|    TUNISNEWS    7 ème année,          N° 2310 du 18.09.2006 
 
 
 CCTE: Appel à l’aide pour trouver un pays d’accueil aux Tunisiens menacés d’expulsion en Tunisie Reporters sans frontières dénonce l’expulsion d’une journaliste de bakchich.info IPS: Tunisia Under Fire for Ban on NGO Meet Chokri Yacoub: Au sujet de la fermeture de tunis air en scandinavie AFP:Le principal candidat de l’opposition yéménite est devenu un rival sérieux 
 
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Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens
 Collectif de la Communauté Tunisienne en     Europe      1 rue Cassini, 75014 Paris – Tél. : +33 (0)1 43 29 68 98 ;     mondher.sfar@club-internet.fr          
Appel à l’aide pour trouver un pays d’accueil aux Tunisiens menacés d’expulsion en Tunisie
             Paris le 18 septembre 2006                   C’est un appel désespéré que nous lançons à quiconque pourrait       aider les Tunisiens menacés d’expulsion d’Italie, malgré que les autorités       judiciaires italiennes n’ont rien trouvé à leur reprocher après les       accusations de terrorisme qu’on leur a collé.                   Les demandes d’asile ont été repoussées, le recours à la Cours       européenne des droits de l’homme ne donne pas de garanti quand il n’y a       pas de refus de saisir le gouvernement Italien, comme l’a décidé       aujourd’hui la Cour sollicitée en urgence par Mohamed Soltani.                   Le seul espoir qui reste : c’est de trouver un pays d’accueil       qui accepterait de les recevoir.                   Nous demandons à toute personne de bonne volonté ou à toute       association qui est sensible à ce drame d’apporter son aide en conseil ou       en démarches pour sauver ces Tunisiens d’un sort tragique voulu par le       gouvernement italien, malgré nos appels et nos démarches.              Personnes menacées dans l’immédiat (liste provisoire) :              – Nassim Saadi, né le       30/11/1974 en Tunisie, a purgé 4 ans et demi de prison en Italie pour       faits de terrorisme dont il a finalement été innocenté. Il a fait l’objet       d’une décision ministérielle d’expulsion. Sa demande d’asile a été       refusée. La Cour européenne des droits de l’homme a demandé à l’Italie de       surseoir à l’exécution de la décision ministérielle d’expulsion en       attendant des garanties du respect de l’article 3 de la Convention des       droits de l’homme. Il suffit que le Gouvernement italien envoie une       réponse à la Cour pour que l’Italie soit autorisée à procéder       immédiatement à l’expulsion. M. Nassim vit en concubinage et a un enfant       de nationalité italienne. Le Tribunal militaire de Tunis l’a déjà condamné       à vingt ans de prison pour les mêmes faits dont il a été innocenté en       Italie. Il risque d’être torturé et emprisonné à 20 ans de prison s’il       rentre en Tunisie.              – Kamel Darraji : né le 22       juillet 1967 en Tunisie, marié, 4 enfants en Italie ; décision       ministérielle d’expulsion ; accusé de terrorisme en février 1999,       innocenté, cassation prévue pour le 29 septembre 2006 ; assigné à       résidence à Milan ; depuis le 13 août 2000 son passeport n’est plus valide       et le Consulat tunisien refuse de le lui renouveler. Il craint pour sa       vie, car il a été jugé en 1999 par le Tribunal militaire à Tunis et       condamné à 10 ans de prison pour des faits jugés en Italie et pour       lesquels il a été innocenté. Il a introduit en 2005 une requête contre       l’Italie n° 11549-2005 auprès de la Cour européenne des droits de l’homme       pour risque d’expulsion. Demande votre protection.              – Najib Ouaz, né le       12/04/1960, à Hékaima, Tunisie. Il a été arrêté en 1997 à Bologne pendant       26 jours, poursuivi en justice pour terrorisme. En 2003 la justice l’a       relaxé et innocenté. En mai 2006 il a été à nouveau interpellé pour les       mêmes accusations, que le Tribunal a rejetées. Depuis 1997 sa famille en       Tunisie a été persécutée par les autorités. Il a reçu des menaces d’agents       tunisiens à Bologne qui l’ont laissé sans passeport jusqu’aujourd’hui. Il       craint pour sa vie en cas de retour en Tunisie.               – Mohamed Soltana, né le       19/03/1973, établi à Bologne depuis 1987, il a 4 enfants. Il a fait       l’objet de perquisition à son domicile en 1998, et il a été relâché. Le 12       septembre 2006 il fut l’objet d’une nouvelle perquisition, il a été       l’objet d’une décision ministérielle d’expulsion. Il est retenu au Centre       de Milan où la police a refusé de lui permettre de présenter une demande       d’asile. En 2005, le ministère tunisien de l’Intérieur a refusé le       renouvellement de son passeport. En cas de retour en Tunisie il risque       d’être torturé et d’être jugé par le Tribunal militaire de Tunis selon la       loi tunisienne de lutte contre le terrorisme.                          Prière de contacter Me Barbara Menara et Me Sandro Clementi à       Milan : Tél. cabinet  : +330270009308 ; Tél portable : +393381340029 ; Fax       : +39027492241.                   Avec nos meilleures salutations                                                 Le Président :  Mondher Sfar 
 Reporters sans frontières / bureau Internet et     libertés      
TUNISIE Reporters sans frontières dénonce l’expulsion d’une journaliste de bakchich.info
              Léa Labaye, journaliste du site Bakchich.info, a été refoulée de Tunisie, le     16 septembre 2006, sans qu’aucune explication lui soit fournie par les     autorités. « Cette expulsion démontre une fois encore que les journalistes     critiques du président Ben Ali ne sont pas les bienvenus dans le pays. Cet     incident nous rappelle l’interdiction de territoire signifiée à notre     secrétaire général, Robert Ménard, lorsqu’il avait voulu se rendre au Sommet     mondial sur la société de l’information en novembre 2005 », a déclaré     Reporters sans frontières.          « En Tunisie, les journalistes en ligne qui dérangent sont refoulés à la     frontière, les cyberdissidents locaux sont emprisonnés et les sites     indépendants sont filtrés : ce pays confirme chaque jour qu’il mérite de     figurer sur notre liste des ’15 ennemis d’Internet’. Rappelons qu’il serait     impossible de tenir à jour un site tel que Bakchich.info à partir de la     Tunisie. Mohammed Abbou, emprisonné depuis mars 2005 pour avoir critiqué le     Président sur un site Web, en a fait la douloureuse expérience », a déclaré     l’organisation.          Léa Labaye est arrivée à Tunis à 15h30, le 16 septembre, en provenance de     Paris. Après l’atterrissage, des responsables de l’aéroport lui ont interdit     de quitter son siège et l’ont renvoyée en France par le même avion. La jeune     journaliste avait signé un article sur la Tunisie le 23 août, pour     Bakchich.info, dans lequel elle taxait le dernier ouvrage d’Antoine Sfeir,     directeur des Cahiers de l’Orient, de « livre de propagande » en faveur du     gouvernement tunisien. Elle était par ailleurs en contact téléphonique avec     plusieurs dissidents politiques vivant à l’intérieur du pays.          Bakchich.info, site « irrévérent » sur l’Afrique, le Maghreb, le Moyen-Orient     et la France, a été lancé en mai 2006 par des journalistes français. Il est     actuellement filtré en Tunisie et n’est accessible qu’au travers de proxies     (sur les proxies, voir : http://www.rsf.org/article.php3?id_article=14981).          Le harcèlement continue également contre le juge dissident Mokhtar Yahyaoui.     Son blog a été hacké début août et est désormais fermé. Il avait par     ailleurs été invité au siège de l’Union européenne, à Bruxelles, pour y     délivrer, le 28 septembre, un témoignage sur la situation politique en     Tunisie. Mais les autorités lui ont interdit de quitter le pays. Mokhtar     Yahyaoui a vivement déploré l’expulsion de la journaliste française,     ajoutant qu’en Tunisie « on a bien besoin de l’humour et de l’indépendance     d’un site comme Bakchich.info ».          Mohammed Abbou, avocat et défenseur des droits de l’homme, a été arrêté dans     la nuit du 1er mars 2005 parce qu’il avait publié sur Internet un article     établissant un parallèle entre la politique du président Ben Ali et celle     d’Ariel Sharon. Il a été condamné le 29 avril à trois ans et six mois de     prison suite à une parodie de procès. Les autorités mettent également sa     famille sous pression. Chaque fois qu’elle se rend à la prison où est     enfermé son mari, sa femme, Samia, est longuement interrogée par la police.          Le 17 novembre 2005, des policiers tunisiens en civil avaient physiquement     empêché Robert Ménard de débarquer de l’avion à bord duquel il venait     d’arriver à l’aéroport de Tunis. Le secrétaire général de Reporters sans     frontières devait se rendre au Sommet mondial sur la société de     l’information (SMSI).
 RIGHTS:     
Tunisia Under Fire for Ban on NGO Meet
    Vanya Walker-Leigh      LONDON, Sep 18 (IPS) – The Tunisian government is under fire for its last     minute ban of an international NGO conference to have been held in Tunis     Sep. 8-9.           Tunisian authorities sabotaged the ‘International Conference on Employment     and the Right to Work in the Euro-Mediterranean Region’, the Finnish EU     presidency, Spain, Germany and the Euromed NGO Platform are expected to tell     the Euromed Committee of senior officials of the Euro-Mediterranean     Partnership meeting in Brussels until Tuesday this week.           The Partnership is a wide framework of political, economic and social     relations between the member states of the European Union and partners of     the Southern Mediterranean.           The Euro-Mediterranean Partnership launched in 1995 comprises 35 members —     25 EU member states and 10 Mediterranean partners (Algeria, Egypt, Israel,     Jordan, Lebanon, Morocco, Palestinian Authority, Syria, Tunisia and Turkey).     Libya has observer status since 1999.           The conference that was to have been attended by 70 persons, 50 from abroad,     had been organised by the German Friedrich Ebert Foundation, the     Euro-Mediterranean Human Rights Network, the Euromed Trade Union Forum, and     the Fundacion Paz y Solidaridad of the Spanish Comisiones Obreras trade     union in liaison with the official Tunisian trade union — the Union     Generale des Travailleurs Tunisiens (UGTT).           The Spanish Foreign Ministry’s Agency for International Cooperation (Agencia     Española de Co-operacion Internacional – AECI) financially supported the     meeting.           Following two previous meetings in Morocco and Jordan, the conference was to     be the culmination of a three-year Euromed Employment research project. The     project produced a highly critical report authored by trade unionists, human     rights activists and economists titled ‘The Euro-Mediterranean Partnership     and Employment’.           The report covers Morocco, Algeria, Tunisia, Egypt, Jordan, Palestine,     Lebanon and Syria. Conference participants aimed to review the report and     issue recommendations to a Euro-Mediterranean Partnership ministerial     meeting on employment to be hosted by next year’s EU German presidency in     Berlin Mar. 16.           « On 6 September, our Tunis office was told by the Hotel Corinthia near Tunis     that our booking was cancelled ‘because the air conditioning had broken     down’, » Ralf Melzer, director of Mediterranean Programmes at the Friedrich     Ebert Foundation told IPS. « We said we could manage without it, but the     hotel refused. »           Melzer added: « We tried dozens of hotels in the Greater Tunis Area but they     all turned us down. One hotel employee admitted that all hotels had received     a Ministry of Tourism circular forbidding them to host the participants or     the meeting. »           Finally, just a few hours before participants began to arrive Sep. 8, the     UGTT offered to put delegates up in their hotel (the Hotel Amilcar), Melzer     said, « but emphasising no formal meeting could take place there — although     I could see were plenty of unoccupied meeting rooms. So we had a brief     meeting in the coffee room to tell participants the conference was off, then     just had informal chats over meals, drinks and walks. Only a few of the 20     Tunisian participants joined us for dinner one evening. »           Melzer said they had invited three Tunisian ministers to attend, and they     originally accepted, but then withdrew at the last minute. « I wonder how     this incident will impact prospects of our future work in Tunisia. »           UGTT secretary-general Mohammed Trebalsi told IPS that while his     organisation regretted that the conference had not taken place, the fault     lay with the Ebert Foundation’s « poor coordination with us. »           Marc Schade-Poulsen, coordinator of the Euro-Mediterranean Human Rights     Network told IPS he had heard that the Ministry of the Interior was claiming     (but not officially, nor on paper) that the Ebert foundation had failed to     submit the agenda, documents and list of participants, so as to obtain an     appropriate permit for the conference.           « In fact, I guess the Ministry decided at the last minute that it did not     want to see trade unionists and human rights people together, or give any     Tunisian participant the chance to say something unfavourable about the     local situation, » Poulsen said.           « We were all very closely monitored throughout our stay — the hotel     reception area seemed to be packed with plain clothes Ministry personnel and     I spotted a listening car parked outside. I was also ‘shadowed’ when I     visited some NGOs in Tunis. »           Carolina Mayeur, assistant director for cooperation with Mediterranean     countries at the AECI told IPS that she had been booked into the Corinthia     hotel by her office from Sep 5 to carry out a number of official     appointments before taking part in the conference.           « The air conditioning functioned perfectly throughout my stay, and a number     of meetings were being held in the conference rooms, » she said. « Unlike     another conference participant who arrived early, I was not ordered to leave     — but maybe because I was not identified as associated with the conference,     since my booking had not been made by the NGOs. »           « I hope that our indignation at the banning of this conference is going to     be clearly heard, » she said. « But I am not sure whether it will be possible     to re-run this conference somewhere else before next March. »           IPS has learnt that a crisis meeting was held on the morning of Sep. 8 at     the European Commission office attended by the European NGO organisers as     well as diplomats from the Finnish, Spanish and German embassies. They     reviewed possible options for alternative conference venues — without     success — as well as a range of possible diplomatic actions at local and at     the Brussels level.           Apparently the German and Spanish diplomats indicated that they had     contacted the Ministry of the Interior in Tunis, but received no reply. The     Spanish embassy in Tunis informed IPS that on Wednesday Sep. 13, the Spanish     ambassador presented Spain’s concerns in a formal visit to the director for     Europe at the Tunisian Ministry of Foreign Affairs.           Bernard Philippe, chargé d’affaires at the European Commission delegation     confirmed to IPS that local diplomatic coordination continued, as well as     discussions on possible European Commission action. « The problem, however,     is that everything was done so very indirectly. »           He added that the Palestinian and Jordanian participants had been refused     visas.           In a hard-hitting press release, the three European NGOs said that « the     organisers are convinced that the only reasonable explanation for this turn     of events was the intervention of the Tunisian authorities. This is not the     first time that freedom of expression and assembly have been grossly     violated in Tunisia in recent times, in particular concerning independent     activities of civil society. The organisers are shocked by this     incomprehensible action of the Tunisian authorities. »           Under the EU-Tunisia Association Agreement (1998) concluded within the     Euromed Partnership and the European Neighbourhood Policy Tunisia Action     Plan (2005), the Tunisian government has undertaken wide-ranging commitments     relating to freedom of assembly, opinion, and information. (END/2006)               http://ipsnews.net/africa/nota.asp?idnews=34757
AU SUJET DE LA FERMETURE DE TUNIS AIR EN SCANDINAVIE
    Je suis révolté de lire sur votre site une lettre pareille et qui a été     adressée au dictateur Ben Ali au sujet de la fermeture de son antenne de     renseignement et de propagande en Suède…..      N’ oubliez pas que toutes les agences de Tunis air à l’étranger et sans     exception se sont des cellules du RCD et leur principale fonction s’est de     faire de la propagande pour la bonne image du général Ben Ali à l’étrangers     et surtout de travailler en étroite collaboration avec les services des     renseignements de sa majesté… comme le font les ambassades que j appelle     aussi la police diplomatique, les consulats et les bureaux des offices du     tourisme, je ne suis pas contre le contenu de cette lettre mais je ne     comprends pas  l’ éloge qu’a fait ce pauvre Monsieur Mohamed Taieb Laamari     au maître de Carthage. Immaginez Air France ou Alitalia fermeront  leurs     bureaux à Tunis et un de leur ressortissant écrit une lettre à Chirac ou à     Romano Prodi….      Personnellement je trouve que c est une bonne nouvelle et j espère que     d’autres antennes suivront, il y a d’autres compagnies qui sont plus     sérieuses qui se rendent en Tunisie avec des appareils mieux entretenues et     un personnel de bord respectueux des passagers et des horaires, même avec     les escales vous arrivez toujours à destination avant les avions de     Tortionnaire..      Je ne vous demande pas de censurer les courriers de vos lecteurs, mais de ne     pas laisser publier des mensonges comme l’a écrit l’auteur de ce torchon en     citant par exemple :      والشعب التونسي بقيـــــــــادتكم أرغـد العيش والطمأنينة في     بلدنـا بلد الازدهار     والتقـدم            Je n’ai pas d’autres commentaires.     Chokri YACOUB     Suisse       
Le principal candidat de l’opposition yéménite est devenu un rival sérieux
 AFP, le 18 septembre 2006 à 10h47 Par Lamia RADI               SANAA, 17 sept 2006 (AFP) –  Le principal       candidat d’opposition à l’élection présidentielle de mercredi au Yémen       s’est imposé comme un rival sérieux face au président Ali Abdallah Saleh,       au pouvoir depuis 28 ans, faisant de la campagne une véritable bataille,       pour la première fois de l’histoire de ce pays.       Quatre candidats se présentent contre M. Saleh, qui est le grandissime       favori à sa propre succession. Parmi eux, Fayçal ben Chamlane, 72 ans, le       candidat du Forum commun, une alliance regroupant plusieurs formations       d’opposition, est sorti du lot en ralliant les foules par ses critiques       virulentes contre « la corruption au sein du régime » et « le monopole du       pouvoir ».       Sa popularité n’a fait que s’accroître, à tel point que le chef de l’Etat       a accusé M. ben Chamlane, un indépendant, d’avoir été « loué » par       l’opposition « comme on louerait un taxi ». Dans ses rassemblements       électoraux, M. Saleh accuse régulièrement le Forum commun d’être une       « force obscurantiste » et d’être « incapable de gouverner ».       Ces échanges ont montré qu’un vrai combat s’était engagé, alors que tout       le monde pensait que le président sortant écraserait ses       rivaux, voire même que ces derniers avaient été « admis » à participer à       l’élection seulement pour donner un semblant de démocratie à un processus       dont le vainqueur était connu d’avance. « Ces élections sont différentes.       Jamais par le passé la concurrence n’avait été aussi féroce » pour M.       Saleh, a déclaré à l’AFP l’analyste Mohammad al-Sabri, professeur à       l’Université de Sanaa.       Un seul candidat, Najib Qahtan al-Chaabi, s’était présenté contre M. Saleh       à la précédente élection présidentielle, en 1999.       Issu du Congrès populaire général (CPG), le parti gouvernemental présidé       par M. Saleh, M. Chaabi, dont la candidature n’avait jamais été prise au       sérieux, n’avait obtenu que 3,7% des voix, contre 96,3% au chef de l’Etat.       « Le président semble très perturbé. Il est à la fois fier de cette       expérience démocratique, dont il se présente comme l’initiateur, et en       même temps inquiet de cette concurrence », estime M. Sabri. « Personne ne       s’attendait à une telle fusion entre le public et l’opposition. Il est       clair qu’une nouvelle génération est née: celle âgée de 28 ans, qui       n’avait connu que Ali Abdallah Saleh et qui maintenant veut défier le       statu quo », poursuit-il.       Le président, qui avait d’abord fait part de sa décision de ne pas se       représenter, avait finalement déclaré en juin « (se) plier à la demande du       parti et du peuple » de briguer un nouveau mandat. M. Sabri estime que ces       élections ont sonné le glas de « l’hérédité du pouvoir » et signalé au       président Saleh de « ne plus préparer son fils Ahmad à être son dauphin ».       « Ces élections sont, en soi, un phénomène positif. C’est la première fois       que nous voyons une véritable concurrence », renchérit le numéro deux de       l’ambassade des Etats-Unis à Sanaa, Nabil Khoury.       Il assure que ces élections pluralistes n’ont pas été dictées par       Washington, proche allié du gouvernement de Sanaa dans la lutte contre le       terrorisme. « C’était une demande populaire yéménite. Les Etats-Unis, en       tant que pays ami, ne peuvent que suggérer. Notre conseil est allé dans le       sens de la nécessité d’une concurrence sérieuse », commente-t-il. « Saleh a       été pris à son propre jeu. Il ne s’attendait pas à une telle force de       l’opposition ou à ce que les adeptes du changement       soient aussi nombreux », affirme le porte-parole du Front commun, Ali       al-Sarari.       Il estime que le président « ne tolérera pas une victoire de l’opposition »       et l’accuse même d’envisager de « falsifier les       résultats ». Pour empêcher cela, il précise que le Front commun déploiera       mercredi 11.000 observateurs dans les centres de vote.               AFP

