Marketing ayant une présence à Houston et à Orlando en Floride, ainsi qu’à Genève, en Suisse, pour venir m’installer en Tunisie. D’autre part, et c’est ce qui avait définitivement scellé ma décision, mes filles grandissaient. Je tenais à ce qu’elles vivaient leur métamorphose sociale en Tunisie. J’avais peur pour elles. Je tenais à ce qu’elles s’imbibaient de cette culture tunisienne avec ses valeurs et son essence spirituelle. Je ne les voyais réussir dans la vie sans ce passage tunisien, obligatoire à mes yeux. Ce furent ces deux raisons qui étaient derrière mon retour en Tunisie en 2003. Certes, je ne me suis pas vraiment installé en Tunisie. En tant que ‘strategic planner’, j’ai supervisé plusieurs projets, notamment à Abou Dhabi. Mais, je suis tranquille pour mes filles, elles ont pu accéder aux acquis culturels fondamentaux dans leur éducation. Elles sont certes rentrées aux Etats-Unis après leur Baccalauréat mais, comme des jeunes filles posées respectant les valeurs arabo-musulmanes de leur culture d’appartenance.

Pourquoi avez-vous créé l’ANPP ?

J’ai omis de vous dire que depuis mes premières années aux Etats-Unis, j’étais militant avec l’Union des Etudiants Musulmans et la Ligue des Jeunes Etudiants Arabes. J’avais noué des relations avec des étudiants de diverses nationalités, notamment des Malais. Ils étaient près de 25.000 Malais alors que les Tunisiens n’étaient que quelques centaines. Ces Malais m’avaient impressionné par leur apport dans l’édification de leur pays. Mes amis d’université y ont largement contribué. Ils occupent aujourd’hui des postes importants. J’étais par ailleurs ami avec le fils du leader Mahatir Muhamed.

 

A la fin de mes études universitaires, J’ai milité dans les rangs d’Amnesty International, au sein de la communauté arabo-musulmane de Washington où nous avions lutté pour défendre les prisonniers politiques et les victimes de la torture en Tunisie et dans toutes les Pays Arabes. J’ai du bien-sur utiliser un pseudonyme pour éviter les réactions de la dictature pendant les années de plomb.

Mais une fois de retour en Tunisie, et armé de mes convictions démocratiques, je ne pouvais survivre longtemps en feignant d’ignorer la dictature qui m’entourait. Même le travail ne me permettait plus de tout oublier. Je sais pertinemment que j’ai réussi dans la vie. Mais que valait ma réussite matérielle alors que je ne parvenais pas du tout à m’exprimer. J’étais un être humain handicapé de sa pensée libre et j’avais décidé de retourner aux Etats-Unis pour quelques années durant l’été précédant la révolution.Au moins, je serais auprès de mes filles.

Et, à la surprise générale, la révolution éclatait. J’étais alors aux premiers rangs, le 14 janvier. Ce jour-là, j’avais porté M. Abderraouf Ayadi (CPR) sur mes épaules pour qu’il s’adresse à la foule devant le ministère de l’Intérieur.

Après la chute du régime de Ben Ali, je me sentais dans le devoir de rendre service à mon pays pour l’aider à accéder au rang des pays démocratiques. Surtout que j’étais en possession des éléments fondamentaux pour réussir en politique : d’abord, la volonté de servir son pays et les idées pour concrétiser. Ensuite, le temps car la politique accapare ; Et moi, j’étais pratiquement à la retraite. Enfin, les possibilités financières, indispensables en politique. Ce serait de l’ingratitude envers son pays que de ne pas chercher à faire valoir ses idées dans un parti pour quelqu’un dans ma situation. C’est la raison pour laquelle, j’ai participe à la création de l’Alliance nationale pour la paix et la prospérité (ANPP).

Quelles sont vos relations avec la mouvance islamique ?

Je tiens d’abord à préciser que je suis un musulman pratiquant et que j’essaie de faire prévaloir les normes d’excellence dans ma vie, même dans le cadre de ma lutte quotidienne contre les divers appels au mal et à la nuisance. Le respect des valeurs est d’une importance capitale pour moi. Je ne suis certes pas un saint mais je me sens très attaché à Dieu et j’essaie de parvenir autant que possible à la correction dans mon comportement. Ceci ne m’a certes pas empêché de m’attacher aux valeurs de liberté dans ma famille. Ainsi, deux de mes filles portent le voile alors que deux autres ne le portent pas. Je respecte le choix de chacune d’elles.

En politique, je prône également la correction et j’encourage ceux qui défendent les valeurs. Notre société est musulmane. Je n’approuve donc pas les propos qui essaient d’instaurer une différence entre musulman et islamiste. Une telle différence nuit à la société et n’aide qu’à installer du flou dans les esprits. Je respecte toutefois toutes les idéologies mais je suis plus proche de celles qui se réfèrent à notre identité Arabo Musulmane. Pour ce qui est d’Ennahdha, je considère que ce mouvement a bien milité contre Ben Ali. Il a même consenti beaucoup de sacrifices. Nous avons avec lui certaines similitudes mais, aussi, des points de divergence.

Si vous êtes porté chef du gouvernement, le 24 octobre, quelles sont les premières décisions que vous prendriez?

Je suis convaincu que l’Armée Nationale doit être la dynamo du processus de développement, non pas uniquement en œuvrant à garantir la sécurité et la quiétude des citoyens mais, aussi, en contribuant activement à la formation des ressources humaines nécessaires pour l’essor économique. Donc, la première mesure à annoncer sera d’appeler les jeunes diplômés chômeurs à rallier l’Armée pour une durée de deux ans afin d’enrichir leur formation scolaire et universitaire à travers le développement de leur savoir-faire professionnel et leur potentiel citoyen. Une telle décision aidera dans l’absorption du chômage et le développement du potentiel créateur du pays. Une rétribution financière sera bien-sur accordée à ces jeunes. Mais, ce que la jeunesse gagnera essentiellement, c’est plutôt au niveau du savoir-faire et de la personnalité.

En plus d’une telle décision dans le sens du processus révolutionnaire, plusieurs domaines nécessitent des interventions immédiates pour les remettre sur la voie. Le potentiel humain de la Tunisie a besoin d’essor pour stimuler la croissance avec comme slogan ‘l’efficacité au service de la patrie’. Lequel slogan se concrétise par, d’une part, un programme de formation intensive dans l’administration pour lutter contre la bureaucratie

Et, d’autre part, par l’envoi de 20.000 étudiants pour des Masters à l’étranger à la recherche d’un transfert technologique. Il faudrait aussi restructurer le système bancaire pour qu’il soit au service du développement. Il faudrait également donner de l’élan à l’action municipale et à celle du tissu associatif pour la mise en place d’une gestion participative de la communauté. Il faudrait enfin penser au développement durable en plantant un million de pieds d’oliviers et un million d’arbres fruitiers afin d’arrêter l’avancée de la désertification. D’autres mesures seront décidées dans des concertations régionales et de jeunesse pour choisir les programmes de lutte contre le chômage et le déséquilibre régional.

Source: “Leaders” Le 19-06-2011

Suspension des travaux de remise en place de la Statue de Bourguiba à Sousse

Suite à la décision du conseil municipal de Sousse qui consiste à suspendre les travaux de la remise en place de la Statue de Bourguiba au plein centre ville de Sousse, plusieurs citoyens ont défié cette décision et ont repris les travaux le samedi pendant la soirée.

Ce matin, les autorités municipales ont abandonné définitivement ce chantier et ont appelé aux respect de ces mesures.

Cependant plusieurs appels circulent dans les réseaux sociaux à éviter la sédition qui peuvent toucher les citoyens de Sousse et de Monastir suite à ces actions formelles.

Source : « Tunisie Numerique » Le 19-06-2011

Leila Ben Ali; Tunisia’s power-hungry first lady


 

Tunisia’s former first lady: from hairdresser to becoming country most powerful — and maybe hated — woman.

Leila Trabelsi, who goes on trial in absentia Monday with her deposed husband Zine El Abidine Ben Ali, was a secretary and hairdresser before becoming Tunisia’s most powerful — and maybe hated — woman.

Widely despised for years before a popular uprising that drove the former first couple from the presidential palace at Carthage, Trabelsi and her family were able to lay their hands on entire sections of the Tunisian economy.

Shortly before taking power in the 1987 coup that toppled Tunisia’s first post-colonial leader Habib Bourguiba, Ben Ali is said to have told Trabelsi: « Soon we will be in Carthage ». It is a promise he kept.

After 23 years in power in which they were able to amass a vast fortune, the couple fled to Saudi Arabia on January 14, defeated by a weeks-long popular uprising that cost 300 lives.

Born in 1957 to a dried fruit seller, Trabelsi qualified as a secretary and also worked as a hairdresser and a florist in Paris. Her love of parties reportedly gave her the nickname « Leila Gin » after her favourite drink.

Two relationships propelled her towards the heights of power after a three-year marriage to Avis director Khelil Maaouia.

The first was an affair with Farid Mokhtar, a powerful industrialist and brother-in-law of the prime minister at the time, who opened the doors for her to the high society of Tunis.

Then in the 1980s she became the mistress of Ben Ali, 21 years her senior, while he was still interior minister. She became his second wife after he became president in 1999 but held on to her maiden name.

Described as ambitious and ruthless, the woman from a working class suburb of Tunis is called « The Regent » in a hard-hitting book by Nicolas Beau and Catherine Graciet that says she and her family systematically snapped up the country’s assets.

Tunisian disdain towards Ben Ali’s extended in-law family was referred to in various US diplomatic cables released on WikiLeaks, where they are called a « quasi mafia ».

« Tunisians intensely dislike, even hate, First Lady Leila Trabelsi and her family, » said one.

« In private, regime opponents mock her; even those close to the government express dismay at her reported behavior.

« Meanwhile, anger is growing at Tunisia’s high unemployment and regional inequities. As a consequence, the risks to the regime’s long-term stability are increasing. »

Another said: « Ben Ali’s wife, Leila Ben Ali, and her extended family — the Trabelsis — provoke the greatest ire from Tunisians.

« Along with the numerous allegations of Trabelsi corruption are often barbs about their lack of education, low social status, and conspicuous consumption. »

The anger exploded in the riots that toppled the couple, with property of the Trabelsi family attacked and destroyed.

There were claims Leila Trabelsi took tonnes of gold from the central bank before catching a plane to Saudi Arabia, which has not responded to calls for her extradition to face charges of corruption.

Three days after the fall of Ben Ali, his last prime minister Mohammed Ghannouchi said he had the « impression » the first lady had started to run the country.

« This couple were totally sickening. They totally humiliated the Tunisian people, » president of the International Federation of Human Rights, Souhair Belhassen, said.

Source: “Meadle east online” Le 19-06-2011

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