15 juillet 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2245 du 15.07.2006

 archives : www.tunisnews.net


Décès De L’ex Prisonnier Politique Hachmi Makki AISPP: Communiqués 1, 2 , 3 et 4 AFP: Un opposant se met en grève pour absence de soins, les autorités démentent Bakchich: L’Europe muette face au régime de Ben Ali

 
 Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens   

 


Décès De L’ex Prisonnier Politique Hachmi Makki

 
C’est avec une immense consternation et un profond chagrin que l’on vient d’apprendre le décès de M. El Hachemi El Makki. Ancien prisonnier politique, il a souffert le martyre durant ses 15 années d’incarcération. Tous ceux qui ont regardé le documentaire de l’AISPP et écouté le témoignage poignant de cette énième victime de l’infamie indicible du régime, réalisent que ce décès est un crime de plus à imputer à Ben Ali et à ses tortionnaires. L’équipe de Nawaat exprime sa profonde compassion à la famille et aux proches de ce nouveau martyr de la barbarie du régime. Toutes nos condoléances à la famille et aux proches de feu El Hachemi El Makki. Prions pour lui. Qu’il repose en paix dans la béatitude de la grande miséricorde Divine. L’équipe de Nawaat.org www.nawaat.org

  

Sauvez la vie de Mohammed Abbou Sauvez la vie de tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 860 Fax : 71 351 831

 

Tunis, le 14 juillet 2006  Communiqué 1

 
 Monsieur Abdelhamid Sghaïer, militant estudiantin, nous a informés qu’il n’avait pas de passeport et que le ministère de l’Intérieur avait refusé de lui en délivrer un en dépit des nombreuses demandes qu’il avait présentées, sans résultat. C’est ainsi qu’il a été amené à occuper, le 12 juillet 2006, le local du poste de la Sûreté universitaire, pour réclamer un passeport. Les agents de la Sûreté qui s’y trouvaient alors l’ont violemment agressé et délogé de force. C’est alors que les agents de la brigade d’orientation qui l’attendaient l’ont interpellé.     Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri   (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

Tunis, le 14 juillet 2006

Communiqué 2
 
L’AISPP a appris que Mohammed Galoui, prisonnier politique, était en grève de la faim depuis plus de deux semaines pour exiger sa libération, car son maintien en prison repose sur des jugements multiples prononcés contre lui pour les mêmes faits, à savoir l’appartenance au mouvement En Nahdha. L’AISPP n’a cessé de lancer des appels au réexamen des dossiers des prisonniers politiques afin de permettre à ces derniers de ne pas exécuter des peines pour les mêmes faits. Elle exige la libération de monsieur Mohammed Galoui et demande que soit examinée avec diligence la jonction des affaires.   Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques

Tunis, le 14 juillet 2006 Communiqué 3

 
 Hassouna Ben Mohammed Ben Abdallah Nabli, ex prisonnier politique, nous a informés qu’il avait subi une violente agression perpétrée par le chef de la brigade spécialisée au siège de la garde nationale de Sousse le 10 juillet 2006 entre 10 heures et 13 heures. Cette agression avait entraîné une surdité de l’oreille gauche et il avait été transporté à l’hôpital Ferhat Hached de Sousse pour y recevoir des soins. Il avait obtenu un certificat médical attestant d’une perforation de l’oreille gauche ayant entraîné surdité, hémorragie et bourdonnement permanent. Il a dit avoir chargé un avocat de porter plainte auprès du Procureur de la République contre le chef de la brigade spécialisée du siège de la Garde nationale de Sousse. Cette agression a eu lieu alors que monsieur Hassouna Nabli se trouvait là pour faire enregistrer sa présence dans le cadre du contrôle administratif. Précisons que monsieur Nabli a passé près de quinze années en prison où il a effectué une peine prononcée contre lui pour appartenance au mouvement de la Nahdha. L’AISPP demande que les ex prisonniers politiques ne soient plus contraints d’aller dans les postes de la Sûreté où ils sont humiliés et empêchés d’exercer un emploi leur permettant d’avoir accès à des revenus décents, et elle exige que soient traduits en justice les agresseurs avérés des ex prisonniers politiques ou ceux qui les auront insultés et injuriés.   Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri   (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Tunis, le 15 juillet 2006 Communiqué 4

 
 Nous avons appris que la famille du prisonnier politique Mohammed Akrout n’avait pas pu lui rendre visite et craignait qu’il ne lui soit arrivé quelque chose de funeste. Il s’agit d’un des dirigeants du mouvement En Nahdha qui effectue une longue peine et qui a subi nombre de brimades en prison, ce qui l’a conduit à mener une grève de la faim illimitée. Son fils nous a informés qu’il avait lancé un appel pour le sauver, pour que ses revendications soient satisfaites et qu’il avait informé les autorités de son état de santé dégradé. L’AISPP, qui n’a cessé d’attirer l’attention sur l’état de santé de ce prisonnier, exige sa libération, et ce, d’autant qu’il a passé plus de quinze ans en prison.   Le président de l’Association Maître Mohammed Nouri   (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Un opposant se met en grève pour absence de soins, les autorités démentent

 

AFP, samedi 15 juillet 2006

 

TUNIS – Un opposant et ancien candidat l’élection présidentielle en Tunisie, emprisonné depuis 2003, Aderrahmane Tlili, a entamé une grève de la faim pour protester contre une privation de soins médicaux, a annoncé samedi sa famille dans un communiqué.

 

Abderrahmane Tlili, 63 ans, ex-secrétaire général de l’Union Démocratique Unioniste (légal) a « commencé le 6 juillet une grève de la faim illimitée, en protestation contre la privation de soins médicaux dont il est victime », indique le communiqué transmis à l’AFP.

 

Souffrant des suites d’un diabète, le détenu condamné pour abus de pouvoir et profit illicites alors qu’il était PDG de l’Aviation civile et des Aéroports, « n’a pas été vu par un médecin spécialiste depuis près de trente mois », selon sa famille.

 

Son fils et deux de ses frères l’ont « trouvé très amaigri, se tenant difficilement debout et pouvant à peine articuler » lors d’une visite à la prison de Tunis le 13 juillet, a précisé Mustapha Tlili.

 

« Mon frère a cessé de s’alimenter alors qu’il est diabétique et doit être examiné par un spécialiste ou hospitalisé d’urgence », a-t-ajouté.

 

Les autorités tunisiennes ont indiqué samedi que M. Tlili purgeait sa peine dans « des conditions normales, jouissant des droits garantis par la loi à tous les détenus ». « Objet d’un suivi médical régulier, il a subi au cours des dernières 48 heures des examens qui ont montré un état de santé normal », a-t-on affirmé de source officielle.

 

M. Tlili avait été, en 1999, l’un des deux opposants qui ont présenté leur candidature à la première élection présidentielle pluraliste en Tunisie.

 

Incarcéré en septembre 2003, il a été condamné en juin 2004 à neuf ans de prison officiellement pour délits d’abus de pouvoir, profit illicite et non déclaration de biens acquis à l’étranger.

 

Son parti, une petite formation nationaliste, siège au parlement.

 


 

L’Europe muette face au régime de Ben Ali

jeudi 13 juillet 2006 par Maya Lenoir

 

La France, gardienne des droits de l’homme et du citoyen, et ses confrères européens ont une fois de plus jouer aux grands timides face au régime de Ben Ali.

Tout s’est passé lors d’une émission de TV5 consacrée à la presse au Maghreb et diffusée le dimanche 25 juin : une des interventions a été sucrée lors du montage final. C’était justement celle consacrée au rôle (timoré) de l’Union européenne pour faire respecter les droits de l’Homme en Tunisie. À un intervenant qui dénonçait le fait que « l’UE, ne fait rien en matière de droits de l’Homme en Tunisie », l’animateur aurait répondu « Oui, mais elle (l’UE) finance cette émission ». Bien sûr, le présentateur dément tout censure et explique qu’il fallait couper quelques minutes par-ci et par là. Mais c’est quand même curieux qu’un bout aussi intéressant ait sauté. Non ?

Cette anecdote n’est d’ailleurs pas sans rappeler le silence poltron des dirigeants européens, et ce à maintes reprises, quand il est question d’aborder le sujet au combien sensible des droits de l’homme au pays de Bac moins 3. Le comble a été certainement atteint quand aucun de nos représentants ne s’est insurgé contre l’organisation du Sommet Mondial de la Société d’Information (SMSI) en novembre dernier à Tunis. La presse, avant l’arrivée des délégations était déjà hors d’état de nuire. Et les contestataires derrière les barreaux. On aurait pu croire à une blague de mauvais goût, même pas !

Finalement il est désolant de constater qu’une fois de plus les Français et leurs collègues européens font preuve de tolérance et clémence face à ce régime qui emprisonne à tour de bras les dissidents, comme c’est le cas de Mohamed Abbou, le célèbre avocat tunisien défenseur des droits de l’homme, toujours à croupir dans sa cellule… Doit-on aussi passer sous silence que de grands quotidiens arabes – après Al-Hayat, c’est au tour d’Al-Quds al-Arabi– mettent un terme à leur diffusion en Tunisie pour protester contre les fréquentes interdictions et les problèmes récurrents de distributions ?

 

(Source: Le site Bakchich le 13 juillet 2006)

 

 


 

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