COMMUNIQUÉ DE PRESSE – Bruxelles, le 19 février 2009. Atteintes aux droits de l’Homme en Tunisie
Flautre: la France doit initier un dialogue confiant et franc avec les autorités tunisiennes
Radio Kalima la seule radio indépendante de Tunisie a commencé à diffuser en toute légalité, par voie satellitaire depuis l’Italie, le 26 janvier dernier. Il aura fallu moins de 24h aux autorités pour faire encercler les locaux de Kalima par des policiers en civil. Depuis, Sihem Bensedrine porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et rédactrice en chef du journal en ligne Kalima est l’objet d’une information judiciaire pour « transmission radiophonique sans l’obtention d’une autorisation légale » alors que la pression à l’encontre des journalistes travaillant pour Kalima ne cesse de s’accroitre. Hélène Flautre, Présidente de la Sous commission des droits de l’Homme au Parlement européen a estimé que: « il est de notre responsabilité de soutenir les journalistes indépendants en Tunisie et de rappeler les valeurs fondamentales de l’Union européenne. Depuis le 30 janvier dernier, le local de la radio Kalima est assiégé par les forces de police et son matériel est sous saisie sur ordre du Procureur de la République. La surveillance qui s’exerce de jour comme de nuit interdit l’accès au local du journal et condamne par ailleurs toute activité du Conseil national pour les libertés en Tunisie situé à la même adresse. Des journalistes y sont menacés, fouillés au corps quand ils ne sont pas violentés et arrêtés. Ces nouveaux actes de harcèlement et d’intimidation interviennent pour mieux faire taire la seule radio indépendante sur les agissements d’une dictature déjà chahutée par sa population depuis un an à Gafsa. Quand toute voix différente de la propagande d’Etat est muselée à grand renfort d’harcèlement policier, judiciaire ou administratif, il revient à l’Union européenne comme à ses chefs d’Etat d’opposer un soutien indéfectible aux défenseurs des droits de l’Homme sur place et de reconnaitre la légitimité de leurs activités. Dernièrement, l’accord conclu entre les gouvernements italiens et tunisiens concernant l’expulsion vers la Tunisie de 1200 tunisiens retenus à Lampedusa prend le contre pied de nos obligations et laisse craindre le retour forcé de nombreux militants fuyant la répression militaire et judiciaire des revendications sociales qui grondent à Gafsa. J’appelle donc le co-président de l’Union pour la Méditerranée, M. Sarkozy, a initié sans délai son ‘dialogue confiant et franc’ avec les autorités tunisiennes pour faire cesser ces atteintes aux droits de l’Homme mais également à interpeller son homologue italien sur ses responsabilités ».
Isabelle Zerrouk Attachée de presse Verts/ALE au PE Tél fixe 00 32 2 284 27 42 Tél portable 00 32 477 319 474 Site internet:
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Malte: des Tunisiens mettent le feu dans un centre de rétention d’immigrés
AFP, le 19 février 2009 à 14h22 LA VALETTE, 19 fév 2009 (AFP) – Environ 70 immigrés clandestins tunisiens, dans l’attente de leur rapatriement de Malte, ont incendié jeudi des matelas dans un centre de rétention de La Valette, entraînant une intervention de la police et des pompiers, a indiqué le ministère de la Justice. Un porte-parole a indiqué à l’AFP que la situation était redevenue calme en milieu de journée au centre d’Hal-Far et que l’incident n’avait pas fait de blessés. Les Tunisiens font partie d’un groupe de 262 immigrés arrivés le 1er février. Ils entendaient protester contre la durée de leur séjour qu’ils jugent trop long dans ce centre, selon le porte-parole pour qui le gouvernement tunisien est responsable de cette situation car il n’a pas fait parvenir les documents nécessaires. Le consul de Tunisie doit rencontrer les immigrés pour leur expliquer la situation, selon la même source. Mercredi, une partie du centre d’expulsion de l’île de Lampedusa (sud de l’Italie) a été incendiée par des clandestins qui se sont heurtés aux forces de l’ordre. Les incidents ont fait une soixantaine de blessés. En 2008, un nombre record de 2.775 immigrants clandestins est arrivé à Malte, posant des problèmes de surpeuplement dans les centres d’accueil de l’île. Parmi ces immigrés 1.443 étaient originaires de Somalie. Malte, à l’extrême sud de l’Europe, compte 400.000 habitants.
Fire, clashes at Italy island refugee centre
Reuters, le 18 février 2009 à 18h29 ROME, Feb 18 (Reuters) -Illegal immigrants and asylum-seekers set fire to part of their detention centre on the southern Italian island of Lampedusa Wednesday after a failed escape attempt, police said. inhalation but no one was seriously injured, Italian media reported. Police said many of the immigrants involved in the unrest were from Tunisia. It was the latest outbreak of unrest at the newly named Centre for Identification and Expulsion, which Prime Minister Silvio Berlusconi’s conservative government hopes will speed deportations of illegal immigrants. The United Nations criticised the centre last month and expressed concern about conditions there. « There were certainly difficult moments, » police chief Girolamo di Fazio told Italian television, adding migrants hurled « objects » at police trying to restrain them. « Then they set fire to one of the pavilions, which suffered serious damage. » Lampedusa’s Mayor Dino De Rubeis said flames reached a height of 10 metres and police used tear gas to end the riot. « This is the fault of the government … the immigrants are exasperated, » De Rubeis told Italy’s ANSA news agency. Originally a temporary stop for people waiting for transfer to other centres in Italy, the camp’s role has changed this year. Tough new immigration rules mean they are now kept in Lampedusa until being granted asylum or expelled. Last month more than 1,000 would-be immigrants broke out of the centre and marched to the town hall in protest at their conditions. Most migrants reaching Italy by sea last year applied for asylum, of whom half got refugee status or protection on other humanitarian grounds, the United Nations refugee agency says. REUTERS
Incendie dans un centre de détention pour immigrés en Italie
Reuters, le 18 février 2009 à 19h13 ROME, 18 février (Reuters) – Des clandestins et demandeurs d’asile ont mis le feu mercredi à une partie de leur centre de détention situé sur l’île de Lampedusa, dans le sud de l’Italie, après une tentative d’évasion ratée, déclare la police. Quatorze personnes ont été soignées après avoir inhalé de la fumée mais il n’y a eu aucun blessé grave, ont rapporté les médias italiens. Lampedusa, destiné à l’origine à accueillir provisoirement les personnes en attente d’un transfert vers d’autres centres, a changé de fonction l’an dernier. Avec le durcissement des lois sur l’immigration, les immigrés restent désormais dans ce centre avant d’obtenir l’asile ou d’être expulsés. Le fonctionnement du centre a été critiqué le mois dernier par les Nations Unies, qui ont exprimé leur inquiétude concernant les conditions de vie des clandestins. Les flammes ont atteint dix mètres de haut et la police a dû recourir au gaz lacrymogène pour mettre fin à l’émeute, a indiqué le maire de Lampedusa, Dino de Rubeis. « C’est la faute du gouvernement (…), les immigrés sont exaspérés », a déclaré l’élu à l’agence de presse Ansa. Le mois dernier, un millier de candidats à l’immigration s’étaient échappés du centre et avaient organisé une marche vers la mairie pour protester contre leurs conditions de détention. La plupart des migrants qui ont atteint l’Italie par la mer l’an dernier ont déposé une demande d’asile, et la moitié d’entre eux ont obtenu un statut de réfugié ou une protection basée sur d’autres motifs humanitaires, selon le Haut commissariat pour les réfugiés des Nations Unies. REUTERS
Révolte d’immigrés à Lampedusa: le centre d’expulsion incendié, 60 blessés
AFP, le 18 février 2009 à 18h25 ROME, 18 fév 2009 (AFP) – Des affrontements entre des clandestins et les forces de l’ordre ont fait un soixantaine de blessés mercredi dans le centre d’expulsion de l’île de Lampedusa (sud de l’Italie), qui a été en partie ravagé par un incendie, a-t-on appris de sources concordantes. « Selon un bilan provisoire, une quarantaine d’immigrés ont été blessés durant ces incidents, qui sont totalement inédits », a indiqué à l’AFP la porte-parole du Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU (UNHCR) en Italie, Laura Boldrini. Six d’entre eux ont été hospitalisés, certains pour avoir été intoxiqués par la fumée, selon l’agence Ansa, qui a aussi fait état de 22 blessés parmi les forces de l’ordre. Aucun des blessés n’est dans un état grave, selon la même source. « Il y a eu une révolte des immigrés, qui sont actuellement 860 dans le centre. Certains d’entre eux ont cherché à enfoncer un portail, mais ils ont été repoussés par les forces de l’ordre », a indiqué de son côté le préfet de police d’Agrigente Girolamo Fazio sur la chaîne d’information en continu Sky TG24. « Un incendie s’est déclaré dans l’un des pavillons hébergeant les clandestins, qui a été en grande partie détruit », a-t-il ajouté. L’incendie a été maîtrisé par les pompiers et la situation est redevenue calme, selon le préfet de police. D’après l’Ansa, l’incendie a été provoqué par une vingtaine d’immigrés qui protestaient contre le rapatriement annoncé de 107 clandestins tunisiens. Les clandestins ont rassemblé des matelas, des coussins, du papier et y ont mis le feu, rapporte l’agence. La police a arrêté les responsables, une vingtaine au total, qui vont être incarcérés à Agrigente en Sicile, a indiqué le préfet. Le gouvernement a transformé fin janvier le « centre de premier accueil » en Centre d’identification et d’expulsion afin de permettre des rapatriements plus rapides. Une nouvelle structure héberge le centre de premier accueil. Jusqu’à présent, les clandestins débarqués à Lampedusa n’y restaient que quelques jours pour une identification rapide avant d’être acheminés vers des centres de rétention sur le continent où il était statué sur leur sort. Le 24 janvier, 700 immigrés avaient forcé les grilles du centre pour aller manifester pendant plusieurs heures dans la ville de Lampedusa contre leurs conditions de vie dans le centre et contre l’ouverture du CEI. « Ces nouvelles dispositions ont brisé l’équilibre qui existait au centre d’accueil, qui était devenu un modèle de gestion responsable des flux migratoires. Le travail du HCR et des autres organisations est parti en fumée », a commenté la porte-parole du HCR. En 2008, près de 31.700 immigrants ont débarqué à Lampedusa, une augmentation de 75% par rapport à l’année précédente, selon le ministère de l’Intérieur. AFP
Italia: 180 immigrati trasferiti da Lampedusa
ANSA, le 18 février 2009 à 08h40 AGRIGENTO, 19 FEB (asna) Sono stati trasferiti nella notte 180 immigrati che si trovavano nel centro di Lampedusa. Il ponte aereo è avvenuto con due voli diretti a Gorizia e Cagliari. Per questa mattina sono previsti altri due voli sui quali dovranno essere caricate 120 persone la cui destinazione non è nota. Fra i migranti trasferiti in nottata vi sono molti tunisini che hanno preso parte alla rivolta contro poliziotti e carabinieri avvenuta ieri nel centro di identificazione ed espulsione. ANSA
Rapatriement de clandestins Tunis préoccupé envoie une mission à Lampedusa
AFP / 19 février 2009 21h24 TUNIS – La Tunisie s’est préoccupée de la décision de l’Italie d’accélérer les procédures d’expulsion des immigrés clandestins, dont des centaines de Tunisiens, et annoncé la visite d’une délégation sur l’île de Lampedusa, dans l’extrême sud de l’Italie. Cette mission sera conduite par le président du Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, qui dit « suivre avec préoccupation les événements survenus dans les centres d’accueil » de Lampedusa, dans une déclaration publiée jeudi à Tunis. Ce comité proche du gouvernement indique agir « en contact étroit et permanent » avec les autorités et affirme craindre des « répercussions sur les Tunisiens résidant dans ces centres » de Lampedusa. Sa déclaration constitue la première réaction tunisienne à la décision italienne de rapatrier quelque 500 clandestins tunisiens, parmi lesquels 107 ont été transférés mardi de Lampedusa à Rome en vue de leur expulsion. Des affrontements entre des clandestins et les forces de l’ordre ont fait un soixantaine de blessés mercredi dans un centre d’expulsion à Lampedusa. De son côté, la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) a dénoncé « les conditions inhumaines » des immigrés dans ce centre et demandé au gouvernement italien de « respecter leur dignité » et leurs droits. Dans un communiqué de son président Mokhtar Trifi, la LTDH a appelé le gouvernement tunisien à « s’abstenir de faciliter les procédures d’expulsion » et salué « la compassion des habitants de Lampedusa » face aux « discours xénophobe des autorités italiennes ». La décision du gouvernement de Silvio Berlusconi fait suite à un accord conclu le 28 janvier entre le ministre italien de l’Intérieur Roberto Maroni et son homologue tunisien Rafiau Belhaj Kacem. Cet accord, annoncé uniquement par Rome, engageait les deux gouvernements à intensifier la lutte contre l’immigration clandestine, selon l’agence italienne Ansa. Pour accélérer les procédures d’expulsion des immigrés clandestins, l’Italie a ouvert à Lampedusa un nouveau Centre d’Idenfication et d’Expulsion, suscitant une forte opposition des habitants de la petite île et des clandestins présents dans un centre d’accueil. Le littoral méditerranéen des pays du Maghreb sert de point de départ aux migrants clandestins cherchant à gagner l’Europe, souvent via les îles du sud de l’Italie. Selon le ministère italien de l’Intérieur, près de 31.700 immigrants ont débarqué à Lampedusa en 2008, une augmentation de 75% par rapport à l’année précédente.
Des clandestins se révoltent sur l’île italienne de Lampedusa
Rome Correspondance Le calme est revenu dans le Centre d’identification et d’expulsion (CIE) de l’île de Lampedusa, théâtre, mercredi 18 février, de violents affrontements entre immigrés et forces de l’ordre. Le bilan est d’une cinquantaine de blessés légers. Certains ont dû être hospitalisés après avoir été intoxiqués par la fumée de l’incendie de l’un des quatre pavillons. Un nuage apparemment toxique s’est dégagé, ce qui a ravivé la colère des habitants de cette île située au sud de la Sicile. Depuis un mois, ils protestent contre la transformation de cette vieille caserne en véritable prison avec presque 900 immigrés, soit le double de ce qu’elle pourrait accueillir. Selon la reconstitution des événements faite par Girolamo Fazio, le préfet de police d’Agrigente, un groupe d’immigrés auraient tenté de forcer un portail du Centre. Repoussé par des policiers et carabiniers, le groupe aurait alors lancé contre les forces de l’ordre tout ce qu’ils pouvaient arracher des structures puis auraient déclenché un incendie avec des matelas et des coussins. La vingtaine d’immigrés responsables des violences ont été arrêtés et devaient être transférés à la prison d’Agrigente. La grève de la faim que font une centaine de Tunisiens contre leur expulsion annoncée serait à l’origine des incidents : une rixe entre eux et les autres immigrés aurait en effet dégénéré en bataille rangée avec les forces de l’ordre. 31 000 CLANDESTINS ARRIVÉS À LAMPEDUSA EN 2008 La plus grande partie des clandestins arrivant sur les côtes italiennes, 31 000 rien qu’en 2008, passent désormais par l’île de Lampedusa. Le gouvernement a transformé ce qui était jusqu’ici un centre d’accueil en Centre d’identification et d’expulsion. Les immigrés ne sont plus, comme par le passé, transférés rapidement vers d’autres centres de rétention italiens, où ils recevaient souvent un ordre d’expulsion non exécutoire avant de disparaître dans la nature. Désormais, les clandestins restent à Lampedusa d’où ils sont expulsés après leur identification. Du coup, le rêve italien de ces immigrés s’achève souvent sur l’île, en particulier pour les ressortissants de pays qui, comme la Tunisie récemment, ont signé des accords de rapatriement avec l’Italie. Pour toutes ces raisons, la situation est devenue explosive. Le 25 janvier, 700 immigrés avaient réussi à s’échapper du centre pour rejoindre la population locale en révolte contre le changement de la structure. Selon le maire de Lampedusa, Bernardino De Rubeis, l’île est en passe de devenir « le Guantanamo d’Italie ». Ce qui est arrivé mercredi relève, selon lui, de la faute du gouvernement : « Les immigrés sont exaspérés et les conditions de sécurité ne sont plus assurées. » Des accusations relayées par des syndicats de police : selon Claudio Giardullo, du SILP-CGIL, « la révolte était inévitable parce que tenir 900 étrangers dans une structure qui peut en contenir pas plus que la moitié transforme le tout en une sorte de giron infernal ». Le Haut commissariat pour les réfugiés fustige aussi le nouveau statut du centre, qui auraient engendré un « déséquilibre dans un système jusqu’ici rodé de gestion du flux d’immigrés ». Salvatore Aloïse
(Source: « LeMonde.fr) 19.02.09 | 08h59 • Mis à jour le 19.02.09 | 12h47)
La CEDH accorde une compensation à Abou Qatada pour détention arbitraire
LEMONDE.FR avec Reuters | 19.02.09 | 15h27
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné jeudi 19 février le Royaume-Uni pour détention arbitraire de neuf personnes incarcérées en vertu de la loi antiterroriste adoptée après les attentats du 11 septembre 2001.
Les requérants – le Jordanien Abou Qatada, six Algériens, un Tunisien et un apatride d’origine palestinienne – avaient été détenus, sans être inculpés, pour une durée allant de deux ans à plus de trois ans parce qu’ils étaient soupçonnés de liens avec des groupes proches d’Al-Qaida. Deux autres plaignants, un Marocain et un Français, ont été déboutés en raison de la courte durée de leur détention, respectivement quelques jours et trois mois. « L’internement et la détention préventive sans inculpation sont incompatibles avec le droit fondamental à la liberté », estime la juridiction du Conseil de l’Europe dans un arrêt. « DISCRIMINATION INJUSTIFIÉE »
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La loi antiterroriste avait été abrogée en mars 2005 après que la Chambre des lords eut déclaré ses dispositions « disproportionnées » par rapport à la menace invoquée. Dans son arrêt rendu à l’unanimité des juges, la CEDH se réfère abondamment à la décision des lords et estime elle aussi que la situation au Royaume-Uni ne justifiait pas une telle dérogation aux principes de la Convention européenne des droits de l’homme et « qu’elles opéraient une discrimination injustifiée entre étrangers et citoyens britanniques ».
Petite consolation pour Londres, la Cour déboute les requérants de leur plainte pour « traitements inhumains et dégradants ». Elle estime que, si la perspective d’une détention illimitée est de nature à provoquer « angoisse et détresse », les recours dont ils ont pu bénéficier ont pu les limiter. De même décide-t-elle de leur accorder des compensations financières « sensiblement inférieures à celles qu’elle a octroyées dans des affaires antérieures de détention illégale » eu égard au fait que leur détention était motivée par le souci de « parer à un danger public ». Les neuf requérants obtiennent chacun entre 1 700 et 3 900 euros au titre des dommages et intérêts, soit un total de 29 300 euros.
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Feu vert à l’extradition d’Abou Qatada Abou Qatada, un temps considéré comme le chef spirituel d’Al-Qaida en Europe, a fait l’objet mercredi d’une décision de la plus haute instance judiciaire britannique, les « Law Lords », qui ont donné leur feu vert pour son extradition vers la Jordanie, malgré ses craintes d’y être torturé. La justice de son pays l’a condamné par contumace à deux reprises à 15 ans de travaux forcés pour activités terroristes. – (avec AFP.)
Al Qaïda au Maghreb publie les photos de 4 otages sur internet
Reuters, le 19 février 2009 à 09h24 DUBAÏ, 19 février (Reuters) -La branche nord-africaine d’Al Qaïda a publié jeudi sur internet les photos des quatre ses six Occidentaux dont elle a revendiqué les enlèvements. Mardi, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) avait annoncé dans un message audio diffusé par la chaîne de télévision panarabe Al Djazira qu’elle détenait un diplomate canadien de l’Onu, son assistant et quatre touristes occidentaux en Afrique de l’ouest depuis décembre. Les trois photos diffusées sur internet sont présentées commes celles d’un couple suisse, d’une Allemande et d’un Britannique, tous entourés d’hommes en armes. Les visages des femmes ont été floutés. La revendication et la publication des photos par ce qui était autrefois le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) semble confirmer les soupçons des autorités nigériennes et maliennes, qui avaient déjà accusé le groupe d’avoir commis ces enlèvements, en décembre et janvier. Dans une déclaration accompagnant les photos, l’AQMI répète que les activistes « se réservent le droit de traiter les six captifs conformément à la Charia islamique », dans une menace probable de les exécuter si les exigences du groupe n’étaient pas satisfaites. L’émissaire de l’Onu Robert Fowler, de nationalité canadienne, et son assistant Louis Guay, ont disparu en décembre au Niger. En janvier, quatre touristes – deux Suisses, un Allemand et un Britannique – ont été enlevés dans le nord du Mali. AFP, le 18 février 2009 à 22h06
Facebook fait machine arrière sur ses nouvelles conditions d’utilisation
WASHINGTON, 18 fév 2009 (AFP) – Facebook a annoncé mercredi qu’il abandonnait les modifications des conditions d’utilisation qui avaient déclenché les foudres de ses utilisateurs, à qui le site communautaire a présenté ses «excuses» L’annonce a été faite par le cofondateur du site Mark Zuckerberg dans un message diffusé sur le blog de Facebook. La modification, qui avait été mise en place le 4 février, donnait à Facebook une «licence perpétuelle et mondiale» sur tous les contenus publiés. Elle avait entraîné l’ire de nombreux utilisateurs et même la création sur le site d’un groupe baptisé «Ceux qui sont contre les nouvelles conditions d’utilisation», fort de 85’000 membres. M. Zuckerberg a expliqué que Facebook «avait reçu de nombreuses questions et commentaires sur les changements et ce qu’ils impliquaient». «Sur la base des échos que nous avons eus, a-t-il poursuivi, nous avons décidé de revenir à nos anciennes conditions d’utilisation, le temps de trouver des réponses aux questions soulevées» par les utilisateurs. Il a ajouté que les conditions d’utilisation seraient quand même modifiées à l’avenir, mais en tenant compte des contributions des membres de Facebook. Un nouveau groupe a été créé à cet effet, a indiqué le jeune patron (24 ans) du site communautaire. Appelé «Déclaration des droits et des devoirs de Facebook», il doit accueillir les propositions et remarques des utilisateurs et comptait plus de 40.000 membres quelques heures après son ouverture. Publicité «Plus de 175 millions de personnes utilisent Facebook. Si c’était un pays, ce serait le sixième le plus peuplé au monde», a remarqué Zuckerberg, semblant suggérer que le site pouvait fonctionner un peu à l’image d’une démocratie. Facebook a également publié un message priant les utilisateurs de l’excuser. «Nous n’avons jamais eu l’intention de revendiquer la propriété de contenu des utilisateurs, a assuré l’entreprise. C’était une erreur et nous présentons nos excuses». AFP
Volte-face de Facebook sur ses conditions d’utilisation
Reuters, le 19 février 2009 à 00h41 par Alexei Oreskovic SAN FRANCISCO, 19 février (Reuters) – La tentative de Facebook de mettre en place un modèle économique fondé sur son réseau communautaire en ligne a fait long feu, une levée de boucliers des utilisateurs du site l’ayant forcé à revenir sur les nouvelles conditions d’utilisation instaurées récemment. La décision de Facebook de modifier les conditions d’utilisation du site a suscité un véritable tollé, d’aucuns estimant que les changements introduits lui conféraient des droits à perpétuité sur les contenus mis en ligne par les utilisateurs. « People Against the new Terms of Service » (Ceux qui sont contre les nouvelles conditions d’utilisation), un groupe d’utilisateurs créé pour s’opposer à ces changements, comptait mercredi plus de 88.000 inscrits. Mark Zuckerberg, le P-DG et fondateur de Facebook a dans un premier temps répondu à la polémique en écrivant lundi sur son blog que le contrôle et la propriété des données personnelles restaient entre les mains des internautes. Il a ensuite déclaré mardi soir que le groupe allait revenir aux termes initiaux d’utilisation du service tout en cherchant à développer de nouvelles conditions moins susceptibles de contrarier les internautes. La volte-face du réseau souligne que la question des données personnelles des internautes reste particulièrement sensible, y compris pour les utilisateurs de sites reposant sur le principe du partage d’informations personnelles via internet avec un groupe d’amis. Elle reflète également les défis que va devoir relever le site communautaire alors qu’il cherche à tirer profit de son réseau de 175 millions d’utilisateurs et à contrebalancer les coûts de son expansion rapide. PUBLICITÉ CIBLÉE ET SUIVI À LA TRACE La croissance exponentielle de Facebook s’est traduite par une consommation rapide de l’investissement initial, explique Jeffrey Lindsay, analyste chez Sanford Bernstein. Le réseau doit par exemple investir dans des serveurs permettant d’héberger les données mises en ligne sur le site à travers le monde. « Il s’agit d’argent bien réel », souligne l’analyste, et « ils réalisent qu’ils doivent avoir un modèle économique ». Mais l’amélioration des profits tirés du site s’avère une opération particulièrement délicate. La véritable richesse de Facebook réside dans la quantité d’informations personnelles que les utilisateurs du site génèrent sur le réseau, dans la mesure où ces données pourraient être utilisées pour des publicités ciblées ou vendues à des cabinets d’étude, explique Caroline Dangson, analyste spécialiste des médias sociaux chez IDC. Le groupe doit donc trouver le juste équilibre entre la « monétisation » de ces données et le respect de la vie privée des utilisateurs. « Nous en sommes au tout début du processus pour tenter de comprendre tout ça et d’estimer ce que les consommateurs vont tolérer », souligne-t-elle. Sans compter que l’évolution de la population des utilisateurs du réseau – qui compte de plus en plus de personnes plus âgées et d’internautes venant du monde entier – signifie que les attentes ne sont pas uniformes. Facebook va donc devoir faire preuve de prudence pour se frayer un chemin, estime Jeffrey Lindsay. Alors que le groupe dispose de nombreuses options à travers lesquelles il devrait lui être possible de générer beaucoup d’argent, il semble cumuler les erreurs les unes après les autres, poursuit l’analyste de Sanford Bernstein. Une polémique comparable au sujet de la protection des données personnelles des utilisateurs avait déjà suivi le lancement du service Beacon, en 2007. Ce système permettait de suivre à la trace le parcours sur internet des membres de sa liste d’amis, par exemple en étant informé de leurs achats effectués sur des sites de commerce électronique participant à l’opération. Le réseau avait ensuite fait marche arrière, modifiant notamment Beacon pour faciliter sa désactivation par les internautes. Selon Jeffrey Lindsay, si les responsables de Facebook ne sont pas plus prudents, de telles erreurs pourraient leur coûter leur base d’utilisateurs. En tant que compagnie privée, Facebook n’est pas tenu de publier les informations financières le concernant. D’après l’analyse de Sanford Bernstein, le bruit court que le site génère entre 100 et 300 millions de dollars par an, la plus grande partie de cette somme provenant d’un partenariat publicitaire avec Microsoft Corp, qui détient une participation de 1,6% dans le réseau.
Arrivée au Maroc d’un convoi humanitaire britannique à destination de Gaza
AFP, le 18 février 2009 à 22h19 RABAT, 18 fév 2009 (AFP) – Une caravane de plus de 100 véhicules chargés d’aide humanitaire en provenance de Londres et à destination de Gaza est arrivée mercredi au Maroc, première étape maghrébine d’un périple de 8.000 kilomètres via plusieurs pays arabes, a-t-on appris auprès des organisateurs. La caravane « Ligne de vie pour Gaza » est conduite par le député britannique Georges Galloway. Elle est partie samedi de Londres, a traversé la Belgique, la France et l’Espagne, avant de débarquer mercredi à Tanger (nord), où elle a été accueillie par des représentants de plusieurs associations marocaines de soutien aux peuples palestinien et d’Irak. Vendredi, le convoi traversera le territoire marocain jusqu’à la frontière algérienne, puis traversera l’Algérie, la Tunisie, la Libye et enfin l’Egypte, dernière étape avant d’atteindre la bande de Gaza au niveau du poste frontalier de Rafah, selon la même source. « Le convoi, auquel participent 250 ressortissants britanniques, est composé de 120 véhicules transportant des médicaments, des vivres, des couvertures et du matériel médical », a déclaré Khalid Séfiani, président du collectif d’action nationale pour le soutien au peuple palestinien et à l’Irak. Au sujet d’une éventuelle difficulté pour traverser la frontière terrestre maroco-algérienne fermée par Alger depuis 1994, Khalid Séfiani a assuré que les autorités algériennes ont donné leur « accord pour sa réouverture » pour permettre le passage de la caravane. La frontière a été fermée par l’Algérie à la suite d’un attentat islamiste à Marrakech que Rabat avait imputé aux services secrets algériens. AFP
Trois membres du Congrès US, dont Kerry, en visite à Gaza
Reuters, le 19 février 2009 à 16h38 par Nidal al Moughrabi GAZA, 19 février (Reuters) – Trois membres démocrates du Congrès américain, dont le sénateur John Kerry, ancien candidat à la présidence, sont arrivés jeudi dans la bande de Gaza où ils ont accusé le Hamas d’avoir provoqué par ses tirs sur Israël la violente intervention de l’Etat juif. Kerry ainsi que Brian Baird et Keith Ellison, membres de la Chambre des représentants, sont allés séparément se rendre compte des destructions, un mois après la fin de l’offensive israélienne de 22 jours, mais ils ont évité tout contact avec le Hamas, qui contrôle le territoire. Il s’agissait de la première visite de cette importance d’une délégation américaine depuis le déclenchement de la seconde intifada en 2000. John Kerry s’est rendu dans une école américaine détruite par les bombes dans le nord de la bande de Gaza, et il a demandé aux administrateurs si Israël laissait passer un ravitaillement suffisant pour les 1,5 million d’habitants du territoire côtier. Israël permet le passage d’aide humanitaire mais a exclu la réouverture complète des points de passage permettant l’entrée des matériaux nécessaires à la reconstruction tant que le Hamas n’aura pas libéré le soldat franco-israélien Gilad Shalit, enlevé en 2006. Charhabil al Zaïm, membre du conseil d’administration de l’école, a répondu à Kerry qu’Israël ne laissait passer que le minimum nécessaire et a souligné que les Palestiniens ordinaires se sentent isolés en raison du blocus de Gaza imposé par Israël et soutenu par les Occidentaux. DECISIONS A PRENDRE Les Etats-Unis et l’Union européenne boycottent le Hamas qu’ils considèrent comme une organisation terroriste en raison de son refus de reconnaître Israël, de renoncer à la violence et de souscrire aux accords de paix provisoires avec l’Etat juif. « Vos dirigeants politiques doivent prendre des décisions critiques et affirmer clairement une volonté de paix, et ces décisions fondamentales n’ont pas été prises », a répondu Kerry à Zaïm. « Deuxièmement, vos dirigeants politiques doivent comprendre que toute nation qui subit depuis de nombreuses années des tirs de roquettes menaçant ses citoyens va riposter », a ajouté Kerry. Zaïm a rétorqué en comparant l’épreuve des Palestiniens de Gaza à une prise d’otages. « Un policier serait-il capable de prendre la décision de détruire tout le bâtiment en tuant tous les otages et les ravisseurs? », a demandé Zaïm. « Vous savez, ce qui est important est de ne pas avoir un débat à reculons. Il est important d’aller de l’avant. Il existe une voie en avant (…) Aidez-nous à trouver la paix », a encore dit Kerry sans donner de précisions sur cette voie en avant. « Je sais que le président Obama est déterminé à tenter de régler des questions très, très difficiles », a aussi assuré Kerry, escorté par les services de sécurité de l’Onu pendant sa brève visite à l’école. Faouzi Barhoum, porte-parole du Hamas, a qualifié la visite de Kerry de pas dans la bonne direction pour mettre fin à l’isolement de la bande de Gaza, mais il a jugé que ses propos sur le Hamas faisaient fi du choix démocratique du peuple palestinien. POLITIQUE INCHANGEE L’offensive israélienne, déclenchée dans le but déclaré de mettre fin aux tirs de roquettes, a causé la mort de plus de 1.100 Palestiniens, détruit 5.000 habitations et une grande partie de l’infrastructure du territoire, ont rapporté les autorités. Kerry, candidat malheureux à la Maison blanche en 2004, a aussi visité des installations de l’Onu et rencontré des membres d’ONG. A Gaza et avant cela, lors d’une visite dans la ville israélienne de Sderot, sans le sud d’Israël, il a assuré que la politique américaine de boycottage du Hamas restait inchangée. En tant que président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, Kerry peut peser sur l’aide et la politique extérieure américaines. A Sderot, il a prévenu la Syrie que « personne ne prenait les paroles pour acquises, en particulier dans cette partie du monde ». Kerry, qui s’est entretenu avec la secrétaire d’Etat Hillary Clinton avant de se rendre dans la région, a souligné que Washington réclamait que Damas cesse de soutenir le Hamas et le Hezbollah, respecte les élections au Liban et montre sa détermination à avancer vers la paix avec Israël et à coopérer avec les Etats-Unis sur l’Irak et l’Iran.
Irak: le lanceur de chaussures sur Bush revendique totalement son acte
AFP, le 18 février 2009 à 11h40 Par Inès BEL AïBA BAGDAD (AFP) – Le journaliste irakien le plus célèbre au monde pour son lancer de chaussures sur l’ex président américain George W. Bush a justifié jeudi devant la justice son acte par l’extrême émotion qu’il avait ressentie face « au responsable des crimes commis en Irak ». « Il est le plus grand responsable des meurtres commis contre mon peuple et j’ai donc modestement voulu faire quelque chose pour les victimes », a dit Mountazer al-Zaïdi d’une voix posée, au premier jour d’un procès qui a été rapidement ajourné au 12 mars. « Avec son sourire glacial, Bush plaisantait avec le Premier ministre sur un dîner après la conférence de presse. J’ai été envahi par la colère, je ne voyais plus que lui », a ajouté l’accusé, vêtu d’une chemise noire et d’une veste kaki, un drapeau irakien autour du cou. Puis se remémorant cette soirée du 14 décembre 2008, il a ajouté: « tout s’est assombri autour de moi, j’ai pris ma première chaussure et je l’ai lancée sans l’atteindre, puis j’ai jeté la seconde. Je n’avais pas l’intention de tuer le commandant des forces d’occupation en Irak ni de toucher le Premier ministre » irakien, Nouri al-Maliki. Selon l’article 223 du code pénal irakien, ce geste pourrait coûter à l’accusé de 5 à 15 ans de prison si le qualificatif « d’agression caractérisée » est retenu. Mais le tribunal peut estimer qu’il s’agit seulement d’une « tentative d’agression », punie d’un à cinq ans de prison. Dans une salle bondée, pendant près d’une demi-heure, le journaliste de la chaîne de télévision Al-Baghdadiya a exposé les motifs de sa colère. « J’ai été invité normalement à cette conférence de presse mais les agents de sécurité américains ont fait sortir les journalistes irakiens pour les fouiller de manière humiliante alors que nous sommes sur notre sol », a-t-il dit à la cour. Ce reporter agé de 30 ans s’est déclaré outré par le président Bush. « Il parlait des victoires et des réussites (américaines) en Irak mais moi ce que je vois en matière de réussite, c’est un million de martyrs, le sang versé, les mosquées perquisitionnées, les Irakiennes violées, les Irakiens humiliés », a-t-il dit. En pleine conférence de presse, Mountazer al-Zaïdi s’était levé et avait crié au président américain qui effectuait une dernière visite en Irak avant son départ de la Maison Blanche: « c’est le baiser de l’adieu, espèce de chien », avant de lui lancer ses chaussures. « Nous, les Arabes, nous sommes fiers de notre sens de l’hospitalité, mais Bush et son armée se trouvent en Irak depuis six ans », a-t-il dit. Mountazer al-Zaidi a assuré avoir été « battu et torturé à l’électricite après l’incident par un général qui travaille dans ce tribunal mais dont je tairai le nom pour protéger sa vie ». La Cour criminelle centrale d’Irak qui le juge est compétente pour les affaires de terrorisme. A son entrée dans la salle, les membres de sa famille l’ont applaudi et des femmes ont lancé des youyous de joie, criant des slogans à la mémoire de l’imam Ali, la figure la plus vénérée du panthéon musulman chiite. Le procès a été ajourné après un débat entre l’accusé et la Cour sur la nature de la visite du président Bush. « Nous avons décidé de prendre contact avec le cabinet du Premier ministre pour savoir s’il s’agissait d’une visite officielle ou non. C’est pourquoi nous reportons l’audience au 12 mars », a déclaré le juge, Abdel Amir Hassan al-Roubaïe. « Bush est arrivé de manière furtive et par la force. Cette visite n’était donc pas officielle », a affirmé le journaliste.