LTDH: Communiqué
Chakchouka: Salon du Bourget: Le PDG de Tunisair en mission
Jeune Afrique: Ben Jaafar ouvre une brèche
Les Afriques: Sakhr El Materi, 29 ans : « Partout où il passe, il agit en bon père de famille »
AFP: Libye: Mouammar Kaddafi réclame 8 millions d’euros à trois quotidiens marocains
VOA News: Iran to Recount Some Votes in Disputed Election
Salon du Bourget: Le PDG de Tunisair en mission
Ben Jaafar ouvre une brèche
16/06/2009 13:54:07 – Jeune Afrique- Par : Abdelaziz Barrouhi, à Tunis –
Figure majeure de l’opposition, candidat à la présidentielle d’octobre, le leader du FDTL salue les signes de décrispation donnés par le pouvoir.
Pour organiser le premier congrès de son parti, qui s’est tenu du 29 au 31 mai dans la salle de théâtre du Centre culturel et sportif d’El-Menzah, Mustapha Ben Jaafar, 69 ans, leader du Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), a bénéficié du soutien du président Zine el-Abidine Ben Ali. Ce coup de pouce, qui a permis la tenue du congrès dans des conditions satisfaisantes, constitue de la part du chef de l’État un geste politique sans précédent à l’égard de Ben Jaafar.
L’intéressé n’a pas manqué de le relever lors de son discours d’ouverture, le 29 mai. « Le chef de l’État, a-t-il déclaré en le remerciant, a donné son feu vert pour que le congrès de notre parti se tienne dans cet espace, ce qui a permis de nous ouvrir des portes restées trop longtemps closes… » À cela s’ajoute le fait que le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) a répondu à l’invitation du FDTL en se faisant représenter par son secrétaire général adjoint, Faouzi Awam, qui s’est adressé à la centaine de congressistes pour rappeler que les défis présents exigent de toutes les parties qu’elles travaillent dans le cadre du « dialogue, de la liberté et du consensus ». « Ce sont là des éléments de détente, a déclaré Ben Jaafar à Jeune Afrique. Nous voulons l’ouverture parce que nous comptons sur le dialogue pour participer à la construction de notre patrie. Nous espérons que ce n’est pas là un feu de paille, et notre souhait est que ces gestes soient suivis par d’autres mesures pour la décrispation de la scène politique. Nous n’avons pas d’objection à dialoguer avec tous les partis, y compris le parti au pouvoir. »
Ben Jaafar a par ailleurs déclaré que son mouvement n’était pas particulièrement favorable au contrôle de l’élection présidentielle d’octobre par des observateurs internationaux, comme le réclament des opposants radicaux tel Néjib Chebbi, qui se trouvait la même semaine à Washington, et qu’il préférerait que ce rôle revienne à une commission tunisienne indépendante. Lors de son congrès, le mouvement social-démocrate a investi Mustapha Ben Jaafar pour la présidentielle, à laquelle se présente également le chef de l’État, qui brigue un cinquième mandat. Le FDTL a par ailleurs décidé de participer, pour la première fois, aux élections législatives, qui se dérouleront le même jour.
(Source: Jeune Afrique.com le 16 juin 2009)
Sakhr El Materi, 29 ans : « Partout où il passe, il agit en bon père de famille »
Issu d’une grande famille de la bourgeoisie tunisienne, Sakhr El Materi s’est fait un prénom en plaçant l’argent hérité dans des affaires qui marchent. A 29 ans, il est à la tête d’un empire ayant des ramifications dans le tourisme, l’automobile, l’immobilier, et maintenant les médias.
Par Walid Kéfi, Tunis
« Je tiens à rendre hommage aux journalistes. Comme eux, je suis conscient que le développement du groupe implique l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, meilleurs garants de leur indépendance. » C’est en ces termes que l’homme d’affaires tunisien Sakhr El Materi a tenu, le 18 avril dernier, à rassurer les journalistes du groupe de presse privé Dar Assabah qu’il venait de racheter. Au Syndicat national des journalistes et à l’opposition, qui s’inquiétaient des conséquences de l’opération sur la relative liberté d’expression qui distinguait les quatre journaux du groupe fondé en 1951 par Habib Cheikhrouhou, le jeune entrepreneur a lancé : « Notre but sera la quête de la vérité et la contribution au renforcement du climat démocratique à travers un groupe de presse solide. » Tout le microcosme politique tunisien est aujourd’hui curieux de voir l’issue de ce mariage inédit entre le monde des affaires et celui des médias. Entre l’argent et la liberté d’expression. Les premiers signes sont, toutefois, rassurants. Quelques jours après la finalisation de son « OPA amicale », le nouveau patron du premier groupe de presse privé tunisien a joint la parole à l’acte en majorant les salaires des journalistes et en entamant une « mise à niveau intégrale » de la boîte, dont la trésorerie était chancelante. « C’est son habitude. Partout où il passe, il agit en bon père de famille », commente l’un de ses collaborateurs.
Fils de millionnaire
Aujourd’hui âgé de 29 ans, l’homme a accompli en moins de six ans l’une des plus spectaculaires percées jamais effectuées dans le monde des affaires tunisien. Héritier d’une grande famille tunisoise qui s’est constitué une fortune avec le tournant libéral qu’a connu le pays depuis les années 1970, Mohamed Fahd Sakhr El Materi, de son nom complet, est le petit-neveu de Mahmoud El Materi, qui fut en 1927 un des premiers musulmans diplômés de la faculté de médecine de Paris. Le docteur El Materi était également une grande figure de la lutte contre l’occupation française et le fondateur du Néo Destour, l’ancêtre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir.
Le docteur El Materi était également une grande figure de la lutte contre l’occupation française et le fondateur du Néo Destour, l’ancêtre du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir.
Ancien militaire reconverti dans le business, Moncef El Materi, le père de Sakhr, s’était associé à son frère Tahar pour créer, en 1973, la société El Adwya, aujourd’hui le plus important laboratoire pharmaceutique privé du pays, et plus tard beaucoup d’autres entreprises prospères dans le secteur agroalimentaire.
Voler de ses propres ailes
Après une enfance de fils de millionnaire et des études sanctionnées par un Master en sciences de gestion, le jeune Sakhr intègre la société Adwya, dont il est toujours l’un des administrateurs. Entre temps, il se marie à Nesrine, l’une des filles du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. En 2005, il pilote l’entrée du groupe familial dans le capital de Nestlé – Tunisie. Quelques mois après, il commence à prendre ses distances avec les affaires familiales pour voler de ses propres ailes.
Alors que plusieurs de ses semblables, issus de familles bourgeoises, ont vu leur héritage se diluer dans les voyages à l’étranger et les soirées mondaines, il a préféré compter ses millions et les placer opportunément dans des affaires qui marchent. A l’occasion de la privatisation de la Banque du Sud, fin 2005, il reprend les 16% du capital de l’établissement à la banque italienne Monte De Pasche De Sienna, avant de les céder quelques mois plus tard. Une opération qui lui aurait, dit-on, rapporté un joli pactole. Suffisamment en tout cas pour racheter la société publique Ennakl, concessionnaire de toutes les marques automobiles allemandes en Tunisie, pour quelque 22 millions de dinars (1 dinar = 0,54 euro). Peu après, il entreprend une modernisation tous azimuts de cette société à coups d’investissements importants et de campagnes de marketing agressives. Conséquence : le concessionnaire automobile, repris en piteux état, est devenu, depuis 2007, le deuxième importateur des véhicules Wolkswagen en Afrique.
Diversification réussie
L’entrepreneur n’a pas, par ailleurs, tardé à multiplier les partenariats avec des groupes étrangers. Il rentre rarement d’un voyage à l’étranger sans un nouveau contrat dans ses valises. C’est ainsi qu’il crée, fin 2007, les sociétés Truks Gros et, Car Gros, spécialisées dans la vente des pièces de rechange Wolkswagen, Audi et Porsche. En juin 2008, il inaugure Ennakl véhicules industriels, une nouvelle société dédiée à l’activité poids lourds, en partenariat avec le groupe Renault Trucks International. Deux mois après, il a été à l’origine d’une visite de prospection menée en Tunisie par une importante délégation de Wolkswagen, qui s’est achevée par un accord sur le doublement des achats des composants automobiles du groupe allemand auprès des industriels tunisiens. C’est également lui qui a été l’artisan, le 28 février dernier, de la présentation, à Tunis, en avant-première mondiale, de trois nouveaux modèles du constructeur Porsche : la Boxter S, la Cayman S et la Cayenne Diesel. Bien que l’automobile constitue sa « principale tirelire », Sakhr El Materi prend soin de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Sa société Goulette Shipping Services entend surfer sur la vague du tourisme de croisière avec la construction, au port tunisois de La Goulette, d’un terminal réservé aux croisiéristes, réalisé dans le cadre d’une concession pour quelque 80 millions de dinars.
L’appétit venant en mangeant, le business angel vient également d’investir le secteur de la promotion immobilière, avec la création des sociétés Les Hirondelles et Le Marchand immobilier. Fin 2008, son groupe baptisé Princesse El Materi Holding a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 200 millions de dinars.
Mécénat et œuvres caritatives
Insatiable, le « serial entrepreneur » n’entend pas s’arrêter là. Fin janvier 2009, il obtient l’agrément des autorités monétaires pour créer une banque, qui commercialisera des produits financiers respectueux de la charia. Un vieux projet auquel l’homme, connu pour sa piété, rêvait depuis longtemps. Ce sera « sa deuxième contribution à la promotion des valeurs de l’islam ». En septembre 2007 il avait déjà lancé une radio dédiée « à la récitation des versets du Coran et à l’explication de leurs nobles finalités ». Cette radio baptisée Ezzeitouna (Olivier), éponyme d’une prestigieuse mosquée de Tunis, ne vit que grâce au mécénat de son promoteur.
« Le bonheur de participer à la création d’emplois et à la survie de nombreuses familles n’a pas de prix », a-t-il indiqué fin 2008 lors d’un meeting d’hommes d’affaires. Le social semble en effet faire partie de ses priorités. En témoigne la création de l’Association Dar El Materi, basée dans une ancienne demeure construite il y a plus d’un siècle par son grand-père, qui assure depuis environ une année logement et soutien psychologique aux cancéreux nécessiteux.
La trajectoire rectiligne de l’entrepreneur n’est bien sûr pas pour plaire à certains de ses concurrents en affaires. « Il est très chanceux », susurre l’un d’eux, laissant entendre que les liens familiaux de l’intéressé l’auraient beaucoup aidé. Lui s’en défend et affirme agir par patriotisme comme l’ont toujours fait les membres de sa famille. « Faites le millionième de ce que je fais pour mon pays et ma religion et la Tunisie se portera beaucoup mieux », a-t-il lancé récemment à ses détracteurs.
(Source: « Les Afriques » Le journal de la finance africaine le 4 juin 2009)
Mali: l’armée attaque une « base » d’Al-Qaïda, « plusieurs morts »
Libye:Mouammar Kaddafi réclame 8 millions d’euros à trois quotidiens marocains
16/06/2009 07:38:58 – AFP –
Le dirigeant libyen Mouammar Kaddafi a réclamé lundi à trois quotidiens marocains des dommages et intérêts de 90 millions de dirhams (environ 8 millions d’euros) pour « atteinte à la dignité d’un chef d’Etat », a-t-on appris de source judiciaire.
« Le président de la Libye, Mouammar Kaddafi, m’a chargé -via le bureau de la ‘fraternité arabe de Rabat’ (ambassade libyenne)- de réclamer des intérêts de 30 millions de dirhams pour chacun des journaux marocains: Al Jarida Al Aoula,Al Ahdath Al Maghribia et Al Massae« , a déclaré devant un tribunal de Casablanca Me Ali Belkadi.
Les trois journaux indépendants sont poursuivis dans des dossiers distincts pour avoir « diffamé » Mouammar Kaddafi dans des articles de presse.
Les plaintes ont été déposées contre Ali Anouzla, directeur d’Al Jarida Al Aoula, Mohamed Brini et Mokhtar Labzioui, directeur et journaliste d’Al Ahdhat Al Maghribia, ainsi que Rachid Nini et Youssef Meskine, directeur et journaliste d’Al Massae.
« Guide » et pas président
La défense, composée d’une vingtaine d’avocats, a réclamé l’annulation des poursuites pour vices de forme et contesté le statut de président à Mouammar Kaddafi, soulignant que ce dernier « réfute lui-même le statut de président de la Jamahirya libyenne ».
« La Constitution de ce pays le qualifie simplement de guide », a ainsi déclaré devant la cour l’ancien bâtonnier de Kénitra (nord de Rabat), Abderrahim Jamaï.
« L’ancien président américain (George) Bush n’a pas réclamé des intérêts d’un tel montant contre le journaliste irakien », a-t-il ajouté en allusion à Mountazer al-Zaïdi, devenu célèbre pour lui avoir lancé ses chaussures à la figure.
« J’ai écrit en février dernier un papier qui évoque en substance l’absence de démocratie dans les pays maghrébins, surtout en Libye. Je maintiens mes propos, c’est une dictature qui dure depuis 40 ans », a pour sa part déclaré lundi Ali Anouzla à l’AFP.
Le procès doit reprendre le 22 juin avec les plaidoiries de la défense.
Iran to Recount Some Votes in Disputed Election
By VOA News 16 June 2009
Iran’s powerful Guardian Council says it will recount some votes in a disputed presidential election that has triggered the country’s largest street protests in 30 years.
Iranian Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei had asked the council of Islamic clerics and jurists to investigate complaints of voter fraud filed by challengers to President Mahmoud Ahmadinejad. Official results gave the conservative incumbent a landslide victory.
Thousands of supporters of Mr. Ahmadinejad rallied in central Tehran’s Vali Asr Square Tuesday as the president attended a regional summit in Russia. Mr. Ahmadinejad’s supporters and opponents have held a series of mass rallies in the Iranian capital in recent days. Defeated reformist presidential candidate Mir Hossein Mousavi drew hundreds of thousands of followers to a rally in central Tehran Monday. He urged them not to hold another mass protest in the area Tuesday to avoid conflict with government supporters. Iranian state media say seven people were killed Monday when some of Mr. Mousavi’s followers attacked a Tehran office of the Basij, a pro-government militia. Witnesses say the militiamen opened fire on the protesters. Iran’s government said Tuesday it is banning all journalists with foreign news agencies from leaving their offices to cover demonstrations. It also canceled the accreditation of all foreign media. The order means news organizations such as Reuters and the Associated Press will not be able to provide independent photos or video of street rallies and protests. Iran’s Guardian Council said Tuesday it will order a recount of votes in some sites where the defeated candidates claim irregularities. It is not clear how many ballots will be recounted or where. Mr. Mousavi has asked the council to cancel the election results. Mr. Ahmadinejad says the vote was free and fair. In another development, Iran’s Parliament Speaker Ali Larijani criticized a recent attack on students at Tehran University, a hub of opposition to Iran’s president. Students say Iranian police and Islamic militiamen stormed a dormitory late Sunday, beating residents and damaging property. Larijani held Iran’s Interior Ministry responsible for the incident. Iran’s government has said Mr. Ahmadinejad won re-election Friday with 63 percent of the vote, compared to 34 percent for Mr. Mousavi, his main rival. Some information for this report was provided by AFP, AP and Reuters.
(Source: « Voice of Ameriac News »)