Tunisie: tentative de suicide collectif de cinq chômeurs
Publié le 17-09-11 à 21:10 Modifié à 19:10
TUNIS (AP) — Cinq Tunisiens au chômage ont tenté de se suicider après avoir attendu en vain pendant des années un recrutement, a rapporté samedi l’agence officielle TAP.
Cet acte s’est produit vendredi à Kasserine, ville du centre-ouest tunisien, une des régions les plus déshéritées du pays qui a enregistré un grand nombre de morts lors du soulèvement populaire qui a fait chuter le régime de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali en janvier dernier.
Diplômés en histoire-géographie, français, arabe et finances, les cinq hommes, âgés de 34 à 43 ans, entendaient protester contre les résultats jugés « inéquitables » d’un concours de recrutement d’instituteurs de premier degré organisé par le ministère de l’Education.
C’était le premier concours auquel ils se présentaient depuis la fin de l’ère Ben Ali, après avoir passé plusieurs autres sans résultats sous l’ancien régime.
Après un sit-in observé depuis le début de la semaine devant la direction du ministère à Kasserine, ils sont passés à l’acte vendredi en essayant de se pendre sur la voie publique, malgré un accord conclu avec les autorités régionales en vue de donner suite à leurs revendications. Les protestataires demandaient que « les injustices » dont ils se considèrent victimes soient réparées.
Secourus in extremis par la foule présente sur les lieux, ils ont été transportés d’urgence à l’hôpital de la ville. Ils sont « tous sains et sauf et leur état n’est pas inquiétant », a rapporté la TAP, assurant qu’aucun décès n’a été enregistré, contrairement à ce qu’ont rapporté certains médias.
Les régions de l’intérieur tunisien souffrent d’un taux de chômage élevé par rapport à la moyenne nationale, qui s’est encore aggravé en raison des troubles qui ont suivi la chute du régime Ben Ali, passant de 14% en 2010 à près de 20% actuellement. Selon les chiffres officiels, la Tunisie compte plus de 700.000 chômeurs, dont 170.000 diplômés de l’enseignement supérieur. AP
Lampedusa: poursuite des arrivées de « harraga » Tunisiens
Les arrivées de migrants provenant de Tunisie se sont poursuivies toute la semaine dans le sud de l’Italie, et samedi matin, les garde-côtes ont signalé l’accostage dans la nuit de deux bateaux avec à leur bord une centaine de candidats à l’immigration. Le week-end dernier, les autorités avaient chiffré à 441 le nombre de migrants venus en majorité de Tunisie à bord d’une dizaine de bateaux de tailles différentes, allant du bateau de pêche au petit zodiac. Une première embarcation arrivée vendredi soir à Lampedusa transportait 84 migrants tunisiens dont une femme tandis que 17 Tunisiens, tous des hommes, ont débarqué de la deuxième vers 1H00 locales.Selon les autorités, le centre d’accueil d’urgence de l’île héberge plus de 1.000 immigrés. Vendredi, 37 migrants tunisiens dont 5 mineurs avaient débarqué sur la micro-île de Linosa rejoignant 36 compatriotes arrivés dans la semaine. Tous avaient été transportés à Lampedusa. Dans la nuit de mercredi à jeudi, les garde-côtes avaient annoncé l’arrivée de 95 migrants venus aussi de Tunisie après le débarquement le lundi d’une quinzaine d’autres. Le ministre de l’Intérieur Roberto Maroni a assuré cette semaine ne pas être préoccupé par cette recrudescence d’arrivées depuis la Tunisie. Il a jugé efficace l’accord signé le 5 avril avec ce pays pour l’aider sur le plan logistique (en lui fournissant des vedettes et en formant les garde-côtes) à empêcher les départs. L’accord prévoit aussi le rapatriement systématique des clandestins tunisiens débarquant en Italie. Après la signature de cet accord entre Rome et les nouvelles autorités tunisiennes, le flux de migrants arrivant de Tunisie s’était effectivement tari alors que s’intensifiaient les arrivées de réfugiés d’Afrique sud-saharienne en provenance de Libye. Plus de 48.000 Tunisiens et immigrés d’Afrique sub-saharienne fuyant la guerre en Libye sont arrivés dans le sud de l’Italie, essentiellement à Lampedusa depuis le début de l’année. Ils ont versé à des passeurs d’importantes sommes pour monter à bord de bateaux de fortune. Selon Tineke Strik, une sénatrice néerlandaise de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, environ 2.000 migrants sont morts de faim et de soif ou se sont noyés dans des naufrages en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début de l’année. Source: « L’expression » Le 17-06-2011 Lien:http://www.lexpressiondz.com/linformation_en_continue/139084-lampedusa-poursuite-des-arrivees-de-quot-harraga-quot-tunisiens.html
MOBAZZAA (déversé) se déverse dans le TEBSI
Les hommes ont deux têtes :l’une cime du corps et l’autre à la ceinture. Chez un être commun, chacune aune fonction spécifique, mais chez les cancres elles ont un rôle similaire,parce que du même niveau : celui de la masturbation. Nul honneur à l’intellect.
Mister Tebsi, notrepremier des sinistres, dans lequel sedéverse, sans discontinuer, Elm’bazzaa (le déversé), a enfin trouvé sa mesure,celle d’enfourcher des lunettes bourguibiennes, dès lors qu’il afini par recevoir ERDOGAN, le vaillantpremier ministre turc, alors qu’il en a boudé la visite, à telle enseigne que le drapeau de son pays n’a pas été hissé en son honneur. Et pour cause :comme l’hôte a été accueilli par Rached GHANNOUCHI, son maitre à penser enterre d’Islam, il va sans dire qu’il ne faille point l’honorer davantage,surtout quand on connait la place de l’Islam dans le cœur des bounguibistes.
Bourguiba donc, le fossoyeur en chef de la Tunisie, n’en finit pas, y compris de manière posthume,de narguer, ceux qu’il a toujours méprisé, déplumé et trainé dans l’inhumain.
Les uns insistent àle remettre en scelle, dans ses statues équestres, déposées à l’époque de soncancre successeur, les autresréapprennent en récitations à nous rabattre les oreilles, ses « discours »à la con, pour finir, enfin, en sosie chez notre fameux premier sinistreprovisoire, qui semble bien imprégné, et conseillé pour la cause.
Je dois dire que,comme mon regretté papa a vécu, et ma famille entière, comme tout dignetunisien, dans les affres du gringalet en chef, je ne puis que dire : audiable les parrains. Tous les parrains.
Je le répète pour lamillième fois : Il faut absolument pisser sur la tombe de toute crapule qui ahumilié l’Homme. Ni BOUNGUIBA, ni ZABA ne méritent considération, ou quelques égards que ce soit. Ces créatures sont, comme leurs semblables, dans la fosse septique de l’histoire.
Néanmoins, leur méthode de « gouvernance »est toujours d’actualité, perpétuée et perpétréepar l’équipe actuelle, dans sa plus minable dimension : toujours pas dejustice, ni d’indépendance des mass -média, ni de limitation des prérogativesdu sinistère de l’intérieur.
La plupart des dossiers, dans les différents ministères,recèlent du nauséabond. Comment va-t-on procéder, pour rendre justice, tantsoit peu aux humains spoliés, humiliés, dépossédés, massacrés etc. ? Enprésence des têtes de tapirs actuels ? IMPOSSIBLE ! Parce que dégoulinantde la même poubelle ! Au Javel donc, chers concitoyens !
Dr Mahmoud BEN AMMAR (RABAM)
Le peuple aura-t-il le 23 Octobre 2011
un authentique parlement tunisien ?
Les journées des 8 et 9 Avril 1938 au cours desquelles le peuple réclamait un Parlement strictement tunisien ont été oubliées mais elles doivent faire très mal dans la mémoire des patriotes.
Le peuple tunisien se trouve depuis neuf mois à la croisée des chemins : va-t-il enclencher le processus de transformation révolutionnaire de la société ou subir la contre-révolution et accepter la pacification par un retour au protectorat et la continuité de l’Etat colonial ?
L’Intifada du peuple a initié la révolution du troisième millénaire et mis à nu de façon claire la faillite des intellectuels, des penseurs et des « élites politiques ». Ils ont échoué à accomplir leur mission spécifique d’émancipation du peuple.
Un « nouveau paysage politique » est en train de se mettre en place, où l’on voit des « tuniso-d’ailleurs » représentant et défendant ouvertement les intérêts états-uniens, français et sionistes. Il contribue encore au rejet par le peuple de cette « classe politique » et à la poursuite de la soumission populaire. Il suffit de se rappeler que quelques jours avant la fuite de Ben Ali, des dirigeants de partis de la dictature et des droits de l’homme ont tenté de former un « gouvernement d’union nationale » sous la direction du dictateur et permettre l’hypothétique sauvetage du régime.
Tous les moyens sont donc utilisés aujourd’hui pour dénaturer l’Intifada populaire et la remplacer par une démocratie de façade et le pseudo-pluripartisme. Ils volent le peuple sans complexes. Ils lui font étalage de la démocratie états-unienne, la française ou la saoudienne ou un melting-pot des trois. Toutes les trois ont mené au 14 Janvier.
Pourquoi lancent-ils ces faux débats juridiques sur le référendum ou l’élection de l’assemblée constituante alors que la question est éminemment politique? Ont-ils peur que ces élections soient gagnées par les partis du RCD et d’Ennadha ? Préparent-ils le scénario algérien des années 1990 ? Ils réfléchissent et agissent tous selon les schémas occidentaux de conquête du pouvoir, de l’argent et du mode de vie.
Le 23 Octobre 2011, le peuple aura-t-il un authentique parlement tunisien ? Une très grande majorité doute de l’intégrité d’un certains nombre de candidats et de candidates.
Comment vont se comporter ceux et celles des listes de partis politiques et de l’immigration qui ont la double nationalité et qui sont des fonctionnaires dans les pays d’adoption, lorsque des lois à voter sont contraires aux intérêts des états français, états-uniens et autres ? Le peuple tunisien acceptera-t-il qu’il y est des élus pour défendre des intérêts étrangers aux dépens des intérêts fondamentaux du peuple ?
Ils ont le droit d’être électeurs mais pas éligibles, ni maires, députés, magistrats, conseillers, ambassadeurs, consuls, ministres, hauts fonctionnaires et dirigeants d’entreprises nationales. Ces fonctions sont du ressort de la souveraineté nationale.
Samedi 17 Septembre 2011jalilaklout@yahoo.fr
Moncef Materi, le père de Sakher el Materi, le gendre du président déchu, est impliqué dans une nouvelle affaire de corruption.
Selon Kadhem Zine El Abidine, le représentant du ministère de la Justice, lors de la rencontre périodique de la cellule de communication du Premier ministère avec les médias, vendredi, au palais du Gouvernement à la Kasbah, l’affaire a été transférée à la chambre d’accusation pour corruption financière relative à l’acquisition d’un bien immobilier moyennant un prix modique et le changement de la vocation de ce bien. Il s’agit d’importants terrains sur les berges du lac nord de Tunis. Moncef Materi est réfugié en France depuis la chute de l’ancien régime. Selon M. Zine El Abidine, le ministère public a demandé à la Cour des Comptes de transférer tous les dossiers relatifs à l’acquisition illégale des biens de la collectivité nationale aux chambres compétentes, précisant que le ministère de la Justice a demandé au ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières de transmettre les affaires ayant trait à l’acquisition illégale de Domaines de l’Etat à la Justice afin d’en statuer. Il était temps ! On pensait que cela avait déjà été fait. Et depuis belle lurette Source: « Kapitalis » Le 17-09-2011 Lien:http://www.kapitalis.com/proximite/53-societe/5900-tunisie-moncef-materi-implique-dans-une-nouvelle-affaire-de-corruption.html
« Laïcité Inch Allah », un film qui « porte un combat »
Tourné à la fin du régime Ben Ali et au début de la Tunisie nouvelle, le film « Laïcité Inch Allah », de Nadia El Fani, prône la tolérance et la séparation de l’Etat et de la religion, une idée qui a suscité des réactions violentes chez les islamistes tunisiens. L’article 1 de la constitution tunisienne dit : « La Tunisie est un Etat libre, indépendant et souverain : sa religion est l’Islam, sa langue l’arabe et son régime la république ». Mais pour Nadia El Fani, liberté et religion d’Etat ne peuvent aller de pair. Elle promène d’abord sa caméra, en août 2010, en plein ramadan, sous Ben Ali. Ici, on obture les vitres d’un restaurant par des rideaux blancs, pour « dé-jeûner » tranquille. « C’est comme les sex-shops à Paris », note la réalisatrice. On mange aussi sur une jolie terrasse, à l’abri des regards, et le serveur dit ne servir d’alcool qu’aux étrangers, même s’il lui en sert à elle. Un vieux jardinier raconte qu’il ne peut pas faire ramadan, parce qu’il est déjà bien maigre, alors, s’il ne mangeait pas… La révolution du jasmin arrive, et le film change. On vit la nouvelle liberté des manifestants, qui crient « Nous n’avons pas peur », « Ni parti unique ni régression ». Une bannière affirme : « Nous voulons une Tunisie des lumières ». On voit passer un petit groupe d’islamistes, scandant « le Coran est notre constitution et l’islam est notre devise ». Les gens les regardent, sans rien dire, l’air interloqué. La laïcité s’installe au coeur des débats. « On peut être croyant et laïque », disent des femmes. « Les islamistes gagnent du terrain, entre eux et moi, c’est la guerre », lance Nadia El Fani. Pour elle, ce film « porte un combat ». « C’est un plaidoyer pour la liberté, pour le partage, pour l’échange ». Et aussi « pour l’ouverture aux autres, aux autres peuples, aux autres religions ». Après la présentation du film lors d’un festival en Tunisie en avril, elle est interviewée par une télévision. La version remontée et hâchée de cette interview suscite une vague de haine et des pétitions circulent sur Facebook, dont une appelle à la couvrir de « dix millions de crachats ». Elle est l’objet de menaces de morts. La deuxième fois que son film est projeté à Tunis, le 26 juin, une cinquantaine d’islamistes, criant « la Tunisie est un état islamique », brisent les portes en verre du cinéma et agressent le directeur de la salle. Le film a obtenu en France le prix international de la laïcité. « Le jury a souhaité adresser un message de solidarité au peuple tunisien et à travers lui, à tous les peuples arabes qui aspirent à la démocratie, à la liberté de conscience, à légalité des droits, en particulier entre hommes et femmes et à la justice sociale », indiquait le Comité laïcité République au moment de l’annonce du prix, en juin. Des débats seront organisés lors des projections en France. Le film sera aussi présenté dans une dizaine de festivals étrangers. Nadia El-Fani voudrait qu’il soit diffusé à la télévision tunisienne, « pour que les Tunisiens le voient ». Source: « TV5 Monde » Le 17-09-2011 Lien: http://www.tv5.org/TV5Site/cinema/afp_article.php?rub=cinema&idArticle=110917071022.p7x4jnts.xml
ParFaïk Henablia* Un État laïc ne signifie pas que ses citoyens sont athées et la laïcité signifie le respect de toutes les religions, a martelé Erdogan au cours de sa tournée en Egypte, Tunisie et Libye. Une information, pourtant capitale, semble avoir été passée sous silence par la plupart des médias, en tout cas par Al-Jazira, que l’on a connue beaucoup plus prompte à informer. Lors d’une émission télévisée en Egypte, le Premier ministre turc Erdogan affirmait en gros qu’un État laïc ne signifie pas pour autant que ses citoyens sont athées et que la laïcité signifie le respect de toutes les religions et la garantie de la liberté de culte. Il ajoutait que 99% de la population turque est musulmane mais que chrétiens, juifs et d’autres minorités cohabitent et sont traités sur un même pied d’égalité par l’Etat. Cette égalité est d’ailleurs reconnue par l’islam et à travers l’histoire islamique, conclut-il en recommandant ce modèle aux Egyptiens.
Mystification de l’opinion Les frères musulmans ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, qui ont tout de suite crié à l’ingérence. Chez nous, l’un des arguments des opposants à la laïcité est que celle-ci aurait été à l’origine des dérives répressives d’un passé tout récent, alors que ces dérives étaient, en réalité, celles d’une dictature classique qui matait toute opposition digne de ce nom, islamiste ou pas. Que l’on sache, Hamma Hammami n’a jamais été réputé pour ses idées islamistes ! Il se trouve que nos frères musulmans à nous, c’est-à-dire Ennahdha, nous ont toujours affirmé que l’exemple turc constituait leur modèle de référence. Dans leur tentative de mystification de l’opinion, ils évitent cependant de s’attarder sur le caractère laïc de la constitution de ce pays. Et il y a de quoi comprendre leur embarras. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils savent bien que c’est la constitution laïque turque qui empêche l’Akp de transformer ce pays en théocratie fondamentaliste et constitue de ce fait un rempart infranchissable contre toute dérive, religieuse ou autre d’ailleurs. Poignée de main Erdogan-Caïd Essebsi. Tentative de faire diversion Or Ennahdha tient absolument à éviter de faire éventuellement face au même problème ici, car ce mouvement rêve d’une constitution basée sur la charia, et pour ce faire, a intérêt à détourner l’attention des Tunisiens, qui veulent bien se laisser tenter par l’argument «turc», de la nature laïque de la constitution de ce pays. Tout comme il est de l’intérêt de ce mouvement de faire oublier le véritable enjeu de la prochaine élection et c’est peut-être ce qui explique ce tapage publicitaire fait autour de son programme. Alors qu’il s’agit d’élire une assemblée constituante, chargée de rédiger la constitution qui nous gouvernera pour les années, voire les siècles à venir, voilà que ce parti, faisant comme s’il s’agissait d’une élection présidentielle ou parlementaire banale, nous présente un programme de gouvernement, fort démagogique par ailleurs. Il faudra en effet nous expliquer comment s’y prendre pour financer 600.000 emplois tout en travaillant moins, et sans doute sans perte de salaire, avec la séance unique. Mais pendant que partisans et adversaires de ce programme seront occupés à se combattre à coup d’arguments et contre-arguments, ou que certains s’extasieront devant le fait que telle était ou non voilée, ils se détourneront de la question essentielle de la constitution, seul enjeu de l’élection. Le modèle turc sans la constitution laïque? Or c’est là-dessus que doit porter la réflexion, à savoir, veut-on une constitution laïque à la turque qui sépare Etat et religion ? Veut-on une constitution islamique à l’iranienne ? Veut-on une république ? Veut-on une monarchie ? Détourner l’attention de cette question évite d’avoir à s’expliquer sur cette contradiction consistant à se réclamer du modèle turc tout en rejetant la constitution laïque. Et pourtant, une constitution laïque à la Turque nous protègerait de toute dérive fondamentaliste ou dictatoriale, et serait paradoxalement dans l’intérêt d’Ennahdha, car tout parti, y compris celui-ci, aurait alors vocation à gouverner, pourvu qu’il le fasse dans son cadre et en s’y conformant. * Gérant de portefeuille associé Source: « Kapitalis » Le 17-09-2011 Lien:http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/5889-tunisie-le-grand-camouflet-derdogan-a-ennahdha.html
La Révolution, de la Tunisie à l’Algérie ?
Des internautes algériens ont lancé un appel à la révolution sur le web, via des pages fan sur Facebook. Et nos frères algériens ne sont pas très mordus des réseaux sociaux. Et la classe politique algérienne, trotskystes en première ligne, vote contre le soulèvement.
Nous voici arrivés en cette journée fatidique du 17 septembre 2011. Une date qui va peut-être annoncer l’éclosion du printemps arabe dans un autre pays du Maghreb arabe : l’Algérie. Des internautes algériens ont en effet lancé un appel à la révolution sur le web, en créant quelques pages fan sur Facebook à l’instar de Révolution algérienne, La révolution algérienne du 17 septembre 2011 ou encore la page journée de la colère. Mais pour que la mayonnaise prenne, comme cela a été le cas en Tunisie, encore faudrait-il que la mobilisation des internautes algériens soit au niveau de l’un des plus importants Etats d’Afrique. On relève à cet égard le faible intérêt de la population algérienne pour les réseaux sociaux.
Selon les dernières statistiques, nos frères algériens ne sont pas très mordus de Facebook. En effet, selon Oumma.com, « dans le dernier numéro de la revue de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed), l’Algérie comptait, début 2011, 1,6 million d’utilisateurs Facebook, soit à peine 4,6% de la population. Les derniers chiffres publiés sur le site socialbakers.com indiquent 2,5 millions de Facebookeurs sur plus de 36 millions d’Algériens. Une peccadille, comparée à la Tunisie qui rassemble selon la même source, 2,7 millions d’amateurs du réseau de Mark Zuckerberg sur à peine 11 millions de citoyens, soit plus de 20% de la population. Ce faible taux ne pourrait-il pas expliquer ce manque de réactivité des Algériens ?
Pourtant, dès l’aube du printemps arabe, l’opinion internationale s’est interrogée sur le cas de l’Algérie. Contre toute attente, et malgré la corruption galopante, le peuple algérien, qui a déjà vécu un soulèvement populaire en octobre 1988, n’a pas encore exprimé significativement sa colère.
Côté gouvernement, la réponse ne s’est pas fait attendre. Cette opération aurait pour unique but «de vouloir déstabiliser l’union du pays» selon les autorités algériennes. M. Dahou Ould Kablia, le ministre algérien de l’Intérieur ne s’est pas privé d’accuser des «agents provocateurs étrangers» de vouloir semer la zizanie en Algérie. Et même des partis de gauche semblent abonder dans le même sens que les autorités. Ainsi, dans un article paru dans «Le Journal de L’Algérie», dans son édition du 14 septembre 2011, Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) vient d’appeler au boycott du soulèvement annoncé pour le 17 septembre. Louisa Hanoune, qui va jusqu’à affirmer que les instigateurs de ce mouvement seraient constitués de «lobbies qui veulent servir les intérêts étrangers et qui œuvrent pour diviser le pays». Le fait que Mme Hanoune soit trotskyste n’est pas le dernier des paradoxes. Notre Hamma Hammami national, lui, n’a guère plié, même quand il croupissait dans les geôles de Ben Ali.
Reste à savoir si la force de frappe «numérique» des internautes algériens saura être suffisante pour engendrer le déclic d’un tel mouvement de protestation. Pas assez connectés les Algériens ?