14 mars 2002

البداية

 

 

 

 
TUNISNEWS
3ème année, N° 665 du 14.03.2002

Pour consulter les archives de notre liste, cliquez ici: : http://site.voila.fr/archivtn 

 
  • LES TITRES DE CE JOUR:
  • C.R.L.D.H.Tunisie: Le Parlement Européen adopte A l’unanimité une résolution critique sur la situation des Droits de l’Homme en Tunisie !!

  • Comité National de Soutien à Hamma Hammami: Urgent :Mobilisation pour Abdejjabbar Maddouri

  • AFP: Arraisonnement d’une embarcation avec des clandestins près de Lampedusa

  • J.A. L’intelligent: Tunisie, Une « IIe République » pour quoi faire ?

  • Mohamed Talbi: Au nom de Dieu, ne lapidez pas Safiya !

  • AFP: Réunion maghrébine pour activer un projet de banque d’investissement

  • J.A. L’intelligent: Fondation., Temimi seul contre tous.

  • Réalités: L’ingratitude est exécrable…


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    الشرق الأوسط : ندوة في تونس حول واقع الصحافيات العربيات

    ميمونة تعرف ربي وربي يعرف ميمونة…أما حسونة فلا يعرف لا ربي ولا ميمونة

    رويترز: طيارة مصرية تعترض على فصلها بسبب الحجاب

     

    MESSAGE IMPORTANT DE YAHOO GROUPES:

     
    Du Vendredi 15 Mars au soir jusqu’au 18 Mars le service Yahoo! Groupes sera hors service et inaccessible.
    Afin d’améliorer les performances de Yahoo! Groupes, nous devons réaliser une maintenance du service et un changement de serveurs, cela nous oblige donc à stopper le service quelques jours.
    Nous vous invitons à prévenir vos membres de l’arrêt momentané du service et de l’impossibilité de traitement des messages pendant cette période.
    Veuillez nous excuser pour cet arrêt temporaire et exceptionnel
    du service.
    L’équipe de Yahoo! Groupes
     
    A cette occasion, nous appelons nos abonnés et lecteurs à bien vouloir consulter pendant ces quelques jours notre site http://site.voila.fr/archivtn, ou ils trouveront chaque jour, inchallah, le nouveau numéro de TUNISNEWS.
    Merci pour votre comprehension et fidélité.

     
    C.R.L.D.H.Tunisie
    Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

     

    Communiqué

    Le Parlement Européen adopte A l’unanimité une résolution critique sur la situation des Droits de l’Homme en Tunisie !!

    · La résolution a été présentée au nom du PSE (socialiste), des Verts, de l’ELDR (libéraux), de la GUE (communistes et verts nordiques), mais aussi du PPE (droite) et l’UEN (souverainistes). Les députés du Parti Radical Transnational (qui n’ont pas de groupe) ont soutenu cette résolution.

    · Ce très large accord et cette unanimité, lors du vote, confirment l’audience des revendications légitimes des défenseurs des Droits de l’Homme et de l’opposition démocratique tunisienne.

    · Le Parlement Européen insiste sur les conditions du déroulement du procès de Hamma Hammami, A. Maddouri et S. Taamallah et il exprime son soutien aux “ personnalités, associations et organisations tunisiennes ainsi que les avocats qui ont pris position en faveur du Droit ”.

    · La résolution demande “ aux autorités tunisiennes de mettre un terme à toutes les mesures d’intimidations vis à vis des défenseurs des Droits de l’Homme et de leurs familles et de lever toutes les entraves à la libertés de circulation, d’expression, d’information, d’association et au droit à l’engagement politique au sein d’un parti ”.

    Six semaines après la caricature de procès qui s’est déroulé à Tunis, dans un climat de violence et de confusion, lors de la comparution devant le tribunal de première instance de Hamma Hammami, dirigeant du Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie et de ses camarades Abdeljabbar Maddouri et Samir Taamallah, le Parlement Européen a adopté, à l’unanimité, le jeudi 14 mars 2002 en fin d’après midi, une résolution qui confirme l’audience des revendications légitimes des défenseurs des Droits de l’Homme et de l’opposition démocratique tunisienne.

    Depuis 1996, date de l’adoption de la première résolution, c’est la troisième fois que le Parlement Européen intervient sur la situation des Droits de l’Homme en Tunisie, les deux précédents textes ayant été adoptés le 15 juin 2000 et le 14 décembre 2000.

    La résolution du 14 mars 2002 est d’autant plus importante, qu’elle a fait l’objet d’un accord préalable de six groupes politiques : PSE (socialistes), ELDR (libéraux), Verts, GUE (communistes et verts nordiques), mais aussi le PPE (droites) et l’UEN (souverainistes). Elle a été soutenu par les députés du Parti Radical Transnational (qui n’ont pas de groupe). Ce très large consensus et l’unanimité du vote sont révélateurs de la perte de crédibilité de la propagande gouvernementale tunisienne qui s’entête à nier l’évidence de la dérive despotique, autoritaire et affairiste du régime du Président Ben Ali et de l’Etat-RCD.

    Six mois après le traumatisme du 11 septembre 2001 et de “ l’effet d’aubaine ” dont le pouvoir tunisien a essayé de profiter pour justifier son recours systématique au “ tout répressif ”, le vote du Parlement Européen apparaît bel et bien comme un cinglant désaveu qui suscitera la colère du Palais de Carthage à un moment où le Président Ben Ali vient d’engager tous les moyens de la propagande officielle pour justifier par avance le coup de force de la réforme constitutionnelle destinée à lui ouvrir les portes d’un nouveau et quatrième mandat présidentiel. Ce projet sera soumis probablement au mois de mai 2002 à un “ referendum ” qui aura toutes les allures d’un plébiscite réglé par avance. Les amendements proposés – et nous y reviendrons – vont accentuer le caractère despotique du régime, consacrant la présidence à vie, l’impunité du chef de l’Etat “  pendant et après l’exercice de ses fonctions ” et justifiant par avance l’adoption d’une législation plus ouvertement liberticide sous le couvert “ d’enraciner d’avantage la loyauté envers la Tunisie ”.

    La résolution du 14 mars 2002, après avoir fait état des préoccupations suscitées “ par le déroulement de ce procès, par les entraves à l’exercice du droit à la défense, par les conditions d’incarcération et par l’état de santé des coïnculpés ”,

    – Insiste auprès des autorités tunisiennes pour que le procès en cours [H. Hammami et ses camarades] se poursuive dans le strict respect des standards des Droits internationaux, que les prévenus bénéficient d’un traitement particulier qui préserve leur sécurité, leur santé et leur droit à la défense qui pourrait passer par une mise en liberté provisoire.

    – Demande aux autorités tunisiennes de mettre un terme à toutes les mesures d’intimidation vis à vis des défenseurs des Droits de l’Homme et de leurs familles et de lever toutes les entraves à la libertés de circulation, d’expression, d’information, d’association et au droit à l’engagement politique au sein d’un parti.

    – Soutient les personnalités, associations et organisations tunisiennes ainsi que les avocats qui ont pris position en faveur du Droit.

    – Demande à la Commission de veiller à ce que la participation des associations indépendantes au programme Euro-Méditérranéen (tout particulièrement au programme MEDA-Démocratie, ainsi qu’à tous les programmes qui visent à soutenir la société civile) soit assurée.

    – Charge sa délégation parlementaire pour les relations avec Le Maghreb d’aborder plus fermement la question des droits de la personne en Tunisie et de suivre particulièrement ce procès.

    Se référant à l’article 2 des accords d’associations UE-Tunisie et aux conclusions du Rapporteur spécial sur la liberté d’expression et d’opinion des Droits de l’Homme des Nations Unies de mars 2000 concernant la Tunisie ; la résolution évoque :

    – le respect de “ la bonne gestion des affaires publiques ” comme “ un élément essentiel de l’accord d’association ”.

    – “ Le règlement du Conseil relatif à des mesures d’accompagnement financières et techniques (MEDA), à la réforme des structures économiques et sociales dans le cadre du partenariat Euro-Méditérranéen, en particulier la proposition faite par la Commission dans sa communication au Conseil en prévision de la réunion ministérielle de Valencia ”.

    Il s’agit donc d’une résolution importante et le gouvernement tunisien pourra difficilement feindre l’indifférence à la suite ce rappel à l’ordre d’un partenaire économique et politique privilégié à un moment où la langue de bois et le triomphalisme officiels ont de plus en plus de difficultés à masquer et à occulter l’“ aggravation des contraintes ” économiques et sociales illustrées par les fermetures d’entreprises, la montée du chômage et une dévaluation du Dinar (camouflée et par paliers) aux conséquences particulièrement préoccupantes.

    Paris, le 14 mars 2002

     
    CNSHH
    Comité National de Soutien à Hamma Hammami

    Bulletin D’Information du 13 mars 2002

    Urgent :Mobilisation pour Abdejjabbar Maddouri

            Abdejjabar Maddouri comparait le samedi 23 Mars 2002 devant la cour d’Appel de Tunis pour statuer sur sa condamnation à deux(2) ans de prison ferme,prononcée lors du
    scandaleux procès du 2 Février 2002,pour « outrage à magistrat » !!En fait,cette condamnation supplémentaire aux 9 ans et 2 mois d’emprisonnement, a été prononcée en l’absence de Abdejjabar,et après qu’il ait été agressé et enlevé de la salle d’audience par les agents de la police politique.
         La date choisie,une semaine avant la prochaine comparution des trois militants ensemble, le samedi 30mars 2002,vise à perturber et à infléchir le mouvement de solidarité nationale et
    internationale .
       D’autre part,lors de la récente visite de sa femme ,la militante Najoua Rezgui,Abdejjabar,lui a fait part de son intention d’entamer prochainement une nouvelle grève de la faim pour exiger la rencontre de son fils Mokdad, librement et directement.
        Il est en effet important de signaler que l’état de santé de Mokdad ne cesse de se déteriorer depuis qu’il a rencontré son père de derrière les barreaux de la prison civile de Tunis. Rappelons que Mokdad a été privé durant les quatres années de son existence de voir son père qui était dans la clandestinité.La  vision de son père,pour la première fois,mais
    dans une prison,et derrière des barreaux,a provoqué chez lui un choc très éprouvant qui a certainement renforcé les traumatismes dûs à l’absence prolongée du père durant de longues années.
       Ce drame vécu par Mokdad confirme encore une fois le visage hideux de la dictature,dont les choix néfastes se répercutent partout et indistinctement  sur tout le champ social ,et visent au delà du politique à briser l’humanité  que porte en lui,et que défend tout tunisien, femme ou homme ,jeune ou vieux, et même enfant comme Mokdad.
    Tunis le 13 Mars 2002
                                                                                                                      
    Pour le Comité
    Le Président
    Salah Hamzaoui

     
    Info publiée par M. Adel Thabet sur la liste Maghreb DDH

    Tunisie : conditions de détention difficiles pour Ammar Amroussia

    Ammar Amroussia militant du PCOT, détenu depuis le 2 février 2002 à la prison civile de Gabès, a reçu aujourd’hui la visite de son père. Il s’est plaint des conditions difficiles de son incarcération et l’a informé qu’il compte entamer une grève de la faim à partir de samedi prochain, 16 mars 2001, si les autorités pénitentiaires continuent à ignorer ses revendications, parmi celles-ci :

    –    son rapprochement de sa famille qui habite à Gafsa, depuis 15 jours il a écrit une lettre aux autorités à cet effet qui est restée sans réponse.

    –    il réclame que la visite de ses filles se passe sans barrière, surtout la petite qui n’a que 10 ans (vous pouvez lire son témoignage en cliquant sur le lien suivant :

    http://www.maghreb-ddh.org/temoignages/tem1.php?id=18)

    –    l’accès aux livres

    –    la garantie de sa sécurité et son intégrité physique et morale, dans la cellule où il est actuellement détenu, il est souvent victime de menaces de la part d’autres détenus.

    Vous pouvez manifester votre solidarité avec Ammar Amroussia et réclamer sa libération, ainsi que ses camarades, emprisonnés uniquement pour leurs opinions en signant la pétition sur le site Maghreb-ddh :

    http://www.maghreb-ddh.org/petitions/pet1.php?pet_id=6

    (source: liste Maghreb des droits de l’homme, le 14 mars 2002)

     

    Arraisonnement d’une embarcation avec des clandestins près de Lampedusa

     

    AFP, le 13.03.2002 à 19:53:00

    ROME, 13 mars (AFP) – Une embarcation avec onze immigrés clandestins a été arraisonnée mercredi au large de l’île de Lampedusa, où la semaine dernière une cinquantaine de personnes ont péri noyées dans un naufrage, ont annoncé les autorités maritimes.

    L’embarcation venait de Tunisie et ses passagers seraient d’origine nord-africaine, selon les premières informations.

    Elle a été arraisonnée par une vedette des garde-côtes à quelques miles de l’île, a-t-on précisé.

    Un bateau de pêche italien avait la semaine dernière réussi à sauver de la noyade onze immigrés clandestins après le naufrage de leur embarcation à une soixantaine de miles de Lampedusa, mais une cinquantaine d’autres ont péri noyées dans cette tragédie.

    L’île, territoire italien, est située entre la Tunisie, la Sicile et Malte, sur une route maritime empruntée par de nombreux clandestins tentant de gagner clandestinement l’Italie.

    AFP

     
    FLASH INFOS

     

    Agression israélienne : la société civile réagit

     
    Les agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien ont suscité des sentiments de mécontentement dans la société civile tunisienne. C’est ainsi que le Bureau Politique du PDP et le Bureau Directeur de l’Association tunisienne des jeunes avocats (ATJA) ont publié 11 mars courant deux communiqués dans lesquels ils dénoncent la partialité totale des USA et son soutien à la politique terroriste de Sharon. Les deux communiqués invitent les forces populaires et civiles arabes et toutes les consciences libres du monde entier à soutenir les droits légitimes et historiques du peuple palestinien, l’instauration d’un Etat libre et indépendant avec pour capitale El Qods, le retour des réfugiés palestiniens et le retrait israélien de tous les territoires arabes occupés….
    Ils ont convié les populations arabes à boycotter toutes les marchandises d’origine américaine et israélienne…
    et personnalités politiques arabes, a traité des questions liées à la mobilisation de la société civile du Monde arabe pour le soutien des peuples palestinien et irakien.

    (Source: Réalités du 14 mars 2002)


    Nouvelle compagnie aérienne

    Un nouveau transporteur aérien tunisien « Carthage Air » effectuera à partir du 22 mars son premier voyage à partir de l’aéroport de Monastir vers l’allemagne à bord d’un boeing 737.

    (Source: assabah du 14 Mars 2002, d’aprés le portail Babelweb)


    مواجهات بين الطلبة وقوات البوليس توقع عددا من الجرحى

    أفادت مصدر في تونس أن اشتباكات حصلت مساء أمس الأربعاء 13 مارس  بين طلبة كلية 9 أفريل ومعهد ابن شرف من جهة وبين قوات البوليس التي هاجمت جموع المحتجين على إثر محاولة الانتحار التي أقدم عليها طالب الفلسفة محمد السعيدي الذي رمى بنفسه من أعلى مبنى الكلية احتجاجا على نتائج الامتحان. وأكد نفس المصدر حصول عديد الإصابات في صفوف الطلبة

    (المصدر: موقع الزيتونة تي في ليوم 14 مارس 2002)

    http://www.zeitounatv.com/arabic.htm

     

    Et voici maintenant la version de « La Pravda » oh pardon de « La Presse de Tunis »…
     

    A l’Institut supérieur des sciences humaines

    Un étudiant tente de se suicider

    Beaucoup de peur et relativement peu de mal, hier dans l’enceinte de l’Institut supérieur des sciences humaines, l’ex-Lycée Ibn Charaf, sur les collines de La Rabta, à Tunis.

    Ce jour-là, un étudiant souffrant de troubles psychiques suite à des problèmes familiaux tenta de se suicider. En effet, vers midi, ledit étudiant, un peu dépressif, selon les témoignages concordants de ses camarades, se jeta du deuxième étage, sans raison apparente.

    Alertées, les forces de l’ordre et la Protection civile accoururent sur les lieux où opérait déjà l’administration de l’institut, appuyée par tous les étudiants, dans un élan très louable de solidarité agissante.

    Le blessé, car l’étudiant désespéré s’en était sorti avec des blessures, fut transporté dare-dare à l’hôpital où il reçut les soins nécessaires et, qui mieux est, où s’étaient rendus camarades et enseignants pour se rassurer sur son état de santé et faire don d’un peu de leur sang. Tant les médecins traitants jugèrent indispensable de recourir à une intervention chirurgicale pour mettre le blessé à l’abri de complications ultérieures.

    De son côté, le ministère de l’Enseignement supérieur suit de près toutes les péripéties, ainsi que d’ailleurs l’université d’El-Manar, dont relève l’Issh.

    D’ailleurs, la tutelle décida dans l’heure de mettre sur pied une cellule psychologique pour assister les étudiants un peu déstabilisés par cet acte irréfléchi.

    A la fin, tout est rentré dans l’ordre.

    (Source : la presse du 14 mars 2002)


    Nous avons reçu le mail suivant d’un ami:

    Bonjour,
    J’ai pas reçu depuis quelques jours les messages de Tunisnews malgré que mon courrier est presque vide .
    C’est très grave pour moi de ne plus recevoir les messages de Tunisnews.
    Merci

    Voici une partie de la réponse cher ami:

    Réaliser les grands objectifs de la prochaine étape dans le domaine des technologies de l’information

    14/03/2002–

    Les perspectives de promotion du secteur de l’informatique et la garantie de la sécurité dans ce secteur ont été au centre de l’audience accordée par le Président Zine El Abidine Ben Ali à M. Ahmed Mahjoub, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Technologies de la communication chargé de l’Informatique et de l’Internet.

    Le Chef de l’Etat s’est intéressé, au cours de cette rencontre, à la marche du secteur, recommandant d’axer les efforts sur la protection des grands systèmes informatiques nationaux et de prendre toutes les mesures permettant d’en assurer la sécurité, eu égard à l’utilisation croissante des systèmes informatiques.

    Le Président de la République a, également, recommandé de tirer profit des opportunités offertes par les logiciels libres afin de promouvoir l’aptitude des compétences et des expertises tunisiennes à investir dans le savoir.

    Le Président Zine El Abidine Ben Ali a souligné la nécessité d’élaborer une stratégie nationale de développement du secteur de l’informatique, de manière à répondre aux aspirations de la Tunisie et à contribuer à la réalisation des grands objectifs de la prochaine étape dans le domaine des technologies de l’information.

    (source : www.infotunisie.com)


     

    ثلاث كاتبات تونسيات يتقاسمن جائزة زبيدة بشير الادبية

    تونس- حصلت الكاتبات التونسيات عليا رحيم  وعائشة ابراهيم وعائشة الفيلالي على جائزة زبيدة بشير للعام 2001 في احتفال اقيم الاثنين لتوزيع الجوائز التي درج على منحها مركز البحوث والدراسات والتوثيق والاعلام حول المراة منذ 1995 ونالت عليا رحيم الجائزة عن كتابها باللغة العربية /العوسج يتبرأ من ظله/ في حين تقاسمت كل من عائشة ابراهيم و عائشة الفيلالي جائزة الابداع الادبي باللغة الفرنسية الاولى عن كتابها /شجرة الحياة شجرة النور/ و الثانية عن كتابها /مقاطع فواحة/ وشارك في المسابقة هذا العام نحو 48 مؤلفة باللغتين العربية والفرنسية..
    (المصدر: صحيفة بابل العراقية ليوم 14 مارس 2002)

     
    Tunisie

    Une « IIe République » pour quoi faire ?

    Le projet de réforme constitutionnelle proposé par le chef de l’État suscite autant d’espoir que d’inquiétude.

    Par RIDHA KÉFI
    correspondant à Tunis

    «Nous demeurerons fidèles à notre engagement à faire évoluer la vie politique dans notre pays, à consolider les fondements de la République, à raffermir les bases de l’État de droit et à assurer la protection et la promotion des libertés et des droits de l’homme », a déclaré le président Zine el-Abidine Ben Ali à la tribune de la Chambre des députés, réunie en session extraordinaire, le 27 février, pour examiner un nouveau projet de révision de la Constitution. Répondant, indirectement, à ceux qui reprochent au processus démocratique de faire du surplace, le chef de l’État a réitéré sa préférence pour la démarche consensuelle et évolutive : « Tout doit se faire par étapes et sans soubresauts, dans le cadre d’un processus de démocratisation progressif. »

    Le nouveau projet de révision de la Loi fondamentale, le second depuis l’accession de Ben Ali au pouvoir il y a quatorze ans, a été concocté par une équipe de constitutionnalistes dirigée par Abdelaziz Ben Dhia, conseiller spécial auprès du président. Il devrait être approuvé, après discussion, par les députés, avant d’être soumis au peuple, fin mai ou début juin, par voie référendaire, une première !

    Dans sa version initiale présentée au Parlement, la réforme touchera la plupart des chapitres et près de la moitié des articles de la Constitution. Elle portera sur la consécration du pluralisme des candidatures à la prochaine présidentielle, la création d’une seconde instance législative, la Chambre des conseillers, afin d’assurer une meilleure représentation des régions et des catégories professionnelles, la mise en place de mécanismes d’interpellation orale et écrite du gouvernement par les députés, l’élargissement des attributions du Conseil constitutionnel et l’adoption du suffrage à deux tours pour la présidentielle.

    Le chef de l’État a annoncé, par ailleurs, plusieurs décisions visant à assurer au référendum les « conditions de transparence et d’exercice démocratique ». « La porte sera ouverte aux observateurs et journalistes des pays frères et amis, afin qu’ils puissent se rendre compte par eux-mêmes du degré d’évolution que notre pays a atteint dans le domaine de l’exercice du droit électoral », a-t-il assuré. Les partis légaux, qui prendront part à la campagne référendaire, bénéficieront d’une aide financière. Ils auront également la possibilité de mener campagne à travers la radio et la télévision.

    L’article 39 de la Constitution ne permettant pas au président en exercice de briguer un quatrième mandat en 2004, la réforme envisagée ne chercherait-elle pas surtout à lever cette interdiction afin de permettre à Ben Ali de présenter une nouvelle fois sa candidature ? C’est ce que soutiennent la plupart des opposants, qui citent l’alinéa 3 du projet de réforme selon lequel le président a la possibilité de renouveler sa candidature, sans limitation du nombre de mandats. Ben Ali, 65 ans aujourd’hui, pourra donc prolonger son bail au palais de Carthage jusqu’en 2009. Cependant, le maintien de la clause fixant l’âge maximum pour l’éligibilité à 70 ans lui interdira de rester en poste au-delà de cette date. La « présidence à vie », mise en place par feu Habib Bourguiba, à sa propre convenance, serait-elle donc enterrée ? C’est ce qu’affirment, pour leur part, les militants du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, parti au pouvoir), qui ne cessent d’appeler Ben Ali à rempiler pour un quatrième et dernier mandat. « On ne change pas une équipe qui gagne », répètent-ils en énumérant les acquis réalisés par la Tunisie sous la conduite de son président actuel : croissance économique, stabilité politique et paix sociale.

    Le projet de révision « a été présenté au Parlement sans consultation préalable de l’opposition et de la société civile », a estimé le mouvement Ettajdid (la Rénovation, opposition légale). Dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion de son bureau politique, le parti de Mohamed Harmel a insisté sur la nécessité de « réunir les conditions de la démocratie et du pluralisme » avant de s’attaquer à une question aussi importante que la réforme constitutionnelle.

    Fidèle à sa ligne radicale, le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu) a qualifié ce projet, dans un communiqué rendu public le 28 février, de « coup de force contre les fondements de la République » et de manoeuvre visant à « renforcer le pouvoir absolu du chef de l’État ». « Le régime tunisien est un régime présidentialiste. Le président n’y est soumis à aucun contrôle. C’est là une des failles de la Constitution qui a incité nombre d’instances et de militants, ainsi que des juristes, à exiger sa remise en cause afin de limiter les pouvoirs présidentiels en vertu du principe de la séparation des pouvoirs. La réforme ne corrige pas ces aspects négatifs comme il se devrait, mais s’attache, au contraire, à les renforcer en consacrant l’immunité judiciaire à vie du chef de l’État. »

    Le CNLT fonde sa critique sur l’alinéa 2 de l’article 41 du projet de révision, qui stipule que « le président bénéficie d’une immunité judiciaire durant l’exercice de son mandat et après la fin de son mandat pour les actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions ». Peut-on légaliser la non-responsabilité des gouvernants ? Ce débat, à l’ordre du jour dans d’autres pays, comme la France, est loin d’être clos.

    « Le pouvoir politique en Tunisie est de nature autocratique, explique un professeur de droit constitutionnel. La Constitution de 1959 a été reconduite telle quelle en 1987. Rien n’a changé quant à l’exercice du  »pouvoir constituant », qui est de droit ou de fait détenu par le président de la République. La  »séparation des pouvoirs » n’a aucune effectivité. Le chef de l’État détient la réalité du pouvoir. Directement ou indirectement, les pouvoirs constituant, législatif, gouvernemental, administratif et juridictionnel émanent de lui et remontent vers lui. Les autres institutions de l’État n’y interviennent que d’une manière formelle. Une réforme qui ne restreindrait pas les pouvoirs du chef de l’État et ne mettrait pas en oeuvre des instruments de contrôle de l’institution présidentielle, afin de rétablir l’équilibre entre les pouvoirs, n’aurait qu’une utilité marginale. »

    La Tunisie est-elle condamnée à vivre sous un système « présidentialiste » ? Quels amendements apporter à la Constitution pour atténuer les effets pervers de ce système qui, en un demi-siècle, a montré ses limites et même ses dangers ? Réponse de notre professeur : « Il faut d’abord soumettre toutes les règles de droit à un véritable contrôle de constitutionnalité, confié à un organe juridictionnel indépendant et émettant des décisions ayant  »l’autorité de la chose jugée ». Ensuite, il faut restituer à la loi sa place de source première du droit par le rétablissement de la primauté de la Chambre des députés, organe délibérant, dans la fonction législative, et par la réduction concomitante du  »pouvoir réglementaire » général. La compétence du tribunal administratif doit être étendue à tous les actes administratifs, quelle que soit leur source. Le régime des libertés fondamentales doit être révisé et être assorti de mesures juridictionnelles garantissant leur effectivité. »

    Le projet de révision prévoit, il est vrai, l’élargissement des attributions du Conseil constitutionnel. Mais cette instance consultative ne peut être saisie directement pour examiner les plaintes pour non-constitutionnalité des lois. Ce qui limite considérablement son rôle de gardienne de la Constitution. Sa composition pose également problème. Le chef de l’État désigne les deux tiers de ses membres (soit 6 sur 9), les 3 autres étant le premier président de la cour d’appel, le premier président du tribunal administratif et le premier président de la Cour des comptes, tous trois nommés par décret présidentiel. Quel contrôle constitutionnel cette instance peut-elle exercer alors que tous ses membres sont désignés – et révoqués – par le chef de l’État ?

    La réforme introduit, entre autres concepts juridiques et philosophiques, « le devoir de loyauté envers la Tunisie, celui de protéger le pays, de préserver son indépendance et sa souveraineté ainsi que l’intégrité du territoire national ». Les opposants craignent, non sans raison, que ce nouvel article ne serve d’argument au pouvoir pour poursuivre en justice ceux parmi ses adversaires qui se hasarderaient à le critiquer dans quelque média étranger.

    La création d’une seconde Chambre législative résoudra-t-elle le déficit réel de la représentation populaire ? La mise en place de mécanismes d’interpellation pourra-t-elle pondérer la domination exercée par le parti au pouvoir sur le Parlement ? Quel est l’intérêt d’une présidentielle à deux tours lorsque le candidat de la majorité recueille dès le premier tour, comme ce fut le cas en 1999, plus de 99 % des voix, et ceux de l’opposition moins de 1 %.

    Les hommes politiques qui posent ces questions espèrent voir le projet de révision non pas entériné tel quel par les députés, ce qui « risque » bien d’arriver, le Parlement ayant rarement rejeté ou modifié profondément un texte de loi présenté par le président, mais corrigé et amélioré, en tenant compte des points de vue qui ne manqueront pas d’être exprimés au cours des semaines à venir. Tant il est vrai que la « IIe République » que l’on s’apprête à fonder ne peut se passer d’un véritable débat, pluraliste et contradictoire.

    (Source: L’intelligent N°2148 du 11/03/2002, Page 25)
     

    Au nom de Dieu, ne lapidez pas Safiya !

     

    Vous et nous

    La peine encourue par la jeune Nigériane accusée d’adultère (lire en p. 96) n’est pas coranique, bien au contraire. Explication de notre spécialiste.

    Par MOHAMED TALBI


    «O Hazzâl ! Que ne l’avez-vous couvert de votre manteau ! C’eût été bien mieux pour vous. »(1) Ainsi répondit le Prophète à Hazzâl, qui était venu l’informer qu’il avait surpris quelqu’un en flagrant délit de fornication.

    Safiya signifie La Pure . Une des épouses du Prophète portait ce nom. Au risque de scandaliser le bourreau qui t’a condamnée, et l’ensemble des oulémas qui par leur silence coupable et approbateur se font ses complices, je crois que tu es pure et sainte. Dieu est bon et miséricordieux. Je sais que les oulémas « intégralistes » – le qualificatif « intégriste » est de connotation catholique – vont me déclarer apostat et réclamer ma tête pour avoir contesté leur charia et leur ijmâ’ (consensus). Ma réponse est simple : « Malheur à ceux qui composent le Livre de leurs propres mains, et qui disent, ensuite, pour en retirer un faible prix : « Ceci est de Dieu. » » (Coran II : 79)

    Ma soeur, la charia est de composition humaine. Elle n’oblige pas. Seule la parole de Dieu oblige. Or pas un seul mot de la lapidation dans le Coran. Bien sûr, on a inventé un verset. Il est même rapporté par des sources sérieuses, Mâlik et Bûkhâri entre autres, et il est attribué au plus prestigieux des compagnons et des califes : ‘Umar Ibn el-Khattab. Mais c’est un faux. On peut établir que son auteur est un illustre tâbi’i , Sa’îd Ibn el-Musayyib (m. 713), connu pour son austérité et sa misogynie. Personne n’a osé aller jusqu’à l’inclure dans le Coran. Mais, comble de stupidité, pour expliquer cette absence, on a prétendu qu’il est abrogé dans sa forme et maintenu dans sa sentence : le rajm , la lapidation. Le voici, d’après l’historien Ya’qûbi (m. 897), dans son texte le plus complet, qui trahit la « forgerie » par l’insipidité du style et l’incongruité du sens : « Le vieux et la vieille, s’ils commettent un adultère, lapidez-les toujours, punition de Dieu. Dieu est omniscient et sage. »(2) Or, en tout état de cause, tu n’es pas vieille. Tu n’as que 36 ans, mariée trois fois déjà contre ton gré, répudiée et violée !

    La lapidation est en fait une peine biblique (Lv. 20 : 2, 27 ; Dt. 22 : 20-24), non abolie par Jésus malgré sa répugnance à son égard (Jean 8 : 1-11), et finalement abandonnée par les Juifs après la deuxième destruction du Temple. Des témoignages dignes de foi nous permettent d’affirmer qu’elle ne s’appliquait plus à Médine du temps du Prophète. La charia, en la matière, s’inspire donc d’une peine biblique déjà abandonnée, peine qui a néanmoins inspiré des dits attribués au Prophète, lesquels, eu égard à leur contradiction avec le Coran, sont incontestablement inventés par certains oulémas sous la pression d’une société patriarcale et fortement misogyne. Le caractère apocryphe de ces dits explique par ailleurs que les khârijites et certains mu’tazilites ne reconnaissent aucune validité à cette peine. Nos oulémas auraient dû y penser. Seulement ils poussent l’étroitesse de l’esprit jusqu’à ne tenir compte que de leur école malékite, la plus étroite de toutes.

    Le comportement de nos oulémas aujourd’hui, qu’ils se taisent ou qu’ils approuvent, et plus encore lorsqu’ils réclament l’application de la charia pour adultère, est donc tout simplement odieux. Leur science n’est faite que de mimétisme aveugle et d’obscurantisme, c’est-à-dire d’ignorance crasse et de peur de contredire le salaf , les anciens. C’est ce qu’on appelle le salafisme, doctrine dominante de nos jours. Oulémas signifient cependant docteurs ès sciences religieuses. Or ils n’ont d’autre science que la longueur de la barbe et le volume du turban. Le titre d’ouléma, ils se l’octroient à eux-mêmes. Personne ne les a investis de cette dignité. Il n’y a pas – faut-il le rappeler ? – de clergé en islam. Oui, toujours et sans cesse, car les préjugés sont tenaces. Il faut les dénoncer toujours et sans cesse pour libérer l’islam de l’emprise des oulémas. L’évolution des mentalités est à ce prix.

    On te laissera donc la vie, je l’espère, ma soeur, grâce aux médias d’Occident, qui ont alerté l’opinion publique et l’ont mobilisée en ta faveur, alors que les oulémas officiels se taisent ou t’accablent. Ce n’est pas le cheikh el-Qaradhâwî, réputé libéral, qui tient tribune hebdomadaire sur la chaîne Al- Jazira sur le thème « la charia et la vie », qui t’a défendue. Hélas pour lui, et pour l’ensemble de l’islam officiel, entièrement intégraliste ! Ce sont les médias d’Occident qui ont pris ta cause en main. Il faut les remercier tous, et particulièrement la reporter de France 2, à Paris, et son médiateur. Dans mon pays, le grand mufti de la République, Kamel Djaït, se tait. Il est vrai que son rôle se limite à annoncer le début et la fin du jeûne du mois de ramadan. De même, le Conseil supérieur islamique. Qui connaît d’ailleurs son existence ? Il ne bouge que lorsque l’autorité presse le bouton, et l’autorité, qui ne perd aucune occasion pour souligner sa dévotion aux droits de l’homme, n’a pas pressé le bouton. Cet « intégrisme » ne l’intéresse pas. C’est la section tunisienne d’Amnesty International qui a sauvé l’honneur en organisant, le 15 février 2002, une réunion – elle ne fut pas interdite et c’est déjà très positif – consacrée à « La peine de mort, entre les actes internationaux et la charia islamique », et c’est une universitaire laïque, Mme Neïla Sellimi, qui fit une conférence sur « La peine capitale par lapidation, entre l’absence du texte et la présence du mufti ».

    Crois-moi, ma soeur, Dieu ne veut pas que ton enfant, déjà abandonnée par son père par lâcheté, compréhensible, je le sais, dans notre contexte de dictature tentaculaire et multiforme, soit aussi privée de sa mère. Tu aurais pu avorter avec les moyens du bord. Tu ne l’as pas fait. C’est la grandeur d’être femme. Ton partenaire, la charia, faite par des hommes, lui assure l’impunité, faute de preuves. La charia a en effet rendu la fourniture de preuves impossible pour les hommes : il faut quatre témoins « irrécusables qui déclarent avoir vu l’acte comme un bâtonnet dans un étui ». Allez donc les chercher ! Toi, tu payes par toute une vie de dévouement au service de ton enfant.

    Voilà pourquoi, ma soeur, tu es pure et sainte. Pour l’apaisement de ta conscience, pour te laver de tout sentiment de culpabilité que nos oulémas, non contents de vouloir te ravir la vie, ne manqueront pas de t’instiller pour empoisonner aussi ton âme, je citerai ce hadîth qui a toutes les chances d’être authentique en raison de sa conformité avec l’esprit mohammedien et l’enseignement du Coran : « Anas Ibn Mâlik – que Dieu l’agrée ! – rapporte : J’étais auprès du Prophète – bénédiction et salut sur lui ! – lorsqu’un homme vint le voir et lui dit : « J’ai commis un acte qui relève des sanctions légales ( asabtu haddan ). Fais-moi subir le châtiment encouru en pareil cas. » Le Prophète ne lui demanda pas de quel acte il s’agissait. Puis vint l’heure de la prière. L’homme en question s’acquitta de la prière avec le Prophète – bénédiction et salut sur lui ! La prière achevée, l’homme en question se leva et dit : « Messager de Dieu, j’ai commis un acte qui relève des sanctions légales. Applique-moi le châtiment prévu dans le Livre de Dieu ! » Le Prophète lui dit : « N’as-tu pas prié à l’instant avec nous ? » « Si ! dit-il. » « Alors ! répondit le Prophète, Dieu t’a pardonné ton péché », ou, selon une autre version « « t’a remis ta sanction » ».(3)

    En droit musulman, personne n’est tenu de témoigner contre soi. Le Prophète n’a pas même demandé à son interlocuteur de quoi il s’était rendu coupable. L’aveu qu’il voulait faire, et qu’il n’a pas fait, la prière dont il s’était acquitté, et qui témoignait de sa piété, étaient une repentance suffisante et la preuve qu’il n’allait pas récidiver. C’est ça l’essentiel. La peine n’est pas une fin en soi. Telle est la philosophie de l’islam.

    La règle générale en islam est « sitr mâ satara Allâh », « ne pas dévoiler ce que Dieu a voilé ». Le musulman est astreint à la discrétion. Il ne doit pas divulguer le secret des alcôves. Il doit se comporter avec son proche comme Dieu se comporte avec ses créatures. Or voilà comment Dieu se comporte avec ses créatures le jour du Jugement : « Dieu rapproche de Lui le croyant. Il le met dans son enceinte, étend un voile qui le sépare des autres hommes, l’interroge sur ses péchés et dit : « Est-ce que tu confesses ce péché ? Confesses-tu cet autre ? » Il répond : « Oh, oui, Seigneur ! » Jusqu’à ce que, ayant confessé tous ses péchés, il se croit perdu. Alors Dieu lui dit : « Sur Terre, J’ai jeté un voile sur tes péchés, et Moi, Je te les pardonne aujourd’hui ! » » Ce hadîth est rapporté par Ibn Hanbal, qui n’a pas la réputation d’être indulgent.(4)

    Au risque de scandaliser encore un peu plus les bien-pensants, j’ajoute : une femme qui avait besoin de lait en plein désert en demanda à un berger qui mit comme condition qu’elle se livrât à lui. Elle accepta. « Le cas fut porté à la connaissance de notre Seigneur ‘Umar Ibn el-Khattâb – que Dieu, le Très Haut, l’agrée ! Il rejeta, dans leur cas, l’application de la sanction légale ( hadd ), et dit : « Le lait est sa dot. » » Il considéra en l’occurrence qu’il s’était acquis ses services moyennant salaire. Le salariat consiste en effet dans l’appropriation des services, et le service du sexe en est un parmi d’autres.

    Il y a donc doute ( shubha ) dans leur cas.

    Par ailleurs, Dieu – béni et exalté soit-Il ! – a appelé la dot ( mahr ) salaire ( ajr ). Dans Son Livre saint, il est dit : « Donnez-leur leurs salaires ( ujûrahunna ), comme une chose due » (Coran IV : 24). En l’occurrence, c’est comme si l’on disait : « Je te donnerai comme dot tant. » Il s’agit en somme d’un mariage entaché de vice de forme.(5) Cette solution est retenue par l’école hanafite. À méditer en ces temps où l’on pense à donner un statut légal au plus vieux métier du monde : la prostitution.

    1. Ce dit du Prophète est rapporté par le plus ancien traditionniste, Mâlik, dans son Muwatta’ (Beyrouth, 1988, p. 821) ; et par Abû Dâwûd, Sunan , Le Caire, 1952, 2 : p. 446. 2. Ya’qûbî, Ta’rîkh , Beyrouth, 1960, 2 : 160. 3. Bûkhâri, Sahîh , éd. Kitâb el-Sha’b, s.d., 8 : p. 208. 4. El-Jazîri, Kîtab el-Fiqh ‘alâ l-Madhâhib el-Arba’a , Beyrouth, V, pp. 131-132. 5. Ibidem, V, p. 96.

    (Article publié dans la rubrique  » VOUS ET NOUS » dans L’intelligent N°2148 du 11/03/2002, Page 132)

     
    DEBAT

     

    Abou Al-Anouar réplique aux « funs » d’un criminel

    Ce que Charfi a écrit don son livre ne m’intéresse pas parce que je sais bien qu’il est ignorant au sujet de l’islam, un extrémiste communiste qui ne tolère n’importe quelle religion et qui pense que le marxisme est la seule approche scientifique. Je n’attends pas qu’une telle personne puisse aboutir à une étude rigoureuse, scientifique  et impartiale sur l’islam.

    Ce que Karker a publié, ne m’engage pas et je pense que les idées de n’importe quelle personne n’engage que cette dernière, les idées de Charfi sont les idées de Charfi  et celles de Karker sont les siennes.

    Ce qui m’intéresse est d’assurer les funs de Charfi que leur fun sera jugé, in chaa ALLAH, plutôt qu’ils le pensent, pas en Tunisie et pas par les islamistes qui peuvent les pardonner comme notre Profet Mohammed, SAWAS, avait fait avec Abou Soufyane  et ses ressemblants. Sidkoum Echharfi Milaffou jahiz en Europe et sera juger par des tribunaux laïques, indépendantes et non tunisiennes pour les crimes contre l’humanité qu’il a commis entre 1989 -1994, il sait bien ce qu’il a fait. Quand à vous funs vous pourriez toujours vous enfermer dans vos dogmes qui ne mènent nulle part.

    Abou Al Anouar

    Message à TUNISNEWS


    Charfi une fois de nouveau

    Bien que j´ai décidé de le jeter dans l´oubliette comme l´a fait son chef le caporal ZABA, je me trouve encore une fois obligé de réagir non pas en réaction à ses articles ou positions qui ne m´interessent ni de prés ni de loin…, mais en réaction à ce que ses adèptes prétendent avec des arguments contradictoires ou des confirmations basées sur des données qui restent à vérifier si ce n´est complètement dénaturées (Voir l´intervention de Tahar Ben Hassine). Je veux me limiter à une réference très professionnelle d´un cadre universitaire indépendant concernant les pratiques du combattant de la 25 heure, celle du maitre Ridha Lajhouri, une serie d´articles parus dans « Al-Chorouk » et reprises dans TUNISNEWS. J´éspère que je ne serais pas obligés d´intervenir concernant les pratiques de l´ex-ministre avant, pendant et après la responsabilité du commandement du ministère qu´on pourrait remplir des livres entier sur sa haine dans ses écrits mais aussi dans la pratique.
    Je veux bien ne pas intervenir dans ce sujet parceque je ne veux pas jouer le jeu de ZABA et ses agents qui veulent nous faire oublier 2004, mais s´il faut arrêter les mensonges on n´a pas d´autres moyens que de sortir le linge sale…

    Bahi

    Forum de TUNeZINE


    L´article de Charfi

     
    Envoyé par AC le 3/13/2002 

    Depuis le 11 septembre, aux Etats-Unis, comme ailleurs en occident, le débat sur la nature de l’Islam en tant que religion, sur sa compatibilité avec la démocratie, sur l’Islam politique, ainsi que sur les systèmes éducatifs et les écoles coraniques en pays musulmans, etc., s’est considérablement amplifié. Il ne se passe pas un jour sans qu’au moins un article dans un journal comme le New York Times par exemple, ne traite directement ou indirectement de l’un de ces sujets. Malheureusement, rares sont les Arabes ou les Américains d’origine arabe qui y apportent leur contribution. C’est donc un grand plaisir de voir un tunisien, et non des moindres, y participer pour faire part de ses vues concernant l’enseignement en pays musulman ainsi que de l’expérience unique en la matière de la Tunisie, y compris des réformes engagées alors qu’il y était ministre de l’enseignement. Ceci devrait être le cas même si on ne partage pas ses vues.

    D’autre part, le New York Times est un quotidien prestigieux et influent au plan national et international, y compris auprès des ‘élites’ arabes (en majorité anglophones et non francophones, faut-il le rappeler). Il était donc judicieux de la part de Mohamed Charfi de s’y exprimer sur un sujet d’une importance aussi vitale et qui lui tient à cœur. Formulons en passant le souhait que plus de Tunisiens s’y expriment ; et si ce n’est dans le New York Times, que ce soit dans d’autres journaux, revues et publications américains, pour mieux faire connaître au public des EU les aspects uniques et positifs de la culture et de la civilisation arabes et musulmanes si dénigrées de nos jours, ainsi que pour l’informer sur la Tunisie et le sensibiliser sur la situation de déni des droits humains et démocratiques qui y existe.

    Bien que les vues exprimées par Mohamed Charfi soient sans l’ombre d’un doute laïques, nulle part dans l’article je n’ai relevé que l’auteur dénigre l’Islam, comme certains l’ont avancé. Il a plutôt mentionné l’archaïsme de l’ancien système éducatif traditionnel basé sur une théologie conservatrice (si ce n’est réactionnaire), étriquée, dépassée, en contradiction avec la raison, et s’étant considérablement éloigné des approches éclairées développées par exemple par des intellectuels musulmans médiévaux de renom comme Ibn Roshd ou Ibn Sinna. Approches qui ont ouvert la voie aux débats en matière d’égalité des sexes, de droits humains et de développement de la démocratie en Islam.

    Ce qui est essentiel de constater et en même temps pénible à reconnaître, c’est qu’effectivement un Ben Laden est le produit, entre autres, d’un système éducatif dit musulman. Il est très rare de voir un intellectuel arabe reconnaître publiquement et sans ambages dans une publication occidentale –en tous cas aux Etats Unis– que nous, Arabes, avons un problème sérieux qui est en nous-même et dont la cause n’est pas nécessairement et toujours d’origine étrangère (c’est à dire occidentale). Reconnaître en outre, qu’un enseignement basé sur une interprétation archaïque ou mettant l’emphase sur certains aspects critiquables de notre religion a conduit certains d’entre nous à l’intolérance et à commettre des actes de terreur. Il y faut un certain courage et j’attends personnellement qu’un Rached Ghannouchi par exemple, fasse le même travail d’auto-analyse et d’autocritique ou qu’au moins il aborde le sujet de manière véritablement critique (s’il l’a fait qu’on me dise ou il est possible de le lire à ce sujet) .

    Je trouve malheureux pour ma part que l’Islam ait été politisé, surtout de la sorte, mais c’est une réalité dont il faut tenir compte. En outre, étant donné que la démocratie n’est pas divisible et puisqu’on nous dit aussi que l’islamisme à la Ghannouchi a évolué et est devenu moins extrême et même respectueux du jeu démocratique, alors je serais favorable à l’intégration des tenants de cette idéologie dans le futur système politique tunisien. Un système qui devra être doté d’institutions démocratiques fortes avec des gardes-fous solides pour éviter les dérapages totalitaires.

    Il reste que je souhaite que les tunisiens deviennent encore plus musulmans, c’est à dire plus fraternels, plus tolérants, plus honnêtes, plus généreux et bons, plus moraux même et si je puis dire. Il le deviendront par la l’éducation, la persuasion et parce qu’ils auront des exemples vivants à suivre représentants ces valeurs, et non pas parce que on les leur aura imposer par la force. Ainsi, dans le jeu démocratique normal ils pourront alors influencer dans ce sens (musulman) les lois qui demain gouverneront la Tunisie.

     
     

    Forum de Perspectives Tunisiennes


    Défendre ses idées, c’est tout à fait légitime, mais mentir aux aures et utiliser le mensonge c’est tout à fait autre chose??!!!

    Je n’ai pas eu l’honneur de connaitre Si Tahar. Mais on m’a parlé de lui et j’ai cru avoir pour lui un certain respect et ce malgrè la contradiction totale qui nous sépare au niveau des idées et des convictions. Ton adversaire au niveau des idées peut etre un brave homme et vous impose le grand respect pour lui. Mais comment peut-on avoir du respect pour un menteur et qui se veut en plus intellectuel. Oui le Général dictateur a trop d’esclaves. Mais Charfi parait-il a aussi les siens. Si Tahar Bel Hassine est l’un des ses  » tabbalas et derbèkas », félicitations pour lui.
    Pour bien démontrer aux lecteurs que Si Tahar est un grand menteur je présente le texte original que j’ai écrit pour présenter le livre de Charfi pour donner aux lecteurs l’occasion de lire et de comparer et conclure par eux memes. Dans une seconde phase je répondrai à Si Tahar.

    Salah Karker

    Forum de Perspectives Tunisiennes


    Je comprends votre haine mais je ne la partage pas

    Cher Monsieur Karkar,
    1. Je ne me permettrai jamais, personnellement, de vous traiter de menteur. C’est peut être une question de culture, mais c’est ainsi.

    2. Je n’ai jamais prétendu être un intellectuel et je ne le suis sûrement pas. Je suis simplement un citoyen qui a peur pour son pays de deux catastrophes imminentes : la dictature en place qui a beaucoup fait pour bloquer l’avenir du pays et de sa jeunesse et le projet obscurantiste que vous portez, vous et vos « frères » (que vous égorgez parfois pour passez le temps) et qui risque de ramener le pays un siècle en arrière.

    J’ai peur que des fanatiques comme vous lapident ou répudient mes soeurs et mes filles ou coupent la main d’un pauvre qui a eu le malheur de voler un poulet, au nom d’un Islam que vous avez à peine lu et pas du tout compris le peu que vous avez lu.

    Voilà ce que je suis et je suis sûr que la majorité des tunisiens le sont également.

    3. Ce que vous ignorez par ailleurs, ou faites semblant d’ignorer, c’est que Charfi était au pouvoir et l’a abandonné volontairement, uniquement pour satisfaire sa conscience. Ce que vous ignorez également, c’est que aussi bien Charfi que moi même, aurons plus à perdre, même matériellement, en acceptant n’importe quel poste de pouvoir. Le peu que nous faisons aujourd’hui, c’est uniquement par devoir pour notre pays et c’est ce que l’avenir vous dira.

    4. Pour ce qui est des « tabbalas et derbèkas » pour Charfi, je vous rappelle seulement que Charfi était mon camarade de cellule à Borj Erroumi, avant même que vous songez à faire pousser votre barbe,et je sais par conséquent ce qu’il vaut, aussi bien humainement que politiquement.

     Tahar Ben Hassine

    Forum de Perspectives Tunisiennes


    Si Tahar, ce n’est pas encore la réponse

    Je ne vous ai pas traité de menteur. C’est vous, par le biais de ce que vous avez dit dans votre réplique, qui a fait de vous-meme un grand Menteur. Si Tahar vous vous etes permis d’énumérer dans votre réponse la liste classique: poligamie, lapidation, non reconnaissance des droits des minorités, couper la main du voleur… et vous me l’avez attribuée, sans apporter la moindre preuve sur ce que vous avez prétendu dans mes abondants écrits. Si Tahar je crois que vous savez très bien ce que veut dire mensenges, c’est la falsification de la vérité ou de la réalité: rendre des choses, des faits inexistants existants et l’iverse. Le menteur c’est celui qui pratique cette manoeuvre dégradante et vous l’avez pratiquée. Vos dires sont là les miens aussi et je vous tiens à la lettre. Dans ce genre de cas la langueur de la langue est complètement inutile ainsi que le grand bruit. Si Tahar vous avez intéret à suivre le chemin le plus court, direct. C’est mieux pour tous.
    Si Tahar, j’ai cru que l’ère de la fin des années soixante et celle des années soixante-dix soit complètement dépassée. Je ai cru que vous faisiez partie d’une gauche rénovatrice et évoluée, vous voilà encore soudé sur votre très ancien discours haineux, creux, éradicateur et complètement dépendant. Est-ce l’amitié et l’amitié seulement qui vous a rendu complètement aveugle sur les crimes intolérables et les atrocités qu’a commis votre ami Charfi. N’est-il pas plus honnete, de votre part, de soutenir la vérité meme si elle est amère que de soutenir le crime?
    Vous parlez de projet obscurantiste. Vous voyez que vous ne controlez pas votre langue et que ce n’est pas votre raison qui parle mais que c’est bien votre passion. De quel projet vous parlez, où est-ce que vous l’avez vu et lu? Quel est votre projet moderniste et rénovateur, passez-le moi pour l’étudier et le critiquer. Donnez-moi une adresse je vous passe le mien pour ne plus me traiter de tout ce vous m’avez traité avec.
    Si Tahar, vous ne devez pas avoir peur ni pour vous ni pour vos filles et soeurs ni pour les pauvres voleurs qui ont volé de quoi éteindre leur faim. Dans une Tunisie vraiment libre , démocratique et où le peuple est souverai et la dignité humaine est respestée, rien de tout celà ne se passera.
    Si Tahar vous disez que Charfi à quittez le pouvoir volontèrement. Moi je doute fort, mais avant de parler comment il l’a quitté, la question posée porquoi il y a particioer, dans quel but, pour faire quoi, dans quelle stratégie? Toutes ces questions méritent réflexions et réponses.
    Si Tahar excusez-moi d’etre un peu dur avec vous, je n’y peux rien, c’est vous que vous m’avez cherché, vous vous etes tombé du ciel dans mes mains. Alors, en fin de compte, cest vous qui est le fautif, c’est vous et non pas moi.
    Bien que j’ai énormément de choses plus importantes à faire et que je n’ai pas de n’ai pas de temps à perdre, je n’y peux rien, vous m’avez obligé, je dois vous répondre.

    Salah Karker

    Forum de Perspectives Tunisiennes


    VOUS POUVEZ CONSULTER LE RESTE DU DEBAT SUR LE FORUM DE PERSPECTIVES TUNISIENNE:
     

    بقية الجدل المثار حول الموقف من مقال الشرفي الأخير في نيويويرك تايمز:
    طاهر بن حسين يرد على مقال حسونة

    ميمونة تعرف ربي وربي يعرف ميمونة…أما حسونة فلا يعرف لا ربي ولا ميمونة

    مر شقي من الاشقياء من قرية صغيرة وقت الغروب وهو في حالة فرار من ملاحقة الشرطة  بسبب ارتكابه جريمة من الجرائم. ولما أظلم الليل واشتد به الجوع عرج على القرية وطلب من أحد أهاليها قليلا من القوت وملجأ للنوم. فأسعفه القروي بما طلب . وفي صبيحة الغد جاءالقروي  بفطور وسأل الشقي عن هويته ومقصده. فرد عليه الشقي بأنه مدرس قرآن يبحث عن مدرسة دينية تحتاج الى كفاءاته. فاستبشر القروي خيرا وصاح في أهل القرية بأن يأتوا جميعا ليترجوا المدرس بالبقاء لان القرية تفتقر لمدرس قرآن منذ سنوات. فأتوا جميعهم وأقنعوه بالبقاء باغرائه بالسكن اللائق والراتب وحتى بالزواج من صبية من عندهم ذلك ان بقاءه يريح عشرات أطفالهم من قطع الكلمترات يوميا للالتحاق بمدرسة القرية المجاورة.
    وهيأ رجال القرية حانوتا ورتبوه ليصبح المدرسة القرآنية المحلية. ومنذ اليوم الموالي تهاتف الأطفال على المدرسة الجديدة . وبما أن الشقي لا يعرف لا القرآن ولا الانجيل
    ، لم يكن له حـــلا سوى الدجل للخروج من مأزقه.  ففي صبيحة الافتتاح ترأس مجموعة الاطفال وصاح بصوت عال : من منكم يعرف سورة « الحمد لله״ جاهلا حتى أن اسمها سورة الفاتحة؟. فرد عليه بعضهم أنا… أنا… سيدي ! فما كان منه الا أن يأمر : « طيب … طيب… فليدرس من يعرف من لا يعرف ».  ثم سأل نفس السؤال بالنسبه لسورة أخرى ثم أخرى سمع بها من بعيد. وأمر الاطفال بأن يدرس بعضهم البعض. وبذلك أصبحت المدرسة مصنع قرآن في أقل من ربع ساعة. فارتاح أهل القرية لهذا الضجيج المنعش وأصبحوا كلهم يدعون بالخير لمنقذ أطفالهم.
    ولكن مدرس القرية المجاورة قل رزقه بنقصان عدد تلاميذه وأصبح بذلك حاقدا على زميله . فتنقل يوما من الايام الى القرية ليتعرف على غريمه فما راعه الا أن سمع الأطفال يتصارخون بآيات « مكسرة »  بينما كان مدرسهم يدخن  سيجارته بلا مبالاة.  فاتجه نحو كبار القرية ليعلهم بما رأى وسمع. ولكن كل كبار القرية كانوا جهلة وليس فيهم من يحفظ أكثر من الفاتحة اللازمة لأداء الصلاة.  ولذلك تحمسوا لنصرة مدرسهم الجديد معتقدين أن الحسد هو الحافز الوحيد لغريمه. ولكن الغريم أصر على اتهاماته وتحدى الدجال لمباراة في حفظ القرآن يوم السوق المقبل.  فقبل الشقي التحدي وأتى يوم السوق مع جميع أنصاره ونفخ صدره وصاح في متهمه بالدجل « لنبدأ السرد ».

     فاقترح المدرس المتضرر « طيب…لنبدأ بسورة البقرة ». فضحك الدجال واستشهد بانصاره قائلا  » سمعتم يا ناس…يريد أن يبدأ بسورة البقرة بينما الاصول تقتضي بان نبدأ بسورة الثور ».  فصاح الانصار « لا…لا… هذا لا يجوز ».

    فارتبك المدرس الحقيقي من جهل الناس وانقهر من عجزه على اقناعهم بان سورة الثور غير موجودة في القرآن. فما كان منه الا ان يتحمل همه ويقترح على منافسه  » طيب … فلنترك سورة البقرة ونبدأ بسورة النساء ».

    فضحك الدجال بصوت أعلى واستشهد مرة أخرى بأنصاره قائلا :  » اسمعتم الكفر يا ناس؟ هل نبدأ بسورة النساء بينما الاصول تقتضي بان نبدأ بسورة الرجال؟ لا…وألف لا . أنا تنازلت عن مباراة هذا الجاهل وسوف أرجع من حيني الى القرية ».

    وفي النتيجة خسر المدرس الحقيقي كل سمعته وبذلك خسر أيضا  بقية تلاميذه الذين التحقوا بمدرسة الدجال.


    ومغزى حكايتنا هوأن اخواننا في الدين والوطن من المنتمين لحركة الاتجاه الاسلامي يسلكون مسلك المدرس الدجال. فيكفرون كل من انتقد او عارض استعمال الدين للوصول الى السلطة وانتحال صفة الوصي على خلق الله بدعوى انه ضد الدين. فيتصارخون مثل الدجال : « هل سمعتم يان ناس؟ كيف يكون الانسان مسلما ولا يقبل بتطبيق الاسلام في بلاد الاسلام؟ ». وتنطلي الحيلة طبعا على كل الجهلة. ويساعد النظام على ابقاء الجهل بمنع الديمقراطيين من التصدي السياسي والفكري لهذا الدجل.

      وهذه روابة شبيهة برواية الدجال يسردها اخونا حسونة والتي مغزاها أن الشرفي ضد الاسلام لانه يعارض الاسلاميين ومنطلقاتهم
     

    من موقع TUNISNEWS

    أما حسونة فقد كتب في نفس الموقع التعليق التالي

    ميمونة تعرف ربي وربي يعرف ميمونة

    لا أخفي عليكم يا اصدقائي أني قد ضحكت ملأ شدقي و أنا أقرء شبه المقال الذي خطه الدكتور الهمام و المعارض ذي السوابق الماركسية الملقحة بأفكار دستورية ابان المرحلة التي عرفته وزيرا للتعليم ما أضحكني في المقال هو توقيته و الصحيفة التي نشر فيها و التي أصبحت تصنع الصحو والعاصفة في بلاد العربان يتكالب الباحثون عن السلطة باي ثمن على الكتابة فيها أو التصريح لأحد صحافييها بمكنون القلوب علهم يجترحون رضا البيت الأبيض على غرار ما قام به عبدالله السعودي حليف الوهابية عندما استضاف عنده الصحفي فريدمان دون غيره ليخرج علينا بتلك المهزلة التي سميت بمبادرة عبد الله الذي لم يستح ودماء الفلسطينيين لا زالت تسيل أنهارا و الشهداء يتساقطون يوميا.

    كم هو مليء بالسماسرة عالم الناس هذا الذي نعيش فيه لا نعلم من من صحفيي النيويورك تايمز توسط لنشر مقالة الشرفي التي لا تختلف لا في الشكل و لا في المضمون و الاهداف عما قام به عبد الله الامير لولا أن الشرفي لا يلبس العقال و لا القميص لأسباب أديولوجية لقلنا أن الشخص واحد ذاك الذي كتب أو الاخر الذي صرح لمن كتب في الصحيفة الغراء التي لم تبخل علينا في يوم من الأيام بما تفتق عليه الذهن الصهيو أمريكي من مفردات و سباب و شتائم مقذعة لكل ما له صلة من قريب أو بعيد بالاسلام أو العروبة حتى ماهت بيننا و بين الارهاب فيكفي أن تقول عربي او مسلم ليتبادر لذهن القارىء أو السامع مزيج من الاحاسيس و الانطباعات ما بين الخوف و الكره و الريبة المشوبة ببعض الاستهجان
     

    ما كتبه الشرفي في تلك الصحيفة يعتبر شهادة و اقرار منه على صواب ما رمونا به فلسان حالهم يقول « شهد شاهد من أهلها » و لعمري فالشهادة زور و الشاهد قد رفع عنه القلم حتى يصحو من غفوته هو الذي استكثر على الاسلام أن يكون دينا كغيره من الاديان السماوية و الارضية معتبرا اياه اديولوجية شمولية و وثوقية دغمائية

    (ومن أين لك هذا ؟ وأين قرأته أو سمعته عن الشرفي؟)

    لا أدري أين درس الشرفي أيام صباه ليس من المستبعد أن يكون تعلم في الكتاب لغة الضاد


    ملاحظات على الرد

     

    أحييك أولا يا صديقي و اشكرك على الرد و لو كان قاسيا نوعا ما عل ما اظن أريد بادىء ذي بدء تصحيح بعض الأحكام المسبقة التي انجرفت نحوها دون تمييز و دون دليل اللهم غير الظن أولا يا صديقي أنا لم و لا ولن أنتمي الى حركة الاتجاه الاسلامي لا في الماضي و لا في المستقبل بل على العكس من ذلك لي عليها عديد من المآخذ . ثانيا أنا |أعتبر نفسي انسان أكثر من عادي لا أخفي عليك ايماني بالله كما لا أخفي عليك أنني لم أكفر الشرفي فيما كتبت على ما أظن أعطني جملة واحدة كفرته فيها حرفيا بينما أنت رميتني بالكفر في عنوان ردك يا صديقي أنا كل ما كتبته مجرد رأي يحتمل الخطأ و الصواب و ارجو ان أكون على خطأ أما عن موروثنا الحضاري فلا أظنك تختلف معي في أن يكون لكل شعب ما يميزه عن غيره و لولا قوة ثقافتنا لما دامت الى اليوم و لما حوربنا و احتللنا عبر مئات السنين التي قد مضت
    يا صديقي رجائي منك أن لا يكون ردك علي متشنجا نحن هنا للنقاش أما ما بدر مني تجاه الشرفي فلم يكن من عندياتي كلها مواقف موثقة و تاريخ معروف للقاصي و الداني المفروض أن نكون موضوعيين في تحليلنا و لا نتعصب للرجال دون الفكرة و الحقيقة
    مع تحياتي لك

     حسونة

     

    ندوة في تونس حول واقع الصحافيات العربيات

    تونس: «الشرق الأوسط»
    اكدت وزيرة المرأة والاسرة التونسية نزيهة بن بدر ان واقع الاعلام العربي يعاني من بعض الثغرات في تناول صورة المرأة عموما والمرأة الريفية بصفة خاصة لانه لا يعكس دورها الحقيقي في الحياة الاجتماعية.
    وقالت بن بدر في ندوة للصحافيات العربية بدأت في تونس امس تحت عنوان «الواقع المهني للصحافية العربية من اجل مساواة فعلية»، انه الى جانب وسائل الاعلام الموجهة الى الرأي العام طالت ظاهرة اهمال اوضاع المرأة المجالات النسائية المختصة، التي كشفت بعض الدراسات عن انها في شبه قطيعة مع هموم الغالبية العظمى من النساء، اذ تركز على مواضيع دعائية استهلاكية وذات اغراض تجارية فقط.
    واضافت الوزيرة ان التعريف بما تختزنه المرأة من مؤهلات وطاقات مرتبط بمدى نفاذها الى مواقع القرار ضمن وسائل الاعلام، مشيرة الى ان «الحرية لا جنس لها وتخليص المجتمع من مظاهر التخلف له صلة وثيقة بتحرير المرأة من اشكال التمييز المختلفة».
    وتهدف الندوة التي تستمر لمدة ثلاثة ايام الى ابراز وتحديد اهمية وجود المرأة الصحافية داخل اقسام التحرير بوسائل الاعلام العربية والمهام والمسؤوليات التي تستند اليها، بالاضافة الى كشف المعوقات والصعوبات التي تواجهها الصحافية للارتقاء مهنيا بعملها.

    (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط ليوم 14 مارس 2002)

     

    طيارة مصرية تعترض على فصلها بسبب الحجاب


    القاهرة (رويترز) – قالت المصرية نيرين سالم التي فصلت من شركة الطيران التي تعمل بها مساعدة طيار لارتدائها الحجاب انها ضحية للتمييز ضد اي مظهر اسلامي بعد هجمات 11 سبتمبر أيلول على الولايات المتحدة.

    ومنعت نيرين سالم (34 عاما) من الطيران ثم تم فصلها فيما بعد من شركة شروق للطيران العارض بعد ان ظهرت في احدى الرحلات كمساعدة لقائد الطائرة وهي ترتدي الحجاب مع الزي الرسمي للشركة. وكانت نيرين المرأة الوحيدة التي تعمل في قيادة الطائرات في الشركة.

    وقالت نيرين في حديث لرويترز « لماذا يعاقبونني على امر فعله شخص اخر.. هناك ارهابيون من كل الاديان. »

    واضافت نيرين التي تعمل في الشركة منذ اكثر من عامين « انا امرأة مسلمة.. وأؤدي عملا شاقا للغاية. وديني يمنحني حق العمل وحق ان تكون لي اموالي الخاصة ..وهو يمنحني حق التعبير عن رأيي. »

    وتنظم شركة شروق التي تمتلك مصر للطيران المملوكة للدولة 51 في المئة منها رحلات عارضة من اوروبا الى مصر. وذكرت الشركة انها فصلتها لعدم التزامها بالزي الصحيح باعتبار ان الحجاب ليس جزءا منه.

    وجاء القرار في وقت تزايدت فيه مشاعر الخوف من الطيران بعد هجمات 11 سبتمبر ايلول والتي اتهم بارتكابها متشددون اسلاميون.

    وذكرت نيرين انها التزمت بالزي الكامل بخلاف وضع الحجاب الذي بدأت في ارتدائه في شهر رمضان الماضي.

    وقال مسؤول في شركة شروق ان نيرين « أصرت على عدم الالتزام بالزي. »

    واحجم مسؤولون من هيئة الطيران المدني عن التعليق بشأن اللوائح المصرية المتعلقة بالحجاب.

    وقالت نيرين « هذا امر شخصي للغاية. انه حجابي انا ولن أخلعه. » واضافت انها رفعت دعوى قضائية لالغاء قرار فصلها.

    ويقول محامون ان الحق القانوني للمرأة في ارتداء الحجاب بالشركات الخاصة غير واضح.

    وقالت نيرين ان من المحتمل ايضا ان يكون هناك نوع من التمييز ضد المرأة في فصلها.

    وتابعت « انه تعصب ذكوري.. لا أدري بماذا يمكنني ان اصفه بخلاف ذلك…لم يعد الطيران كما كان في الماضي. لم يعد في حاجة الى عضلات بل الى التفكير.. ونحن النساء لسنا اقل قدرة. »

    واضافت نيرين التي كانت تعمل مضيفة جوية في مصر للطيران قبل حصولها على رخصة قيادة الطائرات انها المرأة الوحيدة التي تعمل في مجال الطيران في شركة خاصة بمصر. وهناك ايضا عدد من النساء اللاتي يقدن الطائرات في مصر للطيران الا ان ايا منهن لا ترتدي الحجاب.

    وقالت نيرين « انه موقف صعب أمر به…انا نفس الانسانة التي يعرفها الجميع.. نفس الانسانة الا أنني ارتدي الحجاب. »

    14.03.2002 15:45, Reuters

     
    Réunion maghrébine pour activer un projet de banque d’investissement

    AFP, le 14.03.2002 à 14:07:00

    RABAT, 14 mars (AFP) – Les ministres des Finances des cinq pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) se sont rencontrés jeudi à Rabat pour examiner notamment les moyens d’activer un projet de banque maghrébine pour l’investissement et le commerce extérieur, a constaté l’AFP.

    Réunis à l’occasion de la 11ième session du Comité ministériel maghrébin des Finances, les ministres se penchent sur les moyens d’accélérer la mise en place d’une telle banque, souvent évoquée dans le passé. Elle permettra de mieux financer les investissements et les échanges entre les pays membres, a indiqué le secrétaire général de l’UMA, Habib Boularès.

    Créée en 1989 à Marrakech, l’UMA regroupe la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et la Mauritanie.

    M. Boularès a également appelé à la signature d’un accord pour la création d’une zone de libre échange maghrébine. Cette signature « est devenue nécessaire » pour « libéraliser le commerce intermaghrébin et renforcer la compétitivité des produits et services », a-t-il ajouté. La réunion sera par ailleurs consacrée au projet de création d’une Union douanière régionale.

    « Depuis plus de dix ans, nous n’avons vu aboutir aucun des projets sur lesquels on s’était mis d’accord », a regretté Abdessalam Ojaïli Brini, secrétaire du Comité populaire libyen des Finances.

    « A titre de comparaison, la Communauté des Etats du Sahel et du Sahara (COMESSA) a pu, en l’espace de deux ans, se doter d’une Banque pour le développement et le commerce avec un capital de 250 millions de dollars », a ajouté M. Ojaïli Brini.

    Le ministre marocain des Finances, Fathallah Oualalou, a pour sa part estimé que l’UMA a réalisé des progrès depuis deux ans. Des institutions internationales s’intéressent à l’intégration maghrébine, a ajouté M. Oualalou citant le Fonds monétaire international (FMI) qui « est prêt à contribuer au rapprochement entre les économies des pays maghrébins et à les faire bénéficier de son expertise ».

    Les activités de l’UMA, que les cinq pays membres cherchent à dynamiser, sont largement paralysées, en raison notamment du conflit du Sahara occidental qui empoisonne les relations entre le Maroc et l’Algérie.

    AFP

     
    QUI VEUT DETRUIRE LE SEUL CENTRE INDEPEPENDANT D’ETUDES MAURESQUES DANS LE MONDE ARABE????

    Fondation.

    Temimi seul contre tous.

     
     
    Cet universitaire a créé un centre d’études sur la période ottomane. Il se bat aujourd’hui pour sa survie.

    Par FAWZIA ZOUARI

    I l aura fait de la petite ville de Zaghouan, à 50 km de Tunis, la capitale des études morisques, le centre d’études le plus important en Méditerranée sur la période ottomane et la destination de personnalités telles qu’André Raymond, Jean d’Ormesson, Mohamed Arkoun ou Maria Teresa de Borbon. Abdeljelil Temimi, l’auteur de cette entreprise colossale, se plaint pourtant de n’avoir jamais été payé de retour. Les instances universitaires et culturelles locales ne l’encouragent guère, et les médias se contentent de l’ignorer, mettant en péril une oeuvre fondamentale pour la recherche dans le pays.

    L’ambition de ce passionné d’histoire de 68 ans, père de deux enfants et professeur depuis vingt-huit ans à l’université de Tunis, était pourtant grande lorsque, en 1985, il décide de créer la Fondation qui porte son nom, édifiant sur 5 200 m2 une véritable cité consacrée à la recherche, pourvue de vingt-trois appartements, de deux salles de conférences, d’un restaurant et de plusieurs espaces de réunions. Le coût du projet ? Un million et demi de dollars que Temimi réunit en vendant son patrimoine immobilier : « J’ai préféré dépenser mes biens dans une fondation de recherche plutôt que de les voir dilapidés par mes descendants dans la construction d’un hôtel », avoue-t-il.

    En quelques années, le centre acquiert une audience internationale et devient une référence pour les études sur l’Empire ottoman et les provinces arabes. Pas moins de 2 000 visiteurs sillonnent chaque mois ses allées, y animent des débats et consultent les dix-huit mille livres de sa bibliothèque. Parmi eux, des manuscrits rares et des ouvrages introuvables, comme les Actes des documents sur le Congrès ottoman, l’original de La Description d’Égypte ou les 2 000 documents sur Kheireddine Pacha. On y feuillette aussi les trois périodiques de la Fondation ainsi que les trois cents revues qu’elle reçoit et les dizaines d’études qu’elle édite chaque trimestre. À titre d’exemple, durant les quatre derniers mois de 2001, la Fondation a publié plus de cent études dont cinquante et une en langue arabe, quarante en langue française, onze en anglais et quatre en espagnol, une prouesse éditoriale qu’aucune institution méditerranéenne n’est en mesure de réaliser.

    En 1999, Temimi organise, contre l’avis du pouvoir, le premier congrès sur l’ancien président Habib Bourguiba, suivi, en novembre 2000, par une rencontre sur le leader du mouvement syndicaliste Farhat Hached. Il décide dans la foulée de faire de son centre un lieu de référence pour le mouvement national et lance, en février 2001, les « Mémoires du pays » qui réunissent tous les premiers samedis du mois historiens et acteurs politiques d’avant l’indépendance, tels que Mustapha Kraïem, Ali Mahjoub, Tahar Belkhodja, Béji Qaïd Essebsi, Mohamed Sayah, Ahmed Ben Salah ou Taïeb Baccouche.

    Malgré sa notoriété grandissante, la Fondation ne bénéficie pas du soutien des pouvoirs publics. Pas un sou de l’État ne vient s’ajouter aux 80 000 dinars réunis grâce aux dons et à la vente des publications internes. L’acquisition de certains ouvrages par les instances chargées de fournir les bibliothèques se fait selon d’étranges critères : pas un seul exemplaire de Habib Bourguiba et la construction de l’État national n’a été acheté à la Fondation, alors que les demandes affluent des pays arabes et européens. Deux cent soixante-dix spécialistes et chercheurs ont été invités en 2000 sans que la presse ne s’en fasse l’écho. Hors l’hebdomadaire Réalité, nul relais pour les nombreux colloques organisés comme « l’avenir de la recherche scientifique sur la censure », « la société civile au Maghreb » ou « le rôle des élites dans le monde arabe ». Pourquoi ? « Parce que la Fondation est indépendante dans son fonctionnement et dans ses perspectives de recherche », répond le maître d’oeuvre. « En tant qu’historien, je reste persuadé que j’ai le devoir de débattre de tous les sujets en liberté. »

    La fondation souffre d’être excentrée géographiquement de Tunis. Des mesures de sécurité, parfois peu discrètes, dissuadent les personnalités de s’y rendre. Quant au manque d’enthousiasme des élus à l’égard d’un lieu qui valorise pourtant leur région, il est flagrant.

    Enfin, si quelques anciens ministres félicitent Temimi de ses initiatives, ils se gardent de le faire publiquement, et si des collègues l’incitent à créer une base de données et d’archives audiovisuelles sur feu le Combattant suprême – l’historien est même décidé à demander l’ouverture des archives de la présidence -, ils ne sont pas près de mettre la main à la poche. « Personne n’est conscient de ce que la Fondation a apporté comme rayonnement au pays, alors que tout le monde glose sur un déficit d’images à combler », confie l’historien, amer.

    De fait, l’entreprise de Temimi pose avec acuité le problème du rapport entre les instances politiques et culturelles et la nécessité de légiférer sur les structures privées qui constituent l’avenir de la culture et de la recherche dans le pays et dans le monde arabe en général.

    Autrement dit, il reste à la Tunisie à réussir sur le plan scientifique ce qu’elle a réussi sur le plan économique. En attendant, la Fondation Temimi risque de mettre la clef sous la porte.

    Arab Historical Review for Ottoman Studies (24 numéros parus de 1990 à 2002) ; Revue d’histoire maghrébine (106 numéros parus de 1973 à 2002) ; Revue arabe d’archives, de documentation et d’informations (10 numéros parus entre 1997 et 2002).

    L’intelligent du N°2148 du 11/03/2002, Page 122

     
    A l’occassion du décès de Habib Achour, Réalités a consacré 2 articles à la personnalité du leader syndicaliste. Voici un des deux articles, écrit par le syndicaliste Boubaker Azaïez (contrairement aux apprences, l’auteur évoque des événements plus récents. A vous de lire entre les lignes).

     

    L’ingratitude est exécrable…

    Par Boubaker Azaïez

    Soulever le différend Bourguiba- secrétaires généraux de l’UGTT ou plutôt évoquer des appréciations du Combattant Suprême sur ses missi dominici de 1957 à 1970, à la tête de la Centrale syndicale ouvrière, impose l’examen ou du moins le survol des mandats octroyés à chacun d’eux. Sur ce plan-là et sur ce plan uniquement, il semble que Béchir Bellagha fut le plus logique avec lui-même… Il n’est pas, il est vrai, classé parmi les historiques par des historiens et par la plupart des vieux militants, et pourtant il était là en 1946, sur la scène politico-syndicale, autant que les quelques autres de son époque… sans parler de sa participation active à la lutte nationale au cours de laquelle il se fit distinguer par une certaine témérité…
    ? ce propos, je dois avouer que je n’ai pas encore compris pourquoi aucun des fondateurs officiels et réels de l’Union des syndicats autonomes du Nord ne fit long feu à l’UGTT et pourquoi jusqu’à 1965 aucun d’eux ne mit les pieds au Bureau Exécutif.
    Et pourtant leur militantisme n’a rien à envier à celui de leurs camarades de l’Union du Sud. Les procès-verbaux des réunions figurant dans le précieux registre que j’ai remis personnellement le 20/1/1977 à Ismaïl Sahbani, alors secrétaire général adjoint de l’UGTT est là pour l’attester…(1) Jusqu’en septembre 1956, on se contentait pour la « candidature » au poste de secrétaire général de l’UGTT de l’aval du Néo-Destour… Après, on tomba dans la nomination pure et simple.

    En 1963, Ahmed Tlili, appuyé par une minorité de destouriens têtus, tenta de déroger à cette règle…
    Au Congrès du Néo-Destour de 1964, on soumit officiellement l’UGTT aux ordres du Parti et aucun des grands responsables ne broncha… publiquement.
    En 1970, on ne trouva pas mieux que de désigner à la vindicte syndicale Béchir Bellagha, accusé d’avoir obéi aux directives de ses chefs… On le limogea « publiquement » pour le remplacer « publiquement » par Habib Achour, encore souffrant de ses blessures d’hier… et personne ne broncha, le sanctionné étant l’autre…

    Faisant semblant d’oublier les revers d’hier, les rappelés se déclarèrent bruyamment gardes-rouges de Bourguiba. Ils le resteront officiellement, jusqu’en 1975, année de la proclamation bruyante de Bourguiba « Président à vie », qu’ils cautionnèrent avec « zèle… » Mais c’était sans compter avec la réactivation des ambitions flattées par des sans foi ni loi…

    L’herbe tendre à déjà changé de camp et de campagne et c’est vers ces champs « verdoyants » que les yeux vont se tourner. Ils ignoraient alors que ce « beau » paysage était miné et qu’y accéder imposait service et conscience… deux valeurs pas encore en vogue.

    Pour commencer, on quitte la garde rouge, il n’y avait aucun risque à le faire… Le capitaine vieillissant ne fait plus peur… Son second, esseulé, jette du lest et ne recueille que du verbe.
    Ses interlocuteurs sociaux, grisés, feront monter les enchères. Pour commencer, on se proclame bruyamment défenseurs ardents des libertés et des droits.

    Ces promesses, pourtant de Gascons, trouvent presque partout preneurs. Les rangs des opposants au régime titubants s’étoffent, ceux du régime se dégarnissent… Alors pourquoi pas lui asséner le coup de grâce… Et c’est là où les calculs vont se révéler très approximatifs voire faux… La révolution et même la révolte sont de grandes décisions, et en tant que telles elles ne peuvent être prises que par des grands ou du moins avec leur aval… En attendant, tous les « opposants », pour la plupart élèves de Bourguiba, préparent leurs plus beaux atours en vue de la Grande Journée de la Grande Victoire. Personne n’en doutait plus, même au sein du gouvernement ; d’ailleurs ce dernier a beaucoup perdu de son clinquant et y demeurer constituait une sorte de courage… On s’y est tellement interdit de dire la vérité !

    La décomposition était visible à l’œil nu… et l’on ne payait plus cher de la peau du régime… Certains se préparèrent même pour « la prière de l’Absent »… Et l’on tint le Conseil National de l’UGTT les 8, 9 et 10 janvier 1978. Les cadres syndicaux, à l’exception de quelques-uns, s’y présentèrent avec la ferme décision de donner le coup de grâce à un régime chancelant. Déjà le 5 août dernier, à Sfax, « le secrétaire général de l’UGTT a martelé » :  » Les responsables syndicaux ont été présents dans tous les combats. Par un seul n’a, devant le danger, prétexté la maladie pour s’esquiver… « – allusion à peine voilée à la maladie du Combattant Suprême le 9/4/1936… Tout le monde s’est voulu oublieux de beaucoup de faits… N’eût été Bourguiba, plus d’un coquelet n’aurait pu voir le jour… Mais cela n’importait plus… Le jour d’en découdre avec Bourguiba semblait arrivé, il n’est pas question de rater l’occasion… ; d’où cette autre déclaration en ce même 5 août 1977 : « Nous nous sacrifions tous pour le frère H. Achour ». Le pays a sombré dans l’anarchie, l’oppression et l’injustice…
    Ces déclarations fracassantes, venant après  » L’UGTT est libre et nous ne sommes pas dirigés par le Parti », crié le 11/2/1977 sur tous les toits, annonce on ne peut plus clairement le très prochain affrontement avec le Parti, auquel on jurait naguère fidélité et dont on encensait le Chef à qui l’on a juré, pas plus tard qu’en 1975, de rester continuellement fidèle… N’a-t-on pas voté sans hésitation pour sa présidence à vie et confirmé ce vote par un ardent télégramme d’appui ?
    Mais cela c’est du passé et, de ce passé terni, les mobilisés ne veulent plus entendre parler. « Cavaliers du jour », ils se veulent porteurs du flambeau du « Droit » et de la justice », encore souffrants des peines qu’ils leur ont causées…
    Bref, « il n’y a de cavalier que celui qui est présentement à cheval », dit un dicton populaire tunisien… et des coursiers piaffants, on n’en voit guère dans la ferme du Parti. C’est chez les autres qu’on entend les chevaux hennir d’impatience…
    Dans le camp du gouvernement et du Parti, la lassitude et la crainte se sont installées… Et ceux qui y bougeaient encore n’étaient plus totalement d’accord… donc faciles à éliminer… Et aux appétits de s’accentuer…
    Moins d’un an après le Pacte Social, signé le 17/1/1977 et accueilli par tous les « pactisans » avec flûtes et tambours, on s’apprête de chaque côté à l’affrontement. D’un côté, des masses trépignantes parce que convaincues de l’utilité et de l’efficacité de leur stratégie, de l’autre, un gouvernement amoindri, mais néanmoins décidé à barrer la route à l’ambition de syndicalistes naguère éléments de pointe de sa garde rouge. La grande décision va échoir au Conseil National de l’UGTT, tenu les 8, 9 et 10 janvier 1978. On y piaffait d’impatience de rompre avec un gouvernement « réactionnaire ». Mais surtout hésitant et divisé… On y alla sans ambages : « Le pays est en train de sombrer dans l’immoralité et la dégradation des valeurs spirituelles… »-  » L’unité nationale n’est qu’un mensonge grossier destiné à servir de frappe… La volonté de la minorité au pouvoir de comploter contre les organisations du peuple et ses acquis l’a amené à recourir à des pratiques fascistes que le peuple paie de dédain « , dit l’un. « Le pays a sombré dans l’anarchie, l’oppression et l’injustice », ajoute un autre…
    Ces attaques violentes étaient prévisibles et difficiles à contenir…, car à force de s’accrocher indéfiniment au pouvoir, on finit immanquablement par le perdre… De la dispersion de ce qui reste de rangs au sein du Parti et du Gouvernement d’une part et de la hardiesse des troupes syndicales d’autre part naquit ce mal terrible et combien nocive, la Mokhortanya, mal qui freine tout dans le pays pour le conduire en fin de compte à la ruine et à la servitude… De la Mokhortanya, le Lion de la Fable, devenu vieux, souffrit terriblement. En mai 1968, le général De Gaulle en fut la grande victime. Il en tira cependant la leçon qui s’imposait ; il quitta dignement le pouvoir… En Tunisie, Ahmed Tlili fut livré en janvier 1964 au Congrès de la Fédération Générale des Fonctionnaires Tunisien à une forme de Mokhortanya des plus hideuses… Il en pâtit énormément et comprit qu’il n’avait plus de place dans les syndicats d’alors…
    Pour revenir au Conseil National de l’UGTT des 8, 9 et 10 janvier 1977, je le considère personnellement comme l’étape la plus importante et la plus décisive dans les relations de la Centrale ouvrière avec le Parti et le Gouvernement…
    Quant aux évènements sanglants et douloureux du 26 janvier 1978, ils n’étaient à mon avis qu’un cruel rendez-vous avec la mort pris par tous les responsables de la crise, pour des Aouleds assoiffés de manifester leur-être, à un moment où les enfants des antagonistes étaient confortablement calfeutrés chez eux

    (1) Il m’a été confié en 1974 par le camarade Slimane Zouari, ancien secrétaire général de l’Union régionale de Tunis et banlieue. Si je l’avais remis entre certaines mains, il aurait disparu… Car il ne mentionnait pas tout le monde… et apportait des faits « importants »…

     

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