CNLT: Violations des droits des avocats et marginalisation de leur rôle OTDLS: Les membres du comité légitime de l’association des Juges tunisiens assignés à résidence Derniers développements à Sidi Bouzid : troisième journée en ce dimanche 19 décembre Assabilonline: Affrontements, arrestations massives et état d’urgence à Sidi Bouzid Nouvelobs: Tunisie : Heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Sidi Bouzid Kalima: Une série de grèves secoue le secteur de l’enseignement Kalima: Congrès de la fédération RCD de Monastir : achat des voix et violences Kalima: Aides publiques pour une compagnie privée appartenant au beau-frère de Ben Ali Slim Bagga: Holya El Materi, prise la main dans Google Tunivisions: Affaire Hannibal II : Les pirates somaliens libèrent enfin un tunisien malade
Violations des droits des avocats et marginalisation de leur rôle
Le Conseil national pour les libertés en Tunisie exprime sa vive inquiétude face à la multiplication des atteintes aux droits des avocats ces derniers temps et à l’interférence de la police dans leur travail. Ainsi, le 30 novembre dernier, à sa sortie de la visite qu’il venait d’effectuer à son client, maître Samir Ben Amor a été agressé par le directeur de la prison de Messaadine à Sousse ainsi que ses adjoints ; Ils lui ont tordu les poignets en lui maintenant les bras derrière le dos et lui ont arraché une feuille où il avait noté quelques informations que son client venait de lui confier pour préparer sa défense. Une semaine plus tard suivait une autre agression qui a ciblé cette fois l’ancien bâtonnier Béchir Essid ; à sa sortie de la visite qu’il effectuait à son client à la prison centrale de Mornaguia, ce dernier s’est vu arracher de force par un gardien une feuille où il avait consigné les noms de témoins fournis par son client et qu’il comptait citer au procès. Plus grave encore, le journal Kalima vient de publier un fac-simile d’un document prouvant l’usage banalisé de l’écoute effectuée par l’administration pénitentiaire sur les conversations des avocats avec leurs clients dans les prisons. Il s’agit d’un courrier adressé par le Procureur auprès de la Direction des Affaires judiciaires du ministère de la Justice, Riadh Belkadhi, au Procureur de la République auprès du Tribunal de première instance de Sousse, lui demandant de verser les rapports d’écoute, établis par le directeur général des Prisons sur des prisonniers et leurs avocats, au dossier d’instruction d’une affaire en cours. L’écoute effectuée sur les entretiens entre un avocat et son client en vue de préparer les éléments de la défense constitue un acte de violation du secret professionnel et du droit du justiciable à bénéficier d’un échange confidentiel avec son conseil sans interférence d’une tierce personne. Il constitue également une atteinte à la justice qui se trouve ainsi impliquée dans l’utilisation de documents illicites, produits à l’occasion d’un espionnage et non recoupés. Ces pratiques prouvent encore une fois une volonté délibérée de la part des autorités de marginaliser le barreau et éliminer son rôle dans l’établissement de la justice; le recours à des procédés illégaux pour établir des éléments de preuves, loin de favoriser une justice sereine, ne fait qu’enfoncer l’institution judiciaire dans la dépendance par rapport à l’exécutif. Cette marginalisation du rôle des avocats et des juges fait pièce au rôle accru et parfois prépondérant de la police dans les décisions judiciaires. Elle constitue par la même occasion une atteinte au droit du justiciable à bénéficier d’un procès équitable. Comme elle révèle le rôle néfaste joué par les responsables du ministère de la Justice dans l’interférence dans les affaires de la justice et leur propension à influencer les décisions de justice en dehors de tout cadre légal. Le CNLT : · Condamne les agressions dont sont l’objet les avocats dans l’exercice de leur profession de la part de l’administration carcérale et exige la sanction des coupables. · Dénonce ces actes d’espionnage sur les avocats et leurs clients et toutes les formes d’intimidation des avocats visant à marginaliser leur rôle dans l’établissement de la justice. Il estime qu’ils constituent une violation flagrante des Principes de base relatifs au rôle du barreau adoptés par les Nations Unies en septembre 1990 qui stipulent dans leur article 8 : « Toute personne arrêtée ou détenue ou emprisonnée doit pouvoir recevoir la visite d’un avocat, s’entretenir avec lui et le consulter sans retard, en toute discrétion, sans aucune censure ni interception, et disposer du temps et des moyens nécessaires à cet effet. Ces consultations peuvent se dérouler à portée de vue, mais non à portée d’ouïe, de responsables de l’application des lois. » · Considère que ces actes constituent une violation flagrante de la loi et un obstacle délibéré au fonctionnement d’une justice équitable ; comme ils constituent une violation des Principes fondamentaux relatifs à l’indépendance de la magistrature des Nations unies (résolutions 40/32 du 29 novembre 1985 et 40/146 du 13 décembre 1985) qui énonce dans son article 4 que « La justice s’exerce à l’abri de toute intervention injustifiée ou ingérence.» Pour le Conseil La porte parole Sihem Bensedrine
Les membres du comité légitime de l’association des Juges tunisiens assignés à résidence
Derniers développements à Sidi Bouzid : troisième journée en ce dimanche 19 décembre
La ville de Sidi Bouzid a été le théâtre pour la troisième journée d’affilée d’un déploiement sécuritaire massif dans tous les quartiers, notamment sur les axes principaux. Ce matin, une réunion s’est tenue au local de l’Union régionale du Travail, à laquelle ont assisté des syndicalistes, des enseignants et des avocats. Il a été décidé dans la foulée de sortir pour une marche de protestation afin d’exiger la libération des personnes arrêtées. Malgré le blocus sécuritaire massif et quelques accrochages entre les syndicalistes et des éléments de la Sûreté, la marche a parcouru les avenues principales et s’est dirigée vers le gouvernorat. Des slogans exigeant la libération de tous les détenus et un développement équitable de la région à l’instar du reste du pays ont été scandés, s’est aussi exprimé le refus des solutions sécuritaires. Et le secrétaire général de l’Union Régionale du travail s’est promis que la question des personnes arrêtées serait réglée dans les deux jours à venir. Les employés municipaux ont tenté aujourd’hui de nettoyer les rues de la ville des pierres et des pneus brûlés, mais l’opération prendra du temps. Hier des manifestants ont été atteints par des tirs dont certains ont entraîné des lésions graves. Un des syndicalistes déposera plainte demain contre les agents de la Sûreté qui l’ont agressé violemment. Aujourd’hui de nouveaux affrontements sporadiques ont opposé les jeunes en colère à des éléments de la Sûreté. Syndicaliste. Sidi Bouzid Observatoire tunisien des droits et des libertés syndicaux (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Affrontements, arrestations massives et état d’urgence à Sidi Bouzid
Assabilonline, Tunisie Des sources d’Assabilonline ont affirmé que la région de Sidi Bouzid avait été le théâtre aujourd’hui, samedi 18 décembre 2010, d’affrontements entre de nombreux citoyens et les forces de police, après que la famille du jeune Mohammed Bouazizi, qui avait tenté de se suicider hier, se soit rendue au siège du gouvernorat. De nombreux citoyens l’ont accompagnée, notamment de la famille Bouazizi, alors que se tenait le marché hebdomadaire. Les affrontements entre les citoyens et les forces de police ont commencé à proximité du gouvernorat contre lequel les manifestants ont jeté des pierres. Une voiture a été complètement incendiée et la porte arrière du poste de la Garde nationale a été brisée. La police a utilisé les matraques et aux bombes lacrymogènes lors des affrontements. Elle a reçu les renforts de huit cars venus des gouvernorats voisins et elle a attendu que les routes se vident pour annoncer la fermeture de la région, soit un état d’urgence non dit. Nos sources alors que nous écrivons cette information font état ici et là d’escarmouches entre la police et les citoyens et affirment que la région a vu une série d’arrestations arbitraires. A suivre 18-12-2010 (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunisie : Heurts entre manifestants et forces de l’ordre à Sidi Bouzid
Une série de grèves secoue le secteur de l’enseignement
Congrès de la fédération RCD de Monastir : achat des voix et violences
Proposé par redaction le Jeudi 16 décembre 2010 Le congrès de la fédération de Monastir du parti au pouvoir a eu lieu le 11 décembre, dans la foulée des renouvellements des structures de base et intermédiaires du RCD qui se poursuit jusqu’à la fin de l’année. Présidé par le secrétaire général du gouvernement, il a été marqué par le climat tendu des dernières élections municipales, qui avaient donné lieu à des luttes intestines. Des sources bien informées ont indiqué que les voix se vendaient et s’achetaient au su et au vu du responsable du gouvernement, qui, a même encouragé ces pratiques, les qualifiant d’activité digne de militants dévoués. Le prix du bulletin de vote a atteint les 100 dinars, selon les mêmes sources. Signalons que pendant le dépouillement des voix, des échanges verbaux violents ont eu lieu entre le chef de la section « 9 avril » à Kheniss et le chef de la section « 18 janvier », et ont débouché sur une altercation violente, nécessitant l’intervention de la police. (Source: le site de « Radio Kalima » le 16 decembre 2010) Lien:http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Congres-de-la-federation-RCD-de-Monastir-achat-des-voix-et-violences–399.html
Aides publiques pour une compagnie privée appartenant au beau-frère de Ben Ali
Holya El Materi, prise la main dans Google
Affaire Hannibal II : Les pirates somaliens libèrent enfin un tunisien malade
Quand les pirates seront-ils payés ? Le 11 novembre, le bateau Hannibal II de l’homme d’affaire Farid Abbes a été attaqué par des pirates somaliens. 23 tunisiens, parmi un équipage de 31 personnes, ont été retenus par les pirates. Selon Le Monde, le jeudi 16 décembre, les pirates ont accepté de relâcher l’un des tunisiens qui souffrirait peut-être d’appendicite. Il est maintenant à bord du navire de guerre allemand Hamburg, recevant les soins nécessaires et sera en Tunisie dès que son état s’améliorera. Le cargo Hannibal II est un grand navire pavillon du Panama transportant des produits chimiques liquides loué par Farid Abbes, ex président du Club Africain, aujourd’hui propriétaire de la compagnie GMT (Gabes Maritim Tankers) dont le siège est situé à Ezzahra à la banlieue Sud de Tunis. Aucune déclaration de M. Abbes n’a été faite pour éclaircir sa position vis-à-vis du payement de la rançon 7, 3 millions d’euros que les pirates exigent pour libérer le reste de l’équipage (Source: “Tunivisions” Le 19-12-2010) Lien: http://www.tunivisions.net/affaire-hannibal-ii-les-pirates-somaliens-liberent-enfin-un-tunisien-malade,10978.html
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