TUNISNEWS
6 ème année, N° 2126 du 18.03.2006
Forum Social Maghrébin: Communiqué AP: Tunisie : nouvelle libération d’un islamiste Pdpinfo: Nouvelles du rassemblement du 17 mars 2006 à Tunis « 24 Heures » Suisse: L’agresseur (tunisien, NDLR) de l’imam veut un procès Reuters: Google n’aura pas à divulguer les mots-clefs de ses utilisateurs Reuters: Vers un compromis entre Google et le gouvernement américain O. F: Bourguiba n’a eu que ce qu’il mérite !
Chee le Tunisien : Le juif n’est qu’un Tunisien !! Rached: Les cons sont en orbite
Manifeste pour l’éradication du Sionisme, adressé au Conseil de Sécurité de l’ONU José GARÇON: Renaissance de deux nations Azzedine GACI : Victor Hugo chante le Prophète de l’Islam
|
Aujourd’hui, 18 mars 2006, s’est tenu au siège de la LTDH une réunion du comité de suivi du Forum Social Maghrébin. Plusieurs participants ont été interdits arbitrairement d’accéder au siège de la Ligue par une horde de policiers en civil qui interpellaient systématiquement tout passant s’approchant du 21, rue Baudelaire à El Omrane. Ils interceptaient également tout véhicule « non-riverain ». Ainsi, en–a–t-il été de deux participantes marocaines invitées à la réunion du comité du suivi du Forum Social Maghrébin. Cela fait maintenant plusieurs mois que le local de la Ligue est soumis à une surveillance policière droconienne. Les participants à cette réunion dénoncent cet état de siège. Pour les participants Abderrahmène Hédhili
Tunisie : nouvelle libération d’un islamiste
Associated Press, le 17 mars 2006 à 17h05
TUNIS (AP) — Les autorités tunisiennes viennent de libérer un détenu islamiste qui purgeait une peine de 37 ans de prison pour des délits liés à son appartenance au mouvement interdit Ennahdha (Renaissance), a annoncé vendredi la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) dans un communiqué.
La famille de Hachémi Mekki a été informée mardi dernier qu’il Mekki avait bénéficié d’une libération conditionnelle, ajoute la LTDH qui fait état d’une détérioration de l’état de santé du détenu attribuée «au manque de soins» pendant son incarcération.
Cette mesure intervient après la grâce présidentielle dont ont bénéficié le 25 février dernier plus de 1.600 détenus dont 72 islamistes d’Ennahdha. Parmi eux, étaient aussi concernés les six jeunes «internautes» de Zarzis (Sud tunisien) et les deux membres du groupe de l’Ariana, une banlieue de Tunis, condamnés pour des délits à caractère «terroriste».
Associated Press
Nouvelles du rassemblement d’aujourd’hui le 17 mars 2006 à Tunis
Nous venons d’apprendre qu’à l’appel du comité 18 octobre un rassemblement à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance « suffit 50 ans de dictature » a eu lieu.
Maya Jribi membre du bureau politique du PDP nous rapporte que :
Quelques dizaines ….on s’est retrouvé à la place de l’indépendance (av Habib Bourguiba- statue IBn Khaldoun) à 13h comme prévu. On a fini par faire un sit-in. Le nombre n’était certes pas élevé mais la symbolique y était fortement. Un seul slogan « birrouh bidam nefdik ya hourriya ». Quelques minutes sont passées, et la violence a commencé.
Des camarades du PDP, POCT, des avocats, des militants d’associations, etc ont été violentés. Lotfi hajji, Samir Dilou et bien d’autres. On a été traîné de force, l’ordre étant de nous disperser … ; quelques jeunes du POCT ont été fortement violentés et également une jeune militante, du PDP….mais pas d’arrestation (du moins jusqu’à maintenant), après quoi on s’est tous retrouvé au local du PDP (qui se trouve à quelques mètres seulement du lieu du sit-in). …
Le nombre est certes réduit, la durée n’a certes pas été longue, on a certes été violentés mais la détermination est chaque jour plus grande et on recommencera le nombre de fois qu’il faudra ….
(Source : Alerte électronique de Maya Jribi publiée par le site pdpinfo.org, le 17 mars 2006)
L’agresseur (tunisien, NDLR) de l’imam veut un procès
CENTRE ISLAMIQUE
Déclaré irresponsable, l’homme qui a poignardé l’imam Mouwafac el-Rifai, le 8 octobre 2004 à Lausanne, risque d’être interné sans audience publique. Mais il se bat pour s’expliquer devant les juges.
PHILIPPE MASPOLI
Huit personnes, dont l’imam, avaient été blessées lors de l’attaque. Au moment où a déboulé l’agresseur armé d’un couteau, un homme de 45 ans d’origine tunisienne, le Centre islamique de l’avenue de la Gare, à Lausanne, se trouvait en plein prêche du vendredi. L’émotion a été grande, d’autant plus que les motivations de l’agresseur restent obscures. Elles balancent entre l’acte de folie et l’attaque à motif religieux.
Les psychiatres ont tranché: l’homme, qui avait fait un passage dans un établissement spécialisé le mois précédant les coups de couteau, a été déclaré totalement irresponsable. Ils affirment que les motivations religieuses invoquées par l’agresseur sont intimement liées à ses troubles psychiques. Le juge d’instruction n’a pas le choix, il doit transmettre le dossier au Tribunal cantonal d’accusation. Ce qu’il vient juste de faire, confirme-t-il.
L’homme, inculpé de meurtre et de lésions corporelles, pourrait faire l’objet d’une mesure d’internement à durée indéterminée, sans procès. Cela a failli se produire avec l’auteur du drame du Grand-Pont, qui avait provoqué la mort de trois personnes en lançant sa voiture dans le vide en juillet 2003. Face au silence du responsable de la tragédie, les victimes et les proches ont fait pression, avec succès, pour qu’un procès public ait lieu.
Situation différente
Dans le cas de l’agression du Centre islamique, la tournure des événements est différente, puisque l’auteur parle. Et demande lui-même le procès. «Il ne conteste pas son geste et il veut s’en expliquer», affirme son avocat, Me Stefan Disch. L’agresseur admet souffrir de troubles psychologiques, mais déclare que son acte a été clairement dicté par une impulsion religieuse. Il souhaitait corriger un imam qui enseignait un islam pas assez pur. Il l’a fait volontairement, et non poussé par un délire psychotique, dit-il.
Le Centre islamique ne s’exprime toujours pas sur l’affaire. Mais il apparaît clairement que les victimes veulent elles aussi un procès. «La décision ne doit pas être laissée aux experts. Un procès doit avoir lieu, car il est de la compétence d’un tribunal d’examiner si l’agresseur était en état d’irresponsabilité totale ou restreinte», affirme Me Jean-Michel Pariat, avocat d’une des victimes, «qui ont droit à une reconnaissance de la faute».
(Source : « 24 Heures » (Suisse), le 18 mars 2006)
La vague des privatisations
La BTE au cours de 2006, les 35% de cessions de parts de Tunisie-Telecom pour bientôt.
•C’est confirmé : France Telecom en pôle-position pour l’achat des 35% de parts de Tunisie-Telecom. Avant-hier soir une dépêche de l’AFP faisait état de l’offre financière avancée par France Telecom pour l’achat des 35% des parts de Tunisie-Telecom. France-Telecom offre 1,885 milliard de dollars près de 2,542 milliards de dinars devançant Vivendi Universal et TeCom (Emirats Arabes Unis).
Les recoupements ne furent pas sans complexité.
Renseignement pris, ces trois candidatures ont été effectivement retenues et France-Telecom serait prêt à renforcer un peu la mise histoire d’arrondir les angles avec les prétentions tunisiennes. La privatisation partielle de Tunisie-Telecom est jugée intéressante par l’opérateur français dès lors que notre opérateur national brasse 1,2 million d’abonnés au réseau fixe et 2,5 millions à son réseau mobile.
•L’autre opération concerne la privatisation de la BTE nouvelle appellation de BTEI. Cette opération pilotée par la BCT et le ministère des Finances a un côté imminent. La privatisation de cette banque tuniso-emiratie d’investissement est rendue nécessaire par l’impératif consistant à faire des banques d’investissement des banques universelles. Là on parle de capitaux maghrébins.
(Source : « Le Temps » du 18 mars 2006)
Prix Zoubeida Bchir : le palmarès
Les membres du jury du prix Zoubeida Bchir, décerné chaque année à des œuvres féminines tunisiennes et autres études sur la femme ont retenu cette année six œuvres :
* Le Prix de la création littéraire en langue arabe décerné ex æquo à :
1) Une série de nouvelles intitulée » Schizophrénie du lieu » de Nawel Ben Sassi
2) Une nouvelle intitulée » Taranim Al Bandi Al Kadim » de Amel N’Khili.
* Le Prix de la création littéraire et artistique en langue française ex æquo à :
1) L’œuvre » Les Bijoux de Tunisie » de Samira Gargouri Sethom.
2) » Mahdia, une vie » de Alia Mabrouk et Khadija Chlaïfa Hamza.
* Le Prix des études scientifiques en langue arabe ex æquo à :
1) » Les droits financiers des auteurs » de Faten Rouïss Chérif
2) » Discours du dit et discours de l’écrit » de Nour El Houda Badis.
* Le Prix des études scientifiques en langue française
» L’histoire de l’architecture en Tunisie de l’antiquité à nos jours » de Leïla Ammar.
* Prix de la recherche sur la femme tunisienne :
» Safia Farhat : Une biographie » de Aïcha Filali.
* Prix de la recherche en sciences exactes :
» CHEOPS : a simplified tool for thermal assessment of mediterranean residential building in hot and cold seasons » de Nadia Ghrab.
(Source : « Le Temps » du 18 mars 2006)
LA DETTE DANS TOUS SES ETATS
Par Houcine BEN ACHOUR
Les statistiques économiques et financières qu’affiche la Tunisie en ce début de 2006, portent à croire que le pays pourrait enregistrer une année faste. En tout cas, les perspectives sont encourageantes. Du point de vue sectoriel, l’activité agricole semble reprendre une couleur verte, celle d’un nouveau printemps, d’autant que la conjoncture climatique ou plutôt pluviométrique est fort favorable. Le secteur industriel donne des signes de reprises même si celles-ci demeurent timides.
Compte tenu des soubresauts qu’a connus la branche du textile-habillement avec le démantèlement des AMF, les industries manufacturières en général s’en sortent à bon compte et mieux encore, avec des IME qui affichent des performances presque insolentes. Le transport et le tourisme d’un côté, et les télécoms de l’autre, font discrètement, mais efficacement, leur petit bonhomme de chemin sur la pente ascendante de la croissance.
Toutefois, il ne faudrait pas être Candide dans le monde des Zadig. Car bien des ornières sont présentes sur la voie du développement du pays. Et s’il ne fallait en citer qu’une, ce serait, probablement la dette du pays.
La réussite économique et financière, en 2006, dépendra du sceau de la dette. Les pouvoirs publics en ont d’ailleurs conscience, pressés qu’ils sont de toute part, d’alléger son fardeau. Car, il ne faut pas se fourvoyer dans les statistiques des uns et des autres, entre taux d’endettement par rapport au PIB (Produit Intérieur Brut) et taux d’endettement par rapport au RNBD (Revenu National Brut Disponible), ni présenter un ratio pour la consommation intérieure et un autre pour la prise en compte à l’extérieur, dans l’analyse du risque-pays. Fin 2004, l’administration et les entreprises publiques pesaient pour 92% environ dans la dette extérieure du pays de moyen et long terme et le secteur privé pour 8% environ.
L’écart est énorme en comparaison des efforts et de la contribution de l’un et de l’autre en terme d’investissement mais surtout d’exportation.
Dans son dernier rapport, le FMI a pointé du doigt le dossier de la dette publique en soulevant la problématique du déficit budgétaire qui atteindrait en 2005, selon les estimations, 3,6% du PIB, suggérant qu’il ne soit pas financé, pour partie du moins, par la privatisation, mais par un recours accru au marché obligataire intérieur. Ce qui, en définitive, ne fera que gonfler le volume de la dette (60% du PIB actuellement) au lieu de la réduire, conformément à l’objectif fixé pour 2009 (50% du PIB).
Certes, l’intérêt du FMI n’est pas celui de la Tunisie. Mais tout de même. La dette intérieure et extérieure de moyen et long terme de l’Etat, se situerait cette année à plus de 24 milliards de dinars, ce qui vaut environ 2.400 dinars par tête d’habitant. Il n’y a pas de quoi paniquer, mais sûrement à s’en préoccuper. Surtout quand la convertibilité totale du dinar est en point de mire, avec ce qu’elle suppose en matière de politique monétaire, financière et de lutte contre l’inflation. Déjà que l’effet change est responsable à hauteur de 20% de la hausse d’ensemble de la dette extérieure de MLT. Cela donne à réfléchir et à agir. Une consolidation budgétaire ne serait-elle pas la bienvenue ?
(Source : « Le Journal », N° 18 du Samedi 18 Mars 2006)
URL: http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=220&gpl=18
Interview de Jean-François Limantour
«BELLE RESISTANCE DU TEXTILE-HABILLEMENT TUNISIEN»
Par Anis SOUADI
La Tunisie a réussi là où l’on s’attend le moins, à minimiser significativement les dégâts du démantèlement des accords multifibres. Selon M. Jean François Limantour, président du cercle euroméditerranéen des dirigeants du textile habillement, le mérite de ce bon comportement revient certainement à la stratégie de modernisation mise en place et à la valorisation de l’offre proposée. Toutefois, pour améliorer encore plus son comportement à l’international, les entreprises tunisiennes doivent absolument améliorer leur compétitivité hors prix, « seule voie gagnante à l’exportation ». Interview.
Avec le démantèlement des quotas AMF, l’année 2005 a été une année charnière pour le secteur textile-habillement tunisien, exposé à la concurrence de l’Asie et des producteurs euro-méditerranéens. Quel premier bilan peut-on tirer ?
Contrairement à ce qu’annonçaient les experts «es-catastrophe», la Tunisie a finalement bien résisté au tsunami asiatique.
Certes, les exportations tunisiennes vers l’Union européenne, principal débouché du secteur, ont baissé de 5,8 % après un fléchissement au cours des derniers mois. Elles ont atteint une valeur de 2,450 milliards d’euros.
Il s’agit là d’un léger effritement ; mais on est fort heureusement loin de l’effondrement prévu par certains «prévisionnistes». Sixième fournisseur de l’Europe, la Tunisie continue donc à figurer dans le peloton de tête des grands pays exportateurs de textile-habillement.
Comment expliquez-vous cette belle résistance ?
Conscientes des enjeux et des périls de la mondialisation, les entreprises tunisiennes ont redoublé d’efforts en matière de modernisation industrielle, de valorisation de leur offre de produits et de services, de promotion et de prospection des marchés internationaux. Ceci, avec le soutien énergique des autorités tunisiennes.
En 2005, de nombreuses entreprises ont orienté leur production vers le produit fini, la cotraitance et le collectionning pour répondre à la demande de la grande distribution. Car on ne le répètera jamais assez, l’horizon pour les purs sous-traitants est des plus problématiques, face à des concurrents comme la Chine ou l’Inde 4 à 5 fois moins chers. Je pense que chacun l’a bien compris et en a tiré toutes les conclusions utiles.
Comment se sont comportés les principaux pays producteurs en 2005 ?
Comme il fallait s’y attendre, la Chine et l’Inde sont les deux grands gagnants de l’ouverture des marchés européens avec un bon important de leurs exportations vers l’Europe de, respectivement, + 46 % et + 30 % par rapport à 2004.
La Chine conforte ainsi sa place de numéro un mondial ; quant à l’Inde, elle gagne rapidement des parts de marchés, passant en un an de la 6ème à la 5ème place, en doublant la Tunisie.
Parmi les autres enseignements, on notera l’accès de faiblesse de la Roumanie (-6,4%) qui, malgré sa réputation de producteur très compétitif fait moins bien que la Tunisie.
Je note aussi l’affaiblissement du Maroc dont les exportations vers l’Europe ont baissé de 7,5 %.
En réalité, donc, la progression de la Chine et de l’Inde s’est faite au détriment de la plupart des autres pays asiatiques et euro-méditerranéens. D’où la nécessité de les surveiller comme le lait sur le feu, pour éviter des dérapages qui mettraient en péril l’existence même de l’industrie textile-habillement en Méditerranée.
Finalement, quels enseignements en tirez-vous pour le futur du secteur ?
La Tunisie est sur le bon chemin ! La belle résistance de son industrie textile-habillement à la concurrence internationale et ses excellentes performances à l’exportation en font foi. Personnellement, voyant tous les efforts consentis par les entreprises et les pouvoirs publics, je suis confiant sur les capacités du secteur à relever le défi de la mondialisation des marchés. Ma conviction repose aussi sur le constat que la Turquie, pourtant 20 % plus chère que la Tunisie, a réussi en 2005 à augmenter ses exportations vers l’Union européenne et à consolider sa place de second fournisseur de l’Europe, derrière la Chine.
Ma conclusion sur tout cela, est que la compétitivité, notamment la compétitivité hors prix, est pour la Tunisie la seule voie valable pour mener une stratégie gagnante à l’exportation.
(Source : « Le Journal », N° 18 du Samedi 18 Mars 2006)
URL: http://www.gplcom.com/journal/fr/article.php?article=219&gpl=18
ANNONCE
Dear Friends and Colleagues:
Assalamu Aleykum. I hope you can join us in this important event for Muslim Democrats from all over the world.
CSID 7th ANNUAL CONFERENCE:
Early Registration Deadline – 24 DAYS LEFT.
Pre-registration (discounted) reg. fees expire on April 10.
The Challenge of Democracy in the Muslim World
The CSID Annual conference is the largest and most informed international conference on Islam & Democracy in the world. This year, we are expecting between 300 and 400 of the top scholars, policymakers, and activists from the
We are also trying to raise funds from private donors, individuals, and institutions to invite and sponsor the participation of Muslim Democratic leaders and scholars (both political and religious) from Arab and Muslim countries, and members of the Network of Democrats in the Arab World (NDAW) in this important gathering. They will have a wonderful experience and make lasting friendships and connections with other (Muslim and non-Muslim) scholars, activists, and experts who are interested in promoting freedom and democracy in the Muslim world. So, even if you cannot join us, please consider making a donation to sponsor one or more Muslim Democrats to attend the conference and then have 2-3 days of meetings and visits in
Please forward this announcement/invitation to your distribution list and invite others to register for the conference.
Program and Registration information are available at: http://csidonline.org/. If you have any questions about the program or the registration process, please contact Sherif Mansour at: sherif@islam-democracy.org
We look forward to seeing you on May 5-6, in
With warm greetings and Salaam!
Dr. Radwan A. Masmoudi President Center for the Study of Islam and Democracy (CSID) 1625 Massachusetts Avenue N.W., Suite 601 Washington, DC 20036-2212 Tel.: (202) 265-1200 Fax: (202) 265-1222 masmoudi@islam-democracy.org http://csidonline.org/
Mise en place de 4.500 sites web
Le ministre de l’Éducation et de la Formation a annoncé, lors d’une visite récente à Kasserine, que chaque école sera dotée d’un site web, soit 4.500 sites. Le site sera une plateforme de communication entre l’école et les parents, lesquels peuvent suivre les résultats scolaires de leur enfant.
On a appris que cette opération sera conduite sous l’égide de l’INBMI dirigée par Mme Fériel Béji, ancienne Directrice générale de l’ATI.
Par cette action, le ministère de l’Éducation détiendrait la palme d’or dans l’introduction et l’utilisation des TIC, puisque d’ici 2009, la quasi-totalité des 4.500 écoles seront connectées à Internet, faisant de l’éducation, le plus grand utilisateur d’Internet en Tunisie.
Toutefois, il reste à fournir davantage d’efforts afin de faciliter l’accès des enfants à Internet en dehors des cours et à déployer le haut débit, dont l’absence pénalise tous les utilisateurs.
A noter, par ailleurs, qu’une étude préconisée par l’INBMI pour déployer les connexions VSAT aurait été temporisée pour des raisons de coûts.
T.B.
(Source : www.webmanagercenter.com , le 18 mars 2006 à 08h28)
Google n’aura pas à divulguer les mots-clefs de ses utilisateurs
REUTERS, le 18 mars 2006 à 09h46
SAN FRANCISCO – La justice fédérale a débouté vendredi le département américain de la Justice qui réclamait l’accès aux mots-clefs tapés par les utilisateurs du moteur de recherche Google.
Mais la société internet devra fournir au gouvernement fédéral 50.000 adresses de sites web recensées par son service.
Dans son arrêt de 21 pages, aux implications importantes pour les internautes américains, le juge James Ware du tribunal fédéral du Northern District de Californie, fonde son jugement sur des considérations liées au respect de la vie privée.
L’Attorney General (ministre de la Justice) Alberto Gonzalez avait saisi la justice pour obtenir de Google des données nécessaires à une étude destinée à démontrer l’efficacité de la loi de 1996 contre la pédopornographie.
Cette étude doit servir dans une affaire en cours entre le ministère de la Justice et l’ACLU, organisation de défense des libertés civiques, qui remet en cause la constitutionnalité de cette loi de 1996.
Dans sa décision, le juge Ware souligne avoir pris en compte « trois intérêts vitaux »: l’intérêt national, les préoccupations liées au respect de la vie privée et l’intérêt économique.
REUTERS
Vers un compromis entre Google et le gouvernement américain
Reuters, le 15 mars 2006 à 7h10 CST
par Eric Auchard
SAN JOSE, Californie (Reuters) – Un juge fédéral a déclaré mardi qu’il comptait accéder à une partie des requêtes du gouvernement américain puisque celui-ci a revu en baisse le nombre d’utilisateurs de Google qu’il souhaite interroger dans le cadre d’une étude sur l’exposition des enfants à la pornographie sur internet.
L’action Google s’est adjugée 4,18% à 351,16 dollars, la voie semblant ouverte à un compromis entre le leader mondial des recherches sur internet et le département américain de la Justice.
Le gouvernement a revu en baisse mardi le nombre de recherches sur Google sur lesquelles il réclame des données, à 50.000 adresses internet et 5.000 mots clés – au lieu des millions, voire des milliards, d’adresses qu’il demandait à l’origine.
Le juge James Ware a déclaré qu’il comptait prendre une décision « très rapidement ». Il s’est interrogé à plusieurs reprises sur la nécessite de la requête d’origine du gouvernement que Google avait rejetée.
L’initiative du département de la Justice a suscité des craintes sur la confiance que peuvent accorder les internautes à Google pour la protection de la confidentialité de leurs habitudes de navigation sur internet.
Google argue aussi que cette requête revient à lui demander de révéler des éléments sur le fonctionnement de son système de recherches.
« Est-ce que l’étude serait entravée » si Google ne respectait pas les exigences du gouvernement ? a demandé le juge James Ware à l’avocat Joel McElvain, représentant du ministère public.
« Nous pourrions réaliser l’étude », a répondu celui-ci. « (Mais) l’étude serait nettement améliorée si nous disposions des données de Google ».
Le gouvernement veut récolter les mots clés utilisés par les internautes pour tester l’efficacité des systèmes de filtres destinés à protéger les enfants d’éléments sexuellement explicites sur internet.
Google cherche à obtenir l’annulation de la réquisition, y voyant un combat pour la préservation de la confidentialité des recherches sur internet.
REUTERS
Bourguiba n’a eu que ce qu’il mérite !
Le folklore, la mascarade (le karakouze) auxquels nous assistons ces derniers jours à l’occasion de la commémoration du cinquantième anniversaire de l’ « indépendance de
C’est une honte pour l’histoire et la mémoire de ce pays. C’est une seconde mort pour ces grands hommes et femmes de ce pays. C’est surtout un second enterrement par l’oubli et par l’ingratitude pour celui qui se présentait comme l’unique et légitime « père de l’indépendance » : Habib Bourguiba.
Bourguiba n’a eu que ce qu’il mérite, il fut son propre fossoyeur.
Si aujourd’hui, c’est-à-dire cinquante plus tard, son successeur ben ali l’a fait disparaître de la mémoire nominative comme de la mémoire visuelle des jeunes tunisiens, parce que tout simplement, lui-même ; Bourguiba, a fait de même à l’égard des autres figures emblématiques de la lutte pour l’indépendance et surtout à l’égard de ses compagnons de route pour « l’indépendance ».
Si aujourd’hui, les rues, les artères des villes et des campagnes de Tunisie sont infestés par des posters, des photos de ben ali et des slogans drapés au contenu creux et ridicules à la gloire de la politique du « changement novembériste » et du grand « penseur et bâtisseur », et rien même pas du subliminal sur le « père de l’indépendance », c’est que sous son règne (bien que bourguiba était plus beau) indissociablement autoritaire et relativement corrompu usait ces mêmes pratiques et faisait de l’ombre à tous, aux présents et aux absents. Et comme disait le proverbe suivant : comme on fait son lit, on se couche.
Si aujourd’hui, Bourguiba s’est fait disparaître par ceux là même qui les a rendu des hommes (radhim rjel), les a fait d’eux des ministres, voire des premiers ministres (radhim ouzraa) ; les a habillés en costumes, les a pris à conduire des voitures eux qui étaient « des poussières d’individus », c’est qu’il s’est bien trompé de son vivant et qu’il avait raté l’occasion sublime d’inscrire son nom à jamais dans l’histoire des tunisiens et tunisiennes, toutes générations confondues. En nous léguant de son vivant et après sa mort une race d’hommes politiques opportuniste et arrivistes, ingrats et hypocrites (surtout un certain A.ben dhia كلى على قلبى وشرب ), il ne fut pas le grand homme qu’il fallait pour lui-même et surtout pour
Mais, est-ce que Bourguiba, lui qui avait des méninges, n’avait-il pas des tendances masochistes en se comportant en grand autoritaire, je me pose la question. Mais que dira t-on d’un dictateur qui n’a pas tête. C’est un sadomasochiste. C’est quant même plus nuisible.
Le juif n’est qu’un Tunisien !!
Chee le Tunisien – Canada
Le Sionisme est un sentiment qui gruge l’esprit de chaque jeune socialiste progressiste dans ce monde peu importe sa confession, sa mentalité, sa compréhension. Je commence mon message avec cette constatation personnelle, le fruit d’un vécu long et ardu. Un voyage entre ma terre natale la Tunisie et le Canada, un pays signifiant la liberté.
À tous les jeunes de mon pays, croyez-moi ! Notre vrai combat devait être celui de la dignité, l’honneur, la liberté d’__expression et surtout la souveraineté de notre chère Tunisie. Un combat écrasant conte le néo-liéralisme capitaliste. Voilà le vrai combat qui ferait honneur à tous nos ancêtres, ceux qui ont donné leur vie pour la liberté.
Quand j’apprends que des jeunes universitaires, élites de notre société, posent un acte si disgracieux et honteux envers les principes fondamentaux de l’Islam et envers nos origines intellectuelles, je me sens révolté et je mords ma langue de souffrance et de rage. Quelle honte ! Mais quelle Honte ! Pour notre société, pour notre histoire, nos principes. Paul Sabag est avant tout un Tunisien fier et pure, un pilier de notre histoire et un professeur historien respecté et reconnu.
L’absence de dialogue et d’ouverture sont les principaux problèmes chez nos islamistes fascistes, ceux qui prétendent le respect et la compréhension. Je vous dis mes chers, vous avez tort car l’Islam n’a jamais incité à la haine. Au contraire, il a libéré les noirs et a respecter la grande communauté du livre, chrétiens et juifs ! Comment osez-vous attaquer un symbole de notre Tunisie fière pour le simple fait qu’il soit juif?!
Votre préoccupation première devrait plutôt être l’absence de liberté de religion, la démocratie participative et non représentative, la corruption Ben Alienne et sa mafia, la liberté d’__expression et la liberté de presse, l’indépendance des médias, l’indépendance de l’administration tunisienne, l’indépendance de l’appareil juridique, instances, avocats et juges…Notre vrai débat, chers confrères, devrait revoir notre constitution (la Tunisie est un pays souverain, démocratique, libre dont la langue officielle est l’arabe). En Tunisie, le citoyen tunisien devrait être libre de sa pratique spirituelle. Combien d’entre vous se sont vu couper la barbe ou enlever le voile par un système policier répressif?
La corruption, la dictature, la mafia, la brutalité policière, le chômage, le manque d’investissement dans les infrastructures, le système d’éducation pourri ne favorisent gère l’avenir de la Tunisie. Finalement, au lieu de gaspiller vos énergies dans des idios-logies arriérées, fermées et surtout ne reflètent nulle part les vrais valeurs de l’Islam, ouvrez vos yeux et cerveaux et travailler fort pour diriger votre pays patrie. Ce jours-là, vous pourriez bien négocier avec les vrais Sionistes. Sinon pour l’amour du ciel, taisez-vous et quittez l’université car votre place est dans les caves à rats en Afghanistan le temps que vous appreniez à être civilisé !
Chee le Tunisien
Canada
Les cons sont en orbite
Manifeste pour l’éradication du sionisme
adressé au Conseil de Sécurité de l’ONU
Documentaire. Frédéric Mitterrand commente de façon rigoureuse les événements qui ont conduit le Maroc et la Tunisie à l’indépendance.
Renaissance de deux nations
par José GARÇON
FRANCE 5, samedi à 23 h 20 (TNT) et dimanche à 16 heures.
«Un printemps 56 : l’indépendance du Maroc et de la Tunisie» (1/2), de Frédéric Mitterrand.
Deuxième épisode samedi 25 mars à 23 h 20 (TNT) et dimanche 26 mars à 16 heures.
Deux pays (le Maroc et la Tunisie), deux indépendances, à quelques jours d’intervalle en cette année 1956 où, dans l’Algérie voisine, les premiers coups de feu des maquisards se sont transformés en guerre de libération. A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de ces ex-protectorats/colonies de la France, deux documentaires de Frédéric Mitterrand déroulent, en 52 minutes chacun, le récit des événements qui, au Maroc comme en Tunisie, ont forgé le sentiment nationaliste et mis fin à la colonisation.
Moins connue que celle de la guerre d’Algérie, cette histoire chemine à travers les interviews de témoins ou d’acteurs de l’époque et de formidables images d’archives. Il faudrait les citer toutes : la foule qui acclame, le 16 novembre 1955, le retour au Maroc de son sultan Mohammed Ben Youssef, «déporté» en 1953 à Madagascar, l’écrasement de la révolte du Rif, les scènes incroyables extirpées d’archives privées montrant les enfants de Mohammed V batifoler dans la piscine du palais ou prendre des cours de danse. Parmi eux, le futur Hassan II, qui sera bientôt omniprésent aux côtés de son père…
Mais ces archives, dont la majorité sont françaises, imposent un regard souvent partial, zappant le peuple ou le réduisant à des clichés. Frédéric Mitterrand évite cet écueil par un commentaire rigoureux, lucide et bien sûr épique qui (ré)introduit la distance nécessaire à cette vérité historique : pour avoir été moins tragique et violente qu’en Algérie, la lutte des Marocains et des Tunisiens pour leur indépendance n’a été ni sans morts ni sans difficultés. Et la cohabitation entre les communautés européenne et musulmane a été bien moins harmonieuse qu’a voulu la mettre en scène un colonialisme trop ambivalent pour être éclairé. «La vie était adorable», se souvient un Français, et l’on devine pour qui. Comme on comprend que l’embrasement généralisé n’était pas loin. L’intérêt de ces documentaires est justement de restituer une autre évidence : en dépit du terrible engrenage attentats-répression, si le pire a été évité et si les relations avec la France sont aujourd’hui moins conflictuelles qu’avec l’Algérie, c’est aussi en raison de la personnalité exceptionnelle des acteurs principaux. Au Maroc, un Mohammed V d’un loyalisme à toute épreuve avec les Alliés pendant la guerre et refusant d’étendre la législation antijuive de Vichy ignorera toujours toute idée de revanche, tandis que le résident-général Lyautey «comprit que l’intérêt de la France était de préparer le pays à l’indépendance».
En Tunisie, ce seront deux hommes qui «se font confiance et se rencontrent en secret» : Habib Bourguiba, nationaliste inflexible qui sut convaincre ses pairs du bien-fondé d’une «stratégie par étapes» avant de se révéler l’homme de la modernisation de son pays, et le président du Conseil Pierre Mendès France. Une histoire et une mémoire communes à ne pas rater, car retracées sans manichéisme.
(Source : « Libération » du 18 mars 2006)
Victor Hugo chante le Prophète de l’Islam
Azzedine GACI
Président CRCM Rhône Alpes (crcm-ra.org)
Son nom est Muhammad (Paix et bénédiction de Dieu soient sur lui). Son souvenir est vivant dans toutes les mosquées, dans le cœur de chaque musulman pour qui le prophète est le guide, la référence, le parfait exemple : «vous avez certes dans l’envoyé de Dieu, le parfait exemple pour ceux qui espèrent en Dieu et au jour du jugement dernier et qui se souviennent souvent, beaucoup de Dieu» (coran).
Aux caricaturistes incultes et provocateurs, je préfère donner la parole aux grands de ce monde qui reconnaissent la valeur du Prophète (Psl) tel Georges Bernard Shaw qui le considère comme : «l’Homme le plus grand de tous les temps », ou A. de LAMARTINE qui écrivit en 1854 : « Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand (…) ?» et enfin Victor Hugo, qui en 1854 rend Hommage (voir ci dessous) à celui qu’il nommait Mahomet.
L’AN NEUF DE L’HEGIRE
Comme s’il pressentait que son heure était proche,
Grave, il ne faisait plus à personne une reproche ;
Il marchait en rendant aux passants leur salut ;
On le voyait vieillir chaque jour, quoiqu’il eût
A peine vingt poils blancs à sa barbe encore noire ;
Il s’arrêtait parfois pour voir les chameaux boire,
Se souvenant du temps qu’il était chamelier.
Il semblait avoir vu l’Eden, l’âge de d’amour,
Les temps antérieurs, l’ère immémoriale.
Il avait le front haut, la joue impériale,
Le sourcil chauve, l’œil profond et diligent,
Le cou pareil au col d’une amphore d’argent,
L’air d’un Noé qui sait le secret du déluge.
Si des hommes venaient le consulter, ce juge
Laissait l’un affirmer, l’autre rire et nier,
Ecoutait en silence et parlait le dernier.
Sa bouche était toujours en train d’une prière ;
Il mangeait peu, serrant sur son ventre une pierre ;
Il s’occupait de lui-même à traire ses brebis ;
Il s’asseyait à terre et cousait ses habits.
Il jeûnait plus longtemps qu’autrui les jours de jeûne,
Quoiqu’il perdît sa force et qu’il ne fût plus jeune.
A soixante-trois ans une fièvre le prit.
Il relut le Coran de sa main même écrit,
Puis il remit au fils de Séid la bannière,
En lui disant : » Je touche à mon aube dernière.
Il n’est pas d’autre Dieu que Dieu. Combats pour lui. «
Et son œil, voilé d’ombre, avait ce morne ennui
D’un vieux aigle forcé d’abandonner son aire.
Il vint à la mosquée à son heure ordinaire,
Appuyé sur Ali le peuple le suivant ;
Et l’étendard sacré se déployait au vent.
Là, pâle, il s’écria, se tournant vers la foule ;
» Peuple, le jour s’éteint, l’homme passe et s’écroule ;
La poussière et la nuit, c’est nous. Dieu seul est grand.
Peuple je suis l’aveugle et suis l’ignorant.
Sans Dieu je serais vil plus que la bête immonde. «
Un cheikh lui dit : » o chef des vrais croyants ! le monde,
Sitôt qu’il t’entendit, en ta parole crut ;
Le jour où tu naquit une étoile apparut,
Et trois tours du palais de Chosroès tombèrent. «
Lui, reprit : » Sur ma mort les Anges délibèrent ;
L’heure arrive. Ecoutez. Si j’ai de l’un de vous
Mal parlé, qu’il se lève, ô peuple, et devant tous
Qu’il m’insulte et m’outrage avant que je m’échappe ;
Si j’ai frappé quelqu’un, que celui-là me frappe. «
Et, tranquille, il tendit aux passants son bâton.
Une vieille, tondant la laine d’un mouton,
Assise sur un seuil, lui cria : » Dieu t’assiste ! «
Il semblait regarder quelque vision triste,
Et songeait ; tout à coup, pensif, il dit : » voilà,
Vous tous, je suis un mot dans la bouche d’Allah ;
Je suis cendre comme homme et feu comme prophète.
J’ai complété d’Issa la lumière imparfaite.
Je suis la force, enfants ; Jésus fut la douceur.
Le soleil a toujours l’aube pour précurseur.
Jésus m’a précédé, mais il n’est pas la Cause.
Il est né d’une Vierge aspirant une rose.
Moi, comme être vivant, retenez bien ceci,
Je ne suis qu’un limon par les vices noirci ;
J’ai de tous les péchés subi l’approche étrange ;
Ma chair a plus d’affront qu’un chemin n’a de fange,
Et mon corps par le mal est tout déshonoré ;
O vous tous, je serais bien vite dévoré
Si dans l’obscurité du cercueil solitaire
Chaque faute engendre un ver de terre.
Fils, le damné renaît au fond du froid caveau
Pour être par les vers dévoré de nouveau ;
Toujours sa chair revit, jusqu’à ce que la peine,
Finie ouvre à son vol l’immensité sereine.
Fils, je suis le champ vil des sublimes combats,
Tantôt l’homme d’en haut, tantôt l’homme d’en bas,
Et le mal dans ma bouche avec le bien alterne
Comme dans le désert le sable et la citerne ;
Ce qui n’empêche pas que je n’aie, ô croyants !
Tenu tête dans l’ombre au x Anges effrayants
Qui voudraient replonger l’homme dans les ténèbres ;
J’ai parfois dans mes poings tordu leurs bras funèbres ;
Souvent, comme Jacob, j’ai la nuit, pas à pas,
Lutté contre quelqu’un que je ne voyais pas ;
Mais les hommes surtout on fait saigner ma vie ;
Ils ont jeté sur moi leur haine et leur envie,
Et, comme je sentais en moi la vérité,
Je les ai combattus, mais sans être irrité,
Et, pendant le combat je criais : » laissez faire !
Je suis le seul, nu, sanglant, blessé ; je le préfère.
Qu’ils frappent sur moi tous ! Que tout leur soit permis !
Quand même, se ruant sur moi, mes ennemis
Auraient, pour m’attaquer dans cette voie étroite,
Le soleil à leur gauche et la lune à leur droite,
Ils ne me feraient point reculer ! » C’est ainsi
Qu’après avoir lutté quarante ans, me voici
Arrivé sur le bord de la tombe profonde,
Et j’ai devant moi Allah, derrière moi le monde.
Quant à vous qui m’avez dans l’épreuve suivi,
Comme les grecs Hermès et les hébreux Lévi,
Vous avez bien souffert, mais vous verrez l’aurore.
Après la froide nuit, vous verrez l’aube éclore ;
Peuple, n’en doutez pas ; celui qui prodigua
Les lions aux ravins du Jebbel-Kronnega,
Les perles à la mer et les astres à l’ombre,
Peut bien donner un peu de joie à l’homme sombre. «
Il ajouta ; » Croyez, veillez ; courbez le front.
Ceux qui ne sont ni bons ni mauvais resteront
Sur le mur qui sépare Eden d’avec l’abîme,
Etant trop noirs pour Dieu, mais trop blancs pour le crime ;
Presque personne n’est assez pur de péchés
Pour ne pas mériter un châtiment ; tâchez,
En priant, que vos corps touchent partout la terre ;
L’enfer ne brûlera dans son fatal mystère
Que ce qui n’aura point touché la cendre, et Dieu
A qui baise la terre obscure, ouvre un ciel bleu ;
Soyez hospitaliers ; soyez saints ; soyez justes ;
Là-haut sont les fruits purs dans les arbres augustes,
Les chevaux sellés d’or, et, pour fuir aux sept dieux,
Les chars vivants ayant des foudres pour essieux ;
Chaque houri, sereine, incorruptible, heureuse,
Habite un pavillon fait d’une perle creuse ;
Le Gehennam attend les réprouvés ; malheur !
Ils auront des souliers de feu dont la chaleur
Fera bouillir leur tête ainsi qu’une chaudière.
La face des élus sera charmante et fière. «
Il s’arrêta donnant audience à l’espoir.
Puis poursuivant sa marche à pas lents, il reprit :
» O vivants ! Je répète à tous que voici l’heure
Où je vais me cacher dans une autre demeure ;
Donc, hâtez-vous. Il faut, le moment est venu,
Que je sois dénoncé par ceux qui m’ont connu,
Et que, si j’ai des torts, on me crache aux visages. «
La foule s’écartait muette à son passage.
Il se lava la barbe au puits d’Aboufléia.
Un homme réclama trois drachmes, qu’il paya,
Disant : » Mieux vaut payer ici que dans la tombe. «
L’œil du peuple était doux comme un œil de colombe
En le regardant cet homme auguste, son appui ;
Tous pleuraient ; quand, plus tard, il fut rentré chez lui,
Beaucoup restèrent là sans fermer la paupière,
Et passèrent la nuit couchés sur une pierre
Le lendemain matin, voyant l’aube arriver ;
» Aboubékre, dit-il, je ne puis me lever,
Tu vas prendre le livre et faire la prière. «
Et sa femme Aïscha se tenait en arrière ;
Il écoutait pendant qu’Aboubékre lisait,
Et souvent à voix basse achevait le verset ;
Et l’on pleurait pendant qu’il priait de la sorte.
Et l’Ange de la mort vers le soir à la porte
Apparut, demandant qu’on lui permît d’entrer.
» Qu’il entre. » On vit alors son regard s’éclairer
De la même clarté qu’au jour de sa naissance ;
Et l’Ange lui dit : » Dieu désire ta présence.
– Bien « , dit-il. Un frisson sur les tempes courut,
Un souffle ouvrit sa lèvre, et Mahomet mourut.
Victor Hugo, le 15 janvier 1858
Le lien pour cet article est le suivant: