16 décembre 2010

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TUNISNEWS 
  10 ème année, N° 3859 du 16.12.2010
 archives : www.tunisnews.net 


TTU-Monde Arabe: Le choix de Ben Ali
TTU-Monde Arabe: Culte de la personnalité 
Afef Bennaceur: Carte de visite – Quels droits ? Et quelle humanité ?
Assabilonline: Salaheddine Aloui en grève de la faim en raison d’un contrôle administratif de 16 ans
AP: Tunis et Nouakchott signent un accord de cooperation sécuritaire
AFP: La France « préoccupée » par la détention d’un blogueur palestinien athée
Reuters: Turkey tries military over alleged anti-govt plot


Le choix de Ben Ali


Près de quatre ans avant la prochaine échéance électorale en Tunisie, les modalités pour faire adopter une nouvelle et énième révision de la Constitution divisent les conseillers de la présidence. Si tous s’accordent déjà sur la suppression de la limite d’âge pour se présenter au poste suprême de l’Etat, qui est aujourd’hui fixée à 75 ans, et ne permet donc pas à l’actuel chef de l’Etat, Zine el Abidine Ben Ali, de briguer un nouveau mandat en 2014 (date à laquelle il aura 78 ans), un véritable casse-tête les oppose au sujet de la durée du mandat présidentiel. En effet, le ministre conseiller porte-parole  de la présidence, Abdelaziz Ben Dhia, est favorable au maintien du quinquennat, tandis que le conseiller politique, Abdelwaheb  Abdallah, souhaiterait l’institution d’un septennat, afin d’assurer «plus de stabilité et éviter les révisions constitutionnelles à chaque scrutin présidentiel». Le même Abdallah, très proche du clan de l’épouse du Président, Leïla Ben Ali, et de son frère Belhassen Trabelsi, qui commence à avoir des ambitions politiques, souhaite, à l’occasion de cette révision, introduire le principe d’instauration d’un directoire en cas d’empêchement du Président de la République (décès, maladie grave…) pour lui succéder provisoirement. Selon les dispositions constitution nelles actuelles, cette tâche incombe au président de la Chambre des députés (poste actuellement occupé par Fouad Mebazaâ). Leïla Ben Ali est, pour sa part, favorable à cette deuxième option. Mais son époux n’a pas encore tranché la question. 

(Source: « TTU-Monde Arabe » (Lettre hebdomadaire d’informations politiques et stratégiques) Numéro 671, Jeudi 16 Décembre 2010)
 


 Culte de la personnalité


 

  Les directeurs de journaux et magazines tunisiens n’en reviennent pas: ils viennent, en effet, de recevoir une note de l’Agence tunisienne de communication extérieure (ATCE) — qui a en charge la propagande officielle et l’attribution de la publicité aux divers organes de presse — leur recommandant la publication, de façon régulière, de la photo de Leïla Ben Ali sur leur “Une” ou leur couverture. A cet effet, l’ATCE leur a adressé trois photos de la première dame de Tunisie. Jusque-là, l’épouse du président de la République occupait à temps égal l’espace télévisuel et radio phoni – que dans les informa tions quotidiennes, sauf en cas d’activités exceptionnelles, comme des réunions de l’Organisation de la 
Femme arabe, la parution de livres ou des interviews accordées par Madame Ben Ali. Dans ces cas-là, le temps qui lui est imparti est largement supérieur à celui du 
chef de l’Etat…
 
(Source: « TTU-Monde Arabe » (Lettre hebdomadaire d’informations politiques et stratégiques) Numéro 671, Jeudi 16 Décembre 2010)


Carte de visite
13 décembre 2010

 Quels droits ? Et quelle humanité ?


Lorsque j’ai rencontré Fahem Boukadous aujourd’hui, j’ai vu qu’il avait un bon moral comme à son habitude, que n’altéraient pas ses conditions d’incarcération iniques ou sa santé fragile. A propos du 10 décembre qui est le jour de la  62ème commémoration de la Déclaration universelle des droits de l’homme, il a dit qu’il l’avait tristement passé en prison, et comment en serait-il autrement ? La détention politique est toujours de mise dans notre pays et elle fauche en permanence les forces vives du pays. Non seulement les militants de l’UGET et des centaines de jeunes pratiquant leur religion, mais Hassen Ben Abdallah, cet éminent dirigeant du mouvement du bassin minier, effectue une peine de quatre années et un mois d’emprisonnement dans les cachots de la prison de Gafsa, pour avoir simplement participé et encadré les mobilisations civiques pour le droit à l’emploi et à une redistribution juste de la richesse. De même, se poursuit le calvaire des jeunes de Mdhilla qui sont toujours en prison pour avoir simplement manifesté pacifiquement pour l’égalité des chances face au travail, et dénoncé la corruption et le favoritisme sur le marché du travail. Fahem considère aussi que son arrestation est survenue alors qu’il avait effectué une couverture remarquable du mouvement des populations des villes du bassin minier de la première moitié de l’année 2008 pour le site électronique d’El Badil et la chaîne satellitaire El Hiwar Et Tounsi, et ce dans le but de d’attaquer la couverture indépendante de ces événements et en guise de représailles contre ceux qui avaient brisé l’omerta sur ces mobilisations et afin de tenter d’éradiquer ce mouvement loin des regards des médias.
Boukaddous a affirmé que lors de la procédure judiciaire, il n’avait pu bénéficier des conditions minima d’un procès équitable puisque la justice avait joué une pièce de théâtre pour pouvoir prononcer une condamnation politique inique. Et il considère que ses conditions d’emprisonnement constituent un châtiment complémentaire puisque lui est confisqué le droit à la visite sans barrières, le droit aux livres, aux périodiques et aux lettres. Il a conclu en disant que l’emprisonnement politique n’est qu’un autre aspect de la situation sombre des droits de l’homme dans notre pays qui ne pourra être sauvegardée sans une libéralisation de la vie politique, le respect de la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, et la promulgation d’une amnistie générale. Ces dernières ne seront pas données ou offertes, mais gagnées par une convergence des luttes des forces sociales, les sacrifices consentis pour une autre Tunisie où la citoyenneté retrouvera sa place éminente.
Liberté pour les prisonniers politiques
Gloire à leurs sacrifices
Afef Bennaceur
(traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Salaheddine Aloui en grève de la faim en raison d’un contrôle administratif de 16 ans


Assabilonline, Tunis, spécial,
L’injustice faite à Salaheddine Aloui, en matière de contrôle administratif, est l’un des exemples les plus criants du calvaire des ex prisonniers politiques en Tunisie, qui se prolonge au-delà de la sortie de la prison, dans la mesure où est suspendue au dessus d’eux l’épée du contrôle sécuritaire et de toutes sortes de harcèlement et d’interdits […]
Salaheddine Aloui est un ex prisonnier politique, né le 1er septembre 1951, originaire de la région de Bou Salem dans le gouvernorat de Jendouba ; il a cinq filles dont quatre sont mariées. Il a travaillé comme ingénieur adjoint au ministère de l’agriculture et il a été arrêté le 29 décembre 1990, condamné pour des accusations répétitives et il n’a pas obtenu de jonction des condamnations qui ont totalisé 14 ans d’emprisonnement, ainsi qu’une condamnation au contrôle administratif pour une durée de 16 ans. Depuis sa sortie de prison en 2004, Salaheddine Aloui est soumis au contrôle administratif, soit depuis six ans et il est de ce fait empêché de travailler, privé de sa liberté de circulation et de mouvement, comme empêché de rendre visite à ses filles qui vivent dans la capitale.
Assabilonline a enregistré le témoignage de l’ex prisonnier Salaheddine Aloui qui a relaté à notre correspondant Zouhaïer Makhlouf un aspect de son calvaire. Ce dernier a commencé avec son arrestation qui a terrorisé ses enfants et sa femme-cette dernière en a perdu la mémoire pendant deux mois tant la descente de police fut brutale. Les sévices ont continué au poste de Bou Salem où il a été soumis à toutes sortes de procédés de torture et d’annihilation de la dignité humaine et ont perduré avec des années de prison où il a vécu des épreuves et une oppression qui s’est maintenue avec la grande prison où il est soumis à un contrôle administratif qui ne devrait prendre fin qu’en 2010.
Aloui a tenté plusieurs actions pour mettre fin aux souffrances dues au contrôle. Il a écrit à toutes les parties, notamment à de nombreuses organisations de droits de l’homme en Tunisie comme à l’étranger, à toutes les personnalités et partis politiques, au ministère de l’Intérieur, à celui de la Justice et des Droits de l’Homme, et à plusieurs reprises au Président de la République, mais cela n’a pas suffi à faire cesser son calvaire.
Il a tenté une action en justice pour obtenir la jonction des affaires, mais il n’est pas parvenu à avoir des exemplaires des jugements prononcés contre lui et cela continue d’entraver la marche de la justice. Il a été contraint d’entrer en grève de la faim, tous les jeudis, jusqu’en 2020, date à laquelle se terminera le contrôle administratif qui l’opprime.

De notre correspondant en Tunisie, Zouhaïer Makhlouf
www.youtube.com/watch?v=oelyRKipkI&feature=player_embedded
 


Tunis et Nouakchott signent un accord de cooperation sécuritaire


AP 15/12/10 18:47
TUNIS (AP) — En marge de la visite officielle que vient d’effectuer en Tunisie le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont signé un accord de coopération en matière de sécurité, a-t-on appris mercredi de source officielle tunisienne.
Aucune précision n’a été donnée sur le contenu de cet accord signé mardi par le chef de la diplomatie tunisienne Kamel Morjane et son homologue mauritanienne Alnaha Bint Hamdi Ould Meknes.
La Tunisie et la Mauritanie sont membres de l’Union du Maghreb arabe (UMA) qui regroupe également l’Algérie, la Libye et le Maroc. AP


La France « préoccupée » par la détention d’un blogueur palestinien athée

 

 AFP, le 16 décembre 2010 à 14h25

PARIS, (AFP) – La France est « préoccupée » par la détention d’un blogueur palestinien, Walid Hassayen, accusé de commentaires blasphématoires sur le Prophète, a indiqué jeudi le ministère français des Affaires étrangères, en soulignant le droit de chacun à « ne pas avoir de religion ».

   « La France est préoccupée par l’arrestation par les autorités palestiniennes du blogueur Walid Hassayen pour avoir exprimé des opinions athéistes sur un site social », a déclaré la porte-parole adjointe Christine Fages, lors d’un point-presse régulier du ministère.

   Elle a appelé les autorités palestiniennes à le libérer. « La France est préoccupée par les risques d’atteintes aux libertés fondamentales, et notamment à la liberté d’expression, contenus dans le +délit de blasphème+ », a souligné Mme Fages.

   « La liberté de religion ou de conscience et la liberté d’expression (…) garantissent le droit de ne pas avoir de religion et celui d’exprimer ses opinions sans être inquiété », a-t-elle rappelé.

   Ce blogueur de 26 ans, qui signe sous le nom de Walid al-Husseini, avait été arrêté fin octobre dans la ville palestinienne de Qalqilya (Cisjordanie) pour des commentaires jugés blasphématoires. Selon la sécurité palestinienne, il a été maintenu en détention pour sa propre sécurité.

   L’ONG Human Rights Watch (HRW) avait relevé que le jeune homme avait été arrêté pour « blasphème envers le prophète et le Coran » en raison de ses écrits sur son blog et sur le site Facebook.
 
 


Turkey tries military over alleged anti-govt plot


 
Reuters, le 16 décembre 2010 à 14h53

                                   
    * Former army commander says case not legitimate
                                   
    * Officers accused of plotting bomb attacks
                                   
    * Defendants say ‘plot’ was wargame exercise
                                   
                      
    By Daren Butler
                                   
    ISTANBUL, Dec 16 (Reuters) – Nearly 200 Turkish military officers, including three top retired commanders, went on trial on Thursday charged with plotting against the government in a case likely to strain ties with the secularist armed forces.
                                   
    Amid tight security the officers filed into a courtroom near Istanbul to answer accusations over an alleged 2003 conspiracy to destabilise Prime Minister Tayyip Erdogan’s AK Party government and pave the way for military intervention.
                                   
    The « Operation Sledgehammer » case, which included plans to bomb historic mosques and provoke conflict with Greece, reflects a lingering mistrust between the military and a ruling party that critics say retains Islamist leanings.
                                   
    The defendants, important figures in NATO’s second biggest army, deny any conspiracy and say scenarios discussed at a military seminar seven years ago were a war game exercise.
                                   
    « When the time comes in court for the defence I will say that this case does not have a legitimate basis, » General Cetin Dogan, the former head of Turkey’s prestigious First Army, told broadcaster CNN Turk outside the court in Silivri, west of Istanbul.
                                   
    « I am very relaxed. I am on the right side and have never been on illegitimate ground. I am not a man of coups, » he said before entering the court, which is located in a prison complex.
                                   
    Retired commanders of the navy and air force, Admiral Ozden Ornek and General Halil Ibrahim Firtina, were also among the 196 defendants. All but nine defendants attended the first hearing, which was not expected to go beyond confirming identities.
                                   
    The trial comes a little over six months before a parliamentary election. Erdogan, popular with conservative Muslims, is widely expected to win a third consecutive term but the case will add to a series of domestic and foreign policy challenges.
                                   
    Since coming to power, the AK Party government has used reforms designed to boost Turkey’s European Union membership bid as a means to reining in the authority of an army that has toppled four civilian governments since 1960.
                                   
    Erdogan has also driven an economic transformation which has shifted power to a new emerging business class and away from old elites made up of generals, judges and educators devoted to the secular principles of the republic’s founder, Mustafa Kemal Ataturk.
                                   
    Concerns about political tensions are for now unlikely to unsettle investors, well-used to Turkey’s turbulent political scene, so financial markets are not expected to move for now.
                                   
                                    
    EMBATTLED SECULARISTS
                                   
    The secularist establishment has felt increasingly embattled, although the AK Party denies impinging on lifestyles and casts itself as a Muslim version of Europe’s Christian Democrat parties.
                                   
    Three-quarters of the defendants in the mass trial are serving officers, and the case could drag on for years.
                                   
    « For as long as the trial continues, there will be a high pressured environment for relations between the government and the Turkish armed forces, » said Sedat Ergin, columnist with the Hurriyet daily.
                                   
    Against this background, maintaining morale in the officer corps will be a major challenge for new armed forces chief General Isik Kosaner, a staunch secularist.
                                   
    Hundreds of defendants, many perceived as hardline secularists, are already on trial at the same court in connection with a series of alleged coup plots allegedly orchestrated by the shadowy Ergenekon network.
                                   
    The officers in the Sledgehammer case, who are not being held in custody, face jail sentences of 15-20 years if found guilty of plotting to destabilise the government.
                                   
    Judicial authorities also reassigned two judges who were expected to hear the Sledgehammer case to other courts just two days ahead of the trial. The defence criticised the move as it gave the new judges little time become familiarised with the 1,000-page indictment.

 

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