TUNISNEWS
ANHRI/IFEX: Disinformation campaign by Tunisia’s government in Egyptian newspapers
Liberté et Equité: Farid Bazaoui : abandon de l’appel et remise en liberté
Afef Bennaceur: Carte de visite
Reporters sans frontières: Fahem Boukadous met un terme à sa grève de la faim
AFP: Tunisie: le journaliste Boukadous cesse sa grève de la faim
Kalima: Une délégation de la société civile tunisienne en mission de plaidoyer à Rome
Kalima: La célébration du 7 novembre à Rome tourne au vinaigre
Kalima:Les étudiants redoublants perdent leur droit à la bourse
Dr Mustapha Benjaâfar: Dialogue ?
Invitation
Le CRLDHT, vous invite a une rencontre avec Dr. Mustapha Ben Jaafar,
Secrétaire général du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL)
autour du thème « Situation politique en Tunisie et état de l’ opposition«
Le jeudi 18 novembre 2010 à 18h30
au CICP 21 ter rue Voltaire 75019 Paris
Métro : Ligne 9 rue des Boulets.
Disinformation campaign by Tunisia’s government in Egyptian newspapers
Alert – Egypt/Tunisia
16 November 2010
SOURCE: Arabic Network for Human Rights Information
(ANHRI/IFEX) – Cairo, 11 November 2010 – The Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI) strongly condemned the continuous media deception that is practiced by some Egyptian newspapers. These papers published a number of ads praising the Tunisian President, Zine El Abidine Ben Ali, on the 23rd anniversary of his assumption of power. The advertisements were in the form of news articles and did not clearly state that they were written in Tunisia by the Tunisian media.
A number of Egyptian newspapers published at least nine ads each namely, « Al-Ahram », « Al Arabi », « Al-Wafd », « Almojaz », « Rosa Al-Youssef », while « El-Akhbar » newspaper published three ads. The ads were published between 4 and 9 November.
ANHRI believes that despite the right of every newspaper to publish advertisements in accordance with their policies, publishing misleading advertisements in the form of articles and standard news is a professional error that defies the press charter and deliberately mixes media reports with advertising. The citizen loses confidence in these newspapers, and this significantly threatens the independence of the press.
ANHRI is disappointed as it did not expect that « Al-Wafd » specifically would fall in this type of non-professional practice, especially because there is no financial or other justification for a newspaper that is supposed to be tracking an opposition party to misinform its readers and promote the image of a president known for his hostility against press freedom and the freedom of Tunisian citizens.
ANHRI is also saddened by the continued dissemination of the misleading advertisements in « Al Arabi » newspaper, especially because the editor, Abdullah Sinawi, is an important defender of press freedom in Egypt.
As for the state newspapers that published these ads, there is nothing new but the increase in frequency, especially « Al-Akhbar », which published three ads in less than a week. « Rosa Al-Youssef », « Al-Ahram and « al-Akhbar » used to defend the repressive Arab governments of Libya, Saudi Arabia and Tunisia.
Gamal Eid, director of ANHRI, said: « it has become natural to match serious and professional journalism with independent newspapers, including ‘Al Masry Al Youm’, ‘AlShrook’ and ‘AlDostoor’ during Ibrahim Eissa’s presidency so it is natural for citizens to turn to these papers instead of the state press and the supposed independent papers, such as ‘AlMogaez’ newspaper. »
Eid added, « we will not stop our monitoring of these practices as part of our support for press freedom, because supporting freedom of the press entails criticism and the exposure of practices incompatible with the press charter. »
For more information:
Arabic Network for Human Rights Information
10 Elwy Street
Apartment 5
Behind the Central Bank
Downtown Cairo,
Egypt
info (@) anhri.net
Phone: +20 239 64058
Fax: +20 239 64058
http://www.anhri.net
Fahem Boukadous met un terme à sa grève de la faim
Suite à des promesses du directeur de la prison de Gafsa quant à l’amélioration de ses conditions de détention, le journaliste de la chaîne tunisienne El Hiwar Ettounissi, Fahem Boukadous, a décidé de mettre un terme à sa grève de la faim, le 15 novembre 2010.
Reporters sans frontières est soulagée par l’arrêt de la grève de la faim de Fahem Boukadous, parce qu’il était dangereux pour lui de mettre ainsi sa santé en péril. L’annonce de l’amélioration de ses conditions de détention est certes un geste de la part des autorités pénitentiaires, mais ne saurait nous satisfaire pleinement. Encore une fois l’organisation réitère son appel en faveur de la remise en liberté du journaliste.
Fahem Boukadous avait entamé une grève de la faim le 8 octobre dernier pour protester contre ses conditions de détention et exiger sa libération. Gravement asthmatique, il a refusé de prendre ses médicaments. Très vite, son état de santé s’est dégradé (pour information :http://fr.rsf.org/tunisie-100eme-jour-de-detention-pour-22-10-2010,38645.html).
Condamné le 13 janvier 2010 à quatre ans de prison ferme par le tribunal de Gafsa pour avoir filmé les émeutes du bassin minier de Gafsa au printemps 2008, Fahem Boukadous a été arrêté le 15 juillet 2010, à l’hôpital de Sousse, où il était venu récupérer son dossier médical (pour information : http://fr.rsf.org/tunisie-quand-le-monde-tourne-a-l-envers-15-07-2010,37957.html).
Par ailleurs, Reporters sans frontières fait part de son inquiétude face à la permanence des pressions et violences dont les journalistes sont l’objet. Le journaliste de l’hebdomadaire Attariq Al-Jadid, Tawfik Ayachi, a été agressé, à 22h30 le 10 novembre 2010, par quatre hommes, à sa descente du bus n° 19, alors qu’il se rendait à son domicile à Mégrine. Plaqué au sol, puis violemment battu, il a été laissé inconscient par ses agresseurs. Une fois revenu à lui, il est parvenu à se rendre au domicile de son beau-frère qui l’a emmené au commissariat de police le plus proche.
A l’hôpital, les médecins ont pu constater des contusions graves au visage et aux côtes ; sa main est cassée au niveau du poignet droit. L’agression de Tawfik Ayachi intervient après la publication du numéro 204 d’Attariq Al-Jadid, qui abordait plusieurs sujets jugés sensibles par les autorités, comme les cas de disparitions forcées et de violations des droits de l’homme.
Liberté et Equité
Organisation Indépendante de Droits Humains
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis
Tunis, le 15 novembre 2010
Farid Bazaoui : abandon de l’appel et remise en liberté
Ce matin vers onze heures Farid Bazaoui a été remis en liberté par Cour d’Appel de Sousse après que cette dernière ait décidé d’abandonner l’appel pour prescription ; il avait été arrêté à l’aéroport de Tunis-Carthage samedi 13 novembre 2010 à neuf heures du matin et transféré au siège de la Sûreté de l’Etat où il a avait été interrogé pendant deux heures puis gardé à vue dans un cachot jusqu’à dimanche matin. Puis il a été conduit au district de police du Lac ou il a été interrogé pendant quatre heures avant d’être conduit à la brigade des recherches relevant de la Garde Nationale de Kairouan afin de terminer la procédure de défèrement devant le Tribunal de Première Instance de Kairouan. Il a passé la nuit du lundi 15 novembre dans un cachot dépourvu des conditions d’hygiène basiques et finalement il a été déféré devant la cour d’appel de Sousse.
[…]
Pour le Bureau Exécutif
La Chargée du dossier des émigrés et des exilés
Maître Najet Laabidi
(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Carte de visite
Fahem Boukaddous a annoncé aujourd’hui la fin de la grève de la faim illimitée qu’il avait commencée le 8 octobre dernier pour protester contre ses conditions carcérales et exiger sa libération. La grève a duré 38 jours et a entraîné des dommages corporels divers et une perte de poids de 8 kg. Cette annonce fait suite à des appels émanant de personnalités, de comités nationaux et internationaux visant à éviter des lésions graves. Si Fahem a fait part de toute sa gratitude à tous ceux qui l’ont soutenu pendant cette épreuve et ont fait preuve de solidarité, il affirme qu’il ne renoncera pas à défendre jusqu’au bout sa liberté.
Gloire à ses sacrifices
Afef Bennaceur
(traduction ni revue ni corrigée par l’auteure de la version en arabe, LT)
Tunisie: le journaliste Boukadous cesse sa grève de la faim
(AFP) – le 16 novembre 2010
TUNIS — Le journaliste et opposant tunisien emprisonné Fahem Boukadous a cessé une grève de la faim entamée depuis le 8 octobre pour exiger sa libération et protester contre les conditions de sa détention, a indiqué mardi son épouse.
« Fahem a cessé lundi à 10H00 de matin (locales) une grève de la faim de 39 jours », a précisé à l’AFP Afef Bennaceur, qui venait de rencontrer son mari à la prison de Gafsa (350 km au sud-ouest de Tunis).
Une délégation de la société civile tunisienne en mission de plaidoyer à Rome
Réuni en Italie entre le 6 et le 10 novembre 2010, le groupe Solidarité Tunisie (GST) du REMDH a appelé l’Italie à inclure de manière systématique la question du respect des droits humains dans ses relations avec la Tunisie.
Les membres du GST ont exprimé à cette occasion leur extrême préoccupation face à la dégradation continue de la situation des droits de l’Homme et des libertés en Tunisie à l’heure où l’UE négocie avec la Tunisie les termes d’un accord de partenariat de « statut avancé » et se sont rendus compte que l’Italie, ce n’est pas Berlusconi et les forces politiques sont à l’écoute de ces préoccupations et se sont engagées à réagir.
(Source: le ste de « Radio Kalima » le 15 novembre 2010)
Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=310
La célébration du 7 novembre à Rome tourne au vinaigre
Une fête organisée par l’embrassade de Tunisie à Rome à l’occasion des célébrations du 7 novembre, date de l’arrivée au pouvoir de Ben Ali, a été interrompue, suite à une bagarre, à peine une demi-heure après son démarrage.
La situation a vite tourné au vinaigre après l’intervention des organisateurs qui ont tenté de maitriser le jeune, visiblement éméché et qui rencontrerait des difficultés à régulariser son séjour.
D’autres mécontents se sont joints à la bagarre.
(Source: le ste de « Radio Kalima » le 15 novembre 2010)
Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=308
Les étudiants redoublants perdent leur droit à la bourse
(Source: le ste de « Radio Kalima » le 15 novembre 2010)
Lien: http://www.kalima-tunisie.info/fr/modules.php?name=News&file=article&sid=309
Dialogue ?
A force d’être utilisé, le terme finit par être galvaudé. Et pourtant il reste,pour la majorité de l’opposition une revendication d’une actualité brûlante au vu des multiples blocages qui empêchent notre société de vivre sereinement, dignement et sans discrimination d’aucune sorte, son pluralisme et sa liberté. Tel qu’il est conçu aujourd’hui par nos gouvernants, il s’apparente plus au monologue qui réunit dans des consultations coûteuses et orchestrées ceux qui ont déjà tout décidé, et ceux qui sont sélectivement invités pour acquiescer. Beaucoup de bruit pour des résultats connus d’avance. Un semblant de débats et,
Le dialogue a besoin d’un cadre stable, fiable, crédible et institutionnalisé. Dans une démocratie confirmée, le parlement est ce qui répond au mieux à ces exigences. Au vu des conditions de déroulement des élections d’octobre 2009 et de leurs résultats officiels, notre parlement perpétue sa tradition de structure figée et de simple caisse de résonance répercutant à l’ennui les injonctions de l’exécutif. La frilosité excessive des tenants du pouvoir a privé cette institution de l’apport des voix d’une vraie opposition indépendante qui lui aurait donné crédibilité et efficacité. Le mal étant fait, le seul remède consiste à mettre en place une nouvelle structure rassemblant tous les partis sans distinction, avec pour mission la recherche d’un accord sur les conditions pratiques et les mesures concrètes nécessaires à une transition démocratique. L’objectif à court terme est de décrisper la vie politique en la débarrassant de tout ce qui entrave l’exercice des libertés fondamentales. Un pays apaisé et des citoyens qui s’intéressent de nouveau à la chose publique et retrouvent le chemin de la confiance dans les acteurs politiques, y compris leurs gouvernants, voila le préalable incontournable à la préparation des élections de 2014 dans des conditions dignes de la Tunisie d’aujourd’hui.
Le dialogue n’est pas une fin en soi. Il a besoin de suivi et d’évaluation périodique pour juger de son efficience. C’est dire que la mise en place d’un cadre de dialogue et même l’élaboration d’un code de conduite consensuel ne peuvent, à eux seuls, garantir la réalisation du projet. Les auteurs et les signataires du « Pacte national », un certain 7 novembre 1988, ne me démentiront pas. Ils y ont cru pourtant. La suite des événements a démontré que, faute de volonté d’un coté et de vigilance de l’autre, le texte le mieux élaboré peut rester lettre morte. La Tunisie vit aujourd’hui un moment aussi crucial. Les partisans du statu quo sont toujours là pour barrer la route à tout changement qui pourrait déranger leurs desseins. Mais l’intérêt national nous commande, où que nous soyons, de mettre notre pays sur la voie de la réforme, garante de la vraie stabilité, celle qui a pour socle la participation citoyenne sans discrimination ni exclusion, celle qui donne à notre jeunesse de nouvelles raisons d’espérer pour bâtir ensemble une société libre, juste et solidaire. C’est cela la finalité du dialogue auquel nous appelons.
De tels propos peuvent paraître illusoires ou, pour le moins, excessivement optimistes au regard d’une actualité dominée par l’hégémonie du parti au pouvoir, la coercition et la limitation des libertés, et de certains comportements faits d’autosatisfaction arrogante. L’avenir nous donnera la mesure des dispositions du pouvoir à engager un vrai dialogue avec les forces vives du pays. En tout état de cause, nos forces rassemblées, notre détermination et notre confiance dans le génie de notre peuple constituent le meilleur atout pour gagner le pari de la réforme. Qu’on se rappelle ce que disait Jaurès « Lorsque l’espace du rêve se rétrécit, il faut rechercher l’inespéré ».
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