Observatoire pour la liberté de     presse, d’édition et de création en Tunisie (OLPEC)
 
  Website :        www.observatoire-olpec.org       – e-mail :        postmaster@observatoire.olpec.org  
   
   
  Tunis le 18 février 2006
   
 Recrudescence     des atteintes à la liberté de presse
   
  L’OLPEC alerte l’opinion publique sur la     multiplication des actes de censure qui frappent la presse tunisienne et     étrangère en Tunisie. En effet, après les saisies en kiosques qui ont frappé     trois périodiques tunisiens à la fin du mois dernier,
   
-   Le 7 février, les autorités ont interdit la       diffusion du numéro 257 du magazine Al Maraa Al Youm, édité à       Dubaï. Il semblerait qu’un article de l’éditorialiste de cet hebdomadaire,       E. Mihoubi, évoquant la maladie du président tunisien Ben Ali, soit à       l’origine de cette censure.   
-   Les éditions du 4 et 7 février du quotidien français      Le Monde, ont eux aussi été interdites de diffusion en Tunisie.       Rappelons que de nombreux journaux, dont la plupart des titres algériens       et marocains, le quotidien français Libération, l’hebdomadaire       Le Canard enchaîné, le quotidien de Londres Al Hayat sont       totalement interdits de diffusion depuis plusieurs années, tandis qu’Al       Quds Al Arabi est régulièrement interdit de diffusion.  
-   Durant la semaine dernière, la police politique a       interpellé sur la voie publique plusieurs défenseurs de droits humains       ainsi que des membres de la rédaction du journal Kalima et les a       délestés des exemplaires du journal en leur possession après les avoir       soumis à une fouille. 
  Rappelons que l’administration du ministère de     l’Intérieur persiste à dénier à ce journal le droit à la publication, en     dépit de l’accomplissement des formalités légales par l’équipe ; Le 10     septembre 2005, l’équipe de Kalima a refait la formalité de la     déclaration exigée par la loi (art 13 du code de la presse) pour la     quatrième fois depuis 1999 en présence de représentants du TMG de l’IFEX,     toujours sans obtenir le récépissé exigé par la loi pour la publication au     journal officiel et pour l’imprimeur. L’équipe de Kalima publie le     journal on line depuis 2000, mais le site est bloqué en Tunisie et les     lecteurs Tunisiens n’ont pas accès au site. C’est la raison pour laquelle     elle a décidé de le publier en papier avec des moyens propres et de le     diffuser dans un circuit militant.
   
  L’OLPEC s’inquiète de cette escalade de la censure qui     frappe la presse tunisienne et étrangère au même moment où les autorités     publiques avaient promis de libéraliser la presse en Tunisie.
  – Il rappelle que malgré l’abrogation de la formalité     du dépôt légal pour les périodiques tunisiens, qui vient d’être décidée,     celle-ci continue de s’exercer contre la presse étrangère et s’est     transformée en une forme de censure préalable exercée par le ministère de     l’Intérieur à chaque fois que les journaux critiquent la politique     tunisienne ou évoquent les sujets tabous.
  – Il constate que l’abrogation de cette formalité pour     les périodiques tunisiens n’a pas été synonyme de liberté d’expression, bien     au contraire, la censure a repris de plus belle. Ceci est bien la preuve que     l’obstacle n’a jamais été le « dépôt légal » qui est une formalité ordinaire     de conservation de la mémoire, mais bien l’intolérance des autorités     publiques à un climat de liberté de presse ;
  – Il exige l’abrogation de l’exigence du récépissé     pour la publication des nouveaux périodiques ainsi que la liberté de     diffusion pour tous les médias audiovisuels.
  Pour l’OLPEC
  Le président
  Mohamed Talbi 
Italie: arrestation d’un nord-africain soupçonné de préparer un attentat
Agence France-Presse Le samedi 18 février 2006
ROME
Un ressortissant nord-africain soupçonné de     préparer un attentat suicide a été arrêté et incarcéré samedi à Milan     (nord), a annoncé l’agence Ansa citant des sources judiciaires.          Le jeune homme a déclaré être de nationalité algérienne, mais il     serait originaire de Tunisie.          Les policiers auraient décidé de l’appréhender après avoir intercepté une     conversation téléphonique au cours de laquelle il annonçait à son     interlocuteur: « j’ai rêvé que je suis mort. L’ange de la mort s’est présenté     à moi et m’a dit je dois prendre ton âme (…) Je vais à Milan pour me     marier vendredi ou samedi », a pour sa part indiqué le quotidien Corriere     della Sera.
 
 De but en blanc:  » Saraha raha  » sur Hannibal     TV     
Sur les rails du non sens!
 
         Inutile de vous faire un dessin, vous connaissez bien le programme. Sur la     nouvelle chaîne Hannibal TV (vous aurez remarqué  » Tunisie  » écrit sous le     sigle, vantardise de débutants, fierté de la première fois) qui fête     actuellement son premier anniversaire, Samir El Wafi s’est installé sur son     siège depuis le début, sa fiche en main, et le sourire sardonique. Le     concept de l’émission ? Inviter une personnalité afin de papoter.           Le but du présentateur ? Essayer de ridiculiser l’invité, par n’importe quel     moyen, en évitant de peu la rixe.          Le titre de l’émission, en soi, loue la franchise. Se soulager en étant     franc, il faut en avoir du cran. Mais que dire, que révéler, sur quoi     relever le voile pour être franc ? On irait volontiers divaguer dans des     rêvasseries secrètes, voir ce qu’il y a en-dessous du jupon de la star, quel     diable se cache dans le placard de la vedette ; se retrouver dans les     lettres des  » Liaisons dangereuses  » ou les histoires d’alcôve de  » Sexe,     mensonges et trahisons « . Hou là là ! Quel sujet torride ! Depuis le temps     qu’on souhaite qu’une personnalité tunisienne dévide son écheveau pour nous     faire plaisir. Et puis, en y réfléchissant… non, merci.          On essaie de savoir en quoi cela consiste          Le décor est un wagon de train. Le présentateur et son invité sont assis sur     des sièges qu’on a pris au début pour ceux d’un salon de coiffure. Au     commencement, on remarquait l’inclinaison dans le décor et le cadrage de la     caméra, mais aussi dans la tête de Samir El Wafi. Désormais, le décor est     plus vaste, plus créatif : les fauteuils sont presque ceux d’un avion, plus     confortables, et par la fenêtre on voit défiler les paysages de contrées de     la Tunisie, sans omettre le bruit de fond du  » tchout tchout  » d’une     locomotive. Et en avant dans le train des révélations !           L’animateur mène ses invités dans une discussion tournant autour de la vie     de ces derniers principalement, et comme le laisse bien comprendre le titre,     il est question de parler sans ambages de soi, de ce que le public ne     connaît pas, et si cet acte ne concilie pas à la personnalité du     soulagement, c’est le public qui doit être satisfait. C’est comme si à la     fin de l’émission on a l’impression d’avoir marqué un but en se disant :  »     Au moins, il n’est pas comme on pensait, il est même mieux ! Moi qui le     croyais… » Mais non, désolé, on n’est pas pour autant réconforté. Cette     séance sur le divan de Freud procure avant tout et essentiellement de la     consolation pour Freud lui-même. C’est en fin de compte l’animateur qui est     bien content d’avoir fait démener son invité comme un diable dans un     bénitier. Très bien, M. El Wafi ! Cela, on ne l’avait pas vu venir !          L’idée n’est à l’évidence pas née par une ingénieuse invention de notre cher     animateur, jadis journaliste dans un fameux journal tunisien d’expression     arabe. Sa tâche a toujours été d’interviewer les personnalités, mais voilà     qu’il vire vers le fauteuil du psychanalyste. Sûrement s’est-il inspiré des     talk-shows qui connaissent une admirable crue et notoriété dans les chaînes     étrangères, et nous comptons  » Tout le monde en parle « de Thierry Ardisson     sur France 2, mais aussi vaguement le magazine littéraire  » Campus  » qui va     jusqu’au crêpage de chignons, ou presque ; et surtout  » On ne peut pas     plaire à tout le monde « , sur France 3, où l’enfant prodige de la     télévision, Marc-Olivier Fogiel, rassemble autour de sa table un nombre de     personnalités, qui viennent en passage obligé pour la promotion de leur     livre ou de leur film. Et puis l’investigateur Marco retourne sur des     moments cruciaux dans la vie de la célébrité pour la mettre au clair et     l’expliquer, avec toujours le même sens exact et juste.          A la différence près – non, je rigole, ce n’est pas aussi peu que cela -, El     Wafi est en aparté avec son invité. Ayant fureté dans la vie personnelle de     la  » star « , il se met à pointer le doigt sur rien d’autre que des vétilles     ! Aucun sens, aucun profit, rien ! Niente ! Ce jeu d’action ou de vérité,     qui se limite à la vérité avec des engueulades comme action, n’a de     semblable que celui qu’on joue en amis dans les heures creuses entre les     cours. Aucune évolution.           Vide, on ne peut rien dire de plus !          A un certain moment de l’émission, on s’interroge en parlant de la     personnalité :  » Qu’est-ce qui l’a obligée de répondre à l’invitation ?  »     C’est tel un règlement de compte, une vengeance à l’égard de l’invité, le     pousser jusqu’au bout de la révélation dont, finalement, on n’a rien à faire     ! Si vous saviez combien on s’en fiche, M. El Wafi, que l’épouse de Hichem     Rostom soit française ! Ou qu’il se mette à poil, c’est son problème ! Et     avant cela, on n’a rien à faire du tour de la  taille de Nawel Ghachem !     C’est comme si on était tombé pile dans la parlote d’une gérante de     parfumerie avec sa cliente :  » Tu as bien maigri ! Tu as suivi un régime ?  »     Et l’autre de répondre :  » Non, j’ai fait de l’aérobic !  » –  » Tu devrais     essayer cette nouvelle crème amincissante, tu deviendrais la nouvelle Haïfa     Wahbi !  » Oui, du n’importe quoi, je vous l’accorde ! On regarde, on est     accroché, on ne peut pourtant pas s’en extraire, et en même temps on est     dégoûté de voir se dessiner sur l’écran le symbole de l’ensemble vide (().  »     Une histoire vide !  » dans le jargon tunisien.          Le présentateur tourne autour du pot, replonge dans de vieux dossiers… De     vieux dossiers ? Mais cela ne nous intéresse même pas ! Dans l’émission du     lundi 13 février 2006, la conversation entre Hichem Rostom et Samir El Wafi     a tourné autour de sa nudité. C’est certes un grand exploit d’avoir brisé un     tabou, celui de ne pas parler de cet état à la télévision, mais qu’on ne s’y     attarde pas beaucoup, d’accord ? Brillant exploit, mais… l’unique. Il     paraît que c’était le seul secret déniché par le présentateur, et il s’y     accroche. Ensuite, la cour du tribunal est ouverte, Rostom est le prévenu,     l’animateur le juge, et un certain Mohsen Echrif le témoin. Vous l’avez     certainement déjà vu en passage dans un feuilleton. Son accusation ?     L’acteur est égoïste, misanthrope, arrogant… Bref, son but est de     discréditer Rostom. Le grand investigateur voit dans sa fiche, et il ne     montre pas du tout qu’il joue la comédie avec Mohsen Echrif, absolument pas     (comprenez le contraire). Perdu, M. El Wafi! De soi, Rostom a montré qu’il     était bien égocentrique (il a carrément dit qu’il était le plus fameux et le     mieux expérimenté parmi les acteurs d’un certain feuilleton, alors que de     meilleurs comédiens partageaient avec lui la vedette) ; mais voilà qu’il     retient le ballon à cause de cette petite comédie, à la fin de laquelle il a     bien rembarré le quasi comédien.           A tout prendre, ce n’est pas bien de copier sur son camarade, parce qu’on     risque, quand on ne sait pas ce qu’on fait, de tout recopier faux. La note     accordée : zéro.          Khalil KHALSI          (Source: “Le Temps” du 18 février 2006)  
 Chronique du médiateur (du journal « Le Monde     »)     
Le prix de l’irrévérence
 
 par ROBERT SOLÉ          Au départ, la question était aussi simple qu’inattendue : peut-on librement     représenter le fondateur de l’islam ? Et la réponse allait de soi : oui,     bien sûr, répondaient les uns ; non, évidemment, s’indignaient les autres.     Au fil des jours, le débat n’a cessé de se complexifier, mêlant tous les     registres, comme l’illustre le courrier reçu au Monde : théologie,     philosophie, sociologie, psychologie, géopolitique… A défaut de prétendre     le résumer en quelques paragraphes, essayons au moins d’y faire écho, après     avoir donné la parole à quelques lecteurs musulmans dans la précédente     chronique           Qui caricature l’islam ? demande Jacques Baulande (courriel). « Les dessins     qui scandalisent tant de musulmans ne sont nullement des caricatures du     Prophète. Ils ne sont que le portrait fidèle du Mahomet caricatural qu’un     certain nombre de fanatiques ont substitué à l’original. »          Ne voir dans ces dessins que provocation et blasphème est ridicule, affirme     Hélène Goutal-Valière (Paris). Leurs auteurs avaient une intention politique     : dénoncer le terrorisme perpétré au nom d’Allah. « Qui met en actes un     amalgame indigne ?, remarque cette lectrice. Qui donc bafoue les principes     de l’islam ? Ceux qui se glorifient de tuer en son nom, ou ceux qui     dénoncent ces crimes par un dessin saisissant ? Et qu’on arrête de nous     rebattre les oreilles avec l’islamophobie… »          Pierre-Jean Simon (Rennes) a choisi le mode ironique pour dire à peu près la     même chose : « Personne n’a jamais vu un musulman, même en colère, appeler au     meurtre. Prétendre le contraire est une insulte et une incitation à la     haine. C’est pourquoi la photo – manifestement tronquée – que vous avez     publiée dans Le Monde daté dimanche 5-lundi 6 février, sur laquelle des     manifestants à Londres brandissaient une pancarte « Kill those who insult     islam ! » (Tuez ceux qui insultent l’islam !) devrait susciter, au même titre     que les caricatures danoises, la plus profonde indignation. Et appeler la     même terrible vengeance. »          Guy Abeille (Paris) lance une bouteille à la mer : « Les musulmans ont besoin     de victoires, et de victoires publiques. Les exemples indien et chinois     devraient les faire réfléchir : la vraie force n’est pas dans la     démonstration, le hululement collectif ou le sacrifice spectaculaire de soi     ; elle est dans le développement du savoir, du libre raisonnement et de     l’énergie créatrice. Il faut concurrencer l’Occident pour le tenir en     respect, non pas danser autour de lui, en tchador et barbiche, la danse du     scalp. »          Paul Aurian enseigne l’anglais en Libye. « J’ai été frappé, nous écrit-il,     par la manière extrême dont mes élèves – des ouvriers et des techniciens     d’un puits de pétrole – ont réagi à cet événement. Ce sont des gens     d’habitude décontractés, xénophiles et même parfois occidentophiles. Si on     désire vraiment que les masses musulmanes se braquent contre la culture     occidentale, qu’elles se referment dans ce que nous appelons l’intégrisme,     montrons ces dessins maudits, continuons ce débat quasi unilatéral, stérile     et meurtrier. »          L’Occident, ajoute M. Aurian, ne doit pas s’acharner à défendre un principe     – la liberté d’expression – pour une affaire qui a peu d’importance pour     lui, alors qu’elle compte énormément pour les musulmans. « Nous sommes     toujours les maîtres du monde, et nous semblons avoir oublié les     sensibilités de ceux qui ne le sont pas. »          Thierry Huz (courriel) abonde dans ce sens : « Depuis qu’Internet existe,     nous vivons en appartement, dans un grand village virtuel. Il faut faire     moins de bruit qu’autrefois pour ne pas déranger son voisin. Les nouvelles     technologies permettent à tout un chacun de s’exprimer devant des millions     d’autres. Ce droit confère un nouveau devoir : celui de respecter les     croyances d’autrui. Nous devons vivre en bon voisinage sur une planète trop     petite. Pourquoi provoquer un monde arabo-musulman que l’on sait en     permanente effervescence ? »          En France, pays de la laïcité, le débat a pris un relief particulier. La     publication des caricatures danoises dans Charlie Hebdo est saluée par     certains lecteurs, qui regrettent que toute la presse – et Le Monde en     particulier – n’ait pas pris la même initiative. En revanche, Christian     Feuillette, de Montréal (Canada), ironise : « On sent bien, dans cette     attitude de bravache, le mouvement du coq tricolore se redressant sur ses     ergots. Le pays de Voltaire ne pouvait quand même pas se laisser damer le     pion par cet insignifiant petit royaume du Danemark ! »          Mais c’est également du Québec que vient la réponse. Un autre lecteur de     Montréal, Pierre Leyraud, s’étonne que « la très laïque France » ait défendu     par la bouche de son président « le respect de toutes les religions ». Il     renvoie M. Chirac au préambule de la Constitution, « qui ne mentionne que le     respect de la liberté de religion et celui de toutes les croyances ». Rien     n’interdit de critiquer une religion. Jusqu’à nouvel ordre, il n’y a pas en     France de délit de blasphème.          Christophe Genin (Paris) confirme : « La liberté de caricaturer, nous dit-on,     s’arrête là où commence celle de croire. Mais la réciproque est tout aussi     valable : la liberté de croire s’arrête là où commence celle de caricaturer.     Ces deux libertés ne sont pas symétriques. La liberté de croire relève de la     vie intime, de l’ordre privé, et donc du droit des personnes, quand la     liberté de critiquer relève de la vie publique, de l’ordre politique. »          Ce genre d’argument a-t-il la moindre chance d’être accepté, ou même     entendu, par les musulmans qui crient au blasphème dans les rues de Karachi,     Djakarta ou Téhéran ? Patrick Charaudeau, professeur à l’université     Paris-XIII, prend acte du fossé culturel entre ces deux mondes : « Au nom de     nos valeurs de laïcité, nous demandons à l’autre d’accepter que sa croyance     soit critiquée. Or il ne la considère nullement comme relative. Y toucher,     c’est commettre un sacrilège. C’est cela que nous devons accepter, même si     cela est difficile à admettre. C’est là que se mesure véritablement le     respect d’autrui. Le contraire est arrogance de qui croit détenir la vérité     unique et universelle. Cette arrogance que, justement, nous lui     reprochons… Ayons l’humilité de reconnaître que l’on ne peut se moquer de     tout, n’importe comment, face à un autre qui est imprévisible et différent.     Le droit à l’irrévérence est à ce prix. »          Dans le dialogue de sourds planétaire qui s’est engagé à propos des     caricatures danoises, tout juste évoque-t-on un pacte de non-agression :     d’un côté, ne pas critiquer l’islam ; de l’autre, ne pas s’en prendre à     l’image des juifs et respecter les minorités chrétiennes… L’affaire     danoise n’a peut-être pas fait que des dégâts, notent des lecteurs qui     refusent de sombrer dans le pessimisme. Elle aura au moins alerté des     musulmans sur la manière dont est perçue leur religion et des Occidentaux     sur la susceptibilité d’un monde en repli identitaire, qui ne supporte plus     leur écrasante présence.          Robert Solé          (Source : Article paru dans l’édition du     19.02.06 du journal « Le Monde »)  
     
 Quel Gâchis! 
 Tahphoun          Je suis prêt à travailler avec les islamistes, avec les soit disant     démocrates, libéraux, républicains, communistes, le diable, tout ce qui     bouge et qui peut servir à quelque chose pour libérer notre patrie des     griffes de la dictature. Et vous ?          La canalisation des actions contre la dictature à l’aveuglette et surtout en     séparation avec les islamistes est une gaffe terriblement stupide. Ce qui     met à l’évidence que le problème en ce moment n’est pas la dictature en tant     que telle, mais l’ensemble du comportement de l’élite « démocratique » qu’il     faut revoir, et travailler en priorité.          Ceci dit, les dumps qui se servent de la politique pour leurs propres     intérêts, nous mettent les bâtons dans les roues du processus du changement,     en refusant obstinément la coopération avec les islamistes, tant ils sont     aveugles, dumps et complètement à coté de la plaque ils n’arrivent pas à     apercevoir le fait que la libération du pays ne se produira jamais sans ces     islamistes. Ces même dumps n’ont pas encore arriver à la conclusion que pour     parvenir au pouvoir il faut qu’ils passent inévitablement par les     islamistes, en se servant d’eux, ou s’ils veulent apprendre à devenir     honnêtes et corrects, c’est à eux et c’est leur rôle et devoir de les     introduire dans le game. Ce scénario et tellement évident que même un dumps     en matière politique l’aurait bu. Aucune excuse n’est acceptable, mais que     veux-tu ya sahbi, c’est une époque de l’histoire de la Tunisie où le pauvre     tunisien d’aujourd’hui doit durer, et assumer la responsabilité de créer les     circonstances qui serviront à la changer.          La contrariété ici c’est qu’on ne peut pas recommencer à zéro. On ne peut     pas du jour au lendemain se débarrasser de cette opposition ruinée, et dire     echkara wilbhar et qu’on va travailler une nouvelle génération plus     dynamique et plus ouverte. C’est un travail à la chaîne, incessant, et     l’idéal est de fondre le tout dans le mouvement du reforme.          Chnouwa elmatloub alors ? C’est très simple : aujourd’hui l’opposition     tunisienne est humiliée, désorientée, incapable de se démarquer, de     démontrer au peuple tunisien, qui ne l’a connaît pas d’ailleurs, qu’elle     existe, qu’elle est différente du pouvoir en place, qu’elle dispose d’une     stratégie de libération bien étudiée, allant jusqu’à prouver comment     maîtriser un potentiel mouvement de désobéissance civile, d’une manœuvre qui     permettra la passation de pouvoir sans entraîner le pays dans un chaos, d’un     plan de reconstruction d’un nouveau système républicain démocratique capable     de gérer les intérêts de la Tunisie, de gouverner le tunisien dépendamment     de son idéologie et de ces différences, qu’elle garantira l’efficacité dudit     système et de sa continuité, qu’elle va réinstaurer la dignité du peuple     tunisien…Et oui, il faut que vous passer par là mes chers, no question about     it !           Et moi en tant que tunisien, tahphoun,  je ne sortirai jamais de mon     anonymat et vous n’aurai jamais mon appui si vous ne me donner pas ces     garantis, si vous ne me prouver pas que vous êtes des leaders capables de     changer le statu quo, d’assumer leur actions jusqu’au bout et non pas de     créer des événements au rendez-vous, non planifier, et sans enchaînements…et     j’espère que vous voyez ce que je veux dire.          En ce qui me concerne, je vais faire ma part des choses, et imposer à moi     même ce qu’on ne cesse toujours de clamer :     – Je vais m’adapter avec la réalité de l’opposition tunisienne telle qu’elle     est.     – Je vais m’imposer la reforme et me forcer d’accepter tout les tunisiens     tels qu’ils sont     – Je vais m’imposer l’ouverture     – Je vais m’imposer l efficacité          Par conséquent, il faut que je m’adapte avec cette réalité déceptive, que     j’arrête mes critiques à 2 sous, qui ne servent qu’a nous renfoncer encore     et encore dans la merde, et que je positionne seulement celles qui servent à     graisser la roue.          Un appel à l’ordre est devenu nécessaire. L’ouverture est notre seul espoir,     et sans cacher à personne, ou bien qu’on bouge nos Q dans la bonne direction     et pour de bon, ou alors qu’on ben alise.          
(Source : nawaat.org, le 18 février 2006 à     05h36 AM)     URL:    
    http://nawaat.org/portail/news_dernieres_nouvelles.php3?postid=32696&react=0&tpcref=10621 
 
 
  
   New book by houcine mhamdi
  
   
  Assoiffe Arab morals and financial of a team…model   Tunisia
 February 2006
   
 Letter of cry   emanating from a liberal beaten, terrorized and controlled of end in end to   have put a book which supports has to be to it individual to know well logics,   mentalities, morals, and lies of a rotted junta which is with the capacity   since decades in Tunisia (I chose a moderate country? that to say others?)
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  The   book is written containing documentations published officially by   the mode, all its men and who touch all the policies and our allies especially   Jewish and American… Addressees to..
 –           President   George W bush
 –            –   President of the Swiss confederation
 –            –   Ministers of Etrangeres, of the  USA,  Switzerland and Of   israel – —
 –           -Men of   morals, responsibility and conviction.
 –            – Men of   freedom, democracy who fight for a better world and who devote their times,   fathers and mental faculties has peace, has moderation and with progress.
 –            –   Businessmen which want to finance a work only conceived to fight the   fanaticism and all kinds of industries of terrorism.
 –            – Any   person living in  Israel and   Palestine which knew the death of a   close relation, child, brother, father, mother.. which saw the cast blood of   the thousands of times
 –          .
 –            Deliver   political Titre…  Assoiffe Arab morals and financial of a team…   model of   Tunisia
 –              
 –            Author   Houcine mhamdi.
 –           .
 –            Lawyer the formation.prives   ones since August 2003 of the free job and contact 
 –           
 –           Assumes   the following responsibilities have the interior of the party to the capacity   and with the ministry for the interior of 1987 August 2003 has.
 –           Secretary   general assistant of the coordinating committee of Ben arous
 –           Chief   of unit to the permanent secretariat charges of the mobilization and of the   structures the central direction of the party to the capacity has.
 –           Secretary   general of the coordinating committee of Ben arous.
 –           chief   of department has the central direction of the party to the capacity charges   of the relationships to associations and the organisations.
 –           .Period  has which al party with the   capacity did not know any problem with the emanating reduction of the party   (1) and one presence with in lawyers democratically (2)and thus in all the   organizations and associations.
 –           This   success cost me dear ainsi for the secretary-general of the RCD.
 –           Delegue.for   two years.
 –            After   this success on the level of the management of the files of the humans right   especially, I was cold with the ministry for the interior? civil company with   the ministry for the interior?
 –            I left   in August 2003 to announce my color openly and to prepare for the elections of   October 2004 and those de2009.
 –           Contained   book Like the Tunisian political economist Aziz Krichen writes it:  »   Any authority not coming from him, in the executive, at the Parliament, in the   political community, justice, the press, the administration, the trade   unions… All the wheels were purged, so that the President of the Republic   Zine El Abidine Ben Ali is literally surrounded today by nothing of men and   institutions. The massive decantation of the residues of sediments of the   political marshes seriously polluted the environment of the Tunisian company   vis-a-vis to the implication of many components justifying the drifts and the   violations of any kind by the exclusion of the vectors of honesty, the   integrity, confidence and the transparency. The current is so erosive that it   cut down its his to complicate more still any action of later cleansing
 –           .
 –            In this context,   me which were high responsible R.C.D.iste, and which decided to leave   anonymity to raise the tone in order to expose the fictions and lies of the   indecent practices of the leading class which always used of the lucrative   commercials of the mercenaries of the pens and the officnes propagandists to   prolong the duration of the disaster overpowering a whole country and a whole   people under the official criminal theories of fight against the proliferation   of international terrorism. An office plurality of disappointments lined up in   my spirit to make of my person a rebel large gauge with Zine El Abdine Ben Ali   and its gangster band. a witness of the interior of limps is increasingly more   awkward than an amazed spectator.
 –           The   author very badly   included/understood the professional instructions and did not accept that   honesty and the integrity are never factors of clerk’ss office to the mode of   the police dictatorship.
 –           It   divides, nevertheless, its suffering, its pain and its   determination with its ultimate hope with the true democratic change and the   respect of the humans right with many of its compatriots destroyed temporarily   by the terrorism of state of the hooliganism of the Palate of Carthage.  
 –           Because,   with the fact, the history always let know with the dictators and the emperors   that one could never overcome the will of the people to freedom and   self-determination in the respect and dignity.
 –           The   author deplores with   the Tunisian mode the centralization of the capacities and the transformation   of the institutions into apparatuses of unconditional constraint for the   prolongation of the life of oligarchy.
 –            Lies,   drifts and violations of any kind made the nostalgic ones with the pyramid   capacity of the long arms of tender and subcontracting of the banditism of   state where the respect of the law and the safeguarding of the public property   always were missing for the slave system of people stressed by the terror of   the hooliganism which was established with the Palate of Carthage in order to   convey the muscular schizophrenia of acculturés.
 –           Mr.   Houcine Mhamdi has   just left anonymity by a popular publication of elite from a book diagnosis   defying the standards the tradition dumbness the high R.C.D.istes persons in   charge having left their stations to the capacity following professional   constraints putting in danger the forecast for the future of the climbing   go-getters at the wheels of the capacity: Chalaco.
 –            If it had   enormous reserves on the absence of descalings on the level of the enclosure   of the pyramid of the police authority which compresses freedoms and   sequesters the political life in Tunisia, it keeps in its bottom the   disappointment of the absence of descaling of teeth, spirit and heart on the   level of the opposition and the defenders of the humans right in his country.
 –           Moreover,   it does not manage there to be made there graft to exploit its exceptional   knowledge and its new ideas.
 –           Houcine   Mhamdi trails too   much much on the Tunisian opposition and the defenders of the humans’ right of   his country better than they do not know on them same.
 –           To   discuss and   collaborate with this ex-haut responsible for the ministry for the interior   and the Pati-State, it would be necessary to make fall the masks from   hypocrisy and the double language.
 –            It does   not have anything has to hide but it knows what it is necessary. The first get   of this book, published recently on the columns of Tunis news, vehicle a   descriptive message of a scandalous sociopolitic situation which trails a   whole country and a whole people towards the irreversible decline with the   eyes of foreign accomplices and an emotional political opposition and   affectionate which blocks the initiative of the rational blossoming of a true   democratic change.
 –           The   ambiguity of this   transfer of confidence between a rather important fringe politicized citizens   and the Tunisian opposition resides at the lack of sincerity of the militancy   of the intervening parts.
 –           The   fiction of the slogans and the incompatible synthetic coalitions of   groups of opposition, vectors of opposition and of revolted with the hearth of   national gangrene always underestimated the intelligence of the Tunisian   people which gave up his participation in the political life, except with the   lucrative mobilization needy and of the profiteurs.
 –     The   Writer revealed, of his   residence in   Tunis, with much of undeniable   courage and challenge, the taboo of the suffocating mechanisms remained   misunderstood in the practices of a gangster state. 
 –           The publication,   of this book introduction to the responsibilities for the true sleeping   partners of the financial and criminal scandals with mobilizing political   vocation with the profit of the oligarchy of the police dictatorship makes   feel guilty well defined heads with the capacity. But, with the fact, which is   it? From which does it come? Who pushes it to act thus? What a are its means!   ! ! ?
 –           Does   it seek to extirpate   an increased generosity of the supreme authority to buy its silence? Is it   with the mounting of an innocence of an unspecified culpability by such an   escape forwards?
 –           Does   it adopt the   principle of « If you speak, I will denounce you with my next publication »? …
 –           Its   rich intrinsic   potentialities of distinguished modern political ideas frighten at the same   time with the capacity and the political opposition recognized and not   recognized by its capacity of steady speaker and his high morals qualities.
 –           Moreover,   it really suffered to restore its book of two persons in charge for parties   from opposition recognized which, perhaps, already gave, before the   publication for   Tunis news, a copy of this   manuscript to the police authority to clear itself of any later   responsibility. One of them took the trouble to furnish its weekly newspaper   by accounts with this book, of course as a figurehead.
 –           This   information   coincides, in time, with the installation of a greengrocer in the vicinity   bordering on its residence and the opening on a Public call box opposite its   door entry…. Funny of curiosity of indicators and militia! ! ! ?
 –           Houcine   Mhamdi fears neither   with its safety, nor with that of its family. Its passage to the head of the   coordinating committee of the R.C.D in feverish industrial suburbs was useful   to him of an important professional experiment in the gestation of the persons   in charge for the pyramid of the police state.
 –           Ben   Arous is the   principal electrifying core of the blossoming of the Movement of the Islamist   Tendency « Nahdha » in   Tunisia.
 –           Ben   Arous is the   privileged cradle of the rural migration and the unemployment of the young   people and the adults, the graduates and nonthe graduates
 –          .  Ben Arous is the principal urban centre of   coordination and attraction of the adventurers to the clandestine emigration.
 –           Ben   Arous is the most   place of racial segregation, of social and regional discrimination of the   slave system of the individuals.
 –           Ben   Arous is the   principal hearth of narco-traffic to the eyes of police complicity and   milician RCDiste. Of the relative of the current President of the Republic are   never innocent there with this fatal trade.
 –           Ben   Arous is the   headquarters staff of the political plots. Ben Arous is the hinged plate of   the international networks of unpunished money bleachings between two banks of   the  Mediterranean.
 –           Ben   Arous is the gangster   preliminary stage with the land transactions of illegal enrichment of the   persons in charge for the police state.
 –           With   the administrative   territorial districts of Ben Arous are the   family residence of Rached Ghannouchi, Tunisian Islamist Leader in exile, and   the residence parental of President Zine El Abidine Ben Ali and lately of the   salafists and others…
 –           . In   Ben arous, all is   known but nothing is said. Houcine Mhamdi put   black on white and started to publish its new information in a manner far away   from slandering and insults.
 –            It   is a courageous report   of a cluster of inaccuracies and irregularities of under the counter payments   which were put as a public in spite of the censures and prohibitions at the   freedom of ____expression and opinion in   Tunisia.
 –           Why   address this cry   precisely has its men and not with Arabic or has the Tunisian opposition?
 –           1-these   men are elected democratically and are liberal tendencies.
 –            2   it book east intends   has them so that they can better include/understand the Arab modes places from   there and deduce Thereafter the fundamental causes from the industry of   terrorism.
 –           3-after   the success of Hamas it is the good moment that the citizen and the voters of   the State of Israel know Via a documentation published by an Arab mode what   are in the heads and the mediae and thus to vote And define the future.
 –           From   here the book is very   interesting for the Jews of the world and not only of   israel. With   regard to Arabic and the known as Tunisian opposition 1 them Arab to see  the   chains of televisions installed in Europe even, the newspapers has the image   of el hayat, el quods,asharqalawsat…..all  the people works for the   dictateurs.
 –           here the feathers crush   the liberals and men of freedom. Known as Tunisian opposition A interior that   outside does not want that one writes the least word on the Jews and American   in a manner express?
 –            Then   personally I know who do what or, how and by which biais? lucratif or   different? On made and the impossible one is made so that the book is not   printed.
 –           This   has two mobiles.
 –           The   first mobile the   ideas which are in the book which is courageous, objective and containing   official documents. 
 –           The second   mobile it is that I must remain in anonymity has the international scale on   the one hand and not to have especially money.
 –           What   is ashamed here it is that our opposition works by, with and in the same   syndrome of the mode? To this end I ask of the assistance to make known the   ideas and to put this book in front of each person and man of peace as long as   it is possible.knowing although the ideas do not have nationality.
 –           Houcine_mhamdi@yahoo.
   15/02/2006
 tel number
 0021671313589 and0021698593848