TUNISNEWS
7 ème année, N° 2245 du 15.07.2006
Décès De L’ex Prisonnier Politique Hachmi Makki AISPP: Communiqués 1, 2 , 3 et 4 AFP: Un opposant se met en grève pour absence de soins, les autorités démentent Bakchich: L’Europe muette face au régime de Ben Ali
|
Décès De L’ex Prisonnier Politique Hachmi Makki
Sauvez la vie de Mohammed Abbou Sauvez la vie de tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 860 Fax : 71 351 831
Tunis, le 14 juillet 2006 Communiqué 1
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
Tunis, le 14 juillet 2006
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
Tunis, le 14 juillet 2006 Communiqué 3
Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Tunis, le 15 juillet 2006 Communiqué 4
Un opposant se met en grève pour absence de soins, les autorités démentent
AFP, samedi 15 juillet 2006
TUNIS – Un opposant et ancien candidat l’élection présidentielle en Tunisie, emprisonné depuis 2003, Aderrahmane Tlili, a entamé une grève de la faim pour protester contre une privation de soins médicaux, a annoncé samedi sa famille dans un communiqué.
Abderrahmane Tlili, 63 ans, ex-secrétaire général de l’Union Démocratique Unioniste (légal) a « commencé le 6 juillet une grève de la faim illimitée, en protestation contre la privation de soins médicaux dont il est victime », indique le communiqué transmis à l’AFP.
Souffrant des suites d’un diabète, le détenu condamné pour abus de pouvoir et profit illicites alors qu’il était PDG de l’Aviation civile et des Aéroports, « n’a pas été vu par un médecin spécialiste depuis près de trente mois », selon sa famille.
Son fils et deux de ses frères l’ont « trouvé très amaigri, se tenant difficilement debout et pouvant à peine articuler » lors d’une visite à la prison de Tunis le 13 juillet, a précisé Mustapha Tlili.
« Mon frère a cessé de s’alimenter alors qu’il est diabétique et doit être examiné par un spécialiste ou hospitalisé d’urgence », a-t-ajouté.
Les autorités tunisiennes ont indiqué samedi que M. Tlili purgeait sa peine dans « des conditions normales, jouissant des droits garantis par la loi à tous les détenus ». « Objet d’un suivi médical régulier, il a subi au cours des dernières 48 heures des examens qui ont montré un état de santé normal », a-t-on affirmé de source officielle.
M. Tlili avait été, en 1999, l’un des deux opposants qui ont présenté leur candidature à la première élection présidentielle pluraliste en Tunisie.
Incarcéré en septembre 2003, il a été condamné en juin 2004 à neuf ans de prison officiellement pour délits d’abus de pouvoir, profit illicite et non déclaration de biens acquis à l’étranger.
Son parti, une petite formation nationaliste, siège au parlement.
L’Europe muette face au régime de Ben Ali
jeudi 13 juillet 2006 par Maya Lenoir
La France, gardienne des droits de l’homme et du citoyen, et ses confrères européens ont une fois de plus jouer aux grands timides face au régime de Ben Ali.
Tout s’est passé lors d’une émission de TV5 consacrée à la presse au Maghreb et diffusée le dimanche 25 juin : une des interventions a été sucrée lors du montage final. C’était justement celle consacrée au rôle (timoré) de l’Union européenne pour faire respecter les droits de l’Homme en Tunisie. À un intervenant qui dénonçait le fait que « l’UE, ne fait rien en matière de droits de l’Homme en Tunisie », l’animateur aurait répondu « Oui, mais elle (l’UE) finance cette émission ». Bien sûr, le présentateur dément tout censure et explique qu’il fallait couper quelques minutes par-ci et par là. Mais c’est quand même curieux qu’un bout aussi intéressant ait sauté. Non ?
Cette anecdote n’est d’ailleurs pas sans rappeler le silence poltron des dirigeants européens, et ce à maintes reprises, quand il est question d’aborder le sujet au combien sensible des droits de l’homme au pays de Bac moins 3. Le comble a été certainement atteint quand aucun de nos représentants ne s’est insurgé contre l’organisation du Sommet Mondial de la Société d’Information (SMSI) en novembre dernier à Tunis. La presse, avant l’arrivée des délégations était déjà hors d’état de nuire. Et les contestataires derrière les barreaux. On aurait pu croire à une blague de mauvais goût, même pas !
Finalement il est désolant de constater qu’une fois de plus les Français et leurs collègues européens font preuve de tolérance et clémence face à ce régime qui emprisonne à tour de bras les dissidents, comme c’est le cas de Mohamed Abbou, le célèbre avocat tunisien défenseur des droits de l’homme, toujours à croupir dans sa cellule… Doit-on aussi passer sous silence que de grands quotidiens arabes – après Al-Hayat, c’est au tour d’Al-Quds al-Arabi– mettent un terme à leur diffusion en Tunisie pour protester contre les fréquentes interdictions et les problèmes récurrents de distributions ?
(Source: Le site Bakchich le 13 juillet 2006)